Onu Archives - Journal du niger

Le Niger condamne l’intervention militaire russe en Ukraine

Le Niger a condamné l’intervention militaire de la Russie en Ukraine, à travers sa mission diplomatique aux Nations-Unies.

 

« La situation qui prévaut actuellement en Ukraine constitue une véritable source d’inquiétude en ce sens qu’elle met en péril le consensus de San Francisco qui fonde le système international d’après les deux guerres », a indiqué l’ambassadeur du Niger à l’ONU Abdou Abarry dans une déclaration publiée sur le compte Twitter de la représentation diplomatique du Niger aux Nations-Unies.

« Le Niger, par ma voix, réaffirme sa ferme condamnation de l’utilisation de la force pour régler les différends entre États », a-t-il ajouté, précisant que « l’intervention militaire de la Russie en Ukraine constitue donc un acte que mon pays condamne ».

Affirmant que le Niger voterait en faveur de la résolution de l’ONU sur la situation en Ukraine, le diplomate nigérien a insisté que « l’opération militaire russe en Ukraine constitue, ni plus ni moins, une violation flagrante de la souveraineté et de l’intégrité territoriale d’un État membre de notre organisation, l’Ukraine ».

Le 24 février dernier, à l’aube, la Russie a lancé une opération militaire en Ukraine, suscitant des vives condamnations, notamment de la part des États-Unis et de l’Union européenne qui ont annoncé plusieurs sanctions économiques contre le régime de Vladimir Poutine.

Le Niger est un membre non permanent du conseil de sécurité de l’ONU.

Niger : un rapport de l’ONU demande des réparations aux victimes de la colonisation française

Un rapport des Nations-Unies demande à la France de réparer les préjudices causés au Niger lors de la colonisation, notamment les crimes de sang commis par sa colonne dirigée par Voulet et Chanoine, a rapporté mercredi le journal électronique « afriquexxi.info » (indépendant).

 

 

« En juillet 2021 à New York, Fabian Salvioli, le rapporteur spécial des Nations Unies pour la promotion de la vérité, de la justice, de la réparation et des garanties de non-répétition a présenté un rapport intitulé [Mesures de justice transitionnelle et approches à adopter face au legs des violations graves des droits humains et du droit international humanitaire commises dans les contextes coloniaux] », a rapporté le media, ajoutant qu’au cours du même mois, « des représentants des communautés nigériennes concernés par la question se sont exprimées aux côtés de Salvioli lors d’un webinaire organisé à la New School de New York intitulé [Racial Violence and Colonial Accountabilities] ».

Soulignant que ces représentants des communautés nigériennes ont « exigé des excuses publiques de la France ainsi qu’une enquête exhaustive sur ce qui s’est passé en 1899 », le journal « afriquexxi.info » a rapporté que dans son rapport, l’expert de l’ONU a indiqué que « le transfert des richesses pendant les colonies et l’oppression raciste ont créé un héritage d’exclusion sociale, économique et culturelle dont les effets se font sentir depuis des générations ».

Et le media britannique d’ajouter que Fabian Salvioli a « insisté également sur le fait que les réparations ne doivent pas et ne peuvent pas être déguisées en aide humanitaire, en assistance ou en coopération au développement et ainsi permettre d’éviter la question de reconnaissance des responsabilités ».

L’expert onusien a aussi recommandé « la mise en place de mécanismes permettant de réparer le préjudice causé aux victimes et aux populations touchées », soutenant que « les États doivent garantir aux victimes de violation des droits humains liées au colonialisme et de leurs conséquences actuelles notamment l’oppression et la violence raciale, l’accès à un recours effectif devant les tribunaux nationaux, afin que les plaintes et les demandes de réparation pour le préjudice subi puissent être traitées sans obstacles juridiques ou procéduraux ».

Rencontré par « afriquexxi.info », le sultan de Konni (région de Tahoua), un des principaux chefs traditionnels au Niger, a déclaré que la Voulet et ses hommes ont tué entre 7 mille et 15 mille personnes en trois jours, ajoutant que les massacres commis constituent un « crime contre l’humanité » pouvant être jugé par la Cour pénale internationale.

Le media a aussi rapporté le témoignage poignant de l’officier français envoyé à la recherche de la colonne Voulet-Chanoine, après que les rumeurs de ses atrocités soient parvenues à Paris, dans lequel l’officier déclare : « Vers midi, nous sommes arrivés à ce qui était le village de Koram Kalgo. Ce n’était plus que ruines fumantes. Un vieil homme assis dans les cendres nous a dit que les forces d’invasion étaient passées par là quatre jours auparavant. Deux petites filles d’environ 10 ans étaient suspendues à un arbre à l’entrée du village. Partout je voyais des cadavres d’hommes dans la fleur de l’âge, leurs grands boucliers gisaient à côté. Certains avaient eu le temps, avant de mourir, de trouver l’ombre d’un buisson touffu ».

Le Niger fait partie des pays africains colonisés par la France. Dans la plupart des localités où elles sont passées, les troupes françaises ont rencontré des résistances des populations qu’elles ont réprimées dans le sang.

source: aa.com

Le nombre de victimes d’attaques terroristes multiplié par cinq en trois ans au Burkina Faso, au Mali et au Niger

L’Afrique de l’Ouest et la région du Sahel ont été secouées ces derniers mois par un niveau sans précédent de violence terroriste, le nombre de victimes d’attaques terroristes ayant été multiplié par cinq en trois ans au Burkina Faso, au Mali et au Niger, a indiqué mercredi l’envoyé de l’ONU dans la région.

Dans ces trois pays, plus de 4.000 décès  dus à cette violence ont été signalés en 2019, contre 770 décès en 2016.

« Plus important encore, la cible géographique des attaques terroristes s’est déplacée vers l’est, du Mali vers le Burkina Faso, et menace de plus en plus les États côtiers de l’Afrique de l’Ouest. Le nombre de personnes tuées au Burkina Faso est passé d’environ 80 en 2016 à plus de 1.800 en 2019 », expliqué le chef du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS), Mohamed Ibn Chambas, devant les membres du Conseil de sécurité de l’ONU.

« Le nombre de personnes déplacées a décuplé pour atteindre environ un demi-million, en plus des 25.000 personnes qui ont trouvé refuge dans d’autres pays. Les attaques terroristes sont aussi souvent des efforts délibérés de la part d’extrémistes violents pour capturer des armes et des voies de trafics et se livrer à d’autres activités illicites, y compris l’exploitation minière artisanale illégale dans certaines zones qui soutiennent leurs réseaux », a-t-il ajouté.

Selon l’envoyé de l’ONU, les attaques incessantes contre des cibles civiles et militaires ont ébranlé la confiance du public dans les pays de la région. Il a noté que les gouvernements, les acteurs locaux, les organisations régionales et la communauté internationale se sont mobilisés à travers l’Afrique de l’Ouest et le Sahel pour répondre au terrorisme et à l’extrémisme violent et qu’il fallait qu’ils continuent leurs efforts dans ce sens.

Elections dans six pays

Mohamed Ibn Chambas a toutefois estimé que la situation sécuritaire ne devait pas éclipser les développements politique positifs. Il s’est félicité des efforts de dialogue au niveau national en Gambie et en Mauritanie, au Sénégal et au Sierra Leone.

Il a rappelé que six pays de la région se préparaient à des élections au cours des prochains mois.

« Le 22 février, le Togo organisera sa prochaine élection présidentielle. Suite aux récentes réformes électorales et constitutionnelles, il est important que tout grief pré ou post électoral soit traité par les voies légales », a dit Mohamed Ibn Chambas.

Le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Ghana, la Guinée et le Niger se préparent également pour des élections qui auront lieu plus tard dans l’année. « Les griefs non réglés, les processus de réconciliation nationale inachevés et les sentiments de manipulation des institutions et des processus comportent des risques de tensions et de manifestations de violence politique », a dit l’envoyé de l’ONU.

S’agissant de la Guinée, la reprise du dialogue, sous l’impulsion de l’ONU et d’autres partenaires, a donné des premiers résultats, dont la libération de prisonniers politiques, a-t-il estimé. « L’ONU réitère ses appels aux acteurs nationaux pour qu’ils surmontent leurs divergences dans un esprit de consensus afin d’assurer la tenue d’élections législatives pacifiques prévues pour février 2020 », a-t-il ajouté.

Dans les mois à venir, le Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel continuera de travailler en étroite collaboration avec toutes les parties prenantes nationales et les partenaires régionaux pour promouvoir le consensus et la participation de tous aux élections qui seront organisées dans la région, a-t-il conclu.

 

L’intervention militaire turque en Lybie doit inquiéter ses voisins (experts)

Des experts expliquent pourquoi les voisins de la Libye ont raison de s’inquiéter suite à l’annonce d’un déploiement militaire turc dans ce pays.Le Président Turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé dimanche soir le début du déploiement de soldats turcs en Libye, conformément au feu vert donné par le parlement la semaine dernière.  L’enjeu de cette intervention est de sauver le régime du Premier ministre, Fayez al-Sarraj reconnu par la communauté internationale, mais contesté par une coalition de forces politico-militaires menées par le maréchal Khalifa Haftar, leader de l’Armée nationale libyenne (ANL)  autoproclamée basée à Benghazi, dans l’est du pays.

Ce militaire aux méthodes parfois violentes et expéditives qui ambitionne d’être l’homme fort de la Libye est activement soutenu par l’Egypte, l’Arabie Saoudite et les Emirats Arabes Unis, trois puissances farouchement hostiles aux nouvelles ambitions de puissance que manifeste depuis quelques années la Turquie dans le monde arabe et musulman.

Ce déploiement militaires turc en Libye fait suite à plusieurs déclarations récentes du président turc annonçant sa disposition à soutenir le gouvernement Saraj, s’il en faisait la demande. Il fait surtout suite à la signature fin novembre dernier à Istanbul d’un accord de coopération militaire, sécuritaire et maritime entre la Turquie et le gouvernement Saraj qui permet à ce dernier de faire appel à l’aide militaire turque.

Selon Ankara, cet accord est censé « renforcer les liens entre les deux armées ». « Nous protégerons les droits de la Libye et de la Turquie dans la Méditerranée orientale », avait notamment déclaré Erdogan dans la foulée de la signature de cet accord à la télévision turque, ajoutant que « nous sommes plus que prêts à apporter tout le soutien nécessaire à la Libye ».

Selon le politologue Jalel Hachraoui, chercheur à l’Institut néerlandais des relations internationales de la Haye, interrogé par APA, cette intervention a des raisons circonstancielles.

« La Turquie a constaté en 2019 que les diplomaties occidentales, en tout cas européennes, étaient excessivement assujetties à leur amitié avec les Etats du Golfe, en premier lieu, les Emirats Arabes Unis qui nourrissent un objectif de suprématie totale en Libye », explique t-il. Selon lui, les Européens et les Etats du Golfe  qui  n’auraient pas réussi militairement en Libye ont manqué de pragmatisme. Ce qui constitue une opportunité pour la Turquie.

« Le fait de voir un Etat non arabe extérieur à l’Afrique du nord, non occidental et anti-européen arriver et affirmer une présence militaire ouvertement visible en Libye constitue une sorte d’humiliation pour les Européens », estime Jalel Hachraoui.

L’intérêt de la Turquie pour la Libye n’est pas nouveau, soutient le journaliste algérien spécialiste en défense et sécurité Akram Kharief. A son avis, la Turquie et la Libye ont des liens historiques qui remontent à l’époque ottomane, quand ce vaste pays de Afrique du nord était une province de l’empire ottoman. Les deux pays sont aussi liés par des liens commerciaux importants  depuis plusieurs années.

« Depuis l’insurrection en Libye contre le régime du colonel Mouammar Kadhafi en 2011, la Turquie s’est beaucoup rapprochée du courant des Frères musulmans en Libye. A travers cette proximité, Erdogan qui ambitionne d’étendre l’influence turque là où cela est possible se crée une alliance de taille dans le jeu inter-libyen, les Frères musulmans libyens étant un des soutiens importants du gouvernement de Saraj. Ce qui peut aussi lui servir au plan interne. Il a échappé à un coup d’Etat. En intervenant en Libye, il essaie de renforcer au maximum son pouvoir et une victoire dans ce pays serait pour lui un triomphe qu’il n’hésitera pas exploiter à des fins politiques internes», analyse Hachraoui.

Très critiquée par une bonne partie de la communauté internationale, l’ONU et l’Union africaine en tête, l’intervention militaire turque est suivie avec beaucoup d’inquiétudes par les voisins nord-africains et sahéliens de la Libye. « Le fait d’avoir un pays stable, unifié et doté des attributs d’un État fort peut aider à réduire le phénomène du trafic des armes et empêcher le développement des zones de repli aux groupes armées qui se trouvent au Sahel. La stabilité de la Libye est donc de ce point de vue très importante pour ses voisins. Il est donc normal qu’ils s’inquiètent des conséquences éventuelles d’une intervention militaire dont personne ne peut augurer de l’issue», estime Akram Kharief.

Pour Jalel Hachraoui, ces inquiétudes sont légitimes aussi, d’autant plus que l’intervention turque en Libye peut provoquer l’entrée en guerre des autres puissances étrangères qui soutiennent le maréchal Haftar:  l’Egypte, l’Arabie Saoudite mais surtout les Emirats arabes dont l’engagement militaire est notoire, avec notamment des frappes aériennes fréquentes  en faveur de leur favori. « Le conflit inter-libyen a déjà profondément divisé le pays. Voir la Libye devenir le terrain d’affrontement des armées suréquipées de pays comme la Turquie ou les Emirats par exemple ne fera qu’aggraver la situation et pourra provoquer une ruée d’acteurs de toute sorte, y compris des groupes jihadistes. Ils sont déjà présents dans le pays et au Sahel voisin et ils pourraient rapidement être tentés par faire de la Libye un nouveau refuge, mais aussi un territoire majeur de jihad comme ils l’ont fait en Syrie et en Irak avant la chute du Califat autoproclamé de l’Etat islamique entre 2014 et 2019 », prévient Jalel Hachraoui.

Environ 5 milliards de FCFA de l’ONU au profit des déplacés à Maradi

(Agence Nigérienne de Presse)_ Le fonds central de réponse aux urgences des Nations Unies  a octroyé 4,7 milliards de francs CFA au Niger pour répondre aux exigences humanitaires  suite à l’arrivée de 41 000 Nigérians dans la région de Maradi, annonce une note du Bureau OCHA basé à Niamey.

Ces fonds permettront aux agences des nations unies et leurs partenaires qui sont l’Etat et les organisations non gouvernementales de garantir une assistance d’urgence aux réfugiés et aux communautés hôtes dans les secteurs de la sécurité alimentaire et de la nutrition, de l’eau, de l’hygiène et de l’assainissement , des abris et biens non alimentaires,  souligne OCHA .

« ce financement et les activités qui seront mises en œuvre permettront de garantir la sécurité humaine de ces personnes, de leur fournir une assistance coordonnée plus fluide et du maintien d’ un environnement  paisible », a déclaré la coordinatrice du système  des Nations Unies au Niger Fatoumata Bintou Djibo.

Plusieurs familles du Nigeria ayant fui  les violences armées dans les Etats de Sokoto, Katsina, et Zanfara au se sont installées dans les communes de Guidan Rounji, Sori et de Tibiri dans la région de Maradi. Ces mouvements de populations ont occasionné d’importants besoins additionnels dans tous les secteurs d’intervention  autant pour les réfugiés que pour les populations hôtes.

En  2019  une enveloppe d’environ 5 milliards  de FCFA a été décaissée au profit du Niger pour répondre aux urgences humanitaires dans les régions de Tahoua et  Tillabery,  ces zones accueillant des réfugiés maliens.
En octobre dernier, le Niger accueille quelque  442.449 demandeurs d’asile, réfugiés, retournés et déplacés internes, selon le HCR.

A l’Onu, le président Issoufou plaide pour la sécurité au Sahel

Le président Nigérien Mahamadou Issoufou a appelé mardi la communauté internationale à soutenir la lutte contre le terrorisme dans le Sahel.

Mahamadou Isooufou a prononcé un discours à la tribune des Nations unies mardi, 24 septembre, à l’occasion de la 74e session ordinaire de l’Assemblée générale de l’Onu. Il a lancé un plaidoyer pour un soutient accru de la communauté internationale en faveur de la lutte contre le terrorisme dans le Sahel.

Il a ainsi réitéré un appel lancé à l’issue du Sommet de la Cedeao (Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest) de septembre 2019. Les dites assises avaient débouché sur un appel à un engagement ferme à éradiquer le terrorisme, la piraterie maritime, le crime organisé, les conflits inter-communautaires et le banditisme.

Article lié : Sommet Cedeao: Le président Issoufou plaide pour un engagement ferme contre le terrorisme

Niger : 2,3 millions de personnes dans le besoin d’assistance

Les Nations unies ont estimé jeudi 2,3 millions de personnes, soit 10,4% de la population ont besoin d’une assistance humanitaire.

L’Organisation des nations unies tire la sonnette d’alarme sur la situation humanitaire du Niger, pays pauvre en proie au terrorisme. Quelques 2,3 millions de personnes, soit 10,4% de la population, s’y trouve en situation d’urgence humanitaire.

Depuis le mois de janvier, plus de 100 000 nouveaux réfugiés et déplacés ont été recensés au Niger, alors que le pays en abritait déjà quelque 300 000, a indiqué l’Onu jeudi au cours d’une réunion avec tous les intervenants à l’aide humanitaire.

Le phénomène est surtout accentuée dans la ville de Diffa (sud-est), où des groupes armés – à l’instar de Boko Haram – ont provoqué le mouvement d’environ 25 000 personnes. La région de Maradi (Ouest) n’est pas épargnée par les déplacements massifs de populations. 20 000 Nigérians fuyant les violences dans leur pays s’y sont installés.

Il y a aussi les zones proches des frontières maliennes et burkinabè, dans les régions de Tahoua et Tillabéry. Des zones très instables selon l’ONU qui ont vu l’arrivée de 70 000 personnes.

Face à cette situation, l’insuffisance des ressources nécessaires pour une réponse humanitaire adéquate. Seuls 15% des 383 millions de dollars escomptés ont pu être mobilisés.