Cedeao Archives - Journal du niger

Niger-USA : le refroidissement des relations

Les autorités de transition du Niger se sont engagées sur la voie du renforcement de la souveraineté, de l’indépendance et du développement du pays.

 

Les puissances étrangères comme les États-Unis et la France, qui, sous la présidence de Bazoum, construisaient des relations avec Niamey dans une position de pression et de coercition, ne sont pas prêtes à accepter la perte du pouvoir. En conséquence, les relations entre les pays se sont refroidies.

La dégradation des relations n’est pas seulement l’affaire des politiciens et des diplomates ; les habitants de Niamey expriment aussi activement leur position citoyenne. Le 9 mars, une manifestation contre la présence de l’armée américaine dans le pays s’est tenu dans la capitale du Niger, près de l’ambassade américaine. Les manifestants ont exprimé leur soutien au Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) et ont appelé les autorités à expulser le personnel militaire américain pour son soutien à la politique française et son ingérence dans les affaires intérieures du Niger.

En effet, les événements survenus au Niger depuis le coup d’État militaire ont mis en lumière les manipulations et les pressions exercées par les États-Unis dans le cadre de leur politique étrangère. En visite à Niamey en octobre, la secrétaire d’État adjointe américaine aux affaires africaines, Molly Phee, s’est entretenue avec plusieurs responsables nigériens, dont le Premier ministre Ali Mahaman Lamine Zeine. Elle a souligné que les autorités militaires nigériennes devaient annoncer une « date limite pour une transition rapide et crédible » qui conduirait à un « gouvernement démocratiquement élu ». « Nous avons confirmé que nous sommes prêts à reprendre notre coopération si le CNSP prend les mesures que j’ai décrites », a-t-elle ajouté devant les journalistes.

Par ailleurs, lors du sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO, Mme Phee a exprimé la position des Etats-Unis et a noté que Washington soutient les résolutions de l’organisation régionale.

Lors du rassemblement du 9 mars, les habitants de la capitale ont clairement exprimé qu’ils étaient conscients des conséquences négatives de l’ingérence de Washington dans les affaires intérieures d’autres pays. Parmi les slogans, on peut citer les suivants «Les États-Unis ont déjà aidé la Libye, la Syrie et l’Ukraine», «Les États-Unis devraient s’aider eux-mêmes», «À bas les colonisateurs».

Au cours du rassemblement, un groupe de citoyens a également brûlé des drapeaux américains symboliques pour protester contre l’ingérence des États-Unis dans les affaires intérieures du pays et contre « l’agression discrète » de Washington au Niger.

La perte d’influence au Niger est critique pour l’Amérique. Sous les présidents Mahamadou Issoufou (2011-2021) et Mohamed Bazoum, le Niger était un pilier de la présence américaine au Sahel. Le Pentagone a stationné plus de 1 000 soldats dans le pays sur deux bases. Les États-Unis disposent également d’une base de drones dans la région d’Agadez. Cette base aérienne, 201, est la principale base de renseignement du Pentagone au Sahel.

Cependant, la présence américaine dans le pays n’a pas donné les résultats escomptés et la situation sécuritaire a continué à se dégrader. Aujourd’hui, les autorités du Niger sont déterminées à défendre activement le pays en collaboration avec les pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES). Les opérations militaires conjointes menées avec succès par les pays de l’Alliance montrent qu’il s’agit de la bonne direction.

La Cour de la Cédéao Rend une Décision Historique pour le Rétablissement de Mohamed Bazoum et le Retour de l’Ordre Constitutionnel au Niger

Dans un revirement judiciaire significatif, la Cour de justice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a statué aujourd’hui en faveur du rétablissement immédiat de Mohamed Bazoum dans ses fonctions présidentielles, ordonnant également la libération inconditionnelle de lui-même, de son épouse et de son fils. Cette décision fait suite à une détention prolongée à la résidence présidentielle, dépassant les 4 mois, considérée comme une violation flagrante du droit d’aller et venir, ainsi que du droit de ne pas être arrêté et détenu arbitrairement.

La Cour a pris position en faveur du respect des droits politiques de Mohamed Bazoum, appelant à la restauration de l’ordre constitutionnel au Niger et exigeant le retour du pouvoir d’État au président renversé. Les arguments de la défense de l’État nigérien, cherchant à déclarer la Cour incompétente et la demande irrecevable, ont été rejetés sans équivoque.

Cette décision intervient au lendemain de la publication d’un communiqué de la commission de la Cédéao, officialisant le coup d’État au Niger et suspendant le pays de tous ses organes de décisions. La Cour de justice de la Cédéao a fixé un délai strict d’un mois, à compter de la notification de sa décision, pour que les nouvelles autorités nigériennes rendent compte de l’exécution de la décision judiciaire.

Cette prise de position de la Cédéao souligne son engagement à préserver la démocratie et la stabilité politique dans la région. L’évolution de la situation au Niger sera surveillée attentivement, alors que la communauté internationale observe les développements postérieurs à cette décision historique de la Cour.

Niger: : Une délégation de femmes nigériennes sollicite l’intervention de la CEDEAO pour une résolution pacifique la crise politique

Une délégation de sept femmes éminentes de la République du Niger a franchi les portes de la Maison du Niger, Annexe de la CEDEAO à Abuja, pour une rencontre  avec le Commissaire aux Affaires Politiques, à la Paix et à la Sécurité, Amb. Dr Abdel Fatau MUSAH, le 11 décembre dernier.

Sous la direction de Madame Ibrahim Mariam AL NASSER, ancienne ministre du Travail et de la Fonction publique, la délégation a abordé la crise politique en cours et les conséquences des sanctions imposées par la CEDEAO au Niger depuis les événements du 26 juillet 2023.

Les femmes, dont le Dr Saade Souleye, défenseur de la santé publique, et Madame Laoula Aissata Bintou du Comité des femmes mentors politiques, ont exprimé leur gratitude au Commissaire pour cette opportunité de dialogue critique. Elles ont également souligné l’impact humanitaire dévastateur des sanctions, mettant en lumière les difficultés insurmontables auxquelles la population nigérienne, en particulier les femmes et les enfants, sont confrontées au quotidien.

Dans une réponse empreinte de préoccupation, Amb. Abdel-Fatau Musah a exprimé ses regrets quant aux répercussions sur la population civile, résultant de la prise de pouvoir non démocratique par l’armée. Il a souligné les efforts de la CEDEAO pour dialoguer avec les autorités militaires, soulignant leur inflexibilité et la détention continue de l’ancien président Mohamed BAZOUM et de membres de son gouvernement.

Le Commissaire a assuré à la délégation l’engagement ferme de la CEDEAO à accompagner le Niger vers une résolution pacifique de la crise, conformément aux décisions prises lors du 64ème Sommet ordinaire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement tenu le 10 décembre 2023 à Abuja.

 

Ce sommet a mis en place un Comité des chefs d’État, composé de SE Faure Gnassingbé, Président togolais, SE Julius Maada Bio, Président sierra-léonais, et de représentants du Nigéria et du Bénin. Leur mission : collaborer avec le régime militaire nigérien et autres parties prenantes, définir une feuille de route pour la transition, établir des organes de transition, et mettre en place un mécanisme de suivi pour rétablir rapidement l’ordre constitutionnel.

 

La délégation des femmes a lancé un appel vibrant à la CEDEAO pour intensifier le dialogue avec toutes les strates de la société nigérienne. Elles ont plaidé pour l’inclusion active des femmes dans les efforts de médiation en vue de résoudre la crise. Elles ont également pressé la CEDEAO d’accélérer la révision du Protocole additionnel sur la démocratie et la bonne gouvernance, mettant en avant la nécessité de revoir le régime des sanctions qui frappe durement le tissu socio-économique, provoquant une crise humanitaire.

 

Niger : Mohamed Bazoum en visite en Côte d’Ivoire

Le chef de l’Etat nigérien Mohamed Bazoum est arrivé dans la capitale ivoirienne, Abidjan jeudi 23 juin 2022, pour une visite de deux jours.

 

Cette visite du président nigérien en Côte d’Ivoire intervient quelques jours avant la tenue du sommet de la Cédéao qui aura lieu à Accra le 3 juillet 2022. Il va s’agir au cours de ce sommet de parler de la situation dans les pays qui ont connu des coups d’État ces derniers temps : Mali, Burkina Faso, et Guinée.

Quelle attitude adopter face aux juntes malienne, burkinabè et guinéenne ? Au dernier sommet d’Accra le 4 juin, les pays de la Cédéao ont décidé de se laisser du temps. Mais l’heure tourne et la date fatidique du nouveau sommet, le 3 juillet, approche. Il y a donc urgence à rapprocher les positions.

« Ce sont des pays avec lesquels nous voulons entretenir, développer des relations de confiance, mais souhaiter que le processus démocratique avance et que les peuples de ces pays ne continuent pas de souffrir de l’environnement actuel. Il s’agit non seulement de nos frères des pays voisins, mais également de la sécurité dans nos propres pays », a déclaré Alassane Ouattara.

Sur le Mali, face aux voix qui demandent la levée des sanctions, le Niger est apparu à Accra comme l’un des partisans de la fermeté. Mohamed Bazoum est-il prêt à lâcher du lest ? En tout cas, il faut que le Mali coopère avec ses voisins dans la lutte antiterroriste, plaide le chef de l’État nigérien.

« Il y a une situation au Mali qui est loin d’être confortable. Il faut souhaiter que nous ayons les convergences nécessaires avec nos frères du Mali pour nous permettre de coordonner notre action et faire en sorte que nous mutualisions nos moyens en vue de faire face à un ennemi commun. »

Election présidentielle 2021 : Mahamane Ousmane porte plainte à la Cour de Justice de la CEDEAO

L’avocat de Mahamane Ousmane, Me Lirwana Abdourhamane a porté à la connaissance de l’opinion publique nationale et internationale, qu’il a saisi la Cour de Justice de la CEDEAO, à son siège à Abuja sur le contentieux électoral du scrutin présidentielle du 21 février dernier. L’information a été donnée lors d’une conférence de presse qu’il a animée le samedi 26 juin 2021.

Près avoir épuisé toutes les voies de recours auprès de la Cour Constitutionnelle, Me Lirwana Abdouramane a indiqué face à la presse, qu’il a transporté l’affaire devant la Cour de Justice de la Commission Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). La plainte déposée par le conseil de Mahamane Ousmane porte sur les violations de droits de l’Homme par l’Etat du Niger lors des élections présidentielles 2020-2021.

Après avoir rappelé les différents recours qu’il a introduits au niveau de la Cour Constitutionnelle avant et après  le 1er tour de l’élection présidentielle, le conseil de Mahamane Ousmane de dire qu’il est persuadé que c’est fort possible que la Cour leur donnera raison sur au moins une des preuves  sur les violations des droits de l’Homme, qu’il a versé dans le dossier.

Il a d’ailleurs exhibé le document attestant que sa plainte a été reçue  par la Cour de justice de la CEDEAO et les cinq (5) juges qui l’a composent  ont été déjà saisis du dossier.

Mieux, Me Lirwana  Abdoudourahamne d’affirmer que le gouvernement nigérien a  été officiellement saisi par la Cour afin de réagir dans un délai d’un mois. A défaut, l’institution judiciaire communautaire peut commencer son jugement sans la partie adverse, c’est-à-dire, l’Etat du Niger, a-t-il poursuivi.

Le procès qui oppose son client Mahamane Ousmane à  l’Etat du Niger démarrera aux prochaines assises de la Cour qui débuteront entre les mois de Novembre ou Décembre lorsque les juges  reviendront de leurs vacances.

Interrogé sur l’aboutissement de sa plainte, l’avocat de Mahamane Ousmane s’est dit optimiste dans le combat qu’il est en train de mener et qu’il affirme êre sûr de remporter : « il y aura au moins une preuve qui va conduire à l’annulation de la victoire du président Mohamed Bazoum », a-t-il laissé entendre.

Le conseil de Mahamane Ousmane d’aller plus loin, en disant qu’en cas de victoire, le président de la République  Mohamed Bazoum doit démissionner, si réellement il est un homme de parole.

En cas de refus d’obtempérer à la décision de la Cour de Justice de la CEDEAO par le gouvernement, le dernier mot reviendra au peuple qui jugera,  s’il va se  laisser faire ou pas, comme ça été  les cas en 1996 et 2009 avec des élections contestées, a-t-il conclut.

Pour rappel, depuis la proclamation des résultats globaux provisoires du second tour de l’élection présidentielle par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) et leur validation par la Cour Constitutionnelle, le 21 mars 2021, Mahamane Osumane est resté droit dans ses bottes et continue à revendiquer sa victoire.

Moussa Ibrahim

Lutte contre le terrorisme : l’ancien Président Mahamadou Issoufou nommé champion de la CEDEAO pour la mobilisation des fonds

Les Chef d’Etat et de Gouvernement de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont décidé, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme qui frappe plusieurs Etats membres de l’Organisation (Burkina Faso, Mali, Niger, Nigeria), de nommer l’ancien Président Mahamadou Issoufou du Niger comme Champion de la mobilisation du fonds dédié à la mise en œuvre du Plan d’actions 2020-2024 pour l’éradication du terrorisme dans la région. La décision a été prise à l’issue du 59e Sommet ordinaire de l’organisation communautaire qui s’est tenu le samedi 19 juin 2021 à Accra, au Ghana.

Pour cette nouvelle mission, l’ancien chef de l’Etat nigérien va faire tandem avec le président ghanéen, Nana Akufo-Addo, président en exercice de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Cédéao.

La situation sécuritaire dans la région a été, en effet, un des sujets à l’ordre du jour du Sommet d’Accra. « La Conférence reste préoccupée par la situation sécuritaire dans la région. La Conférence réaffirme sa détermination à lutter sans relâche contre le fléau du terrorisme, et condamne fermement la récurrence des attaques terroristes dans les pays de la ligne de front, à savoir le Burkina Faso, le Mali, le Niger et le Nigeria. Elle exprime sa solidarité avec les Etats membres et les populations touchés », ont noté les chefs d’Etat dans le communiqué final ayant sanctionné la 59é session ordinaire. A cet effet, la Conférence a réitéré « ses appels urgents aux Etats membres pour qu’ils accélèrent le paiement de leurs contributions volontaires au Fonds dédié à la mise en œuvre du Plan d’actions 2020 -2024 pour l’éradication du terrorisme dans la région ». A cet effet, indique le document, « elle donne des instructions à la Commission de la CEDEAO aux fins de renforcer les efforts de mobilisation des ressources, notamment en mettant à profit les nominations par la Conférence de S.E. Mahamadou Issoufou, ancien Président de la République du Niger et de S.E. Nana ADDO DANKWA Akufo-ADDO, Président de la République du Ghana comme champions de la mobilisation des ressources pour le Plan d’Actions ».

Par ailleurs, indique toujours le communiqué final, la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement a exprimé sa préoccupation quant aux effets déstabilisateurs des opérations des groupes de mercenaires venant de Libye et appelle à une action internationale concertée en vue de la résolution urgente de cette question, impliquant le désarmement des groupes de mercenaires.

« La Conférence exprime le besoin de renforcer l’optimisation des synergies entre les différentes agences de sécurité, de défense et de renseignement dans l’espace CEDEAO afin de faciliter des réponses rapides et appropriées aux menaces existantes et émergentes », poursuit le document dans lequel il est également annoncé, « la création d’un Forum permanent des Conseillers nationaux de sécurité de l’Afrique de l’Ouest et charge le Président de la Commission d’assurer un fonctionnement efficace, une coordination adéquate et une complémentarité avec les comités de défense et de sécurité existants de la CEDEAO ».

 

La CEDEAO et la BAD veulent mutualiser leurs efforts de régulation des marchés en Afrique de l’Ouest (communiqué)

La Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et la Banque Africaine de Développement (BAD) entendent accorder leurs violons dans le cadre de la régulation des marchés en Afrique de l’Ouest, a annoncé ce jeudi 3 Juin la CEDEAO, un communiqué de l’institution communautaire.

L’organisation communautaire ouest-africaine s’engage à sceller ce partenariat à travers son département en charge du commerce, l’Autorité Régionale de la Concurrence de la CEDEAO (ARCC).

C’est dans ce cadre que l’Autorité Régionale de la Concurrence de la CEDEAO (ARCC/ERCA), Sous la coordination du Département de Commerce, des Douanes et de la Libre Circulation des Personnes de la Commission de la CEDEAO, a initié une réunion d’échanges par visioconférence avec la Banque Africaine de Développement (BAD), rapporte le communiqué.

‘’Cette réunion virtuelle avec la Banque Africaine de Développement, la première du genre depuis la mise en place de l’ARCC, aura lieu le vendredi 4 Juin 2021. Programmée pour se tenir en présentiel, cette réunion aura finalement lieu par visioconférence en raison de la situation sanitaire liée à la pandémie de la Covid 19’’, précise le même communiqué.

Selon la CEDEAO, la réunion du 04 juin 2021 découle de la nécessité pour l’ARCC de mobiliser des ressources auprès des partenaires techniques et financiers internationaux et de promouvoir la collaboration/coopération entre elle et ses partenaires.

Elle a pour objectif d’informer la BAD du démarrage effectif des activités de l’ARCC, et d’identifier, ensemble, les domaines de collaboration, ainsi que les pistes d’appuis techniques et financiers possibles à explorer.

‘’Cette concertation sera marquée par une cérémonie d’ouverture animée par le Directeur Exécutif p.i. de l’ARCC, la Coordinatrice de l’Intégration Régionale de la BAD, puis le Commissaire en charge du Commerce, des Douanes et de la Libre Circulation des Personnes de la Commission de la CEDEAO’’ annonce la commission de la CEDEAO, ajoutant que ‘’les discussions seront, par la suite, axées sur les modalités de collaboration entre le Département de Commerce, des Douanes et de la Libre Circulation des Personnes, l’ARCC et la BAD, auxquelles prendront aussi part les experts respectifs des 3 entités’’.

‘’A l’issue des échanges, il est attendu que la BAD prenne mieux connaissance de l’ARCC et de ses activités, que les espaces et domaines de collaboration puissent être identifiés et que les prochaines étapes en vue de cette collaboration puissent être ébauchées’’ explique toujours la CEDEAO.

La CEDEAO suspend le Mali de ses institutions et demande la nomination immédiate d’un nouveau Premier ministre civil

Les chefs d’État et de gouvernement de la Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) réunis lors d’un sommet régional extraordinaire, ont décidé, le dimanche 30 mai 2021, de suspendre le Mali de leurs institutions  communes en réponse au récent double putsch des militaires maliens et appellent à la nomination immédiate d’un Premier ministre issu de la société civile. 

Communiqué du sommet extraordinaire de la CEDEAO sur le Mali.

  1. À l’invitation de Son Excellence Nana Addo Dankwa AKUFO-ADDO, Président de la République du Ghana et actuel Président de l’Autorité des chefs d’État et de gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’Autorité de la CEDEAO Les chefs d’État et de gouvernement ont tenu un sommet extraordinaire sur la situation politique au Mali le 30 mai 2021, à Accra, au Ghana.
  2. Les chefs d’État et de gouvernement sous-répertoriés ont participé au Sommet extraordinaire ou leurs représentants dûment mandatés:

– IL. Roch-Marc Christian KABORE, Président du Burkina Faso;

– IL. Alassane OUATTARA, Président de la République de Côte d’Ivoire;

– IL. Adama BARROW, Président de la République de Gambie ;

– IL. Nana Addo Dankwa AKUFO-ADDO, Présidente de la République du Ghana;

– IL. Umaro Sissoco EMBALÓ, président de la République de Guinée Bissau;

– IL. George WEAH, président de la République du Libéria;

– IL. Mohamed BAZOUM, Président de la République du Niger;

– IL. Muhammadu BUHARI, président de la République fédérale du Nigéria;

– IL. Julius Maada BIO, Président de la République de Sierra Leone;

– IL. Faure Essozimna GNASSINGBE, président de la République togolaise.

– M. Aurelien AGBENONCI, Ministre des Affaires étrangères et de l’Intégration de la République du Bénin;

– M. Rui SOARES, Ministre des Affaires étrangères et des Communautés de la République du Cabo Verde;

– Mme Aissata TALL SALL, Ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’étranger de la République du Sénégal ;

– Mme Moussoukoro SANGARE, Chargée d’Affaires a. je. de l’Ambassade de la République de Guinée au Ghana.

  1. Les personnalités de haut rang ci-après ont également participé au Sommet extraordinaire:

– IL. Goodluck Ebele JONATHAN, ancien président de la République fédérale du Nigéria, envoyé spécial et médiateur de la CEDEAO au Mali;

– IL. Jean-Claude Kassi BROU, Président de la Commission de la CEDEAO; IL. El-Ghassim WANE, Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies au Mali, Chef de la Mission multidimensionnelle de stabilisation au Mali (MINUSMA); et

  1. Le Sommet extraordinaire a été convoqué pour faire le point sur la crise sociopolitique qui prévaut au Mali à la suite de l’arrestation, de la détention et des démissions subséquentes du Président et du Premier Ministre de la transition le 26 mai 2021, ainsi que pour déterminer la prochaine ligne d’action pour la transition.
  2. Après la présentation du rapport par S.E. Goodluck Ebele JONATHAN, ancien président de la République fédérale du Nigéria et envoyé spécial et médiateur de la CEDEAO au Mali, les chefs d’État ont exprimé de vives et profondes inquiétudes face à la crise actuelle au Mali, qui arrive à mi-chemin de la fin de la période de transition convenue, dans le contexte des défis de sécurité liés aux attaques terroristes incessantes et à la pandémie de Covid-19 avec ses conséquences socio-économiques désastreuses.
  3. Les chefs d’État demandent la libération immédiate de l’ancien président et premier ministre de la transition, assignés à résidence.
  4. Les chefs d’État condamnent fermement ce récent coup d’État, qui est une violation des décisions prises lors du sommet extraordinaire tenu au Peduase Lodge, Aburi, Ghana, le 15 septembre 2020 et une violation de la Charte de transition.
  5. Après de longues discussions sur la situation au Mali, les chefs d’État et de gouvernement ont pris les décisions suivantes:

Réaffirmons l’importance et la nécessité de respecter le processus démocratique d’accession au pouvoir, conformément au Protocole de 2001 de la CEDEAO sur la démocratie et la bonne gouvernance. Ils condamnent en particulier toutes les actions qui ont conduit à l’instabilité persistante au Mali et ses conséquences dans la région;

  1. Décider de suspendre le Mali des institutions de la CEDEAO conformément aux dispositions de la CEDEAO;
  2. Demander la nomination immédiate d’un nouveau Premier ministre civil;

Un nouveau gouvernement inclusif devrait être formé pour poursuivre le programme de transition;

  1. Réaffirmons la nécessité de respecter la période de transition de 18 mois décidée à Accra. Dans ce contexte, la date du 27 février 2022 déjà annoncée pour l’élection présidentielle doit être absolument maintenue. Un mécanisme de suivi sera mis en place à cet effet;
  2. Réitèrent les décisions antérieures selon lesquelles le chef de la transition, le vice-président et le premier ministre de la transition ne devraient en aucun cas être candidats à la prochaine élection présidentielle;
  3. Réaffirmons le soutien de la CEDEAO pour accompagner le processus de transition au Mali.
  4. Exhorter tous les partenaires internationaux (l’Union africaine, les Nations Unies et l’Union européenne) à continuer à soutenir le Mali dans la mise en œuvre réussie de la transition ;
  5. Félicitez et encouragez le Médiateur à persévérer dans ses efforts de médiation et à rester saisi de la situation au Mali à travers le Comité Local de Suivi.
  6. Les chefs d’État appellent à la mise en œuvre immédiate de toutes ces décisions conformément au calendrier de transition défini. À cette fin, ils exhortent le Médiateur à retourner au Mali dans un délai d’une semaine pour impliquer les parties prenantes sur ces décisions.
  7. Les chefs d’État expriment leur gratitude à Son Excellence Nana Addo Dankwa AKUFO-ADDO, Président de la République du Ghana et actuel Président de l’Autorité des chefs d’État et de gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), pour la convocation de ce Sommet extraordinaire sur la situation politique au Mali et pour les moyens mis à disposition pour assurer le bon déroulement du Sommet extraordinaire.

Fait à Accra, le 30 mai 2021.

Investiture du Président élu Mohamed Bazoum : une délégation de la Commission de la CEDEAO attendue à Niamey

Une délégation de la Commission de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), conduite par son président M. Jean Claude Kassi BROU, est attendue à Niamey pour prendre part, le 02 avril 2021, à la cérémonie d’investiture du Nouveau Président élu du Niger, M. Mohamed Bazoum, a appris l’ANP d’un communiqué de l’Institution.

Cette délégation, précise le communiqué, sera composée du Général Françis Awagbé BEHANZIN, Commissaire Paix, Affaires Politiques et Sécurité de la CEDEAO, du Commissaire Sédiko DOUKA en charge de l’Energie et des Mines de la CEDEAO, de l’Ambassadeur Liliane ALAPINI, Représentante Résidente de la CEDEAO au Niger et de Madame Sandra OULATE, Directrice de la Communication de la Commission de la CEDEAO.

M. Mohamed Bazoum, rappelle-t-on, a été déclaré élu Président de la République du Niger à l’issue du second tour de la présidentielle du 21 février avec 55,66%, selon les derniers résultats définitifs de la Cour Constitutionnelle. Son challenger, l’ancien Président Mahamane Ousmane, conteste ces résultats et indique avoir été élu avec 50,3% des suffrages.

La CEDEAO, rappelle-t-on également, a déployé quelque 80 observateurs électoraux tout au long du processus électoral 2020/2021 du Niger. A travers diverses déclarations, ils ont reconnu la régularité dudit processus.

Source : ANP

Elections générales au Niger : la CEDEAO déploie 90 observateurs

Dans un communiqué publié le lundi 21 décembre 2020, la CEDEAO a annoncé qu’en vertu de son Protocole Additionnel sur la Démocratie et la Bonne Gouvernance, une Mission d’Observation Electorale de 90 observateurs, dont 10 à long terme et 80 à court terme, a été déployée pour observer l’élection présidentielle couplée aux législatives de ce dimanche 27 décembre 2020 au Niger. Cette Mission est conduite par S.E.M. Namadi SAMBO, ancien Vice-président de la République Fédérale du Nigeria.

Selon la CEDEAO, ces 90 observateurs qui proviennent des Etats membres de la CEDEAO à l’exception du Niger, de la Cour de Justice de la CEDEAO, ainsi que du Parlement de la Communauté ont pour mission de veiller au bon déroulement du processus électoral en vue d’une élection libre, transparente et crédible au Niger. Cette Mission d’Observation Electorale est conduite par S.E.M. Namadi SAMBO, ancien Vice-Président de la République Fédérale du Nigeria.

L’organisation communautaire a rappelé qu’en prélude au déploiement de cette Mission d’Observation Electorale, le Président de la Commission de la CEDEAO, S.E.M. Jean-Claude Kassi BROU avait conduit du 3 au 4 décembre 2020, une Mission Conjointe de Solidarité de Haut Niveau à Niamey CEDEAO – Union Africaine. Outre le Président de la Commission de la CEDEAO, cette Mission Conjointe de Solidarité de Haut Niveau était composée de la Commissaire de l’Union Africaine en charge des Affaires Politiques, l’Ambassadrice Minata SAMATE CESSOUMA et de la Représentante Résidente de la CEDEAO au Niger, S.E. Madame Liliane ALAPINI, et avait pour objectif de rencontrer et sensibiliser les différents acteurs impliqués dans le processus électoral afin que le scrutin du 27 décembre se déroule dans la paix.

Lors de son séjour à Niamey, la Mission Conjointe de Solidarité de Haut Niveau avait notamment rendu une visite de courtoisie au Président de la République du Niger, S.E.M. Mahamadou ISSOUFOU, puis rencontré le Ministre nigérien de l’Intérieur, de la Sécurité publique, de la Décentralisation et des Affaires coutumières et religieuses, S.E.M Alkache ALHADA, les membres de la Cour Constitutionnelle et ceux de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), de la Société Civile nigérienne et des responsables des partis politiques.

La présente Mission d’Observation Electorale sera appuyée sur le terrain par une équipe d’assistance technique de la Commission de la CEDEAO composée du Général Francis BEHANZIN, Commissaire aux Affaires Politiques, Paix et Sécurité, du Dr Remi AJIBEWA, Directeur des Affaires Politiques, de M. Françis OKE, Chef de la division Assistance Electorale et d’autres cadres de l’institution.

Selon le communiqué de la CEDEAO, « les observateurs seront déployés dans toutes les huit régions du pays, à l’effet d’observer et de suivre toutes les opérations préélectorales, électorales et postélectorales des scrutins et de se prononcer sur leur déroulement. Cette observation portera notamment sur la régularité, la transparence, l’équité et le bon déroulement de la présidentielle et des législatives ».

A l’issue du scrutin, a ajouté la même source,  « la mission d’observation électorale de la CEDEAO exprimera son opinion et formulera, si nécessaire, des recommandations à l’endroit des différentes parties prenantes au processus électoral. Ce sera à la faveur d’une déclaration préliminaire du chef de la mission, lors d’une conférence de presse prévue au lendemain du scrutin à Niamey, la capitale du Niger ».

La CEDEAO a enfin lancé un appel aux 30 candidats dont les dossiers ont été validés pour participer à la présidentielle du 27 décembre 2020 au Niger, « afin que le scrutin se déroule dans la paix, la quiétude, la sérénité et la cohésion nationale ».

FITIC-CEDEAO : Niamey a abrité la 2eme édition

Du 5 au 7 novembre 2020 s’est déroulée Niamey, la 2ème édition du forum interparlementaire sur la cybercriminalité (FITIC) dans l’espace de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). C’est le président de de l’Assemblée nationale, SE. Ousseini Tinni qui a présidé l’ouverture des travaux, le vendredi 6 novembre 2020 au centre de conférences Mahatma Ghandi de Niamey. Le thème de la 2ème édition du FITIC-CEDEAO est « Rôle du Parlementaire dans la lutte contre la cybercriminalité dans l’espace CEDEAO ». Ce forum qui se propose d’examiner la riposte contre la cybercriminalité sous l’angle parlementaire s’est ouvert en présence du vice-président du parlement de la CEDEAO, et de plusieurs autres personnalités.

Cette 2ème édition du Forum Interparlementaire de Technologies de l’Information et de la Communication (FITIC) a constitué l’occasion pour les participants de débattre de plusieurs thématiques en rapport avec les différents enjeux à savoir ; juridiques, économiques, socio-culturels, politiques, de coopération, de protection, etc., liés à la cybercriminalité.

Dans son allocution d’ouverture, le président de l’Assemblée nationale du Niger, a tout d’abord rendu un hommage à la CEDEAO pour son engagement aux côtés des parlements de l’espace. SE. Ousseini Tinni a relevé que c’est la 2ème fois que l’organisation accepte de partager le souci des parlementaires de voir la technologie de l’information et de la communication mieux contribuer à leurs efforts de développement et de l’intégration. «Au-delà des efforts de promotion des TIC, nous sommes reconnaissants à la CEDEAO pour tous les progrès qu’elle fait réaliser à nos pays sur le chemin de l’intégration faisant d’elle, le champion inégalé en la matière en Afrique», a-t-il déclaré.

Le président de l’Assemblée nationale a, en outre, rappelé le rôle structurant des TIC, tout en parlant de la cybercriminalité dans toutes ses formes dont au niveau de l’espace, le danger est encore plus grand. Mais, le Niger a adopté une loi sur la cybercriminalité qui prévoit des peines d’emprisonnement et d’amende pour les infractions commises par le biais d’un système d’information numérique. Mais a-t-il ajouté «ce type de crime n’ayant pas de frontière, la solution ne pourrait résider que dans une approche plus globale et une coopération soutenue entre les Etats, certainement par-delà les zones géographiques», a-t-il martelé.

Ousseini Tinni a salué l’initiative louable du Réseau Nigérien des Parlementaires en charge des TIC ainsi que du réseau interparlementaire des TIC créé en 2017 à Niamey par les représentants des parlements des pays membres de la CEDEAO. Il a également salué l’agenda du forum. Le président du parlement nigérien a enfin souhaité un état des lieux le plus exhaustif possible du phénomène de la cybercriminalité, un enrichissement mutuel à travers le partage d’expérience entre parlementaire, l’élaboration d’un projet de plan d’actions sur le renforcement des capacités des parlementaires.

Quant au 2ème Vice-président du parlement de la CEDEAO, le député  nigérien, M. Boukari Sani Malam , il a fait d’abord une brève présentation de l’institution parlementaire de la CEDEAO avant d’expliquer que ce forum entre dans le cadre du partenariat qui lie le parlement de la CEDEAO à l’Assemblée Nationale du Niger.

Les travaux du forum ont pris fin le samedi 7 novembre 2020 dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale, et la cérémonie de clôture a été présidée par le 3ème Vice-président de l’Assemblée nationale, M. Ayouba Hassane.

Les Chefs d’Etat de la CEDEAO demandent le rétablissement dans ses fonctions du Président déchu IBK

Les Chefs d’Etat et de Gouvernement des pays membres de la CEDEAO, réunis ce jeudi 20 août 2020 en Sommet extraordinaire par visioconférence, ont demandé aux putschistes la libération et le rétablissement dans ses fonctions du Président malien déchu Ibrahim Boubacar Keita.

En effet, le Chef de l’Etat malien a été forcé de démissionner le mardi 18 Août dernier par les membres du Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP), le nouveau régime militaire en place au Mali, qui l’avaient arrêté en même temps que certains de ses Ministres à la suite d’une mutinerie qu’ils ont conduite à partir du camp militaire de Katia, aux encablures de Bamako.

Les dirigeants ouest-africains ont également annoncé l’envoi immédiat d’une délégation de haut niveau à Bamako en vue de rétablir l’ordre constitutionnel au Mali. Ils ont, en outre, entériné la série de mesures annoncées par la Commission de la CEDEAO.

Ces mesures font cas, entre autres, de la suspension du Mali de tous les Organes de décision de la CEDEAO avec effet immédiat, la fermeture de toutes les frontières terrestres et aériennes ainsi que l’arrêt de tous les flux et transactions économiques, commerciales et financières entre les pays membres de la CEDEAO et le Mali.

Les Chefs d’Etat de la CEDEAO ont aussi demandé la montée en puissance immédiate de la Force en Attente de la CEDEAO, tout en engageant sa Commission à mettre en œuvre immédiatement un ensemble de sanctions contre tous les putschistes, leurs partenaires et collaborateurs.

Le Niger ferme ses frontières et suspend toutes transactions commerciales et économiques avec le Mali

Le Gouvernement du Niger a décidé, le mercredi 19 Août 2020, de la fermeture de toutes ses frontières aériennes et terrestres et de la suspension de toutes les transactions commerciales et économiques avec le Mali, a appris l’ANP d’un communiqué officiel.

Selon ce communiqué, cette décision fait suite à celle prise par la CEDEAO, au lendemain du coup d’Etat contre le régime de Ibrahim Boubacar Keita, de suspendre le Mali de tous ses organes de décision et de lui fermer toutes ses frontières aériennes et terrestres, ainsi que l’arrêt de tous les flux et transactions économiques, commerciales et financières avec ses Etats membres.

Le Mali, note-t-on, est dirigé, depuis le mardi 18 Août 2020, par le Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP), un groupe d’officiers des forces armées du pays qui a décidé de renverser le régime démocratique du Président Ibrahim Boubacar Keita, qu’ils ont contraint à démissionner.

Ils ont proposé une transition civile de neuf (9) mois avec toutes les forces vives de la Nation malienne. Mais la communauté internationale condamne leur action et demande le rétablissement de l’ordre constitutionnel normal.

La CEDEAO condamne «vigoureusement» le putsch en cours au Mali

La CEDEAO a condamné «vigoureusement», la tentative de putsch en cours depuis mardi matin au Mali, assurant qu’elle prendra «toutes les mesures et actions nécessaires à la restauration de l’ordre constitutionnel».

La CEDEAO «condamne vigoureusement la tentative (de putsch) en cours (au Mali) et prendra toutes les mesures et actions nécessaires à la restauration de l’ordre constitutionnel, par le rétablissement des institutions démocratiquement élues, conformément aux dispositions de son Protocole additionnel sur la Bonne Gouvernance et la Démocratie», indique un communiqué transmis mardi après-midi à l’AIB.

Depuis mardi matin, des soldats mutins essayent de renverser le régime du président Ibrahim Boubacar Keïta, contesté par la rue depuis des mois à cause de la détérioration de la situation sécuritaire et d’une supposée mal gouvernance.

«Aussi, la CEDEAO appelle-t-elle les militaires à regagner sans délai leurs casernes, en demandant à toutes les parties prenantes maliennes de privilégier le dialogue pour résoudre la crise que traverse leur pays», ajoute le communiqué.

La CEDEAO qui a rappelé sa ferme opposition à tout changement politique anticonstitutionnel, a réitéré sa disponibilité, en rapport avec les Nations unies, l’Union africaine, l’Union européenne et tous les partenaires multilatéraux et bilatéraux du Mali, de continuer à accompagner   les parties prenantes maliennes dans leurs efforts pour résoudre la crise.

Le redressement économique de l’Afrique au cœur du 2ème sommet virtuel de l’UA sur la Covid-19

Le deuxième Sommet virtuel de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine (UA), consacré à la pandémie de Covid-19, s’est tenu le jeudi 11 juin 2020. Les Chefs d’Etat du contient ont, à l’occasion, fait un large plaidoyer pour le redressement économique de l’Afrique.

Le Président de la République Issoufou Mahamadou y a pris part en sa qualité de Président en exercice de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Cette rencontre, qui a pour but principal de faire le point  des activités des envoyés spéciaux de l’UA pour le soutien de la communauté internationale aux efforts de l’Afrique dans la mobilisation des ressources dans la lutte contre le nouveau coronavirus, a été présidée par le Président en exercice de l’UA, le sud-africain Cyril  Ramaphosa, et a vu la participation de plusieurs Chefs d’Etat africains particulièrement les présidents des Communautés Régionales Africaines et celle du président de la Commission de l’UA, M. Moussa Faki Mahamat.

Elle a permis aussi aux participants de faire le point sur l’évolution de la pandémie dans le continent ainsi que la stratégie continentale face la pandémie. Dans son intervention, le Président a indiqué que la pandémie de la Covid-19 aura de graves conséquences socio-économiques sur le continent africain, particulièrement au niveau  de la CEDEAO où le taux de croissance initialement prévu à 3,3% baissera à 2% si la pandémie prenait fin en juin 2020 et à -2,1% si elle persistait au-delà du second semestre de 2020, induisant notamment une baisse des recettes fiscales et un accroissement du chômage et de la pauvreté.
Selon le Président en exercice de la CEDEAO, la baisse de l’activité économique dans les pays de cette Région de l’Afrique aura un impact sur la mobilisation des ressources intérieures, dans un contexte d’accroissement des dépenses de santé pour faire face à la COVID-19 et de soutien à l’économie. Ce qui devrait compliquer davantage la gestion de la dette, notant ainsi que les pays membres de la CEDEAO auront donc des besoins financiers pressants.

Bien plus, pour Issoufou Mahamadou, l’ampleur de la crise économique que les africains connaitront nécessite un soutien financier qui va au-delà d’un simple moratoire. « Il faut totalement désendetter nos pays, et leur fournir, en plus, des ressources fraîches », a-t-il sollicité, ajoutant que l’annulation de la dette elle-même n’est pas suffisante et que « l’Afrique a besoin de ressources fraîches non seulement pour faire face à la pandémie mais aussi pour relancer l’économie à travers la mise en œuvre de projets structurants de l’agenda 2063, notamment la Zone de Libre Échange Continentale Africaine, le plan de développement des infrastructures, le plan du développement industriel et le plan de développement agricole ».

A la suite du Président Issoufou Mahamadou, les autres Présidents des Communautés Régionales Africaines ont abondé dans le même sens. Le président de la Commission de l’UA a, pour sa part, d’abord rappelé que l’Afrique n’a pas encore éradiqué la Covid-19, avant d’appeler à la mise en œuvre des différentes stratégies élaborées par le continent dans le cadre de la lutte contre la pandémie, mais aussi sur les différents plans de redressement de l’économie, notamment l’initiative de  l’UA et celle de l’Africa CDC (Centres Africains de Contrôle et de prévention des maladies).

Moussa Faki Mahamat a surtout souligné la nécessité d’un soutien rapide et concret des partenaires internationaux aux pays africains pour financer la stratégie de riposte sanitaire et de mobilisation économique et sanitaire.
Quant au représentant d’Africa CDC,  il a donné plusieurs axes et pistes  pour  contenir et vaincre la maladie sur le continent.

Rencontre entre le Niger, le Nigéria et le Bénin, sur la fermeture des frontières, ce 14 novembre

Dans le but de trouver une solution à la fermeture des frontières entre le Nigeria, le Niger et le Bénin, évoquée lors du sommet extraordinaire de Niamey le 8 novembre, consacré en grande partie à la situation politique en Guinée-Bissau, une rencontre tripartite va se dérouler à Abuja le 14 novembre 2019, a annoncé la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) dans le communiqué qui a sanctionné les travaux de cette rencontre politique sous-régionale.

« Les chefs d’Etat ont encouragé à poursuivre les concertations en vue d’aboutir à une solution acceptable pour toutes les parties », précise le communiqué. « En outre, des rencontres ultérieures, notamment avec les ministres en charge du Commerce et des Finances du Bénin, de la Côte d’Ivoire, du Ghana, du Niger, du Nigeria et du Togo sous l’égide du Président du Burkina Faso, Champion de la libre circulation des personnes et des biens, seront organisées pour consolider les échanges commerciaux entre les pays de la sous-région », poursuit le communiqué.

Rappelons que c’est depuis le mois d’août 2019 que le Nigeria a fermé ses frontières terrestres avec le Niger et le Bénin. Selon Abuja, cette décision vise à lutter contre la contrebande du riz. Dans la perspective d’une sortie de cette crise liée à la fermeture des frontières, le Nigeria exige de ses deux voisins (le Niger et le Bénin), entre autres, de prendre des mesures fortes pour le respect des normes, en ce qui concerne notamment les emballages de ce produit de grande consommation.

Réunion de Niamey sur la copie privée dans l’espace CEDEAO

(Agence Nigérienne de Presse) _ La réunion de Niamey sur l’état de mise en œuvre de la copie privée dans l’espace CEDEAO a pris fin ce mercredi 30 octobre au Palais des Congrès avec l’adoption, par les participants, de plusieurs recommandations adressées aussi bien aux Etats qu’à la CEDEAO.

Plus spécifiquement, les directeurs généraux du droit d’auteur des Etats membres de la CEDEAO et les représentants des douanes et des consommateurs de l’espace communautaire ont suggéré à la CEDEAO de mettre en place un cadre législatif et réglementaire régional devant faciliter la mise en œuvre de la Rémunération pour Copie Privée et pour Reproduction par Reprographie des Œuvres (RCP-RRO), de mobiliser les compétences et les ressources nécessaires pour l’accompagnement des Etats dans le processus de mise en œuvre de la RCP-RRO, notamment le cadre juridique, l’harmonisation des pratiques, le renforcement des capacités des acteurs, etc.

Il est également demandé à l’Institution sous régionale de veiller à l’implication, à la formation et à la sensibilisation de tous les acteurs concernés dans le processus de mise en œuvre de la Copie privée (Administrations des Finances et des impôts, des douanes, organisations des Consommateurs, Titulaires de Droits, législateurs, Société civile, Patronat, …), mais aussi de renforcer la synergie d’action avec l’UEMOA et les autres Organisations internationales et régionales en charge de la copie privée (OMPI, CISAC…), pour harmoniser le cadre réglementaire de la Région en matière de Rémunération pour Copie privée et Reprographie.

Aux Etats membres, les participants à la rencontre de Niamey ont recommandé d’accélérer la création et la mise en œuvre du Cadre législatif et réglementaire relatif à la mise en œuvre de la Rémunération pour copie privée et Reprographie, de prendre des mesures pour l’implication, la formation et la sensibilisation de tous les acteurs concernés dans le processus de mise en œuvre de la Copie privée, et de veiller à l’application des lois sur la Copie privée par tous les acteurs.
Des recommandations que le Conseiller du Ministre nigérien en charge de la Renaissance Culturelle, des Arts et de la Modernisation Sociale, Dr El Back Adam, a trouvées « pertinentes et irrévocables » dans la volonté de faire profiter les artistes de leurs œuvres.

Selon lui, en effet, pour permettre à la culture de jouer pleinement son rôle de vecteur de croissance économique, il s’avère essentiel d’harmoniser les textes réglementaires dans l’espace CEDEAO, de mener des sensibilisations pour faire la part de chose entre le droit d’auteur et la taxe douanière, mais aussi d’expliquer aux différents acteurs le terme même de copie privée.

Cette rencontre, rappelle-t-on, est organisée à l’initiative du Département en charge de l’Education, des Sciences et de la Culture de la Commission de la CEDEAO, en collaboration avec le Bureau Nigérien du Droit d’Auteur (BNDA). Elle vise à définir une stratégie régionale pour  la prise en compte de la copie privée dans les Etats membres de l’organisation sous régionale.
Elle a regroupé, du 29 au 30 octobre 2019, les directeurs généraux du droit d’auteur des Etats membres de la CEDEAO, ainsi que des représentants des douanes et ceux des consommateurs. Elle fait suite au séminaire régional sur le Déploiement des Systèmes de Rémunération pour Copie Privée et Reprographie en Afrique, tenu du 11 au 13 septembre 2018 à Dakar qui a constaté la faible mise en œuvre de la copie privée dans les Etats de la CEDEAO alors que la quasi-totalité des lois nationales de l’Espace CEDEAO ont prévu des dispositions sur l’exception à la copie privée, domaine du droit d’auteur, considéré au niveau régional comme important et méritant une attention particulière.

Les troupes militaires de l’UEMOA s’uniront contre le terrorisme au Sahel

Par jeuneafrique_ Les chefs militaires des pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) vont se réunir en novembre afin de projeter fin 2019 ou début 2020 des troupes au Mali, Burkina Faso et Niger pour lutter contre les groupes jihadistes, a annoncé mercredi le ministre ivoirien de la Défense, Hamed Bakayoko.

« Avec cette réunion du 11 novembre, les chefs des opérations vont monter de opérations conjointes qui feront intervenir des bataillons sénégalais, ivoirien, et autres sur des théâtres malien, burkinabè et autres », a affirmé Hamed Bakayoko à la presse en faisant le point sur l’Académie internationale de lutte contre le terrorisme (AILCT) à Abdjan.
« C’est une opération urgente. Nous espérons la monter au plus tard à la fin de l’année ou au début de l’année 2020 », a-t-il déclaré. « Nous voulons déterminer des zones, comme la zone des trois frontières (Mali/Burkina/Niger), où nous allons faire des manœuvres conjointes. Donc, des présences solidaires qui vont nous permettre d’occuper l’espace, réduire l’espace des terroristes et permettre aussi à ces armées (Mali, Burkina Faso, Niger) qui sont en proie à des attaques quotidiennes de souffler un peu ».

Ces opérations s’inscrivent dans le sillage du sommet des chefs d’État de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), en septembre à Ouagadougou qui avait promis une plus grande solidarité entre les pays directement touchés et les pays côtiers, a souligné un porte-parole du ministre sans préciser le lieu de la réunion du 11 novembre. « Si nous les États nous ne nous intégrons pas, s’il n’y a pas une synergie d’action, ils (jihadistes) auront toujours un coup d’avance sur nous. Il y a une progression. Hier c’était le Mali. (Aujourd’hui) le Niger et le Burkina. À qui le tour demain? Il faut qu’on soit ensemble pour apporter une réponse globale », a souligné le ministre.