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Une attaque terroriste au Niger fait 8 morts, un assaillant appréhendé (Police)

Au Niger, une attaque terroriste, menée ce dimanche 9 août 2020 en fin de matinée par des présumés terroristes, a fait huit personnes tuées, dont six Français et deux Nigériens, a appris l’ANP de source policière.

L’attaque a été menée à quelque 80 km à l’est de Niamey, notamment dans la zone de Kouré qui abrite les dernières girafes de l’Afrique de l’ouest. Les huit victimes (six humanitaires français de l’ONG ACTED, un guide touristique et un chauffeur nigériens) étaient à leur découverte.
Selon la police, un des assaillants a été appréhendé par les forces de sécurité qui se sont lancées à leur poursuite, toujours en cours.

Le Gouverneur de la région de Tahoua sur le site du camp d’accueil des réfugiés d’Intikane (Tillia)

Le Gouverneur de la Région de Tahoua, M. Moussa Abdourahamane, à la tête d’une forte délégation, a rendu visite, ce mercredi 03 juin 2020, aux populations de la zone d’accueil des réfugiés (ZAR) d’Intikane, village situé à 17 km de Telemcès dans le département de Tillia (région de Tahoua), qui a été victime d’une attaque terroriste le 31 mai dernier.

Cette attaque contre le village d’Intikane, menée par des individus armés non identifiés, arrivés sur plusieurs motos aux environs de 18 heures le dimanche 31 mai 2020, a occasionné la mort de deux civils, l’enlèvement de deux autres parmi les refugiés maliens de la localité.

Les terroristes ont également endommagé les infrastructures de communication telles que les deux antennes relais d’Airtel et de Moov, un groupe électrogène et le système d’adduction d’eau du village, avant de commettre leur forfait, selon le Maire de Tillia contacté sur place par l’ANP.
En attendant le rétablissement du système d’adduction d’eau, les populations de ce camp ont déjà commencé à quitter la zone d’accueil des réfugiés.
Rappelons que le village d’Intikane abrite un camp de quelque 22.000 réfugiés maliens et des déplacés nigériens qui ont fui les attaques terroristes dans la région de Tillabéry.

Attaque meurtrière au Niger contre un site de réfugiés maliens

L’ONU a annoncé le lundi 1er juin, qu’une attaque djihadiste visant un site abritant des réfugiés maliens à Intikane dans l’ouest du Niger, a fait au moins 3 morts dont 2 réfugiés.

« Hier (dimanche) en fin de journée à 16 h 30 locales (15 h 30 GMT), une cinquantaine de jihadistes à motos ont attaqué le site des réfugiés d’Intikane. Trois personnes ont été assassinées: », a indiqué lundi 1er juin à l’AFP le Haut-commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) à Niamey.

Les trois victimes sont « le président du Comité des réfugiés, le président du Comité de vigilance des réfugiés et le représentant du groupement nomade de Tahoua (chef coutumier nigérien) ».

Selon le HCR, un gardien « a été enlevé par les jihadistes » qui ont agi selon un « mode opératoire bien réfléchi ».

Bourgade nigérienne, Intikane, est une Zone d’accueil de réfugiés (ZAR) où 20 000 Maliens vivent mêlés à la population locale depuis 2013.

L’eau empoisonnée

« Les jihadistes ont infligé des dommages aux installations du camp et ont notamment vidé le magasin de vivres et détruit le système qui ravitaille la zone en eau potable dans un rayon de 40 km », explique l’agence onusienne.

Le système hydraulique saboté par les assaillants fournit de l’eau potable aux 20 000 réfugiés maliens, à 15 000 autres déplacés nigériens ayant fui leur village à cause des violences jihadistes, et à toute la population locale vivant dans cette vaste zone désertique, précise-t-elle.

« C’est grave, les terroristes ont détruit notre espace de vie », a déclaré à l’AFP Alessandra Moreli, la représentante du HCR au Niger qui « condamne cette attaque ».

« Les terroristes ont détruit des antennes relais téléphoniques » de la zone avant de mener l’attaque, a dit à l’AFP une source sécuritaire.

Une longue liste d’attaque contre les camps de réfugiés

Ce raid allonge la liste des camps de réfugiés maliens attaqués par des groupes jihadistes depuis quatre ans au Niger.

Vingt-deux soldats nigériens avaient été tués en octobre 2016 à Tazalit lors d’une attaque contre un camp de réfugiés. En 2016, deux morts réfugiés maliens avaient été tués à Tabarey Barey, un autre camp onusien dans la région de Tillabéri. En octobre 2014, neuf membres des forces de sécurité avaient été tués et deux réfugiés blessés dans une attaque similaire dans un troisième camp à Mangaize.

Selon l’ONU, le Niger abrite près de 60 000 réfugiés maliens qui avaient fui le Nord du Mali tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes, en grande partie chassés par une intervention militaire internationale lancée en 2013 à l’initiative de la France.

L’ouest du Niger est le théâtre d’attaques fréquentes de groupes jihadistes, notamment du groupe État Islamique au Grand Sahara (EIGS). Le Niger doit aussi faire face aux attaques dans l’Est des jihadistes de la nébuleuse Boko Haram.

Les violences jihadistes, souvent entremêlées à des conflits intercommunautaires, ont fait quelque 4 000 morts en 2019 au Burkina Faso, au Mali et au Niger, selon l’ONU.

Avec AFP

Les Etats-Unis renforcent la capacité militaire du Niger dans la lutte contre le terrorisme

Le ministre nigérien de la Défense, M. Issoufou Katambé, a réceptionné mercredi à Niamey, un don d’équipements militaires offerts par les Etats-Unis aux Forces armées nigériennes engagées dans la lutte contre le terrorisme, a constaté sur place Xinhua.

Le don est composé de dix camions de transport de troupes de type Mercedes ATEGO d’une valeur d’un million de dollars (597 millions de FCFA) et d’un entrepôt pour le stockage de pièces de rechange d’une valeur de 430.000 dollars (257 millions de FCFA), construit dans l’enceinte de la direction centrale du matériel militaire de Niamey.

Ce geste vise, selon l’ambassadeur américain au Niger, M. Eric P. Whitaker, « à aider les Forces armées nigériennes à maintenir leur capacité en vue de préparer et de déployer leurs soldats pour apporter la sécurité et la paix au Sahel ».

Pour M. Katambé, « ce nouveau don marque une nouvelle étape dans la coopération entre le Niger et les Etats-Unis et renforce encore plus notre partenariat déjà très solide dans le domaine de la défense ».

Le Niger subit les attaques meurtrières perpétrées notamment par le groupe terroriste Boko Haram logé au Nigeria depuis 2009, les groupes terroristes proches d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), d’Ançar Dine et d’autres mouvements rebelles basés, depuis près de cinq ans, dans le nord du Mali, et les mouvements armés et autres bandits qui contrôlent le Sud de la Libye depuis le renversement en 2011 du régime de Mouammar Kadhafi.

A cela est venu s’ajouter depuis près d’un an un nouveau foyer d’insécurité dans l’extrême sud-ouest du pays, au niveau de la région des « 3 frontières » (Niger-Mali-Burkina Faso) entretenu par d’autres groupes djihadistes qui mettent en péril la sécurité des personnes et des biens.

Depuis 2016, les Etats-Unis ont positionné leurs drones à Niamey, avant de lancer la construction d’une base militaire à Agadez (nord du Niger), dans le cadre de la lutte contre le terrorisme dans le Sahel.

Niger: Au moins 75 terroristes de Boko Haram neutralisés par l’armée nigérienne

Deux opérations menées par la force régionale ont permis d’éliminer 75 terroristes de Boko Haram, dans le sud-est du pays et en territoire nigérian.

En effet, au moins 75 terroristes de la secte Boko Haram neutralisés à Diffa et dans la zone du lac Tchad le 12 mai 2020, a annoncé le ministère de la Défense nationale dans un communiqué

L’armée nigérienne a annoncé mercredi qu’au moins 75 combattants de Boko Haram » ont été neutralisés » lundi.

« Face aux attaques répétées de Boko Haram sur les positions de nos forces de défense et de sécurité, notamment celle du poste frontalier nigéro-nigérian de Diffa, le dimanche 3 et le samedi 9 mai derniers, les forces armées nigériennes ont engagé plusieurs opérations offensives et de ratissage dans le lit du lac Tchad », a expliqué le ministère de la Défense.

Selon un communiqué du ministère nigérien de la Défense, un groupe de 25 islamistes a été tué au sud de Diffa, et « une cinquantaine d’éléments ennemis » ont été « neutralisés » dans la zone du lac Tchad, sur le territoire du Nigeria.

Une nouvelle attaque djihadiste signalée au Niger (Tillabéri)

La plupart des personnes tuées sont des jeunes civils de trois villages de l’Anzourou,non loin de la frontière malienne. Dans l’après-midi de samedi, en plein ramadan, à l’heure où les jeûneurs sont à bout de force, des terroristes armés et à moto ont fait irruption dans chacun des villages de Gadabo, Zibane-Zeno et Zibane-Tegui et ont abattu leurs victimes vraisemblablement ciblées.

L’attaque de ces trois villages intervient 24 heures seulement après la prorogation de l’état d’urgence de la zone de Tillabéri. Avant de disparaître dans la nature, les assaillants ont pillé des commerces, selon une source proche du gouverneur de Tillabéri qui a visité le village endeuillé.

Ce n’est pas la première fois que les habitants de l’Anzourou sont victimes d’actes terroristes. En février dernier, quatre personnes du village de Molia avaient été tuées. Malgré de grandes opérations militaires sur toute la bande frontalière avec le Mali voisin, les terroristes à moto gardent toujours leur capacité de nuisance.

Dans cette même zone, plusieurs chefs traditionnels ont été froidement assassinés et ceux qui ont eu la vie sauve vivent loin de leurs administrés. Les enseignants ne sont pas non plus épargnés.

D’importants combats entre l’armée du Niger et Boko Haram aux portes de Diffa

D’importants combats ont opposé l’armée nigérienne et des combattants djihadistes dimanche 3 mai aux portes de Diffa, la capitale du sud-est du Niger (200 000 habitants), à proximité de la frontière avec le Nigeria.

Dans une vidéo de propagande diffusée par l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap), issu d’une scission de Boko Haram et affilié au groupe Etat islamique, on voit de nombreux insurgés s’emparer au milieu de tirs nourris d’armes automatiques d’un camp de l’armée nigérienne, mettant la main sur des véhicules et des stocks d’armements aux cris d’« Allah Akbar » (« Dieu est le plus grand », en arabe). Ils semblent ensuite quitter le camp avec les véhicules. On voit également un soldat nigérien, couché face contre sol, qui semble déjà mort ou inanimé, recevoir deux balles.

Le gouvernement a donné sa version mardi soir dans un communiqué : « Le 3 mai 2020, aux environs de 17 h 45 locales [16 h 45 GMT], le poste frontalier Niger-Nigeria de Diffa a été attaqué par des éléments de Boko Haram [les autorités font rarement la différence entre Iswap et Boko Haram] à bord de véhicules lourdement armés. On déplore malheureusement deux morts, trois blessés, des matériels calcinés. »

« A l’heure de la rupture du jeûne »

Des habitants de Diffa ont témoigné avoir entendu la violence des combats. « On a entendu le bruit des armes, surtout d’armes lourdes, de 16 h 30 jusqu’à 19 heures [de 15 h 30 à 18 heures GMT] du côté sud de la ville », a raconté à l’AFP Lawan Boukar, un résident de Diffa. « Les assaillants étaient venus du côté nigérian, en fin d’après-midi, à l’approche de l’heure de la rupture du jeûne du ramadan et pensaient certainement prendre par surprise nos soldats », a avancé un autre habitant.

En 2015, d’intenses combats avaient opposé l’armée nigérienne aux djihadistes autour du pont de Doutchi, qui relie le Niger au Nigeria, au sud de Diffa. Ce check-point est également proche de Damasak, une localité nigériane située à 30 kilomètres au sud de Diffa. Damasak avait été conquise en octobre 2014 par Boko Haram après de violents combats avec l’armée nigériane. Elle avait été reprise par les armées du Tchad et du Niger après d’âpres combats.

« Au cours de cette même journée » de dimanche, « aux environs de 13 heures locales, une autre colonne de dix véhicules ennemis en provenance de Tombon-Fulani, une localité située à 24 kilomètres au nord-est de Bosso [est du Niger] a été interceptée », selon le ministère de la défense nigérien.

« Une action coordonnée entre les forces nigériennes et nigérianes, appuyées par les partenaires [France et/ou Etats-Unis, selon le jargon utilisé par le ministère], a permis de suivre et d’agir contre cette colonne ennemie. Il en a résulté la neutralisation de cinquante terroristes au niveau d’une localité nigériane située à 45 kilomètres au sud de Toumour [Niger]. »

Quelque 120 000 réfugiés nigérians

Ces attaques de dimanche interviennent après une offensive terrestre et aérienne en avril de l’armée tchadienne, qui a annoncé avoir chassé les djihadistes de son sol. Elle a affirmé avoir tué 1 000 djihadistes et perdu 52 hommes.

Fin mars, le Niger avait annoncé avoir tué une « figure de proue » du groupe djihadiste Boko Haram, Ibrahim Fakoura, lors d’une opération dans les îles du lac Tchad (sud-est), repaire d’islamistes nigérians. Fin avril, le ministre nigérien de la défense Issoufou Katambé avait déclaré à l’AFP que des opérations militaires étaient toujours en cours dans la zone du lac Tchad.

La région de Diffa abrite selon l’ONU quelque 120 000 réfugiés nigérians et des milliers de déplacés, fuyant les exactions de Boko Haram depuis 2015. Le conflit avec les djihadistes de Boko Haram et de l’Iswap a fait plus de 36 000 morts depuis 2009 dans le nord-est du Nigeria et près de 2 millions de personnes ne peuvent toujours pas regagner leur foyer.

Le Niger doit aussi faire face dans l’ouest, à ses frontières avec le Mali et le Burkina, aux attaques récurrentes des groupes djihadistes sahéliens. Le centre du Sahel est touché par les violences djihadistes, souvent entremêlées à des conflits intercommunautaires, qui ont fait 4 000 morts au Mali, au Niger et au Burkina Faso en 2019, selon l’ONU.

Le Niger annonce de lourdes pertes du côté de Boko Haram dans la zone du lac Tchad

Le Niger dit avoir infligé de lourdes pertes en hommes et en matériels au groupe terroriste Boko Haram, dans le cadre de plusieurs opérations menées depuis fin mars par son armée, et en collaboration avec les armées du Tchad et du Nigéria, a-t-on appris de source officielle mercredi à Niamey.

Selon un communiqué du ministre nigérien de la Défense Issoufou Katambé lu mercredi soir sur la télévision publique nigérienne, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, les armées du Niger et du Nigeria ont d’abord lancé le 29 mars dernier une opération bilatérale dans la région du lac Tchad contre le groupe terroriste Boko Haram.

A ce jour, plusieurs caches d’armes, d’importants moyens logistiques et plusieurs autres pirogues ont été détruits, des îles servant de bases aux terroristes ont été également bombardées par l’aviation, selon le communiqué, ajoutant que « cette opération se poursuit actuellement ».

Parallèlement, le 6 avril dernier, dans le cadre d’une opération de la force multilatérale mixte, les forces armées nigériennes et nigérianes ont infligé de lourdes pertes aux terroristes dans les îles du lac Tchad, situées à 30 km au sud de la ville nigérienne de Bosso.

Dans le cadre de cette même opération, poursuit la même source, des militaires nigériens du bataillon spécial d’intervention, appuyés par des avions de reconnaissance, « se sont opposés à une colonne de sept véhicules terroristes » en territoire nigérian. « Cinq terroristes ont été neutralisés, une moto et un véhicule détruits, un véhicule et une moto saisis, des armes et des munitions récupérées », au cours du combat qui s’en est suivi.

« L’armée nigérienne ne déplore aucune perte dans ses rangs » dans l’ensemble des opérations, a rassuré le communiqué.

Le ministre Katambé a saisi cette opportunité pour saluer l’exemplarité de la coopération avec les forces alliées dans le cadre de la lutte contre le terrorisme aux côtés des forces armées nigériennes.

Les localités de cette partie du Niger subissent depuis près de quatre ans les attaques meurtrières de la secte à partir de ses positions du Nigeria et des îles du lac Tchad, qui ont fait des centaines de victimes civiles et militaires et plusieurs dizaines de milliers de déplacés du Niger et du Nigeria.

Après une relative accalmie grâce notamment à l’engagement de l’armée nigérienne et aux opérations de grande envergure engagées depuis près de deux ans par une force multinationale mixte composée des armées du Tchad, du Niger, du Cameroun et du Nigeria, l’on assiste depuis quelques temps, à une reprise des activités de la secte dans cette zone, selon les observateurs locaux.

L’Assemblée Nationale fait un don de 50 millions FCFA aux orphelins des FDS tombés sur le front

L’Assemblée Nationale du Niger a fait don, ce vendredi 3 avril 2020 en marge de l’ouverture de sa première session ordinaire au titre de l’année 2020, de 50 millions de francs CFA aux orphelins des éléments des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) victimes de terrorisme. Le don a été réceptionné par le Ministre de la Défense Nationale, M. Issoufou Katambé.
En réceptionnant ce don, le Ministre en charge de la Défense a rappelé que le soutien aux familles,  veuves et orphelins des forces de défense et de sécurité tombées  pour la République est un sujet qui tient à cœur au Président de la République et au Gouvernement dans son ensemble. « Il vous souviendra à propos, qu’en Conseil des Ministres, le Gouvernement a adopté, le 7 février dernier, un décret portant constitution d’un Fonds Waqf public au profit des ayant-droits des agents des Forces de Défense et de Sécurité décédés ou disparus en service commandé avec engagement ou ayant succombé ou devenu invalides de suite de blessures survenues sur le champ d’opération », a-t-il ajouté.
« Ce décret, qui résonne comme un appel à la solidarité tant nationale qu’internationale en faveur des familles de nos martyrs, prouve combien il est à la fois important pour le Président de la République et le Gouvernement d’honorer la mémoire des martyrs tombés sur le théâtre des opérations, mais aussi et surtout de soutenir leurs ayant-droits », a-t-il fait comprendre.
Aussi, a-t-il voulu, au nom du Président de la République et celui des bénéficiaires, remercier très vivement les députés et le personnel de l’Assemblée Nationale pour cet important geste de solidarité, tout en les rassurant que leur geste parviendra directement aux bénéficiaires désignés.
Le Ministre de la Défense Nationale a ensuite souhaité que « cet élan de solidarité inspire d’autres généreux donateurs en vue d’accompagner les orphelins et ceux-là qui sont morts pour que nous nous vivons en paix ».
M. Katambé Issoufou a enfin profité de cette occasion pour lancer un appel insistant à la famille des FDS pour le respect strict de toutes les mesures préventives édictées par le Gouvernement contre la propagation du Covid-19 en vue de préserver les vies.

Le nombre de victimes d’attaques terroristes multiplié par cinq en trois ans au Burkina Faso, au Mali et au Niger

L’Afrique de l’Ouest et la région du Sahel ont été secouées ces derniers mois par un niveau sans précédent de violence terroriste, le nombre de victimes d’attaques terroristes ayant été multiplié par cinq en trois ans au Burkina Faso, au Mali et au Niger, a indiqué mercredi l’envoyé de l’ONU dans la région.

Dans ces trois pays, plus de 4.000 décès  dus à cette violence ont été signalés en 2019, contre 770 décès en 2016.

« Plus important encore, la cible géographique des attaques terroristes s’est déplacée vers l’est, du Mali vers le Burkina Faso, et menace de plus en plus les États côtiers de l’Afrique de l’Ouest. Le nombre de personnes tuées au Burkina Faso est passé d’environ 80 en 2016 à plus de 1.800 en 2019 », expliqué le chef du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS), Mohamed Ibn Chambas, devant les membres du Conseil de sécurité de l’ONU.

« Le nombre de personnes déplacées a décuplé pour atteindre environ un demi-million, en plus des 25.000 personnes qui ont trouvé refuge dans d’autres pays. Les attaques terroristes sont aussi souvent des efforts délibérés de la part d’extrémistes violents pour capturer des armes et des voies de trafics et se livrer à d’autres activités illicites, y compris l’exploitation minière artisanale illégale dans certaines zones qui soutiennent leurs réseaux », a-t-il ajouté.

Selon l’envoyé de l’ONU, les attaques incessantes contre des cibles civiles et militaires ont ébranlé la confiance du public dans les pays de la région. Il a noté que les gouvernements, les acteurs locaux, les organisations régionales et la communauté internationale se sont mobilisés à travers l’Afrique de l’Ouest et le Sahel pour répondre au terrorisme et à l’extrémisme violent et qu’il fallait qu’ils continuent leurs efforts dans ce sens.

Elections dans six pays

Mohamed Ibn Chambas a toutefois estimé que la situation sécuritaire ne devait pas éclipser les développements politique positifs. Il s’est félicité des efforts de dialogue au niveau national en Gambie et en Mauritanie, au Sénégal et au Sierra Leone.

Il a rappelé que six pays de la région se préparaient à des élections au cours des prochains mois.

« Le 22 février, le Togo organisera sa prochaine élection présidentielle. Suite aux récentes réformes électorales et constitutionnelles, il est important que tout grief pré ou post électoral soit traité par les voies légales », a dit Mohamed Ibn Chambas.

Le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Ghana, la Guinée et le Niger se préparent également pour des élections qui auront lieu plus tard dans l’année. « Les griefs non réglés, les processus de réconciliation nationale inachevés et les sentiments de manipulation des institutions et des processus comportent des risques de tensions et de manifestations de violence politique », a dit l’envoyé de l’ONU.

S’agissant de la Guinée, la reprise du dialogue, sous l’impulsion de l’ONU et d’autres partenaires, a donné des premiers résultats, dont la libération de prisonniers politiques, a-t-il estimé. « L’ONU réitère ses appels aux acteurs nationaux pour qu’ils surmontent leurs divergences dans un esprit de consensus afin d’assurer la tenue d’élections législatives pacifiques prévues pour février 2020 », a-t-il ajouté.

Dans les mois à venir, le Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel continuera de travailler en étroite collaboration avec toutes les parties prenantes nationales et les partenaires régionaux pour promouvoir le consensus et la participation de tous aux élections qui seront organisées dans la région, a-t-il conclu.

 

Construction prochaine d’un mémorial en hommage aux militaires victimes du terrorisme au Niger

Au Niger, un mémorial national en hommage aux militaires victimes du terrorisme sera bientôt érigé dans la capitale de Niamey, en face de l’hôtel de ville, où seront gravés les noms de tous ces « martyrs tombés sur le champ d’honneur », a-t-on appris mercredi de source officielle.

L’annonce en été faite par la radio nationale citant un communiqué du Conseil national de Sécurité (CNS), réuni mardi, sous la présidence du chef de l’Etat nigérien Mahamadou Issoufou.

Cette décision du CNS intervient deux semaines après la mort de 71 soldats nigériens le 10 décembre dernier dans une attaque d’une rare violence menée par plusieurs centaines de terroristes lourdement armés à bord de colonnes de véhicules et de motos, contre leur garnison près d’Inates, située dans la région de Tillabéry près de la frontière avec Mali.

Le Conseil a saisi l’occasion pour rendre, une fois de plus, « un vibrant hommage aux vaillantes Forces de Défense et de Sécurité du pays pour leur bravoure, leur détermination et l’engagement dont elles font preuve jusqu’au sacrifice ultime pour garantir l’intégrité du territoire, la sécurité des institutions démocratiques ainsi que la sécurité des personnes et de leurs biens ».

Il est à souligner que le Niger subit depuis près de cinq ans les attaques meurtrières des organisations terroristes dont les groupes armés et autres bandits qui contrôlent le Sud de la Libye depuis la chute en 2011 du régime de Mouammar Kadhafi, des groupes terroristes proches d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), d’Ansar Dine et d’autres mouvements basés dans le septentrion malien, et le groupe terroriste Boko Haram logé au Nigeria depuis 2009 qui sème la terreur dans la région de Diffa (extrême sud-est).

A cela est venu s’ajouter depuis près de deux ans un nouveau foyer d’insécurité dans l’extrême sud-ouest du pays, au niveau de la région des « 3 frontières » (Niger-Mali-Burkina Faso) entretenu par d’autres groupes djihadistes qui mettent en péril la sécurité des personnes et des biens.

Pour lutter contre ce fléau, le CNS a appelé « au renforcement de la coopération militaire dans le cadre du G5 Sahel et à la mise en place d’une large alliance internationale ».

Pour rappel, le Conseil national de Sécurité est un organe constitutionnel nigérien qui assiste le président de la République sur les questions liées notamment à la sécurité du pays.

Les Présidents Macron et Issoufou tentent de mobiliser contre le jihadisme au Sahel

 Les présidents français Emmanuel Macron et nigérien Mahamadou Issoufou se sont voulus mobilisateurs dimanche à Niamey pour renforcer la lutte contre le jihadisme au Sahel, au cours d’une cérémonie d’hommage aux 71 militaires nigériens tués par des jihadistes en décembre

M. Macron bouclait par un détour au Niger une visite de 48 heures en Côte d’Ivoire où il a acté la fin du Franc CFA qui laissera la place en 2020 à l’Eco.

Il s’est incliné devant les tombes des soldats nigériens moins d’un mois après s’être recueilli devant les cercueils des 13 soldats français tués au cours d’un accident d’hélicoptères au Mali, en zone de combat. Le président français a ensuite à nouveau tenu un discours volontaire au risque de froisser encore ses alliés.

« Nous sommes à un tournant de cette guerre. Il nous faut (…) redéfinir plus clairement les objectifs » à l’occasion du sommet de Pau (sud-ouest de la France) le 13 janvier, a affirmé le président Macron.

« Il faut définir de manière beaucoup plus claire les objectifs militaires, politiques et de développement pour les 6, 12 et 18 prochains mois », a-t-il insisté.

« Je vois dans trop de pays prospérer sans condamnation politique claire des sentiments anti-français Je ne peux pas accepter d’envoyer nos soldats sur le terrain dans les pays où cette demande (de présence française) n’est pas clairement assumée », a poursuivi Emmanuel Macron.

« Quand il parle de clarification, le président Macron vise IBK (Ibrahim Boubacar Keita, le président malien) et Kaboré (Roch Marc Christian Kaboré, le président burkinabè) », avait récemment précisé une source sécuritaire à l’AFP.

Sur la même longueur d’ondes que Macron, le président Issoufou a révélé que la France et les pays du Sahel lanceraient à Pau « un appel à la solidarité internationale pour que le Sahel et la France ne soient pas seuls dans ce combat ».

Il a rappelé que le Niger consacrait « 19% de ses ressources budgétaires dans le combat contre le terrorisme », soulignant aussi que la « France emploie beaucoup de ressources ».

Menace planétaire

« La menace du terrorisme est une menace planétaire, elle nécessite une riposte à l’échelle de la planète », a-t-il poursuivi. « Si les Européens ne s’engagent pas, ils auront à faire cette guerre sur leur territoire », a-t-il lancé.

Les deux présidents se sont embrassés à deux reprises au cours d’une cérémonie empreinte d’émotion. Le président Macron a souligné que les soldats français et nigériens étaient des « frères d’armes » et lancé : « Nous sommes là aujourd’hui pour nous incliner devant vos martyrs, nous serons la demain pour célébrer les victoires ».

L’invitation par le président français au sommet de Pau avait été mal ressenti par beaucoup, certains y voyant une « convocation » teintée d’attitude néo-coloniale.

Le président Keïta a semblé faire allusion à cette tension samedi sur TV5, en indiquant que les pays unis dans la force militaire G5 Sahel souhaitaient « un partenariat respectable et respectueux ». De source diplomatique, tous les pays devraient toutefois être présents à Pau.

Avant d’arriver à Niamey, le président Macron s’était également recueilli en hommage à des soldats tués, cette fois à Bouaké, deuxième ville de Côte d’ivoire et ancienne capitale de la rébellion.

Hommage aussi à Bouaké

Neuf soldats français et un Américain y avaient été tués en 2004, par un bombardement de l’armée ivoirienne. Un épisode charnière de la décennie de crise ivoirienne et un dossier qui garde de nombreuses zones d’ombre.

Les présidents Macron et Ouattara ont dévoilé une stèle et déposé des gerbes aux couleurs ivoiriennes et françaises. Cet acte doit « œuvrer à l’essentiel travail de réconciliation dont la République de Côte d’Ivoire a tant besoin et qui est le chemin sur lequel elle avance », avait dit M. Macron la veille.

Les dernières heures de M. Macron, en Côte d’Ivoire ont été plus festifs avec un accueil par des dizaines de milliers de personnes.

« ADO ! ADO ! Macron ! Macron ! », scandait la foule en honneur au président français et son homologue ivoirien Alassane Dramane Ouattara, dit « ADO ».

« C’est la première fois depuis que la Côte d’Ivoire existe qu’un président français vient à Bouaké. Et il vient pour construire notre marché, seul lieu d’activité à Bouaké », a jubilé Sanata Traoré, commerçante, devant le futur marché dont M. Macron a posé la première pierre.

D’un coût de 60 millions d’euros, financé par la France, le site, qui sera le plus grand marché couvert d’Afrique de l’Ouest, rassemblera 8.500 commerçants sur près de 9 hectares.

Objectif : relancer l’activité économique jadis florissante et faire oublier le passé de Bouaké, ville de casernes régulièrement secouée par des mouvements de grogne de militaires.

Les deux présidents ont posé la première pierre lors d’une cérémonie expédiée au pas de course. Le temps, tout de même pour le président Macron de recevoir en cadeau un… cheval.

Après l’étape nigérienne, Emmanuel Macron est reparti dimanche en début de soirée pour la France.

 

Le président du Burkina Faso exprime sa solidarité au Niger, après l’attaque d’Inates

Suite à l’attaque meurtrière d’Inates ce 10 décembre, le président du Burina Faso a exprimé sa solidarité avec le Niger qui a perdu plus de 70 soldats, et enregistre plusieurs blessés et disparus.

« J’exprime ma solidarité avec le gouvernement et le peuple frère du Niger, qui ont perdu ce jour plusieurs soldats tombés à Inates, victimes de la barbarie terroriste », a-t-il écrit dans une déclaration.

M. Kaboré a présenté ses sincères condoléances aux familles éplorées et souhaité un prompt rétablissement aux blessés, avant de souligner qu' »ensemble avec le Niger et les autres pays frères du G5 Sahel, nous devons renforcer notre coopération pour vaincre les forces du mal ».

Macron reporte le sommet de Pau à début 2020 après l’attaque au Niger

En raison de l’attaque jihadiste mardi au Niger, le président français Emmanuel Macron, en accord avec son homologue nigérien Mahamadou Issoufou, a décidé de reporter à début 2020 le sommet avec les dirigeants des cinq pays du Sahel prévu le 16 décembre, a annoncé l’Elysée.

Après l’attaque d’un camp militaire à Inates (ouest du Niger) qui a fait plus de 60 morts, Emmanuel Macron a appelé mercredi soir le président nigérien et ont ensemble convenu « de proposer à leurs homologues de reporter au début de l’année 2020 la tenue, en France, du sommet consacré à l’opération Barkhane et à la force conjointe du G5 Sahel », a précisé la présidence française.

71 morts dans une attaque contre l’armée nigérienne

C’est un bilan lourd auquel doit faire face l’armée nigérienne. Attaquée à Inates, dans l’ouest du pays, il est question de 71 morts et plusieurs disparus, selon un communiqué du ministère de la défense, lu mercredi 11 décembre à la télévision nationale.

« Malheureusement, on déplore le bilan suivant : 71 militaires tués, douze blessés, des portés disparus, et un nombre important de terroristes neutralisés », selon le texte estimant les assaillants à « plusieurs centaines » et décrit des « combats d’une rare violence ».  Ce bilan est le plus lourd subi par l’armée nigérienne, depuis que le pays fait face à des attaques terroristes, c’est-à-dire, en 2015.

« Le président de la République, chef suprême des armées, Mahamadou Issoufou, a interrompu sa participation à la Conférence sur la paix durable, la sécurité et le développement en Afrique qui se tient en Egypte, pour rentrer à Niamey suite au drame survenu à #Inates » a annoncé la présidence nigérienne sur Twitter.

Inates se situe au coeur d’une région en proie à la contrebande et aux trafics. La base militaire y avait déjà été ciblée le 1er juillet quand 18 soldats nigériens y avaient perdu la vie, dans une attaque revendiquée par le groupe Etat islamique, rapporte AFP.