Helene Sourou, Author at Journal du niger

Sécurité Sahel : L’AES forge sa force commune à Niamey

À Niamey, le Président Abdourahamane Tiani a reçu les ministres de la Défense du Mali, du Burkina Faso et du Niger pour accélérer la mise en place de la Force Unifiée de la Confédération des États du Sahel (AES). Cette rencontre stratégique marque une nouvelle étape dans la coopération sécuritaire régionale, face aux menaces transfrontalières qui fragilisent le Sahel.

 

Niamey, 8 novembre 2025 – Au Palais de la Présidence, Son Excellence le Général d’Armée Abdourahamane Tiani, Président de la République et Chef de l’État, a accordé une audience solennelle aux ministres de la Défense des pays membres de la Confédération des États du Sahel (AES). En effet, cette rencontre stratégique s’inscrit dans le cadre de l’opérationnalisation de la Force Unifiée de l’AES, pilier de la coopération sécuritaire régionale.

Étaient notamment présents à Niamey :

  • Le Général de Corps d’Armée Sadio Camara, Ministre de la Défense et des Anciens Combattants du Mali.
  • Le Général de Brigade Célestin Simpore, Ministre d’État, Ministre de la Défense et des Anciens Combattants du Burkina Faso.
  • Le Général d’Armée Salifou Mody, Ministre d’État, Ministre de la Défense Nationale du Niger.

Cette audience s’est déroulée également en présence du Général de Brigade Ibroh Amadou Bacharou, Chef d’État-major particulier du Président de la République, et de M. Salim Mahamadou Gado, Directeur de Cabinet adjoint du Chef de l’État.

Les échanges ont porté sur les modalités de mise en œuvre de la force militaire conjointe, destinée ainsi à renforcer la sécurité collective face aux menaces transfrontalières. À travers cette initiative, les États membres de l’AES réaffirment leur volonté de bâtir une défense souveraine, solidaire et adaptée aux réalités du Sahel.

 

Perspectives : vers une mise en œuvre accélérée de la Force Unifiée

 

Pour conclure, à l’issue de l’audience, les délégations ont prolongé leurs travaux dans un climat de détermination. Le Général Tiani, artisan de cette refondation régionale, a réaffirmé l’urgence d’une opérationnalisation rapide de l’unité militaire. De même, pour les ministres de l’AES, cette étape marque le renforcement d’un front solidaire, capable de répondre aux menaces avec cohérence et efficacité.

Dans un Sahel confronté à des défis sécuritaires persistants, cette rencontre de haut niveau à Niamey incarne une volonté partagée de bâtir une défense souveraine et solidaire. L’AES, encore jeune, trace ainsi les contours d’une nouvelle architecture régionale, portée par une vision commune : celle d’un espace résilient, maître de sa sécurité et de son avenir.

 

Hackathon Zéro Plastique : Niamey récompense l’innovation verte

À Niamey, le premier Hackathon national « Zéro Plastique Niger » a récompensé les jeunes talents engagés dans la lutte contre la pollution. Portée par une alliance entre institutions publiques et partenaires internationaux, cette initiative marque un tournant vers une transition écologique inclusive, où l’innovation devient moteur de changement.

 

Niamey, 7 novembre 2025 – Dans une ambiance portée par l’élan écologique, le tout premier Hackathon national Zéro Plastique Niger a célébré ce vendredi les esprits les plus inventifs. Organisé en plein cœur de la capitale, cet événement inédit a d’abord mis en lumière des initiatives ingénieuses de recyclage et de valorisation des déchets plastiques. En présence de figures majeures de l’administration locale et nationale, cette cérémonie a marqué un temps fort de mobilisation collective en faveur d’une transition écologique inclusive.

Le Hackathon "Zéro Plastique Niger" récompense les jeunes innovateurs à Niamey pour leurs solutions de recyclage.

« Zéro Plastique Niger » : un parrainage engagé pour une cause vitale

 

Présidée par le Colonel Boubacar Soumana Garanké, Administrateur Délégué de la Ville de Niamey et Président de l’Association des Municipalités du Niger (AMN), la cérémonie a bénéficié d’un parrainage hautement symbolique. À ses côtés, le Colonel Mahamane Elhadj Ousmane, Ministre de l’Agriculture et de l’Élevage, représentait le Ministre de l’Environnement, de l’Hydraulique et de l’Assainissement, le Colonel Maizama Abdoulaye.

Tous deux ont salué l’engagement conjoint de quatre institutions clés : le Ministère de l’Environnement, le Conseil National de la Jeunesse, le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et l’UNICEF. Par conséquent, cette synergie interinstitutionnelle, ont-ils souligné, incarne un modèle de coopération entre l’État et les collectivités, visant à transformer un fléau environnemental en levier de développement durable.

Le Hackathon "Zéro Plastique Niger" récompense les jeunes innovateurs à Niamey pour leurs solutions de recyclage.

Repenser le plastique : de déchet à ressource

 

Dans une intervention marquante, le Colonel Garanké a appelé à un changement profond de regard sur le plastique. « Il est temps de réinventer notre rapport à cette matière : loin d’être un fardeau, elle peut devenir une richesse pour l’innovation, l’emploi et l’économie circulaire », a-t-il déclaré. En effet, devant une assemblée composée de jeunes créateurs, de responsables publics et de partenaires techniques, son message eu l’effet d’un appel à l’engagement collectif.

Par ailleurs, à travers ce parrainage, la Ville de Niamey affirme son ambition de devenir un modèle d’urbanisme durable, où l’assainissement n’est plus une contrainte mais bien un pilier du bien-être collectif, au service de la santé publique et de la cohésion sociale.

Le Hackathon "Zéro Plastique Niger" récompense les jeunes innovateurs à Niamey pour leurs solutions de recyclage.

Des lauréats porteurs d’un avenir propre

 

Le point culminant de la journée fut la remise des prix aux lauréats du Hackathon. Leurs projets – allant de systèmes de tri intelligents à des procédés de recyclage accessibles – ont impressionné par leur pertinence, leur créativité et leur ancrage local. Qualifiés d’« ambassadeurs de la transition » par le Colonel Garanké, ces jeunes innovateurs ont été chaleureusement félicités pour leur contribution à une Niamey plus résiliente face aux défis climatiques.

La municipalité a salué leur engagement, les encourageant à poursuivre leur mission avec le soutien des autorités. « Votre créativité n’est pas seulement technique ; elle témoigne aussi de notre capacité collective à bâtir un environnement sain et prospère », a souligné le parrain de l’événement.

Le Hackathon "Zéro Plastique Niger" récompense les jeunes innovateurs à Niamey pour leurs solutions de recyclage.

Perspectives : une vague verte pour tout le Niger

 

En conclusion, au-delà de la célébration, cette première édition du Hackathon jette les bases d’une mobilisation durable. Elle invite également  les autres collectivités à s’inspirer de cette initiative, en plaçant la jeunesse au cœur de la lutte contre la pollution plastique. Avec des solutions concrètes en main, ces innovateurs pourraient bien faire émerger une culture nationale de l’excellence environnementale, positionnant ainsi  Niamey comme un modèle régional de responsabilité écologique.

Dans un pays où les déchets plastiques menacent les sols, les cours d’eau et la santé publique, cette cérémonie marque un premier pas décisif. Elle ouvre donc la voie à une ère où l’innovation rime avec préservation, pour le bien des générations présentes et futures. Le cap est donné : faire de Niamey une capitale exemplaire et du Niger un territoire régénéré.

« Made in Niger » : Le Ministre mobilise les femmes pour l’industrialisation

À Niamey, le ministre du Commerce et de l’Industrie, Abdoulaye Seydou, a échangé avec une délégation de femmes entrepreneures spécialisées dans la transformation des produits locaux. Objectif : expliquer deux réformes majeures adoptées en Conseil des ministres pour stimuler la production nationale, protéger les filières locales et faire du « fabriqué au Niger » un levier de souveraineté économique.

 

Niamey, 7 novembre 2025 –  Dans un élan de mobilisation collective, le ministre du Commerce et de l’Industrie, Abdoulaye Seydou, a réuni ce vendredi une délégation de femmes entrepreneures spécialisées dans la transformation des produits locaux. Cette rencontre, centrée sur deux réformes phares adoptées en Conseil des ministres le 22 octobre dernier, vise à ériger des remparts contre la concurrence étrangère et à propulser la production nationale au premier plan. Pour ces actrices essentielles de l’économie informelle, c’est une occasion en or de transformer les défis en leviers de croissance inclusive.

Des mesures protectionnistes pour revitaliser le tissu industriel

 

Au cœur des échanges : un décryptage approfondi des implications concrètes, des bénéfices attendus et des défis liés à deux instruments législatifs majeurs. D’un côté, l’ordonnance sur les quotas d’importation limite l’entrée de biens similaires à ceux fabriqués localement, afin de préserver les emplois et stimuler les capacités industrielles nationales. De l’autre, le décret sur l’obligation d’achat de produits du terroir impose aux administrations et entreprises publiques de privilégier les offres locales, favorisant ainsi une chaîne d’approvisionnement circulaire.

Selon le ministre, ces outils marquent un tournant décisif vers l’autonomie économique du pays. Parmi les avantages anticipés : une hausse de la demande intérieure, la création de milliers d’emplois directs dans l’agro-transformation et l’artisanat, et une réduction significative de la facture des importations. Les opportunités sont nombreuses, notamment pour les innovatrices capables de diversifier leurs gammes et de conquérir des marchés sous-régionaux. Toutefois, les enjeux restent de taille : garantir une mise en œuvre harmonieuse pour éviter pénuries et flambées des prix, tout en renforçant la lutte contre les contournements frauduleux.

À Niamey, le ministre du Commerce Abdoulaye Seydou a rencontré des femmes transformatrices pour présenter deux réformes clés : quotas d’importation et obligation d’achat local. Objectif : stimuler la production nationale et renforcer la souveraineté économique du Niger.

Les femmes entrepreneures en première ligne du patriotisme économique

 

Abdoulaye Seydou n’a pas mâché ses mots pour valoriser le rôle central de ces femmes dans les filières agroalimentaires et artisanales, où elles constituent souvent le maillon faible mais résilient. « Ces réformes ne sont pas abstraites : elles sont taillées pour vous, qui transformez nos matières premières en richesses tangibles », a-t-il lancé, appelant à une révolution culturelle.

Pour le ministre, il est urgent de briser le cercle vicieux de la préférence importée et de faire du « fabriqué au Niger » un réflexe instinctif, empreint de fierté nationale. Un changement de paradigme qui, à l’image de certaines réussites africaines, pourrait également stimuler un développement endogène et durable.

Loin d’un exercice unilatéral, la session a aussi permis aux participantes de formuler des propositions concrètes pour affiner les dispositifs. Des idées ont émergé autour de secteurs prioritaires comme le mil transformé ou les textiles locaux, renforçant un consensus autour de ces « boucliers » destinés à l’essor industriel.

Perspectives réglementaires et réactions enthousiastes

 

Pour passer de l’intention à l’action, le ministre a dévoilé les prochaines étapes : des arrêtés viendront compléter le cadre réglementaire, précisant les produits concernés, les pourcentages de quotas et les modalités d’application. Des mécanismes de contrôle rigoureux seront instaurés, assortis de sanctions pour les contrevenants, afin de garantir l’équité et l’efficacité du dispositif.

Les représentantes des transformatrices ont accueilli ces annonces avec un mélange d’enthousiasme et de pragmatisme. « C’est une validation historique de notre labeur quotidien, une porte ouverte vers l’expansion », a témoigné l’une d’elles, tout en soulevant la question des soutiens logistiques pour une mise en œuvre fluide. Ces voix, porteuses d’expériences de terrain, pourraient bien influencer les ajustements finaux.

 

Vers une souveraineté économique portée par les femmes

Cette session consultative s’inscrit dans une vision élargie de souveraineté économique, où les femmes ne sont plus de simples bénéficiaires, mais des architectes du renouveau. À l’horizon, se dessine un Niger où le « made in » local rime avec prospérité partagée, porté par une industrie dynamique et un tissu social renforcé.

Les regards se tournent désormais vers l’application effective de ces réformes, avec l’espoir qu’elles transforment les promesses en réalités palpables pour les marchés, les ateliers et les foyers du pays.

 

SANE 2025 : Le Niger lance son Salon National de l’Entrepreneuriat

Niamey a inauguré sa première édition du Salon National de l’Entrepreneuriat (SANE 2025) sous l’impulsion du ministre du Commerce Abdoulaye Seydou. Porté par Ansar Event, ce rendez-vous stratégique célèbre l’audace des porteurs de projets et ambitionne de faire de l’initiative privée un pilier de la souveraineté économique du Niger.

 

Niamey, 7 novembre 2025 – Sous l’égide du ministre du Commerce et de l’Industrie, Abdoulaye Seydou, la première édition du Salon National de l’Entrepreneuriat (SANE 2025) a été officiellement lancée hier à Niamey. Porté par l’agence Ansar Event, ce rendez-vous stratégique ambitionne de faire des initiatives privées un moteur central de l’économie nationale, en stimulant leur rayonnement sur les marchés locaux et panafricains. Avec un programme dense, interactif et résolument tourné vers l’innovation, le salon s’impose comme un levier majeur pour la jeunesse et les acteurs économiques du territoire.

SANE 2025 : une cérémonie d’ouverture placée sous le signe de l’audace et de l’engagement

 

Le point d’orgue de cette journée inaugurale fut sans conteste la cérémonie d’ouverture, marquée par des interventions vibrantes, saluant l’élan entrepreneurial qui anime le Niger. Oumarou Issaka Idé, administrateur délégué de l’arrondissement communal de Niamey 2, et Rahma Saleh Mahmoud, directrice d’Ansar Event, ont tous deux souligné la vitalité des porteurs de projets. « Ce salon est une fête du dynamisme qui anime notre paysage économique », a déclaré Mahmoud, tandis qu’Idé a mis en avant son rôle de tremplin vers une intégration plus forte dans l’espace économique africain.

 

Abdoulaye Seydou : plaidoyer pour une souveraineté économique par l’innovation

 

Poursuivant cet élan, le ministre Abdoulaye Seydou a salué l’initiative comme un « coup de maître », soulignant ainsi son potentiel à générer des richesses durables et à créer de l’emploi. Il a également lancé un appel vibrant à la jeunesse et aux entrepreneurs à embrasser l’audace créative : « La clé réside dans une boucle vertueuse : fabriquer chez nous ! Valoriser nos ressources ! Et privilégier nos biens pour bâtir une indépendance économique solide. » Un message fort, qui résonne comme un manifeste pour une revalorisation des chaînes de production locales face aux enjeux mondiaux.

 

Un salon placé sous le signe de la compétitivité et de la résilience

 

En cohérence avec ce message d’indépendance et de valorisation, le SANE 2025, articulé autour du thème « Renforcer la résilience des entreprises privées pour dominer les marchés internes et panafricains », se positionne en effet comme un hub multifonctionnel. Il invite aussi à une réflexion collective sur les leviers d’innovation, les stratégies d’exportation et les partenariats transfrontaliers, dans un contexte où l’Afrique de l’Ouest aspire à une industrialisation accélérée.

Le Salon National de l’Entrepreneuriat (SANE 2025) a été lancé à Niamey sous l’égide du ministre du Commerce. Quatre jours d’échanges, d’innovations et de partenariats pour propulser l’initiative privée au cœur de l’économie nigérienne. Le Salon National de l’Entrepreneuriat (SANE 2025) a été lancé à Niamey sous l’égide du ministre du Commerce. Quatre jours d’échanges, d’innovations et de partenariats pour propulser l’initiative privée au cœur de l’économie nigérienne.

Quatre jours pour connecter, former et transformer

 

Dès le coup d’envoi, le ministre et ses hôtes distingués ont arpenté les allées des stands, découvrant une mosaïque impressionnante de produits et services : de l’artisanat innovant aux solutions technologiques adaptées au terroir. Ces expositions, véritables joyaux de la créativité nationale, ont aussi captivé l’assistance par leur variété et leur qualité.

 

D’ailleurs, les prochains jours promettent un tourbillon d’activités : forums de réflexion, formations hands-on, zones d’affichage interactives et rendez-vous d’affaires ciblés. Ces formats, taillés sur mesure pour les novices comme pour les vétérans, viseront également à tisser des alliances solides, au profit d’une économie nationale plus inclusive et dynamique.

 

SANE 2025 : une vision partagée pour une croissance inclusive

 

En conclusion, et au-delà des journées d’exposition, ce premier SANE, qui s’étend sur quatre journées, pourrait bien marquer un tournant dans la valorisation de l’initiative privée au Niger. En plaçant les femmes et les jeunes au cœur de sa démarche, il incarne une vision où l’entrepreneuriat devient le socle d’une croissance partagée, résiliente et tournée vers l’avenir. Les regards se tournent désormais vers les retombées concrètes, dans l’espoir que ce salon impulse une dynamique d’investissements et d’emplois durables pour les années à venir.

 

Coopération Chine-Niger : Toumba reçoit l’ambassadeur de Chine

À Niamey, le Ministre d’État Mohamed Toumba a reçu l’Ambassadeur de Chine pour une audience diplomatique de haut niveau. L’objectif est clair : intensifier les échanges bilatéraux dans les domaines clés de la sécurité, des infrastructures et de la gouvernance locale. Cette rencontre marque ainsi une nouvelle étape dans la coopération Chine-Niger.

 

Niamey, 7 novembre 2025 – Dans un contexte de consolidation des partenariats internationaux, le Général de Division Mohamed Toumba, Ministre d’État en charge de l’Intérieur, de la Sécurité Publique et de l’Administration Territoriale, a reçu en audience l’Ambassadeur de la République populaire de Chine au Niger, Son Excellence Lyu Guijun. Pendant près de deux heures, les deux parties ont exploré les leviers pour renforcer les échanges bilatéraux, dans une logique de bénéfices partagés.

 

 Une délégation chinoise en mission diplomatique active

 

Accueilli au cœur du ministère à Niamey, l’Ambassadeur Lyu Guijun était accompagné d’une équipe resserrée de conseillers. Par ailleurs, cette visite, à la fois courtoise et stratégique, s’inscrit dans la volonté de Pékin de consolider ses liens avec un partenaire africain jugé clé dans ses projets de développement.

Dans ce cadre, les échanges ont été francs et ciblés. Ils ont notamment porté sur des chantiers prioritaires tels que les infrastructures, la sécurité et la gouvernance locale. Il s’agit là d’autant de domaines où les expertises croisées pourraient aussi déboucher sur des avancées concrètes.

 

Coopération renforcée : des pistes concrètes sur la table

 

Au fil des discussions, les deux délégations ont identifié des mécanismes pour dynamiser les relations sino-nigériennes. Le Ministre Toumba, figure centrale de l’appareil sécuritaire nigérien, a exposé sa vision d’une collaboration plus étroite, laquelle est en phase avec les priorités nationales : stabilité, modernisation administrative, efficacité territoriale.

De son côté, l’Ambassadeur Guijun a réaffirmé l’engagement de la Chine à soutenir des projets à forte valeur ajoutée, évoquant notamment des opportunités dans les domaines de la formation et du transfert de technologies. Loin d’un simple protocole, cette rencontre a débouché sur un consensus autour d’actions immédiates pour relever les défis régionaux.

 

Coopération Chine-Niger : vers des résultats concrets et une stabilité durable

 

Ces pourparlers interviennent dans un moment stratégique pour le Niger, qui cherche à diversifier ses alliances dans un Sahel confronté à des turbulences sécuritaires. En effet, avec la Chine comme partenaire de poids, Niamey mise sur une accélération des échanges susceptibles de transformer les intentions en réalisations tangibles.

Désormais, les observateurs attendent avec intérêt les premières annonces concrètes issues de cette dynamique relancée, dans l’espoir d’une coopération qui allie efficacité, stabilité et développement partagé.

 

Niger : À Gaya, le PPF de Sabon Birni démantèle un gang armé et saisit 160 paquets de chanvre indien

À Gaya, les agents du Poste de Police Frontalier de Sabon Birni ont mené deux opérations décisives contre la criminalité transfrontalière. Un gang armé a été démantelé et une cargaison de stupéfiants interceptée, illustrant la détermination des autorités nigériennes à sécuriser les zones sensibles et à protéger les communautés locales.

 

Gaya, 6 novembre 2025 – Le Poste de Police Frontalier (PPF) de Sabon Birni, niché dans le département de Gaya (région de Dosso), a porté un coup dur au crime organisé lors d’une opération coup de poing. Les agents ont neutralisé un gang de voleurs armés et confisqué une cargaison massive de stupéfiants. Ces actions illustrent ainsi l’engagement ferme des autorités nigériennes face aux menaces qui pèsent sur la quiétude des communautés locales.

Niger : À Gaya, le PPF de Sabon Birni démantèle un gang armé et saisit 160 paquets de chanvre indien

Coup de filet contre un gang de braqueurs impitoyables à Gaya,

 

Les faits remontent à une brutale attaque survenue dans le village isolé de Tounouga, où un groupe de malfaiteurs masqués a semé la terreur. Armés jusqu’aux dents, ces bandits ont dérobé à leurs victimes une somme colossale de 52 millions de francs CFA, laissant derrière eux un sillage de violence et de désespoir. Cependant, la riposte des forces de l’ordre n’a pas tardé : les limiers du PPF de Sabon Birni, mobilisés sur la base de renseignements précis, ont rapidement traqué et appréhendé l’ensemble du réseau criminel. Cette intervention rapide a non seulement permis de sauver d’éventuelles futures victimes, mais aussi de restituer une partie des fonds volés, ce qui représente un symbole d’espoir pour les habitants traumatisés.

 

Interception spectaculaire d’un convoi de chanvre indien

 

À peine remise de cette première alerte, l’équipe frontalière a remporté un autre succès tout aussi retentissant que le premier . Le 2 novembre dernier, lors d’un contrôle de routine aux abords de la frontière, les policiers ont découvert et saisi un lot impressionnant de substances illicites : pas moins de 160 paquets de chanvre indien, une drogue notoire pour ses effets dévastateurs. Évaluée à 16 millions de francs CFA sur le marché noir, cette marchandise, destinée à inonder les circuits clandestins, a été immédiatement neutralisée. De plus, cette prise majeure marque un frein significatif au flux toxique qui ronge les veines de la région, contribuant ainsi à protéger la jeunesse et les familles de Gaya des ravages de la dépendance.

Niger : À Gaya, le PPF de Sabon Birni démantèle un gang armé et saisit 160 paquets de chanvre indien

Parade solennelle et éloges unanimes des autorités à Gaya

 

Le 5 novembre, sous un ciel clair, les officiers ont exhibé les suspects interpellés et les preuves matérielles lors d’une cérémonie officielle devant un aréopage d’élus et de gardiens de la loi. Le Préfet de Gaya, flanqué du Chef de canton et du Procureur délégué au Tribunal d’Instance local, a salué l’exploit en ne ménageant pas ses mots. « Votre vigilance exemplaire est un rempart pour notre territoire », a tonné le Préfet, avant de remettre un diplôme honorifique à l’ensemble des effectifs du PPF. En conclusion ces hommages soulignent une synergie rare entre les rouages administratifs, judiciaires et traditionnels, tous unis dans la croisade pour un Niger plus sûr.

 

Une stratégie nationale contre la délinquance transfrontalière

 

En somme, ces victoires successives, loin de n’être qu’un simple épisode isolé, traduisent une stratégie nationale résolue de tolérance zéro contre la délinquance transfrontalière. À Gaya, où les échanges avec les pays voisins multiplient les risques, les autorités, par ces actions, redonnent ainsi  confiance aux populations en frappant fort et en appliquant la loi avec rigueur. Chaque opération menée avec zèle démontre que la justice peut triompher des zones d’ombre. Les enquêtes avancent, et déjà, les services de sécurité resserrent l’étau autour d’autres réseaux prêts à tomber.

 

Commerce et industrie : le Niger ajuste sa stratégie

Réuni avec ses plus proches collaborateurs, le ministre du Commerce et de l’Industrie, Abdoulaye Seydou, a dressé un bilan stratégique des six derniers mois. Entre avancées concrètes, défis persistants et feuille de route resserrée, cette session de travail marque une nouvelle étape dans la quête d’une croissance économique souveraine et résiliente.

 

Niamey, 6 novembre 2025 – Dans un climat de mobilisation collective, le ministre nigérien du Commerce et de l’Industrie, Abdoulaye Seydou, a réuni hier ses principaux collaborateurs pour un examen approfondi des avancées enregistrées depuis le début de l’année. En effet, cette session, centrée sur les performances des six derniers mois et les ajustements stratégiques à venir, s’inscrit dans la dynamique de consolidation de l’économie nationale.

Le ministre du commerce Abdoulaye Seydou évalue les performances de son secteur et trace les priorités pour renforcer l’économie nigérienne.

Ministère de commerce : mobilisation générale et diagnostic partagé

 

La réunion, tenue dans l’enceinte du ministère au cœur de Niamey, a rassemblé une délégation représentative des instances dirigeantes : secrétaires généraux, directeurs généraux des entités affiliées, chefs de services administratifs et techniques, conseillers spécialisés, ainsi que les proches collaborateurs du cabinet. Orchestré au neuvième étage du bâtiment, l’événement a permis une discussion franche et constructive, mettant en évidence le besoin urgent de consolider les fondations d’une croissance autonome et pérenne.

Dès l’ouverture des débats, Abdoulaye Seydou a posé les jalons idéologiques de la discussion. Premièrement, il a rappelé les principes fondateurs de la refondation institutionnelle qui imprègnent les politiques publiques, tout en soulignant le rôle stratégique de son secteur dans la quête d’indépendance économique du Niger. « Une analyse lucide de nos réalisations et obstacles est essentielle pour affiner nos approches », a-t-il déclaré, appelant par ailleurs à une vigilance accrue face aux défis du marché intérieur et international.

Bilan semestriel du ministère du commerce : avancées et marges de progression

 

Au fil de l’après-midi, les responsables des différentes branches ont pris la parole tour à tour. Chacune des entités a livré un état des lieux synthétique de son département  : avancées notables en matière de facilitation des échanges commerciaux, initiatives pour dynamiser la production locale, mais aussi entraves persistantes, telles que les fluctuations des chaînes d’approvisionnement ou les contraintes réglementaires. Ces interventions ont permis de dresser un panorama clair des efforts engagés et des marges de progression, favorisant par conséquent un diagnostic claire.

Visiblement satisfait de l’implication générale, le ministre n’a pas tari d’éloges à l’égard de ses équipiers. « Votre dévouement au cours de ces premiers semestres a été exemplaire », a-t-il lancé, avant d’insister sur la nécessité d’une synergie renforcée entre les pôles. Pour lui, en effet, le succès repose autant sur l’initiative individuelle que sur une collaboration fluide, capable de transformer les idées en résultats tangibles.

Le ministre du commerce Abdoulaye Seydou évalue les performances de son secteur et trace les priorités pour renforcer l’économie nigérienne.

Feuille de route : un suivi aligné sur la Haute Autorité

 

Abdoulaye Seydou a conclu sur une note d’optimisme résolu, réaffirmant de surcroît sa foi inébranlable en les capacités collectives de son département. Il a rappelé que cette ambition s’inscrit pleinement dans les directives du chef de l’État, le général d’armée SEM Abdourahamane Tiani, et celles du chef du gouvernement, SEM Ali Mahamane Lamine Zeine. « La prospérité de notre nation exige un engagement total : persévérance, discipline et unité d’action, afin d’honorer les aspirations de nos citoyens et des opérateurs du secteur », a-t-il martelé.

Pour pérenniser cette dynamique, un suivi intermédiaire est déjà programmé dans les mois à venir. Cette étape permettra de jauger l’application effective des directives émergentes, avec un accent particulier sur l’amélioration de la gestion publique, la clarté des procédures et l’optimisation des ressources. Une telle vigilance promet de catalyser les réformes, au service d’un écosystème commercial et industriel plus robuste et inclusif.

 

Tournant décisif pour l’économie nigérienne

 

En conclusion, cette initiative ministérielle intervient à un moment charnière pour le Niger, où la diversification économique et la résilience face aux chocs internes s’imposent comme des priorités absolues. Les regards se tournent désormais vers les prochaines échéances, avec l’espoir que ces échanges impulsent une accélération tangible sur le terrain.

 

Zinder : un père et son fils périssent dans l’explosion d’un véhicule de contrebande à Tsaouni

À Tsaouni, dans la région de Zinder, un véhicule chargé de carburant de contrebande a explosé en pleine course-poursuite avec les Douanes, tuant un père et son fils. Ce drame ravive les tensions autour du trafic transfrontalier et des méthodes d’interception dans les zones frontalières du Niger.

 

 

Zinder, 5 novembre 2025 — Un brasier infernal a englouti, lundi 3 novembre, aux abords de Soma (commune de Tsaouni, Kantché), un rêve de subsistance et deux vies liées par le sang. Une camionnette « rouwa-rouwa », chargée à ras bord de carburant de contrebande en provenance du Nigeria, a dérapé avant de s’embraser comme une torche, emportant dans les flammes son conducteur et son jeune passager — son propre fils. Le drame, survenu sous les yeux effarés de villageois, ravive les plaies d’une frontière poreuse où commerce illicite et traques effrénées se heurtent dans un cocktail explosif.

 

Une course-poursuite fatale à Tsaouni

 

Les faits se sont précipités en pleine après-midi, sur une piste cahoteuse bordée de baobabs squelettiques. Selon les recoupements des gendarmes et les témoignages des riverains, le véhicule fuyait une patrouille des Douanes nigériennes, lancée à ses trousses pour intercepter le convoi suspect.

« On a entendu les sirènes hurler, puis un crissement infernal, et soudain, le ciel s’est teinté d’orange », raconte Aïcha, une marchande du coin, témoin impuissante de la scène.

Le dérapage, peut-être causé par une surcharge ou une manœuvre trop brusque, a précipité le véhicule dans un fossé. L’étincelle fatale a suivi : une explosion assourdissante, puis un incendie vorace qui n’a laissé aucune chance aux occupants.

 

Deux vies consumées à Tsaouni

 

Les victimes : Modibo, quadragénaire aguerri aux routes du désert, marié à quatre épouses et père d’une vingtaine d’enfants, selon les murmures du quartier. À ses côtés, son fils aîné, 16 ans, venu « apprendre le métier ». Les corps, carbonisés au-delà de toute reconnaissance, ont été extraits des débris fumants par les sapeurs-pompiers locaux, alertés tardivement.

« C’était un homme bon, qui trimait pour nourrir sa grande famille. Voir ça… c’est comme si le feu avait volé nos âmes », sanglote une des veuves, entourée de ses orphelins hagards.

 

Une économie souterraine sous tension

 

Ce drame n’est hélas qu’un écho douloureux d’une litanie d’accidents similaires qui ponctuent les chroniques des zones tampons nigériano-nigériennes. Le trafic de carburant frelaté — pompé à bas prix de l’autre côté de la frontière pour être revendu au noir — constitue une économie parallèle florissante, alimentée par la précarité et la proximité géographique.

Bidons entassés à l’excès, bidouillages mécaniques hasardeux : chaque trajet devient une roulette russe.

« On vit dans la peur constante, entre les passeurs et les uniformes. Mais sans ça, comment survivre quand les puits s’assèchent et les champs ne donnent plus ? », interroge un ancien contrebandier repenti.

 

Des méthodes de poursuite controversées

 

Au-delà du commerce illégal, c’est la méthode des interceptions qui déchaîne les passions. Des témoins évoquent une chasse effrénée, avec des véhicules lancés à tombeau ouvert, transformant ainsi une simple opération de contrôle en rodéo mortel.

« Les Douanes font leur devoir, mais à quel prix ? Des vies innocentes, ou presque, balayées pour un baril de trop », fulmine un notable de Tsaouni lors d’une veillée funèbre improvisée.

Des voix au sein des forces de l’ordre, sous couvert d’anonymat, plaident pour des protocoles plus mesurés : drones de surveillance, barrages préventifs, plutôt que ces duels routiers qui s’achèvent trop souvent en tragédie.

 

Le deuil comme cri d’alarme

 

À Zinder, où les funérailles ont rassemblé une foule sous tension, le deuil se mue en cri d’alarme. Les autorités locales promettent une enquête approfondie, mais les habitants réclament davantage : un dialogue franc entre douaniers, commerçants et communautés sans verser plus de sang.

Dans ce couloir frontalier, où le Nigeria distille ses tentations et le Niger érige ses remparts, le feu de lundi n’est pas qu’un accident : c’est un miroir tendu à une région qui aspire à la paix sans renoncer à la survie.

Modibo et son fils reposent désormais sous la terre rouge.
Espérons que leur perte allume enfin une lueur de raison.

 

Niger : trois journalistes placés sous mandat de dépôt, l’ANLC dénonce une répression ciblée

 

À Niamey, l’arrestation de six professionnels des médias, dont trois placés sous mandat de dépôt à Kollo, suscite une vive réaction de l’Association nigérienne de lutte contre la corruption (ANLC). Transparency International dénonce une atteinte grave à la liberté de la presse et appelle à leur libération immédiate.

 

 

Niamey, 5 novembre 2025 — Un vent de répression souffle sur les rédactions nigériennes. Ce mercredi 5 novembre, l’Association nigérienne de lutte contre la corruption (ANLC), antenne locale de Transparency International, a publié un communiqué virulent pour dénoncer l’incarcération de trois figures du journalisme national : Ibro Chaibou, Youssouf Seriba et Oumarou Kané. Placés sous mandat de dépôt le 3 novembre à la maison d’arrêt de Kollo, après un interrogatoire musclé par la police judiciaire, ces journalistes incarnent, selon l’organisation, une « violation criante » des engagements internationaux du Niger en matière de liberté d’expression.

Une rafle qui inquiète l’ANLC

 

L’affaire remonte au 1ᵉʳ novembre, lorsque six professionnels des médias ont été interpellés à Niamey lors d’une opération matinale. Parmi eux : Moussa Kaka, doyen respecté de la Radio Télévision du Niger (RTS), Souleymane Brah de Voix du Peuple, Abdoul Aziz de la RTS, ainsi qu’un chauffeur de la chaîne publique. Bien que les autorités évoquent officiellement un « trouble à l’ordre public », les observateurs dénoncent officieusement une tentative de museler l’information dans un pays encore fragilisé par les tensions post-transition.

Par conséquent, pour l’ANLC, ce coup de filet ne relève pas de l’anecdote : il s’agit au contraire d’une « agression sérieuse » contre le droit fondamental à l’expression libre, pilier de toute démocratie en construction.

« Ces arrestations arbitraires bafouent les conventions signées par Niamey, de la Déclaration universelle des droits de l’homme à la Charte africaine », tonne le communiqué, qui interpelle directement le pouvoir en place. De plus, l’organisation va plus loin, qualifiant ces actes de harcèlement systématique, destiné à étouffer les enquêtes critiques sur la gouvernance et la corruption endémique.

 

L’ANLC fustige l’emprisonnement de journalistes à Kollo et alerte sur les dérives contre la liberté d’expression au Niger. Transparency International appelle à une mobilisation internationale.

L’ANLC, des voix étouffées, une presse en alerte

 

En effet, dans les couloirs feutrés de la presse nigérienne, l’indignation monte.

« Ces collègues ne faisaient que leur métier : informer sans fard sur les réalités du terrain », confie un journaliste sous couvert d’anonymat, par crainte de représailles.

À une heure de Niamey, la prison de Kollo enferme désormais trois journalistes — Chaibou (RTS), Seriba (Échos du Niger), Kané (Le Hérisson) — pour avoir couvert des sujets jugés sensibles : flux migratoires, sécurité nationale, et le dernier point de presse du Fonds de solidarité pour la sauvegarde de la patrie (FSSP). La liberté d’informer, elle, reste à huis clos.

Transparency International, par la voix de son chapitre local, lance un ultimatum sans détour : « Libérez-les sur-le-champ ! » Et pour l’avenir, un appel solennel aux autorités : mettre fin à la traque des journalistes.

« Le Niger ne peut bâtir son renouveau sur le silence imposé ; car la transparence est le seul antidote à la défiance populaire », martèle le communiqué, qui exhorte également la communauté internationale — de l’Union africaine à l’ONU — à intervenir.

 

Une affaire qui pourrait faire basculer l’opinion

 

Par ailleurs, à Niamey, l’affaire fait déjà bruisser les réseaux sociaux. En conséquence, les syndicats de journalistes préparent une marche, et les esprits s’échauffent. Dans un Sahel en quête de vérité, le sort de ces six hommes — et d’un chauffeur pris dans la tourmente — pourrait bien sceller le crédit moral d’un régime en quête de légitimité.

Toutefois, reste à savoir si les geôles de Kollo s’ouvriront avant que le doute ne devienne fracture. Le sablier tourne, mais la plume nigérienne refuse de plier.

Diplomatie  : l’AES resserre les rangs pour un Sahel plus résilient

À N’Djamena, les ambassadeurs du Mali, du Niger et du Burkina Faso ont tenu une session de travail stratégique pour renforcer la coopération au sein de l’Alliance des États du Sahel. Objectif : mutualiser les efforts face aux défis sécuritaires et poser les jalons d’une intégration régionale plus résiliente.

 

 

N’Djamena, 5 novembre 2025 — Dans un Sahel en proie à des turbulences persistantes, les diplomates des pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES) ont tenu, mardi 4 novembre, une session de travail stratégique au cœur de N’Djamena. Accueillie par l’ambassadeur du Niger, Mohamed Anacko, cette rencontre a réuni ses homologues du Mali et du Burkina Faso, dans une atmosphère empreinte de fraternité et de détermination.

Autour de la table : Barama Boubacar, représentant malien accrédité au Tchad, et Pierre Sawadogo, chargé d’affaires burkinabè. Ensemble, ils ont exploré des pistes concrètes pour renforcer les liens bilatéraux et trilatéraux, optimiser les canaux diplomatiques et consolider la synergie au sein de l’AES – c’est-à-dire cette coalition née en septembre 2023 dans le sillage des tensions avec la CEDEAO.

 

Une alliance forgée dans l’adversité

 

Issue de la convergence des juntes militaires au pouvoir à Bamako, Niamey et Ouagadougou, l’AES s’affirme comme un rempart régional face aux menaces jihadistes. En effet, les récentes offensives du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM) au Mali, qui frôlent désormais la capitale, rappellent l’urgence d’une réponse coordonnée.

« Ces rencontres ne sont pas de pure forme ; elles sont au contraire le ciment d’une réponse collective aux vents contraires qui balaient nos frontières », confie une source proche des délégations, évoquant notamment des stratégies de mutualisation en matière de renseignement et d’infrastructures vitales.

 

N’Djamena, carrefour diplomatique et allié stratégique

 

Au-delà des échanges, cette initiative diplomatique illustre la maturité croissante de l’alliance. Dans un contexte marqué par les déplacements forcés et les blocus logistiques – comme ceux qui paralysent certaines routes maliennes –, les ambassadeurs rappellent que la souveraineté ne se bâtit pas en vase clos.

Par conséquent, l’objectif est clair : transformer les vulnérabilités en leviers de progrès. Agriculture résiliente, éducation inclusive, sécurité partagée… autant de chantiers que les États sahéliens entendent mener de concert, tout en tissant des solidarités régionales durables.

 

Vers une intégration plus ambitieuse

 

Finalement, cette dynamique esquisse les contours de futurs sommets plus structurants, où l’AES pourrait franchir le cap de la coordination pour embrasser une véritable intégration régionale.

Dans un Sahel en quête de stabilité, les gestes posés à N’Djamena résonnent comme une promesse d’unité, à l’image d’une lueur persistante dans l’obscurité des incertitudes.

Reste à savoir si cette impulsion diplomatique parviendra à éclairer les terres éprouvées, des urnes aux sillons, là où se joue l’avenir des peuples sahéliens.