HCR Archives - Journal du niger

La représentante du HCR au Niger se rend à Agadez après l’incendie d’un camp

La visite à Agadez de la représentante du HCR au Niger fait suite à l’incendie du camp de réfugiés situé à une quinzaine de km de la ville, ce week-end. Un incendie provoqué par des centaines de demandeurs d’asile soudanais pour dénoncer leur condition de détention et les délais d’attente pour obtenir une carte de réfugiés.

Au premier jour de son déplacement à Agadez, la représentante du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés a fait part de toute son émotion. « Ma réaction est celle d’une mère qui a cru en ses enfants, je me suis sentie trahie », a-t-elle déclaré à des journalistes sur place. Les enfants auxquels elle fait allusion, ce sont les réfugiés soudanais qui se sont révoltés ce week-end.

350 d’entre eux identifiés comme les meneurs de l’incendie sont en cours d’interrogatoire. Alessandra Morelli leur a rendu visite mardi mais confie qu’il y a eu peu d’échanges avec eux, la plupart préférant rester silencieux.

La représentante du HCR a tenu aussi à afficher sa solidarité avec les autorités locales, procureur, gouverneur et forces de sécurité…. L’objectif pour tous les acteurs est désormais d’évaluer les besoins médicaux, pour les demandeurs d’asile interpellés, mais aussi l’aide d’urgence à apporter sur le site détruit par le feu qui abrite toujours un millier de personnes.

Au-delà de la réponse immédiate quelle doit être également la stratégie à moyen terme pour apaiser la situation ? La réflexion est lancée mais la tâche s’annonce compliquée au vu de la défiance des réfugiés à l’encontre des humanitaires, mais aussi de la défiance d’une partie des habitants à l’encontre des réfugiés.

124 réfugiés évacués de la Lybie vers le Niger

Le Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a annoncé mercredi avoir évacué 124 réfugiés de la Libye vers le Niger.

« Nous leur souhaitons une bonne année qui s’annonce, et nous nous efforcerons au cours des prochains mois d’aider les réfugiés les plus vulnérables à quitter la Libye pour se mettre en sécurité », a déclaré l’organisation onusienne.

Des milliers de migrants clandestins, pour la plupart Africains, choisissent de traverser la mer Méditerranée à partir de la Libye pour gagner l’Europe en raison du chaos qui règne dans ce pays d’Afrique du Nord depuis 2011.

D’après le HCR, il y aurait près de 4.200 personnes actuellement retenues dans les centres de détention libyens, dont il réclame régulièrement la fermeture.

Environ 5 milliards de FCFA de l’ONU au profit des déplacés à Maradi

(Agence Nigérienne de Presse)_ Le fonds central de réponse aux urgences des Nations Unies  a octroyé 4,7 milliards de francs CFA au Niger pour répondre aux exigences humanitaires  suite à l’arrivée de 41 000 Nigérians dans la région de Maradi, annonce une note du Bureau OCHA basé à Niamey.

Ces fonds permettront aux agences des nations unies et leurs partenaires qui sont l’Etat et les organisations non gouvernementales de garantir une assistance d’urgence aux réfugiés et aux communautés hôtes dans les secteurs de la sécurité alimentaire et de la nutrition, de l’eau, de l’hygiène et de l’assainissement , des abris et biens non alimentaires,  souligne OCHA .

« ce financement et les activités qui seront mises en œuvre permettront de garantir la sécurité humaine de ces personnes, de leur fournir une assistance coordonnée plus fluide et du maintien d’ un environnement  paisible », a déclaré la coordinatrice du système  des Nations Unies au Niger Fatoumata Bintou Djibo.

Plusieurs familles du Nigeria ayant fui  les violences armées dans les Etats de Sokoto, Katsina, et Zanfara au se sont installées dans les communes de Guidan Rounji, Sori et de Tibiri dans la région de Maradi. Ces mouvements de populations ont occasionné d’importants besoins additionnels dans tous les secteurs d’intervention  autant pour les réfugiés que pour les populations hôtes.

En  2019  une enveloppe d’environ 5 milliards  de FCFA a été décaissée au profit du Niger pour répondre aux urgences humanitaires dans les régions de Tahoua et  Tillabery,  ces zones accueillant des réfugiés maliens.
En octobre dernier, le Niger accueille quelque  442.449 demandeurs d’asile, réfugiés, retournés et déplacés internes, selon le HCR.

Le Niger accueille près de 442.449 demandeurs d’asile, réfugiés, retournés et déplacés internes (HCR)

(Agence Nigérienne de Presse) -Le Niger accueille à la date du 20 octobre un nombre total de 442.449 demandeurs d’asile, refugiés, retournés et déplacés internes sur son territoire, a  annoncé le Représentant Résident Adjoint du Haut-Commissariat des Nations Unies  pour les Réfugiés M. Kourouma Mamadi Fatta.
Lors du lancement des travaux de l’Atelier National  conjoint de  planification Humanitaire et du plan de réponse pour les réfugiés du Niger 2020, le Représentant adjoint du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) M. Kourouma Mamadi Fatta a annoncé que  l’année 2019 a été marquée par une exacerbation des violences aux bandes frontalières et par conséquent des flux croissants de réfugiés et de personnes déplacées internes. A la date du 20 octobre 2019, le Niger accueille un nombre total de 442,449 demandeurs d’asile, réfugiés, retournés et déplacés internes sur son territoire.
Selon lui à ce jour, « le HCR compte 56.815 réfugiés Maliens ; 2,190 Burkinabès et 78.040 déplacés internes  dans les régions de Tahoua et Tillabéry et accueille 119.541 réfugiés Nigérians et 29,954 retournés Nigériens dans la région de Diffa où 109.404 ont trouvé refuge. Depuis mai 2019, le Niger fait face à une nouvelle urgence avec l’afflux d’environ 40.000 ressortissants du Nigéria installés dans la région de Maradi. Enfin, Agadez, ville carrefour des routes migratoires accueille actuellement 2.091 demandeurs d’asile, la plupart ayant fui la crise en Libye ».
M. Kourouma Mamadi Fatta de rappeler qu’à l’heure où de nombreux Etats pratiquent une politique de rejet, le Niger est un exemple de solidarité et de générosité, « Malgré les problèmes de sécurité ,les difficultés économiques et la complexité de son voisinage ,le Niger a toujours gardé ses frontières ouvertes », a-t-il fait savoir avant de révéler  que le Niger est le premier pays africain qui a facilité la mise en place du Mécanisme d’évacuation d’urgence et de transit ,permettant à 2913 personnes d’être évacuées de la Libye et à 1905 personnes d’être réinstallées.

Accueil de migrants: le HCR appelle l’occident à tenir ses engagements

Les pays occidentaux tardent à tenir leur engagement à accueillir et réinstaller les réfugiés bloqués en Libye et au Niger , estime un haut responsable du HCR .

La Libye, où transitent 90% des personnes voulant traverser la Méditerranée pour gagner l’Europe, héberge près de 50.000 réfugiés et demandeurs d’asile, selon le HCR qui les enregistre.

Au 1er septembre 2019, quatorze pays – le Canada, la France, les Pays-Bas, la Norvège, la Suède, la Suisse, le Royaume-Uni, les Etats-Unis, la Finlande, l’Allemagne, l’Italie, le Luxembourg, l’Espagne, la Belgique – ont promis d’accueillir certains de ces réfugiés et demandeurs d’asile, mais tardent à mettre leur promesse à exécution, déplore l’envoyé spécial du HCR pour la Méditerranée centrale, Vincent Cochetel.

« Aujourd’hui, on est proches de la moitié » des 6.606 promesses de réinstallation – une installation permanente dans un pays tiers – « qui ont été réalisées« , a-t-il dit à l’AFP en marge d’un forum régional tenu cette semaine à Bamako sur les déplacés du Sahel.

Certains « pays n’accélèrent pas leurs procédures ou peuvent avoir l’impression, quand des gens arrivent au Niger, qu’il n’y a plus d’urgence« , dit-il.

« Nous avons aussi au HCR des lenteurs dues à un travail en profondeur pour faire parler les gens, vérifier leurs parcours« , ajoute M. Cochetel.

Le responsable du HCR se réjouit par ailleurs de la décision mardi du Rwanda d’accueillir des réfugiés et demandeurs d’asile de Libye sur son sol en attendant qu’ils trouvent un pays d’asile définitif.

« On invite d’autres pays à se joindre à eux, mais c’est compliqué à négocier« , dit-il, reconnaissant que « ça prend du temps et ça coute cher« .

Le chaos qui a suivi la chute de l’ancien dictateur Mouammar Kadhafi en 2011 a fait de la Libye la voie privilégiée pour les migrants originaires d’Afrique de l’Est, du Sahel et du Moyen-Orient cherchant à rejoindre l’Europe.

Le HCR a appelé il y a deux ans la communauté internationale à accueillir des milliers de personnes en besoin urgent d’évacuation, soit parce qu’elles sont enfermées dans des conditions très dures dans des centres de rétention libyens, soit parce qu’elles sont très vulnérables. Une partie d’entre eux, évacués de Libye, attendent dans un centre de transit au Niger.

Le besoin de réinstallation est devenu plus pressant en 2019 avec l’intensification des hostilités dans la Libye en guerre, selon le HCR.

avec Voafrica