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Niger : Mohamed Bazoum satisfait des résultats de la lutte contre le terrorisme

Le président nigérien, séjourne depuis quelques jours à Diffa, dans le sud-est du pays, frontalier avec le Nigeria où sévissent les groupes extrémistes.

 

Le chef de l’Etat a rencontré des soldats déployés le long de la frontière du Nigeria, dont un contingent de 1.000 nouvelles recrues locales dédiées à la « sécurisation » des villages où des milliers déplacés ont été réinstallés l’année passée.

« Si nous faisons une évaluation sur cette année et que nous la comparons aux années précédentes, nous notons de façon évidente qu’elle s’est améliorée », a-t-il déclaré.

Ce succès engrangé est le fruit des actions concertées entre les armées de la Force multinationale mixte composée d’éléments des forces armées du Bénin, du Cameroun, du Nigeria, du Niger et du Tchad.  C’est du moins ce que pense Seidik Abba, journaliste, spécialiste du Sahel, auteur de plusieurs ouvrages sur le djihadisme.

Seidik Abba explique que « ces derniers temps, la lutte anti-terroriste dans le bassin du Lac-Tchad a enregistré des résultats significatifs qui sont surtout le fait de la meilleure coordination entre les armées engagées dans la force mixte multinationale (la (La Force multinationale mixte est composée d’éléments des forces armées du Bénin, du Cameroun, du Nigeria, du Niger et du Tchad. Depuis 2015 elle participe à la lutte contre le groupe terroriste Boko Haram dans ces pays) et des opérations importantes ont été réalisée par les quatre secteurs et des résultats importants ont été engrangés dans la lutte contre le terrorisme. »

Pression sur les djihadistes

Le chercheur Hassane Koné reconnaît lui aussi que les armées de la Force multinationale mixte arrivent à exercer une pression énorme sur ces groupes djihadistes.

« Ce qui fait qu’aujourd’hui, aucun groupe n’a une base sur le sol nigérien, ni dans le bassin du Lac-Tchad, ni dans la partie du Nord-ouest », observe-t-il. Ces derniers temps aussi, il y a eu un renforcement des capacités de l’armée nigérienne à travers des équipements, à travers aussi des recrutements de 1000 hommes dans la zone du bassin du Lac-Tchad et d’autres équipements qui se poursuivent ailleurs. Il faut reconnaître que c’est une armée qui sait faire la guerre et qui sait se battre », ajoute Hassane Koné.

Selon plusieurs témoins, les éléments de Boko Haram continuent cependant de semer la panique dans le Sud-est du Niger, poussant des milliers de personnes à fuir leurs villages.

Les autorités locales, estiment qu’entre juin et juillet 2021, 26.573 personnes qui ont fui les violences, suite aux attaques des djihadistes de Boko Haram ont été reconduites dans 19 villages où la sécurité avait été « renforcée ».

 

Les 9 humanitaires nigériens enlevés ont été libérés

Les 9 humanitaires nigériens de l’ONG APIS, partenaire du PAM, enlevés la semaine dernière près de la frontière du Burkina Faso, ont été libérés ce 1er juillet. Ils ont donc retrouvé la liberté, sans que l’on sache dans quelles conditions ni quel est leur état de santé, rapporte RFI.

L’annonce de leur libération a été confirmée par le gouverneur de la région de Tillabéry et le représentant du PAM, au Niger.

Les neuf humanitaires locaux de l’ONG APIS avaient été enlevés il y a une semaine, alors qu’ils étaient en mission de recensement des populations vulnérables dans l’ouest du Niger en vue d’une aide alimentaire lorsque des jihadistes à moto les ont enlevés.

Peu après leur libération, les ex-otages ont été aperçus dans un village proche de la frontière burkinabé et du parc W. Ils tentaient de rejoindre le chef-lieu de la préfecture de Torodi, à 100 kilomètres au sud-ouest de Niamey.

On ne connaît pour l’instant pas les conditions de leur libération, ni leur état de santé, mais de source sécuritaire bien informée, les forces nigériennes ne sont pas intervenues. Toujours selon la même source, il pourrait s’agir d’un acte volontaire des jihadistes, les agents humanitaires locaux n’ayant aucune valeur marchande, selon un observateur.

L’ouest du Niger ratissé par l’armée après une attaque terroriste

L’armée nigérienne a été attaquée, lundi au camp de la garnison d’Inates, dans l’ouest du pays. Bilan : dix-huit soldats tués et quatre autres portés disparus.

Les forces de défenses nigériennes, françaises et américaines continuent de ratisser l’Ouest du Niger, théâtre d’une attaque terroriste d’envergure le 01er juillet. Les opérations militaires aériennes ont permis de repousser les djihadistes à la frontière côté Mali.

Un camion et deux véhicules utilisés par les terroristes ont été détruits tandis que plusieurs assaillants ont été neutralisés, souligne le ministère de la Défense.

Des djihadistes ont pris d’assaut un camp militaire nigérien dans la zone d’Inates, dans l’ouest du pays. Quatre soldats sont toujours portés disparus et dix-huit autres ont péri durant ces évènements malheureux.

L’attaque n’a toujours pas été revendiquée mais c’est dans cette même zone que 18 combattants du groupe État islamique dans le Grand Sahara (EIGS) ont été tués lors d’une opération conjointe des forces armées nigériennes, françaises et américaines menée du 8 au 18 juin.