Mahamadou Issoufou Archives - Journal du niger

Niger : une délégation du Panel de Haut Niveau sur le Sahel chez Mohamed Bazoum

Le Président du Niger Mohamed Bazoum, a reçu lundi à Niamey, une délégation du Panel de Haut Niveau sur la Sécurité et le Développement au Sahel (ONU, UA, CEDEAO, G5 Sahel), conduite par l’ancien Président nigérien, Mahamadou Issoufou.

 

Avec Bazoum, « nous avons abordé avec lui tous les défis auxquels le Sahel est confronté, défis sécuritaires, institutionnels, climatiques, démographiques, humanitaires et défis de développement économique et social », a déclaré Mahamadou Issoufou, Président de ce Panel de Haut Niveau, a l’issue de la rencontre.

« Cela a été aussi l’occasion pour nous de prendre ses conseils et ses orientations parce que la stratégie qu’on doit concevoir ne doit pas être une stratégie de plus. Ça doit être une stratégie qui puisse apporter des réponses aux défis multiformes auxquels le Sahel est confronté », a-t-il affirmé.

Selon la Croix Rouge, quelque 11 millions de personnes dont plus de 1,6 million d’enfants de moins de cinq ans, sont menacés de famine au Sahel. De nombreux pays d’Afrique et notamment la région du Sahel qui englobe la Mauritanie, le Mali, le Niger et le Burkina Faso, font actuellement face à la pire crise alimentaire de ces dix dernières années.

Selon Félix de Marliave, représentant de la Croix-Rouge de Belgique au Sahel, ce phénomène s’explique par la combinaison de différents facteurs, dont le réchauffement climatique et les violences parfois à caractère ethnique qui ont déjà entraîné le déplacement d’au moins 2 millions de personnes. A cela s’ajoute la crise économique, renforcée par les effets de la pandémie Covid-19 et par l’impact de la guerre en Ukraine.

Mahamadou Issoufou inaugure le campus universitaire Roi Abdulllah Bin Abdul Aziz Al Saoud

Le Président de la République SEM Issoufou Mahamadou, a procédé hier, lundi 29 mars 2021 à Niamey, à l’inauguration officielle du Campus de l’Université King Abdullah bin Abdulaziz Al Saud, un campus féminin de l’Université islamique du Niger.

C’est un projet qui vise à renforcer le rôle des femmes dans le développement socioéconomique, le respect des valeurs islamiques et à soutenir l’utilisation de la langue arabe au sein des communautés de l’Afrique subsaharienne. La cérémonie d’inauguration s’est déroulée en présence d’un parterre d’officiels dont le président du groupe de la Banque Islamique de Développement (BID), Dr Bandar Hajjar, grand partenaire de ce projet.

Bâti sur une superficie de 11 hectares pour un coût d’environ 35 milliards de francs CFA, ce campus a été financé par la Fondation du Feu le Roi Abdullah et la Banque Islamique de Développement (BID)  pour  accueillir plus de 1000 filles issues des pays africains francophones membres de l’OCI.

Après la coupure inaugurale du ruban, le Chef de l’Etat Issoufou Mahamadou s’est d’abord réjoui d’avoir présidé cette inauguration de l’Université des jeunes filles, avant de remercier les partenaires que sont la BID, l’OCI, la Fondation du Roi Abdallah Bin Abdul Aziz et d’autres partenaires qui ont rendu possible la réalisation d’un tel investissement.

« Ce projet contribue à la réalisation des objectifs du Programme de Renaissance relatif à l’éducation. Nous avons beaucoup investi dans ce secteur à tous les niveaux, du niveau préscolaire jusqu’au niveau universitaire », a ensuite déclaré le Président Issoufou Mahamadou, rappelant notamment la création, durant sa magistrature, de quatre universités publiques au Niger (Tillabéry, Dosso, Agadez et Diffa).

Cette université essentiellement consacrée aux jeunes filles, a-t-il poursuivi, « va dans le sens de la réalisation de l’objectif central de l’avenir du Niger : la transition démographique ».

A l’issue de la cérémonie, M. Mahamadou Issoufou, a décoré le président de la BID, Dr Bandar Hajjar, de la plus haute distinction du pays, en reconnaissance de son soutien au développement socio-économique de la République du Niger.

 

 

Le Président Issoufou Mahamadou, lauréat du prix Mo Ibrahim 2021

Le Prix  Mo Ibrahim 2021 pour un leadership d’excellence en Afrique a été décerné au président du Niger, Mahamadou Issoufou. l’annonce a été faite aujourd’hui par la Fondation Mo Ibrahim.

Il est le sixième lauréat du Prix  Mo Ibrahim, qui récompense et met à l’honneur le leadership africain d’excellence. Le Prix Ibrahim vise à distinguer les dirigeants exceptionnels qui, au cours de leur mandat, ont développé leur pays et renforcé la démocratie et l’état de droit pour le bénéfice de l’ensemble de leurs concitoyens.

« C’est avant tout sa décision de ne pas briguer un troisième mandat qui l’a aussi distingué », a déclaré à RFI Mme Aicha Bah Diallo, l’une des membres et ancienne Ministre de l’Éducation en Guinée.

Selon elle, « nous l’avons choisi parce qu’il remplit les critères. Il a été élu démocratiquement en 2011. Il a été réélu démocratiquement en 2016, et en 2020, il s’est retiré, conformément à la Constitution du Niger. Il nous a donné l’opportunité de vivre enfin, au Niger, après 60 ans, une transition démocratique ».

Le Prix Ibrahim est une récompense d’une valeur de 5 millions de dollars US versée sur dix ans. Il permet au continent africain de continuer à bénéficier de l’expérience et de la sagesse de ses dirigeants d’exception en donnant à ces derniers l’occasion de poursuivre une action citoyenne sur le continent une fois leur mandat national achevé.

Election présidentielle : Mahamadou Issoufou réitère sa position de ne pas briguer un troisième mandat

Dans un entretien accordé à France 24 à Niamey, le président  Mahamadou Issoufou a réitéré sa position. Pour le président Issoufou, il n’est pas question de briguer un troisième mandat comme c’est le cas en ce moment dans plusieurs pays africains notamment en Guinée et en Côte d’Ivoire.

Mahamadou Issoufou fait respecter sa promesse faite aux nigériens. À la fin de son deuxième et dernier mandat constitutionnel, le président promet d’organiser des élections libres et transparentes. Des élections dont il ne participera pas « Les élections seront libres et transparentes », s’engage-t-il, insistant sur l’importance d’avoir « des institutions démocratiques fortes ».

Mahamadou Issoufou n’a pas manqué de dénoncer le troisième mandat sur le continent africain. Par exemple la Guinée et la Côte d’Ivoire. Selon lui, les peuples ont soif d’alternance.

« Je confirme que je ne vais pas briguer un troisième mandat. Je sais qu’il y a d’autres pays africains où il y a des troisièmes mandats mais j’ai toujours dit que chaque pays est un cas particulier. Si je n’apprécie pas ces cas particuliers mais la tendance générale en Afrique est la limitation des mandats parce que les peuples veulent la limitation des mandats, les peuples veulent la respiration démocratique et la respiration démocratique c’est non seulement la transparence des élections  mais aussi l’alternance », dit Mahamadou Issoufou.

Pour le Niger, seule une action internationale pourra rétablir la sécurité au Sahel et dans le bassin du lac Tchad

Devant l’Assemblée générale des Nations Unies, le Président du Niger, Mahamadou Issoufou, a rappelé, jeudi que seule une action internationale pourra rétablir la sécurité dans les régions africaines du Sahel et du bassin du lac Tchad et a fait part de sa préoccupation sur la situation au Mali.

« Le Niger est convaincu que les nombreuses menaces qui pèsent sur la paix et la sécurité internationales ne peuvent pas être résolues par les États pris individuellement, mais par une action collective de la communauté internationale », a déclaré M. Issoufou qui s’exprimait pour la dernière fois devant l’Assemblée générale en sa qualité de chef d’Etat, la constitution nigérienne limitant à deux le nombre de mandats à la présidence du pays.

M. Issoufou s’est félicité du renforcement des capacités opérationnelles et de renseignement des forces de défense et de sécurité au niveau national, de l’opérationnalisation de la Force mixte multinationale (Bénin, Cameroun, Niger, Nigéria et Tchad) dans le bassin du lac Tchad et de la Force conjointe du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad).

« Pour un financement pérenne de celle-ci, je salue la proposition (du) Secrétaire général (de l’ONU) António Guterres, qui préconise de s’inspirer du modèle de la mission de l’Union africaine (UA) en Somalie (AMISOM) », a-t-il dit.

Pour le Président du Niger, la création de la coalition de lutte contre le terrorisme au Sahel, la mise en place d’un commandement conjoint pour toutes les forces militaires participantes dont celles françaises (Barkhane) et européennes (Takuba), le déploiement prochain par l’UA d’un contingent de 3.000 hommes, les initiatives de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), « sont autant d’éléments qui suscitent l’espoir d’une victoire sur notre ennemi commun : le terrorisme et le crime organisé ».

Mali : le Niger appelle à une transition dirigée par les civils

Niamey, qui préside le Conseil de sécurité des Nations Unies en ce mois de septembre, a fait part de sa préoccupation concernant l’évolution de la situation au Mali, après le coup d’État intervenu dans ce pays voisin le 18 août dernier.

« Le Niger et les autres pays de la CEDEAO sont pleinement engagés dans la recherche de solutions pour une sortie de crise au Mali », a affirmé M. Issoufou. Pour le chef d’Etat nigérien, une telle sortie de crise nécessite le retour des militaires dans leurs casernes et une transition dirigée par des autorités civiles.
« Au Mali, et sur l’ensemble de l’espace du G5 Sahel, nous avons besoin du multilatéralisme pour poursuivre le combat contre le terrorisme sous toutes ses formes en prenant dûment en compte les dimensions femmes et jeunes, parce que c’est sur le terreau de la pauvreté que prospère le terrorisme », a souligné M. Issoufou.

Le Président nigérien a rappelé que les enfants sont parmi les premières victimes des attaques terroristes qui ciblent les écoles dans la région du Sahel central où des milliers d’enfants sont privés d’éducation.

« Or, notre région n’a pas créé ces maux. Ils lui ont été imposés. Notre région est une victime », a rappelé le chef d’Etat, insistant sur le fait que la menace sécuritaire qui s’abat sur le Sahel n’est pas seulement une problématique locale mais une préoccupation de portée globale.

M. Issoufou a appelé à ce que les efforts sécuritaires et de développement consentis par les États du Sahel soient adéquatement accompagnés dans le cadre des aides bilatérales et multilatérales.

Le Président nigérien a également tenu à saluer les sacrifices consentis par les travailleurs humanitaires. Six d’entre eux ont été tués le 9 août dernier dans une attaque terroriste à une cinquantaine de kilomètres de la capitale Niamey.

« Je sais que la résolution 2175 de 2014 (du Conseil de sécurité portant sur la protection du personnel humanitaire) les protège mais cette protection doit être renforcée », a t-il dit. M. Issoufou a appelé à mettre en place un mécanisme de surveillance de communication de l’information et de sanctions concernant les attaques contre les humanitaires.

Les Présidents Macron et Issoufou tentent de mobiliser contre le jihadisme au Sahel

 Les présidents français Emmanuel Macron et nigérien Mahamadou Issoufou se sont voulus mobilisateurs dimanche à Niamey pour renforcer la lutte contre le jihadisme au Sahel, au cours d’une cérémonie d’hommage aux 71 militaires nigériens tués par des jihadistes en décembre

M. Macron bouclait par un détour au Niger une visite de 48 heures en Côte d’Ivoire où il a acté la fin du Franc CFA qui laissera la place en 2020 à l’Eco.

Il s’est incliné devant les tombes des soldats nigériens moins d’un mois après s’être recueilli devant les cercueils des 13 soldats français tués au cours d’un accident d’hélicoptères au Mali, en zone de combat. Le président français a ensuite à nouveau tenu un discours volontaire au risque de froisser encore ses alliés.

« Nous sommes à un tournant de cette guerre. Il nous faut (…) redéfinir plus clairement les objectifs » à l’occasion du sommet de Pau (sud-ouest de la France) le 13 janvier, a affirmé le président Macron.

« Il faut définir de manière beaucoup plus claire les objectifs militaires, politiques et de développement pour les 6, 12 et 18 prochains mois », a-t-il insisté.

« Je vois dans trop de pays prospérer sans condamnation politique claire des sentiments anti-français Je ne peux pas accepter d’envoyer nos soldats sur le terrain dans les pays où cette demande (de présence française) n’est pas clairement assumée », a poursuivi Emmanuel Macron.

« Quand il parle de clarification, le président Macron vise IBK (Ibrahim Boubacar Keita, le président malien) et Kaboré (Roch Marc Christian Kaboré, le président burkinabè) », avait récemment précisé une source sécuritaire à l’AFP.

Sur la même longueur d’ondes que Macron, le président Issoufou a révélé que la France et les pays du Sahel lanceraient à Pau « un appel à la solidarité internationale pour que le Sahel et la France ne soient pas seuls dans ce combat ».

Il a rappelé que le Niger consacrait « 19% de ses ressources budgétaires dans le combat contre le terrorisme », soulignant aussi que la « France emploie beaucoup de ressources ».

Menace planétaire

« La menace du terrorisme est une menace planétaire, elle nécessite une riposte à l’échelle de la planète », a-t-il poursuivi. « Si les Européens ne s’engagent pas, ils auront à faire cette guerre sur leur territoire », a-t-il lancé.

Les deux présidents se sont embrassés à deux reprises au cours d’une cérémonie empreinte d’émotion. Le président Macron a souligné que les soldats français et nigériens étaient des « frères d’armes » et lancé : « Nous sommes là aujourd’hui pour nous incliner devant vos martyrs, nous serons la demain pour célébrer les victoires ».

L’invitation par le président français au sommet de Pau avait été mal ressenti par beaucoup, certains y voyant une « convocation » teintée d’attitude néo-coloniale.

Le président Keïta a semblé faire allusion à cette tension samedi sur TV5, en indiquant que les pays unis dans la force militaire G5 Sahel souhaitaient « un partenariat respectable et respectueux ». De source diplomatique, tous les pays devraient toutefois être présents à Pau.

Avant d’arriver à Niamey, le président Macron s’était également recueilli en hommage à des soldats tués, cette fois à Bouaké, deuxième ville de Côte d’ivoire et ancienne capitale de la rébellion.

Hommage aussi à Bouaké

Neuf soldats français et un Américain y avaient été tués en 2004, par un bombardement de l’armée ivoirienne. Un épisode charnière de la décennie de crise ivoirienne et un dossier qui garde de nombreuses zones d’ombre.

Les présidents Macron et Ouattara ont dévoilé une stèle et déposé des gerbes aux couleurs ivoiriennes et françaises. Cet acte doit « œuvrer à l’essentiel travail de réconciliation dont la République de Côte d’Ivoire a tant besoin et qui est le chemin sur lequel elle avance », avait dit M. Macron la veille.

Les dernières heures de M. Macron, en Côte d’Ivoire ont été plus festifs avec un accueil par des dizaines de milliers de personnes.

« ADO ! ADO ! Macron ! Macron ! », scandait la foule en honneur au président français et son homologue ivoirien Alassane Dramane Ouattara, dit « ADO ».

« C’est la première fois depuis que la Côte d’Ivoire existe qu’un président français vient à Bouaké. Et il vient pour construire notre marché, seul lieu d’activité à Bouaké », a jubilé Sanata Traoré, commerçante, devant le futur marché dont M. Macron a posé la première pierre.

D’un coût de 60 millions d’euros, financé par la France, le site, qui sera le plus grand marché couvert d’Afrique de l’Ouest, rassemblera 8.500 commerçants sur près de 9 hectares.

Objectif : relancer l’activité économique jadis florissante et faire oublier le passé de Bouaké, ville de casernes régulièrement secouée par des mouvements de grogne de militaires.

Les deux présidents ont posé la première pierre lors d’une cérémonie expédiée au pas de course. Le temps, tout de même pour le président Macron de recevoir en cadeau un… cheval.

Après l’étape nigérienne, Emmanuel Macron est reparti dimanche en début de soirée pour la France.

 

Le président nigérien a quitté la conférence à Assouan, suite à l’attaque d’Inates

Suite à l’attaque du camp militaire à Inates, où plus de 70 soldats ont trouvé la mort le mardi 10 décembre, le président de la République Mahamadou Issoufou, a dû interrompre sa participation à la Conférence sur « La paix durable, la sécurité et le développement en Afrique », dont les travaux se tiennent à Assouan, en Egypte.

Rappelons qu’avant de regagner Niamey, le Chef de l’Etat a participé à un panel de haut niveau, avec d’autres présidents, sur le thème «L’Afrique que nous voulons : Pérenniser la paix, la sécurité et le développement». En sa qualité de président en exercice de la CEDEAO, le président nigérien a eu un entretien avec son homologue égyptien Abdelfattah el-Sisi, également Président en exercice de l’Union Africaine, avant de quitter Assouan.

 

Le président Issoufou en Arabie Saoudite pour un forum sur les investissements

Le président nigérien Mahamadou Issoufou a quitté Niamey ce lundi 28 octobre pour Riyad, en Arabie saoudite, où il prendra part à un Forum international sur les investissements qui se tiendra du 29 au 31 octobre prochain, a annoncé lundi la présidence nigérienne.

Ce forum auquel participeront de nombreux dirigeants étrangers et chefs d’entreprise a pour but de faire de l’Arabie saoudite une destination commerciale lucrative, ouverte aux nouvelles technologies, au tourisme et au divertissement, apprend-on de source proche du dossier.

Le chef de l’Etat nigérien est accompagné dans ce déplacement de la ministre du Plan Kané Aïchatou Boulama et le ministre de l’Industrie Mallam Zaneidou Amirou.

Le Niger et l’Arabie saoudite sont liés par d’excellentes relations d’amitié et de coopération de longue date qui s’est maintes fois manifestée notamment à travers des interventions diverses du gouvernement saoudien au profit des secteurs sociaux au Niger.

Niger: discours de Mahamadou Issoufou à l’ouverture du sommet sur la démocratie

Le chef de l’Etat nigérien souligne  la nécessité de l’alternance politique, seul préalable à la mise  en oeuvre des principes démocratiques.

Mesdames, Messieurs,

En Afrique, le débat sur le constitutionnalisme pour la consolidation de la démocratie et le transfert pacifique du pouvoir se concentre surtout sur un point essentiel : celui de la limitation du nombre de mandats.

La question de la durée du mandat présidentiel et sa limitation n’est pas récente. Aux Etats Unis, la plus vieille démocratie représentative au monde, la constitution ne prévoyait au départ aucune limitation. Ce fut Georges Washington qui initia la tradition de la limitation à deux mandats, limitation qui n’a été formalisée par le 22eme amendement après quatre mandats de Franklin Delano Roosevelt.

En France la dernière limitation de mandat date du 23 juillet 2008. Rappelons que la constitution de la deuxième République Française celle de 1848 prévoyait l’élection du Président de la République pour un mandat de quatre ans et une réélection après un intervalle de quatre ans.

Le premier président élu pour un mandat de quatre ans qui ne pouvait être renouvelé qu’après une interruption de quatre ans, Louis Napoléon Bonaparte, tenta vainement de faire modifier la constitution. N’ayant pu aboutir à ses fins par les voies légales, il organisa un coup d’Etat et se proclama empereur sous le nom de Napoléon III. Cet exemple montre, comme beaucoup d’autres, que le pouvoir engendre la volonté de s’y maintenir.  Par ailleurs il est évident que les détenteurs du pouvoir sont portés à en abuser et cela se vérifie d’autant plus que leur présence au pouvoir est longue. C’est dire que l’usure du pouvoir peut conduire au despotisme, au clanisme et à l’inefficacité.

Le peuple aspire au changement de manière périodique et la limitation de mandats lui offre cette opportunité. Est-ce pour cela que le système démocratique avec limitation de mandats du président de la république est le plus répandu dans le monde y compris en Afrique ? En effet, en Afrique, 35 pays limitent les mandats, 12 n’ont aucune limitation, six ont aboli la limitation et deux ont modifié la limitation. Mais la tendance, aujourd’hui, sur notre continent est donc à la limitation des mandats. C’est le lieu de rendre un hommage à un digne fils de l’Afrique, Nelson Mandela, qui malgré les pressions, a décidé de ne faire qu’un seul mandat alors qu’il était le mieux fondé à réclamer une présidence à vie.
Néanmoins, certains se posent les questions suivantes :

– Les droits de l’homme englobent-ils le droit à la réélection ? si oui quelles sont les limites de ce droit ?

– Les limitations de mandat restreignent-elles les droits de l’homme et les droits politiques des candidats à l’élection ?

–  Les limitations de mandat restreignent-elles les droits de l’homme et les droits politiques des électeurs ?

–  Quelle est la meilleure manière de modifier les limitations de mandat dans un Etat constitutionnel ?

La réponse à ces questions est donnée par l’histoire qui nous montre que les limitations de mandat renforcent à long terme les institutions démocratiques et contribuent à la passation pacifique du pouvoir car :

– Les dirigeants se sentent davantage obligés de produire des résultats pour laisser un héritage positif à leur successeur.

– Personne ne devient indispensable ;

– L’alternance démocratique peut se réaliser sans heurts ;

– De nouveaux dirigeants peuvent émerger ;

– Elle favorise la naissance d’une opposition responsable et conforte le rôle des partis politiques ; etc.

Ainsi, même si elles restreignent les possibilités de choix, les limitations de mandat garantissent l’exercice, à intervalles réguliers, d’une expression libre du peuple. Elles ont donc un caractère démocratique.
Mesdames Messieurs,

Permettez-moi de préciser que la limitation de mandat, qui a de loin ma préférence n’est pas une panacée et chaque pays doit adopter la formule qui s’adapte le mieux à sa situation particulière. En effet chaque pays a son histoire.

Par ailleurs, au-delà de la limitation de mandat présidentiel, nous avons le devoir de veiller à l’établissement d’institutions démocratiques fortes et crédibles. Nous devons veiller à la mise en œuvre de la bonne gouvernance politique et économique. C’est la condition pour que la démocratie puisse tenir sa promesse, celle du système politique le moins mauvais de tous les systèmes politiques. C’est la condition nécessaire pour que les institutions démocratiques soient fortes et comme l’a dit Barack Obama ancien président Américain, lors de son voyage au Ghana en 2009 « l’Afrique n’a pas besoin d’hommes forts, mais d’institutions solides ».

Les institutions fortes, pour l’Afrique, sont celles qui sont fondées sur des principes démocratiques et qui sont conformes aux normes et standards généralement admis. Ces normes et standards proviennent de la déclaration universelle des droits de l’homme, de la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des peuples, des protocoles de l’union africaine et de la CEDEAO sur la prévention et la gestion des conflits ainsi que le protocole CEDEAO sur la bonne gouvernance et la démocratie.

Ce protocole réaffirme que toute accession au pouvoir doit se faire à travers des élections libres, honnêtes, et transparentes et que tout changement anticonstitutionnel est interdit de même que tout mode non démocratique d’accession ou de maintien au pouvoir. De même il précise qu’ « Aucune réforme substantielle de la loi électorale ne doit intervenir dans les six (6) mois précédant les élections, sans le consentement d’une large majorité des acteurs politiques. »

Mesdames Messieurs,

Au Niger nous avons fait de la consolidation des institutions démocratiques une des huit priorités du programme de renaissance du Niger.

Gérer le pouvoir de manière démocratique, en garantissant les libertés, c’est-à-dire en tenant les promesses de notre constitution, promouvoir le dialogue politique à travers le Conseil National de Dialogue Politique, promouvoir la bonne gestion des affaires publiques, transformer le pays à travers la sécurité des personnes et des biens, la réalisation d’infrastructures, la mise en œuvre de l’initiative « 3N » « les Nigériens Nourrissent les Nigériens », le développement du capital humain à travers la promotion de l’éducation et de la santé, garantir l’accès à l’eau et offrir des emplois notamment aux jeunes, sont autant d’activités qui crédibilisent et consolident nos institutions. Les élections que nous organiseront dans un délai d’un an et demi les renforceront davantage. C’est mon ambition.

Ainsi que je l’ai affirmé à plusieurs reprises, je respecterai scrupuleusement les dispositions de la constitution de la République du Niger qui stipule en son article 47 « Le président de la République est élu au suffrage universel, libre, direct, égal et secret pour un mandat de cinq ans, renouvelable une seule fois.  En aucun cas, nul ne peut exercer plus de deux mandats présidentiels ou proroger le mandat pour quelque motif que ce soit. »

Je crois à la nécessité de l’alternance démocratique qui permet la respiration démocratique. La respiration démocratique favorise la stabilité des institutions. Par ailleurs je reste convaincu que la stabilité des institutions réside dans leur légitimité et leur légitimité résulte des élections libres et transparentes.

Mon désir le plus ardent est de passer le pouvoir en 2021 à un successeur démocratiquement élu, ce sera ma plus belle réalisation, ce sera une première dans l’histoire de notre pays depuis son accession à l’indépendance.

En vous souhaitant pleins succès, je déclare ouvert les travaux du forum sur le constitutionnalisme pour la consolidation de la démocratie et le transfert pacifique du pouvoir en Afrique.

Je vous remercie.

Lire aussi : Niamey : ouverture d’une conférence internationale sur la démocratie 

 

A l’Onu, le président Issoufou plaide pour la sécurité au Sahel

Le président Nigérien Mahamadou Issoufou a appelé mardi la communauté internationale à soutenir la lutte contre le terrorisme dans le Sahel.

Mahamadou Isooufou a prononcé un discours à la tribune des Nations unies mardi, 24 septembre, à l’occasion de la 74e session ordinaire de l’Assemblée générale de l’Onu. Il a lancé un plaidoyer pour un soutient accru de la communauté internationale en faveur de la lutte contre le terrorisme dans le Sahel.

Il a ainsi réitéré un appel lancé à l’issue du Sommet de la Cedeao (Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest) de septembre 2019. Les dites assises avaient débouché sur un appel à un engagement ferme à éradiquer le terrorisme, la piraterie maritime, le crime organisé, les conflits inter-communautaires et le banditisme.

Article lié : Sommet Cedeao: Le président Issoufou plaide pour un engagement ferme contre le terrorisme

L’alerte du président Mahamadou Issoufou sur la situation sécuritaire de Kidal

Le sujet était au menu d’un entretien que le chef d’Etat nigérien a eu samedi, 7 septembre, avec son homologue du Mali.

Le président nigérien Mahamadou Issoufou a effectué, samedi 7 septembre, une « visite d’amitié et de travail » au Mali. Les questions sécuritaires ainsi que le renforcement de la coopération bilatérale dans la lutte contre le terrorisme ont été notamment au centre des entretiens entre les chefs de l’État du Niger et du Mali.

Au cours d’une conférence conjointe aux côtés de son homologue malien,  Mahamadou Issoufou a déclaré que le statut de Kidal, toujours aux mains des d’ex-rebelles, est une menace pour le Niger et que des actes terroristes sont parfois commis avec la complicité de certains signataires de l’accord de paix d’Alger.

« Le statut de Kidal est une menace pour la sécurité intérieure du Niger. Et en plus, nous constatons, avec beaucoup de regrets, qu’il y a des mouvements signataires des accords de paix d’Alger qui ont une position ambigüe et qu’il y a des mouvements signataires des accords de paix d’Alger qui sont de connivence avec les terroristes. Nous ne pouvons plus l’admettre« , a déclaré Mahamadou Issoufou.

Avec RFI

Aïd el-Fitr: le président Issoufou a une pensée pour les soldats morts au front

Dans une publication sur sa page Facebook mardi, le chef de l’Etat a eu une pensée pour les familles des militaires morts dans des opérations contre le terrorisme.

« En cette fin du mois béni de Ramadan, j’adresse mes vœux de bonne fête de L’Aïd el-Fitr à la Oummah Islamique, avec une profonde pensée pour toutes les familles de nos FDS tombés au front. Que Dieu accepte nos prières et qu’Il descende la paix et sa miséricorde sur nos pays.», a écrit le président Mahamadou Issoufou sur sa page Facebook.

Moins de 24 heures avant, le Premier ministre, Brigi Rafini, exhortait les Nigériens à prier pour leur pays en proie aux exactions de groupes armés, à l’occasion de la fête de l’Aïd el-Fitr, la fin du mois du ramadan.

Rafini a également demandé de prier pour le repos de l’âme des éléments des Forces de défense et de sécurité (FDS) « qui ont perdu leur vie au cours de leur noble mission de sécurisation des populations et de défense de l’intégrité territoriale » du Niger. Il a aussi renouvelé, au nom du président Mahamadou Issoufou, ses condoléances aux familles des disparus et un prompt rétablissement aux blessés.

 

 

Le président Issoufou attendu à la Mecque et en Chine

Le président de la République du Niger est attendu très prochainement en Arabie Saoudite, puis en Chine où il effectuera des visites de travail.

Le chf de l’Etat nigérien, Issoufou Mahamadou, va entamer son périple par la Mecque. Sur invitation du Serviteur des deux saintes mosquées, le chef de l’Etat va prendre part au sommet islamique qui aura lieu dans la ville sainte de la Mecque, au cours de ce mois de ramadan, a fait savoir le chargé d’affaires de l’ambassade du Royaume d’Arabie Saoudite au Niger, Oumar Zakaria.

Ensuite, il se rendra en Chine où « il va répondre à une invitation du président chinois Xi Jinping. C’est une visite très importante pour le renforcement des relations entre les deux pays. Au cours de cette visite, le chef de l’Etat va assister à la signature des projets, de différents accords de coopération entre la Chine et le Niger. Egalement, dans le même cadre, la Chine va faire encore un don  au Niger », a déclaré l’ambassadeur de la République populaire de Chine au Niger, Zhang Lijun, au terme d’une audience avec le chef de l’Etat, le 16 mai.

 

Diplomatie : cinq nouveaux ambassadeurs prennent fonction au Niger

Cinq nouveaux ambassadeurs ont présenté leurs lettres de créances ce mardi au chef de l’Etat.

Cinq nouveaux ambassadeurs ont remis mardi matin, 23 avril 2019, au président de la République, Mahamadou Issoufou, leurs lettres de Créance. Ladite cérémonie est un préalable à leur entrée en fonction au Niger.

Ce sont les diplomates: Hideaki Kuramitsu (du Japon), Jacques Obindza (République du Congo), Stanislas Kamanzi (Rwanda), Georg Steiner (Suisse) et Mohammed Ali Musabbeh Ali Alshamsi (Emirats Arabes Unis).

Ces personnalités ont leurs résidences établies respectivement à Abidjan, au Nigeria et à N’djamena.