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Festival de l’Aïr : la ministre du Tourisme en mission à Agadez

À quelques semaines du Festival de l’Aïr, la ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Soufiane Aghaichata Guichene, s’est rendue à Agadez pour coordonner les préparatifs.

 

Agadez, 22 octobre 2025 – Le désert nigérien s’apprête à vibrer au rythme des traditions touarègues. Ce mercredi, la ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Soufiane Aghaichata Guichene, a posé ses valises dans la cité millénaire d’Agadez, à la tête d’une délégation étoffée. Cette visite éclair, axée sur l’anticipation d’un événement culturel majeur, met en lumière l’engagement du gouvernement à valoriser le patrimoine immatériel du Nord.

 

Un accueil protocolaire sous le signe de l’unité

 

Dès son atterrissage à l’aéroport international Mano Dayak, la ministre a été reçue avec les honneurs dus à son rang. Le général de division Ibra Boulama Issa, gouverneur de la région, avait mobilisé un cortège impressionnant : des secrétaires généraux locaux, le Sultan de l’Aïr – gardien ancestral des coutumes touarègues – et un aréopage de responsables civils et militaires. Ainsi, cette haie d’honneur, sous un ciel limpide typique du Ténéré, symbolise la convergence des pouvoirs administratifs et traditionnels, véritable pilier de la gouvernance sahélienne.

Sans perdre de temps, Soufiane Aghaichata Guichene a pris la route d’Iférouane, oasis emblématique située à une centaine de kilomètres d’Agadez. Ce déplacement express, loin d’être anecdotique, constitue une immersion stratégique sur le terrain afin de catalyser les préparatifs d’un rendez-vous incontournable : la 17ᵉ édition du Festival de l’Aïr, qui illuminera le début décembre sous les étoiles du désert.

 

La ministre du Tourisme a effectué une visite de terrain à Agadez et Iférouane en vue de la 17ᵉ édition du Festival de l’Aïr. Objectif : mobiliser les acteurs locaux autour d’une organisation exemplaire et promouvoir le tourisme durable dans le Nord nigérien.

 Festival de l’Aïr : une réunion stratégique pour une fête inoubliable

 

Au programme de cette mission, une concertation de haut niveau avec l’ensemble des préfets et administrateurs délégués (AD) de la région. À travers ces échanges, mêlant autorités laïques et chefs coutumiers, le gouvernement entend harmoniser les efforts pour garantir une organisation irréprochable. Logistique, sécurité, promotion touristique, intégration des artisans locaux : tous les leviers seront en effet mobilisés pour faire de ce festival un vecteur de rayonnement économique et culturel.

Depuis sa création en 2005, le Festival de l’Aïr s’impose comme bien plus qu’une modeste célébration. En effet, il constitue un carrefour vivant où se croisent caravanes de chameaux, musiques gnawa, danses traditionnelles et expositions d’artisanat touareg. Dans le contexte actuel de transition politique au Niger, cet événement renforce aussi l’identité nationale tout en stimulant le tourisme durable, un secteur clé pour contrer les aléas sécuritaires et climatiques du Sahel.

La ministre du Tourisme a effectué une visite de terrain à Agadez et Iférouane en vue de la 17ᵉ édition du Festival de l’Aïr. Objectif : mobiliser les acteurs locaux autour d’une organisation exemplaire et promouvoir le tourisme durable dans le Nord nigérien.

Un horizon festif pour relancer le tourisme nordique

 

De manière plus globale, cette visite ministérielle, brève mais incisive, s’inscrit dans une stratégie nationale de relance post-crise. Le gouvernement, via le ministère du Tourisme, mise sur ces joyaux patrimoniaux pour créer des emplois, dynamiser les économies locales et préserver les savoir-faire ancestraux. À Iférouane, les discussions pourraient déboucher sur des engagements concrets : budgets alloués, partenariats avec des opérateurs privés, campagnes de sensibilisation et mobilisation des communautés locales.

En somme, à l’issue de son séjour, Soufiane Aghaichata Guichene laissera derrière elle une dynamique palpable. Le Festival de l’Aïr, attendu comme un phare dans la nuit saharienne, pourrait aussi bien marquer un tournant pour le Nord nigérien, transformant ainsi ses dunes en scène ouverte sur l’Afrique et le monde.

 

Niger : Alzanayé ! Le fleuve en fête, l’espoir irrigue la nation

Samedi dernier, sous un ciel éclatant de promesses, le village de Boubon, établi dans la splendide région de Tillabéri, s’est paré de ses plus beaux atours pour accueillir la sixième édition du Festival des Civilisations du Fleuve (FCIF), baptisée avec ferveur « Alzanayé ». Simultanément, ce jour mémorable, la Ministre de l’Artisanat et du Tourisme du Niger, Mme Soufiane Aghachata Guichene, a donné le coup d’envoi des festivités sur les rives frémissantes du fleuve Niger, couplant cet élan festif à l’inauguration solennelle de la saison touristique 2025. Vêtue d’une tenue traditionnelle aux couleurs chatoyantes de la localité, elle a insufflé à l’assemblée une exaltation communicative, célébrant un événement qui transcende les simples réjouissances pour s’ériger en symbole d’unité et de renaissance.

Le village de Boubon a vibré au rythme du Festival des Civilisations du Fleuve "Alzanayé", où le Ministre a exalté le Niger, Une célébration portée par l’âme du fleuve

Par ailleurs, dans une allocution vibrante d’émotion, Mme Guichene a exalté le fleuve Niger, bien davantage qu’une artère aquatique : « Il est une mémoire vive, un fil d’or tissant les destinées des peuples, un gardien muet des civilisations qui, d’hier à aujourd’hui, puisent en lui leur sève et leur essence. » Ce cours d’eau majestueux, a-t-elle proclamé, incarne un lien indéfectible entre les communautés riveraines, un creuset dans lequel se fondent les traditions, les récits et les espérances. Le thème choisi pour cette édition, « Le tourisme fluvial, facteur de résilience, de paix et de cohésion entre les communautés riveraines », résonne comme une ode à cette force unificatrice, un appel à faire du fleuve un levier d’harmonie et de prospérité.

Cependant, cette exaltation n’a pas occulté les ombres qui planent sur la région. Avec une gravité empreinte de cœur, la ministre a évoqué l’attaque tragique de Fambita, survenue récemment, qui a arraché des vies précieuses et semé le deuil. « Nous ployons l’échine en hommage à ces âmes perdues, et nos pensées s’envolent vers leurs proches et les habitants de Fambita, drapés dans notre compassion la plus sincère », a-t-elle murmuré, la voix teintée de recueillement. Pourtant, loin de plomber les esprits, cette remembrance a galvanisé la détermination des présents à faire de ce festival un flambeau de résilience, un cri de vie face aux adversités.

Une mosaïque d’animations et d’hommages au bord du fleuve 

D’ailleurs, le programme d’« Alzanayé 2025 » s’est déployé tel un éventail multicolore, éblouissant les sens et ravissant les âmes. Les délégations, parées de costumes éclatants, ont défilé dans une parade éclatante, suivies de prestations enivrantes des troupes Soninkés, Bitti, Djagourou et Pogari, dont les rythmes ont fait vibrer la terre de Boubon. En plus, les concours de lancers de filets et de courses de pirogues ont enflammé les rives, tandis qu’une excursion sur le fleuve a offert aux visiteurs une communion intime avec ce géant liquide. Les stands, véritables vitrines de l’artisanat local, ont dévoilé des trésors façonnés par des mains expertes, témoignant d’un savoir-faire ancestral qui refuse de s’éteindre.

Mme Guichene n’a pas manqué de louer la ténacité des riverains, ces « gardiens d’une culture qui défie le temps et les tempêtes ». « Leur courage, leur inventivité, leur foi en l’avenir sont des joyaux que ce festival met en lumière », a-t-elle clamé, saluant également l’hospitalité légendaire des populations du fleuve. Elle a aussi exprimé une espérance ardente : que la saison touristique 2025, inaugurée en ce jour, propulse le Niger sous les feux de la rampe mondiale, faisant de son patrimoine un étendard de fierté et un moteur d’essor économique.

Le village de Boubon a vibré au rythme du Festival des Civilisations du Fleuve "Alzanayé", où le Ministre a exalté le Niger, Une fraternité scellée par les invités d’honneur

En outre, L’éclat de cette édition a été rehaussé par la présence de M. Gassim Chérif Mahamat, Ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement tchadien, convié comme hôte d’honneur. Dans une allocution empreinte de chaleur, il a magnifié Boubon, « ce cœur palpitant où convergent les civilisations du fleuve Niger ». Pour lui, ce festival dépasse les frontières nigériennes : « Il tisse des ponts d’amitié et de coopération entre nos nations, le Tchad et le Niger, unis par une même ambition de paix et de valorisation de nos héritages. » Il a réaffirmé l’engagement de son pays à soutenir ces initiatives qui, par la culture et le tourisme, esquissent un avenir de solidarité régionale.

Les autorités locales, du Gouverneur de Tillabéri à l’administrateur délégué de Karma, ont rivalisé de verve pour accueillir leurs hôtes, déployant ainsi un tapis de vœux pour la réussite de cette célébration. Leurs mots, empreints de gratitude, ont résonné comme un prélude à la fête, préparant les cœurs à s’abandonner à la joie.

Le village de Boubon a vibré au rythme du Festival des Civilisations du Fleuve "Alzanayé", où le Ministre a exalté le Niger, Un écrin de promesses pour demain

La 6ᵉ édition du FCIF s’est ainsi révélée bien plus qu’une festivité : elle s’est affirmée comme un miroir dans lequel se reflètent la résilience, la créativité et l’unité des peuples du Niger. Entre les danses envoûtantes, les éclats de rire et les regards émerveillés devant les pirogues glissant sur l’onde, Boubon est devenu, l’espace de ces instants, une agora dans laquelle le passé dialogue avec l’avenir. Mme Guichene, dans un ultime élan, a souhaité que cet événement demeure « une flamme vive de notre identité, un chant d’espoir qui résonne au-delà des rives ».

Si cette journée d’allégresse s’est achevée, l’idée demeure que le fleuve Niger pourrait devenir, au fil des ans, un trait d’union éternel, un souffle qui ranime les âmes et illumine les horizons. L’écho de cette ambition résonne dans les murmures de l’eau et les rires des enfants, prélude à l’histoire que les générations futures continueront d’écrire pour cette épopée festive.