militaires Archives - Journal du niger

Niger : 700 civils et 500 militaires morts depuis 2013

Ces chiffres sont été donnés par le ministre nigérien de la Défense nationale, Alkassoum Indatou samedi 28 mai 2022.

 

Le ministre nigérien de la Défense nationale Alkassoum Indatou a déclaré, samedi, qu’environ sept cent (700) civils et cinq cent (500) militaires ont été tués dans des « attaques terroristes » au Niger, depuis 2013, a rapporté l’Agence nigérienne de presse (ANP), officielle.
Il a fait cette déclaration lors d’une interpellation à l’Assemblée nationale où un député qui lui a demandé si le gouvernement nigérien dispose d’un « plan de sortie définitive » de la crise sécuritaire que connaît le Niger.

« Les Nigériens font face à une guerre qui leur est imposée depuis plus d’une dizaine d’années », a indiqué le ministre Alkassoum Indatou.
« Ce terrorisme est responsable de près de 1200 pertes en vies humaines dont 700 civils et 500 militaires et a un coup social énorme avec des milliers des déplacés, la famine, l’aggravation de la pauvreté, la privation des droits d’aller et venir, nous amenant à des prorogations récurrentes d’états d’urgence et aussi à des classifications de nos routiers verts en axes dits conditionnés et déclarés rouges », a-t-il expliqué.

Les premières « attaques terroristes » ont été enregistrées en mai 2013 au Niger, avec deux attentats suicides contre une caserne militaire et un site d’exploitation minière dans la région d’Agadez, dans le nord du pays, près des frontières algérienne et libyenne.
La situation s’est particulièrement dégradée à partir de 2015 avec les premières attaques de Boko Haram à Diffa, dans le sud-est du Niger, près de la frontière avec le Nigeria.

En 2017 les régions de Tahoua et Tillaberi, frontalières du Mali, ont basculé dans l’insécurité avec des attaques attribuées à des « groupes terroristes » opérant dans le nord du Mali.

Niger : attaques meurtrières contre des militaires et policiers

Ces attaques sont attribuées à des hommes lourdement armés. Selon les autorités sept policiers et quatre militaires ont été tués.

Un poste de police et une position de la Garde nationale ont été attaqués mardi 12 avril 2022 au Niger. Ces attaques sont attribuées à des hommes lourdement armés. Selon les autorités sept policiers et quatre militaires ont été tués. L’une de ces attaques s’est produite dans la zone des « trois frontières », où des groupes jihadistes ciblent régulièrement civils et forces de sécurité.

D’après les autorités, mardi les forces de sécurité ont été la cible de deux attaques distinctes, perpétrées par des « bandits armés non identifiés », selon les termes d’un communiqué du ministère de l’Intérieur.

La première attaque s’est produite dans la région de Tillabéri dans l’ouest, plus précisément, au poste de police de Petelkolé, à la frontière avec le Burkina.

Sept policiers ont été tués, plusieurs autres blessés, six véhicules ont été calcinés. Plusieurs boutiques et hangars aux alentours ont été incendiés, indique le ministère de l’Intérieur. En mars et en octobre dernier, d’autres attaques menées par de présumés jihadistes avaient déjà été signalées dans cette localité très instable.

La seconde attaque a visé une position de la Garde nationale du Niger, dans le Djado. Cela s’est passé dans la région d’Agadez, une zone désertique proche de la Libye, et surveillée par les militaires américains, qui sont établis dans la localité de Dirkou. Mardi, quatre soldats nigériens ont été tués et deux véhicules emportés. Les autorités ne fournissent pas d’autres détails et indiquent simplement que la sécurité a été renforcée dans cette zone.

Ouest du Niger : 12 militaires et «des dizaines de terroristes» tués samedi

Au moins 12 militaires nigériens et «des dizaines de terroristes» ont été tués samedi dans d’intenses combats dans l’ouest du Niger, à l’intérieur de la zone dite des «trois frontières», a annoncé dimanche le ministère nigérien de la Défense.

 

Les «accrochages» ont eu lieu «à cinq kilomètres» de la localité de Fantio, entre les militaires nigériens et «des centaines de terroristes armés : 12 éléments tombés sur le champ d’honneur, huit blessés. Côté ennemi, des dizaines de terroristes neutralisés (tués)», selon un communiqué. «Plusieurs motos» des assaillants ont été «détruites» et «des moyens de communication récupérés», souligne-t-il. Dans un premier temps, les militaires nigériens se sont «farouchement défendus et ont occasionné des dizaines de morts à l’ennemi, avant d’être submergés par leur nombre», explique le ministère.

Mais des «renforts venus» des villes «de Wanzarbé et de Téra», ainsi que «le soutien aérien (…) contribuèrent à mettre l’ennemi en déroute qui a abandonné des dizaines de morts et du matériel», relève-t-il. Fantio est une commune rurale du département de Téra dans la région de Tillabéri, qui est régulièrement frappée par des groupes jihadistes affiliés à Al-Qaïda ou à l’État islamique.

En mai, cinq villageois avaient été tués à Fantio «par une horde de terroristes venus à moto», au moment où le pays célébrait la fête de l’Aïd el-Fitr qui marque la fin du ramadan musulman. L’attaque avait fait également deux blessés graves et l’église été incendiée. Fin juin, deux civils, un directeur d’école et un inspecteur de la police à la retraite, y avaient été assassinés et du bétail emporté.

Outre les attaques des groupes jihadistes sahéliens, dont l’État islamique au Grand Sahara (EIGS), dans sa partie ouest, le Niger doit également faire face à celles de Boko Haram et de l’État islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap) dans sa partie sud-est, proche du Nigeria.

 

source: le Figaro