International-MALI Archives - Journal du niger

Attaque Terroristes au Mali : Un Bilan lourd pour les FAMAs

Le 3 mai dernier, une attaque d’une ampleur sans précédent a secoué le Mali. Des terroristes affiliés au groupe JNIM ont lancé une offensive contre la caserne militaire de Diafarabé, située dans le cercle de Tenenkou, dans la région de Mopti.

Les Forces Armées Maliennes (FAMAs) ont subi de lourdes pertes lors de cette attaque. D’après les rapports officiels, 19 de leurs soldats ont été tués et 17 autres sont actuellement portés disparus. Cette attaque a non seulement coûté des vies humaines, mais a également entraîné la perte d’une quantité importante de matériel militaire.

Un bilan lourd pour les Forces Armées Maliennes suite à l'attaque des terroristes à Diafarabé, avec 19 soldats tués, 17 disparusLes terroristes ont réussi à emporter avec eux au moins 8 véhicules, dont un blindé, ainsi que de nombreuses armes et plusieurs centaines de caisses de munitions. Les FAMAs ont neutralisé les terroristes et emporté leurs corps ainsi que le matériel volé lors de la riposte.

Malgré la gravité de l’attaque, les FAMAs ont réussi à riposter et à neutraliser plusieurs terroristes. Cependant, la perte en vies humaines et en matériel souligne la nécessité d’une action plus déterminée contre le terrorisme dans la région.

Cette attaque met en lumière la menace persistante que représente le terrorisme pour la stabilité du Mali et de la région du Sahel dans son ensemble. Elle souligne l’importance de la solidarité internationale et de la coopération pour lutter contre cette menace.

La situation reste tendue et les efforts se poursuivent pour retrouver les soldats portés disparus et récupérer le matériel volé. Nos pensées vont aux familles des soldats tombés et disparus, qui ont fait le sacrifice ultime pour la sécurité de leur pays.

Neutralisation d’Abou Houzeifa par les FAMa

Le 28 avril, les Forces Armées Maliennes (FAMa) ont mené une opération significative dans la région d’Indelimane, à environ 50 km au nord d’Inates. Cette opération a abouti à la neutralisation d’Abou Houzeifa, également connu sous les noms de Hugo et Higgo, un éminent chef  de l’État Islamique dans le Grand Sahara (EIGS).

Les FAMa, appuyées par des vecteurs aériens, ont déployé une colonne de véhicules militaires et des commandos héliportés pour mener à bien cette mission stratégique. Abou Houzeifa était tristement célèbre pour ses activités terroristes dans la zone des trois frontières, touchant le Mali, le Niger et le Burkina Faso. Il était notamment responsable de l’attaque de Tongo Tongo en 2017, qui avait coûté la vie à des militaires américains et nigériens.

La neutralisation d’Abou Houzeifa représente une victoire significative contre les activités de l’EIGS dans la région. L’État américain avait placé ce terroriste sur une liste de recherche avec une récompense de 3 milliards de FCFA, soit environ 5 millions de dollars USD, pour sa capture ou sa neutralisation.

La confirmation officielle de cette opération par la Direction de l’Information et des Relations Publiques des Armées (DIRPA) est attendue. Cette confirmation validerait non seulement l’efficacité des FAMa dans la lutte contre le terrorisme mais soulèverait également la question du versement de la prime de capture ou neutralisation promise par les États-Unis. La coopération internationale et la détermination des forces maliennes sont essentielles pour assurer la sécurité et la stabilité dans la région.

Hummingbird: Revenus robustes malgré la baisse de production

Dans un contexte de volatilité économique, Hummingbird Resources, la société britannique d’extraction aurifère, a démontré une résilience remarquable en générant des revenus de 37 millions de dollars au cours du premier trimestre de l’année 2024 pour son exploitation minière au Mali. Ce résultat est d’autant plus notable que la société a subi une réduction significative de 38% de sa production aurifère.

Le marché de l’or a été témoin d’une escalade considérable des prix, avec un sommet historique dépassant 2 400 dollars l’once en avril 2024. Cette ascension a été bénéfique pour des entités telles que Hummingbird Resources. Néanmoins, la mine Yanfolila, située au cœur du Mali, a connu un déclin productif de 38% au premier trimestre de l’année en cours, comparativement à la période correspondante de l’année précédente. Cette contraction a induit une diminution de 25% des recettes de la firme, s’élevant à 37 millions de dollars pour le trimestre initial de 2024.

Malgré cette contraction volumétrique, l’augmentation substantielle du prix de vente de l’or, s’établissant en moyenne à 2 030 dollars l’once pour le premier trimestre contre 1 878 dollars l’once l’année antérieure, a permis à Hummingbird Resources de pallier partiellement les répercussions négatives sur ses finances. Au total, la société a commercialisé 18 230 onces d’or durant ce trimestre, marquant une régression de 31% par rapport au premier trimestre de 2023.

Pour l’exercice 2024, Hummingbird Resources ambitionne de produire entre 75 000 et 85 000 onces d’or dans sa mine de Yanfolila. Par ailleurs, la compagnie gère également une autre mine en Guinée, Kouroussa, qui a contribué à hauteur de 5 868 onces à la production totale du premier trimestre de 2024.

Une vision éducative pour l’avenir : Le Mali lance le PNEV

 Dans une démarche résolument tournée vers l’avenir, le Mali a inauguré le Programme National d’Éducation aux Valeurs (PNEV), marquant ainsi un jalon décisif dans son ambition de refondation nationale. Annoncé le mercredi 24 avril 2024, ce programme se présente comme la pierre angulaire d’une stratégie visant à inculquer dès le plus jeune âge les vertus cardinales propices à l’émergence d’une société harmonieuse et respectueuse des droits fondamentaux.

L’Éducation, Pilier de la Nation

En effet, le ministre de l’Éducation nationale, M. Ibrahim Ikassa Maïga, lors de la cérémonie officielle, a mis en exergue la portée transformative du PNEV. “Ce programme incarne notre aspiration à façonner le citoyen de demain, le Malidenkura”, a-t-il affirmé. Il a également insisté sur l’approche globale du PNEV, qui embrasse toutes les sphères de la société malienne, y compris les institutions étatiques et les forces armées.

Les Cinq Colonnes du PNEV

Le PNEV repose sur cinq piliers essentiels :

  1. L’Éducation Familiale : Cultiver chez les jeunes les semences de l’honneur, de la dignité et de la solidarité.
  2. L’Éducation Communautaire : Encourager des valeurs telles que l’entraide et l’humilité, ainsi que la préservation de notre patrimoine naturel.
  3. L’Éducation Scolaire et Académique : Promouvoir la discipline, l’excellence académique et le patriotisme.
  4. L’Éducation Citoyenne : Inculquer l’intégrité, la justice et le civisme.
  5. La Valorisation de la Culture Malienne : Définir et promouvoir les principes qui guident notre société.

Le ministre a souligné aussi  l’importance cruciale d’une application rigoureuse et éclairée du PNEV pour garantir son succès. “Sous le leadership éclairé de notre président et avec le soutien indéfectible de la population malienne, nous sommes convaincus que le PNEV sera le moteur d’un Mali renouvelé, prospère et respectueux des droits de chacun”, a-t-il conclu.

En somme , le PNEV s’inscrit dans le cadre plus large du Cadre Stratégique de la Refondation de l’État, une initiative ambitieuse visant à métamorphoser le Mali en une nation exemplaire, stable et soucieuse du bien-être collectif et du respect des valeurs humaines et culturelles.

Vol de carburant : Arrestation du chef de la centrale EDM S.A

Ménaka, Mali – Dans un contexte de crise énergétique sans précédent, la ville de Ménaka est secouée par un scandale de corruption et de vol de carburant impliquant des responsables de la centrale électrique EDM S.A. La police a arrêté le chef de la centrale et plusieurs de ses collaborateurs, suite à une opération qui a révélé un système de détournement de carburants. Ces carburants devaient fournir de l’électricité à la ville.

Le détournement de carburant : Une opération bien huilée

Les enquêteurs ont révélé que les auteurs du stratagème avaient une méthodologie parfaite due à des années d’expérience dans le domaine  : ils siphonnaient systématiquement les carburants livrés par citernes dans des barils et des bidons, puis les écoulait sur le marché noir. Exploitant ainsi la vulnérabilité de la région, un réseau de recéleurs vendait ce carburant à des tarifs défiant toute concurrence, oscillant entre 500 et 600 FCFA le litre, bien en deçà du prix officiel.

En outre, cette affaire prend une dimension particulièrement alarmante au regard de la situation sécuritaire de Ménaka, connue pour être un bastion du terrorisme au Mali. L’acheminement du carburant, provenant du Niger et escorté par l’armée, représente un périple périlleux qui a déjà coûté la vie à de nombreux chauffeurs.

Les autorités ont réagi rapidement, transférant le chef de la centrale, le responsable du dépôt, l’agent de dépotage et les receleurs à Gao pour un jugement. La population locale, appuyée par les autorités régionales, réclame des mesures punitives sévères contre ces acteurs qui ont non seulement profité indûment de la crise pour s’enrichir mais ont également compromis la sécurité énergétique et globale de la région.

Cette affaire pose d’importantes questions quant à l’intégrité des systèmes de distribution d’énergie et souligne l’urgence de renforcer la surveillance pour éviter de tels abus, surtout dans des zones déjà déstabilisées par des menaces extérieures. Les citoyens de Ménaka attendent le verdict avec impatience et ils espèrent que la justice se fera. Ils aspirent à ce que de tels actes ne se reproduisent plus.

Plus de 110 passagers de bus capturés par le JNIM

Le Mali a été le théâtre d’un acte terrifiant le 16 avril, aux alentours de 12h30, lorsque plus de 110 passagers voyageant à bord de trois bus ont été capturés par des terroristes affiliés à la Katiba Macina, une branche du groupe JNIM. L’incident s’est produit près du pont de Songbobia, sur la route nationale RN15, située entre Bandiagara et Bankass.

Dans un premier temps, des informations circulant sur certains médias et réseaux sociaux faisaient état d’une libération rapide des otages par les Forces Armées Maliennes (FAMa) et de la neutralisation des terroristes. Cependant, ces rapports se sont avérés incorrects.

Par ailleurs, l’enlèvement a suscité une vive émotion parmi les populations locales, qui ont réagi en organisant un blocus temporaire de la RN15 et en menant plusieurs manifestations. Les citoyens exigent un renforcement de la sécurité et la mise en place d’un camp militaire entre Songobia et Parou pour prévenir de telles atrocités à l’avenir.

Les Forces Vives de Bandiagara ont publié un communiqué qui détaille ces événements tragiques. Ce communiqué indique que le 18 avril 2024, les terroristes  ont libéré sept des personnes enlevées. Pour les autres otages, le JNIM aurait exigé une rançon exorbitante de plus d’un milliard de FCFA pour leur libération.

Le JNIM intensifie ses attaques dans la région dogon, adoptant des tactiques de plus en plus audacieuses, telles que des enlèvements de masse et l’utilisation de drones FPV. Ces méthodes requièrent une logistique et une préparation considérables, signalant une escalade inquiétante de la menace terroriste dans la région.

En somme , la situation reste tendue et les efforts pour assurer la sécurité des citoyens et la libération des otages se poursuivent. La communauté internationale observe avec inquiétude, espérant une résolution pacifique et rapide de cette crise humanitaire.

60 millions de dollars pour l’électricité au Mali

Dans un élan de solidarité face à la crise énergétique sans précédent qui touche le Mali, la Banque mondiale a annoncé une contribution significative de 60 millions de dollars. Ce geste généreux est destiné à épauler le pays dans ces temps difficiles.

Une initiative cruciale pour l’énergie du Mali-SA le géant d » l’électricité 

Cette subvention providentielle permettra à l’entreprise nationale Énergie du Mali-SA d’acquérir du carburant et de l’énergie des nations avoisinantes, apportant un soulagement indispensable aux citoyens maliens qui endurent des coupures d’électricité depuis presque une année.

Par ailleurs, l’octroi de cette aide financière marque un tournant décisif pour le Mali, dont l’économie, intrinsèquement liée à l’électricité, a souffert des interruptions incessantes de courant. Ces perturbations ont entravé les activités commerciales et perturbé la vie quotidienne des familles. Avec ce soutien, Énergie du Mali-SA envisage d’augmenter ses réserves énergétiques et de perfectionner la distribution électrique à travers le pays.

La Banque mondiale, par cet acte, réaffirme son engagement à appuyer le Mali dans sa quête de progrès. En tant qu’allié de longue date, surtout dans le secteur énergétique, l’institution financière internationale persiste à se tenir aux côtés du Mali pour trouver des solutions pérennes à cette crise.

Cette subvention est un soulagement indispensable aux citoyens maliens qui endurent des coupures d’électricité depuis presque une année Vers un Avenir Énergétique Prometteur

Grâce à cette aide, le Mali peut envisager de surmonter la crise énergétique. Des approvisionnements énergétiques fiables et constants sont essentiels pour la relance économique et l’amélioration des conditions de vie des Maliens. C’est un pas significatif vers un futur où l’énergie sera stable et abondante.

Au-delà de l’assistance financière, la Banque mondiale offre aussi son expertise pour guider le Mali dans la réforme de son secteur énergétique. Elle encourage vivement le pays à diversifier ses sources d’énergie et à investir dans les alternatives renouvelables, réduisant ainsi sa dépendance aux combustibles fossiles et assurant un accès durable à l’énergie pour tous ses habitants.

Tensions Frontalières entre le Mali et la Mauritanie

Dans l’arène géopolitique complexe de l’Afrique de l’Ouest, la frontière sinueuse entre le Mali et la Mauritanie est devenue le théâtre d’une escalade de tensions. Le 18 avril, les forces armées maliennes et des mercenaires affiliés au groupe Wagner ont tragiquement tué et brûlé huit civils dans une zone frontalière contestée, exacerbant ainsi les relations déjà fragiles entre les deux nations.

Diplomatie en Action : Les efforts du Mali pour apaiser les relations avec la Mauritanie 

En effet, une série d’incidents sécuritaires a mené à cette effusion de sang, y compris une incursion notable des forces maliennes dans le village mauritanien de Madallah, qui a infligé des blessures à plusieurs résidents. En réponse à ces événements, les autorités maliennes ont dépêché une délégation de haut niveau à Nouakchott dans une tentative de diplomatie apaisante, bien que les reproches soient mutuels. Le Mali pointe du doigt la Mauritanie pour ses liens présumés ambigus avec les éléments terroristes de la Katiba Macina, affiliée au JNIM.

Par ailleurs, la Mauritanie, cherchant à clarifier ces accusations, a convoqué l’ambassadeur malien pour des explications. Dans un geste réciproque, le ministre de la défense mauritanien, Hanana Ould Sidi, s’est rendu à Bamako pour discuter des griefs et des préoccupations de la Mauritanie concernant la sécurité de ses citoyens.

La frontière de 2237 km, qui traverse des étendues désertiques, pose un défi de démarcation et de surveillance. Les forces opérant dans cette zone se heurtent à la difficulté de délimiter précisément leur champ d’action, tandis que les groupes terroristes exploitent ces lacunes pour échapper à la poursuite.

Dans ce contexte, la diplomatie et la coopération régionale sont mises à rude épreuve. Les deux pays se trouvent à la croisée des chemins, où la nécessité d’une frontière sécurisée et bien définie est en balance avec l’impératif de maintenir des relations bilatérales pacifiques et constructives. La communauté internationale observe avec inquiétude, espérant que la sagesse et la retenue prévaudront pour éviter une escalade supplémentaire dans cette région déjà éprouvée par l’instabilité.

4ème Session de la Commission Mixte de CCE à Ankara

Mali, le 16 avril 2024 — Dans le cadre du renforcement des relations bilatérales entre la République du Mali et la République de Turquie, Abdoulaye Diop, Ministre des Affaires Étrangères et de la Coopération Internationale du Mali, conduira la délégation malienne à la 4ème session de la Commission mixte de commerce, de coopération économique et technique. Cet événement crucial se tiendra à Ankara les 17 et 18 avril 2024.

La délégation malienne, composée notamment de Monsieur Moussa Alassane DIALLO, Ministre de l’Industrie et du Commerce, s’engage à renforcer les liens économiques et techniques entre les deux nations. Cette session intervient à un moment où les relations entre le Mali et la Turquie ont atteint un niveau stratégique, grâce à la vision de Leurs Excellences Assimi Goïta, Président de la Transition et Chef de l’État du Mali, et Recep Tayyip Erdoğan, Président de la République de Turquie.

Par ailleurs, l’objectif de cette commission mixte est de promouvoir la coopération dans des domaines tels que le commerce, l’investissement, la technologie et le développement économique. Les discussions porteront sur des sujets clés tels que les échanges commerciaux, les investissements mutuels et les opportunités de partenariat.

En somme, cette rencontre diplomatique revêt une importance particulière pour les deux pays, qui cherchent à renforcer leurs relations bilatérales et à explorer de nouvelles opportunités de collaboration. La 4ème session de la Commission mixte est un pas significatif vers une coopération plus étroite et mutuellement bénéfique entre le Mali et la Turquie.

 

Première utilisation de drones FPV par la Katiba Macina

Bamako, Mali – Le dimanche 14 avril, à 15 h 30, une cinquantaine de terroristes affiliés à la Katiba Macina (groupe lié à Jama’at Nasr al-Islam wal Muslimin, ou JNIM) ont mené une attaque complexe contre un camp Dan Na Ambassagou. L’incident s’est produit sur la RN15, entre les localités de Bandiagara (région de Mopti) et Goundaka, à proximité de l’antenne de Kori Kori.

Les terroristes ont orchestré l’attaque avec une nouveauté inquiétante : En effet, ils ont utilisé des drones de type FPV (First Person View) équipés de grenades et d’obus de mortier modifiés. Cela a marqué la première fois que des terroristes ont employé plusieurs de ces engins lors d’une opération.

En outre, près de dix chasseurs Dozos ont tragiquement perdu la vie. Les affrontements ont également blessé cinq autres. Certains des terroristes ont partiellement incendié et pillé le camp. Lors des échanges de tirs, les chasseurs Dozos ont réussi à neutraliser plusieurs terroristes.

Malgré les appels des chasseurs Dozos, les Forces Armées Maliennes (FAMa) ont tardé à réagir et à envoyer leurs vecteurs aériens sur la zone. Cette attaque soulève des questions sur la capacité des forces de sécurité à contrer les nouvelles tactiques employées par les groupes terroristes au Mali.

Les autorités sont en alerte maximale et enquêtent sur cette nouvelle menace. Nous continuerons à suivre de près l’évolution de la situation et à informer nos lecteurs dès que de nouvelles informations seront disponibles.

De ce qui précède Il est important de savoir que La Katiba Macina est connue pour ses liens avec JNIM, un groupe djihadiste actif dans la région du Sahel. Les attaques contre les forces de sécurité et les civils se multiplient dans cette zone, mettant en lumière les défis persistants en matière de sécurité.

 

CEDEAO: Un comité pour gérer les impacts du retrait au Mali

Le 11 avril, le Gouvernement malien a organisé une réunion inaugurale du Comité interministériel de pilotage chargé du processus de gestion des impacts du retrait du Mali de la CEDEAO. Cette initiative vise à orienter, harmoniser et examiner les actions liées à la gestion de ce retrait tout en préservant les intérêts du pays.

Lors de cette rencontre, une vingtaine de membres du Gouvernement ont participé. Le Comité s’est concentré sur une revue approfondie des secteurs prioritaires de développement du pays, mettant ainsi les populations au cœur de ses préoccupations. Cette analyse a permis d’identifier les défis, les enjeux et les opportunités liés au retrait du Mali de la CEDEAO.

Les discussions ont également porté sur la mise en place de mécanismes de coordination efficaces aux niveaux ministériels et techniques. Ces mécanismes visent à assurer un retrait apaisé et à garantir la continuité des services essentiels.  Pour atteindre cet objectif, le comite de pilotage a élaboré un chronogramme de travail qui intègre des activités prioritaires. Cette planification proactive permet de structurer les étapes essentielles et d’assurer une progression efficace vers les objectifs fixés.

Le Comité a souligné l’importance de coordonner les actions avec les pays membres de l’Alliance Sahel (AES) afin de mener des négociations concertées et harmonisées avec la CEDEAO.

 

 

Le Colonel Assimi Goïta restaure l’ordre public au Mali

Le 10 avril 2024, le Colonel Assimi Goïta, chef de l’État malien, a pris une décision audacieuse en suspendant jusqu’à nouvel ordre les activités des partis politiques et des associations à caractère politique sur toute l’étendue du territoire national. Cette mesure vise à mettre un terme aux agitations politiques incessantes qui ont entravé la stabilité du pays et son développement.

Depuis plusieurs mois, les partis politiques maliens s’embourbent dans des querelles intestines et des jeux de pouvoir stériles, négligeant ainsi les intérêts du peuple. Le Colonel Goïta, en tant que garant de la sécurité et de la cohésion nationale, a pris ses responsabilités en prenant cette décision courageuse.

Cette action envoie un signal fort à tous ceux qui chercheraient à déstabiliser le pays ou à freiner son progrès. Le moment est venu pour le Mali de se concentrer sur ses priorités essentielles : la lutte contre le terrorisme, le développement économique et social, et la consolidation de la paix.

Le Colonel Goïta a montré la voie, et il est désormais temps pour tous les Maliens de s’unir derrière lui pour bâtir un avenir meilleur pour leur pays. La restauration de l’ordre public est un pas crucial vers cet objectif.

Il est important de rappeler que ces agitations politiques ont débuté depuis le 26 mars dernier, car les partis politiques espéraient la fin de la transition comme fixée par le colonel Assimi Goïta lui-même, par décret présidentiel.

Relations sahéliennes: Mali-Tchad, un partenariat stratégique

Dans la capitale malienne, une rencontre diplomatique de premier plan a eu lieu aujourd’hui, marquant une étape significative dans le renforcement des liens historiques entre le Mali et la République du Tchad.

Son Excellence le Colonel Assimi GOÏTA, Président de la Transition et Chef de l’État du Mali, a reçu une délégation de haut niveau tchadienne, dirigée par M. MAHAMAT ASSOUYOUTI Abakar, Ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération internationale.

Rencontre au sommet entre le Mali et le Tchad pour consolider les relations bilatérales et renforcer la coopération régionale.

Cette audience solennelle s’inscrit dans une démarche de consolidation des relations fraternelles et séculaires qui unissent les deux nations. M. ASSOUYOUTI, dans son allocution, a souligné l’ancrage historique de l’amitié entre le Mali et le Tchad, une relation bâtie sur des fondations solides et pérennes.

Il a également sollicité le soutien du Mali pour sa candidature à la Direction générale de l’Agence pour la Sécurité et la Navigation aérienne en Afrique (ASECNA), un enjeu stratégique pour la région.

En réponse, le Colonel GOÏTA a exprimé sa reconnaissance pour cette marque de confiance, tout en offrant des directives claires pour l’avenir des relations bilatérales. Il a aussi affirmé l’engagement du Mali à appuyer le Tchad, soulignant la mutualité des défis et des opportunités de développement que les deux pays rencontrent dans leurs transitions politiques respectives.

L’audience a conclu sur une note d’engagement mutuel, réaffirmant la volonté indéfectible du Mali et du Tchad à œuvrer conjointement pour la paix, la sécurité et le progrès économique dans la région du Sahel.

En somme, Les deux pays, liés par une histoire commune et confrontés à des défis similaires, aspirent à continuer de renforcer leur partenariat stratégique, dans l’intérêt supérieur de leurs peuples.

 

Mali : un nouvel élan doré avec l’usine d’affinage de Krastsvetmet

Dans une démarche audacieuse pour renforcer son autonomie économique et maximiser la valeur de ses ressources naturelles, le Mali a annoncé le début des travaux de construction d’une usine d’affinage d’or. Cette initiative suit l’exemple du Burkina Faso et représente une décision stratégique pour le pays ouest-africain.

Le gouvernement de transition du Mali a fait une déclaration forte : “L’or du Mali doit être raffiné au Mali”. En s’associant avec le géant russe de l’affinage, Krastsvetmet, le Mali pose la première pierre d’un projet qui promet de transformer le secteur minier du pays. L’usine prévue aura une capacité impressionnante de 200 tonnes d’or par an, ce qui permettra au Mali de ne plus dépendre de l’exportation de son or brut, mais plutôt de bénéficier de la valeur ajoutée générée par le processus d’affinage.

Mais les ambitions du Mali ne s’arrêtent pas là. Le pays envisage de devenir un hub régional pour l’affinage de l’or, positionnant ainsi l’Afrique de l’Ouest comme un acteur clé dans l’industrie aurifère mondiale.

Le partenariat avec Krastsvetmet va au-delà de la simple construction de l’usine. Il comprend également le transfert de technologie et d’expertise, essentiels pour que le Mali puisse exploiter et raffiner efficacement son or.

L’or n’est cependant pas le seul trésor que le Mali souhaite valoriser. Avec d’importantes réserves de lithium, le pays aspire à développer une chaîne de transformation complète pour ce métal précieux, allant de l’extraction à la production d’énergie et au stockage. Si ces projets se concrétisent, ils pourraient bien révolutionner l’économie malienne et contribuer à une plus grande indépendance énergétique et économique de la région.

Nouvel Ambassadeur du Mali en Arabie Saoudite

Djeddah, 26 mars 2024 – Dans une cérémonie solennelle au palais royal Al Salam de Djeddah, Son Excellence Monsieur Boubacar Gouro DIALL a officiellement pris ses fonctions en tant qu’Ambassadeur du Mali en Arabie Saoudite. Présentant ses lettres de créance à Son Altesse royale Mohammed bin Salman bin Abdulaziz Al Saud, le nouvel ambassadeur a marqué le début de sa mission diplomatique.

L’événement, qui a vu la participation de trente ambassadeurs internationaux, a été l’occasion pour l’Ambassadeur DIALL de transmettre les salutations chaleureuses du Colonel Assimi GOÏTA, Président de la Transition et Chef de l’État malien, à la monarchie saoudienne.

Le Prince héritier, agissant au nom de Sa Majesté le Roi Salman bin Abdulaziz Al Saud, a exprimé ses félicitations aux ambassadeurs présents, leur souhaitant succès et prospérité dans leurs missions respectives. Il a aussi sollicité la transmission des vœux de bonheur et des salutations du Roi aux chefs d’État représentés.

Cette nomination intervient dans un contexte où le Mali cherche à renforcer ses liens avec les partenaires du Moyen-Orient et à ouvrir de nouvelles voies de coopération bilatérale. L’expérience et le parcours diplomatique de Monsieur DIALL seront également  des atouts précieux pour naviguer dans les complexités des relations internationales et pour promouvoir les intérêts du Mali sur la scène mondiale.

La cérémonie de présentation des lettres de créance est une tradition diplomatique importante, symbolisant le respect mutuel et la volonté de maintenir des relations cordiales entre les nations. Avec cette étape formelle, l’Ambassadeur DIALL est désormais prêt à entreprendre son rôle crucial dans le tissage des liens diplomatiques entre le Mali et l’Arabie Saoudite.

Le CICR et le MSA unissent leurs forces pour la région Ménaka

Genève, Suisse – Dans une réunion tenue au siège du Comité International de la Croix-Rouge (CICR) à Genève, Moussa AG Acharatoumane, membre éminent du Conseil National de Transition (CNT) et Secrétaire Général du Mouvement pour le Salut de l’Azawad (MSA), a rencontré plusieurs hauts responsables de l’organisation humanitaire internationale. Le 25 mars, un dialogue constructif s’est ouvert, portant sur les défis humanitaires pressants et les stratégies d’amélioration des conditions de vie des populations affectées par la crise sécuritaire, en particulier dans la région de Ménaka.

Gratitude et Reconnaissance : l’expression de Moussa AG Acharatoumane

Dès l’entame des discussions, M. Acharatoumane a tenu à exprimer sa gratitude au CICR pour son engagement continu et ses efforts inlassables au service des communautés vulnérables. Il a mis en lumière les difficultés quotidiennes auxquelles font face les habitants, soulignant la nécessité d’une action urgente et coordonnée avec les autorités locales.

L’accent a été mis sur la nécessité d’un soutien accru dans les domaines vitaux tels que l’accès à l’eau potable, les soins de santé, l’énergie durable et le développement d’activités économiques génératrices de revenus. Ces mesures visent à renforcer la résilience des populations de Ménaka, Gao et Kidal, ainsi que des réfugiés aux frontières de l’Algérie, de la Mauritanie et du Niger.

Engagement et Collaboration : les actions concrètes du CICR et du MSA

M. Acharatoumane a réitéré sa profonde reconnaissance pour l’assistance apportée par le CICR, notamment après les événements tragiques de Tamalate et la collaboration récente avec la Société Malienne de Gestion de l’Eau Potable (Somagep) pour la réparation du réseau d’eau de Ménaka. Ces actions témoignent de la solidarité indéfectible du CICR envers les populations ménakoises.

Les discussions ont également abordé la question de l’accès humanitaire, cherchant des solutions adaptées à la complexité de la situation sécuritaire. Le CICR a affirmé son respect scrupuleux des règles établies par les autorités locales, avec lesquelles il entretient des relations harmonieuses.

En somme, Ce sommet marque un pas de plus vers une collaboration fructueuse entre le MSA, le CNT et le CICR, dans l’espoir d’apporter un soulagement tangible à ceux qui sont au cœur de la crise humanitaire.

Une réduction notable des prix des hydrocarbures au Mali

Dans une annonce officielle diffusée par l’ORTM, Modibo Gouro Diall, président directeur général de l’Office malien des produits pétroliers (Omap), a révélé une baisse significative du prix du gasoil, passant de 864 à 800 Fcfa le litre, soit une diminution de 64 Fcfa. Parallèlement, le prix du kilo de gaz butane a connu une réduction de 50 Fcfa, chutant de 1.229 F à 1.179 Fcfa.

Les Engagements Gouvernementaux pour la baisse des prix du pétrole

Ces ajustements tarifaires sont le fruit des efforts soutenus des autorités maliennes, visant à préserver le pouvoir d’achat des citoyens en ces temps économiquement volatils. Le gouvernement a promis de maintenir une surveillance rigoureuse des fluctuations des prix du pétrole sur le marché international, afin de garantir que toute diminution ait un impact sur les prix à la pompe.

L’Impact de la Crise Énergétique et les Mesures de Contention

Les consommateurs ont chaleureusement accueilli la décision de réduire les prix, en observant les changements dès samedi suivant l’annonce. Cette mesure intervient dans un contexte où la demande en gasoil a grimpé en flèche, exacerbée par la crise énergétique actuelle. De nombreuses entités, tant publiques que privées, dépendent de générateurs fonctionnant au gasoil pour maintenir leurs opérations.

La baisse des prix intervient alors que le gouvernement cherche à atténuer les répercussions de la crise énergétique sur l’économie nationale. Ce geste représente un sacrifice financier considérable, particulièrement dans un climat économique global marqué par les séquelles de la pandémie de Covid-19 et les répercussions de la guerre en Ukraine, qui ont entraîné une hausse des prix et une inflation difficile à contrôler.

Perspectives Économiques et Défis Sécuritaires

L’année 2023 a été témoin d’une volatilité des prix du pétrole, influencée par l’instabilité géopolitique et les incertitudes quant à la croissance économique mondiale. Le Mali, en particulier, fait face à des défis sécuritaires qui ont affecté ses capacités de production, surtout dans les zones rurales.

En dépit de l’augmentation des prix internationaux des hydrocarbures, le gouvernement malien a continué de subventionner le supercarburant et le gasoil. L’Office malien des produits pétroliers a souligné que, sans ces subventions, les prix à la pompe auraient atteint respectivement 1.024 Fcfa et 1.039 Fcfa le litre. Les pertes de recettes pour l’État, liées aux hydrocarbures, ont été estimées à environ 87 milliards de Fcfa pour l’année 2022.

Ces mesures reflètent la détermination des autorités à soutenir l’économie nationale tout en allégeant le fardeau financier des citoyens, dans l’espoir de naviguer avec succès à travers les eaux tumultueuses de la conjoncture économique actuelle.

Vers une Énergie Durable avec de Nouvelles Centrales Solaires

Dans une avancée significative pour la diversification de ses sources d’énergie et la réduction de sa dépendance aux combustibles fossiles, le Mali a annoncé la construction de deux nouvelles centrales solaires. Le ministre de l’Économie et des Finances, Alousseni Sanou, a confirmé le 7 mars la finalisation des plans avec la société russe Novawind pour l’érection de deux installations de 150 mégawatts chacune.

Situées dans les districts de Bougouni et Sanankoroba, ces centrales promettent de fournir une énergie propre et abordable à des milliers de foyers maliens. Par ailleurs, la centrale de Bougouni devrait être opérationnelle d’ici 12 mois, suivie de près par celle de Sanankoroba.

M. Sanou a également mis en lumière l’importance cruciale de ce projet pour le développement économique du Mali, en soulignant que “70 % de notre énergie est actuellement issue de sources non renouvelables, ce qui représente aussi  un coût exorbitant pour notre budget national. En outre, La volonté du gouvernement d’explorer des solutions alternatives est forte, et l’implantation de ces centrales solaires est une étape cruciale vers cet objectif.

Cette initiative s’inscrit dans une démarche plus large du Mali visant à diversifier ses partenariats économiques et à renforcer sa coopération avec la Russie. Symbolisant l’engagement du pays vers un avenir énergétique durable, ce projet est un pas de géant pour le Mali dans sa quête d’autonomie énergétique et de prospérité économique.

ANGATA : le futur du transport urbain par IBI Group

Bamako, la capitale du Mali, est sur le point de connaître une révolution dans son système de transport urbain grâce à ANGATA, la nouvelle entreprise lancée par le groupe IBI. Ibrahim Diawara, le PDG visionnaire d’IBI Group, a présenté ANGATA comme la réponse innovante aux défis de mobilité de la ville.

ANGATA, qui signifie « allons-y » en bambara, incarne l’esprit d’initiative et de progrès. En effet, cette filiale d’IBI Motors promet de transformer le paysage urbain de Bamako avec une flotte de véhicules électriques, marquant ainsi une première historique au Mali.

Ibrahim Diawara, le PDG visionnaire d'IBI Group, a présenté ANGATA comme la réponse innovante aux défis de mobilité de la ville.

Par ailleurs, l’objectif d’ANGATA est clair : offrir une alternative de transport urbain à la fois économique et respectueuse de l’environnement. En adoptant l’électrique, ANGATA s’engage également dans la voie de la durabilité, répondant aux préoccupations écologiques actuelles.

Le projet ne s’arrête pas là. IBI Motors envisage de construire une usine de montage de véhicules électriques sur le sol malien. Cette initiative ambitieuse devrait générer des emplois significatifs et donner un nouvel élan à l’économie locale.

Avec ANGATA, Bamako se positionne à l’avant-garde des villes africaines en matière d’innovation et de développement durable. Le lancement de la marque  n’est que le début d’une nouvelle ère pour le Mali, une ère où la technologie et l’écologie se rencontrent pour créer un avenir meilleur.

l’EDM SA et les autorités proposent des solutions à la crise énergétique

 Le Mali traverse une crise énergétique sans précédent depuis plusieurs mois, qui affecte le quotidien des populations et le fonctionnement des services publics et privés. Pour y faire face, la société de fourniture d’électricité du Mali, l’EDM SA, et les autorités de la transition ont présenté, le jeudi 07 mars 2024, lors d’un point de presse, les actions entreprises et les perspectives envisagées.

Une production énergétique insuffisante et coûteuse selon l’EDM SA

Le Directeur Général de l’EDM SA, Abdoulaye Djibril Diallo, a dressé un diagnostic sans complaisance de la situation énergétique du pays. Il a évoqué les causes structurelles de la crise, notamment le manque d’investissement dans le secteur, l’augmentation de la demande liée à la croissance démographique et économique, et la hausse des prix des hydrocarbures sur le marché international.

Selon le DG, le thermique constitue aujourd’hui 70 % de la production énergétique du Mali, contre 17 % il y a 20 ans. Ce qui représente un coût élevé pour sa société, qui produit à perte à cause du déséquilibre entre le prix d’achat du Kilowatt et son prix de vente. Il a également souligné les difficultés liées à la gestion du réseau, à la fraude, au recouvrement des factures et à la maintenance des équipements.

Des solutions à court et moyen termes pour soulager les usagers

Pour atténuer les effets de la crise énergétique, notamment durant le mois de Ramadan, les autorités de la transition ont décidé de mettre à la disposition de l’EDM une quantité importante de carburant, afin de réduire les temps de délestage. Le DG de l’EDM a annoncé la publication régulière des plans de délestage, pour permettre aux usagers de s’organiser.

Il a également indiqué que la société disposera de 28 millions de litres de carburant sur les acquisitions de 42 millions de litres (22 millions du Niger et 20 millions du Togo via la Russie) annoncées par les autorités depuis janvier 2024. Il a précisé que ces acquisitions sont financées par le budget de l’Etat et par des prêts bancaires.

Le DG de l’EDM a affirmé que le défi à relever pour la société est d’améliorer sa gouvernance, en diminuant ses charges et en digitalisant son service. Il a annoncé la mise en place d’un plan de restructuration et de redressement de l’EDM, qui sera soumis à l’approbation des autorités.

Des perspectives à long terme : vers la diversification des sources d’énergie

Dans le cadre d’une vision à long terme, le Mali ambitionne de diversifier ses sources d’énergie, en exploitant davantage le potentiel hydroélectrique, éolien et solaire du pays. A cet effet, le ministre de l’économie et des finances, Alousséni Sanou, a rencontré une délégation de la société russe de construction de centrales solaires, NOVAWIND.

La rencontre a abouti à la signature d’un accord pour la réalisation de deux centrales photovoltaïques de 150 Mégawatts chacune dans les localités de Bougouni et Sanakoroba. NOVAWIND s’est engagé à réaliser la centrale de Bougouni dans un délai de 12 mois, selon le ministre malien de l’économie.

Par ailleurs, le Mali et la Russie ont signé, en janvier 2024, un protocole d’accord pour la construction de deux centrales nucléaires dans le pays. Ce projet, qui suscite des interrogations sur les risques environnementaux et sécuritaires, vise à doter le Mali d’une capacité de production de 2 400 Mégawatts d’ici 2030.

Enfin, le ministre de l’économie et des finances a annoncé que l’Etat malien et les banques de la place sont à l’œuvre pour échelonner les dettes de l’EDM, qui s’élèvent à plus de 400 milliards de francs CFA. Il a assuré que cette opération permettra de soulager la trésorerie de la société et de lui donner les moyens de se relancer.

 

Visite des Donsos au Musée des Armées

Le mercredi 6 mars 2024, une délégation de la Coopérative nationale des Donsos, les chasseurs traditionnels du Mali, a visité le musée des armées à Bamako. Accompagnés par le capitaine Moussa TRAORE, guide du Musée, ils ont pu admirer les collections historiques et militaires du lieu, sous le regard bienveillant du directeur du Musée, le colonel-major Yacouba TRAORE.

En effet , cette visite avait pour objectif de renforcer les liens entre les Donsos et les forces armées maliennes (FAMA), mais aussi de contribuer à la rectification de certaines erreurs historiques.

Les Donsos, des alliés de longue date des FAMA

Lors de son allocution, l’adjoint du président de la coopérative des Donsos, Seba KONARE, a rappelé que les Donsos sont des acteurs anciens et essentiels de la défense du Mali. Il a souligné que les Donsos et les militaires partagent le même esprit de combat et de sacrifice. M. Seba KONARE a aussi exprimé sa satisfaction de cette visite, qui a permis de renforcer la confiance et la solidarité entre les deux entités.

Il a également affirmé que les Donsos continueront à soutenir les FAMa dans leur mission de protection du territoire et de la population. M. Seba KONARE a salué les efforts des FAMA pour assurer la paix et la sécurité au Mali. Il a enfin appelé à l’union de tous les Maliens pour surmonter la crise que traverse le pays.

Les Donsos, des gardiens de la tradition et de l’environnement

Le gouverneur de la Maison des chasseurs, secrétaire de l’environnement à Siby, Draba TRAORE, a quant à lui insisté sur le caractère sacré du donsoya, l’art d’être donso. Il a expliqué que le donsoya commence par le serment, qui engage le donso à respecter les règles de la chasse, de la nature et de la société.

M. DRABA TRAORE a confié son souhait de dialoguer avec les militaires et de leur apporter son soutien. Il a estimé que les Donsos et les militaires sont liés par une même origine et une même destinée.

Le gouverneur de la Maison des chasseurs a conseillé aux militaires de s’inspirer des pratiques ancestrales des Donsos, notamment le serment, pour renforcer leur engagement et leur efficacité sur le terrain. Il a remercié les autorités pour avoir organisé cette visite, qui témoigne de la reconnaissance et de l’estime envers les Donsos. La visite s’est achevée par une photo de famille, symbole de l’amitié et de la fraternité entre les Donsos et les FAMA.

Le rôle des chasseurs traditionnels au sein de la société

Il convient également de souligner que Les Donsos forment une confrérie de chasseurs traditionnels en Afrique, qui se distinguent par leurs habits en coton aux couleurs de la nature. Ils jouissent d’un grand respect dans plusieurs pays africains, en particulier au Mali, où ils ont une longue histoire.

Autrefois, les chasseurs traditionnels approvisionnaient les villages en viande de brousse, une ressource alimentaire essentielle en l’absence de viande locale. Ils étaient aussi reconnus comme des guérisseurs, capables d’utiliser leurs connaissances pour soigner les malades et protéger la communauté contre les maladies.

Les chasseurs traditionnels  veillaient à la sécurité des villages, en repoussant les animaux sauvages ou les ennemis qui menaçaient les habitants et leurs biens. Appartenir à la confrérie des Donsos impliquait de maîtriser un ensemble de connaissances spécifiques. En plus, les Donsos étaient les dépositaires du patrimoine culturel, qu’ils transmettaient aux générations suivantes à travers des savoirs ancestraux et des valeurs éthiques.

Par ailleurs, les Donsos ont un rôle crucial dans la stabilité de la société. Ils sauvegardent le patrimoine culturel et maintiennent les traditions face aux influences extérieures.

 

Le Gouvernement malien dissout la CMAS de l’imam Dicko

Le gouvernement malien a pris une décision radicale, le mercredi 6 mars 2024, en annonçant la dissolution de la Coordination des mouvements, associations et sympathisants de l’Imam Mahmoud Dicko (CMAS). Cette mesure intervient suite à des allégations d’activités contraires aux objectifs initiaux de l’association et de menaces à la sécurité publique. Plongeons dans les détails de cette dissolution controversée.

L’évolution troublante de la CMAS

Créée en 2019 avec pour mission de promouvoir la paix et la stabilité sociale, la CMAS a pris un virage inattendu. Elle est désormais accusée d’avoir muté en un « organe politique de déstabilisation ». Le gouvernement pointe également du doigt sa réaction face au report de l’élection présidentielle et aux déclarations incendiaires de son coordinateur général.

L’imam Mahmoud Dicko, figure emblématique et parrain de la CMAS, est également dans la tourmente. On l’accuse d’entretenir des « activités subversives » et de violer les dispositions statutaires de l’association. Les autorités maliennes scrutent particulièrement ses voyages à l’étranger et ses rencontres avec des personnalités étrangères, qu’il effectue sans leur aval.

La CMAS a Violé la loi relative aux associations selon le gouvernement

Le gouvernement souligne un autre aspect troublant : la CMAS n’a jamais déposé ses rapports d’activités ni informé l’administration des changements internes. Cette omission est en totale violation de la loi régissant les associations. En conséquence, le ministre d’État, ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation, a pris la décision de dissoudre officiellement l’association.

La dissolution de la CMAS marque un tournant dans l’histoire de cette organisation. Alors que certains applaudissent cette mesure, d’autres la considèrent comme une atteinte aux libertés civiques. Quoi qu’il en soit, l’Imam Mahmoud Dicko et la CMAS resteront au cœur des débats politiques au Mali.

 

Mali-Russie : un partenariat stratégique renforcé

Le mercredi 28 février 2024, une rencontre de haut niveau a eu lieu entre les représentants du Mali et de la Russie, dans le cadre des échanges politiques entre les deux pays. Les Ministres des Affaires étrangères et de la Défense du Mali, Abdoulaye DIOP et Sadio CAMARA, ont été reçus par leur homologue russe, Sergueï LAVROV, à Moscou. Les deux délégations ont discuté de divers sujets d’intérêt commun, notamment la situation sécuritaire et politique au Mali, la coopération économique et humanitaire, et les projets de développement en cours.

Une rencontre de haut niveau a eu lieu entre les représentants du Mali et de la Russie, dans le cadre des échanges politiques Le Mali reconnaissant envers la Russie pour son soutien

Lors de cette rencontre, la partie malienne a témoigné de sa reconnaissance envers la Russie, pour son appui constant aux efforts du Gouvernement du Mali visant à restaurer la souveraineté et l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire national. Les Ministres DIOP et CAMARA ont souligné les progrès réalisés par les Forces de Défense et de Sécurité maliennes, grâce au renforcement de leur capacité opérationnelle, résultat du partenariat stratégique entre la République du Mali et la Fédération de Russie. Ils ont également salué la convergence de vue entre les autorités des deux pays, sur les questions politiques majeures, telles que le respect de la souveraineté des Etats, le rejet de l’ingérence et des sanctions, et la dénonciation de l’usage politique des droits de l’homme.

Une rencontre de haut niveau a eu lieu entre les représentants du Mali et de la Russie, dans le cadre des échanges politiques La Russie salue l’excellence du partenariat stratégique avec le Mali

De son côté, le Ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï LAVROV, a exprimé sa satisfaction quant à l’excellence du partenariat stratégique avec le Mali, fondé sur une solidarité sincère, un respect mutuel et des échanges réguliers à différents niveaux de responsabilité. Il a réaffirmé le soutien de la Russie au Mali, dans sa lutte contre le terrorisme et l’extrémisme, ainsi que dans son processus de transition politique. M. Sergueï LAVROV a également mis en avant les opportunités de coopération économique et commerciale entre les deux pays, notamment dans les domaines de l’énergie, des mines, de l’agriculture et des infrastructures. Il a enfin souligné l’importance de la coopération humanitaire et éducative, en rappelant les actions menées par la Russie en faveur des populations vulnérables au Mali, ainsi que les bourses accordées aux étudiants maliens.

Une volonté commune de renforcer les relations d’amitié et de coopération

A l’issue de cette rencontre, les deux délégations ont réitéré leur volonté commune de renforcer les relations d’amitié et de coopération entre le Mali et la Russie, conformément aux ambitions des Présidents Malien et Russe et aux aspirations des deux Peuples. Elles ont convenu de poursuivre le dialogue politique et la coordination des positions sur les questions régionales et internationales. Elles ont également exprimé leur détermination à mettre en œuvre les projets de développement en cours et à explorer de nouvelles pistes de coopération dans les domaines prioritaires.

Mali et la Russie : un pas vers un partenariat renforcé

Dans le cadre d’une initiative du gouvernement de la Fédération de Russie, une délégation de haut niveau du gouvernement de la République du Mali, y compris Son Excellence Monsieur Abdoulaye DIOP, Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, et le Colonel Sadio CAMARA, Ministre de la Défense et des Anciens Combattants, se rendra à Moscou pour une visite officielle les 28 et 29 février 2024.

En effet, cette visite intervient à un moment où le contexte national et sous-régional est en pleine évolution. Elle reflète l’ambition des autorités suprêmes des deux pays de dynamiser leur partenariat stratégique par des échanges politiques réguliers et une coopération diversifiée et mutuellement bénéfique.

Renforcement de la coopération militaire et économique entre le Mali et la Russie

En plus de la solide coopération militaire, symbolisée par le renforcement des capacités opérationnelles des Forces de défense et de sécurité maliennes, le Mali figure également en bonne place dans l’agenda économique de la Russie. Un ensemble de projets prioritaires dans des domaines aussi divers que l’énergie, les transports, l’agriculture et l’éducation sont à l’étude.

Vers un renforcement de l’axe Bamako-Moscou

Cette visite à Moscou représente une étape supplémentaire dans le renforcement de l’axe Bamako-Moscou. Ce partenariat, fondé sur le respect mutuel, l’amitié et la solidarité, vise à bénéficier aux populations des deux pays et à amorcer un développement socioéconomique harmonieux et durable. Des consultations politiques de haut niveau aux rencontres techniques et sectorielles, cette visite est une occasion de renforcer ce partenariat gagnant-gagnant.

La mine d’or malienne bat son record de production en 2023

La mine de Fekola, située dans la région de Kayes au Mali, a réalisé une performance exceptionnelle en 2023, en produisant 16,73 tonnes d’or, soit le record de sa production annuelle depuis son entrée en exploitation en 2017. La mine, qui appartient à la société canadienne B2Gold, a dépassé les prévisions initiales, qui tablaient sur une production comprise entre 15,44 et 17,29 tonnes.

La production record de 2023 : Les facteurs de réussite de la mine de Fekola

Selon un communiqué de la direction de la mine, cette performance s’explique par deux facteurs principaux : l’augmentation de la fragmentation du minéral grâce aux installations de traitement de Fekola, qui ont permis d’améliorer le taux de récupération de l’or, et l’optimisation du circuit de broyage, qui a permis d’augmenter le débit de traitement du minerai.

Le dernier trimestre 2023 a également été marqué par une production importante de 4,05 tonnes d’or, malgré les perturbations liées  aux tensions politiques au Mali. La mine a ainsi maintenu son niveau de production élevé tout au long de l’année, en respectant les mesures sanitaires et de sécurité.

Cependant, les prévisions pour 2024 sont moins optimistes. La production devrait se situer entre 13,32 et 14,17 tonnes, principalement en raison du retard dans l’octroi du permis d’exploitation de Fekola Regional par le gouvernement malien. Le gouvernement devait délivrer ce permis en 2023, qui permettrait à la mine d’étendre son périmètre d’exploitation et d’augmenter ses réserves de minerai.

La contribution de la mine au Mali : Un acteur majeur de l’économie et du développement

Malgré ce ralentissement anticipé, la mine de Fekola reste un acteur majeur de l’industrie aurifère au Mali et continue de contribuer à l’économie du pays. Elle emploie plus de 1 500 personnes, dont 95 % sont des Maliens, et verse des redevances et des impôts au gouvernement. La mine soutient également des projets de développement communautaire dans les domaines de l’éducation, de la santé, de l’eau, de l’agriculture et de l’environnement.

La mine de Fekola est l’une des plus grandes mines d’or du Mali, qui est le quatrième producteur d’or en Afrique. Le secteur minier représente environ 10 % du produit intérieur brut (PIB) du pays et 25 % de ses recettes fiscales.

L’Alliance des États du Sahel renforce sa coopération

Une délégation ministérielle malienne, conduite par le colonel Abdoulaye MAIGA, Ministre d’État, Ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation, Porte-parole du Gouvernement, est arrivée le mercredi 14 février 2024 à Ouagadougou, capitale du Burkina Faso. Les ministres d’État burkinabè chargés de la Défense et des Affaires étrangères ont reçu la délégation malienne, en vue de participer à la réunion des ministres de l’Alliance des États du Sahel (AES), qui se tiendra le jeudi 14 février.

L’Alliance des États du Sahel (AES), qui regroupe le Mali, le Burkina Faso et le Niger, est une initiative régionale visant à renforcer la sécurité, la stabilité et le développement dans la zone sahélienne, confrontée à de multiples défis. Le Mali, qui compte sept représentants au sein de cette réunion, dont Son Excellence Monsieur Abdoulaye DIOP, Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, affiche sa volonté de s’impliquer pleinement dans ce processus de coopération.

Par ailleurs, la réunion des ministres de l’Alliance des États du Sahel  sera l’occasion d’aborder des sujets stratégiques pour l’avenir de l’Alliance, tels que l’extension de ses domaines d’intervention, la mise en place de ses organes de décision ou encore la création d’une confédération entre les trois pays. Ensuite, les ministres soumettront ces questions à l’approbation du collège des chefs d’État et de gouvernement de l’AES, qui se réunira ultérieurement.

L’Alliance des États du Sahel est un centre de formation et de recherche dédié à la promotion et à la diffusion des modes alternatifs de règlement des différends, tels que l’arbitrage, la médiation, la conciliation, la négociation, etc. Il propose des formations certifiantes, des séminaires, des conférences, des publications, ainsi qu’un service d’accompagnement et d’orientation des parties vers le mode de règlement le plus adapté à leur situation.