Niger- Culture Archives - Journal du Niger

Tchad invité d’honneur au Festival de l’Aïr 2025 : Agadez en fête

Agadez, 4 décembre 2025 – La ville aux mille coupoles vibre déjà au rythme des tambours et des chants touaregs. À 24 heures du lancement officiel de la 17ᵉ édition du Festival de l’Aïr, prévu ce vendredi 5 décembre à Iférouane, cœur battant de l’Aïr, la région toute entière est en effervescence. Et pour cause : une impressionnante délégation gouvernementale nigérienne, accompagnée du ministre tchadien du Tourisme et d’une foule de personnalités, a posé ses valises sous un soleil éclatant et une ambiance résolument festive.

Un accueil protocolaire et massif à l’aéroport

 

Dès l’atterrissage à l’aéroport international Mano Dayak, l’ambiance était électrique. La ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Mme Aghaichata Guichene Atta, entourée de plusieurs de ses collègues – dont les ministres du Pétrole, de la Communication, de l’Agriculture et de l’Élevage, de la Refondation, de la Culture et de la Modernisation sociale – a été accueillie avec tous les honneurs par le gouverneur de la région, le général de division Ibra Boulama Issa.

Par ailleurs, le directeur général de l’Agence pour la modernisation des villes, celui des Impôts, ainsi que de nombreux cadres civils et militaires ont donné à cette arrivée des allures de grande célébration nationale.

La 17ᵉ édition du Festival de l'Aïr lance les festivités à Iférouane. Le Niger accueille une délégation massive, dont le Tchad, invité d'honneur, dans une ambiance chaleureuse. La 17ᵉ édition du Festival de l'Aïr lance les festivités à Iférouane. Le Niger accueille une délégation massive, dont le Tchad, invité d'honneur, dans une ambiance chaleureuse.

 Festival de l’Aïr: le Tchad, invité d’honneur, porté en triomphe

 

Mais le moment le plus chaleureux de la journée restera sans conteste l’accueil réservé au ministre tchadien du Tourisme, M. Abakar Rozzi Teguil. À peine sorti de l’avion, il a été littéralement porté en triomphe par la communauté tchadienne d’Agadez, venue en masse agiter drapeaux et foulards aux couleurs des deux pays frères. Cris de joie, youyous, accolades interminables : l’image était forte et émouvante.

« C’est plus qu’une visite officielle, c’est une grande fête de famille », a confié un membre de la diaspora tchadienne, les larmes aux yeux.

La 17ᵉ édition du Festival de l'Aïr lance les festivités à Iférouane. Le Niger accueille une délégation massive, dont le Tchad, invité d'honneur, dans une ambiance chaleureuse.

Symbole d’une amitié sahélienne

 

Pour cette édition 2025, le Tchad est l’invité d’honneur du Festival de l’Aïr, et par conséquent, les autorités des deux pays n’ont pas lésiné sur les symboles d’amitié.

« Cette présence massive de nos frères tchadiens est la plus belle preuve que le Niger et le Tchad partagent bien plus qu’une frontière : ils partagent un cœur », a déclaré la ministre Aghaichata Guichene Atta, tout sourire, avant de rejoindre le cortège officiel sous les applaudissements.

Dès demain à Iférouane, le grand rendez-vous culturel du Nord-Niger promet d’être mémorable : courses de chameaux, concerts sous les étoiles, défilés de mode touareg, expositions d’artisanat, et en plus cette année, une forte coloration tchadienne avec des troupes artistiques venues spécialement de N’Djamena et du Lac Tchad. Les organisateurs parlent déjà d’une édition « historique » qui pourrait aussi  battre tous les records d’affluence.

 Festival de l’Aïr: le désert s’apprête à danser

 

Ce soir, Agadez s’illumine déjà. D’ailleurs, les ruelles du vieux quartier résonnent de guitares et de Tende (musique touarègue traditionnelle), les hôtels affichent complet, et les familles préparent les plus beaux habits pour accueillir les visiteurs. Finalement, demain, le désert va danser. Et quand le Niger et le Tchad dansent ensemble, c’est tout le Sahel qui sourit. Rendez-vous à Iférouane : la fête ne fait que commencer !

Cure Salée 2025 : Ingall a électrisé le Sahel

Tambours nomades, délégations XXL et artisanat flamboyant : la 58ᵉ Cure Salée a métamorphosé Ingall en capitale culturelle du Sahel. Entre rituels pastoraux et promesses touristiques, le désert a vibré d’un souffle d’unité et de résilience. Une édition qui scelle l’alliance entre tradition et avenir.

 

Visualisez : le sable d’Ingall qui tourbillonne sous les pas des chameaux, les chants Touaregs qui fusent tels des projectiles, et une multitude hétéroclite — nomades, dignitaires, visiteurs émerveillés — qui pulse au rythme ancestral d’une fête millénaire. Indéniablement, ce week-end des 4 et 5 octobre 2025, l’édition de la Cure Salée a métamorphosé Ingall, cet épicentre de la résilience pastorale, en un vortex culturel d’une intensité remarquable. Loin d’une simple kermesse, il s’agit d’un événement d’une portée supérieure : Agadez et ses confins sablonneux ont accueilli une cohorte d’éminentes personnalités — ministres, sultans, et le Premier Ministre en personne — pour une inauguration imprégnée de salinité, de solidarité et d’une vision prometteuse pour l’avenir du Sahel. Dès lors, ne peut-on y voir l’impulsion dynamique dont le Niger avait besoin pour revigorer son tourisme culturel ?

Le 3 octobre – Cure Salée 2025 : l’arrivée des figures de l’élevage

 

Dès le vendredi 3 octobre, l’aube a trouvé Agadez déjà parcourue d’une effervescence notable. L’arrivée du Colonel Mahaman Elhadji Ousmane, Ministre nigérien de l’Agriculture et de l’Élevage, accompagné de son homologue malien, You a BA, fut accueillie avec un cérémonial triomphal. L’accueil, orchestré par le Gouverneur, Général de Division Ibra Boulama Issa, se révéla fastueux. Point n’était besoin de tapis écarlate, mais une haie d’honneur d’autorités locales, incluant l’Administrateur Délégué de la Commune Urbaine et le représentant du Sultan de l’Aïr, marquaient l’importance de l’événement. L’objectif s’affichait clairement : inaugurer la Cure Salée, ce rituel pastoral où bétail et communautés viennent se « curer » au sel sacré. Par conséquent, dès le lendemain, samedi 4, les festivités prenaient une ampleur considérable, tenant le Sahel en haleine.

La 58ᵉ Cure Salée à Ingall a réuni ministres, sultans et artisans pour célébrer le patrimoine nomade. Un événement phare qui relance le tourisme culturel au Niger et réaffirme l’unité saharienne face aux défis du climat et de la sécurité. La 58ᵉ Cure Salée à Ingall a réuni ministres, sultans et artisans pour célébrer le patrimoine nomade. Un événement phare qui relance le tourisme culturel au Niger et réaffirme l’unité saharienne face aux défis du climat et de la sécurité.

Le 4 octobre : le chef du Gouvernement Zeine en tête de cortège, Ingall en apothéose.

 

Puis, le samedi 4 octobre, le Premier Ministre, Ministre de l’Économie et des Finances, S.E.M. Ali Mahamane Lamine Zeine, véritable chef d’orchestre de la manifestation, a rallié Agadez à la tête d’une délégation pléthorique. L’accueil fut mémorable : le Gouverneur Boulama Issa en première ligne, épaulé par les Gouverneurs de Maradi et Tahoua, ainsi qu’une marée humaine scandant un vibrant appel à l’unité nationale.

La direction fut prise vers Ingall pour la cérémonie officielle : une tribune croulant sous la présence de personnalités éminentes. Après les hommages protocolaires, S.E.M. Ali Mahamane Lamine Zeine a solennellement donné le coup d’envoi de cette édition. À ses côtés siégeaient des membres du CNSP, du Gouvernement, la Ministre du Tourisme Aghaichata Guichene Atta (qui a d’ailleurs qualifié l’événement sur ses réseaux de « moment fort de notre patrimoine ! »), et des représentants d’organisations internationales. De surcroît, la présence des homologues burkinabé et malien témoignait d’un Sahel faisant preuve d’une fraternité active. En somme, il s’agissait d’une convergence fascinante entre la modernité étatique et la sagesse ancestrale.

Les autorités coutumières ont d’ailleurs capté l’attention : le Sultan de l’Aïr Oumarou Ibrahim Oumarou et le Sultan de Katsina Maradi, véritables incarnations vivantes de la tradition. Le Préfet d’Ingall Hamed Alkassoum Aidor et l’AD de la Commune Rurale Mamadou Bana veillaient à la bonne tenue de l’événement.

Toutefois, la Cure Salée ne se résume pas à un enchaînement de discours. Elle constitue également un instant de reconnaissance : l’apogée de la cérémonie fut la remise de présents par le Colonel Ousmane, une attestation formelle des efforts collectifs déployés pour assurer l’éclat de cette édition. La cérémonie était placée sous l’égide de l’unité : harangues passionnées, ballets nomades, et un lancement qui résonnait comme un cri de ralliement : « Résilience saharienne activée ! »

La 58ᵉ Cure Salée à Ingall a réuni ministres, sultans et artisans pour célébrer le patrimoine nomade. Un événement phare qui relance le tourisme culturel au Niger et réaffirme l’unité saharienne face aux défis du climat et de la sécurité. La 58ᵉ Cure Salée à Ingall a réuni ministres, sultans et artisans pour célébrer le patrimoine nomade. Un événement phare qui relance le tourisme culturel au Niger et réaffirme l’unité saharienne face aux défis du climat et de la sécurité.

Le Cœur culturel : une foire artisanale et un essor touristique

 

De plus, la Cure Salée est intrinsèquement liée à la célébration du nomadisme, des motifs Touaregs et des saveurs du désert. C’est pourquoi, à la suite du lancement, l’escorte gouvernementale a honoré la foire artisanale de sa présence, en inaugurant le Village Touristique de l’Agence de Promotion du Tourisme (APTN). Une vitrine éclatante de l’artisanat nigérien, c’est-à-dire des bijoux finement ciselés, des tapis berbères et des poteries qui narrent des siècles de migrations. « La valorisation de nos traditions est un levier essentiel pour le tourisme intérieur », a réaffirmé la Ministre Atta. Ici, la diversité culturelle est synonyme d’opportunités : une source de fierté pour un pays qui mise sur son patrimoine pour son redressement.

Un départ en apothéose, l’écho du sel subsiste.

 

Enfin, après quarante-huit heures d’une effervescence saharienne, le Premier Ministre Zeine a quitté la région depuis l’aéroport Mano Dayak, raccompagné par le Secrétaire Général Souleymane Seidou Boulhassan et le Chef de Bataillon Assarid Almoustapha. Le sentiment dominant était celui d’une mission menée à bien, empreinte du parfum de l’unité. La Cure Salée est plus qu’un événement — elle est le pouls immuable d’une culture qui se refuse à l’effacement face aux tourmentes du Sahel.

La 58ᵉ Cure Salée à Ingall a réuni ministres, sultans et artisans pour célébrer le patrimoine nomade. Un événement phare qui relance le tourisme culturel au Niger et réaffirme l’unité saharienne face aux défis du climat et de la sécurité. La 58ᵉ Cure Salée à Ingall a réuni ministres, sultans et artisans pour célébrer le patrimoine nomade. Un événement phare qui relance le tourisme culturel au Niger et réaffirme l’unité saharienne face aux défis du climat et de la sécurité.

Êtes-vous prêt pour votre prochaine cure ?

En ce 6 octobre, alors qu’Ingall résonne encore des échos des percussions, l’édition de la Cure Salée laisse derrière elle bien davantage que des dépôts salins. Ce festival est bien plus qu’une fête : c’est un engagement fort. Il affirme la pérennité de la culture nomade, la résilience du pastoralisme face au climat et la nécessité de la fraternité transfrontalière pour contrer les menaces. Maintenant, l’enjeu n’est plus la réussite de l’événement, mais de savoir si cette unité née dans le Sahara pourra réellement et durablement cicatriser les divisions nationales et régionales.

Niger : la Semaine du Kawar s’est ouverte à Niamey

La région du Kawar à l’honneur : une semaine de célébration pour ses trésors

 

Niamey, 28 août 2025 Le Palais du 29 juillet à Niamey a vibré hier aux couleurs de la région du Kawar, lors de l’inauguration solennelle de la Semaine du Kawar. Présidée par le ministre de l’Agriculture et de l’Élevage, le Colonel Mahaman Elhaji Ousmane, cette célébration met à l’honneur les trésors culturels et économiques de cette région du nord du Niger. En effet, sous le thème « Promouvoir l’intercommunalité pour la cohésion sociale et le développement local », l’événement ambitionne de valoriser les atouts du Kawar tout en renforçant l’unité et la résilience des communautés.

Le ministre Mahaman Elhaji Ousmane a lancé la Semaine du Kawar, célébrant les richesses culturelles et économiques de cette région stratégique du nord du Niger.

Une vitrine pour les richesses du Kawar

 

La Semaine du Kawar célèbre la diversité et la vitalité de cette région, connue pour ses dattes savoureuses, son sel, son natron, ainsi que son artisanat unique et ses savoir-faire traditionnels. À travers expositions, panels et stands, l’événement offre une tribune pour promouvoir ces ressources et stimuler le développement économique local. En mettant l’accent sur l’intercommunalité, la manifestation cherche à tisser des liens plus étroits entre les communautés, favorisant ainsi une cohésion sociale essentielle dans une région confrontée à des défis multiples.

Un engagement salué par les autorités

 

Dans son discours d’ouverture, le ministre Ousmane a chaleureusement remercié les partenaires, en particulier l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), pour leur soutien indéfectible aux initiatives en faveur des populations du Kawar. « Ces efforts concrets renforcent la résilience et ouvrent des perspectives de développement durable pour nos communautés », a-t-il souligné. La présence remarquée d’une délégation de l’OIM témoigne également de l’engagement de cet acteur clé dans les projets de paix et de progrès dans la région.

Le ministre Mahaman Elhaji Ousmane a lancé la Semaine du Kawar, célébrant les richesses culturelles et économiques de cette région stratégique du nord du Niger.

Une mobilisation de haut niveau pour l’avenir de la région

 

L’événement a réuni une pléiade de personnalités, dont le gouverneur de la région d’Agadez, le Général de Division Ibra Boulama Issa, qui a prononcé un discours marquant lors de la cérémonie. Aux côtés de membres du gouvernement, de responsables civils et militaires, et d’une forte représentation de la communauté kawarienne, il a aussi rappelé l’importance de valoriser le potentiel économique et culturel du Kawar pour le bénéfice de tout le Niger. Cette mobilisation illustre la volonté des autorités de faire de cet événement un levier de transformation.

Une invitation à découvrir les enjeux du Kawar

 

Par ailleurs, l’OIM Niger, partenaire actif de la Semaine, invite le public à visiter son stand et à participer aux panels de discussion pour découvrir ses actions et échanger sur les enjeux de la région. Ces espaces d’échange visent à sensibiliser aux défis du Kawar tout en mettant en lumière les opportunités de développement communautaire.

 

Le Kawar, une région au cœur de la stratégie de développement nigérienne

 

La cérémonie, riche en échanges et en symboles, a marqué le début d’une semaine de festivités et de réflexions. En présence d’invités de marque et de partenaires internationaux, cet événement positionne le Kawar comme un acteur clé du développement local et un symbole de la richesse culturelle nigérienne. Comment les promesses de cette semaine de célébration se traduiront-elles en actions concrètes pour améliorer durablement le quotidien des habitants du Kawar ?

 

RECI 2025 : le Niger fait de ses langues un outil de cohésion

La langue comme levier de paix : le Niger inaugure la première Rencontre Culturelle Internationale dédiée aux peuples Zarma-Sonrai-Dendi

 

Niamey, 7 août 2025 Dans une ambiance empreinte de fierté et de fraternité, le Centre des Conférences Mahatma Gandhi de Niamey a accueilli ce jeudi l’ouverture officielle de la toute première édition de la Rencontre Culturelle Internationale (RECI). L’événement est consacré aux langues Zarma, Sonrai et Dendi, ainsi qu’à la parenté à plaisanterie. Il s’agit d’une initiative portée par le gouvernement nigérien, avec à sa tête le Premier Ministre Ali Mahamane Lamine Zeine, qui a présidé la cérémonie en présence de délégations venues d’une quinzaine de pays et de la diaspora.

Le Niger accueille la première Rencontre internationale des langues Zarma, Sonrai et Dendi, affirmant son ambition de faire de la diplomatie

Les Langues du Sahel : une diplomatie culturelle au service de la souveraineté et de la paix

 

Placée sous le thème « Facteurs de souveraineté, d’intégration et de consolidation de la paix au Sahel », cette rencontre culturelle vise à faire de la langue un outil de cohésion régionale. Le Chef du gouvernement, dans son discours d’ouverture, a transmis les salutations du Président de la République, le Général d’Armée Abdourahamane Tiani, tout en soulignant que les peuples de l’AES ont choisi de reprendre leur destin en main. Il a rappelé que la diversité linguistique et culturelle, loin d’être un obstacle, constitue une richesse à valoriser pour bâtir une Confédération ouverte, solidaire et résolument tournée vers l’avenir.

La parenté à plaisanterie : un ciment social ancestral

 

Au cœur des échanges, les participants ont mis en lumière la parenté à plaisanterie comme un mécanisme traditionnel de régulation sociale, capable de désamorcer les tensions et de rapprocher les communautés. D’ailleurs, le Premier Ministre a insisté sur la nécessité de refuser que cette diversité soit instrumentalisée pour diviser, et il a salué l’inscription de la parenté à plaisanterie comme pilier de cette rencontre. Il a également annoncé que les institutions de la Confédération proposeront des recommandations concrètes pour renforcer l’unité et la paix dans l’espace sahélien.

Le Niger accueille la première Rencontre internationale des langues Zarma, Sonrai et Dendi, affirmant son ambition de faire de la diplomatie

Une mobilisation régionale et des propositions d’avenir

 

Le programme prévoit des forums entre chefs coutumiers, leaders communautaires, jeunes et communicateurs des pays membres de l’AES. Le gouverneur de Niamey, le Général de Division Assoumane Abdou Harouna, a souhaité la bienvenue aux participants et rappelé que la langue Zarma figure parmi les trois langues de travail reconnues par l’Union Africaine, aux côtés du peulh et du haoussa.

De son côté, le Président du Comité d’organisation, Professeur Mamoudou Djibo, a salué l’engagement des institutions et de la diaspora, qui ont contribué à plus du tiers du budget de l’événement. Il a également évoqué les précédentes initiatives, notamment la semaine de la langue Sonrai organisée à Ouagadougou en 2019 avec l’appui de l’UNESCO, et a proposé la création d’un réseau de chefs coutumiers pour appuyer la gestion sécuritaire dans la zone des trois frontières, ainsi qu’un réseau de recherche baptisé Soni Ali Ber.

Parmi les personnalités honorées, le Sultan du Gobir Abdou Balla Marafa et le Professeur Alkassoum Maïga, représentant de la communauté internationale Zarma-Sonrai, ont aussi exprimé leur joie et leur reconnaissance pour cette célébration des racines communes. Tous ont salué les efforts des organisateurs et des autorités pour faire de cette rencontre un moment fondateur.

Les Langues du Sahel : un nouvel instrument de gouvernance ?

 

En inscrivant les langues Zarma, Sonrai et Dendi ainsi que la parenté à plaisanterie au cœur de sa diplomatie culturelle, le Niger réaffirme son engagement à bâtir une Confédération fondée sur l’unité, la souveraineté et la paix. Cette rencontre marque une étape décisive dans la valorisation des identités sahéliennes comme socle de gouvernance inclusive et de stabilité régionale. Reste à savoir si ces ambitions culturelles pourront se traduire concrètement en solutions aux défis sécuritaires et économiques, et comment les chefs d’État de l’AES parviendront à transformer les recommandations de cette rencontre en politiques publiques durables pour consolider la paix et l’intégration des peuples du Sahel ?

Bianou 2025 : Agadez célèbre l’unité et le renouveau

Agadez 2025 : Une Célébration du Bianou Couronnée par l’Engagement des Autorités Nigériennes

Agadez, 7 juillet 2025 – Dans le sillage vibrant de la fête du Bianou 2025, la ville d’Agadez, joyau du désert nigérien, a vibré d’une énergie unique ce lundi, alors que des figures de proue du gouvernement et du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) achevaient une mission de travail mémorable. Ce départ, marqué par une cérémonie empreinte de solennité à l’aéroport international Mano Dayak, symbolise bien plus qu’un simple retour à Niamey : il incarne en effet l’élan d’un Niger résolu à conjuguer tradition, diplomatie et développement.

À l’issue de la fête du Bianou, une délégation ministérielle et militaire conclut à Agadez une mission stratégique, symbole d’un NigerUn rassemblement d’envergure

Sous un soleil ardent, la délégation de haut rang, conduite par la Ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Mme Soufiane Aghaichata Guichene, et le Ministre de la Communication et des Nouvelles Technologies de l’Information, M. Adji Ali Salatou, aux côtés des Colonel-majors Sidian Ahmed et Abdoulkarim Kimba, a quitté Agadez vers 11 heures. Accompagnés de personnalités internationales, dont l’Ambassadrice d’Espagne au Niger et la Cheffe de mission de l’OIM Niger, ces dignitaires ont ainsi conclu une visite placée sous le signe de la célébration culturelle et du renforcement des liens institutionnels.

De fait, leur présence à Agadez, à l’occasion de la fête du Bianou 2025, une manifestation emblématique célébrant l’identité et le patrimoine touareg, a été bien plus qu’un passage protocolaire. Elle a surtout permis de mettre en lumière le potentiel touristique et culturel de la région, tout en consolidant les relations entre les autorités centrales et locales.

À l’issue de la fête du Bianou, une délégation ministérielle et militaire conclut à Agadez une mission stratégique, symbole d’un NigerUne cérémonie d’adieu chargée de symboles

À l’aéroport international Mano Dayak, nommé en hommage au légendaire leader touareg, le départ de la délégation a été marqué par une cérémonie empreinte de respect et de convivialité. Le Général de Division Ibra Boulama Issa, Gouverneur de la région d’Agadez, a orchestré l’accueil final, entouré de figures clés telles que le Sultan de l’Aïr, Son Altesse Oumarou Ibrahim Oumarou, et le Chef de Bataillon Assarid Almoustapha, adjoint de la Commune Urbaine d’Agadez. Cette mobilisation des autorités locales, civiles et militaires, illustre l’importance accordée à cette visite et à l’unité qu’elle représente.

Le Bianou 2025 : un pont entre tradition et modernité

La fête du Bianou, moment fort de la vie culturelle d’Agadez, a servi de toile de fond idéale pour cette mission. Cet événement annuel, qui célèbre les traditions touarègues à travers des danses, des chants et des démonstrations équestres, attire des visiteurs du monde entier. La présence des ministres et des représentants du CNSP a renforcé le message d’un Niger qui valorise ses racines tout en se tournant vers l’avenir. En plus, la participation de partenaires internationaux, comme l’Ambassadrice d’Espagne et l’OIM, témoigne également de l’ouverture d’Agadez sur la scène mondiale, notamment dans les domaines du tourisme et de la gestion migratoire.

À l’issue de la fête du Bianou, une délégation ministérielle et militaire conclut à Agadez une mission stratégique, symbole d’un NigerUn Départ, mais un engagement durable

Les autorités ont exprimé leur satisfaction à l’issue de cette mission, saluant l’hospitalité légendaire des habitants d’Agadez et la richesse de son patrimoine. « Cette visite n’est pas une fin, mais un jalon dans notre engagement à faire rayonner Agadez et à soutenir son développement », aurait déclaré un membre de la délégation, selon des sources proches. En conséquence, les échanges entre les officiels et les leaders locaux ont permis de discuter de projets concrets pour promouvoir le tourisme durable et renforcer les infrastructures régionales, des priorités clés pour cette ville-carrefour du Sahel.

Agadez, un symbole d’unité et d’avenir

En ce 7 juillet 2025, le départ de la délégation d’Agadez résonne comme une promesse. Entre les dunes du désert et les murailles historiques de la ville, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, le Niger affiche sa détermination à tisser des ponts entre ses communautés, ses traditions et ses ambitions modernes. Alors que l’avion s’élève au-dessus des sables, il emporte avec lui un message clair : Agadez, cœur battant du Niger, continuera de briller comme un phare de culture et de coopération.

En somme, pour les habitants d’Agadez, cette visite restera gravée comme un moment de fierté et d’espoir, une étape vers un avenir où leur ville, et avec elle tout le Niger, occupera une place de choix sur l’échiquier régional et international.

Bianou 2025 : Un vent de fête et de prestige souffle sur le désert

Agadez s’embrase pour le Bianou 2025 : une délégation de haut rang célèbre l’unité et la culture

Ce vendredi 4 juillet 2025, l’aéroport international Mano Dayak d’Agadez a vibré au rythme d’une arrivée retentissante. Une délégation d’envergure, menée par la Ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Mme Aghaichata Guichene Atta, et composée de membres du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) ainsi que de hauts responsables gouvernementaux, a foulé le tarmac pour célébrer le Bianou 2025. Cette fête emblématique, véritable joyau culturel de l’Aïr, réunit les cœurs et les espoirs d’une région déterminée à faire rayonner son héritage. Entre tradition, unité et ambition nationale, Agadez s’impose comme le carrefour d’un Niger en quête de renouveau.

Une délégation gouvernementale de haut niveau se rend à Agadez pour célébrer le Bianou 2025, soulignant l'importance nationale de cette fête culturelle et l'ambition de l'inscrire au patrimoine de l'UNESCO. Une délégation gouvernementale de haut niveau se rend à Agadez pour célébrer le Bianou 2025, soulignant l'importance nationale de cette fête culturelle et l'ambition de l'inscrire au patrimoine de l'UNESCO.

Un accueil à la hauteur de l’événement

Sous un soleil ardent, le Général de Division Ibra Boulama Issa, gouverneur de la région d’Agadez, a orchestré un accueil solennel pour la délégation. Aux côtés des chefs de quartier, des représentants du Bianou et d’une foule de personnalités civiles et militaires, il a donné le ton d’une célébration placée sous le signe de la grandeur. Le Sultan de l’Aïr, figure tutélaire de la région, était également présent, renforçant l’ancrage traditionnel de l’événement. L’Administrateur Délégué de la Commune Urbaine d’Agadez, pilier de l’organisation locale, a complété ce tableau d’unité.

La délégation, impressionnante par sa composition, comptait des figures de premier plan : la Ministre du Tourisme et de l’Artisanat, fer de lance de la valorisation culturelle, le Ministre de la Communication et des Nouvelles Technologies de l’Information, ainsi que le Haut Commandant de la Garde Nationale du Niger. D’autres dignitaires, civils et militaires, ont rejoint ce cortège, témoignant de l’importance accordée à cette édition 2025 du Bianou, qui dépasse le cadre d’une simple fête pour devenir un symbole de cohésion nationale.

Une délégation gouvernementale de haut niveau se rend à Agadez pour célébrer le Bianou 2025, soulignant l'importance nationale de cette fête culturelle et l'ambition de l'inscrire au patrimoine de l'UNESCO. Une délégation gouvernementale de haut niveau se rend à Agadez pour célébrer le Bianou 2025, soulignant l'importance nationale de cette fête culturelle et l'ambition de l'inscrire au patrimoine de l'UNESCO.

Le Bianou 2025 : un patrimoine vivant

Le Bianou, célébration annuelle marquant le nouvel an musulman, est bien plus qu’un événement festif. En effet, c’est une ode à l’identité de l’Aïr, un moment où les communautés d’Agadez se retrouvent pour honorer leurs racines, chanter leur histoire et danser sous les étoiles du désert. Cette année, l’événement prend une dimension particulière avec l’ambition d’inscrire le Bianou au patrimoine national, un projet lancé la veille lors d’un forum officiel présidé par l’Administrateur Délégué d’Agadez. La présence d’une délégation aussi prestigieuse à l’aéroport Mano Dayak illustre l’élan national derrière cette initiative, avec en ligne de mire une reconnaissance future par l’UNESCO.

La Ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Mme Aghaichata Guichene Atta, incarne cette volonté de faire du Bianou un étendard culturel. Son ministère, en première ligne, voit dans cette fête une opportunité de promouvoir le tourisme nigérien, tout en renforçant le sentiment d’appartenance nationale. La présence du Ministre de la Communication, quant à elle, suggère une volonté de porter la voix d’Agadez au-delà des frontières, grâce aux outils numériques et médiatiques.

Une délégation gouvernementale de haut niveau se rend à Agadez pour célébrer le Bianou 2025, soulignant l'importance nationale de cette fête culturelle et l'ambition de l'inscrire au patrimoine de l'UNESCO.Un message d’unité dans un contexte complexe

L’arrivée de cette délégation ne se résume pas à une parade protocolaire. Dans un Niger marqué par des défis sécuritaires et politiques, la célébration du Bianou 2025 envoie un message fort : celui d’un pays qui, malgré les épreuves, mise sur sa culture pour rassembler. Agadez, ville-carrefour du Sahel, est à la croisée des chemins entre tradition et modernité, entre défis locaux et ambitions nationales. La présence conjointe du CNSP, des autorités civiles et des leaders traditionnels comme le Sultan de l’Aïr illustre cette volonté de tisser des ponts entre toutes les composantes de la société.

Pour le Général Ibra Boulama Issa, cette visite est aussi une occasion de mettre en lumière les efforts de la région pour surmonter ses défis, qu’il s’agisse de l’insécurité ou des impacts du changement climatique. Le Bianou, par sa capacité à réunir les communautés, devient un vecteur de paix et de cohésion sociale, des valeurs chères aux autorités actuelles.

Bianou 2025 :Vers une célébration historique

Alors que les festivités du Bianou 2025 s’ouvrent, Agadez se prépare à vivre des moments d’effervescence. Les danses, les chants et les récits traditionnels vont résonner dans les ruelles de la vieille ville, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. Mais au-delà du spectacle, c’est une ambition collective qui se dessine : faire du Bianou un symbole universel de la résilience et de la richesse culturelle nigériennes.

En somme, l’arrivée de cette délégation de haut rang marque le début d’une célébration qui promet d’être mémorable. Dans le désert de l’Aïr, où chaque grain de sable raconte une histoire, le Bianou 2025 s’annonce comme un chapitre vibrant de l’épopée nigérienne. Agadez, sous les projecteurs, invite le monde à découvrir son âme, faite de traditions vivantes et d’espoirs indomptables.

Agadez vise la reconnaissance nationale pour sa fête du Bianou

Agadez en quête d’immortalité culturelle : le Bianou vise le patrimoine national

Dans la chaleur vibrante du désert nigérien, la ville d’Agadez, joyau historique du Sahara, s’est animée le jeudi 3 juillet 2025 d’une ambition audacieuse : faire du Bianou, célébration séculaire du nouvel an musulman, un pilier du patrimoine national. Sous l’égide d’Assarid Almoustapha, administrateur délégué de la Commune Urbaine d’Agadez, un forum inaugural s’est tenu dans la prestigieuse salle du Sultanat de l’Aïr, marquant ainsi le coup d’envoi d’une démarche aussi symbolique que stratégique. Intitulé « L’inscription du Bianou au patrimoine national et les règles de conduite à tenir pendant la fête », cet événement a réuni les gardiens de la tradition et les visionnaires de la modernité pour poser les jalons d’un avenir culturel radieux.

Le Bianou : Plus qu’une fête, le cœur de l’identité de l’Aïr

Le Bianou, bien plus qu’une simple festivité, est le pouls de l’identité de l’Aïr. Cette célébration annuelle, ancrée dans les rythmes et les récits des communautés d’Agadez, incarne la résilience et la richesse d’un peuple façonné par le désert. Le forum, orchestré avec la participation de figures clés comme Ali Salifou, Directeur régional de la conservation de la vieille ville d’Agadez, et Abdourahmane Touraoua, Conseiller en communication du Sultan de l’Aïr, ainsi que les chefs des quartiers et de Tambarey, a mis en lumière un objectif clair : protéger et valoriser cette tradition emblématique. Les discussions, riches et passionnées, ont exploré les moyens de structurer les festivités tout en préparant une candidature solide pour une reconnaissance nationale, avec, en ligne de mire, une éventuelle inscription au patrimoine immatériel de l’UNESCO.

L’Inzad, un modèle inspirant pour Agadez

Pour dessiner l’avenir du Bianou, Agadez puise dans l’héritage de l’Inzad — cet instrument emblématique de la culture touareg, partagé par le Niger, l’Algérie et le Mali, dont l’inscription au patrimoine immatériel de l’UNESCO en 2013 a constitué un jalon décisif dans la valorisation des traditions sahariennes. Ce précédent sert désormais de référence, offrant un cadre de réflexion pour assurer la transmission durable du Bianou. Les discussions ont par ailleurs porté sur les codes de conduite entourant les célébrations, dans un souci d’authenticité et d’adaptation aux exigences actuelles de préservation culturelle.

Un pas décisif vers l’immortalité culturelle

Ce forum n’est pas qu’une réunion administrative : il incarne un élan collectif, une volonté de transmettre un héritage vivant aux générations futures. En plaçant le Bianou sous les feux de la rampe, Agadez ne se contente pas de célébrer son passé ; elle projette également son identité dans l’avenir, avec l’espoir de voir cette fête vibrante rejoindre le panthéon des trésors culturels mondiaux. Une première étape, certes, mais un pas décidé vers l’immortalité culturelle.

Blanakour couronne un nouveau chef : L’unité Toubou Azza face aux défis du désert nigérien

Diffa, 17 avril 2025 – Dans l’écrin aride de Blanakour, localité blottie au cœur du département de N’Gourti, région de Diffa, à près de 1 500 km de Niamey, une cérémonie empreinte de gravité et d’unité s’est tenue hier. En effet, la communauté Toubou Azza a désigné, d’une seule voix, Souleymane Ali comme son nouveau chef traditionnel, successeur de son père Alhadji Eli Boukari, décédé le 9 septembre 2024. Ainsi, cet événement, bien au-delà d’une simple passation de pouvoir, s’inscrit comme un jalon majeur pour une population en quête de renouveau.

La communauté Toubou Azza de Blanakour, au Niger, a unanimement désigné Souleymane Ali comme son nouveau chef traditionnel,Consensus historique à Blanakour  : un nouveau guide pour la communauté Toubou Azza

Sous l’égide du gouverneur de la région de Diffa, le Général de Brigade Mahamadou Ibrahim Bagadoma, le scrutin s’est déroulé avec une limpidité exemplaire. De fait, l’unique prétendant au titre, Souleymane Ali, architecte de 56 ans, marié à deux épouses et sans descendance, a conquis l’assentiment des 27 votants, chacun porte-parole d’une tribu du groupement. Cette harmonie remarquable dans le choix, d’une rareté saisissante, traduit une confiance partagée en cet homme appelé à guider une communauté en pleine métamorphose. À cette occasion, le gouverneur, saluant la sérénité du processus, a déclaré  : «  Vous avez exprimé, par vos suffrages, une unanimité remarquable, gage d’une légitimité solide.  »

Du nomadisme à la sédentarisation  : L’identité Toubou Azza à l’heure du changement

Situé à environ 200 km au nord de Diffa, dans une étendue désertique où le vent sculpte les dunes, le groupement Toubou Azza porte les traces d’un passé nomade. Cependant, ces dernières années, ses membres ont choisi de poser leurs racines, signe d’une aspiration à la stabilité et d’un désir d’investir dans l’essor local. Cette sédentarisation progressive, entamée sous le règne d’Alhadji Eli Boukari dès 2005, confère à l’élection de son fils une résonance particulière  : celle d’une continuité teintée de nouvelles ambitions.

Paix, développement et héritage  : la feuille de route ambitieuse du nouveau chef Toubou Azza

Dans les contrées reculées du Niger, le chef traditionnel n’est pas une figure décorative. Au contraire, il incarne un pilier de la cohésion sociale, un artisan de la paix et un relais indispensable auprès des autorités publiques. Désormais, à Souleymane Ali revient la lourde charge d’accompagner Blanakour dans ses défis  : médiation des tensions, soutien aux projets de développement et préservation d’un héritage culturel précieux. Lors de son intronisation, entouré des dignitaires coutumiers, dont le chef du groupement de Jourai et le chef de canton de N’Guigmi, il a reçu les vœux de succès du président de la République, le Général d’Armée Abdourahamane Tiani, du Premier ministre Ali Mahaman Lamine Zeine et du ministre de l’Intérieur, le Général de Brigade Mohamed Toumba, relayés par le gouverneur. Ce dernier, lucide, a tempéré les louanges d’un rappel  : «  L’élection n’est qu’un prélude  ; la véritable épreuve débute maintenant.  »

Blanakour à la croisée des chemins  : L’unité comme socle d’un avenir prometteur  ?

L’avènement de Souleymane Ali ouvre une fenêtre d’opportunités pour cette enclave du nord-est nigérien. En effet, les attentes foisonnent dans une région où l’isolement géographique n’a d’égal que la résilience de ses habitants. Fort d’un soutien unanime, le nouveau chef pourrait insuffler une dynamique durable, conjuguant tradition et progrès. Toutefois, la route reste semée d’incertitudes, et l’avenir seul dévoilera si cette unité fondatrice portera les fruits espérés. Blanakour, à la croisée des chemins, retient son souffle.

Niger : le Huttongo, un hymne vibrant à l’âme peule

Dans l’immensité du Sahel nigérien, où le sable dialogue avec le ciel, s’élève chaque année une symphonie pastorale aussi ancienne que les vents qui la portent : le Huttongo. En effet, cette fête, joyau culturel des éleveurs peuls, transcende le simple rassemblement pour devenir une ode éclatante à leur identité. Par ailleurs, hommes, femmes et enfants, parés de leurs plus beaux atours, convergent avec leurs troupeaux (vaches aux cornes altières, moutons aux flancs luisants) pour défiler dans une procession où la fierté se mêle à la grâce. Sous les regards curieux des visiteurs et le souffle attentif de la nature, ce rituel célèbre un peuple dont la vie pulse au rythme des pâturages et des saisons.

Le Huttongo, fête vibrante des éleveurs peuls au Niger, où traditions, troupeaux et soirées culturelles célèbrent une identité résilienteLe Huttongo : une vitrine des savoirs et des splendeurs

En plus, le Huttongo n’est pas qu’un cortège ; c’est une exposition vivante des traditions peules, un écrin où se dévoilent des trésors d’ingéniosité. Les habits, tissés de fils aux teintes éclatantes, dansent sous le soleil, tandis que les cases, ornées de motifs délicats, témoignent d’un art domestique raffiné. Les calebasses, sculptées avec une précision presque sacrée, s’érigent en symboles d’un quotidien dans lequel l’utile se pare de beauté. À mesure que le jour s’étire, les soirées culturelles prennent le relais : chants gutturaux, poèmes murmurés et danses cadencées résonnent, tissant une toile sonore où s’entrelacent mémoire et modernité. C’est un tableau sur lequel chaque geste, chaque note, raconte une histoire – celle d’un peuple nomade qui, loin de s’égarer, trouve son ancrage dans ses racines.

Un miroir de la résilience peule

Organisée dans des localités comme Gangui ou Dosso, selon les années, cette fête tire son essence d’une gratitude profonde envers la nature, qui, après les rigueurs de la saison sèche, rend aux troupeaux leur vigueur. Les Peuls, ou Fulani, peuple transfrontalier répandu du Sénégal au Tchad, y expriment une résilience forgée par des siècles de migrations et d’adaptations. Si le Huttongo n’a pas la renommée internationale du Guéréwol, son cousin plus médiatisé, il n’en demeure pas moins un pilier culturel, un moment où les éleveurs, souvent éclipsés par les tumultes urbains, revendiquent leur place dans le récit national. Les chevaux, parfois conviés à la fête, galopent dans des joutes équestres, ajoutant une touche de panache à cette célébration de l’abondance retrouvée.

Le Huttongo, fête vibrante des éleveurs peuls au Niger, où traditions, troupeaux et soirées culturelles célèbrent une identité résilienteLe Huttongo : une communion au-delà des frontières

La présence d’enfants rieurs, de femmes aux parures éclatantes et d’hommes guidant leurs bêtes avec une dignité silencieuse confère au Huttongo une dimension universelle. Ici, point de barrières : les générations se croisent, les rôles s’effacent, et la communauté se soude dans une harmonie palpable. Les visiteurs, qu’ils soient nigériens ou étrangers, y découvrent une culture qui, bien que façonnée par l’isolement des steppes, s’ouvre avec générosité. Les soirées, illuminées par des feux de camp et rythmées par des mélopées, invitent à une méditation sur le lien indéfectible entre l’homme et son environnement – un lien que les Peuls, dépositaires d’un mode de vie pastoral, portent comme un étendard.

Une porte vers l’infini des possibles

Et lorsque le dernier écho des tambours s’évanouit dans la nuit sahélienne, le Huttongo ne s’achève pas vraiment. Il demeure en suspens, comme une respiration retenue, une promesse que la prochaine saison ramènera ses couleurs, ses rires et ses chants. Dans un Niger où les défis modernes (sécheresses, urbanisation, insécurité) tissent un quotidien complexe, cette fête offre un refuge, un rappel que la culture peut être une boussole.

Qui sait ce que l’avenir réserve à ces éleveurs, à leurs troupeaux, à leurs traditions ? Sous les étoiles qui veillent sur Kantché ou Gangui, une question flotte, légère et ouverte : le Huttongo restera-t-il un écho du passé, ou deviendra-t-il le prélude d’un renouveau peul, porté par ceux qui, demain, en écriront les prochains couplets ?

Éclat culturel à Dogondoutchi : la splendeur de l’Arewa brille lors de la deuxième édition du festival culturel

Dogondoutchi, 13 janvier 2025 – Sous un soleil éclatant, du 11 au 12 janvier, la ville de Dogondoutchi a accueilli avec ferveur la deuxième édition du Festival culturel de l’Arewa, un événement vibrant et envoûtant qui célèbre avec éclat le patrimoine culturel riche et diversifié de la région. Présidée par la Ministre de l’Artisanat et du Tourisme, Mme Soufiane Agaichata Guichene, cette édition a marqué une nouvelle étape dans la valorisation de l’identité culturelle nigérienne, rassemblant dignitaires, artistes et habitants dans une symphonie de couleurs, de sons et de traditions.

La deuxième édition du Festival Culturel de l’Arewa à Dogondoutchi célèbre le riche patrimoine culturel nigérien, réunissant dignitaires, Célébration et héritage : L’Arewa met en lumière son patrimoine culturel

Placé sous le thème inspirant « Valoriser le patrimoine culturel de la région de l’Arewa pour stimuler le tourisme local et renforcer l’identité régionale », le festival a attiré une pléiade d’invités de marque, dont des membres du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), des représentants du gouvernement, des chefs traditionnels, des artistes et des membres de la société civile. En effet, cet événement n’était pas seulement une célébration culturelle, mais une véritable ode à l’histoire et aux traditions ancestrales qui définissent l’âme de l’Arewa.

Dans son discours d’ouverture, Mme Guichene a souligné l’importance de cet événement comme un « carrefour d’échanges culturels », où les communautés de l’Arewa peuvent se réunir pour dialoguer et célébrer leur héritage commun. Par ailleurs, elle a rappelé avec éloquence que « notre crédo est désormais : mon pays, ma destination préférée », soulignant l’engagement du gouvernement à promouvoir le tourisme intérieur comme un moteur de développement et de cohésion sociale.

Fierté et unité : Dogondoutchi célèbre un festival inoubliable

La scène du festival s’est transformée en une mosaïque vivante de danses traditionnelles, de musique envoûtante et de démonstrations artisanales, reflétant la richesse et la diversité du peuple nigérien. Ainsi, chaque performance, chaque exposition, était une invitation à plonger dans l’univers culturel foisonnant de l’Arewa, une région fière de ses racines et ouverte à l’avenir.

Mme Guichene a magnifiquement évoqué l’héritage de Sarraounia Mangou, la reine légendaire et héroïne de la résistance, dont l’esprit indomptable continue d’inspirer les générations actuelles. « Son héritage transcende les frontières », a-t-elle déclaré, soulignant l’importance de préserver et de célébrer ces figures historiques qui incarnent la souveraineté et la résilience.

La deuxième édition du Festival Culturel de l’Arewa à Dogondoutchi célèbre le riche patrimoine culturel nigérien, réunissant dignitaires,Tourisme culturel : un tremplin pour le développement du Niger

Le festival a également servi de plateforme pour promouvoir le tourisme culturel, un secteur que la Ministre voit comme un levier essentiel pour le développement économique et social du Niger. Elle a encouragé les Nigériens à « consommer local » et à explorer les trésors de leur propre pays, rappelant que « la richesse de nos traditions et de notre culture fait de nous un peuple unique ».

Au cœur de cette célébration, les visiteurs ont pu savourer les spécialités culinaires locales, comme le fameux couscous au niébé, et explorer les sites historiques tels que le champ de bataille de Lougou. Ces expériences immersives ont aussi permis de renforcer les liens de fraternité et de paix entre les différentes communautés, tout en mettant en lumière le potentiel touristique de la région.

En somme, en clôture de l’événement, la Ministre Guichene a exprimé sa gratitude envers tous ceux qui ont contribué au succès du festival, réaffirmant l’engagement du gouvernement à soutenir les secteurs de l’artisanat et du tourisme. Elle a appelé à une mobilisation continue pour préserver cet héritage inestimable et à célébrer les valeurs qui unissent le peuple nigérien.

Finalement, le festival culturel de l’Arewa s’est achevé par une visite des expositions, laissant derrière lui une empreinte indélébile de fierté et d’unité. Dans un monde en constante évolution, Dogondoutchi a prouvé que le passé et le présent peuvent coexister harmonieusement, tissant une tapisserie culturelle qui continuera d’émerveiller et d’inspirer pour les années à venir.

 

Niamey célèbre son champion de lutte traditionnelle

Niamey, le 21 octobre 2024 – La ville de Niamey a vibré au rythme des combats de lutte traditionnelle ce week-end. Le lutteur Abba Ibrahim de Niamey a remporté, ce dimanche, la prestigieuse coupe de la RTN, après un combat acharné de 3 minutes et 15 secondes face à Abdousalam Samaila de Tahoua.

Une victoire qui fait l’unanimité.

Dans une ambiance festive, Abba Ibrahim, grâce à sa technique et à sa force, a su imposer son jeu et décrocher la victoire. Récompensé par le ministre de la Jeunesse, des Sports, des Arts et de la Culture, le colonel-major Abdourahamane Amadou Djibo, le champion a reçu une coupe, une somme d’un million de francs CFA et un véhicule. Le nouveau champion a exprimé sa joie et a remercié tous ceux qui l’ont soutenu.

La lutte traditionnelle : Une promotion de la culture nigérienne

Organisé par la Radio Télévision du Niger, ce tournoi a rassemblé les meilleurs lutteurs du pays. Pendant trois jours, les athlètes se sont affrontés dans des combats spectaculaires, démontrant ainsi tout leur talent et leur courage. Au-delà de l’aspect sportif, cette compétition est également un moment fort de la vie culturelle nigérienne. La lutte traditionnelle, ancrée dans les traditions du pays, est bien plus qu’un simple sport. Elle est un vecteur de transmission des valeurs, de cohésion sociale et de paix.

Le ministre de la Jeunesse, des Sports, des Arts et de la Culture, le colonel-major Abdourahamane Amadou Djibo, a souligné l’importance de la lutte traditionnelle dans la société nigérienne et a salué l’engagement des autorités à soutenir ce patrimoine immatériel. Il a rappelé que cette discipline sportive incarne des valeurs essentielles telles que la paix, la cohésion sociale et la non-violence. Le Ministre a aussi annoncé la mise en place de mesures pour lutter contre les pratiques frauduleuses et garantir l’équité des compétitions.

Des mesures pour un meilleur avenir

Afin de promouvoir la lutte traditionnelle et d’en assurer la pérennité, voici les mesures annoncées par le Ministre :

  • La création d’un comité technique chargé de lutter contre les pratiques frauduleuses.
  • La mise en place d’examens médicaux obligatoires pour tous les lutteurs.

Les défis à relever

Les autorités nigérianes accordent une grande importance à la lutte traditionnelle. Le président du CNSP, le général de brigade Abdourahamane Tiani, et le Premier ministre Ali Mahamane Lamine Zeine ont fait de cette discipline une priorité. Malgré les succès de cette édition, des défis restent à relever. La lutte contre les paris clandestins et les combats truqués est une priorité pour les autorités. De même, la professionnalisation de la lutte traditionnelle est un enjeu majeur pour assurer sa pérennité.

En conclusion, la victoire d’Abba Ibrahim est une belle illustration du dynamisme de la lutte traditionnelle au Niger. Cet événement a démontré l’engouement du public pour cette discipline et le rôle important qu’elle joue dans la société nigérienne.

 

 

Issoufa Ghoumour, alias Dogo, l’élu du cœur de Tégueur

Timia(Niger),le 27 septembre 2024 –C’est sous un soleil radieux que la communauté de Tegueur a célébré l’intronisation de son nouveau chef, Issoufa Ghoumour, plus connu sous le nom de Dogo. Des centaines de villageois, de sultans de l’Aïr, de dignitaires locaux et d’invités de marque venus des quatre coins de la région ont assisté à cette cérémonie empreinte de tradition, marquant ainsi un tournant important pour la localité.

Avec un vote historique de 72 sur 72, Issoufa Ghoumour, également connu sous le nom de Dogo, a été élu chef de Tegueur.Vêtu de ses atours traditionnels, Dogo a reçu les félicitations des autorités locales et des représentants de la communauté. Dans son discours, il a souligné l’importance de l’unité et de la solidarité pour faire face aux défis de l’avenir. Le nouveau chef a également annoncé plusieurs projets visant à améliorer les conditions de vie des habitants de Tegueur, tels que la construction d’une école et l’aménagement d’une place publique.

Dogo, le favori incontesté de Tégueur

Dogo, héritier des traditions nomades et figure emblématique de la culture touareg, a été choisi par un vote unanime, recevant 72 voix sur 72 , un soutien sans faille qui témoigne de la confiance et de l’estime que lui portent les habitants de Tegueur. La cérémonie d’intronisation a été l’occasion de célébrer les valeurs de la communauté, mettant en lumière l’importance de la transmission des coutumes ancestrales et du respect des aînés.

Avec un vote historique de 72 sur 72, Issoufa Ghoumour, également connu sous le nom de Dogo, a été élu chef de Tegueur.Cette intronisation n’est pas seulement la reconnaissance d’un homme pour ses qualités de leader, mais aussi l’affirmation de l’identité culturelle de Tegueur. Elle souligne l’importance de préserver les traditions tout en embrassant l’avenir, un équilibre que Dogo s’est engagé à maintenir en tant que chef de village.

L’unité manifestée lors de cette cérémonie est un message fort pour toute la région, rappelant que malgré les défis du monde moderne, les communautés peuvent rester soudées autour de leurs racines et de leurs valeurs partagées. L’élection de Dogo est un pas de plus vers un avenir où tradition et progrès vont de pair, pour le bien-être de tous les habitants de Tegueur et au-delà.

Niamey se prépare à vibrer au rythme d’une riche semaine culturelle

Niamey, le 05 juillet 2024 – Du 26 juillet au 3 août 2024, Niamey s’apprête à vivre une semaine culturelle riche et diversifiée placée sous le signe de l’amour de la patrie, à l’occasion du 64ème anniversaire de l’indépendance du Niger. Cette manifestation d’envergure, placée sous le haut patronage du ministère de la Jeunesse, des Sports, des Arts et de la Culture, promet de marquer les esprits et de célébrer l’identité nationale dans toute sa splendeur.

Un programme riche en couleurs

Le programme de la semaine culturelle reflète la richesse du patrimoine culturel nigérien et stimule l’esprit patriotique. Dès le coup d’envoi, la sous-commission Grand Spectacle d’ouverture orchestrera une cérémonie inaugurale grandiose qui donnera le ton aux festivités. Un voyage dans le temps est ensuite prévu avec la sous-commission Rétro-festival, qui mettra en lumière les traditions et l’histoire du pays.

Le concours Dan Dali Son Kassa , quant à lui, mettra en compétition les talents artistiques locaux, offrant une plateforme aux artistes de tous horizons pour exprimer leur amour pour le pays. La poésie sera également à l’honneur avec la sous-commission Slam, qui permettra aux poètes de déclamer leurs textes et de partager leurs émotions.

L’animation au cœur des festivités

Les rues de Niamey ne seront plus en reste, car le périphérique d’animation viendra dynamiser la ville avec des performances en direct et des activités interactives pour tous les âges. Des baptêmes de rues et de lieux mythiques rendront hommage aux figures emblématiques de la nation, tandis que la sous-commission Lutte Traditionnelle captivera l’auditoire avec des démonstrations de force et d’adresse, mettant en avant la culture sportive nigérienne.

Un appel à la participation des artistes à la semaine culturelle de Niamey

M. Issoufou Hamadan Momane dit Almeida, président de la sous-commission Dan Dali Son Kassa, a lancé un appel à tous les artistes nigériens pour participer au concours, en rappelant que « le thème principal retenu pour ce concours est l’amour de la « patrie, le patriotisme ». Les candidats peuvent soumettre leurs dossiers au Ministère de la Jeunesse, des Sports, des Arts et de la Culture pour toutes les disciplines artistiques. Les inscriptions sont ouvertes.

Une semaine culturelle pour renforcer l’unité nationale

Au-delà des festivités, cette semaine culturelle est avant tout l’occasion de célébrer l’unité nationale et de rappeler l’importance de la fierté nationale. M. BIDA, Directeur National de la Culture, souligne que cet événement est une invitation à tous les citoyens à se réunir dans un esprit de fraternité et de reconnaissance pour leur patrie.

Un rendez-vous à ne pas manquer

Avec sa programmation riche et diversifiée, la semaine culturelle de Niamey de 2024 s’annonce comme un événement inoubliable qui permettra aussi aux Nigériens de se rassembler autour de leur identité commune et de célébrer leur riche héritage culturel. Un rendez-vous à ne pas manquer sous aucun prétexte !

Diffa accueille en grande pompe les journées des communes

C’est dans une ambiance de fête que se sont ouverts ce lundi les travaux de la 10e édition des journées des communes du Niger, à l’amphithéâtre de l’université de Diffa, sous la présidence du secrétaire général du ministère de l’intérieur, de la sécurité publique et de l’administration territoriale, M. SAMAILA Idi Dan Bouzou. Ces assises, qui se tiendront du 26 au 28 février 2024 dans la région Diffa, ont pour thème « le développement économique local dans le contexte de refondation de la République ».

La célébration des Journées des communes du Niger, organisée depuis 2006 par l’association des municipalités du Niger (AMN), est une occasion unique pour les collectivités territoriales du Niger de se retrouver, d’échanger, de partager leurs expériences et de renforcer leurs liens. C’est aussi un moment privilégié pour promouvoir la gouvernance locale, renforcer leurs capacités et concourir à leur propre développement économique local.

La mairesse de Diffa et le maire de Watagouna honorés

Avant le début des travaux, la mairesse de la commune urbaine de Diffa, madame Barmou Asmaou Kantz, a pris la parole pour souhaiter la bienvenue à tous les participants et exprimer sa joie du choix porté sur sa commune pour abriter la 10e édition de la journée des communes du Niger. Elle a également remercié les autorités régionales et nationales pour leur soutien et leur accompagnement. Parmi les invités de marque, il faut noter la présence remarquée de M. Mohamadou Abonbar, maire de Watagouna, centre d’Assongo, venu représenter les municipalités de la République sœur du Mali. Il a salué la fraternité et la solidarité qui existent entre les collectivités du Niger et du Mali et a félicité l’AMN pour son initiative de rassembler les acteurs locaux autour des enjeux du développement économique local.

Un appel à accompagner la transition militaire et la refondation de la République

En ouvrant les travaux, M. Samaila Idi dan Bouzou, après avoir salué les autorités de la région pour la parfaite organisation des présentes assises et l’accueil « exceptionnel » dont il a bénéficié, a encouragé les maires du Niger présents à la rencontre à continuer à œuvrer pour leurs populations, à accompagner les autorités nationales pour une bonne réussite de la transition militaire. Selon lui, l’État compte sur ces collectivités pour « une contribution efficace à la souveraineté nationale sur les plans sécuritaire, social, financier et économique », mais aussi pour le « respect des textes sur tous les plans ».

Un vibrant hommage à la faîtière des municipalités du Niger à Diffa

Le gouverneur de la région, le général Ibrahim Bagadoma, a souhaité la bienvenue à tous ceux qui ont fait le déplacement de la capitale du Soleil Levant, au nom de toute la population de la région de Diffa en général et celle de la ville de Diffa en particulier. Il a également rendu un « vibrant hommage à la faîtière des municipalités du Niger, qui a relevé le défi d’organiser une si grande rencontre dans son entité administrative malgré les difficultés rencontrées ».

Des opportunités pour renforcer la décentralisation et le rapprochement régional

Pour le général Bagadoma, ces genres de rencontres sont des opportunités pour les municipalités de « se concerter, de faire le bilan de la mise en œuvre de la décentralisation dans tous ses aspects et de définir de nouvelles orientations avec les experts qui les accompagnent ». La résilience, dit-il, à laquelle on nous a soumis, nous incite à explorer de nouveaux horizons et je vous invite donc à ces réflexions aussi sincères que productives afin de parvenir à la création de nouveaux ensembles favorisant le rapprochement entre les collectivités des pays de l’Alliance des États du Sahel (AES).

Une opportunité de proposer des actions de développement économique local

Le président de l’association des municipalités du Niger, M. Abdou Ouhou Dodo, a remercié les maires qui ont fait le déplacement de Diffa ainsi que le gouverneur de la région pour son engagement total pour la réussite des présentes assises. La journée des communes du Niger 2024, dit-il, est « une opportunité de proposer des actions de développement qui répondront aux attentes des autorités de notre pays, avec en toile de fond le développement économique local ». Il a aussi souligné que les collectivités ont un rôle « majeur et fondamental à jouer dans la durée pour l’atteinte des objectifs de la refondation de notre pays ». « Il est donc nécessaire d’associer les collectivités pour concevoir et mettre en œuvre les programmes de refondation », a indiqué M. Abdou Ouhou Dodo, président de l’AMN.

Le Niger fête l’artisanat et le fleuve Niger

Le samedi 24 février 2024, le Niger va vibrer au rythme de la 31ème édition de la Journée de la Fête de l’Artisanat, une occasion unique de célébrer le talent, la créativité et la diversité de nos artisans. La Ministre de l’Artisanat et du Tourisme, Mme Soufiane Aghaichata Guichene, invite « tous les nigériens à se mobiliser pour soutenir les artisans en se rendant massivement aux expositions ventes qu’ils organisent dans les différents villages et centres artisanaux du pays ».

La promotion du patrimoine culturel et naturel du Niger et le soutien aux artisans locaux

Cette année, la fête sera encore plus belle, car elle sera couplée à la 5ème édition du Festival des Civilisations du Fleuve Niger, qui se déroulera le même jour à Boubon, région de Tillaberi. Ce festival mettra en valeur la richesse culturelle, historique et naturelle du fleuve Niger, qui traverse neuf pays africains et nourrit des millions de personnes.

Le Ministère de l’Artisanat et du Tourisme, en collaboration avec les organisations professionnelles d’artisans, organise également des expositions-ventes des produits artisanaux dans toutes les régions du Niger. Vous pourrez y découvrir et acheter des objets de qualité, fabriqués avec des matières premières locales et respectueuses de l’environnement.

La Ministre en charge de l’Artisanat a expliqué que le thème choisi pour cette 31ème édition de la Journée de la Fête de l’Artisanat, à savoir « l’Artisanat, Facteur de Développement Endogène Durable », reflète la conviction du gouvernement que le secteur de l’artisanat peut jouer un rôle moteur dans le développement socio-économique du pays, grâce à ses nombreux atouts.

Elle a cité entre autres, la disponibilité de la main d’œuvre et d’un vaste marché de consommation ; le savoir-faire millénaire de nos artisans ; la disponibilité des matières premières et intrants à moindre coût, ainsi que l’existence des nombreuses infrastructures.

Elle a également souligné l’existence d’un cadre juridique et institutionnel favorable, la capacité de résistance aux crises comme les sanctions imposées injustement à notre pays, empêchant ainsi l’acheminement de certains produits de 1ère nécessité pour le bien être de la population et enfin la diversité de l’artisanat nigérien.

La Ministre a rappelé que « le secteur de l’artisanat au Niger occupe un pan important de la vie sociale et économique par le nombre d’emplois créés et les revenus générés. Et c’est à juste titre qu’il demeure un facteur de lutte contre la pauvreté, le chômage et le désœuvrement ».

 Le Niger fête l’artisanat et le fleuve Niger : une occasion unique de célébrer le talent, la créativité et la diversité des artisans nigériens.

« En outre, il favorise également le développement local ainsi que le renforcement de la résilience des groupes socio-économiques vulnérables que constituent les femmes, les jeunes et les personnes » a-t-elle ajouté.

Elle a précisé que la diversité de l’artisanat se traduit par l’existence de deux cent quatre-vingt-onze (291) métiers repartis autour de trois domaines qui sont : l’artisanat de production ou de transformation, l’artisanat de service et l’artisanat d’art subdivisés en huit (08) branches professionnelles.

« Ces 291 métiers occupent plus de 1 200 000 personnes composées de tous genres et de tous âges qu’on retrouve aussi bien en milieu urbain que rural », a-t-elle affirmé, tout en assurant que « malgré le contexte particulièrement difficile que vous connaissez, le Gouvernement pour sa part, s’engage à travers mon Département Ministériel, à apporter tous les appuis nécessaires au secteur afin de promouvoir l’artisanat nigérien au plan national, régional et international ».

Mme Soufiane Aghaichata Guichene, a, alors, lancé un appel aux vaillants artisans pour qu’ils continuent à produire des œuvres de qualité, originales et innovantes, qui valorisent le patrimoine culturel et naturel du Niger.

Elle a, enfin, exhorté la population à consommer les produits artisanaux, en disant que « c’est faire preuve de patriotisme ».La Journée de la Fête de l’Artisanat est une manifestation annuelle qui vise à accroître la visibilité du secteur de l’artisanat au plan national par l’organisation des expositions ventes des produits artisanaux ; susciter à la consommation des produits locaux par les nigériens. Elle est née grâce à une ordonnance depuis juillet 1992, suite à l’adoption de la politique nationale de développement de l’artisanat.

Alzanayé : Boubon accueille la 5e édition du festival

Les 23 et 24 février 2024, la commune rurale de Boubon, située dans le département de Kollo, région de Tillabérri, sera le théâtre du festival Alzanayé, qui signifie « tam-tam du fleuve » en langue songhaï. Ce festival, qui en est à sa 5e édition, célèbre les civilisations du fleuve Niger, qui traverse neuf pays d’Afrique de l’Ouest. Le thème de cette année est : « Festival des civilisations du fleuve, facteur de cohésion et d’intégration des peuples ».

Le déroulé de la 5e édition du festival Alzanayé

Le festival Alzanayé vise à promouvoir le tourisme culturel et à valoriser le patrimoine culturel de la vallée du fleuve Niger, riche en diversité et en histoire. Il s’agit également de renforcer la cohésion sociale, l’unité nationale et la culture de la paix entre les populations de la région, qui ont connu des périodes de troubles et de violences. Le festival Alzanayé se veut aussi un vecteur de coopération sous-régionale, de développement socioéconomique et de visibilité du Niger.

Pendant deux jours, les festivaliers pourront assister à des spectacles variés qui mettront en scène des troupes traditionnelles, des artistes individuels, des instruments ancestraux, des danses, des chants, des rituels et des démonstrations de pouvoir traditionnel. Ils pourront également participer à des activités sportives, comme une course de pirogues ou un concours de lancer de filet, ou encore admirer des produits artisanaux exposés sur place. Le festival proposera aussi des activités touristiques, telles que:  une excursion ou une randonnée sur le fleuve. Enfin, il y aura des séances de sensibilisation sur l’extrémisme violent, la cohésion sociale, la paix et le développement.

Le festival Alzanayé est couplé à la 31e édition de la fête de l’artisanat, qui marque le retour progressif de la paix dans cette région, autrefois capitale du tourisme. C’est donc une occasion unique de découvrir ou de redécouvrir les richesses culturelles et naturelles du fleuve Niger et de ses habitants.