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Niger : Le FMI finance la lutte contre la corruption

Le Niger va bénéficier d’un prêt d’un montant de 278 millions de dollars étalés sur trois afin, notamment, de financer la lutte contre la corruption et favoriser un environnement plus saint pour les affaires.

 

 

Arrivé au pouvoir en avril 2021, le nouveau président nigérien Mohamed Bazoum, s’est engagé à lutter sans merci contre la corruption, une gangrène qui a pris une ampleur considérable sous son prédécesseur Mahamadou Issoufou. Le dossier le plus emblématique de ce grand fléau, qui mine le développement du Niger, est l’affaire dite du ministère de la Défense dans laquelle pas moins de 76 milliards de FCFA (environ 114 millions d’euros) ont été indûment versés à des fournisseurs véreux du matériel militaire, proches du régime de Mahamadou Issoufou.

Le lourd héritage d’Issoufou

En dépit de la ferme volonté réaffirmée par le président Bazoum,  la lutte contre la corruption et les détournements des deniers publics n’est pas gagnée d’avance au Niger, tant le fléau s’est accéléré entre 2011 et 2021 pendant les deux quinquennats de l’ancien président Issoufou. Le défi est d’autant plus énorme que les fonctionnaires impliqués sont souvent des militants du parti au pouvoir ou des partis alliés alors que les hommes d’affaires corrupteurs sont des bailleurs de fonds des formations politiques.

 

source: Mondafrique

 

Niger : la croissance du PIB attendue à 5,6% en 2021

La croissance du PIB réel du Niger devrait rebondir à 5,6% en 2021 alors que l’économie se remet de la pandémie de Covid-19. C’est ce que prévoit le Fonds monétaire international (FMI), qui note que les perspectives économiques au titre de l’année en cours « restent favorables », de même qu’à moyen terme.

 

 

Selon l’institution, la croissance devrait s’accélérer en 2022 et atteindre des niveaux à deux chiffres en 2023, stimulée par l’opérationnalisation du nouvel oléoduc vers le Bénin. Le compte courant extérieur devrait se détériorer à court terme en raison de la mise en œuvre de projets à grande échelle avec un contenu élevé de biens d’équipement et de biens intermédiaires importés, avant de s’améliorer sensiblement avec les exportations de pétrole à partir de 2023. « Bien que contenues, les pressions inflationnistes devraient persister en 2021, principalement sous l’effet de la hausse des prix des denrées alimentaires due aux perturbations de la chaîne d’approvisionnement liées au Covid-19, avant de s’atténuer au cours des dernières années. La situation budgétaire, déjà sous tension en 2020, devrait encore se détériorer en 2021 face aux importants besoins liés à la sécurité et au développement. Toutefois, les efforts d’assainissement et l’arrivée des recettes pétrolières devraient permettre de ramener le déficit à l’objectif régional de 3 % du PIB à moyen terme », relève également le FMI d’après Financialafrik.

Économie dynamique

De 7,2 % en 2018 et 5,9 % en 2019, le taux de croissance économique du Niger s’était établi à 1,2% en 2020 sous l’effet de la crise. Jusque-là, le pays était considéré comme l’économie la plus dynamique d’Afrique de l’Ouest.

Selon le Document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle (DPBEP) présenté en juillet dernier par le gouvernement, Niamey s’attend à croissance de 5,5 % en 2021, de 7,1 % en 2022, de 8,6 % en 2023 et de 12,8 % en 2024.

Niger: nouvel accord avec le FMI pour la mise en place d’un programme économique jusqu’en 2024

En plein développement de son nouveau projet d’oléoduc vers le Bénin, le Niger souhaite renforcer les bases de son économie qui sort à peine de la covid-19. 278,5 millions de nouveaux financements sont ainsi attendus du FMI dans le cadre d’un nouvel accord FEC.

 

 

selon Ecofin, le Niger vient d’obtenir un accord avec les services du Fonds monétaire international (FMI) pour la mise en place d’un nouveau programme économique. L’information a été confirmée ce mardi 2 novembre, dans un communiqué publié par l’institution.

Les discussions entre les autorités nigériennes et les services du FMI ont porté sur la signature d’un nouvel accord de facilité élargie de crédit (FEC), prévu pour la période 2021-2024. Doté d’un financement de 278,5 millions $, ce programme vise à « renforcer la stabilité macroéconomique en relevant les principaux défis budgétaires – en termes de mobilisation des recettes intérieures, d’efficacité et de transparence des dépenses, et de gestion des ressources naturelles – tout en jetant les bases d’une croissance plus forte, inclusive et tirée par le secteur privé ».

Pour Niamey, l’enjeu principal sera de relancer l’économie affectée par la crise de la covid-19 et le changement climatique, tout en établissant des bases solides pour la croissance au cours des prochaines années.

Alors que le pays est en pleine phase de construction d’un oléoduc devant lui permettre d’exporter du pétrole via le Bénin, faisant ainsi passer sa croissance à deux chiffres d’ici 2023, il s’agira pour le gouvernement nigérien d’assurer que les recettes de cette future manne pétrolière alimentent les projets de développement, et contribuent à améliorer le niveau de vie général de la population. Il s’agira également de diversifier les sources de revenus de l’Etat, et d’élargir l’assiette des recettes non pétrolières afin d’éviter de tomber dans le piège de la dépendance au pétrole.

« En ce qui concerne la mobilisation des recettes provenant des ressources naturelles, le programme soutiendra la gestion transparente et efficace des recettes pétrolières, afin de garantir que l’augmentation prévue des exportations de pétrole se traduise par une augmentation proportionnelle des recettes fiscales », ont indiqué les services du FMI.

« Quant aux dépenses, ajoutent-ils, le programme vise à améliorer la gestion des finances publiques afin d’accroître l’efficacité et la transparence des dépenses par le biais de réformes visant à soutenir une budgétisation à moyen terme plus rigoureuse, à renforcer les réformes liées à la transparence, à améliorer la planification et la sélection des projets d’investissement, et à renforcer la gestion de la liquidité et de la dette avec la création d’un compte unique du Trésor ».

Il faut rappeler que le Niger sort à peine d’un précédent programme économique et financier conclu avec le FMI. Doté d’un financement de 167,8 millions $, celui-ci avait pris fin l’année dernière en pleine pandémie de coronavirus.

Notons que pour 2021, le FMI s’attend à une croissance à 5,6% pour le Niger, contre 3,6% en 2020. Quant au déficit budgétaire, l’institution estime qu’il devrait continuer à se creuser cette année, en raison des besoins liés à la sécurité et au développement, avant de se stabiliser au niveau de l’objectif régional de 3 % du PIB à moyen terme.

COVID-19 : Le FMI allège la dette de 10 pays ouest africains dont le Niger

Le Fonds Monétaire International (FMI) a décidé, ce lundi 13 avril 2020, d’un versement d’une aide d’urgence à 25 pays dont 19 africains parmi lesquels figurent 10 pays ouest africains dont le Niger.

Ce versement permettra au Niger d’alléger sa dette et de mieux faire face à l’impact de la pandémie du Covid-19 qui continue d’inquiéter les populations nigériennes par la fulgurance de sa propagation et son manque de traitement. Le gouvernement nigérien a élaboré et mis en œuvre un plan de riposte dont les besoins en ressources financières sont estimés à quelque 700 milliards de CFA.

Ce versement du FMI va couvrir, pour six mois, les remboursements de la dette du Niger envers le FMI et lui permettre “d’allouer une plus grande partie de ses ressources dans ses efforts en matière d’urgence médicale et d’aide”, selon le communiqué du FMI.

Cet allègement de la dette passe par le Fonds fiduciaire d’assistance et de riposte aux catastrophes (fonds fiduciaire ARC) qui permet au Fonds d’accorder un allégement de dette sous forme de dons aux pays les plus pauvres et les plus vulnérables frappés par une catastrophe naturelle ou de santé publique aux conséquences désastreuses, précise le communiqué.

Les pays ouest africains bénéficiaires de cet allégement du service de leurs dettes sont : le Bénin, le Burkina Faso, la Gambie, la Guinée, la Guinée Bissau, le Libéria, le Mali, le Niger, la Sierra Leone, et le Togo.

Une croissance économique moyenne de 7% pour le Niger d’ici cinq années, selon le FMI

La cinquième revue du programme de facilité élargie de crédit (FEC) porté par le fonds monétaire international (FMI) au Niger prévoit une croissance économique moyenne de 7 pour cent pour les 5 prochaines années au Niger, a annoncé le chef de la mission du fonds, M. Christoph A.Klingen, lors d’une conférence de presse qu’il a co-animée le mardi 12 novembre avec le Ministre nigérien en charge des Finances, M. Mamadou Diop.

Cette conférence de presse s’est déroulée en présence du Représentant résident du FMI au Niger, M. Mehmet Cangul et des cadres centraux du Ministère des Finances.
Dans ses relevés de conclusions, la mission du FMI note que la mise en œuvre du programme de réformes du gouvernement nigérien a été satisfaisante malgré un environnement difficile. Quant à la croissance économique du Niger, elle est vigoureuse grâce à d’importants projets d’envergure lancés par le gouvernement.
En outre, les autorités nigériennes et l’équipe du FMI ont abouti à un accord de principe pour l’achèvement de la 5ème revue du programme appuyé par la Facilité Elargie de Crédit. L’examen de la proposition par le conseil d’administration du FMI pourrait avoir lieu début janvier 2020.
Par ailleurs, la mission du FMI a relevé que le gouvernement reste fermement engagé à la mise en œuvre des reformes de son Plan de Développement Economique et Social (PDES 2017-2021).

L’activité économique bénéficie du succès du gouvernement à attirer des investisseurs étrangers et de l’augmentation de l’appui des bailleurs de fonds, ainsi que de bonnes campagnes agricoles, malgré une situation sécuritaire tendue et la fermeture des frontières avec le Nigeria. Selon le rapport de cette mission, la croissance devrait atteindre 6,3% cette année et dépasser en moyenne 7% sur les cinq prochaines années. La construction de l’oléoduc pour le pétrole brut et le démarrage attendu des exportations de pétrole en 2022 constituent une manne pour l’économie.
S’agissant de la situation budgétaire, elle demeure dans l’ensemble satisfaisante et le déficit global devrait s’améliorer cette année pour respecter le plafond de 3% du PIB en 2020 fixé dans le cadre de l’UEMOA
Ainsi, l’équipe du FMI a félicité les autorités nigériennes pour avoir obtenu un accord pour la construction d’un oléoduc pour l’exportation de pétrole brut et le développement du gisement pétrolier associé. Les recettes budgétaires devraient augmenter d’au moins 2% du PIB à partir de 2022 et les fournisseurs et travailleurs locaux dans les activités liées au pétrole devraient également en bénéficier.

Par rapport à la fermeture des frontières du Nigeria, le ministre des Finances a reconnu que cette situation a impacté sur la mobilisation des ressources internes de l’Etat. « Le gouvernement a pris effectivement des dispositions pour minimiser les effets liés à cette fermeture des frontières du Nigeria. L’une des réponses du gouvernement par rapport à cette situation inattendue repose sur la mobilisation des régies financières afin de compenser cette baisse des recettes. Autrement dit les régies financières vont proposer des mesures nouvelles permettant de faire d’ici la fin de l’année de mobiliser des ressources plus que prévues. Pour y arriver, des mesures de contrôle seront intensifiées pour recouvrer plus de recettes », a déclaré le Ministre Diop, avant d’estimer à une quarantaine de milliards de F CFA la baisse des recettes due à la fermeture des frontières du Nigeria.
Selon lui, « la qualité des rapports du Niger avec ses partenaires a fait en sorte que nous avons pu obtenir des ressources supplémentaires par rapport à ce qui était prévu dans le budget 2019. Une partie de ces ressources viendra compenser la baisse des recettes que nous subissons aujourd’hui ».
« J’ajoute aussi que la question est prise en compte au niveau le plus élevé avec la tenue dans quelques jours d’une réunion à Abuja entre le Niger, le Benin et le Nigeria afin d’examiner toutes les difficultés et trouver des solutions. Et nous espérons qu’après cette réunion, les frontières trouveront leur ambiance d’antan », a souhaité le ministre Mamadou Diop.

En ce qui concerne la qualité des dépenses, le chef de mission du FMI, M. Christoph A. Klingen, a souligné qu’en dépit des efforts de mobilisation des ressources internes et l’appui budgétaire des partenaires extérieurs, les ressources du Niger sont encore maigres tandis que les besoins sont énormes. D’où la nécessite de prioriser les dépenses afin que celles-ci soient efficaces et efficientes.