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Niamey et Ouagadougou : vers une coopération urbaine

Dans le cadre du renforcement de la coopération régionale, la Ville de Niamey a accueilli une délégation burkinabè conduite par le Directeur Général de l’Agence des Grands Travaux. Cette rencontre, placée sous le signe du dialogue et de la mutualisation des expertises, vise à consolider les liens entre les deux capitales sahéliennes autour de projets urbains durables et inclusifs.

 

Niamey, 21 octobre 2025 – Les capitales sahéliennes resserrent les rangs pour mieux façonner leur avenir. Ce mercredi 22 octobre, l’Administrateur Délégué de la Ville de Niamey, également président de l’Association des Municipalités du Niger, a accueilli une délégation burkinabè de haut niveau. À sa tête : le Directeur Général de l’Agence des Grands Travaux (AGT) du Burkina Faso, accompagné de son homologue nigérien de l’Agence des Modernisations et des Villes (AMV). Il s’agissait là d’une escale protocolaire, certes, mais surtout d’un jalon stratégique vers une coopération urbaine renforcée.

L’Administrateur Délégué de la Ville de Niamey a reçu une délégation officielle du Burkina Faso pour échanger sur les enjeux d’aménagement urbain. Cette initiative s’inscrit dans une dynamique de coopération bilatérale visant à promouvoir des métropoles sahéliennes résilientes, accessibles et respectueuses de l’environnement.

Des échanges structurants pour des villes plus vivables

 

Derrière les formules de courtoisie, un véritable laboratoire d’idées s’est ouvert. Concrètement, les discussions ont porté sur le partage d’expériences, les bonnes pratiques et les leviers d’innovation, dans une logique de co-construction. De ce fait, Niamey, engagée dans une expansion maîtrisée, et Ouagadougou, forte de son expertise en grands chantiers, se découvrent des trajectoires complémentaires. En fait, l’objectif commun est clair : bâtir des métropoles résilientes, inclusives et écologiquement responsables.

Dans cette optique, l’Administrateur Délégué de Niamey n’a pas caché son enthousiasme :

« Nous sommes ravis d’accueillir nos frères burkinabè et réaffirmons notre volonté de tisser des partenariats solides entre Niamey et Ouagadougou. Ensemble, nous pouvons bâtir des métropoles durables, accessibles à tous et tournées vers l’avenir. »

Par ailleurs, des projets pilotes sont déjà à l’étude, notamment en matière de mobilité verte, d’habitat résilient et de gestion des espaces publics.

Une coopération sahélienne face aux défis du siècle

 

Dans un contexte d’urbanisation accélérée, marqué par la pression démographique, les inégalités croissantes et les vulnérabilités climatiques, cette rencontre illustre une volonté régionale de mutualiser les compétences. D’un côté, le Burkina Faso, via l’AGT, met en avant son savoir-faire en infrastructures lourdes ; de l’autre, le Niger, à travers l’AMV, valorise ses avancées en modernisation inclusive.

À la clé, des formations croisées pour les équipes techniques, des appels d’offres conjoints, et une meilleure intégration économique au sein de l’espace sahélien.

En plus, cette initiative s’inscrit dans une dynamique bilatérale post-transition, où les collectivités locales s’affirment comme acteurs clés de la stabilité et du développement territorial. Pour nombre d’observateurs, Niamey et Ouagadougou pourraient devenir des laboratoires d’urbanisme panafricain, capables de conjuguer tradition, innovation et résilience.

Reste maintenant à transformer les intentions en chantiers visibles. Une visite réciproque à Ouagadougou est déjà envisagée dans les mois à venir, afin de donner corps à cette ambition partagée. Autrement dit, le temps des discours touche à sa fin : place à l’action.

 

Gao : une escorte de carburant incarne la solidarité sahélienne

Dans le Sahel, chaque citerne escortée devient un acte de résistance : le Niger et le Mali unissent leurs forces pour sécuriser l’approvisionnement vital de Gao.

 

Gao, 26 septembre 2025 – Sous un soleil impitoyable qui darde ses rayons sur les pistes poussiéreuses du Sahel, une colonne de trente citernes de carburant a franchi la frontière nigérienne comme une veine vitale pulsant au rythme de la survie collective. En relais des Forces Armées Nigériennes (FAN), les Forces Armées Maliennes (FAMa) ont pris le relais cette semaine pour escorter ce convoi essentiel depuis Labbezanga jusqu’à Gao, sécurisant ainsi l’approvisionnement en carburant des régions septentrionales du Mali.

Le convoi de carburant escorté par les Forces Armées Maliennes depuis Labbezanga jusqu’à Gao incarne la solidarité opérationnelle entre le Niger et le Mali. Cette initiative renforce l’Alliance des États du Sahel (AES) face aux menaces transfrontalières et garantit la continuité économique dans les zones fragilisées.

Une opération conjointe face aux menaces transfrontalières

 

Dans un théâtre où les ombres des groupes armés rôdent, cette opération – la seconde en quelques jours après un convoi de vivres – incarne non seulement une victoire logistique, mais aussi un serment de solidarité entre deux nations assiégées par les mêmes tempêtes sécuritaires.

Depuis mai 2025, le Commandement de la 1ʳᵉ région militaire de Gao a institutionnalisé ces escortes sur l’axe Gao-Labbezanga, un corridor vital menacé par les incursions jihadistes liées à Al-Qaïda et à l’État islamique au Grand Sahara. Ainsi, le 24 septembre, une mission des FAMa a pris le flambeau des FAN à la frontière, guidant ces mastodontes chargés de gazole et de super, indispensables aux générateurs, véhicules et marchés locaux.

 

Des convois qui assurent la continuité vitale

 

Quelques jours plus tôt, une opération similaire avait sécurisé une flottille de camions de denrées alimentaires, évitant une pénurie qui aurait pu exacerber les tensions dans une zone où plus de 500 000 déplacés internes dépendent de ces flux. Par conséquent, « sécuriser les personnes et les biens » devient le mantra de ces patrouilles, qui transforment des routes minées en artères de résilience.

 

Une coopération stratégique au sein de l’AES

 

Cette collaboration Niger-Mali, forgée dans l’urgence d’une Alliance des États du Sahel (AES) naissante, dépasse la simple logistique : elle constitue un rempart contre l’asphyxie économique imposée par l’insécurité. En effet, Gao, bastion frontalier et poumon du Nord malien, souffre depuis des années d’un isolement croissant. Le Niger, avec ses raffineries d’Agadem en pleine montée en charge, émerge comme un allié providentiel, fournissant non seulement du carburant mais aussi un modèle de solidarité sahélienne.

Pour les populations locales, un souffle de normalité

 

Pour les habitants de Gao et des cercles environnants – ces pêcheurs du fleuve Niger ou ces éleveurs nomades –, ces escortes ne sont pas qu’une mesure militaire : elles sont l’assurance d’une normalité reconquise. En effet, sans carburant, les moulins s’arrêtent, les ambulances peinent, et les marchés s’animent moins.

« C’est la vie qui reprend », confie un chauffeur de citerne interrogé sur place, évoquant des routes autrefois synonymes de peur.

À l’échelle régionale, cette opération renforce l’AES, où Mali, Niger et Burkina Faso mutualisent leurs efforts pour contrer une menace transfrontalière.

 

Un convoi, un souffle, une promesse

Tandis que les FAMa regagnent leurs positions, laissant derrière elles un sillage de camions ronronnants, le Sahel respire un peu plus librement. Cette escorte, humble en apparence, porte en elle l’espoir d’une stabilité durable.

Au-delà des citernes et des patrouilles, cette opération conjointe entre le Niger et le Mali illustre une volonté partagée de transformer les routes du Sahel en vecteurs de résilience et de souveraineté. Les besoins immédiats sont satisfaits, mais un point d’interrogation demeure : cette dynamique logistique et sécuritaire peut-elle devenir un modèle durable pour l’ensemble de l’espace sahélien ?

Car dans chaque convoi escorté, c’est une promesse qui circule – celle d’un Sahel qui refuse l’asphyxie, qui choisit la coopération, et qui avance, malgré les vents contraires.

Niamey, carrefour d’une justice sahélienne souveraine

Au cœur de Niamey, l’Alliance des États du Sahel (AES) franchit un cap stratégique. Réunis autour du Général Mohamed Toumba, les ministres de la Justice du Niger, du Mali et du Burkina Faso posent les jalons d’une architecture judiciaire commune, avec la création annoncée d’une Cour Pénale Sahélienne. Entre souveraineté juridique, poursuites diplomatiques et solidarité régionale, le Sahel redéfinit ses règles du jeu.

 

Niamey, 16 septembre 2025 — Tandis que les projecteurs internationaux scrutent les dynamiques géopolitiques du Sahel, une initiative judiciaire inédite vient de franchir un cap décisif.  En fait,  le lundi 15 septembre, le Général de Division Mohamed Toumba, Ministre d’État nigérien en charge de l’Intérieur, de la Sécurité Publique et de l’Administration du Territoire, a présidé l’ouverture solennelle de la deuxième réunion des Ministres de la Justice des pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES), au Centre International des Conférences Mahatma Gandhi de Niamey.

Vers une justice sahélienne autonome

 

Portée par une volonté politique affirmée, cette rencontre stratégique réunit les ministres et experts de la Justice et des Droits de l’Homme du Niger, du Mali et du Burkina Faso. L’objectif est d’évaluer les avancées de la feuille de route adoptée à Bamako en mai dernier, et de consolider les fondations d’une architecture judiciaire commune. En effet, parmi les mesures phares évoquées, la création de la Cour Pénale Sahélienne et des Droits de l’Homme (CPS-DH) et d’une prison de haute sécurité figure en tête de liste. Ces dispositifs visent à affranchir les États membres du recours aux juridictions internationales, tout en renforçant leur souveraineté juridique.

 

Une Confédération fondée sur la solidarité et la complémentarité

 

Rappelant les origines de l’AES, fondée le 16 septembre 2023, le Général Toumba a souligné l’importance du Traité de la Confédération signé à Niamey en juillet 2024. Ce traité incarne la volonté commune des trois nations de faire front ensemble face aux défis sécuritaires, existentiels et de développement. Dans un discours empreint de fraternité, le Ministre d’État a aussi transmis les salutations du Président nigérien Abdourahamane Tiani à ses homologues maliens et burkinabé, saluant ainsi « le vaillant peuple du Sahel » et appelant aussi  à une coopération renforcée.

Niamey a accueilli la deuxième réunion des ministres de la Justice de l’AES. Objectif : bâtir une justice sahélienne autonome et lancer des poursuites internationales pour renforcer la souveraineté régionale.

Des poursuites judiciaires, un tournant diplomatique

 

La réunion a également été marquée par des décisions importantes. Un autre point saillant est la volonté exprimée de saisir la Cour Internationale de Justice (CIJ) contre la France et l’Ukraine pour « soutien et apologie du terrorisme ». En parallèle, les États membres ont également décidé d’engager des poursuites devant leurs juridictions nationales contre les médias France 24, RFI et TV5 Monde, accusés de tenir une ligne éditoriale favorable au terrorisme.

Le Ministre burkinabé de la Justice, M. Rodrigue Bayala Edasso, a salué l’accueil nigérien et affirmé que « la rencontre de Niamey restera dans les annales de l’histoire ». Son homologue malien, M. Mamoudou Kassogue, a quant à lui souligné la continuité stratégique entre les réunions de Bamako et Niamey, insistant sur le rôle central du droit dans l’édification de la Confédération.

 

Justice sahélienne : une dynamique régionale à suivre de près

 

En somme, à l’heure où les États du Sahel redéfinissent leur souveraineté, cette réunion marque une étape décisive dans la construction d’un espace juridique sahélien autonome, solidaire et résolument tourné vers l’avenir. La justice devient ainsi un levier stratégique de mobilisation, d’intégration et de résistance.

Cette offensive judiciaire et diplomatique de l’AES parviendra-t-elle à asseoir la légitimité de la Confédération sur la scène internationale ?

AES : vers une Union territoriale solide et inclusive au Sahel

 

L’AES sur la voie de l’intégration territoriale : Vers une Union des collectivités

 

Niamey, 25 juillet 2025 Ce vendredi matin, une étape décisive a été franchie pour l’intégration au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES). En effet, le Général de Division Mohamed TOUMBA, Ministre d’État en charge de l’Intérieur, de la Sécurité Publique et de l’Administration du Territoire, a reçu une délégation de haut niveau composée de responsables des collectivités territoriales des pays membres de l’AES. Cette rencontre stratégique s’inscrit dans le cadre de l’élaboration de l’Union des collectivités territoriales de la confédération sahélienne, une initiative ambitieuse pour renforcer la cohésion régionale.

Le Ministre d'État, Mohamed TOUMBA, s’est entretenu à Niamey avec une délégation de l’AES pour accélérer la création d’une Union des collectivités territoriales, renforcer la coopération transfrontalière et promouvoir une gouvernance locale participative.

Coopération transfrontalière et intercommunalité : Les clés du développement sahélien

 

À travers cette réunion, les parties ont exploré plusieurs pistes concrètes pour approfondir la coopération transfrontalière et dynamiser l’intercommunalité entre les entités locales des pays membres. L’objectif est clair et partagé : bâtir un cadre de concertation territorial plus fort et mieux adapté aux réalités complexes du Sahel. Par conséquent, les discussions ont mis en lumière la nécessité d’une approche coordonnée pour surmonter les défis communs et optimiser les opportunités de développement.

Fluidifier la circulation et renforcer la décentralisation : Les engagements de l’AES

 

Les échanges ont permis de poser les jalons d’une circulation plus fluide des personnes et des biens au sein de l’espace AES. Il s’agit là d’un élément essentiel pour dynamiser les économies locales et faciliter les échanges culturels. En parallèle, la délégation a fortement souligné l’urgence de consolider la décentralisation en instaurant des dispositifs favorisant l’implication directe des citoyens dans la conduite des affaires locales. C’est en effet par une gouvernance de proximité que les besoins réels des populations pourront être mieux pris en compte.

 

L’Union des collectivités : Une réponse aux défis du Sahel

 

Ce dialogue constructif entre acteurs institutionnels illustre l’ambition collective de renforcer la gouvernance territoriale dans une région confrontée à des défis multiples, notamment sécuritaires et socio-économiques. La création de cette Union des collectivités apparaît ainsi comme une réponse concrète aux besoins pressants de coordination, d’efficacité et de solidarité entre les peuples sahéliens. Ce pas en avant pourrait bien marquer le début d’une ère nouvelle pour l’intégration et le développement harmonieux de l’AES.

Ce dynamisme illustre la volonté des pays de l’AES de prendre en main leur destin et de construire, ensemble, un avenir plus stable et prospère. L’Union des collectivités territoriales sera-t-elle la pierre angulaire de cette nouvelle architecture sahélienne ? L’avenir nous le dira, mais les fondations semblent solides.

Niamey- économique : le Sahel réunit pour bâtir la croissance

Niamey : un sommet décisif pour l’avenir économique de la Confédération des États du Sahel

Niamey, 21 juillet 2025 – Ce lundi 21 juillet 2025, la capitale nigérienne, surnommée « la ville des ponts et des cieux étoilés », s’est réveillée au rythme d’une rencontre d’envergure : la réunion des experts de la Confédération des États du Sahel. En effet , présidée par Mamane Sidi, Ministre délégué auprès du Premier Ministre, chargé de l’Économie, des Finances et du Budget, cette assemblée marque une étape clé dans la consolidation des ambitions économiques et sociales de la région. Dans une ambiance empreinte d’espoir, Niamey se positionne comme le cœur battant d’un Sahel uni et prospère.

Une hospitalité nigérienne chaleureuse au service de l’unité sahélienne

 

Par ailleurs, la cérémonie d’ouverture, tenue ce matin dans la capitale nigérienne, a enregistré la présence de l’Administrateur Délégué de la ville de Niamey, également président de l’Association des Municipalités du Niger. Dans son discours, il a chaleureusement salué les délégués, venus des différents pays de la Confédération, et célébré l’hospitalité légendaire de Niamey.

« Cette ville, carrefour de fraternité, est honorée d’accueillir cette rencontre. Que nos travaux portent des fruits concrets pour les peuples du Sahel », a-t-il déclaré, insufflant un élan d’optimisme aux participants.

La réunion a  rassemblé un parterre impressionnant de personnalités, incluant des membres du gouvernement nigérien, des experts de la Confédération des États du Sahel et des hauts responsables administratifs. Cette mobilisation reflète également  l’importance stratégique de l’événement pour l’avenir de la région.

Réunis à Niamey, les experts de la Confédération des États du Sahel dessinent une feuille de route économique et sociale ambitieuse, avec pour horizon un développement régional solidaire et durable.

Banque confédérale : les experts définissent la feuille de route d’un Sahel prospère

 

Au cœur des discussions figure la mise en œuvre de la feuille de route de la Banque Confédérale pour l’Investissement et le Développement de l’Alliance des États du Sahel (AES). En fait , cette institution, pilier économique de la Confédération, ambitionne de catalyser des projets structurants pour stimuler le développement durable et renforcer l’intégration régionale. Les experts réunis à Niamey planchent activement sur des stratégies concrètes pour traduire cette vision en actions tangibles, au bénéfice des populations sahéliennes.

« Cette rencontre est une opportunité unique pour poser les bases d’une coopération économique renforcée », a souligné un participant.

Les échanges, riches et dynamiques, visent aussi à identifier les priorités et à surmonter les défis qui freinent le développement harmonieux de la région.

Réunis à Niamey, les experts de la Confédération des États du Sahel dessinent une feuille de route économique et sociale ambitieuse, avec pour horizon un développement régional solidaire et durable. Réunis à Niamey, les experts de la Confédération des États du Sahel dessinent une feuille de route économique et sociale ambitieuse, avec pour horizon un développement régional solidaire et durable.

Niamey, nouveau cœur de l’Alliance des États du Sahel : Un symbole d’espoir

 

En accueillant cet événement, Niamey se réaffirme comme un carrefour de dialogue et de solidarité pour le Sahel. D’ailleurs, la ville, avec ses ponts emblématiques et son ciel étoilé, incarne parfaitement l’esprit de cette réunion : unir les forces vives de la région pour bâtir un avenir commun. Les participants, pleinement conscients des enjeux, travaillent à élaborer des solutions qui répondent aux besoins urgents des populations, tout en jetant les bases d’une prospérité partagée.

En somme, cette réunion, par son ambition et sa portée, pourrait marquer un tournant historique pour la Confédération des États du Sahel. En plaçant l’économie et le développement au cœur de ses priorités, elle envoie un message clair : le Sahel est prêt à écrire une nouvelle page de son histoire, portée par l’unité et la détermination de ses peuples. Le pari de Niamey est lancé : faire de l’unité sahélienne une réalité économique et sociale durable.

Niamey : L’AES dévoile son hymne « La Confédérale », symbole puissant d’unité sahélienne !

Niamey, Chant d’Unité : la Confédération des États du Sahel célèbre « La Confédérale »

Niamey, 21 mai 2025 – Dans l’enceinte solennelle du Palais présidentiel, le général d’armée Abdourahamane Tiani, président du Niger, a accueilli ce mercredi une délégation ministérielle de la Confédération des États du Sahel (AES), portée par une ambition singulière : présenter « La Confédérale », l’hymne officiel de cette alliance unissant le Niger, le Mali et le Burkina Faso. En effet, conduite par Mamou Daffé, Ministre malien de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, cette rencontre marque une étape décisive dans la consolidation d’une identité sahélienne commune, forgée dans l’aspiration à la souveraineté et à la résilience face aux défis régionaux.

« La Confédérale » : une ode à l’unité et à l’autodétermination du Sahel

Sous la lumière tamisée du cabinet présidentiel, la délégation, composée des responsables culturels des trois nations, a dévoilé une œuvre musicale et poétique tissée des fils de l’histoire et des valeurs ancestrales du Sahel. « La Confédérale », comme l’a décrite Mamou Daffé, n’est pas un simple chant : c’est un étendard sonore, un appel vibrant à l’unité, à l’autodétermination et à la solidarité. « Cet hymne incarne nos luttes partagées et nos ambitions collectives, un levier pour galvaniser les générations actuelles et futures », a-t-il proclamé, soulignant son rôle de repère identitaire dans une région en quête de cohésion.

Fruit d’un processus collaboratif, l’hymne a été élaboré à travers une collecte de propositions, une validation par des experts et une approbation unanime des Ministres de la Culture lors d’une réunion à Bamako le 9 mai 2025. Par ailleurs, présenté successivement au président malien Assimi Goïta et au président burkinabè Ibrahim Traoré, il a reçu l’aval de Tiani, qui a prodigué conseils et encouragements à la délégation. Ce processus, marqué par une synergie rare, illustre ainsi la volonté des trois nations de bâtir une identité confédérale forte, après l’adoption du drapeau et du logo de l’AES.

Un symbole fort pour l’avenir du Sahel : lancement imminent de l’hymne

La cérémonie de Niamey n’est qu’un prélude. Dans les semaines à venir, un lancement synchronisé de « La Confédérale » résonnera simultanément à Niamey, Bamako et Ouagadougou, un geste symbolique pour sceller l’unité des peuples sahéliens. L’hymne sera aussi  intégré aux répertoires des fanfares nationales et enseigné dans les écoles, afin d’enraciner son message dans le cœur des jeunes générations. Cette ambition pédagogique vise à faire de « La Confédérale » un catalyseur d’appartenance, dans un Sahel confronté à l’insécurité, à la précarité économique et aux pressions extérieures.

L’AES, née en septembre 2023 et érigée en confédération en juillet 2024, incarne une rupture avec les dynamiques régionales traditionnelles, notamment après la sortie du Niger, du Mali et du Burkina Faso de la CEDEAO en janvier 2024. Cet hymne, chanté dans un mélange de langues régionales – incluant potentiellement le bambara, le peul et l’haoussa, selon des sources non confirmées – reflète la diversité culturelle des trois nations tout en proclamant leur unité face aux défis communs, comme la lutte contre les groupes djihadistes et la quête d’une souveraineté économique.

La vision du président Tiani : un Sahel uni et prospère par la culture

En recevant la délégation, le président Tiani, investi en mars 2025 pour un mandat de cinq ans, a réaffirmé son engagement pour une confédération robuste, capable de transcender les crises. « Cet hymne est un pas vers la victoire finale, celle d’un Sahel uni et prospère », aurait-il déclaré, selon des propos rapportés par la délégation. Son soutien à ce projet s’inscrit dans sa vision de refondation nationale, marquée par la Charte de la Refondation et des initiatives comme le Conseil consultatif créé en avril 2025, visant à ancrer la gouvernance dans les valeurs culturelles et sociales du Niger.

Alors que la délégation quittait Niamey, l’écho de « La Confédérale » semblait déjà résonner au-delà des murs du Palais. Dans un Sahel où les défis sécuritaires et économiques persistent, cet hymne n’est pas qu’une mélodie : c’est un cri de ralliement, un symbole d’espoir pour des peuples déterminés à écrire leur propre destin. À l’aube de son lancement, « La Confédérale » promet de devenir le chant d’une région qui, unie, aspire à transformer ses luttes en triomphes.