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Tahoua : le consulat économique en quête d’harmonie socio-productiviste 

Tahoua, 10 mars 2025 — Sous les auspices d’un ciel sahélien immaculé, le Gouverneur Colonel-Major Oumarou Tawayé a orchestré ce lundi l’inauguration solennelle de l’assemblée générale de la circonscription consulaire de la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) de Tahoua. Une synergie rare entre pouvoirs publics et acteurs économiques, cristallisée dans un amphithéâtre dans lequel se mêlaient ambitions stratégiques et pragmatisme entrepreneurial.

Tahoua 2025 : Le Gouverneur Tawayé scelle une synergie économico-institutionnelle. Budgétisation, défis socio-économiques et civisme fiscal Architectonique d’une assemblée consulaire : entre devoir mémoriel et prospective 

Instituée en 2016 par un arrêté statutaire, la CCI de Tahoua incarne, selon les termes du Gouverneur, un « phare institutionnel » voué à l’édification d’un écosystème économique cohésif. En effet, les travaux de cette session, qualifiés de « conclave socio-productiviste », se sont articulés autour d’un triptyque cardinal : l’autopsie comptable de l’année 2024, la projection budgétaire pour 2025 et l’exégèse collective des défis socio-économiques régionaux.

Par ailleurs, dans une allocution où se mêlaient rigueur militaire et finesse diplomatique, Oumarou Tawayé a exalté la « symbiose consulaire » des opérateurs économiques locaux. « Voir des négociants du BTP, des maîtres-caravaniers du transport et des artisans du commerce, tous unis dans un même élan délibératif, c’est là l’essence même de notre résilience collective », a-t-il déclaré, soulignant leur rôle de « colonne vertébrale » dans l’approvisionnement des ménages en denrées vitales, via le corridor logistique national.

Civisme fiscal et patriotisme économique : un serment 

D’ailleurs, le Gouverneur n’a pas occulté l’« ethos civique » des entrepreneurs locaux, dont les contributions spontanées aux appels patriotiques et le respect scrupuleux des obligations fiscales « tissent la toile d’une nation solidaire ». Une allusion transparente aux récentes mobilisations pour la défense nationale, où le secteur privé s’est érigé en bastion financier.

Bihamdi Bachir, Secrétaire général de la chambre consulaire, a quant à lui dépeint cette assemblée comme un « laboratoire de doléances structurées ». Selon lui, les 51 consulaires volontaires issus de l’arène économique œuvrent à « désenchevêtrer les nœuds gordiens » entravant les secteurs du BTP, des transports et des services. « Chaque recommandation est un sédiment juridique destiné à féconder l’action étatique », a-t-il précisé, rappelant le caractère annuel et statutaire de ces assises.

Des vœux à l’action, l’alchimie d’un dialogue continu

En prélude aux débats, Elhadj Na-Allah Abouba, président de la chambre consulaire, avait planté le décor par un discours d’ouverture teinté d’optimisme ritualisé. Ses vœux de « travaux fructifères » résonnaient comme un appel à transformer les paroles en chantiers tangibles.

 Tahoua, ou l’art de la concertation comme pilier de l’édifice national

Si les assemblées consulaires s’apparentent souvent à des rites administratifs, celle de Tahoua transcende le protocolaire pour incarner une agora moderne. Dans une région où l’aridité climatique côtoie une fertilité économique insoupçonnée, la capacité des acteurs à aligner leurs boussoles vers un horizon commun dessine une cartographie de l’espoir.

Le Gouverneur Tawayé l’a souligné avec éloquence : l’enjeu n’est pas seulement de « ravitailler les étals », mais de « cultiver un terreau dans lequel le commerce germe en symbiose avec le bien commun ». Une leçon de réalisme concerté, où chaque impôt payé, chaque cargaison acheminée et chaque doléance formulée deviennent les maillons d’une chaîne socio-économique indissoluble.

Ainsi, Tahoua écrit, par ses assises consulaires, un chapitre où l’intérêt particulier et l’ambition collective ne s’affrontent plus, mais se fondent en un alliage précieux, celui d’une nation qui commerce, mais ne se vend pas.

Le Niger réaffirme son engagement dans la lutte contre le blanchiment d’argent

Niamey, le 7 octobre 2024 – Dans son engagement dans la lutte contre la fraude fiscale, le Premier ministre de transition, Ali Mahamane Lamine Zeine, a reçu ce lundi une délégation du Groupe Intergouvernemental d’Action contre le Blanchiment d’Argent en Afrique de l’Ouest (GIABA), dirigée par son Directeur Général, Edwin W. Harris Jr. En effet, cette rencontre a été l’occasion pour le Niger de réaffirmer son engagement dans la lutte contre ce fléau financier.

Le blanchiment d’argent: Un partenariat renforcé pour une meilleure efficacité

Par ailleurs, les échanges entre les deux parties ont porté sur les progrès réalisés par le Niger depuis la dernière évaluation mutuelle et sur les perspectives pour l’avenir. Le Directeur Général du GIABA a salué les efforts déployés par les autorités nigérianes pour renforcer la Cellule Nationale de Traitement des Informations Financières (CENTIF) et a souligné l’importance de poursuivre sur cette lancée.

« Le Premier ministre a compris le rôle crucial que joue le Niger au sein du GIABA et s’est engagé à continuer d’appuyer la CENTIF », a déclaré Edwin W. Harris Jr. a la presse à  la fin  de la rencontre.

Des défis à relever pour le troisième cycle d’évaluation

Le Niger, classé en régime de suivi renforcé lors de la dernière évaluation de 2021, doit encore franchir plusieurs étapes pour renforcer son dispositif de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Le prochain cycle d’évaluation mutuelle, qui se tiendra prochainement, sera l’occasion de mesurer les progrès accomplis.

« Le Niger doit continuer à renforcer ses capacités pour répondre aux exigences internationales en matière de lutte contre le blanchiment d’argent », a souligné le Directeur Général du GIABA.

Un enjeu de stabilité régionale

La lutte contre le blanchiment d’argent est un enjeu majeur pour la stabilité économique et financière de la région ouest-africaine. En s’engageant activement dans ce combat, le Niger contribue à préserver l’intégrité de son système financier et à renforcer la coopération régionale.

En conclusion, la rencontre entre le Premier ministre nigérien et le Directeur Général du GIABA marque une nouvelle étape dans la coopération entre les deux parties. Le Niger, conscient des enjeux, s’engage à poursuivre ses efforts pour renforcer son dispositif de lutte contre le blanchiment d’argent et à contribuer ainsi à la stabilité de la région.