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À Djirataoua, le Président Tiani soutient les producteurs agricoles

En visite à Maradi, le Chef de l’État a salué les efforts des exploitants du périmètre irrigué de Djirataoua, modèle de résilience et de performance agricole.

 

Maradi, 18 novembre 2025 — Hier lundi, le Président de la République, Général d’Armée Abdourahamane Tiani, s’est rendu dans la commune rurale de Jiratawa, département de Madarounfa, région de Maradi. Sur le site du périmètre irrigué de Djirataoua, une foule nombreuse et enthousiaste l’attendait, composée de femmes, d’hommes et de jeunes, qui lui a réservé un accueil chaleureux.

En visite à Djirataoua (Maradi), le Président Tiani salue les performances agricoles du périmètre irrigué et réaffirme son soutien aux producteurs. Un modèle de résilience pour la sécurité alimentaire au Niger.

Djirataoua : un modèle stratégique confirmé par les Chiffres

 

La présence du Chef de l’État en ces lieux atteste de la valeur centrale de ce site. Par ailleurs, le périmètre de Djirataoua symbolise une ferme volonté d’améliorer la prospérité des cultivateurs par une nette augmentation des récoltes. Durant sa visite, le Président Tiani a reçu un exposé exhaustif des opérations en cours, lesquelles s’inscrivent dans une approche de développement rural pérenne.

La performance du site se vérifie d’ailleurs par des données marquantes : couvrant 650 hectares et mobilisant 4 227 exploitants (dont 404 femmes), le domaine produit 25 035 tonnes de vivres annuellement (maïs, sorgho, moringa, manioc). Ces résultats démontrent la capacité du périmètre à garantir l’autonomie alimentaire et l’émancipation des communautés paysannes.

En visite à Djirataoua (Maradi), le Président Tiani salue les performances agricoles du périmètre irrigué et réaffirme son soutien aux producteurs. Un modèle de résilience pour la sécurité alimentaire au Niger.

Le soutien présidentiel à une agriculture moderne et inclusive

 

En se déplaçant sur le terrain, le Président Tiani assure l’appui total de l’État aux agriculteurs, en dynamisant les circuits économiques locaux et en améliorant également les équipements du secteur primaire. Ce déplacement à Djirataoua traduit une orientation gouvernementale visant à faire de la culture de la terre un moteur de prospérité partagée et d’équilibre sociétal.

Grâce à l’efficacité de sa gestion et la qualité de ses rendements, le domaine irrigué de Djirataoua a le potentiel de servir de modèle reproductible pour d’autres initiatives à travers le Niger. La présence du Chef de l’État sur le site établit clairement que l’agriculture doit aussi bénéficier d’un soutien ciblé (technique, institutionnel et financier) pour relever les enjeux du progrès.

Maradi au cœur d’un plan agricole structurant : la BAD annonce un financement majeur pour 2027

La Banque africaine de développement (BAD) annonce un financement stratégique en faveur de la région de Maradi, destiné à améliorer les conditions de vie de plus de deux millions de petits exploitants. Ce projet spécial, porté par le président Abdourahamane Tiani et soutenu par le Premier ministre Mahaman Ali Lamine Zeine, s’inscrit dans une dynamique de refondation nationale et vise à renforcer la souveraineté alimentaire du Niger à l’horizon 2027.

 

Niamey, 3 novembre 2025 – L’agriculture nigérienne s’apprête à franchir un cap décisif. Ce lundi, le vice-président intérimaire de la Banque africaine de développement (BAD), Martin Fregene, a annoncé un financement stratégique en faveur de la région de Maradi, au centre-sud du pays. En effet  Ce soutien vise à transformer les conditions de vie de plus de deux millions de petits exploitants, en leur offrant les moyens d’une productivité renforcée et de revenus durables.

 

Maradi: un projet ciblé, né d’un plaidoyer gouvernemental

 

Cette annonce fait suite à un entretien entre M. Fregene et le Premier ministre nigérien, Mahaman Ali Lamine Zeine, également en charge de l’Économie et des Finances. Le projet trouve son origine dans une récente visite du chef du gouvernement à Abidjan, où il avait salué l’appui de la BAD et plaidé pour un programme spécifique dédié à Maradi, bastion historique de la production vivrière.

« Le ministre a saisi l’occasion pour proposer ce schéma dédié à une zone clé de notre économie rurale », a souligné l’émissaire de la banque panafricaine.

Baptisé « projet spécial », ce plan s’inscrit pleinement dans la stratégie de refondation nationale portée par le président de la République, le général d’armée Abdourahamane Tiani. Par ailleurs, À la tête d’une équipe pluridisciplinaire composée d’experts en cultures, en transformation agroalimentaire et en gestion budgétaire, M. Fregene est arrivé de Côte d’Ivoire pour affiner les modalités de mise en œuvre avec les autorités locales. « Notre groupe élargi est taillé pour décortiquer les enjeux avec le gouvernement, en vue d’un démarrage solide », a-t-il précisé. Mais quel est l’objectif concret ?

Maradi, levier d’une croissance inclusive

 

L’objectif est clair : sortir les familles rurales du piège des vulnérabilités climatiques et économiques. Le programme, dont le lancement est prévu pour 2027, prévoit une analyse approfondie des filières stratégiques – du sorgho au riz, ainsi que des piliers de l’agro-industrie – afin d’identifier les gisements de valeur ajoutée.

« L’idée est de mûrir le dossier pour un impact maximal », a ajouté M. Fregene.

 

Ce partenariat met en lumière le rôle central de Maradi dans l’essor agricole du Niger. L’agriculture irriguée et la diversification des cultures y constituent des atouts majeurs pour catalyser une croissance inclusive. Enfin, le responsable de la BAD a salué la vision du chef de l’État et la détermination du Premier ministre : « Merci à eux pour cette ambition qui propulsera Maradi comme un moteur du progrès national », a-t-il conclu.

 

Une promesse de souveraineté alimentaire

 

En conclusion, ce financement, porté par la Banque africaine de développement et soutenu au plus haut niveau de l’État, incarne une volonté claire : faire de Maradi un pilier de la transformation agricole au Niger. C’est pourquoi, en ciblant les filières stratégiques et en misant sur l’innovation rurale, le projet spécial ouvre une voie vers une souveraineté alimentaire durable, inclusive et résiliente. À l’horizon 2027, les attentes sont fortes : voir les récoltes s’intensifier, les revenus se stabiliser et les communautés rurales devenir les moteurs d’un progrès national enraciné dans la terre et porté par la vision.

Saison agricole 2025 : Tahoua mobilise ses leviers face aux menaces rurales

Face à des pertes agricoles dépassant 50 % dans plus de 600 localités, les autorités de Tahoua ont mené une tournée d’évaluation multisectorielle. Entre urgences climatiques, relance des cultures et investissements massifs, la région engage une riposte coordonnée pour sécuriser sa campagne 2025-2026.

 

 

Tahoua, 3 novembre 2025 – Le gouverneur de la région de Tahoua, le colonel-major Souleymane Amadou Moussa, a révélé hier des chiffres alarmants lors de la clôture d’une tournée d’inspection exhaustive : l’évaluation préliminaire de la saison agricole 2025 montre que 602 localités rurales subissent des pertes dépassant 50 % de leur potentiel, affectant près de 1,2 million d’habitants, soit plus d’un cinquième de la population régionale estimée à 5,3 millions.

Une tournée au pas de charge dans les douze départements

 

Du 24 octobre au 1ᵉʳ novembre, l’équipe gouvernementale a sillonné les douze départements de Tahoua pour évaluer les activités agricoles, forestières et pastorales, ainsi que les infrastructures hydrauliques. Objectif : mesurer les effets des intempéries inhabituelles, dialoguer avec les communautés sur les réalités du terrain – des enjeux vétérinaires aux tensions socio-économiques – et aborder les priorités du moment : irrigation, protection des biens, transparence administrative, et encadrement des exportations de grains et d’équidés.

À chaque étape, des échanges nourris ont réuni autorités locales, leaders traditionnels, techniciens et riverains, suivis d’inspections de terrain pour cerner les défis concrets. Parmi les effets les plus marquants des caprices climatiques, des crues soudaines ont submergé 155 communautés, affectant directement quelque 19 000 personnes.

À Tahoua, plus d’un million d’habitants sont exposés à des pertes agricoles majeures. L’État mobilise semences, irrigation et génie rural pour relancer la campagne 2025-2026.

Tahoua : des réponses ciblées face aux urgences agricoles

 

Malgré ces aléas, l’État et ses partenaires techniques ont mobilisé des ressources substantielles : 232 tonnes de semences certifiées, 16 tonnes d’engrais minéraux et 2 284 paquets de traitements antifongiques, pour un financement global de plus de 208 millions de francs CFA. Les perspectives de récolte varient : d’encourageantes à satisfaisantes dans les districts de Madaoua et Konni, plus modestes dans les dix autres arrondissements, y compris Tahoua-ville.

 

Le secteur de l’élevage bénéficie également d’un appui renforcé, avec près de 757 millions de francs CFA investis dans la santé animale et les infrastructures connexes. Les pâturages naturels présentent un couvert végétal globalement robuste, malgré quelques disparités locales, assurant un bon état physique du cheptel, notamment dans les zones d’élevage nomade, et des conditions commerciales favorables pour les bergers.

À Tahoua, plus d’un million d’habitants sont exposés à des pertes agricoles majeures. L’État mobilise semences, irrigation et génie rural pour relancer la campagne 2025-2026.

Écologie, hydraulique, génie rural : des chantiers structurants

 

Par ailleurs, l’écologie régionale a été soutenue par une série d’initiatives : préservation des sols, assainissement des points d’eau, multiplication de boutures, lutte contre les espèces invasives, prévention des incendies et régénération forestière guidée. Ces efforts ont généré 16 383 emplois temporaires et injecté 4,23 milliards de francs CFA dans l’économie locale.

Côté ressources en eau, les investissements publics et privés culminent à 6,79 milliards de francs CFA, dont 1,24 milliard dédié à l’hygiène publique. Les comités départementaux ont balisé des zones constructibles pour éviter les conflits fonciers.

Dans le génie rural, les chantiers achevés ont absorbé 1,43 milliard de francs CFA, tandis que les projets en cours nécessitent 1,57 milliard supplémentaire. Pour les outils agricoles et la sauvegarde des terrains, les enveloppes engagées s’élèvent respectivement à 3,49 milliards et 2,88 milliards.

Le grand chantier de l’irrigation prévoit une enveloppe colossale de 12,9 milliards de francs CFA pour aménager 3 602 hectares neufs, complétés par 4 156 hectares de parcelles communautaires à petite échelle.

 

Tahoua : vers une relance maîtrisée de la campagne 2025-2026

 

Sur le front alimentaire, la conjoncture s’améliore grâce à la baisse des prix des denrées de base, soutenue par des ventes subventionnées, des aides gratuites ciblées et un embargo sur les exportations transfrontalières.

Finalement, la conférence de restitution s’est conclue sur une série de mesures concrètes pour fluidifier la prochaine vague de cultures sous goutte-à-goutte. Les participants ont salué le zèle des forces de défense et de sécurité, garantes de l’ordre public, et exprimé leur reconnaissance envers les élites locales, les bailleurs et les citoyens pour leur engagement collectif au service du progrès et de la stabilité régionale.

Si ces avancées se confirment, elles pourraient atténuer les incertitudes qui planent sur cette année agricole hautement prometteuse.

 

À Addis-Abeba, le Niger défend une agriculture sahélienne plus résiliente face aux défis mondiaux

 Le Niger à la table des solutions mondiales : à Addis-Abeba, la diplomatie nigérienne défend une agriculture résiliente face aux crises climatiques et géopolitiques.

Addis-Abeba, le 30 juillet 2025 — Le Niger renforce sa voix sur la scène internationale en participant activement au deuxième Sommet des Nations Unies consacré aux systèmes alimentaires. Organisée conjointement par l’Éthiopie et l’Italie, cette rencontre stratégique, placée sous le thème « Exploiter un monde en mutation pour l’avenir des systèmes alimentaires durables », réunit les principaux acteurs mondiaux afin de repenser les modèles agricoles à l’aune des bouleversements climatiques et géopolitiques.

Une délégation nigérienne déterminée à changer la donne

 

Conduite depuis le lundi 28 juillet 2025 par le ministre des Affaires étrangères, Bakary Yaou Sangaré, la délégation nigérienne est forte de personnalités clés. Elle comprend également le ministre de l’Agriculture et de l’Élevage, le Colonel Mahamane Elhadj Ousmane, la Directrice adjointe du Cabinet du Premier ministre, Mme Issaka Idé Rakiatou, et l’Ambassadeur du Niger en Éthiopie, M. Amadou Hassane. Ensemble, ils portent les ambitions du pays pour une transformation durable de ses systèmes alimentaires, essentielles pour la sécurité et la prospérité de la nation.

  À l'occasion du deuxième Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires à Addis-Abeba , le Niger affirme sa volonté de transformer

Le Sahel au cœur des discussions de haut niveau

 

En marge des travaux du sommet, le chef de la diplomatie nigérienne a pris part à une réunion de haut niveau cruciale avec Mme Amina J. Mohammed, Vice-Secrétaire générale des Nations Unies. Cette entrevue, à laquelle ont également participé les ministres de l’Agriculture des pays membres de la Confédération de l’AES, a permis d’aborder les conséquences directes et dévastatrices des sécheresses, des inondations et des conflits armés sur la sécurité alimentaire dans la région du Sahel. Ainsi, la voix du Niger résonne pour alerter sur l’urgence climatique et sécuritaire de cette zone vulnérable.

  À l'occasion du deuxième Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires à Addis-Abeba , le Niger affirme sa volonté de transformer

Le Niger plaide pour une agriculture résiliente à Addis-Abeba : un appel mondial à l’action

 

Face à ces défis croissants et complexes, le Niger plaide avec ferveur pour des investissements ciblés, une coopération internationale renforcée et des politiques agricoles adaptées aux réalités locales. De ce fait, le sommet offre une plateforme stratégique inestimable pour faire entendre les priorités du pays et mobiliser les partenaires internationaux autour de solutions concrètes et durables. Le Niger se positionne en leader, rappelant à la communauté mondiale que l’avenir de nos systèmes alimentaires dépendra de notre capacité collective à transformer ces défis en opportunités, pour garantir la sécurité alimentaire de tous, aujourd’hui et demain.

SAHEL-NIGER 2025 : Un carrefour stratégique pour l’agriculture et l’innovation

Niamey, capitale d’un Niger en perpétuelle quête d’essor agro-économique, accueille pour la huitième fois consécutive le Salon de l’Agriculture, de l’Hydraulique, de l’Environnement et de l’Élevage (SAHEL-NIGER 2025). En effet, inauguré hier au Palais du 29 juillet sous l’égide du Premier ministre Ali Mahaman Lamine Zeine, cet événement, qui prendra fin le 25 prochain, s’impose comme un pilier incontournable du développement agricole au Sahel.

Le SAHEL-NIGER 2025 s'impose comme un rendez-vous stratégique pour l'innovation agricole, favorisant rencontres, échanges Un épicentre de rencontres et d’échanges

Par ailleurs, loin d’être une simple exposition de produits, le SAHEL-NIGER 2025 se veut un moteur d’interconnexion entre agriculteurs, chercheurs, investisseurs et institutions financières. Dans un contexte où l’agriculture représente un levier fondamental de l’économie nigérienne, cette plateforme d’échanges permet d’explorer de nouvelles synergies pour une agriculture résiliente et innovante.

Durant six jours, les allées du salon vibreront au rythme des découvertes et des opportunités d’affaires. Avec plus de 610 stands, rassemblant des exposants issus des huit régions du Niger ainsi que de plusieurs pays voisins, cette édition entend dépasser le seuil des 300 000 visiteurs. Entre démonstrations de techniques agricoles modernisées, expositions de produits agroalimentaires et débats stratégiques, l’événement s’érige en véritable laboratoire d’idées et de solutions adaptées aux défis climatiques et économiques actuels.

SAHEL-NIGER 2025 : un tremplin pour les acteurs du secteur agricole

Le SAHEL-NIGER 2025 ne se limite pas à une vitrine commerciale ; il s’impose également comme un incubateur de partenariats durables. En réunissant les maillons essentiels de la chaîne de valeur agricole : producteurs, chercheurs, institutions financières, structures d’accompagnement et entrepreneurs privés, ce rendez-vous favorise l’émergence de modèles économiques viables et innovants.

Le ministre de l’Agriculture et de l’Élevage, le Colonel Elhadji Ousmane Mahamane, souligne que le salon a su évoluer au fil des ans, devenant une plaque tournante incontournable pour le secteur. Depuis son lancement en 2014, sous l’impulsion du Réseau National des Chambres d’Agriculture et des ministères concernés, le SAHEL-NIGER s’est transformé en un symbole de résilience et de coopération sous-régionale.

SAHEL-NIGER 2025 : Un carrefour stratégique pour l’agriculture et l’innovationUn rendez-vous ancré dans le temps

Aujourd’hui, le SAHEL-NIGER ne se contente plus d’exister ; il s’impose comme un acteur structurant du paysage agricole de la sous-région. Grâce à la diversification de ses participants et à la montée en puissance de ses échanges commerciaux, il s’inscrit durablement dans l’agenda des grands événements agricoles africains.

En somme, dans un contexte marqué par des défis climatiques croissants et une transition agroécologique nécessaire, cette plateforme s’érige en catalyseur d’initiatives audacieuses. En conjuguant savoirs ancestraux et innovations technologiques, le SAHEL-NIGER 2025 réaffirme son ambition : offrir aux acteurs du monde agricole un cadre de réflexion et d’action, où s’esquissent les contours de l’agriculture de demain.

Diffa : vers une renaissance hydrique et agricole au sous-bassin du Manga

Diffa, le 19 février 2025 – Dans une démarche audacieuse et érudite, l’Unité de Coordination Régionale de Diffa, acteur clé du Projet de Plateforme Intégrée pour la Sécurité de l’Eau au Niger (PISEN), a convoqué, du 18 au 19 février 2025, un atelier de validation des documents d’Avant-Projet Sommaire (APS). Ce rendez-vous intellectuel, loin des sentiers battus, se veut le creuset où se fusionnent restauration des écosystèmes, mobilisation raisonnée des ressources hydriques et réaménagements agricoles, ciblant le sous-bassin du Manga.

Diffa : Un déclic pour la gouvernance de l’eau

Dans un discours empreint de sagacité, M. Mahamadou Attahirou Maidouka, Secrétaire Général de la Région de Diffa, inaugura officiellement les travaux en présence d’éminentes autorités locales, d’experts aguerris en gestion hydrique, de représentants des partenaires techniques et financiers, ainsi que d’acteurs engagés de la société civile. Cette magistrale allocution souligna, avec une verve didactique, que le projet PISEN n’est pas un simple instrument administratif, mais bien la concrétisation du Plan d’Action National de Gestion Intégrée des Ressources en Eau (PANGIRE), adopté dès 2017, auquel se greffent désormais les défis contemporains de la résilience climatique.

Un financement visionnaire et une ambition pluridisciplinaire

Fort d’un budget colossal de 400 millions de dollars injecté par l’Association Internationale pour le Développement (IDA) en collaboration avec la Banque Mondiale, le projet se déploie sur huit régions du Niger. Il se concentre particulièrement sur six municipalités de la région de Diffa : Chetimari, Diffa, Foulatari, Goudoumaria, Mainé Soroa et N’Guel Beyli où les administrateurs de ce projet prévoient de transformer 78 lieux en zones d’irrigation communautaires. En associant cette initiative aux stratégies nationales de développement durable (SDDCI, Niger 2035) et de résilience (PRSP), l’appareil étatique entend ériger une infrastructure qui conjugue harmonieusement sécurité alimentaire et bien-être des populations.

Dialogues et délibérations pour un avenir réinventé

Le Secrétaire Général de la commune urbaine de Diffa, M. Mahamadou Seydou, quant à lui, salua la tenue de cet atelier au cœur du Manga, y voyant le prélude d’un renouveau agricole. Il invita l’assemblée à des échanges nourris et à une réflexion collective afin d’optimiser la conception des sites, défiant ainsi les obstacles avec une approche pragmatique et novatrice. Ce rendez-vous s’inscrit dans une dynamique transversale où chaque proposition est minutieusement examinée, dans l’optique d’affiner les projets aux réalités locales et de favoriser une transition écologique maîtrisée.

Diffa : Un impératif de sécurité hydrique et d’équité sociale

La validation des documents d’APS représente une étape cruciale dans l’édification d’un modèle de gestion intégrée, en phase avec les aspirations de souveraineté alimentaire et de résilience face aux aléas climatiques. Par cette initiative, Diffa aspire à devenir le théâtre d’un renouveau, où l’eau, vecteur de vie et de développement, est gérée de manière judicieuse et équitable, garantissant ainsi un avenir florissant pour ses communautés.

Ainsi, en conjuguant expertise technique, engagement institutionnel et volonté communautaire, cet atelier se profile comme une pierre angulaire d’un projet ambitieux. Il offre aux acteurs locaux et aux partenaires internationaux une plateforme d’innovation et d’apprentissage mutuel, renforçant la conviction que la gestion raisonnée des ressources naturelles demeure le levier indispensable d’un développement holistique et durable.

Le Niger met le cap sur l’autosuffisance en riz : la 14ème Journée des Riziculteurs

Niamey, le 22 janvier 2025 – Le palais du 29 juillet de Niamey a vibré au rythme de la riziculture lors de l’ouverture de la 14ᵉ édition de la Journée des Riziculteurs, couplée à une vente promotionnelle de riz local. En effet, L’événement, placé sous la présidence du Ministre de l’Agriculture et de l’Élevage, le Colonel Elhadj Ousmane Mahaman, et organisé par la Fédération des Unions des Producteurs de Riz (FUCOPRI), a mis en lumière les ambitions du Niger pour atteindre la souveraineté alimentaire.

Collaboration et solidarité au cœur des échanges des Riziculteurs

Durant deux jours, les acteurs de la filière rizicole seront réunis pour échanger et débattre des enjeux du secteur, tout en offrant aux consommateurs la possibilité d’acquérir du riz local à un prix avantageux de 13 500 FCFA le sac de 25 kg. Cette année, la thématique centrale, « l’inter-coopération, la force du groupe », a souligné l’importance de la collaboration et de la solidarité au sein de la filière, notamment dans le contexte d’une nouvelle dynamique de gouvernance au sein de la FUCOPRI.

Le Ministre de l’Agriculture plaide pour l’autosuffisance alimentaire

Le Ministre de l’Agriculture a salué l’engagement constant de la FUCOPRI, qui organise cet événement depuis quatorze ans. Il a insisté sur la nécessité de soutenir les producteurs à travers des politiques incitatives, soulignant que l’autosuffisance alimentaire est un objectif atteignable pour le Niger. Il a aussi rappelé le potentiel agricole du pays, avec 19 millions d’hectares cultivables, dont 11 millions irrigables, et a reconnu les limites des stratégies agricoles passées face aux besoins alimentaires de la population.

Le programme de grande irrigation : une réponse aux défis alimentaires

Face à ce constat, le gouvernement, sous l’impulsion du Président du CNSP, a placé la souveraineté alimentaire au cœur de ses priorités, à travers le Programme de résilience pour la sauvegarde de la Patrie. Un élément clé de cette stratégie est le Programme de Grande Irrigation, doté d’un budget indicatif de 520 milliards de FCFA, financé par l’État et ses partenaires (Banque mondiale, BAD, coopération italienne, etc.). Ce programme ambitieux vise à accroître les surfaces irriguées en réhabilitant 10 000 hectares de périmètres existants et en aménageant 21 200 nouveaux hectares.

Les initiatives de la FUCOPRI pour soutenir les riziculteurs

Le secrétaire de la FUCOPRI, M. Bachir Salifou, a présenté les actions entreprises par la fédération depuis août 2024, axées sur la cohésion et la solidarité de ses membres. Parmi ces actions, on note :

  • L’approvisionnement groupé en engrais pour bénéficier d’économies d’échelle.
  • La commercialisation groupée du paddy afin de fixer un prix indexé sur les coûts de production.
  • Le renforcement de la gouvernance par la formation des administrateurs et l’amélioration de la gestion financière et comptable.

Défis et perspectives pour l’avenir de la riziculture au Niger

Malgré les efforts du ministère de l’Agriculture, M. Salifou a souligné les besoins persistants des riziculteurs, notamment :

  • La mise en place d’une assurance agricole pour les protéger contre les catastrophes naturelles.
  • La recherche de solutions pour améliorer les rendements des aménagements hydro-agricoles (AHA), en collaboration avec l’INRAN.
  • La prise en compte des transformateurs dans les allocations de subventions de l’État.

En conclusion, la 14ᵉ Journée des Riziculteurs a réaffirmé l’engagement du Niger envers l’autosuffisance alimentaire, en mettant l’accent sur la coopération, l’innovation et le soutien aux producteurs. L’appel à consommer le riz nigérien a été lancé, soulignant ainsi l’importance de cet acte citoyen pour soutenir l’économie locale et contribuer à la lutte contre l’insécurité alimentaire et la pauvreté. Cette édition, par sa dimension à la fois économique et politique, marque une étape importante dans la construction d’un avenir agricole plus sûr et plus prospère pour le Niger.

Niger : la ferme pénitentiaire de Daikiana, un modèle de réinsertion 

Dans une initiative remarquable pour la réhabilitation et la réinsertion des détenus, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) au Niger, avec le soutien des Pays-Bas, a lancé un projet agricole innovant à Daikiana.  En effet, cette ferme pénitentiaire, étendue sur 12 hectares, n’est pas seulement une exploitation agricole ordinaire; elle représente un espoir et une nouvelle opportunité pour les détenus de se réintégrer dans la société avec des compétences valorisables et une expérience professionnelle significative.

Trois axes majeurs pour une réhabilitation complète

Le projet se concentre sur trois domaines principaux :

  • Riziculture : La culture du riz, couvrant une superficie de 12 hectares, offre non seulement une formation pratique en agriculture, mais contribue également à l’autosuffisance alimentaire de la région.
  • Pisciculture : Cette activité enseigne aux détenus les techniques d’élevage de poissons, une compétence précieuse dans une économie qui valorise de plus en plus la durabilité et l’autonomie alimentaire.
  • Aviculture : Un élevage impressionnant de 5000 poules pondeuses. L’élevage de poules pondeuses permet non seulement de produire des œufs pour la consommation locale, mais aussi de fournir aux détenus des compétences en gestion avicole.

La ferme pénitentiaire, étendue sur 12 hectares, n'est pas seulement une exploitation agricole ordinaire; elle représente un espoirLa ferme pénitentiaire de Daikiana : Un impact qui s’étend au-delà des murs de la prison

Par ailleurs, L’impact de la ferme pénitentiaire de Daikiana dépasse les murs de la prison. Elle sert de modèle pour des initiatives similaires dans d’autres régions, montrant comment l’agriculture et l’éducation peuvent jouer un rôle clé dans la réforme pénitentiaire. En intégrant les détenus dans des activités productives, le projet favorise une vision plus humaine et efficace de la justice, où la punition laisse place à la réhabilitation et à l’espoir d’un avenir meilleur.

La ferme pénitentiaire de Daikiana est également une lueur d’espoir dans le système pénitentiaire du Niger. Elle illustre parfaitement comment des partenariats internationaux, une planification soignée et une exécution dévouée peuvent transformer la vie des individus et, par extension, de la communauté dans son ensemble. C’est une histoire qui mérite d’être racontée et un exemple à suivre pour les initiatives de développement à travers le monde.

Dosso : terreau fertile pour l’avenir de la riziculture

Avant l’ouverture officielle de la session, M. Soumana Karimoune, secrétaire général du gouvernorat de Dosso, a prononcé un discours de bienvenue empreint d’optimisme. Il a souligné les vastes potentialités de la région de Dosso, qui est au cœur de la zone d’intervention du programme.

Avec ses terres fertiles des dallols, des bas-fonds et de la vallée du fleuve Niger, Dosso représente également un véritable écrin pour la riziculture. Ce projet, selon lui, offre une opportunité inestimable pour les bénéficiaires de moderniser et de dynamiser la filière rizicole.

Une vision renouvelée pour l’agriculture nigérienne : le RRVCDP-Niger en marche vers l’excellence

Dosso, épicentre de l’innovation agricole : en effet, en ce jour solennel du 28 mars, la ville de Dosso s’est parée de ses plus beaux atours pour accueillir la 4e session du comité de pilotage du Programme Régional de Développement des Chaînes de Valeurs du Riz au Niger (RRVCDP-Niger). Sous l’égide du secrétaire général du ministère de l’agriculture et de l’élevage, M. Insitak Ibrahim et en présence de personnalités éminentes, cette assemblée a marqué un tournant décisif pour l’avenir rizicole du pays.

En plus, l’année 2023 a été témoin d’une progression remarquable des initiatives du RRVCDP-Niger, avec un accent particulier sur la finalisation des projets entamés et l’élaboration d’un programme de travail et budget annuel (PTBA) pour 2024, s’élevant à 5.492 milliards de francs. Cette somme conséquente témoigne de l’ambition sans précédent pour le développement durable de l’agriculture nigérienne.

Au cœur du développement : les régions de Dosso, Tillabéry et Niamey

Par ailleurs, le RRVCDP-Niger, couvrant trois régions clés, se positionne comme un catalyseur de changement pour 70.000 ménages de producteurs, dont 5.250 productrices. Quatre composantes stratégiques :

  • Augmentation de la production et de la productivité
  • Renforcement des liens avec le marché
  • Promotion d’un environnement politique et institutionnel favorable
  • Coordination et gestion du projet

Ces composantes ont connu une avancée significative, promettant une révolution dans le secteur rizicole.

M. Insitak Ibrahim, président du comité de pilotage, a réitéré l’alignement du RRVCDP avec les directives stratégiques nationales, soulignant en plus son intégration dans le Plan de développement économique et social (PDES) et sa contribution à l’augmentation de la productivité et des revenus des producteurs nigériens.

En outre, la reconnaissance a été exprimée envers les partenaires techniques et financiers, en particulier la Banque islamique de développement, pour leur appui inestimable à la composante Niger du programme.

Sécurité et autosuffisance alimentaire : deux faces d’une même pièce

M. Samaila Idi Dan Bouzou, secrétaire général du ministère de l’Intérieur, a aussi mis en lumière l’interdépendance entre la sécurité nationale et la sécurité alimentaire, mettant en avant l’importance de la consommation du riz dans la stratégie d’autosuffisance alimentaire du Niger.

En somme, M. Idi Yacouba, coordonnateur national du RRVCDP, a invité les membres du Comité à redoubler d’efforts pour clôturer le projet avec un taux d’exécution exceptionnel, soulignant l’importance d’une mise en œuvre diligente du PTBA 2024 pour relever les défis à venir.