novembre 2019 - Page 2 sur 5 - Journal du niger

L’ambassadeur des Etats-Unis au Niger reçu par le Chef de l’Etat

L’Ambassadeur des Etats-Unis au Niger M. Eric Whitaker a été reçu par le président de la République Issoufou Mahamadou

A sa sortie d’audience M. Eric Whitaker a déclaré à la presse qu’il avait eu une réunion très productive avec le président de la République avant d’indiquer qu’il lui est reconnaissant pour ‘’sa disponibilité d’échanger sur des questions d’intérêt commun’’.
‘’Nous avons discuté de diverses questions tel notre vif intérêt à obtenir toute information concernant Jeffrey Woodke, un citoyen Américain enlevé au Niger en octobre 2016 »a-t-il annoncé.

« J’ai également noté notre collaboration avec les Forces Armées Nigériennes pour le transport aérien à Niamey, des quatre soldats Maliens blessés lors de l’attaque du dimanche au Mali et aussi nous avons discuté du programme « Rewards for Justice » du département d’Etat Américain qui offre 5 millions de dollars pour toute information permettant d’identifier ou de localiser Abou Walid, le cerveau responsable des attaques de Tongo-Tongo »a-t-il fait savoir.

« Ce programme témoigne de notre détermination et de notre partenariat avec le Niger pour tenir les terroristes responsables de leurs actes »a poursuivi M. Eric Whitaker.

«J’ai remercié le président pour sa participation au lancement du grand projet d’irrigation le 4 novembre, ce projet d’une durée de cinq(5) ans est mis en œuvre par l’intermédiaire du Millenium Challenge Account au Niger, et enfin nous avons également discuté d’un programme d’entretien des routes qui améliorera la liaison routière Benin-Niger» a conclu le diplomate américain.

Le Niger et les Etats-Unis entretiennent des relations de coopération dans divers domaines tels le développement, la démocratie et surtout sur le plan sécuritaire, rappelle-t-on.

Le taux d’inclusion financière de l’UEMOA en hausse depuis 2016

Depuis 2016, le taux d’inclusion financière dans l’Union Économique et Monétaire Ouest Africaine a connu une hausse importante. C’est une des leçons à tirer des efforts faits pour promouvoir la finance inclusive dans l’Union. À l’ouverture de la Semaine de l’inclusion financière, ce lundi 18 novembre 2019, au siège de la BCEAO, à Dakar, le Gouverneur Tiémoko Meyliet Koné a fait état des bons chiffres de l’inclusion financière dans l’UEMOA. Mais la BCEAO ne compte pas s’en arrêter-là.

« Le taux d’inclusion financière est ressorti à 57,1 % à fin 2018, contre 47,0 % en 2016, soit une augmentation de plus de 10 points de pourcentage », a indiqué le Gouverneur Tiémoko Meyliet Koné.
La progression intéressante de l’inclusion financière dans l’UEMOA est largement soutenue par les services financiers offerts par les technologies de la téléphonie mobile. Ainsi, les comptes de monnaie électronique et les transactions se sont considérablement accrues dans la zone. Les chiffres en témoignent.

« Ces avancées notables sont portées essentiellement par la contribution des services financiers via la téléphonie mobile dont le taux d’utilisation ressort à 34,0 % en 2018. Cet apport de la monnaie électronique s’est traduit dans l’UEMOA par une augmentation du nombre de comptes de monnaie électronique ouverts, qui s’est situé à plus de 62,9 millions en 2018 contre 18,2 millions en 2014. Le nombre de transactions, quant à lui, est passé de 0,3 milliard en 2014 à 1,9 milliard en 2018, soit de 3.760 milliards de FCFA à 23.534 milliards de FCFA », a détaillé le Gouverneur.

L’inclusion financière dans l’UEMOA va être davantage portée par le numérique et les initiatives gouvernementales en faveur de la digitalisation. « Les évolutions perceptibles de l’écosystème financier de notre Union indiquent que les progrès en matière d’inclusion financière seront tirés notamment par les paiements numériques, les politiques gouvernementales de digitalisation et le développement des services financiers de seconde génération via la téléphonie mobile », a par ailleurs révélé M. Koné.
Et ces perspectives heureuses dans le processus d’inclusion financière portées par le numérique et la téléphonie sont confirmées par des études menées par la BCEAO. « Ces projections sont corroborées par les résultats des récents travaux menés par la Banque Centrale pour la construction d’un indice synthétique d’inclusion financière pour les pays de l’UEMOA. Indice qui révèle d’ailleurs que les perspectives d’amélioration de l’inclusion financière résident dans l’exploitation des opportunités offertes par les nouvelles technologies », a indiqué le Gouverneur de la BCEAO.

Le coup d’envoi de la deuxième édition de la Semaine de l’inclusion financière a été donné, ce lundi, par le ministre sénégalais des Finances et du Budget Abdoulaye Daouda Diallo, représentant le Conseil des ministres de l’UEMOA.
Le thème de cette édition de la Semaine de l’inclusion financière est : « la digitalisation au service de l’inclusion financière : Enjeux pour le secteur financier dans les États membres de l’UEMOA ».
Les activités vont se poursuivre jusqu’au 23 novembre 2019. Elles se dérouleront simultanément au siège de la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) à Dakar et dans les différentes directions nationales des 8 pays de l’UEMOA.

Le Soudan, le Tchad, le Niger et la Lybie décident de coopérer pour la sécurité

Les Ministres des Affaires Etrangères, de la Défense et les Directeurs des Services de Sécurité du Soudan, de la Libye, du Tchad et du Niger, se sont réunis à Niamey pour discuter des défis sécuritaires.

Selon l’Ambassadeur Abdul-Ghani Al-Naeem, Sous-secrétaire du Ministère des Affaires Etrangères du Soudan, cette réunion marquait la volonté et la détermination des Etats concernés de s’associer dans une action collective pour faire face aux risques posés par la situation dans le Sud de la Libye. Il est question de préserver la paix, la sécurité et la stabilité dans la région.
A l’issue de cette rencontre, les représentants de ces pays sont convenus de coopérer et de mettre en place des mécanismes appropriés pour sécuriser leurs frontières communes et de lutter contre les mouvements rebelles provenant de la Libye.
Ils ont également décidé d’unifier leurs efforts pour combattre la criminalité, la traite des êtres humains, le trafic de drogue ainsi que la contrebande d’armes.

Pour affiner leurs stratégies, les responsables des services sécuritaires des différents pays tiendront une réunion avec des experts le 3 mai prochain à N’Djamena au Tchad pour l’élaboration de protocole sur la Coopération en matière de Sécurité entre les quatre pays.

Un atelier régional sur les dynamiques de décentralisation et de gouvernance le 20 novembre

Un atelier régional de haut niveau sur les dynamiques de décentralisation et de gouvernance, facteurs de paix, de stabilité et de prévention des conflits au Sahel, se tiendra à Niamey (Niger) du 20 au 22 novembre 2019 à l’hôtel Radisson Blu.

Cette rencontre atelier a pour objectif d’esquisser des pistes d’actions  et de résultats collectifs  pour faire de la décentralisation  et de la gouvernance locale , des instruments de lutte contre la pauvreté et de la promotion de la paix, de la prévention des conflits et de la cohésion sociale dans la zone du Liptako-Gourma.

Les résultats qui sortiront des travaux de cet atelier doivent permettre d’accélérer la mise en œuvre de l’Agenda 2030 et les objectifs de développement durables (ODD), tout en mettant un accent particulier sur la coopération transfrontalière et sur les zones et communautés fragiles.

Rappelons que cet atelier est commandé par le contexte régional du Sahel caractérisé par un développement marqué par une grande vulnérabilité économique et sociale engendrée par une insécurité multiforme dont entre autres la criminalité transnationale, l’extrémisme violent, le terrorisme, les migrations irrégulières et les changements climatiques. Toutes choses qui donnent à la situation un caractère régional et global des défis auxquels est confrontée la zone du Sahel.
Des représentants des organisations sous-régionales de la CEDEAO et de l’UEMOA, des institutions nationales telles les associations des autorités et des collectivités locales participeront à cet atelier, indique-t-on.

Il est organisé par le PNUD, le Ministère fédéral de la coopération économique et du développement de l’Allemagne et l’Alliance Sahel.

Brigi Rafini face aux questions des enfants pour la journée des droits de l’enfant

Le Premier Ministre,  Brigi Rafini, s’est prêté, ce lundi 18 novembre 2019, aux questions des jeunes enfants présentés comme des journalistes. Cette cérémonie a été organisée en prélude à la célébration, le 20 novembre prochain, de la 30ème Journée internationale des droits de l’enfant.

La cérémonie s’est déroulée en présence notamment de la Ministre en charge de la Protection de l’Enfance, Mme El Back Zeinabou Tari Bako, et de la Représentante Résidente de l’UNICEF au Niger, Dr Félicité Tchibindat. Une dizaine d’enfants, âgés de 6 à 15 ans, ont, entre autres demandé au Premier Ministre où en est le Niger dans l’application de Convention relative aux droits de l’enfant adoptée par l’ONU le 20 novembre 1989, mais aussi comment son Gouvernement compte-t-il mettre les enfants du Niger dans leurs droits ?

Les « enfants-journalistes » ont, en outre, voulu savoir un peu plus sur les mesures que le Niger entend prendre relativement à la situation de leurs camarades qui ne vont pas encore à l’école, ceux qui sont confrontés à l’insécurité, notamment au niveau des Régions de Diffa, Tillabéry et Tahoua, ou encore sur la gratuité de l’école publique, etc.
En réponse, le Chef du Gouvernement nigérien a d’abord tenu à informer ces jeunes enfants que le Niger a pratiquement ratifié tous les textes relatifs aux droits de l’enfant, cela conformément à l’engagement pris le 19 janvier 2011 par le Président de la République Issoufou Mahamadou lors d’une rencontre avec les enfants du Niger, alors qu’il était candidat à l’élection présidentielle.

Après avoir rappelé que les parents aussi bien que l’Etat et la communauté internationale ont le devoir de veiller à la stricte application des droits de l’enfant, le Premier Ministre Brigi Rafini, leur a promis tout le soutien de son Gouvernement dans leur épanouissement, leur protection contre tous les abus, mais aussi leur égal accès à l’éducation, à la santé, au bien-être, etc.
Relativement à la situation des enfants en zones d’insécurité, le Chef du Gouvernement nigérien a assuré que des dispositions particulières ont été prises par l’Etat et ses partenaires humanitaires pour les protéger, les nourrir et les soigner, regrettant toutefois que d’autres enfants, dans diverses parties  du Niger, ne vont pas à l’école du fait de la volonté des parents ou parce que contraints à la mendicité.

Cette situation, a-t-il indiqué, sera résolue eu égard aux dispositions que l’Etat est entrain de prendre pour abolir la mendicité, mais surtout du fait de la gratuité de l’école déclarée obligatoire jusqu’à l’âge de 16 ans par le Président de la République Issoufou Mahamadou, le recrutement massif des enseignants et l’amélioration de la qualité de l’enseignement.
A ces enfants, « parce que vous êtes l’avenir de ce pays que nous voulons vous laisser en pleine croissance », le Premier Ministre, à son tour, leur a demandé de remplir leur devoir en obéissant aux parents et en travaillant bien à l’école.

Et enfin, pour réaffirmer l’engagement du Gouvernement nigérien à respecter et protéger les droits des enfants, M. Brigi Rafini a procédé à la signature d’un document qui commande de prendre des mesures concrètes et réalisables, assorties d’échéances précises pour l’application de la Convention Internationale des Droits des Enfants.

Le gouvernement travaille à l’amélioration du climat des affaires au Niger

Le Président de la République Issoufou Mahamadou a présidé ce lundi 18 novembre 2019 a son cabinet une réunion sur l’amélioration du climat des affaires ou «  Doing Business ».

Le Ministre Conseiller Spécial du Président de la République en matière du Doing Business M. Alma Oumarou  a indiqué que «le 5 novembre 2019 s’est tenue une réunion autour du Président de la République pour faire la Présentation du Doing Business 2020 et à cette occasion, nous avons dit a la nation que le Niger avait enregistré d’importants résultats. On était à la 143éme place et pour 2020 nous sommes désormais à la 132éme place ».

« Le Président de la République qui coordonne toutes nos actions sur le leadership sur lequel nous travaillons et son Excellence Mr le Premier Ministre Brigi Rafini qui suit au quotidien ce que nous sommes entrain de faire et  ils ont voulu  faire en sorte que le Niger, conformément   à  l’engagement du Président de la République fasse encore de bons plus importants » a-t-il annoncé.

« Pour le Chef de l’Etat il faut que précisément au cours des deux années à venir que nous fassions un minimum de 80 à 90 points avant que nous atteignions sur le 50éme au niveau mondial et le 5ème  au niveau africain » a notifié M. Alma Oumarou.
Le ministre Alma Oumarou a indiqué que le Chef de l’Etat leurs a demandé de présenter « un budget à la mesure de nos ambitions, et cette ambition étant celle de faire du Niger l’un  des premiers  pays réformateurs du monde ».

« C’est une obligation que nous avons d’atteindre le Top 50 au niveau mondial et le Top 5 au niveau Africain il faut que l’économie Nigérienne soit parmi les 50 économies les plus réformatrices dans le monde et la 5éme au niveau africain» a-t-il poursuivi.
« Nous avons examiné tous nos indicateurs principaux notamment  la création des entreprises, le commerce transfrontalier, le paiement des impôts, l’accession à des propriétés, le transfert, le permis de construire, pour l’ensemble de ces éléments le Chef de l’Etat les a passé en  revue et certains domaines ou le Niger a des grandes avancées notamment au niveau de la création des entreprises et en ce qui concerne l’obtention des prêts. On a fait une des Reformes les plus importantes du monde parce que le Niger a gagné sur ce point 96 points et pour la création des entreprises le Niger fait parti des 50 pays les plus réformateurs »a-t-il ajouté.

« Pour le reste le Chef de l’Etat, nous a donné des instructions indicateur après indicateur et en face de cette orientation il sera prévu des financements conséquent pour que nous puissions atteindre les  objectifs que nous sommes assignés » a  conclu le Ministre Alma Oumarou.

Les Etats-Unis saluent les progrès du Niger sur le plan sécuritaire

Les Etats-Unis ont apprécié les efforts réalisés par les autorités nigériennes dans la mise en œuvre des réformes sécuritaires, lors de la 6ème réunion du comité de pilotage sur l’initiative de gouvernance en matière de sécurité (SGI), ce 14 novembre à Niamey.

Notamment, à travers la validation de la directive de planification stratégique, la doctrine logistique conjointe et la politique de réforme dans la gestion des ressources humaines. Les gouvernements américain et nigérien représentés par le ministre d’Etat, ministre à la Présidence, Hassoumi Massoudou, et l’ambassadeur des Etats-Unis au Niger, Eric P. Whitaker, ont donc convenu de continuer sur cette lancée afin de s’assurer que les changements institutionnels opérés dans le cadre de l’initiative SGI soient soutenus.

Initiative du gouvernement américain, la SGI a pour but d’améliorer la gouvernance des institutions de défense et de sécurité, favoriser la collaboration interarmées et renforcer la capacité des partenaires africains à répondre aux besoins sécuritaires de leurs populations, conformément aux valeurs démocratiques. Le Niger est l’un des six pays à y participer. Cette initiative est régie au Niger par le Plan d’action conjoint pays (JCAP).

Le JCAP définit trois domaines prioritaires de collaboration entre les partenaires américains et les forces de défense et de sécurité nigériennes. A savoir : le développement d’un cadre national d’analyse stratégique en matière de sécurité, l’harmonisation des ressources humaines, matérielles et financières pour répondre plus efficacement aux besoins sécuritaires à court, moyen et long termes, ainsi que la promotion de la coordination et de la communication des politiques de défense et de sécurité auprès des populations.

Les lourdes conséquences économiques de la fermeture des frontières du Nigéria

Depuis le mois d’août, environ 500 camions sont bloqués à Konni dans la région de Tahoua, à quelques encablures de la frontière du Nigéria, rapporte le Sahel dimanche.

C’est la conséquence de la fermeture des frontières terrestres entre le Niger et le Nigeria, décidée par les autorités d’Abuja, avec la lutte contre la contrebande du riz, comme motif avancé.

Toutefois, les camions en questions appartiennent majoritairement aux opérateurs économiques nigérians entrés au Niger pour la livraison des cargaisons avant l’application de cette mesure. Cette situation est très mal vécue par les populations et notamment les opérateurs économiques du côté des deux pays. Le 12 novembre 2019, le ministre des Finances nigérien, Mamadou Diop annonçait que les recettes douanières avaient chuté de plus de 40 milliards de FCFA du fait de cette situation.

Espérons que la rencontre tripartite de ce 14 novembre à Abuja entre les autorités du Niger, Nigéria et Bénin permette de trouver une solution convenable pour tous.

Source : Niameyetles2jours.com

Fin de l’atelier de communication sur la réforme budgétaire à l’Assemblée Nationale

Les travaux de l’atelier de communication sur la réforme budgétaire au Niger organisé à l’intention des députés et du personnel technique de l’Assemblée ont pris fin ce jeudi 14 novembre 2019.

Au terme de cet atelier de deux jours, les élus les agents parlementaires ont été édifiés sur les thématiques axées sur les innovations du cadre harmonisé des finances publiques, le débat d’orientation budgétaire (DOB), la loi de finances, la nomenclature budgétaire de l’Etat et le rapport annuel de performance (RAP).

Ces différentes thématiques sont toutes liées aux huit (8) directives de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) dont le Niger a parachevé en 2014 la transposition effective dans son arsenal juridique sous forme de lois et décrets.

Rappelons que ces différentes directives viennent renforcer le rôle de l’Assemblée nationale en matière de contrôle parlementaire.
Pour mener à bien sa mission de contrôle ‘’l’Assemblée nationale doit s’appuyer sur des fonctionnaires parlementaires capables de lui apporter une expertise et une analyse technique de projets de lois de finances’’, a déclaré le Président de la commission des finances Adamou Namata    avant d’indiquer ‘’la nécessité de cette formation dans l’évolution de l’institution parlementaire’’.

Cet atelier a été organisé par la direction générale du budget en collaboration avec le Projet de capacité et de performance du secteur public pour la prestation de service (PCDS), indique-t-on.

Une croissance économique moyenne de 7% pour le Niger d’ici cinq années, selon le FMI

La cinquième revue du programme de facilité élargie de crédit (FEC) porté par le fonds monétaire international (FMI) au Niger prévoit une croissance économique moyenne de 7 pour cent pour les 5 prochaines années au Niger, a annoncé le chef de la mission du fonds, M. Christoph A.Klingen, lors d’une conférence de presse qu’il a co-animée le mardi 12 novembre avec le Ministre nigérien en charge des Finances, M. Mamadou Diop.

Cette conférence de presse s’est déroulée en présence du Représentant résident du FMI au Niger, M. Mehmet Cangul et des cadres centraux du Ministère des Finances.
Dans ses relevés de conclusions, la mission du FMI note que la mise en œuvre du programme de réformes du gouvernement nigérien a été satisfaisante malgré un environnement difficile. Quant à la croissance économique du Niger, elle est vigoureuse grâce à d’importants projets d’envergure lancés par le gouvernement.
En outre, les autorités nigériennes et l’équipe du FMI ont abouti à un accord de principe pour l’achèvement de la 5ème revue du programme appuyé par la Facilité Elargie de Crédit. L’examen de la proposition par le conseil d’administration du FMI pourrait avoir lieu début janvier 2020.
Par ailleurs, la mission du FMI a relevé que le gouvernement reste fermement engagé à la mise en œuvre des reformes de son Plan de Développement Economique et Social (PDES 2017-2021).

L’activité économique bénéficie du succès du gouvernement à attirer des investisseurs étrangers et de l’augmentation de l’appui des bailleurs de fonds, ainsi que de bonnes campagnes agricoles, malgré une situation sécuritaire tendue et la fermeture des frontières avec le Nigeria. Selon le rapport de cette mission, la croissance devrait atteindre 6,3% cette année et dépasser en moyenne 7% sur les cinq prochaines années. La construction de l’oléoduc pour le pétrole brut et le démarrage attendu des exportations de pétrole en 2022 constituent une manne pour l’économie.
S’agissant de la situation budgétaire, elle demeure dans l’ensemble satisfaisante et le déficit global devrait s’améliorer cette année pour respecter le plafond de 3% du PIB en 2020 fixé dans le cadre de l’UEMOA
Ainsi, l’équipe du FMI a félicité les autorités nigériennes pour avoir obtenu un accord pour la construction d’un oléoduc pour l’exportation de pétrole brut et le développement du gisement pétrolier associé. Les recettes budgétaires devraient augmenter d’au moins 2% du PIB à partir de 2022 et les fournisseurs et travailleurs locaux dans les activités liées au pétrole devraient également en bénéficier.

Par rapport à la fermeture des frontières du Nigeria, le ministre des Finances a reconnu que cette situation a impacté sur la mobilisation des ressources internes de l’Etat. « Le gouvernement a pris effectivement des dispositions pour minimiser les effets liés à cette fermeture des frontières du Nigeria. L’une des réponses du gouvernement par rapport à cette situation inattendue repose sur la mobilisation des régies financières afin de compenser cette baisse des recettes. Autrement dit les régies financières vont proposer des mesures nouvelles permettant de faire d’ici la fin de l’année de mobiliser des ressources plus que prévues. Pour y arriver, des mesures de contrôle seront intensifiées pour recouvrer plus de recettes », a déclaré le Ministre Diop, avant d’estimer à une quarantaine de milliards de F CFA la baisse des recettes due à la fermeture des frontières du Nigeria.
Selon lui, « la qualité des rapports du Niger avec ses partenaires a fait en sorte que nous avons pu obtenir des ressources supplémentaires par rapport à ce qui était prévu dans le budget 2019. Une partie de ces ressources viendra compenser la baisse des recettes que nous subissons aujourd’hui ».
« J’ajoute aussi que la question est prise en compte au niveau le plus élevé avec la tenue dans quelques jours d’une réunion à Abuja entre le Niger, le Benin et le Nigeria afin d’examiner toutes les difficultés et trouver des solutions. Et nous espérons qu’après cette réunion, les frontières trouveront leur ambiance d’antan », a souhaité le ministre Mamadou Diop.

En ce qui concerne la qualité des dépenses, le chef de mission du FMI, M. Christoph A. Klingen, a souligné qu’en dépit des efforts de mobilisation des ressources internes et l’appui budgétaire des partenaires extérieurs, les ressources du Niger sont encore maigres tandis que les besoins sont énormes. D’où la nécessite de prioriser les dépenses afin que celles-ci soient efficaces et efficientes.