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Niger : la croissance du PIB attendue à 5,6% en 2021

La croissance du PIB réel du Niger devrait rebondir à 5,6% en 2021 alors que l’économie se remet de la pandémie de Covid-19. C’est ce que prévoit le Fonds monétaire international (FMI), qui note que les perspectives économiques au titre de l’année en cours « restent favorables », de même qu’à moyen terme.

 

 

Selon l’institution, la croissance devrait s’accélérer en 2022 et atteindre des niveaux à deux chiffres en 2023, stimulée par l’opérationnalisation du nouvel oléoduc vers le Bénin. Le compte courant extérieur devrait se détériorer à court terme en raison de la mise en œuvre de projets à grande échelle avec un contenu élevé de biens d’équipement et de biens intermédiaires importés, avant de s’améliorer sensiblement avec les exportations de pétrole à partir de 2023. « Bien que contenues, les pressions inflationnistes devraient persister en 2021, principalement sous l’effet de la hausse des prix des denrées alimentaires due aux perturbations de la chaîne d’approvisionnement liées au Covid-19, avant de s’atténuer au cours des dernières années. La situation budgétaire, déjà sous tension en 2020, devrait encore se détériorer en 2021 face aux importants besoins liés à la sécurité et au développement. Toutefois, les efforts d’assainissement et l’arrivée des recettes pétrolières devraient permettre de ramener le déficit à l’objectif régional de 3 % du PIB à moyen terme », relève également le FMI d’après Financialafrik.

Économie dynamique

De 7,2 % en 2018 et 5,9 % en 2019, le taux de croissance économique du Niger s’était établi à 1,2% en 2020 sous l’effet de la crise. Jusque-là, le pays était considéré comme l’économie la plus dynamique d’Afrique de l’Ouest.

Selon le Document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle (DPBEP) présenté en juillet dernier par le gouvernement, Niamey s’attend à croissance de 5,5 % en 2021, de 7,1 % en 2022, de 8,6 % en 2023 et de 12,8 % en 2024.

Niger: nouvel accord avec le FMI pour la mise en place d’un programme économique jusqu’en 2024

En plein développement de son nouveau projet d’oléoduc vers le Bénin, le Niger souhaite renforcer les bases de son économie qui sort à peine de la covid-19. 278,5 millions de nouveaux financements sont ainsi attendus du FMI dans le cadre d’un nouvel accord FEC.

 

 

selon Ecofin, le Niger vient d’obtenir un accord avec les services du Fonds monétaire international (FMI) pour la mise en place d’un nouveau programme économique. L’information a été confirmée ce mardi 2 novembre, dans un communiqué publié par l’institution.

Les discussions entre les autorités nigériennes et les services du FMI ont porté sur la signature d’un nouvel accord de facilité élargie de crédit (FEC), prévu pour la période 2021-2024. Doté d’un financement de 278,5 millions $, ce programme vise à « renforcer la stabilité macroéconomique en relevant les principaux défis budgétaires – en termes de mobilisation des recettes intérieures, d’efficacité et de transparence des dépenses, et de gestion des ressources naturelles – tout en jetant les bases d’une croissance plus forte, inclusive et tirée par le secteur privé ».

Pour Niamey, l’enjeu principal sera de relancer l’économie affectée par la crise de la covid-19 et le changement climatique, tout en établissant des bases solides pour la croissance au cours des prochaines années.

Alors que le pays est en pleine phase de construction d’un oléoduc devant lui permettre d’exporter du pétrole via le Bénin, faisant ainsi passer sa croissance à deux chiffres d’ici 2023, il s’agira pour le gouvernement nigérien d’assurer que les recettes de cette future manne pétrolière alimentent les projets de développement, et contribuent à améliorer le niveau de vie général de la population. Il s’agira également de diversifier les sources de revenus de l’Etat, et d’élargir l’assiette des recettes non pétrolières afin d’éviter de tomber dans le piège de la dépendance au pétrole.

« En ce qui concerne la mobilisation des recettes provenant des ressources naturelles, le programme soutiendra la gestion transparente et efficace des recettes pétrolières, afin de garantir que l’augmentation prévue des exportations de pétrole se traduise par une augmentation proportionnelle des recettes fiscales », ont indiqué les services du FMI.

« Quant aux dépenses, ajoutent-ils, le programme vise à améliorer la gestion des finances publiques afin d’accroître l’efficacité et la transparence des dépenses par le biais de réformes visant à soutenir une budgétisation à moyen terme plus rigoureuse, à renforcer les réformes liées à la transparence, à améliorer la planification et la sélection des projets d’investissement, et à renforcer la gestion de la liquidité et de la dette avec la création d’un compte unique du Trésor ».

Il faut rappeler que le Niger sort à peine d’un précédent programme économique et financier conclu avec le FMI. Doté d’un financement de 167,8 millions $, celui-ci avait pris fin l’année dernière en pleine pandémie de coronavirus.

Notons que pour 2021, le FMI s’attend à une croissance à 5,6% pour le Niger, contre 3,6% en 2020. Quant au déficit budgétaire, l’institution estime qu’il devrait continuer à se creuser cette année, en raison des besoins liés à la sécurité et au développement, avant de se stabiliser au niveau de l’objectif régional de 3 % du PIB à moyen terme.