Boko Haram Archives - Journal du niger

Niger : 08 personnes enlevées dans la région de Diffa, libérées par l’armée

Les éléments de la Garde Nationale du Niger ont libéré huit otages aux mains de présumés terroristes de Boko Haram à Maldjori, dans la région de Diffa au sud-est du pays, à plus de 1000 kilomètres à l’est de la capitale, Niamey.

 

Dans la nuit du 7 au 8 novembre 2022 à Maldjori, des présumés terroristes du groupe Boko Haram ont kidnappé 08 personnes, dont 07 femmes.
L’assaut rapidement mené par les éléments de la Garde Nationale du Niger a permis de libérer les personnes kidnappées. Blessé, le seul homme parmi les otages est décédé. 03 éléments de la Garde Nationale ont également été blessés lors des combats, pendant que 05 assaillants ont été neutralisés, ont rapporté des journaux nigériens en ligne, dont Actu Niger.

« Cet enlèvement relance le débat sur la recrudescence des enlèvements des personnes dans la partie Est de la région de Diffa après une accalmie généralisée qui a duré plusieurs mois dans le Manga », souligne la même source.

Niger : un militaire tué et quatre autres blessés dans une attaque

Un affrontement entre les combattants de Boko Haram et une position de la Garde nationale a fait militaire mort, quatre autres ont été blessés et un cinquième est porté disparu.

 

Un militaire nigérien tué, quatre autres blessés et un cinquième est porté disparu. C’est le bilan d’une attaque menée, dimanche 03 juillet, par Boko Haram contre une position de la Garde nationale du Niger (GNN) dans la région de Diffa (Sud-est), ont annoncé les autorités.

« Le 03 juillet 2022, vers 13h, un détachement de la Garde nationale du Niger de Garin Dogo, commune rurale de Gueskerou (région de Diffa), a fait l’objet d’une attaque par des éléments de Boko Haram à bord de plusieurs véhicules et motos », a indiqué le ministre nigérien de l’Intérieur et de la décentralisation, Hamadou Adamou Souley, dans un communiqué publié lundi après-midi.

Selon le « bilan définitif » fourni par la même source, un militaire nigérien a été tué, quatre autres ont été blessés et un cinquième est porté disparu. Du côté des assaillants, le bilan fait état de onze (11) morts, un blessé capturé et « sept (7) complices appréhendés, plusieurs matériels de guerre saisis ou détruits ».

Niger : Mohamed Bazoum satisfait des résultats de la lutte contre le terrorisme

Le président nigérien, séjourne depuis quelques jours à Diffa, dans le sud-est du pays, frontalier avec le Nigeria où sévissent les groupes extrémistes.

 

Le chef de l’Etat a rencontré des soldats déployés le long de la frontière du Nigeria, dont un contingent de 1.000 nouvelles recrues locales dédiées à la « sécurisation » des villages où des milliers déplacés ont été réinstallés l’année passée.

« Si nous faisons une évaluation sur cette année et que nous la comparons aux années précédentes, nous notons de façon évidente qu’elle s’est améliorée », a-t-il déclaré.

Ce succès engrangé est le fruit des actions concertées entre les armées de la Force multinationale mixte composée d’éléments des forces armées du Bénin, du Cameroun, du Nigeria, du Niger et du Tchad.  C’est du moins ce que pense Seidik Abba, journaliste, spécialiste du Sahel, auteur de plusieurs ouvrages sur le djihadisme.

Seidik Abba explique que « ces derniers temps, la lutte anti-terroriste dans le bassin du Lac-Tchad a enregistré des résultats significatifs qui sont surtout le fait de la meilleure coordination entre les armées engagées dans la force mixte multinationale (la (La Force multinationale mixte est composée d’éléments des forces armées du Bénin, du Cameroun, du Nigeria, du Niger et du Tchad. Depuis 2015 elle participe à la lutte contre le groupe terroriste Boko Haram dans ces pays) et des opérations importantes ont été réalisée par les quatre secteurs et des résultats importants ont été engrangés dans la lutte contre le terrorisme. »

Pression sur les djihadistes

Le chercheur Hassane Koné reconnaît lui aussi que les armées de la Force multinationale mixte arrivent à exercer une pression énorme sur ces groupes djihadistes.

« Ce qui fait qu’aujourd’hui, aucun groupe n’a une base sur le sol nigérien, ni dans le bassin du Lac-Tchad, ni dans la partie du Nord-ouest », observe-t-il. Ces derniers temps aussi, il y a eu un renforcement des capacités de l’armée nigérienne à travers des équipements, à travers aussi des recrutements de 1000 hommes dans la zone du bassin du Lac-Tchad et d’autres équipements qui se poursuivent ailleurs. Il faut reconnaître que c’est une armée qui sait faire la guerre et qui sait se battre », ajoute Hassane Koné.

Selon plusieurs témoins, les éléments de Boko Haram continuent cependant de semer la panique dans le Sud-est du Niger, poussant des milliers de personnes à fuir leurs villages.

Les autorités locales, estiment qu’entre juin et juillet 2021, 26.573 personnes qui ont fui les violences, suite aux attaques des djihadistes de Boko Haram ont été reconduites dans 19 villages où la sécurité avait été « renforcée ».

 

Niger : 700 civils et 500 militaires morts depuis 2013

Ces chiffres sont été donnés par le ministre nigérien de la Défense nationale, Alkassoum Indatou samedi 28 mai 2022.

 

Le ministre nigérien de la Défense nationale Alkassoum Indatou a déclaré, samedi, qu’environ sept cent (700) civils et cinq cent (500) militaires ont été tués dans des « attaques terroristes » au Niger, depuis 2013, a rapporté l’Agence nigérienne de presse (ANP), officielle.
Il a fait cette déclaration lors d’une interpellation à l’Assemblée nationale où un député qui lui a demandé si le gouvernement nigérien dispose d’un « plan de sortie définitive » de la crise sécuritaire que connaît le Niger.

« Les Nigériens font face à une guerre qui leur est imposée depuis plus d’une dizaine d’années », a indiqué le ministre Alkassoum Indatou.
« Ce terrorisme est responsable de près de 1200 pertes en vies humaines dont 700 civils et 500 militaires et a un coup social énorme avec des milliers des déplacés, la famine, l’aggravation de la pauvreté, la privation des droits d’aller et venir, nous amenant à des prorogations récurrentes d’états d’urgence et aussi à des classifications de nos routiers verts en axes dits conditionnés et déclarés rouges », a-t-il expliqué.

Les premières « attaques terroristes » ont été enregistrées en mai 2013 au Niger, avec deux attentats suicides contre une caserne militaire et un site d’exploitation minière dans la région d’Agadez, dans le nord du pays, près des frontières algérienne et libyenne.
La situation s’est particulièrement dégradée à partir de 2015 avec les premières attaques de Boko Haram à Diffa, dans le sud-est du Niger, près de la frontière avec le Nigeria.

En 2017 les régions de Tahoua et Tillaberi, frontalières du Mali, ont basculé dans l’insécurité avec des attaques attribuées à des « groupes terroristes » opérant dans le nord du Mali.

Niger : l’armée neutralise une quarantaine de djihadistes

Une centaine de combattants de Boko Haram à bord de quatre grosses pirogues et une vedette armée, ont attaqué l’armé dans la nuit du 24 au 25 mai.

 

Une quarantaine de djihadistes de Boko Haram ont été tués dans la nuit du mardi à mercredi par l’armée nigérienne sur des îles du Lac Tchad, aux confins du Nigeria, du Niger, du Cameroun et du Tchad.

« Dans la nuit du 24 au 25 mai, une centaine de combattants de Boko Haram à bord de quatre grosses pirogues et une vedette armée, ont tenté une action en force contre nos éléments sur les îles du Lac Tchad », indique un communiqué du ministère de la Défense.

Le ministre affirme que « la réaction énergique de ces derniers a contraint les assaillants à la fuite avec plusieurs morts dans leurs rangs ». Une « mission de ratissage » engagée dans la zone « a permis la neutralisation d’une quarantaine de combattants » et plusieurs armes, des munitions et explosifs, ainsi que « divers matériels militaires » ont été récupérés.

Engin explosif

Par ailleurs, sept soldats nigériens ont été blessés lorsque leur véhicule « d’une mission de reconnaissance aux abords du Lac Tchad » a sauté sur un engin explosif improvisé (EEI), déplore le ministère qui ne précise pas la date de l’accident.

Il assure que « les troupes engagées dans l’Opération Lake Sanity (Opération intégrité du Lac) continuent de contrôler les zones ennemies conquises sur les îles du lac Tchad ».

Les troupes tchadiennes, camerounaises, nigériennes et nigérianes de la Force militaire mixte (FMM) ont lancé en mars une nouvelle offensive coordonnée dans les quatre pays, baptisée Opération intégrité du Lac, dont l’objectif est de « détruire complètement les Boko Haram et autres groupes terroristes qui écument le bassin du Lac Tchad », avait expliqué début mai un haut responsable de la FMM, dont le quartier général est basé à N’Djamena.

Niger : nouveau massacre de villageois dans la région de Diffa

Au moins cinq villages ont été victimes des attaques nocturnes des hommes armés de Boko Haram dans le lit du lac Tchad, non loin de la ville de Diffa.

 

Au Niger, une vingtaine de villageois ont été tués dans la nuit du 7 au 8 mars 2022 dans la région de Diffa, à l’extrême Est du pays. Des incursions d’hommes de Boko Haram dans plusieurs villages ont semé la désolation. Les assaillants auraient profité du tarissement des eaux du lac Tchad pour traverser à pied, atteindre les villages et massacrer des habitants.

Au moins cinq villages ont été victimes des attaques nocturnes des hommes armés de Boko Haram dans le lit du lac Tchad, non loin de la ville de Diffa. La vingtaine de morts est répartie entre les villages de Lada, Assaga, Ngarwa, Fiego et Belatumbé. Des blessés dont le nombre n’a pas été précisé ont été admis dans des centres hospitaliers.

Selon des sources régionales les assaillants répartis en plusieurs groupes ont traversé à pied et à cheval la rivière de la Komadougou Yobé asséchée, avant d’attaquer les villages et enlever une femme à Fiego.

La mort des villageois a choqué les populations, elle a même créé une panique dans le village de Lada, situé seulement à 4km de la ville de Diffa.

Ces incursions des éléments de Boko haram dans les villages situés au bord du Lac Tchad sont prévisibles selon les experts en sécurité, avec l’assèchement des eaux de la Komadougou Yobé, la frontière qui sépare dans cette partie le Niger et le Nigeria est poreuse : la traversée se fait à pied ou à cheval et à tout moment. Il en sera ainsi jusqu’au retour des grandes eaux en juillet prochain.

Un millier de jeunes sont recrutés dans la région de Diffa après leur formation, ils viendront renforcer l’armée dans le dispositif sécuritaire des villages riverains de la Komadougou Yobé.

Niger : la situation sécuritaire préoccupe

La situation sécuritaire au Niger ne cesse de se dégrader au jour le jour avec des attaques djihadistes contre les militaires et civils.

 

Le Niger est l’un des pays du Sahel les plus touchés par l’expansion djihadiste. Partageant ses frontières avec le Mali et le Burkina Faso, deux États qui font aussi face depuis des années à un virus d’insécurité qui a presque atteint le monde entier, le Niger compte des centaines des morts et plusieurs milliers de déplacés. Très récemment, une vingtaine de civils ont été tués lors d’une attaque qui a ciblée un camion dans la région de Tillabéry.

La situation sécuritaire au Niger ne cesse de se dégrader au jour le jour avec des attaques djihadistes contre les militaires et civils. Depuis 2015, le pays est confronté à une situation sécuritaire préoccupante avec des attaques de Boko Haram dans la région de Diffa (sud-est), des groupes terroristes basés au Mali dans les régions de Tillabéry (ouest) et Tahoua (nord-ouest) ainsi que des « bandits armés » sur la frontière entre le Nigeria et la région de Maradi (sud-est).

La dernière attaque date du dimanche surpassé. Au total une vingtaine des civils ont été tués par des hommes armés non identifiés lors d’une attaque ciblant un camion. Un drame qui survient après de plus deux mois d’accalmie dans le pays, notamment dans la région de Tillabéry située dans la zone dite « des trois frontières » fréquemment le théâtre des attaques terroristes. En effet, de novembre à décembre 2021, près d’une centaine des militaires nigériens et des milices d’autodéfense ont été tués dans la région de Tillabéry.

Le Niger pour accueillir les forces antiterroristes

Alors que la France et ses alliés européens, à travers le président Emmanuel Macron, ont annoncé, le « retrait ordonné » de leurs forces militaires du Mali, notamment Barkhane et Takuba, Paris compte accentuer sa collaboration militaire avec le Niger afin de poursuivre ses opérations au Sahel. Cela suite, aux tensions diplomatiques qui deviennent de plus en plus fortes entre Bamako et Paris. Une décision que les autorités nigériennes ont accueillie à bras ouvert, mais il reste à savoir si cette nouvelle coopération en vue entre Paris et Niamey pourrait calmer l’expansion djihadiste dans l’espace Sahel, notamment au Niger où la situation est toujours préoccupante. Surtout quand on sait que malgré la présence militaire étrangère la situation devient de plus en plus compliquée dans la zone. Une complication sécuritaire qui a créée plus d’ennemis à la France que d’amis, côté populations, car, le sentiment antifrançais s’installe, au jour le jour, dans les pays de l’Afrique subsaharienne, notamment le Niger.

En fin novembre 2021, un convoi militaire français parti de Côte d’Ivoire pour se rendre à Gao (Mali), en transitant par le Burkina Faso et le Niger, avait été bloqué par des manifestants dans la ville nigérienne de Téra. Ce même convoi avait été bloqué quelques jours plutôt à Kaya au Burkina Faso. Les critiques à l’égard de la présence militaire française se multiplient au Niger, au Mali et au Burkina Faso. Pour les populations, le bilan des forces françaises, après neuf ans de combat au Sahel, est « catastrophique ».

Crainte d’un coup d’État au Niger

Parmi les trois États du Sahel les plus touchés par l’expansion djihadiste, le Niger reste pour le moment le pays à ne pas subir un coup d’État militaire. En effet, le spectre du coup d’État inquiète de plus en plus les autorités du pays qui a connu quatre putschs depuis son indépendance. Surtout qu’on assiste depuis 2020, à un printemps ouest africain de renversement de pouvoir par la force. Des manifestations populaires qui aboutissent, très souvent, à des coups d’État militaire, comme celles du Mali en 2020, de la Guinée 2021 et du Burkina Faso 2022. Compte tenu de l’évolution de la situation dans le pays, les manifestations populaires sont depuis un certain moment au rendez-vous. Ces mobilisations sont très généralement interdites et réprimées par les autorités qui dénient les droits fondamentaux de leur peuple.

Niger : l’armée neutralise une vingtaine de terroristes de la secte Boko Haram

C’était au cours d’une opération militaire dénommée « HIRNA 2 » menée par les troupes terrestres appuyées par l’aviation.

 

Une vingtaine de terroristes de la secte Boko Haram ont été « neutralisés » et une importante quantité de matériaux militaires ont été récupérés, dans la région de Diffa (sud-est du Niger), le long de la frontière avec le Nigeria, au cours d’une opération conduite du 12 au 15 février dernier par la Force mixte multinationale (FMM), a-t-on appris samedi de source militaire.

Cette opération militaire dénommée « HIRNA 2 » (courage en langue Peulh), menée par les troupes terrestres appuyées par l’aviation, a ainsi « permis de localiser, neutraliser et déloger des poches ennemies » opérant aux alentours de plusieurs villages abandonnés le long des rives de la Komadougou Yobé, faisant office de frontière naturelle entre le Niger et le Nigeria, selon un communiqué de l’état-major de la FMM basé à Diffa.

Par ailleurs, « deux AK 47, deux chargeurs et 42 cartouches 7,62 x 39 mm, ont été récupérés sur les assaillants », a précisé l’état-major de la FMM qui n’a signalé aucun blessé dans ses rangs.

Pour rappel, la FMM, composée des armées du Tchad, du Niger, du Cameroun et du Nigeria, intervient depuis plusieurs années dans le combat contre Boko Haram et autres groupes armés dans le bassin du lac Tchad.

Les localités de cette partie méridionale du Niger subissent depuis plusieurs années les attaques meurtrières de Boko Haram à partir de ses positions du Nigeria. Les attaques du groupe terroriste ont fait des centaines de victimes civiles et militaires et plusieurs dizaines de milliers de déplacés tant au Niger qu’au Nigeria, selon les statistiques officielles.

Niger : Treize jihadistes de Boko Haram neutralisés et quatre civils tués dans une nouvelle attaque

Treize combattants de Boko Haram ont été neutralisés lors d’un accrochage mardi avec l’armée et quatre civils ont été tués par les jihadistes dans le sud-est du Niger, entre Mainé Soroa et Diffa.

Selon nos confrères d’actu Niger, les assaillants ont attaqué des véhicules dont  un bus d’une compagnie de transport SONEF ainsi que le véhicule de la députée nationale et présidente de la Haute cour de justice (HCJ) Mme Mariama Ali. La riposte des forces de défense et de sécurité a permis de repousser les tentatives d’assaut et de récupérer du matériel en plus des terroristes blessés ou neutralisés.

Dans un communiqué publié hier, jeudi, 1er juillet 2021, l’Etat-major du secteur 4 de la Force multinationale mixte (FMM), basé à Diffa, a annoncé que le mardi 29 juin 2021 aux environs de 18h00mn, des combattants de Boko Haram (branche de l’État Islamique en Afrique de l’Ouest) à bord de dix véhicules avaient tendu une embuscade à un élément miliaire sur l’axe Diffa-Mainé Soroa. « Cette attaque a été mise en échec grâce à la vaillance de nos forces terrestres et aériennes », a précisé la même source qui a également indiqué  qu’avant cette attaque, « ces lâches terroristes s’en sont pris à des véhicules civils (dont un bus de la société de transport SONEF) puis à des paisibles villageois lors de leur débâcle après la poursuite engagée par les militaires ».

Le  communiqué par les sources sécuritaires fait état coté ami de  six (06) militaires blessés ; deux (02) femmes blessées par balle évacuées vers des centres hospitaliers (Diffa et Mainé Soroa) ; quatre (04) civils exécutés par l’ennemi dont le chauffeur du bus de  SONEF, deux habitants ainsi que le chef de village de Bla Adambé.

Côté ennemi, treize (13) terroristes de Boko Haram ont été neutralisés ; un (01) véhicule Hilux récupéré ainsi que quatre (04) fusil AK-47 ; une (01) arme collective 12.7mm et un canon de rechange. Une (01) importante quantité de munitions 12.7mm ; et un(01) sac à main et le téléphone d’une passagère du bus SONEF ont été aussi recouvrés.

« Le Commandant du secteur 4 de la Force Multinationale Mixte présente ses condoléances aux familles éplorées et souhaite un prompt rétablissement aux blessés. Il saisit cette opportunité pour féliciter ses vaillants soldats pour ce énième succès qui traduit leur volonté inébranlable face aux terroristes. Enfin, il appelle la population à rester calme et à continuer d’apporter son soutien indéfectible aux Forces de Défense et de Sécurité », souligne le communiqué.

Niger: Au moins 75 terroristes de Boko Haram neutralisés par l’armée nigérienne

Deux opérations menées par la force régionale ont permis d’éliminer 75 terroristes de Boko Haram, dans le sud-est du pays et en territoire nigérian.

En effet, au moins 75 terroristes de la secte Boko Haram neutralisés à Diffa et dans la zone du lac Tchad le 12 mai 2020, a annoncé le ministère de la Défense nationale dans un communiqué

L’armée nigérienne a annoncé mercredi qu’au moins 75 combattants de Boko Haram » ont été neutralisés » lundi.

« Face aux attaques répétées de Boko Haram sur les positions de nos forces de défense et de sécurité, notamment celle du poste frontalier nigéro-nigérian de Diffa, le dimanche 3 et le samedi 9 mai derniers, les forces armées nigériennes ont engagé plusieurs opérations offensives et de ratissage dans le lit du lac Tchad », a expliqué le ministère de la Défense.

Selon un communiqué du ministère nigérien de la Défense, un groupe de 25 islamistes a été tué au sud de Diffa, et « une cinquantaine d’éléments ennemis » ont été « neutralisés » dans la zone du lac Tchad, sur le territoire du Nigeria.

D’importants combats entre l’armée du Niger et Boko Haram aux portes de Diffa

D’importants combats ont opposé l’armée nigérienne et des combattants djihadistes dimanche 3 mai aux portes de Diffa, la capitale du sud-est du Niger (200 000 habitants), à proximité de la frontière avec le Nigeria.

Dans une vidéo de propagande diffusée par l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap), issu d’une scission de Boko Haram et affilié au groupe Etat islamique, on voit de nombreux insurgés s’emparer au milieu de tirs nourris d’armes automatiques d’un camp de l’armée nigérienne, mettant la main sur des véhicules et des stocks d’armements aux cris d’« Allah Akbar » (« Dieu est le plus grand », en arabe). Ils semblent ensuite quitter le camp avec les véhicules. On voit également un soldat nigérien, couché face contre sol, qui semble déjà mort ou inanimé, recevoir deux balles.

Le gouvernement a donné sa version mardi soir dans un communiqué : « Le 3 mai 2020, aux environs de 17 h 45 locales [16 h 45 GMT], le poste frontalier Niger-Nigeria de Diffa a été attaqué par des éléments de Boko Haram [les autorités font rarement la différence entre Iswap et Boko Haram] à bord de véhicules lourdement armés. On déplore malheureusement deux morts, trois blessés, des matériels calcinés. »

« A l’heure de la rupture du jeûne »

Des habitants de Diffa ont témoigné avoir entendu la violence des combats. « On a entendu le bruit des armes, surtout d’armes lourdes, de 16 h 30 jusqu’à 19 heures [de 15 h 30 à 18 heures GMT] du côté sud de la ville », a raconté à l’AFP Lawan Boukar, un résident de Diffa. « Les assaillants étaient venus du côté nigérian, en fin d’après-midi, à l’approche de l’heure de la rupture du jeûne du ramadan et pensaient certainement prendre par surprise nos soldats », a avancé un autre habitant.

En 2015, d’intenses combats avaient opposé l’armée nigérienne aux djihadistes autour du pont de Doutchi, qui relie le Niger au Nigeria, au sud de Diffa. Ce check-point est également proche de Damasak, une localité nigériane située à 30 kilomètres au sud de Diffa. Damasak avait été conquise en octobre 2014 par Boko Haram après de violents combats avec l’armée nigériane. Elle avait été reprise par les armées du Tchad et du Niger après d’âpres combats.

« Au cours de cette même journée » de dimanche, « aux environs de 13 heures locales, une autre colonne de dix véhicules ennemis en provenance de Tombon-Fulani, une localité située à 24 kilomètres au nord-est de Bosso [est du Niger] a été interceptée », selon le ministère de la défense nigérien.

« Une action coordonnée entre les forces nigériennes et nigérianes, appuyées par les partenaires [France et/ou Etats-Unis, selon le jargon utilisé par le ministère], a permis de suivre et d’agir contre cette colonne ennemie. Il en a résulté la neutralisation de cinquante terroristes au niveau d’une localité nigériane située à 45 kilomètres au sud de Toumour [Niger]. »

Quelque 120 000 réfugiés nigérians

Ces attaques de dimanche interviennent après une offensive terrestre et aérienne en avril de l’armée tchadienne, qui a annoncé avoir chassé les djihadistes de son sol. Elle a affirmé avoir tué 1 000 djihadistes et perdu 52 hommes.

Fin mars, le Niger avait annoncé avoir tué une « figure de proue » du groupe djihadiste Boko Haram, Ibrahim Fakoura, lors d’une opération dans les îles du lac Tchad (sud-est), repaire d’islamistes nigérians. Fin avril, le ministre nigérien de la défense Issoufou Katambé avait déclaré à l’AFP que des opérations militaires étaient toujours en cours dans la zone du lac Tchad.

La région de Diffa abrite selon l’ONU quelque 120 000 réfugiés nigérians et des milliers de déplacés, fuyant les exactions de Boko Haram depuis 2015. Le conflit avec les djihadistes de Boko Haram et de l’Iswap a fait plus de 36 000 morts depuis 2009 dans le nord-est du Nigeria et près de 2 millions de personnes ne peuvent toujours pas regagner leur foyer.

Le Niger doit aussi faire face dans l’ouest, à ses frontières avec le Mali et le Burkina, aux attaques récurrentes des groupes djihadistes sahéliens. Le centre du Sahel est touché par les violences djihadistes, souvent entremêlées à des conflits intercommunautaires, qui ont fait 4 000 morts au Mali, au Niger et au Burkina Faso en 2019, selon l’ONU.

Le Niger annonce de lourdes pertes du côté de Boko Haram dans la zone du lac Tchad

Le Niger dit avoir infligé de lourdes pertes en hommes et en matériels au groupe terroriste Boko Haram, dans le cadre de plusieurs opérations menées depuis fin mars par son armée, et en collaboration avec les armées du Tchad et du Nigéria, a-t-on appris de source officielle mercredi à Niamey.

Selon un communiqué du ministre nigérien de la Défense Issoufou Katambé lu mercredi soir sur la télévision publique nigérienne, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, les armées du Niger et du Nigeria ont d’abord lancé le 29 mars dernier une opération bilatérale dans la région du lac Tchad contre le groupe terroriste Boko Haram.

A ce jour, plusieurs caches d’armes, d’importants moyens logistiques et plusieurs autres pirogues ont été détruits, des îles servant de bases aux terroristes ont été également bombardées par l’aviation, selon le communiqué, ajoutant que « cette opération se poursuit actuellement ».

Parallèlement, le 6 avril dernier, dans le cadre d’une opération de la force multilatérale mixte, les forces armées nigériennes et nigérianes ont infligé de lourdes pertes aux terroristes dans les îles du lac Tchad, situées à 30 km au sud de la ville nigérienne de Bosso.

Dans le cadre de cette même opération, poursuit la même source, des militaires nigériens du bataillon spécial d’intervention, appuyés par des avions de reconnaissance, « se sont opposés à une colonne de sept véhicules terroristes » en territoire nigérian. « Cinq terroristes ont été neutralisés, une moto et un véhicule détruits, un véhicule et une moto saisis, des armes et des munitions récupérées », au cours du combat qui s’en est suivi.

« L’armée nigérienne ne déplore aucune perte dans ses rangs » dans l’ensemble des opérations, a rassuré le communiqué.

Le ministre Katambé a saisi cette opportunité pour saluer l’exemplarité de la coopération avec les forces alliées dans le cadre de la lutte contre le terrorisme aux côtés des forces armées nigériennes.

Les localités de cette partie du Niger subissent depuis près de quatre ans les attaques meurtrières de la secte à partir de ses positions du Nigeria et des îles du lac Tchad, qui ont fait des centaines de victimes civiles et militaires et plusieurs dizaines de milliers de déplacés du Niger et du Nigeria.

Après une relative accalmie grâce notamment à l’engagement de l’armée nigérienne et aux opérations de grande envergure engagées depuis près de deux ans par une force multinationale mixte composée des armées du Tchad, du Niger, du Cameroun et du Nigeria, l’on assiste depuis quelques temps, à une reprise des activités de la secte dans cette zone, selon les observateurs locaux.

Le maire de la commune de Kabléwa libéré contre une rançon

Au Niger, le maire de la commune de Kabléwa, dans la région de Diffa, a été libéré par ses ravisseurs samedi soir 4 janvier. Abari El Hadj Daouda et sa femme avaient été enlevés le 19 octobre dernier par des hommes armés non identifiés.

Abari El Hadj Daouda est rentré chez lui, ce dimanche matin, et a pu retrouver sa famille et ses proches. Tarinou Daouda est ému, car son frère est de retour, depuis quelques heures, avec sa femme, après avoir passé plus de deux mois aux mains de ses ravisseurs.

« C’est toute la famille qui est là, en pleurant, en dansant… C’est un accueil chaleureux », dit-il.

Le 19 octobre dernier, à la nuit tombée, des hommes armés encerclent la maison du maire. Ils réveillent sa femme et les emmènent tous les deux.

On ne sait pas qui sont les ravisseurs, mais Tarinou Daouda y voit l’empreinte des jihadistes de Boko Haram, actifs autour du lac Tchad. La pratique de l’enlèvement, nous dit-il, est courante dans la région.

Selon ses proches, Abari El Hadj Daouda est rentré en bonne santé, mais sa femme est malade. Le couple n’a apparemment pas été maltraité, mais les conditions de détention ont été difficiles.

« Ils ont été bien traités, mais les conditions de détention sont difficiles… déjà l’eau, les moustiques, le froid, le vent… donc quand tu quittes ta maison, ce n’est pas le luxe ; il n’y a rien, quoi », a ajouté Tarinou Daouda.

Qu’est-ce qui a rendu possible cette libération, après plus de deux mois de détention ? La famille affirme ne pas avoir eu de contact avec l’État et avoir payé une rançon aux ravisseurs, sans en dévoiler le montant, avec la participation de tous les proches, amis et connaissances du couple.

Joint par RFI, le journaliste indépendant Seidik Abba, auteur du livre « Voyage au coeur de Boko Haram » affirme que les enlèvements contre rançons sont devenus quasi-quotidiens, dans cette région du Niger.

« Les autorités semblent avoir laissé le règlement de la question entre les ravisseurs et les familles. On peut comprendre que les forces de défense et de sécurité soient mobilisées par plusieurs fronts parce que le Niger fait face à une situation au nord-ouest avec la frontière avec le Mali, au sud-est, avec Boko Haram et le Nigeria, mais aussi au nord avec la Libye. Les forces de défense et de sécurité sont donc très mobilisées et du coup, on a l’impression que sur la question des rançons, il n’y a pas un engagement très clair et très déterminé de l’État. Ce sont les familles qui, aujourd’hui, fortes d’une autre solution, sont obligées de se cotiser – et souvent les personnes qui sont membres de la famille et qui sont à l’extérieur sont également mises à contribution – pour rassembler les sommes d’argent, car il n’y a pas d’autre alternative que le payement de la rançon », explique-t-il.

Niger: début d’une nouvelle vie pour une centaine de repentis de Boko Haram

En plein milieu des dunes du désert nigérien surgit le camp de Goudoumaria, entouré de barbelés, murs et sacs de sable. Des soldats lourdement armés sur des miradors sont aux aguets. Pourtant, airs de musique, éclats de rires et cris d’enfants joyeux fusent.

Depuis 2017, le camp accueille des anciens membres repentis du groupe islamiste Boko Haram, dont l’insurrection qui a débuté en 2009 au Nigeria s’étend aujourd’hui dans les pays voisins. Ce jour-là, on y fête la première promotion d’anciens jihadistes à être libérés.

Quelque 110 personnes, dont 47 Nigérians, s’apprêtent à quitter le camp après avoir suivi un programme de déradicalisation et une formation professionnelle ouvrant la voie à leur réinsertion sociale.

Chefs traditionnels, officiels nigériens, diplomates occidentaux, personnel de l’ONU, qui soutient financièrement l’initiative, ont fait le déplacement pour cet événement, jugé exemplaire, et qui se veut une des solutions à la progression des groupes jihadistes dans la région.

Le Sahel subit des attaques de plus en plus fréquentes et meurtrières, liées à l’organisation Etat islamique (EI) ou aux différentes factions de Boko Haram. Au Niger, 71 soldats ont péri le 10 décembre, dans une attaque sanglante à Inates, près de la frontière malienne, la plus meurtrière de l’histoire du pays, qui a été revendiquée par l’EI.

Les repentis de Boko Haram, qui expriment bruyamment leur joie, arborent des tee-shirts blancs portant les armoiries du Niger et la mention « Je m’engage pour la paix ».

Au pied des imposants murs du camp, des anciens miliciens démontrent leur nouveau savoir-faire acquis en quelques mois: mécanique, plomberie, menuiserie, couture ou soudure.

« La musique me manque trop, j’ai presque oublié comment danser », témoigne en se trémoussant Madou Ari, 25 ans, qui a passé trois années au sein de Boko Haram.

– Troqué sa kalach contre un chalumeau –

« Avec Boko Haram nous avions vécu l’enfer. A présent, nous ne rêvons que d’un avenir meilleur », renchérit son voisin.

Casque noir de soudeur sur la tête, Ibrahim Maïna a troqué sa Kalachnikov contre un chalumeau. Il souhaite ouvrir son atelier de soudure. « Je demande pardon à toute ma famille, à tout le Niger et à tous les gens d’Afrique. Je désire à présent vivre en paix. Boko Haram m’a induit en erreur. Ils m’ont dit que c’était le jihad mais ils ne faisaient en réalité rien de tout cela », avoue-t-il.

Assise devant une machine à coudre flambant neuve, Boussam Chétima, une adolescente de 17 ans, est toujours traumatisée, après avoir été « enlevée » et avoir « passé une année en captivité ».

« Nuit et jour, je cherchais un moyen de m’évader. Quand l’occasion s’est offerte, j’ai pris la poudre d’escampette », assure-t-elle.

Réajustant le voile rouge qui recouvre sa mince silhouette, elle a des envies simples: « Je désire vivre en paix, fonder un foyer et me nourrir grâce à la couture que j’ai apprise ici au centre ».

Mara, 22 ans, est tiraillé entre rentrer chez lui ou aller refaire sa vie ailleurs. « Comment regarder ma famille dans les yeux ? Les gens m’avaient bien dissuadé d’aller avec Boko Haram », avoue-t-il.

Pour prouver qu’ils ont vraiment tourné le dos à Boko Haram, les repentis ont collectivement prêté serment sur le Coran. Pendant leur séjour à Goudoumaria, ils ont reçu une « formation religieuse » de six mois avec des prêches sur « la pratique de l’islam modéré ».

« A partir de cet instant (…), ils sont désormais totalement libres de leurs mouvements », a expliqué à l’AFP Chaïbou Samna, le procureur de la République à Niamey, présent à la cérémonie.

– « Ils doivent vite déserter » –

Pour faciliter leur retour dans leur famille, « nous avons lancé un appel aux communautés où ils vont être réinsérés pour qu’elles les acceptent », a assuré le ministre nigérien de l’Intérieur Mohamed Bazoum.

« Ils doivent être considérés comme des gens normaux et ne doivent pas souffrir de leur passé », plaide Issa Lémine, le gouverneur de la région de Diffa.

Les 110 repentis recevront des outils de travail pour monter leurs propres ateliers, puis ils seront acheminés dans leur village d’origine, a indiqué Mohamed Bazoum, qui a exhorté « ceux qui sont encore dans l’aventure » à se rendre.

Un appel relayé par Baba Gana Adam, le visage caché par un turban violet. « Que ceux de nos camarades qui sont  encore en brousse sachent qu’il (Boko Haram) prône le mauvais islam. Ils doivent vite déserter », prêche ce repenti, qui a reçu une formation de mécanicien.

Au total, plus de 240 anciens éléments de Boko Haram, dont des femmes et des enfants, sont hébergés à Goudoumaria après s’être rendus aux autorités.

Ce mouvement de reddition avait débuté fin décembre 2016. Les autorités de Diffa, qui espèrent accélérer le rythme des redditions, ont mis à la disposition des détenus « des moyens de communication » notamment le téléphone, pour qu’ils puissent « appeler leurs camarades ».

« Nous sommes prêts à leur garantir la vie sauve et à créer les conditions de leur réinsertion socio-économique », a promis le président nigérien Mahamadou Issoufou.

Nigeria : Des jihadistes publient une vidéo d’exécution de militaires

Le groupe Etat islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP), la faction de Boko Haram affiliée à l’EI, a diffusé une vidéo dans laquelle des combattants exécutent deux soldats et un policier nigérians.

Cette courte vidéo, datée du 8 décembre, a été publiée lundi soir en ligne par l’agence de propagande du groupe jihadiste Amaq.

On peut y voir les trois hommes habillés en civil, à genoux au milieu de la savane, se présenter comme des membres des forces de l’ordre nigérianes, avant d’être abattus par des combattants cagoulés en tenue de camouflage criant « Allahu Akbar » (Dieu est grand).

« Nous disons à l’armée nigériane que nous n’épargnerons jamais ceux qui se battent contre le peuple qui suit la religion d’Allah », affirme à la caméra l’un des bourreaux, en haoussa, la langue majoritairement parlée dans le nord du Nigeria.

« Nous allons attaquer vos bases et vous bloquer la route sur vos itinéraires », ajoute-t-il.

Peu avant l’exécution, l’une des trois victimes s’est présentée comme un sergent de la police, affirmant que les jihadistes l’avaient « capturé » alors qu’il était en route pour la capitale de l’Etat du Borno (nord-est), Maiduguri.

Le 4 décembre, des jihadistes avaient enlevé 14 personnes, dont deux travailleurs humanitaires, selon plusieurs sources sécuritaires à l’AFP.

Iswap avait revendiqué l’enlèvement le lendemain, affirmant que six membres des forces de sécurité nigérianes se trouvaient parmi les otages.

Le groupe de voyageurs avait été intercepté sur l’axe reliant Maiduguri à Damaturu, à un faux poste de contrôle établi par les insurgés qui se sont fait passer pour des militaires.

L’ISWAP est une faction dissidente du groupe jihadiste Boko Haram, qui cible en priorité des bases et des positions militaires – contrairement à Boko Haram qui s’en prend majoritairement aux civils.

Il a déjà publié plusieurs vidéos macabres d’exécution de soldats, parfois vêtus de combinaisons orange imitant le style de propagande de l’Etat islamique.

L’insurrection a fait plus de 35.000 morts et deux millions de déplacés dans le nord-est du Nigeria, et s’est étendue aux pays voisins.

Quatre militaires périssent dans une explosion dans la région de Diffa

Quatre soldats nigériens sont morts en fin de semaine dernière en roulant sur engin explosif près de Bosso.

Les quatre militaires décédés appartenaient à la Force multinationale mixte –corps formé par le Cameroun, le Niger, le Tchad et le Nigeria pour lutter contre Boko Haram. Les xinfortunés ont roulé sur un explosif entre les localités de Toummour et Bosso samedi dernier, causant ainsi l’explosion qui leur a été fatale.

« L’incident est survenu samedi dernier mais il n’a été divulgué que ce mardi en raison de la fête de l’Aïd el-Kébir célébrée dimanche et lundi au Niger », a indiqué une source sécuritaire locale.

La région de Diffa où s’est produit l’incident est très souvent confrontée à des attaques de la secte terroriste Boko Haram qui s’est par ailleurs retranché sur les bords du Lac Tchad. Face à cette menace, les pays de la Zone ont convenu, la semaine dernière, de mieux coordonner leurs renseignements

Niger : deux ans après, toujours aucune nouvelle des otages de Ngalewa

Les infortunés avaient été enlevés à Ngalewa, dans la région de Diffa, par des éléments de Boko Haram.

Sur les 39 personnes enlevées, 35 avaient moins de 20 ans le jour de leur enlèvement, le 2 juillet 2017.

Deux ans après, très peu d’informations sont accessibles et les autorités communiquent peu sur le sujet.

Mara Mamadou est le coordonnateur de l’association Alternative espace citoyen de Diffa. Il est également membre du collectif d’activistes qui mène une campagne de mobilisation en faveur de ces jeunes femmes et enfants enlevés, via le hashtag #jesuisngalewa. Il dénonce le manque de mobilisation des autorités nigériennes pour les retrouver.

« Aucune action. On nous dit que ce sont des actions militaires qui ne doivent pas être dévoilées. Mais il faut qu’il y ait quand même des preuves, des traces que nous citoyens allons voir ou des comptes rendus que des choses sont en train d’être faites. Mais il n’y a rien qui prouve tout ça. Il y a eu après leur captivité beaucoup de libérations avec rançons mais pourquoi pas ces femmes et ces enfants de Ngalewa? », s’interroge l’activiste. 

L’inactivité des autorités nigeriénnes

Pour Mara Mamadou, « la volonté de l’Etat nigérien est mince. » Il dénonce le silence autour de cet enlèvement  : « Aucun tapage, même médiatique, ne se fait. Il faut noter aussi que dans la région de Diffa, une centaine d’ONG et de projets interviennent et beaucoup d’entre eux sont dans la défense des droits des femmes et des enfants et malheureusement on ne les voit pas sur ce terrain de la libération ou de la dénonciation. Nous n’avons même pas entendu une simple déclaration de principes. »

Le coordonnateur d’Alternative espace citoyen regrette le silence autour de l’enlèvement de ces 33 femmes et 6 garçons, à l’inverse des filles de Chibock au Nigeria, où des premières dames du monde entier s’étaient engagées dans la campagne « Bring back our girls ».

La douleur des familles

En attendant, les familles des victimes sont dans le désarroi même si certaines ont des preuves que leurs proches sont encore en vie.

Ce que confirme le maire de Kabalewa, commune dont dépend le village de Ngalewa, Abari El Hadj Daouda.

« Deux ans après les enlèvements, nous sommes au point de départ puisqu’il n’y a pas grand-chose qui a été fait. Tout ce qu’on a comme information c’est qu’elles sont encore en vie d’après les dernières nouvelles. Ces nouvelles ne sont pas de sources officielles mais de leurs proches. Car il y a certaines filles enlevées qui arrivent à appeler leurs parents. »

La région de Diffa est confrontée de plus en plus aux rapts de civils, dont la plupart sont relâchés après le versement d’une rançon.

Diffa : Boko Haram ordonne aux chrétiens de déguerpir ou de subir des représailles

Le groupe islamiste donne aux chrétiens trois jours pour quitter la région de Diffa, faute de quoi des représailles seront menées contre eux.

«Vous avez 3 jours pour partir où vous serez tués!» C’est le message qu’ont reçu ce 11 juin les chrétiens de la région de Diffa au Niger.

L’Alliance des Missions et Églises Évangéliques du Niger a exhorté les chrétiens vivant dans les villages à venir se mettre en sécurité à Diffa, le chef-lieu de la région. Plusieurs familles ont déjà suivi ce conseil.

Cet ultimatum intervient après qu’une chrétienne du village de Kintchendi, région de Diffa, a été enlevée le 7 juin. Elle a été libérée lundi avec un message de menaces adressée à tous les chrétiens vivant dans cette zone.

La semaine dernière, les Forces de sécurité et de défense (FDS) ont déjoué une série d’attentats dans le pays dont l’une était portée contre l’église de Diffa.

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Une série d’attentats déjouée au Niger (officiel)

Le gouvernement nigérien a annoncé lundi avoir déjoué quatre attentats terroristes dans le pays après une alerte lancée par la représentation diplomatique française à Niamey.

Les forces de défense et de sécurité du Niger (FDS) ont empêché la réalisation de trois attaques terroristes dans la ville de Diffa en moins de deux jours ce week-end. Elles ont tout d’abord abattu un kamikaze de Boko Haram qui se préparait à activer leur ceinture à proximité d’un dépôt pétrolier.

Deux éléments présumés de Boko Haram ont été neutralisés par la police alors qu’ils s’apprêtaient à mener une attaque contre l’église de Diffa. Deux autres, qui ont tenté d’accéder à la zone de l’aéroport fortement gardée, ont été aussi été tués.

Une cellule dormante de Boko Haram a été démantelée à Niamey, la capitale nigérienne, dans la soirée de samedi. Quatre personnes, dont un blessé par balle, ont été appréhendées dans une concession au quartier Aéroport. Des ceintures explosives ont été saisies sur place.

Le Niger se dote de nouveaux avions de combats contre Boko Haram

Les nouvelles acquisitions de l’armée nigérienne vont être livrées d’ici la fin de l’année en cours.

Le ministre nigérien de la Défense, Kalla Moutari, a annoncé mardi l’achat de nouveaux avions dédiés à la lutte contre la secte terroriste Boko Haram.

« Le président de la République a décidé d’acquérir d’autres avions de chasse, d’autres avions de combats. Il a autorisé des dépenses pour des avions de transports, nous les aurons en fin d’année 2019, peut-être début 2020 », a déclaré Kalla Moutari interpellé par un journaliste sur le « laxisme » supposé de l’armée de l’air face aux agressions de Boko Haram.

Le Premier ministre, Brigi Rafini, a pour sa part souligné une augmentation du budget alloué à la défense durant les trois dernières années. « 737 milliards de Francs CFA réservés à la sécurité», a-t-il indiqué face à la presse.