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Une mesure de prudence ou un coup porté à la liberté de presse ?

Dans une démarche sans précédent, le Conseil supérieur de la communication (CSC) du Burkina Faso a annoncé la suspension temporaire des programmes de deux géants médiatiques internationaux, la BBC/Afrique et la Voix de l’Amérique (VOA). Le 25 avril 2024, les autorités ont décrété une suspension de deux semaines suite à la publication d’articles considérés comme diffamatoires envers les Forces de défense et de sécurité du pays.

Le CSC a qualifié les articles incriminés de “déclarations péremptoires et tendancieuses”, accusant les médias concernés de porter atteinte à l’image de l’armée burkinabè et, par extension, de compromettre la sécurité nationale. En réponse à ce qu’il considère comme une diffusion irresponsable d’informations, le CSC a opté pour des mesures punitives sévères.

Au-delà de la simple suspension des émissions radiophoniques, le CSC a également procédé au blocage des sites internet de la BBC, de la VOA et de l’organisation non gouvernementale Human Rights Watch (HRW). Cette décision soulève des questions quant à l’équilibre délicat entre la liberté d’expression et la responsabilité éditoriale.

Le CSC affirme son engagement à défendre la liberté de la presse et le droit à l’information, tout en soulignant qu’il ne saurait tolérer la propagation d’allégations mensongères susceptibles de nuire à la paix et à la stabilité du Burkina Faso.

La communauté internationale observe attentivement l’évolution de cette situation, qui révèle les défis que les médias doivent relever dans leur quête de vérité, dans un contexte où l’invocation de la sécurité nationale sert à justifier des restrictions de la liberté de presse.

Modernisation et jeunesse au cœur du développement

Dans un élan visionnaire, le Burkina Faso a posé les jalons d’une transformation infrastructurelle majeure. Sous la houlette du président de la transition, le Capitaine Ibrahim TRAORÉ, une commande historique de 500 moteurs de chantier a été passée à la Chine. Cette démarche sans précédent pour un État africain symbolise un changement de cap stratégique pour le développement du pays.

L’objectif est clair : accélérer la construction de routes et d’infrastructures à travers le Burkina Faso pour remodeler le paysage national. Ce projet d’envergure vise à stimuler la croissance économique, à renforcer la connectivité interrégionale et à générer des opportunités d’emploi pour la jeunesse.

En effet, le gouvernement burkinabè s’est fixé un défi de taille : bitumer 50 000 kilomètres de routes d’ici la fin de l’année 2029. Cette initiative cruciale désenclavera les zones rurales, facilitera le transport des biens et des personnes, et dynamisera le secteur agricole ainsi que le commerce.

Pour soutenir ce programme ambitieux, l’État prévoit le recrutement imminent de 1500 jeunes, qui seront formés à la conduite d’engins lourds. Cette mesure permettra de bâtir une main-d’œuvre locale qualifiée, prête à relever les défis des projets de construction et à insuffler une nouvelle énergie dans le marché de l’emploi.

En somme, le Burkina Faso se dresse à l’aube d’une révolution infrastructurelle, portée par une jeunesse prometteuse et une volonté politique de propulser le pays vers un avenir prospère.