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AES-Iran : Téhéran invite l’Alliance à un partenariat en décembre

Ouagadougou, 27 novembre 2025 – En parallèle des travaux préparatoires du deuxième sommet de la Confédération des États du Sahel (AES), le ministre nigérien des Affaires étrangères, Bakary Yaou Sangaré, a reçu mercredi en fin d’après-midi un hôte discret mais hautement stratégique : le Dr Khosravinejad Akba, envoyé spécial du chef de la diplomatie iranienne.

L’entretien, qui s’est tenu à huis clos dans les salons du ministère burkinabè des Affaires étrangères, a duré près d’une heure. Selon plusieurs sources diplomatiques, les deux hommes ont passé en revue les axes de coopération bilatérale Niger-Iran, avant d’élargir la discussion à un partenariat plus ambitieux entre Téhéran et l’ensemble de l’AES (Burkina Faso, Mali, Niger).

Une invitation officielle pour décembre

 

Le point d’orgue de la rencontre fut la remise par l’émissaire iranien d’une lettre d’invitation formelle adressée aux trois ministres des Affaires étrangères de l’AES. Ils sont conviés à une réunion de haut niveau à Téhéran au mois de décembre 2025, dont l’objectif est d’« approfondir les perspectives de coopération » entre la jeune confédération sahélienne et la République islamique.

Si les détails du programme restent confidentiels, des diplomates évoquent déjà plusieurs domaines prioritaires : énergie (nucléaire civil et solaire), défense et sécurité, agriculture irriguée, formation technique, ainsi que coopération bancaire. Cette dernière est cruciale, car elle permettrait de contourner les sanctions occidentales qui pèsent à la fois sur l’Iran et sur les trois pays de l’AES.

 

AES-Iran :  une coopération basée sur le « souverainisme partagé »

 

Depuis leur retrait brutal de la CEDEAO et leur rupture avec la France, le Burkina, le Mali et le Niger multiplient les partenaires non occidentaux. La Russie, la Turquie et la Chine ont ouvert la voie. Par conséquent, l’Iran – qui cultive des relations discrètes avec Niamey – voit dans l’AES une opportunité de sortir de son isolement régional.

« Téhéran propose une coopération sans ingérence politique ni conditionnalité, ce qui correspond exactement au discours souverainiste des trois capitales », commente un analyste. De plus, pour l’Iran, « c’est une porte d’entrée supplémentaire en Afrique de l’Ouest, loin des radars américains et européens ».

Ouagadougou : Le ministre nigérien Bakary Y. Sangaré reçoit l'envoyé spécial iranien. L'Iran invite l'AES à Téhéran pour développer une coopération.

AES-Iran : prochain round à Téhéran

 

La visite éclair de l’envoyé spécial iranien à Ouagadougou, juste après la réunion tripartite AES, n’a rien d’un hasard. Elle marque la première étape publique d’un rapprochement qui pourrait, dès le mois prochain, déboucher sur des accords concrets.

En acceptant l’invitation, les trois ministres AES s’apprêtent à franchir un nouveau cap dans leur politique d’ouverture tous azimuts. Après Moscou et Pékin, c’est désormais Téhéran qui tend la main. Ainsi, dans le Sahel en pleine recomposition géopolitique, chaque poignée de main compte.

AES – ONU : le Sahel exige un nouveau partenariat mondial

À l’ONU, la Confédération des États du Sahel impose sa voix : une alliance souveraine pour redessiner les équilibres mondiaux.

 

New York, 29 septembre 2025 – La Confédération des États du Sahel (AES) a surgi comme une voix tonitruante et unie, portée par les Premiers ministres du Niger, du Burkina Faso et du Mali dans les coulisses de la 80ᵉ Assemblée générale des Nations Unies. Le 27 septembre, au cœur de Manhattan, ces leaders ont non seulement défendu les aspirations d’une région en pleine renaissance, mais ont aussi tracé les contours d’un partenariat mondial plus juste. À un tournant décisif pour l’Afrique, où la paix et le développement se jouent sur l’échiquier international, leur présence collective incarne l’émergence d’un Sahel souverain, résolu à modeler son destin sans entraves.

Les Premiers ministres du Niger, du Burkina Faso et du Mali ont porté haut les ambitions de l'AES à l'ONU, appelant à un partenariat

Les interventions africaines à l’ONU : l’élan d’une transition saluée et ambitieuse

 

Dès l’ouverture des débats, le Premier ministre nigérien a captivé l’assemblée par un discours empreint de fierté mesurée, saluant les avancées fulgurantes de la Transition en cours dans son pays. Avec une éloquence qui respire l’optimisme, il a mis en lumière les initiatives du Niger pour consolider la stabilité, la sécurité et un essor socio-économique tangible – des routes qui s’allongent, des écoles qui bourdonnent, des emplois qui fleurissent.

Au-delà de ces victoires domestiques, il a tendu une main fraternelle à la communauté internationale, réaffirmant un engagement sincère pour des coopérations novatrices.

« L’Afrique mérite un partenariat où l’équité n’est pas un mot, mais un acte« , a-t-il lancé, appelant à une alliance rénovée entre le continent et les instances globales.

Dans cette vision, le Niger ne quémande pas ; il propose, invitant le monde à co-construire un avenir où le Sahel n’est plus une périphérie, mais un pivot essentiel.

Face à la désillusion, un plaidoyer pour une ONU refondée

 

Parallèlement, le Premier ministre burkinabé , M. Jean-Emmanuel Ouédraogo a rompu le silence avec une franchise qui a fait écho dans la salle, qualifiant l’Organisation des Nations Unies d’une « désillusion collective » persistante. Dénonçant l’exclusion criante de l’Afrique du Conseil de sécurité et la politisation rampante de ses verdicts, il a peint un tableau saisissant : des décisions qui, loin de servir la justice, entravent le souffle du développement africain.

« Cette inertie érode la crédibilité même de l’ONU« , a-t-il tonné, avec une passion qui touche et persuade, soulignant que seule une refondation profonde – inclusive, impartiale – pourra restaurer la foi en un multilatéralisme vrai.

Imaginer un Conseil où les voix du Sahel pèsent autant que celles des puissances établies : c’est ce mirage qu’il a rendu palpable, transformant une critique acerbe en un appel vibrant à l’équité.

Les Premiers ministres du Niger, du Burkina Faso et du Mali ont porté haut les ambitions de l'AES à l'ONU, appelant à un partenariat

Les interventions africaines à l’ONU : au cœur des défis sécuritaires, l’appel à la souveraineté partagée

 

De son côté, le Premier ministre malien, le Général de Division Abdoulaye Maïga, a ancré le débat dans l’urgence du terrain, évoquant avec gravité les tourments sécuritaires qui assaillent le Sahel comme des vents sahéliens impitoyables. Insistant sur la nécessité d’un soutien international coordonné et massif, il a élevé la Confédération des États du Sahel au rang de rempart stratégique pour la paix et la stabilité régionales.

« Nos États membres exigent un appui qui honore leur souveraineté, non qui la mine« , a-t-il déclaré, sa voix ferme comme un serment, appelant les partenaires mondiaux à un renforcement tangible des aides – formation, équipements, échanges – tout en respectant l’autonomie des nations.

Dans ce tableau, l’AES n’apparaît pas comme une entité fragile, mais comme un bloc cohérent, un phare qui guide le continent vers des horizons plus sereins.

Vers un dialogue renouvelé : la reconnaissance internationale

 

En écho à ces interventions magistrales, plusieurs délégations ont applaudi avec conviction, saluant la pertinence d’un dialogue revigoré et d’initiatives palpables pour doper la coopération régionale et globale. Ces réactions, venues des quatre coins du globe, valident non seulement la légitimité de l’AES, mais soulignent une prise de conscience collective : le Sahel n’est plus une note de bas de page, mais un chapitre central dans le récit de l’Afrique naissante. Ainsi, la Confédération poursuit sa trajectoire ascendante, en fer de lance du développement et de la sécurité continentale – un rôle qui, par sa constance, inspire et unit.

En somme, cette irruption sahélienne à l’ONU n’est pas un feu de paille, mais une étincelle durable. Elle invite chacun à repenser le monde non comme un club fermé, mais comme un cercle élargi où chaque voix – surtout celles du Sud – trouve sa place. Que ces mots des Premiers ministres infusent les couloirs de l’ONU d’un souffle nouveau : car un Sahel fort, c’est un continent qui se dresse, fier et invincible, prêt à embrasser son siècle.

 

AES : vers un parlement confédéral pour unir le Sahel

À Ouagadougou, les présidents des parlements du Niger, du Mali et du Burkina Faso se réunissent pour poser les fondations d’un parlement confédéral. Une initiative historique qui pourrait redéfinir l’avenir du Sahel.

Ouagadougou, 17 septembre 2025 – Dans les rues animées de Ouagadougou, une ambition audacieuse prend forme ce mercredi 17 septembre 2025. Les présidents des parlements de l’Alliance des États du Sahel (AES) – le Niger, le Mali et le Burkina Faso – convergent vers la capitale burkinabè pour une réunion qui pourrait redessiner l’avenir de la région. En effet, l’honorable Dr Mamoudou Harouna Djingarey, président du Conseil Consultatif de la Refondation du Niger, a posé le pied sur le sol ouagadougouais aujourd’hui, bientôt rejoint par le Général Malick Diaw, président du Conseil National de la Transition du Mali.

Ensemble, ils retrouveront le Dr Ousmane Bougouma, président de l’Assemblée Législative de Transition du Burkina Faso, pour un sommet décisif. Prévue les 18 et 19 septembre, cette rencontre  est un pas de géant vers la création d’un parlement confédéral, symbole d’une alliance qui veut s’affirmer face aux défis du Sahel.

Réunis à Ouagadougou, les présidents des parlements de l’AES travaillent à la création d’un parlement confédéral. Objectif : renforcer l’unité sahélienne face aux défis sécuritaires, climatiques et politiques.

Une étape cruciale pour l’unité sahélienne

 

Au cœur des discussions, un objectif ambitieux : finaliser les avant-projets de textes qui donneront vie au parlement de l’AES. Ce nouvel organe, attendu avec impatience, incarnera l’aspiration des trois nations à renforcer leur coopération politique et institutionnelle. Selon le Dr Djingarey, le traité initial de l’AES, signé par le Niger, le Mali et le Burkina Faso, nécessitait aussi un traité additionnel pour établir ce parlement. Ainsi , des techniciens ont déjà planché sur un projet de traité et un règlement intérieur, et c’est désormais aux trois présidents de parlements de peaufiner ces documents. Une fois validés, ils seront soumis aux chefs d’État pour adoption finale, marquant la naissance officielle de cette institution confédérale.

Ce parlement, loin d’être une structure administrative ordinaire, sera en fait un outil d’intégration et de souveraineté. Dans une région confrontée à l’insécurité, aux crises climatiques et aux pressions extérieures, l’AES cherche à unir ses forces pour parler d’une seule voix.

« Cette rencontre est un moment clé pour consolider notre vision commune », a souligné un représentant du Parlement burkinabè, mettant en lumière l’enjeu de cette initiative.

Une alliance face aux défis du Sahel

 

L’Alliance des États du Sahel, formée par le Niger, le Mali et le Burkina Faso, est née d’une volonté de rompre avec les dynamiques régionales traditionnelles, souvent marquées par des tensions et des influences extérieures. D’ailleurs, en instaurant un parlement conjoint, les trois nations transmettent une déclaration explicite : elles visent à établir une coopération robuste, fondée sur des institutions communes. Ce projet intervient dans un contexte où la sécurité, le développement économique et l’autonomie stratégique sont des priorités urgentes pour ces nations sahéliennes.

La réunion de Ouagadougou, qui s’étend sur deux jours, permettra aux présidents des parlements d’examiner chaque détail des textes proposés. En outre, leur mission est de s’assurer que ces documents reflètent les aspirations des populations et les réalités du terrain, tout en posant les bases d’une gouvernance confédérale efficace.

Réunis à Ouagadougou, les présidents des parlements de l’AES travaillent à la création d’un parlement confédéral. Objectif : renforcer l’unité sahélienne face aux défis sécuritaires, climatiques et politiques.

Un signal d’espoir pour l’Afrique de l’Ouest

 

Ouagadougou incarne aujourd’hui le renouveau d’une Afrique de l’Ouest en quête de solutions durables. Face aux multiples défis du Sahel – du terrorisme à la désertification – qui appellent des réponses concertées, l’Alliance des États du Sahel (AES) mise résolument sur l’unité et la solidarité. Par ailleurs,  la création d’un parlement confédéral, si elle se concrétise, pourrait redéfinir les dynamiques régionales en offrant une plateforme où les voix du Niger, du Mali et du Burkina Faso résonnent à l’unisson.

En somme, dans l’attente de l’adoption finale des textes par les chefs d’État, cette rencontre représente une lueur d’espoir pour des millions de Sahéliens. Elle rappelle qu’au cœur de l’adversité, l’innovation institutionnelle peut ouvrir de nouveaux horizons.

La question est désormais de savoir si cette audacieuse initiative parviendra à surmonter les obstacles politiques et économiques pour devenir une véritable force de frappe confédérale, capable de garantir la stabilité et le développement durable de la région face aux défis à venir.

 

Niger : les femmes des FDS au cœur de la refondation sociale

À travers la résilience et l’innovation des épouses des Forces de Défense et de Sécurité, le Niger donne une leçon de dignité et de reconstruction sociale. la  délégation des épouses de FDS venue du Burkina Faso découvre un modèle inspirant de refondation par l’économie solidaire.

 

Niamey, le 27 août 2025 – Dans un contexte marqué par les défis sécuritaires et les recompositions sociales, le Niger met en lumière une dynamique exemplaire de résilience portée par les épouses des Forces de Défense et de Sécurité (FDS). En effet,  le mardi 26 août, le foyer des veuves des FDS a accueilli la délégation des épouses des FDS du Burkina Faso venue s’inspirer de cette initiative territoriale à forte portée humaine et institutionnelle.

Cette visite, loin d’être protocolaire, s’inscrit dans une logique de coopération régionale et de valorisation des modèles endogènes de reconstruction sociale. Par ailleurs, elle révèle une mobilisation féminine structurée, capable de transformer les épreuves en leviers de développement.

Le foyer des veuves des FDS du Niger a accueilli la délégation des épouses des FDS du Burkina Faso venue découvrir les initiatives économiques portées par les épouses des militaires. Une visite marquée par l’exemplarité territoriale et la valorisation du rôle des femmes dans la refondation nationale.

Créativité, formation et autonomie : un écosystème féminin en action

 

À l’occasion de cette rencontre, une exposition vivante des productions artisanales et agroalimentaires a permis à la délégation burkinabè de découvrir les multiples activités génératrices de revenus portées par les veuves et épouses des FDS. Transformation du manioc (gari, tapioca), fabrication de pâtes alimentaires, confection de pagnes tissés, production de cosmétiques et d’objets décoratifs : chaque filière témoigne aussi  d’une montée en compétences et d’une structuration économique inclusive.

D’ailleurs, ces femmes, formées dans plusieurs domaines grâce à l’initiative de la coordination des épouses des FDS, incarnent une dynamique de refondation par le bas, où la dignité, la transmission et l’innovation se conjuguent au féminin.

Le foyer des veuves des FDS : une usine, des savoir-faire, une vision territoriale

 

La visite s’est poursuivie dans l’usine de production des pâtes alimentaires et des dérivés du manioc, où la délégation a pu mesurer l’impact concret des formations reçues. Ce lieu, à la fois espace de production et de valorisation des savoir-faire locaux, illustre également la capacité des femmes à s’inscrire dans une économie territoriale durable, en lien avec les enjeux de souveraineté alimentaire et de cohésion sociale.

Le foyer des veuves des FDS du Niger a accueilli la délégation des épouses des FDS du Burkina Faso venue découvrir les initiatives économiques portées par les épouses des militaires. Une visite marquée par l’exemplarité territoriale et la valorisation du rôle des femmes dans la refondation nationale.

Les femmes des FDS : Coopération régionale et inspiration mutuelle

 

Touchée par la qualité des productions et la structuration des activités, la délégation du Burkina Faso a salué l’engagement des épouses des FDS du Niger. Elle a exprimé son admiration pour cette mobilisation qui, tout en soutenant les familles des militaires, contribue activement aux efforts de refondation nationale.

Ce modèle, fondé sur la solidarité, la formation et l’autonomisation, pourrait inspirer des initiatives similaires dans d’autres pays de la région. Il rappelle que la reconstruction ne se joue pas uniquement dans les sphères politiques ou militaires, mais aussi dans les foyers, les ateliers et les coopératives portées par des femmes engagées.

Niamey : L’AES unit ses forces pour les femmes et la solidarité

AES en action : l’alliance place les femmes au cœur de son projet régional

Niamey, 18 juillet 2025 Dans un élan de coopération régionale sans précédent, le Général d’Armée Abdourahamane Tiani, Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie et Chef de l’État du Niger, a reçu, le jeudi 17 juillet 2025, une délégation de haut rang. En effet, cette délégation se compose des Ministres en charge de la Promotion de la Femme et de la Solidarité des pays de l’Alliance des États du Sahel (AES). Cette rencontre, empreinte de solennité, s’inscrit dans une volonté commune de renforcer les politiques en faveur de l’égalité de genre et de l’action sociale au sein de cet espace régional en pleine affirmation.

Par ailleurs, l’audience, qui s’est tenue au Palais présidentiel de Niamey, a réuni des figures clés de l’AES : Mme Kabore Passawende Pélagie, Ministre burkinabè de la Solidarité, de l’Action humanitaire, de la Réconciliation nationale, du Genre et de la Famille ; Mme Diarra Djénaba Sanogo, Ministre malienne de la Promotion de la femme, de l’Enfant et de la Famille ; et Mme Sidikou Ramatou Djermakoye Seyni, Ministre nigérienne de l’Action sociale et de la Protection de l’enfance. Ces trois personnalités, porteuses d’une vision commune, ont convergé vers la capitale nigérienne à l’occasion de la première Réunion des Ministres en charge de la promotion de la femme et du genre de l’AES, organisée du 14 au 17 juillet 2025.

À Niamey, le président Tiani reçoit les ministres des femmes du Burkina Faso, du Mali et du Niger pour lancer une dynamique régionale

Un sommet stratégique : L’AES met le genre au cœur de son projet confédéral

 

En outre, cette rencontre ministérielle, première du genre, marque une étape décisive dans l’opérationnalisation des ambitions de l’Alliance des États du Sahel, qui regroupe le Burkina Faso, le Mali et le Niger. L’événement vise en fait à poser les jalons de politiques concertées pour promouvoir l’autonomisation des femmes, protéger les droits des enfants et renforcer la cohésion sociale dans une région confrontée à des défis sécuritaires et socio-économiques majeurs. En plaçant la question du genre au cœur de ses priorités, l’AES affiche ainsi son ambition de bâtir une confédération inclusive, où l’égalité et la solidarité ne sont pas de vains mots.

Autour de la table, les discussions ont porté sur des stratégies concrètes pour amplifier l’impact des initiatives en faveur des femmes et des familles. Les ministres ont partagé leurs expériences nationales, tout en explorant des pistes de collaboration transfrontalière, notamment dans les domaines de l’éducation, de la santé et de la lutte contre les violences basées sur le genre. Cette synergie, portée par une volonté politique affirmée, pourrait redessiner les dynamiques sociales au sein de l’espace sahélien.

 

Unité au sommet : le général Tiani engage le Niger pour les femmes du Sahel

 

Le Général Tiani, figure centrale de cette rencontre, a réaffirmé son engagement à faire de l’AES un modèle d’intégration régionale. Entouré de personnalités de premier plan, dont le Dr Soumana Boubacar, Ministre et directeur de cabinet du Président, et Mme Bayard Mariama Gamatié, conseillère spéciale et coordinatrice de la Plateforme Unique des Femmes de l’AES, le Chef de l’État a salué l’importance de cette initiative. La présence de ces figures témoigne de l’attention particulière portée par le Niger à la cause féminine, un levier stratégique pour le développement durable de la région.

Mme Gamatié, en sa qualité de coordinatrice, a souligné l’importance de la Plateforme Unique des Femmes de l’AES, un outil novateur destiné à fédérer les efforts des trois pays pour promouvoir l’égalité de genre. Ce mécanisme, encore à ses débuts, ambitionne de devenir un espace d’échange et de plaidoyer pour les droits des femmes, tout en valorisant leur rôle dans la construction d’un Sahel pacifié et prospère.

Un avenir solidaire : L’AES, un espoir nouveau pour l’émancipation des femmes

 

Cette audience, loin d’être un simple protocole, incarne un message fort : l’AES place les femmes et les familles au cœur de son projet de société. En réunissant ces trois ministres, le Général Tiani envoie un signal clair aux populations du Sahel : l’unité et la solidarité sont les piliers d’un avenir commun. Alors que la région fait face à des défis complexes, de l’insécurité aux crises humanitaires, cette première réunion ministérielle pourrait marquer le début d’une nouvelle ère pour l’émancipation féminine et la cohésion sociale.

Par conséquent, en quittant le Palais présidentiel, les membres de la délégation ont exprimé leur optimisme quant aux résultats de cette réunion, promettant des actions concrètes pour traduire ces engagements en réalités tangibles. Pour les populations du Burkina Faso, du Mali et du Niger, cet événement est une lueur d’espoir, un pas de plus vers un Sahel uni, équitable et résilient.

Selon vous, quels sont les principaux défis que la Plateforme Unique des Femmes de l’AES devra relever pour atteindre ses objectifs d’égalité de genre dans la région ?

Séville 2025 : L’AES, porte-étendard du Sahel, secoue les fondations du financement mondial

Le 30 juin 2025, dans l’arène internationale de Séville, où les puissants de ce monde se réunissent pour la 4ᵉ Conférence sur le financement du développement, une voix nouvelle, puissante et indomptable a retenti. La Confédération des États du Sahel (AES) – Mali, Burkina Faso, Niger – s’est dressée, unie, pour porter un message aussi audacieux que le vent qui sculpte les dunes. C’est le Général de Division Abdoulaye Maïga, Premier ministre du Mali et ministre de l’Administration territoriale, qui a incarné cette parole, livrant une déclaration d’une force rare, au nom des pères fondateurs de l’AES : le Capitaine Ibrahim Traoré, le Général d’Armée Assimi Goïta, et le Général d’Armée Abdourahamane Tiani.

Séville 2025 : Un cri contre l’injustice imposée

Face à un parterre de chefs d’État, de diplomates et du Secrétaire général des Nations Unies, le Général Maïga n’a pas mâché ses mots. Le Sahel, a-t-il rappelé, est depuis une décennie la proie d’un terrorisme « imposé », orchestré par des « sponsors étatiques étrangers » dont l’ombre plane sur les ruines des écoles incendiées, des centres de santé réduits en cendres, et des populations martyrisées. « Nos peuples souffrent, mais notre resolve est d’acier », a-t-il lancé, évoquant la lutte acharnée des Forces de Défense et de Sécurité de l’AES contre ces « forces criminelles et obscurantistes ». Une bataille où chaque franc CFA investi dans la sécurité est un rempart pour l’existence même des États.

Mais ce combat, aussi héroïque soit-il, saigne les budgets nationaux, détournant des ressources vitales du développement. Les groupes armés, en saccageant écoles et hôpitaux, en violentant femmes et enfants, entravent l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD). Face à ce constat, l’AES ne se résigne pas : elle rêve grand, ambitionne de devenir une « puissance régionale panafricaniste », et défie les paradigmes d’un ordre mondial qui trop souvent ignore ses réalités.

À la 4e Conférence sur le financement du développement à Séville 2025, l’AES a fait entendre une voix panafricaniste forte, À la 4e Conférence sur le financement du développement à Séville 2025, l’AES a fait entendre une voix panafricaniste forte,

Une vision souveraine pour un Sahel nouveau

Sous l’impulsion de ses leaders visionnaires, l’AES a dévoilé à Séville une ambition aussi concrète qu’inspirante : la création d’une Banque confédérale d’investissement et de développement, dotée d’un capital initial de 500 milliards de FCFA (environ 1 milliard USD). Ce projet, véritable défi aux institutions financières internationales, incarne une quête d’autonomie économique, un refus de la dépendance qui a trop longtemps enchaîné le Sahel. « Nous voulons un développement endogène, ancré dans nos priorités, respectueux de notre souveraineté », a martelé le Général Maïga, prônant une coopération Sud-Sud dans des domaines clés : technologie, innovation, transformation agricole, industrialisation, transition énergétique.

L’AES ne s’arrête pas là. Elle appelle à des réformes radicales des institutions financières mondiales, accusées de perpétuer un système qui strangule les nations en crise. Elle exige aussi une solidarité internationale pour « déconnecter le terrorisme de ses sponsors », un cri qui résonne comme une accusation directe contre ceux qui, dans l’ombre, alimentent le chaos.

À la 4e Conférence sur le financement du développement à Séville 2025, l’AES a fait entendre une voix panafricaniste forte,

Séville 2025 : La sécurité, clé du développement

Dans un monde « tumultueux », où les menaces à la paix se multiplient, l’AES pose une équation simple mais révolutionnaire : pas de développement sans sécurité. « La promotion de la paix et de la sécurité internationales, dans le respect des souverainetés nationales, est le préalable à tout progrès », a insisté le Premier ministre malien. Ce message, porté avec une clarté tranchante, redessine les contours du financement du développement, intégrant la dimension sécuritaire comme un pilier incontournable.

À Séville, l’AES n’a pas seulement pris la parole : elle a imposé sa vision, transformant la conférence en une tribune où le Sahel, souvent relégué aux marges, s’est affirmé comme un acteur incontournable. Les salutations chaleureuses des trois chefs d’État – Traoré, Goïta, Tiani – transmises par Maïga n’étaient pas un simple protocole : elles étaient aussi un serment, celui d’un Sahel uni, debout, et prêt à écrire son propre destin. Dans les couloirs du FIBES, une vérité s’est imposée : l’AES n’est pas une voix parmi d’autres. Elle est le rugissement d’un continent qui refuse de plier.

Séville 2025 : L’AES, voix tonitruante du Sahel, ébranle la scène mondiale

Le 1er juillet 2025, sous le ciel brûlant de Séville, la Confédération des États du Sahel (AES) a fait trembler les murs de la 4e Conférence internationale sur le financement du développement. Dans l’arène du FIBES Sevilla Exhibition and Conference Centre, les trois nations – Mali, Burkina Faso, Niger – ont parlé d’une seule voix, portée par une détermination farouche à défendre les aspirations de leurs peuples et à réinventer le multilatéralisme. Ce n’est pas un simple discours, mais un manifeste panafricaniste, livré avec l’éloquence d’un cri du désert par le Premier ministre malien, le Général de Division Abdoulaye Maïga.

À Séville, la Confédération des États du Sahel (AES) a exigé un nouveau modèle de financement du développement, plaidant pour la souveraineté économique, la sécurité et la création d'une banque d'investissement régionale.Une vision forgée dans le sable

Face à une assemblée de chefs d’État, de ministres et de décideurs mondiaux, le Général Maïga a brandi l’étendard de l’AES, invoquant l’héritage des pères fondateurs de la Confédération. Son discours, telle une bourrasque sahélienne, a balayé les conventions diplomatiques pour poser une question essentielle : comment financer le développement lorsque la sécurité, pilier fondamental, est sapée par des ingérences étrangères ? Condamnant sans détour le « terrorisme sponsorisé » qui ravage le Sahel depuis plus d’une décennie, il a dénoncé ses conséquences dévastatrices : écoles réduites en cendres, hôpitaux calcinés, populations livrées à la souffrance.

L’AES, a-t-il martelé, ne se contentera pas de panser ses plaies. Elle aspire à une souveraineté économique, incarnée par la création ambitieuse d’une Confédération Bank for Investment and Development, dotée d’un capital de 500 milliards de FCFA (environ 1 milliard USD). Ce projet, audacieux et visionnaire, vise à briser les chaînes de la dépendance financière et à poser les jalons d’une puissance régionale panafricaniste.

Une offensive diplomatique sans relâche

Dans les coulisses des tables rondes et des événements parallèles, les ministres de l’AES ont porté cette vision avec une vigueur implacable. Les chefs de la diplomatie du Burkina Faso, du Mali et du Niger, aux côtés des ministres maliens de l’Économie et des Finances, ainsi que de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement Durable, ont défendu une position commune, unie par un fil rouge : le Sahel ne sera plus un pion sur l’échiquier mondial, mais un acteur maître de son destin. Leurs interventions, dans les salles feutrées de Séville, ont résonné comme un défi aux institutions financières globales, accusées d’ignorer les réalités des nations en proie à l’insécurité.

Le message était clair : le développement durable au Sahel passe d’abord par la sécurité. Sans elle, les écoles restent des ruines, les champs des déserts, et les rêves des enfants des chimères. L’AES, en proposant des réformes audacieuses – de la création d’un tribunal pénal régional contre le terrorisme à l’harmonisation des politiques énergétiques – a posé les bases d’une révolution régionale, où la coopération Sud-Sud devient le socle d’un avenir autonome.

Séville, tremplin d’une ambition panafricaine

La présence de l’AES à Séville n’était pas qu’une participation protocolaire. Elle a transformé la conférence en une tribune où le Sahel, souvent relégué aux marges des débats mondiaux, s’est imposé comme une force incontournable. « Nous ne demandons pas la charité, mais la justice », a déclaré un ministre burkinabè, tandis qu’un homologue nigérien insistait sur la nécessité de réformer un système financier international qui « étrangle plus qu’il ne soutient ».

Dans un monde où les Objectifs de développement durable (ODD) peinent à s’incarner – seuls 16 % des 169 cibles sont en voie d’être atteints d’ici 2030 – l’AES a rappelé une vérité brutale : sans sécurité, pas de développement ; sans souveraineté, pas de dignité. En proposant des solutions concrètes, comme la création d’une banque confédérale et des infrastructures communes, la Confédération a non seulement défié les paradigmes établis, mais aussi offert une vision d’espoir pour un Sahel uni, résilient et maître de son avenir.

Alors que les échos des débats de Séville s’estompent, une image persiste : celle d’une AES debout, refusant de plier sous le poids des crises. À travers la voix du Général Maïga et l’engagement de ses ministres, le Sahel a planté un jalon à Séville, un appel à un monde où les nations du Sud ne seront plus des spectateurs, mais des architectes de leur destin.

Forum des jeunes l’AES : La jeunesse trace la voie de l’unité

Premier forum des jeunes de l’Alliance des États du Sahel : La jeunesse au cœur de l’intégration régionale

Niamey, 28 juin 2025 – Ce vendredi, la capitale nigérienne a vibré au rythme de l’inauguration du tout premier Forum des Jeunes des pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES). Une initiative audacieuse, portée par le Conseil National de la Jeunesse (CNJ) du Niger, qui a réuni des délégations dynamiques venues du Burkina Faso, du Mali, du Niger, mais aussi du Tchad et du Togo. Présidée par le Premier Ministre, Ministre de l’Économie et des Finances, M. Mahaman Ali Lamine Zeine, cette rencontre historique, placée sous le thème « Repenser l’intégration régionale : rôle de la jeunesse dans la construction de l’AES », marque sans conteste un tournant décisif dans l’édification d’une confédération sahélienne unie et souveraine. Ce forum de 48 heures promet des échanges fructueux et des avancées majeures.

Forum des jeunes l’AES à Niamey : le Premier ministre nigérien salue la jeunesse comme moteur de souveraineté régionale

Dans un discours d’ouverture vigoureux, le Premier ministre nigérien, Ali Mahaman Lamine Zeine, a souligné l’importance stratégique du premier Forum de la jeunesse de l’Alliance des États du Sahel (AES), élargi au Tchad et au Togo. Ce rendez-vous, selon lui, marque une étape clé vers la consolidation institutionnelle de la confédération regroupant le Burkina Faso, le Mali et le Niger. Il a salué un thème « très juste » et rappelé le soutien indéfectible des dirigeants de l’AES à l’intégration régionale portée par la jeunesse.

M. Zeine a également exprimé sa gratitude au Togo et au Tchad, qualifiés de « pays amis », pour leur solidarité affichée après la chute du régime de la Renaissance le 26 juillet 2023. Il a notamment salué la position du Togo, qui, malgré son appartenance à la CEDEAO, a refusé d’appliquer les sanctions jugées « illégales » contre le Niger, allant jusqu’à ouvrir son port aux pays de l’AES. Le Tchad, de son côté, s’est fermement opposé à ce qu’il a qualifié de projet de « démolition » du Niger par des puissances extérieures.

En projection vers l’avenir, le chef du gouvernement nigérien a invité les jeunes participants à envisager l’ouverture du forum à la Guinée Conakry, en raison de son soutien constant aux États de l’AES. « La jeunesse est le fer de lance de notre aspiration à la souveraineté », a-t-il déclaré, réaffirmant la place centrale de cette nouvelle génération dans l’édification d’un avenir commun.

Une jeunesse unie : Le rêve d’un Sahel solidaire prend vie

L’intervention inspirante du Ministre malien en charge de la Jeunesse et des Sports, M. Abdoul Kassim Fomba, a insufflé une tonalité résolument optimiste à la cérémonie. S’exprimant au nom de la jeunesse de l’AES, il a qualifié ce forum de « moment historique » et de « naissance d’un rêve partagé ». « Nous écrivons ensemble une page de notre avenir commun, inspiré par nos trois leaders charismatiques et visionnaires », a-t-il déclaré, en référence aux dirigeants du Burkina Faso, du Mali et du Niger. En outre, il a salué la présence des délégations du Tchad et du Togo, insistant sur l’importance de leur participation pour renforcer les liens entre les jeunesses sahéliennes et leurs homologues de la région.

« Ce forum n’est pas un simple rassemblement, c’est la naissance d’une jeunesse puissante, déterminée à transformer le destin de notre continent », a ajouté M. Fomba, suscitant l’enthousiasme général des participants. Son discours a clairement mis en lumière l’ambition collective de la jeunesse de l’AES : contribuer activement à la construction d’une région intégrée, souveraine et résiliente face aux défis sécuritaires, économiques et sociaux.

Le Premier Forum des Jeunes de l'Alliance des États du Sahel (AES) a marqué un tournant historique à Niamey, soulignant le rôle crucial de la jeunesse dans l'intégration régionale et la construction d'un avenir souverain.Une solidarité régionale élargie : Le Tchad et le Togo en renfort de l’AES

Les interventions des ministres en charge de la jeunesse du Togo et du Tchad, ainsi que celle de la coordinatrice du système des Nations Unies au Niger, Mme Mama Keita, ont renforcé le caractère inclusif de l’événement. Ils ont unanimement salué l’initiative visionnaire du CNJ du Niger et réaffirmé leur engagement sans faille à soutenir la jeunesse de l’AES dans sa quête de paix, de sécurité et de développement. En conséquence, les défis communs, tels que la lutte contre l’insécurité et la promotion de l’intégration régionale, ont été au cœur des échanges, avec une volonté partagée de construire des ponts solides entre les nations représentées.

Au cœur de la transformation sahélienne : la jeunesse, moteur du changement

Ce premier Forum des Jeunes de l’AES se positionne comme un espace privilégié de réflexion et d’action pour les générations montantes, appelées à jouer un rôle central dans la redéfinition de l’avenir du Sahel. Les discussions prévues au cours des 48 heures aborderont des thématiques cruciales : la promotion de l’emploi des jeunes, l’éducation, l’innovation technologique, la sécurité régionale et la consolidation des institutions de l’AES. De ce fait, les recommandations issues de ce forum seront transmises aux dirigeants des pays membres, dans l’espoir concret d’influencer les politiques publiques et de concrétiser les aspirations légitimes de la jeunesse.

Ainsi, en réunissant des jeunes issus de divers horizons, ce forum incarne une nouvelle dynamique régionale, portée par une volonté commune et inébranlable de surmonter les défis du passé et de construire un avenir prospère. Alors que l’AES s’affirme comme une alternative crédible et puissante à d’autres organisations régionales, la jeunesse apparaît comme un acteur incontournable et essentiel de cette ambition collective.

L’Aube d’un Sahel uni et souverain : la jeunesse trace la voie

L’ouverture de ce premier Forum des Jeunes de l’AES à Niamey marque indéniablement un jalon historique et majeur dans l’histoire de l’Alliance des États du Sahel. En plaçant la jeunesse au cœur de ses priorités, l’AES envoie un message clair et retentissant : l’intégration régionale ne peut se construire sans l’énergie débordante, la créativité foisonnante et l’engagement inconditionnel des nouvelles générations. Dès lors que les travaux se poursuivent avec intensité, tous les regards sont tournés vers les conclusions de ce forum, qui pourraient bien poser les fondations d’une coopération renforcée et d’un Sahel plus uni, résilient et, surtout, souverain.

Genève : L’OIT et l’AES en quête d’un travail digne

Genève, Suisse, 11 juin 2025 — Sous les lustres opulents du Palais des Nations, la 113e Conférence internationale du Travail a déployé ses fastes le 2 juin 2025. Elle a convié un aréopage de dignitaires, d’émissaires gouvernementaux, de porte-parole des employeurs et de défenseurs des travailleurs issus de 187 contrées. Orchestrée par l’Organisation internationale du Travail (OIT), cette assemblée, qui s’étendra jusqu’au 13 juin, se fait le creuset d’aspirations universelles pour un labeur plus noble, plus sûr et plus équitable. Dans ce cénacle, le Niger, flanqué de ses alliés du Burkina Faso et du Mali au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES), élève sa voix pour sculpter un avenir dans lequel la sueur des hommes ne rime plus avec précarité, mais avec dignité.

La 113e Conférence internationale du Travail à Genève voit le Niger, le Burkina Faso et le Mali (AES) s'unir pour un travail digne, face aux défis des risques biologiques, de l'économie de plateforme et de l'informalité.La Grande Conférence de Genève : défis et solutions pour le monde du travail

Dans l’antre genevois, où les idéaux du multilatéralisme s’entrelacent aux pragmatismes nationaux, trois grands chapitres dominent les conciliabules de cette 113e session.

Premièrement, la sauvegarde des travailleurs contre les aléas biologiques. Ces fléaux invisibles, dont les stigmates, ravivés par les récentes crises sanitaires, hantent encore les mémoires, sont au cœur des préoccupations. L’OIT, forte de son magistère, ambitionne d’édifier des remparts normatifs pour conjurer ces périls, offrant ainsi aux artisans, aux ouvriers et aux employés un bouclier contre l’incertitude.

Ensuite, l’économie des plateformes, cette hydre contemporaine aux promesses mirifiques, mais aux ombres délétères, s’invite dans les débats. Ce secteur, où l’autonomie flirte avec l’instabilité, appelle une refonte audacieuse. Par conséquent, les délégués, armés de perspicacité, scrutent des voies inédites pour y insuffler un travail décent, où la liberté ne soit pas synonyme d’abandon, mais de justice sociale.

Enfin, la transmutation de l’économie informelle en un édifice formel, ce dessein titanesque, captive les esprits. Pour le Sahel, où l’informalité englue une majorité écrasante des labeurs, cette quête revêt une portée quasi messianique. Les émissaires, inspirés par les préceptes de l’OIT, explorent des stratagèmes novateurs pour métamorphoser ces activités clandestines en piliers d’une prospérité durable, préservant l’honneur de ceux qui triment dans l’ombre.

Le serment sahélien : L’AES unie face aux tourments du travail

En marge de cette grandiloquente conférence, les délégations du Niger, du Burkina Faso et du Mali, unies sous la bannière de l’Alliance des États du Sahel, ont tenu un cénacle à huis clos, vibrant d’une gravité fraternelle. Ce triumvirat, forgé dans le creuset des tourments régionaux — chômage endémique, jeunesse désœuvrée, précarité des métiers informels — a saisi cette tribune pour tisser des liens plus robustes. Leurs échanges, empreints d’une lucidité poignante, ont cristallisé une ambition commune : ériger des politiques du travail qui, loin des diktats exogènes, puisent leur force dans la solidarité et l’autarcie.

De surcroît, cette concertation, plus qu’un simple conciliabule, s’érige en un acte de foi. Face aux bourrasques qui secouent le Sahel — pauvreté tenace, insécurité rampante —, l’AES esquisse une réponse collective, où la souveraineté n’est pas un vain mot, mais une ancre solide. En conjuguant leurs ressources et leurs sagesses, ces nations aspirent à transcender leurs fragilités, offrant à leurs peuples un horizon dans lequel le labeur devient un levier d’élévation, et non une chaîne.

Vers un avenir de justice sociale : le Sahel et les perspectives de l’OIT

La 113e Conférence Internationale du Travail, par sa majestueuse envergure, se dresse comme une balise dans la nuit sahélienne. Pour le Niger, le Burkina Faso et le Mali, elle n’est pas qu’un théâtre d’éloquence, mais une arène dans laquelle leurs aspirations trouvent écho. Les résolutions qui émergeront de Genève, si elles s’incarnent dans les faits, pourraient irriguer ces terres arides d’opportunités neuves, où chaque ouvrier, chaque paysan, chaque tâcheron verra son effort sanctifié par la reconnaissance.

L’Alliance des États du Sahel, par son audace et sa cohésion, pourrait bien tracer une voie que d’autres nations du continent, jadis asservies aux vents contraires, emprunteront à leur tour. Car c’est dans cette union, dans ce refus de ployer, que germe une promesse solennelle : celle d’un Sahel où le travail, jadis fardeau, se mue en étendard d’une renaissance collective. À Genève, en cette journée , l’histoire a peut-être esquissé un premier pas vers cet éden laborieux.

L’union judiciaire du Sahel prend corps à Bamako

Sahel : un sommet historique à Bamako pour une justice fédérale

Bamako, 30 mai 2025 – Sous la voûte ardente du ciel malien, Bamako s’est éveillée le jeudi 29 mai 2025 pour accueillir un événement d’une portée historique : la première réunion des Ministres de la Justice de la Confédération des États du Sahel (CES). Pendant deux jours, jusqu’à ce vendredi 30 mai, les émissaires de la justice des trois nations membres – Mali, Niger et Burkina Faso – se sont rassemblés dans la capitale malienne. Ils sont déterminés à poser les fondations d’une intégration judiciaire robuste, garante de stabilité et de sécurité juridique dans cette région tourmentée, mais résiliente.

L’élite judiciaire du Sahel en ordre de bataille

Par ailleurs, le Général de division Abdoulaye Maiga, Premier Ministre du Mali, a présidé la cérémonie d’ouverture, qui a débuté à 10h00 précises. Cet acte solennel a suivi une réunion préparatoire des experts judiciaires, qui ont esquissé les bases techniques de cette ambition collective les 27 et 28 mai dans la même ville. En effet, l’enjeu est clair : forger un arsenal juridique commun pour répondre aux défis qui transcendent les frontières, qu’il s’agisse de la menace terroriste ou des aspirations à une souveraineté pleine et entière.

Alio Daouda, voix du Sahel : « Nos nations sont liées par un destin commun »

Au cœur de cette assemblée, M. Alio Daouda, Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme du Niger, Garde des Sceaux et chargé des relations avec les institutions, s’est imposé comme une voix vibrante. Dans une allocution empreinte de gravité et d’espoir, il a évoqué les fils invisibles, mais puissants qui tissent l’unité du Sahel : une histoire partagée, une géographie exigeante, des réalités socioculturelles entrelacées et des périls sécuritaires qui ne connaissent pas de limites tracées par l’homme. « Nos nations sont liées par un destin commun », a-t-il proclamé, invoquant la vision des chefs d’État – Assimi Goïta, Abdourahamane Tiani et Ibrahim Traoré – qui rêvent d’un Sahel prospère, affranchi des chaînes d’une dépendance séculaire.

Justice et souveraineté : le cri de ralliement des Ministres

Lors d’une session plénière, le Ministre Daouda a appelé à une métamorphose profonde du paysage judiciaire sahélien. Face à un auditoire attentif, il a plaidé pour un cadre de concertation permanent, un édifice juridique où la justice deviendrait le bouclier des peuples contre l’arbitraire et l’insécurité. « Il nous faut une justice inflexible, un rempart contre ceux qui sèment le désordre », a-t-il insisté, visant sans détours les actes terroristes qui gangrènent la région. « Que ces criminels sachent qu’aucun refuge ne leur sera accordé dans notre espace commun. »

Ce vœu n’est pas une chimère : il s’ancre dans une volonté pragmatique. De fait, les discussions, qui se sont prolongées jusqu’à 18 h 00 le premier jour, ont vu émerger des propositions audacieuses – des mécanismes de coopération transfrontalière aux stratégies d’harmonisation des lois – toutes destinées à inverser un rapport de force qui, trop longtemps, a pesé contre les intérêts du Sahel.

Vers un horizon de développement et de sécurité partagée

En ce vendredi 30 mai, dès 9h00, les travaux ont repris avec une intensité redoublée. Il est important de noter que cette rencontre, inscrite dans le pilier « développement » de la Confédération, ne se limite pas à la sphère judiciaire. Ses échos résonneront également dans les domaines de la défense, de l’économie, de la diplomatie ou encore des transports, autant de leviers pour un Sahel maître de son avenir. À 16h00, heure prévue de la clôture, les ministres devraient adopter des recommandations stratégiques, fruit de ces deux jours d’échanges fervents.

En cette fin d’après-midi du 30 mai 2025, Bamako ne sera plus seulement une ville hôte, mais le symbole d’un élan collectif. En définitive, sous l’impulsion d’hommes comme Alio Daouda, le Sahel s’engage sur une voie où la justice, loin d’être une abstraction, deviendra le socle d’une souveraineté reconquise et d’une prospérité partagée.

Une odyssée diplomatique au cœur du Sahel : John Dramani Mahama tisse des liens d’espérance

En ce début de mars 2025, le président ghanéen John Dramani Mahama a entrepris une pérégrination aussi audacieuse qu’inédite à travers les terres arides et vibrantes de la Confédération des États de l’Alliance du Sahel (AES). Cette visite de travail et d’amitié, amorcée le 8 mars à Bamako, capitale du Mali, et poursuivie le lendemain à Niamey au Niger, s’inscrit dans une volonté farouche de réconcilier les âmes divisées de l’Afrique de l’Ouest. Avec une dernière étape prévue à Ouagadougou, au Burkina Faso, le chef d’État ghanéen porte sur ses épaules une mission aussi délicate que lumineuse : rebâtir des ponts là où les fractures ont creusé leurs sillons.

En mars 2025, le président ghanéen John Dramani Mahama parcourt l’AES (Mali, Niger, Burkina Faso) pour tisser des liens d’amitié et réconcilier une Afrique de l’Ouest fracturée, entre diplomatie pragmatique et rêve panafricain.

 John Dramani Mahama  : un périple aux accents de fraternité

Dès son arrivée à Bamako, sous un ciel où le soleil semblait saluer son audace, Mahama a été accueilli par le général Assimi Goïta, président de la transition malienne, dans une atmosphère empreinte de solennité africaine. Les échanges, tenus dans l’enceinte majestueuse du palais de Koulouba, ont dévoilé une ambition limpide : raffermir les liens bilatéraux entre le Ghana et le Mali, deux nations unies par une histoire commune et des aspirations partagées. Le président ghanéen, dans un verbe aussi posé que pénétrant, a évoqué le rôle crucial de la diaspora malienne au Ghana, ces fils et filles aux doubles racines qui irriguent les économies des deux pays. Il a également plaidé pour une relance de la commission mixte de coopération, un outil endormi depuis trop longtemps, propre à dynamiser les échanges commerciaux et culturels.

Le lendemain, à Niamey, c’est le général Abdourahamane Tiani, président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), qui a ouvert les portes de la capitale nigérienne à cet hôte de marque. Là encore, les discussions ont oscillé entre pragmatisme et vision, abordant des enjeux aussi concrets que la libre circulation des biens et des personnes, et aussi vastes que la lutte contre l’hydre terroriste qui gangrène le Sahel. Mahama, fort de son expérience passée à la tête de la CEDEAO, a martelé une idée-force : l’AES, cette entité née de la rupture avec l’organisation régionale, est une « réalité irrévocable » qu’il faut désormais apprivoiser et non rejeter.

John Dramani Mahama : une médiation au service de l’unité ouest-africaine

Au-delà des enjeux bilatéraux, cette tournée s’érige en une quête de conciliation entre l’AES – regroupant Mali, Niger et Burkina Faso – et la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Depuis le départ fracassant des trois pays de cette dernière en janvier 2024, consécutif à des coups d’État et à des divergences profondes, une brèche béante s’est ouverte dans le tissu régional. Mahama, investi d’une autorité morale reconnue et d’une légitimité renforcée par son retour au pouvoir en janvier 2025, s’est donné pour dessein de panser cette plaie. « Le manque de confiance doit être corrigé pour qu’un respect mutuel s’épanouisse », a-t-il déclaré à Bamako, insistant sur la nécessité de relations dignes entre les deux blocs.

Cette entreprise n’est pas exempte de défis. Les tensions entre la CEDEAO et l’AES, exacerbées par les menaces d’intervention militaire et les accusations d’ingérence extérieure, notamment sous l’ère de l’ex-président ghanéen Nana Akufo-Addo, ont laissé des cicatrices tenaces. Pourtant, Mahama, tel un alchimiste des relations humaines, mise sur la fraternité ouest-africaine comme levier. « Nous sommes condamnés à vivre ensemble », a-t-il rappelé, soulignant que les peuples, au-delà des querelles institutionnelles, restent liés par des chaînes invisibles d’histoire et de destin.

Une vision ancrée dans l’héritage panafricain

Cette visite n’est pas qu’un ballet diplomatique ; elle est aussi un hommage vibrant au passé commun des nations africaines. À Bamako, Mahama a marqué une pause émouvante devant la statue de Kwame Nkrumah, père de l’indépendance ghanéenne et apôtre du panafricanisme, érigée au cœur de la ville. Ce geste, simple, mais chargé de symboles, rappelle les idéaux qui unissent le Ghana et le Sahel, bien au-delà des contingences politiques actuelles. Accompagné d’une délégation de haut rang, incluant le ministre des Affaires étrangères Samuel Okudzeto Ablakwa et l’envoyé spécial pour le Sahel, le colonel Larry Gbevlo-Lartey, le président ghanéen incarne une continuité dans l’élan unificateur de ses prédécesseurs.

Une chute qui résonne comme un appel

Alors que les dunes du Sahel se teintent des lueurs crépusculaires, l’épopée de John Dramani Mahama dans l’AES s’achève sur une note d’espérance ténue, mais tangible. Chaque poignée de main, chaque mot prononcé dans ces palais gorgés d’histoire, est une pierre jetée dans le vaste fleuve de la réconciliation. Et si, dans le tumulte des vents sahéliens, une nouvelle aurore se dessinait pour l’Afrique de l’Ouest ? Une aurore avec laquelle les frontières s’effaceraient devant la force d’un peuple uni, où les tambours de la discorde céderaient la place à une symphonie d’avenir. Mahama, en messager infatigable, nous invite à y croire  et, peut-être, à le bâtir.