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Agadez : au cœur des routes migratoires, L’Humanité à la loupe

Agadez : une visite d’ampleur pour humaniser le sort des migrants

Agadez, 19 mai 2025 – Dans la ville ocre d’Agadez, carrefour millénaire des routes sahariennes, une délégation d’envergure a franchi ce dimanche les portes du centre de transit pour migrants, portée par une ambition commune : évaluer, améliorer, humaniser. Conduite par le gouverneur de la région, Magagi Maman Dada, et rehaussée par la présence du Sultan de l’Aïr, Oumarou Ibrahim Oumarou, du maire Aboubacar Touraoua, ainsi que de représentants de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR), du Programme alimentaire mondial (PAM) et de l’UNICEF, cette visite conjointe a jeté une lumière crue sur les conditions de vie des migrants. Dans une région où le sable raconte des siècles de passages, cette initiative marque un engagement renouvelé pour une prise en charge digne face aux défis d’un flux migratoire complexe.

Solidarité au désert : les agences Unies pour un accueil digne

Sous le ciel implacable du désert, le centre de transit d’Agadez, géré par l’OIM, est bien plus qu’un point de passage : c’est un refuge temporaire pour des milliers de migrants, souvent épuisés par des périples semés de dangers. Originaires de pays comme le Sénégal, le Nigeria ou la Guinée, beaucoup ont été refoulés d’Algérie ou de Libye, confrontés à des marches forcées dans le désert ou à des conditions inhumaines. Ainsi, la délégation, en pénétrant dans ce lieu où s’entremêlent espoirs brisés et résilience, a cherché à évaluer les besoins urgents : accès à l’eau potable, soins médicaux essentiels, abris décents et protection des plus vulnérables, notamment les enfants et les femmes.

Le gouverneur, figure d’autorité respectée, a insisté sur l’importance d’une collaboration étroite entre les autorités locales et les agences onusiennes. « Agadez a toujours été une terre d’accueil, mais nous devons garantir que cet accueil soit à la hauteur de notre humanité », a-t-il déclaré, selon des sources proches de la visite. Le Sultan, gardien des traditions touarègues, a quant à lui appelé à préserver l’hospitalité légendaire de la région, tout en plaidant pour des solutions durables face à une migration amplifiée par la levée de la loi anti-migration de 2015 en novembre 2023.

Une délégation de haut niveau a visité le centre de transit d'Agadez pour évaluer et améliorer les conditions des migrants,Agadez : entre accusations et aide humanitaire, les chiffres d’une crise persistante

La visite intervient dans un contexte parfois tendu. Des témoignages récents, relayés sur les réseaux sociaux, font état de conditions difficiles au centre humanitaire géré par l’UNHCR, où des réfugiés, notamment soudanais, dénoncent des violations de leurs droits et des retards dans les processus d’asile. Certains, installés depuis des mois, expriment leur désespoir face à l’incertitude de leur sort. « Agadez n’est pas un lieu sûr pour nous », confie un réfugié dans un message poignant, réclamant une vie digne. Cependant, ces voix, bien que minoritaires au regard du nombre total de migrants assistés, rappellent l’urgence de renforcer la transparence et l’efficacité des mécanismes de protection.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : entre 2016 et 2023, l’OIM a assisté plus de 103 000 migrants à Agadez, offrant abris, nourriture et aide au retour volontaire. Pourtant, les refoulements massifs depuis l’Algérie – environ 500 migrants par mois, souvent abandonnés dans le désert – continuent de mettre à rude épreuve les capacités du centre. L’UNICEF, de son côté, intensifie ses efforts pour les enfants non accompagnés, avec des programmes éducatifs et des espaces sécurisés, tandis que le PAM fournit des rations vitales dans un contexte de crise alimentaire régionale aggravée.

Carrefour d’Humanité et de Défis : l’équilibre fragile d’Agadez

Cette visite conjointe, saluée comme un symbole d’unité, s’inscrit dans une histoire complexe. Agadez, « porte du désert » et site UNESCO, a prospéré pendant des siècles grâce au commerce caravanier et à la migration. Depuis la chute de Kadhafi en 2011, elle est devenue un nœud migratoire majeur, attirant des dizaines de milliers de personnes chaque année. La levée de la loi de 2015, qui avait criminalisé le transport de migrants, a ravivé l’économie locale, mais a aussi accru les risques : réseaux de passeurs, attaques armées et routes désertiques plus périlleuses.

Les autorités, conscientes de ces enjeux multiples, cherchent un équilibre délicat. Le maire, Aboubacar Touraoua, a souligné l’impact économique positif des migrants, tout en appelant à des investissements urgents pour les infrastructures sanitaires et scolaires, souvent dépassées par l’afflux. Le gouverneur, face à une région où l’insécurité liée aux groupes armés persiste, a plaidé pour un renforcement des patrouilles frontalières, tout en insistant sur le respect des droits fondamentaux des migrants, conformément aux engagements du Niger auprès de la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leurs familles.

Un avenir plus humain se dessine : L’Espoir dans le désert

Cette visite n’est pas un point final, mais un jalon significatif. Les agences onusiennes, en synergie avec le gouvernement nigérien, envisagent des mesures concrètes : extension des capacités d’accueil, amélioration de l’accès à la justice pour les victimes de traite et programmes de réintégration pour les rapatriés volontaires. L’UNHCR, interpellé par les critiques, a promis un dialogue accru avec les réfugiés pour répondre à leurs préoccupations et renforcer la confiance. « Notre mission est de protéger, mais aussi d’écouter attentivement les besoins de ceux que nous servons », a assuré un représentant, déterminé à restaurer la confiance.

Dans les ruelles d’Agadez, où le vent charrie des récits de départs et de retours, cette visite résonne comme un appel à l’action collective. Pour les migrants, pris entre l’élan de leurs rêves et la rudesse implacable du désert, elle est une lueur d’espoir : celle d’un monde dans lequel la dignité n’est pas une promesse vaine, mais une réalité tangible. Ainsi, à Agadez, carrefour d’humanités, l’avenir se conjugue au présent, dans l’engagement d’une communauté unie pour ne laisser personne au bord du chemin, quelles que soient les épreuves.

Niger : Tiani offre un troupeau reçu au Fonds de solidarité nationale

Niger : Le don d’un troupeau, symbole d’unité et de générosité, rétrocédé au service de la nation

Niamey, 13 mai 2025 – Dans un geste empreint de noblesse et de vision, le président du Niger, le Général d’armée Abdourahamane Tiani, a marqué les esprits en rétrocédant un troupeau de bœufs, offert en hommage par le Mouvement Social d’Expression et de Culture Peulhe et Pastorale, au Fonds de Solidarité pour la Sauvegarde de la Patrie (FSSP). En effet, cet acte, survenu à l’issue d’une visite chaleureuse dans le quartier périphérique de Saguia à Niamey, illustre une volonté affirmée de placer l’intérêt collectif au cœur de la gouvernance nigérienne.

Transformant un don personnel en acte national, le Président Tiani du Niger a rétrocédé un troupeau de bœufs au Fonds de Solidarité pour la Sauvegarde de la Patrie, un geste puissant pour l'intérêt collectif.Du cœur Peulh au Fonds national : un cadeau royal devient un acte de solidarité

Le week-end dernier, le président Tiani s’est rendu à Saguia, où une délégation du Mouvement Social d’Expression et de Culture Peulhe et Pastorale l’a accueilli avec un présent d’exception : un troupeau de bœufs, symbole de richesse et de respect dans la tradition pastorale peule. D’ailleurs, ce don, loin d’être anodin, incarne les valeurs d’hospitalité et de solidarité chères à cette communauté, pilier de l’identité nigérienne. « Ce troupeau est une offrande de cœur, un gage de notre soutien à votre vision pour le Niger », a déclaré un représentant du mouvement, selon des propos rapportés par des sources locales.

Mais le Général Tiani, fidèle à une éthique de responsabilité, a choisi de ne pas conserver ce présent pour lui-même. Lors d’une cérémonie sobre, mais significative, il a annoncé la rétrocession du troupeau au FSSP, un fonds créé pour soutenir les initiatives de cohésion nationale et de développement durable. Ce geste, qui transcende la simple générosité, traduit ainsi une ambition : faire de chaque symbole un levier pour l’unité et la résilience du Niger.

Le FSSP, cœur de la cohésion nationale : la vision de Tiani pour un Niger uni

Le Fonds de Solidarité pour la Sauvegarde de la Patrie, institué sous la présidence de Tiani, vise à financer des projets sociaux, éducatifs et économiques pour renforcer la cohésion nationale dans un contexte marqué par des défis sécuritaires et économiques. En rétrocédant le troupeau, le Président a non seulement amplifié la portée de ce don, mais aussi illustré son engagement à redistribuer les ressources au bénéfice de tous. « Ce troupeau n’appartient pas à un homme, mais à une nation », a-t-il déclaré, dans une formule qui résonne comme un appel à la solidarité collective.

Par ailleurs, ce geste intervient dans un climat dans lequel le Niger, sous la direction du Général Tiani 2023, cherche à consolider sa souveraineté et à répondre aux aspirations de sa population. À la tête de la transition, Tiani jouit d’une popularité notable, notamment pour son discours anti-néocolonial et ses réformes audacieuses, comme l’expulsion des forces françaises et le renforcement de l’Alliance des États du Sahel (AES).

Un hommage Peulh Transformé en acte national : fierté et reconnaissance à Saguia

L’initiative du Mouvement Social d’Expression et de Culture Peulhe et Pastorale, en offrant ce troupeau, met en lumière le rôle central de la communauté peule dans le tissu social nigérien. Représentant une part significative de la population, les Peuls, avec leur riche tradition pastorale, incarnent une résilience face aux aléas climatiques et aux tensions régionales. Leur geste envers le président témoigne d’une volonté de dialogue et de contribution à la construction nationale.

En retour, la décision de Tiani de confier le troupeau au FSSP honore cette communauté tout en envoyant un message universel : chaque citoyen, chaque culture, a un rôle à jouer dans l’édification d’un Niger fort et uni.

Au-delà du geste : un troupeau, un symbole puissant pour l’avenir collectif du Niger

Ce don et sa rétrocession ne sont pas de simples anecdotes dans le cours de la présidence Tiani. Ils incarnent une philosophie de gouvernance où les gestes symboliques portent des ambitions concrètes. Le troupeau, bientôt valorisé par le FSSP, pourrait financer des projets locaux, comme des écoles rurales ou des points d’eau pour les éleveurs, renforçant ainsi les liens entre l’État et ses citoyens.

À Saguia, sous le soleil ardent du Sahel, les habitants ont applaudi cette décision, voyant en elle une promesse de justice et d’équité. « Le président nous montre que personne n’est au-dessus de la nation », murmure un vieil homme, son turban blanc flottant au vent. Ce moment, modeste en apparence, pourrait bien devenir une parabole de la nouvelle ère nigérienne : un pays qui, fort de ses traditions, se tourne résolument vers un avenir collectif.

Alors que le Niger navigue entre défis internes et aspirations régionales, le Général Tiani, par ce geste, grave dans les mémoires une vérité simple, mais puissante : l’unité se construit par des actes qui parlent au cœur. Dans ce troupeau offert et partagé, c’est toute une nation qui se reconnaît et se projette.

Niamey : L’Italie investit dans l’éducation avec MISIN

Niamey, 7 mai 2025 – Sous un soleil radieux, le Collège d’Enseignement Secondaire (CES) Franco-Arabe Lazaret 1, dans le quartier vibrant de Niamey, a été le théâtre d’une cérémonie empreinte d’espoir hier mardi. De 9 h 30 à 11 h 00, l’Administrateur délégué de la commune Niamey 2, M. Oumarou Issaka Idé, représentant l’Administrateur délégué de la ville, a présidé la réception d’un don généreux de la Mission Italienne de Soutien au Niger (MISIN) : 500 tables-bancs et 1 430 kits scolaires destinés à plusieurs écoles de la capitale, dont 100 tables-bancs pour les établissements Lazaret 1 et 2. Ce geste, célébré en présence de 1 400 élèves, dont 760 filles, incarne une coopération internationale au service de l’éducation et de l’avenir nigérien.

Plus qu’un simple don : Tables, Kits et Espoir pour Transformer L’apprentissage

Les 500 tables-bancs, minutieusement réhabilités, et les 1 430 kits scolaires, comprenant cahiers, stylos et fournitures essentielles, visent à transformer les conditions d’apprentissage dans des écoles dans lesquelles les infrastructures peinent à répondre à la demande croissante. En effet, Lazaret 1 et 2, qui accueillent ensemble 1 400 élèves, bénéficieront directement de 100 tables-bancs, ce qui renforce leur capacité à offrir un cadre d’étude digne. De plus, cette initiative, financée par la MISIN dans le cadre de son programme de coopération civile, s’inscrit dans une série d’actions éducatives, par exemple la réhabilitation de salles de classe à Tillabéry en 2023, selon des rapports du ministère de l’Éducation.

S’exprimant, M. Oumarou Issaka Idé a salué un acte transcendant la simple aide matérielle. « La coopération entre nos nations est un échange de valeurs et d’humanité. » « Ce don, qui touche plusieurs écoles de Niamey, est un phare d’espoir pour notre jeunesse », a-t-il déclaré, sa voix résonnant dans la cour bondée. Il a en outre appelé à faire de cette action « le prélude à d’autres gestes durables », semant ainsi les graines d’un avenir éducatif prometteur.

La MISIN italienne, acteur de solidarité : un projet humain qui soutient l’éducation nigérienne

Le colonel Donato Barnaba, chef du staff de la MISIN, a pris la parole, soulignant l’engagement de l’Italie au-delà de sa mission militaire. Il a notamment affirmé : « La MISIN est un projet humain, bâti sur l’amitié et le respect mutuel. » Aussi, en offrant ces 500 tables-bancs et 1 430 kits, nous affirmons notre volonté de soutenir l’éducation, clé d’un meilleur avenir pour le Niger. » Créée en 2018 pour renforcer les capacités sécuritaires nigériennes, la MISIN, forte de 300 personnels à Niamey, intègre des projets civils, dont ce don, qui s’ajoute à une distribution similaire de 300 tables-bancs en 2024 à Dosso, selon un post sur X du 6 mai.

La cérémonie, marquée par une signature officielle de l’acte de donation, a scellé ce partenariat. Dans un geste symbolique, les 30 meilleurs élèves de Lazaret 1 et 2, sélectionnés pour leurs performances académiques, ont reçu les premiers kits scolaires, sous les applaudissements des 200 spectateurs présents, dont des parents et des enseignants. Enfin, la distribution générale, prévue jusqu’au 8 mai, garantira que chaque élève reparte équipé pour l’année scolaire.

L’Éducation, priorité nationale : défis, ambitions et les voix du terrain

Cette initiative intervient dans un Niger déterminé à relever ses défis éducatifs, et ce, malgré un taux de scolarisation secondaire de seulement 24 % en 2023, selon l’UNESCO. Le gouvernement, sous la présidence du général Abdourahamane Tiani, a fait de l’éducation une priorité, comme en témoigne l’inauguration du Collège Scientifique de Niamey en décembre 2024. Ce don italien, par conséquent, s’aligne sur cette ambition, renforçant des établissements tels que le CES Franco-Arabe Lazaret 1, connu pour son bilinguisme et son rôle dans l’intégration des communautés. Les élèves, dont 54 % sont des filles, incarnent cet espoir. « Ces tables-bancs, c’est plus de confort pour étudier et rêver grand », a confié Aïssata, 14 ans, élève en 4ᵉ, à l’issue de la cérémonie. De leur côté, les enseignants, eux, saluent un « investissement dans la qualité de l’enseignement », notant que les anciens bancs, souvent vétustes, entravaient les cours.

Une étincelle pour l’avenir : un pont entre l’Italie et le Niger au service de la jeunesse

Clôturée par une prière collective pour la paix et le progrès, la cérémonie a laissé une empreinte d’optimisme. En effet, alors que Niamey s’éveille à de nouveaux horizons, ce don italo-nigérien ne se limite pas à des bancs et des crayons : il forge un pont entre les nations, unissant ainsi Rome et Niamey dans une quête commune pour l’éducation. Finalement, dans les salles de Lazaret, où les rires des élèves résonnent déjà, une génération s’apprête à écrire, avec audace, le prochain chapitre du Niger.

Tahoua : le projet RUTSATA promet eau et dignité

Tahoua : 2 milliards des Pays-Bas pour vaincre la soif et l’insalubrité, lancement du projet RUTSATA porteur d’espoir

Ce mardi 6 mai, la salle de réunion du gouvernorat de Tahoua a vibré d’un élan d’optimisme palpable. Sous l’égide du Gouverneur de la région, le Colonel-Major Oumarou Tawayé, le projet RUTSATA Ruwa da tsapta – littéralement « eau et propreté » – a été officiellement lancé, portant en son sillage une promesse audacieuse : transformer la vie de milliers d’habitants en leur offrant un accès durable à l’eau potable, à l’assainissement et à une gestion éclairée des ressources hydriques. Par ailleurs,  financée à hauteur de deux milliards de francs CFA par le Royaume des Pays-Bas pour l’année 2025 et portée par l’ONG internationale Helvetas, cette initiative s’inscrit comme une réponse vibrante aux défis qui pèsent sur cette région aride du Niger.

Une région assoiffée : l’eau, conquête quotidienne et défi vital à Tahoua

Tahoua, nichée au cœur du Niger, est un territoire où l’eau, source de vie, reste une conquête quotidienne. Entre sécheresses récurrentes et infrastructures défaillantes, l’accès à l’eau potable et à des installations sanitaires demeure un luxe pour beaucoup. Face à ce constat, RUTSATA déploie ses ambitions sur cinq départements – Abalak, Keita, Bouza, Madaoua et Malbaza – touchant 24 communes. En effet, l’objectif est  de briser le cercle vicieux de la vulnérabilité en offrant des services sécurisés et équitables, tout en renforçant la résilience des communautés face aux aléas économiques et climatiques.

Investissements vitaux : de l’eau potable aux latrines, des actions concrètes pour la vie

Le projet ne se contente pas de belles paroles : il s’ancre dans des actions concrètes. Trois systèmes d’approvisionnement en eau multi-villages et une station de pompage pastorale verront bientôt le jour, désaltérant près de 28 000 âmes. Dans 25 écoles, 5 000 élèves et enseignants bénéficieront de latrines adaptées à l’hygiène menstruelle, un geste qui transcende l’infrastructure pour toucher à la dignité humaine. Six centres de santé, accueillant 3 600 patients, se doteront quant à eux de blocs de latrines, posant les bases d’une santé publique renforcée. « Ce projet est une réponse vitale à l’épineuse question de l’eau à Tahoua », a déclaré le Gouverneur Tawayé, soulignant combien ces investissements s’alignent sur les priorités nationales, notamment le Programme Sectoriel Eau, Hygiène et Assainissement (PROSEHA) 2016-2030.

Tahoua, Niger : Lancement du projet RUTSATA, financé par les Pays-Bas, pour apporter eau et assainissement durable à des milliers Une alliance internationale solide : Pays-Bas et Helvetas unis pour transformer Tahoua

RUTSATA est le fruit d’une synergie exemplaire. En outre , le Royaume des Pays-Bas, par la voix de sa représentante Charlotte Verburg, a réaffirmé son engagement auprès du Niger. « Nos deux pays tissent une coopération solide, et ce projet illustre notre volonté d’améliorer l’accès à l’eau et à l’assainissement dans les zones rurales », a-t-elle confié, saluant ainsi l’accueil chaleureux des autorités locales. De son côté, Lawaly Yahouza, représentant de Helvetas, a mis en avant l’expertise de l’ONG suisse, présente au Niger depuis 2012. « Notre succès avec des projets comme PHRASEA repose sur une approche qui responsabilise les acteurs locaux. » « Avec RUTSATA, nous reproduirons cette recette gagnante », a-t-il assuré, confiant dans le soutien des autorités et des services techniques.

Clé de la durabilité : l’appropriation locale par les collectivités, une approche essentielle

Au-delà des briques et des tuyaux, RUTSATA mise sur une gouvernance ancrée dans le terroir. En adoptant l’approche de Maîtrise d’Ouvrage par les Collectivités Territoriales (MOCT), le projet confie aux communes un rôle de pilote, garantissant une appropriation durable des réalisations. « L’ampleur de la tâche exige que chacun s’engage pleinement », a exhorté le Gouverneur, appelant à une mobilisation collective pour faire de cette vision une réalité tangible.

Une goutte d’espoir : RUTSATA, le projet qui veut faire de l’eau un droit pour tous

Dans une région où l’eau est aussi précieuse que rare, RUTSATA se dresse comme un phare. Plus qu’un projet, c’est un élan vital, un pari sur l’avenir où l’accès à l’eau et à l’assainissement ne sera plus un rêve, mais un droit. En somme, à Tahoua, cette journée marque le début d’un nouveau chapitre, porté par la détermination d’une communauté et la solidarité d’un partenariat international. L’eau coulera-t-elle bientôt pour tous ? L’espoir, lui, jaillit déjà.