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Tondi à Genève pour la 355ᵉ session de l’OIT

 Le Niger, représenté par la Ministre Aïssatou Abdoulaye Tondi, prend part à la 355ᵉ session du Conseil d’administration de l’OIT à Genève. Du 17 au 27 novembre 2025, les débats cruciaux portent sur l’avenir du travail, le suivi de la Justice Sociale mondiale et la transition du secteur informel. 

 

Genève (Suisse), 20 novembre 2025 – La Ministre nigérienne de la Fonction publique, du Travail et de l’Emploi, Mme Aïssatou Abdoulaye Tondi, est une figure clé des travaux de la 355ᵉ session du Conseil d’administration de l’Organisation internationale du Travail (OIT), qui se tient à Genève du 17 au 27 novembre 2025. En effet, cette rencontre de haut niveau rassemble les représentants des États membres pour débattre des défis cruciaux façonnant l’avenir du marché du travail mondial.

Une session stratégique pour l’avenir du travail et la justice sociale

L’agenda de cette session est particulièrement dense, se concentrant sur des thématiques essentielles au développement social et à l’amélioration des conditions de travail à l’échelle planétaire. Plus précisément, au menu des discussions figurent le suivi du Deuxième Sommet mondial sur le développement social tenu en 2025, l’état d’avancement de la Coalition mondiale pour la justice sociale lancée par le directeur général Gilbert Houngbo, ainsi que plusieurs propositions visant à moderniser et à renforcer l’efficacité de l’Organisation dans un contexte multilatéral en mutation.

Au-delà de ces grandes orientations stratégiques, la session aborde également des questions techniques de gouvernance, incluant les rapports du Comité du Syndicat du personnel et du Corps commun d’inspection, les modifications du Statut du personnel, ainsi que le suivi de la résolution sur la transition de l’informel vers le formel, un enjeu majeur pour de nombreux pays en développement mais plus particulièrement pour le Niger où plus de 80 % de l’emploi restent informels.

De ce fait, ces échanges permettent aux pays en développement, dont le Niger, de faire entendre leurs priorités : transition de l’économie informelle vers l’économie formelle, protection sociale universelle, emploi des jeunes et promotion du dialogue social.

La Ministre nigérienne Aïssatou Abdoulaye Tondi participe à la 355ᵉ session de l'OIT à Genève (17-27 nov. 2025).

Le rôle actif du Niger dans la 355ᵉ session

 

La présence de la Ministre Tondi est l’occasion pour le Niger de jouer un rôle actif dans la définition des politiques internationales du travail. En participant aux débats, aux consultations et aux rencontres bilatérales avec ses homologues, la représentante nigérienne vise à :

  • Accroître la Coopération : Renforcer les liens de coopération internationale pour le travail décent.
  • Partager les Expériences : S’informer sur les meilleures pratiques adoptées par les autres nations.
  • Promouvoir le Dialogue Social : Contribuer activement aux discussions en apportant la perspective nationale sur les questions du travail et de l’emploi.

Cette session de l’OIT est donc une plateforme stratégique permettant au Niger de consolider son engagement en faveur du travail décent et du développement social, tout en influençant les initiatives multilatérales majeures de notre époque.

Le Niger engagé pour un travail décent et inclusif

 

En participant à cette session, le gouvernement nigérien réaffirme son attachement aux normes internationales du travail et à l’Agenda du travail décent. La présence de la ministre permet également de valoriser les progrès réalisés depuis juillet 2023 en matière de dialogue social, de revalorisation salariale dans la fonction publique et de formalisation progressive de l’emploi.

 

À l’issue de ces dix jours de travaux, le Conseil d’administration adoptera des recommandations qui orienteront les programmes de coopération de l’OIT pour les années à venir, des recommandations dans lesquelles le Niger entend peser de tout son poids pour que l’Afrique et les pays sahéliens ne restent pas à la marge de la mondialisation du travail.

Le Niger défend sa vision d’un tourisme durable à l’ONU Tourisme

À l’occasion de la 26ᵉ Assemblée générale de l’ONU Tourisme, la Ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Mme Aghaichata Guichene Atta, a porté la voix du Niger pour promouvoir une vision durable et inclusive du secteur. La délégation a participé aux sessions stratégiques et aux réunions africaines, plaidant pour une meilleure prise en compte des réalités sahéliennes dans les politiques mondiales du tourisme.

 

Riyad, Arabie Saoudite 10 novembre 2025 – Dimanche, le Niger a marqué sa présence à la 26ᵉ Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies pour le Tourisme (ONU Tourisme), à travers une délégation conduite par la Ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Mme Aghaichata Guichene Atta. En effet, cette participation s’inscrit dans une stratégie nationale de valorisation de la destination Niger sur la scène internationale, en cohérence avec les orientations de la Refondation portée par le Chef de l’État, le Général d’Armée Abdourahamane Tiani.

Le Niger participe à l’Assemblée générale de l’ONU Tourisme pour promouvoir un tourisme durable et renforcer la coopération africaine.

Coopération régionale et plaidoyer africain

 

En marge des travaux officiels, la délégation nigérienne a pris part à plusieurs sessions thématiques, dont la réunion des pays africains membres de l’organisation. Ces échanges ont permis de renforcer la coordination régionale et de porter une voix commune sur les enjeux spécifiques du continent en matière de développement touristique.

Le Niger a également participé à la session du Conseil exécutif, consacrée aux orientations stratégiques du secteur. Ces discussions ont été l’occasion de suivre les orientations principales de la politique mondiale du tourisme et d’insister sur la nécessité d’une prise en compte accrue des réalités africaines dans les programmes de l’organisation.

 Une tribune pour porter les ambitions nationales

 

Lors de la cérémonie d’ouverture et de la première session plénière, Mme Aghaichata Guichene Atta a pris la parole. Elle a rappelé le contexte national du Niger, marqué par une volonté affirmée de relancer le secteur touristique dans une logique de durabilité et d’inclusion. Elle a aussi souligné l’importance de soutenir les pays africains dans leurs efforts de structuration, de promotion et de sécurisation de leurs offres touristiques.

Conformément aux directives du Président de la République, la Ministre a défendu une vision du tourisme comme levier de développement local, de valorisation culturelle et de création d’emplois. Par ailleurs, elle a appelé à une mobilisation internationale pour accompagner les États du Sahel dans la mise en œuvre de projets structurants, adaptés à leurs réalités.

Le Niger participe à l’Assemblée générale de l’ONU Tourisme pour promouvoir un tourisme durable et renforcer la coopération africaine.

Le tourisme, pilier de la Refondation

 

Finalement, la participation du Niger à cette Assemblée générale s’inscrit dans une dynamique plus large de refondation des politiques publiques, où le tourisme occupe une place stratégique. En promouvant une approche durable, inclusive et tournée vers les communautés, le gouvernement nigérien entend faire du secteur un moteur de croissance et de rayonnement international.

 

Festival de l’Aïr 2025 : Agadez affine ses préparatifs

À quelques semaines du Festival de l’Aïr, le gouverneur d’Agadez mobilise les forces vives pour affiner les préparatifs. Sécurité, logistique, rayonnement culturel : la 17ᵉ édition s’annonce comme un symbole de résilience et de fierté touarègue.

 

Agadez, 30 octobre 2025 – Mercredi après-midi, le gouverneur de la région d’Agadez, le général de division Ibra Boulama Issa, a réuni les forces vives impliquées dans l’organisation de l’édition 2025. En sa qualité de président du Comité Technique Régional d’Appui à l’Organisation, il a dirigé une session stratégique au gouvernorat, avec un mot d’ordre : affiner chaque détail afin de faire de cette 17ᵉ édition un hommage éclatant à l’héritage touareg.

 

Festival de l’Aïr 2025 : une concertation pour accorder les ambitions

 

Autour de la table, présidents et vice-présidents de commissions ont passé en revue la feuille de route, jalon par jalon. « C’est le moment de synchroniser nos efforts pour que chaque détail concoure à un succès retentissant », a martelé le gouverneur, en écho aux directives nationales. L’objectif est clair : faire du festival bien plus qu’une fête — il doit devenir un levier de rayonnement culturel, identitaire et économique pour toute la région.

Les échanges ont également porté sur des aspects concrets : logistique, partenariats, et coordination des équipes. Le général Issa, en chef d’orchestre pragmatique, a apporté des réponses immédiates. Le point fort de la réunion fut l’annonce d’un dispositif sécuritaire validé le jour même par le Conseil Régional de Sécurité. Ce plan global prévoit donc une surveillance renforcée et une coordination interservices, afin de garantir un environnement serein. « La sécurité des participants est non négociable », a-t-il insisté, dans un contexte sahélien où la vigilance reste de mise.

 

Des figures clés mobilisées autour du projet

 

La réunion a rassemblé des personnalités de premier plan, ce qui témoigne de l’ampleur interinstitutionnelle de l’événement. Le secrétaire général de la région, celui de la commune urbaine d’Agadez, le représentant du Sultan de l’Aïr — gardien des traditions — ainsi que le directeur régional du Tourisme et de l’Artisanat ont conjugué leurs expertises. Une telle synergie entre mémoire ancestrale et gouvernance moderne sert un festival qui ambitionne de faire vibrer le désert.

 

Un festival entre résilience et rayonnement

 

Prévue pour fin novembre, cette 17ᵉ édition attend des milliers de visiteurs venus des quatre coins du monde. Elle célèbre les arts, les musiques et l’artisanat touaregs, tout en portant l’espoir d’un rebond touristique dans une région fragilisée par les défis sécuritaires.

Grâce à cette dynamique collective, Agadez se positionne comme un bastion de résilience culturelle, où le sable du Ténéré continue de raconter des histoires d’unité, de fierté et d’avenir. Les prochaines semaines s’annoncent décisives, mais déjà, l’élan est donné pour un festival qui s’annonce inoubliable.

 

Tillabéry : un forum pour renforcer l’action des ONG

Du 29 au 31 octobre, Tillabéry devient le centre névralgique du dialogue entre ONG, associations de développement et autorités publiques. Sous l’impulsion du ministre d’État Mohamed Toumba, le Forum national vise à structurer les partenariats, optimiser les interventions et aligner les actions de terrain sur les priorités nationales. Une initiative inscrite dans la vision présidentielle pour une gouvernance inclusive et résiliente.

 

Tillabéry, le 28 octobre 2025 – La ville de Tillabéry, souvent surnommée la « capitale du fleuve » en raison de sa proximité avec le Niger, s’apprête à accueillir un rendez-vous stratégique de premier plan. En effet, du 29 au 31 octobre, elle sera l’hôte du Forum national des Organisations Non Gouvernementales (ONG) et des Associations de Développement (AD), un événement majeur destiné à harmoniser les efforts humanitaires et socio-économiques au cœur du pays.

Placée sous l’égide du Ministre d’État chargé de l’Intérieur, de la Sécurité Publique et de l’Administration Territoriale, le Général de Division Mohamed Toumba, cette rencontre vise à renforcer les synergies entre les acteurs de terrain et les autorités publiques.

 

Tillabéry : un cadre de dialogue structurant

 

Plus d’une centaine de participants sont attendus dans les salles de conférence de la ville : des représentants d’ONG et d’associations actives sur l’ensemble du territoire nigérien, aux côtés de hauts fonctionnaires issus de divers ministères et institutions étatiques. Loin d’un simple exercice de forme, l’agenda s’annonce dense et prospectif, avec des échanges approfondis sur les stratégies d’intervention, la mutualisation des ressources et la prévention des redondances.

L’objectif est clair : créer un cadre de collaboration structuré, capable de maximiser l’impact des initiatives locales tout en assurant leur alignement avec les priorités nationales en matière de sécurité, de gouvernance et de développement.

 

Une initiative inscrite dans la vision présidentielle

 

En outre, ce forum s’inscrit dans la droite ligne des orientations fixées par le Président de la République, le Général d’Armée Abdourahamane Tiani, qui a confié au ministre Toumba un huitième axe prioritaire dans sa lettre de mission : renforcer la coordination des partenariats avec la société civile.

Dans un contexte marqué par des défis sécuritaires persistants et des besoins croissants en matière d’éducation, de santé et d’agriculture, cette rencontre apparaît comme un levier stratégique. Elle pourrait d’ailleurs déboucher sur des outils concrets tels que des chartes de bonnes pratiques ou des plateformes de suivi partagé, afin de mieux répondre aux attentes des communautés vulnérables.

 

Une organisation minutieuse au service de l’inclusion

 

Les organisateurs, en étroite collaboration avec les services préfectoraux de Tillabéry, ont mis en place une logistique adaptée : hébergements dédiés, traduction simultanée en langues locales, et temps de parole réservés aux témoignages de terrain.

« C’est une opportunité unique pour aligner nos énergies vers un développement inclusif et résilient », a déclaré un porte-parole du ministère, réaffirmant la volonté du gouvernement de faire des associations de véritables partenaires de la Refondation nationale.

 

Tillabéry: un tournant attendu pour la gouvernance partagée

 

Alors que le Sahel appelle à une mobilisation collective face à l’instabilité et à la pauvreté, ce forum de Tillabéry pourrait bien marquer un tournant décisif. En promouvant la transparence, l’efficacité et la concertation, il incarne une vision renouvelée d’un Niger où la solidarité associative s’inscrit pleinement dans une souveraineté partagée.

Les regards se tournent désormais vers ces trois journées d’échanges, avec l’espoir qu’elles débouchent sur des avancées concrètes et durables pour les années à venir.

Forum d’investissement au Burkina Faso : le Niger renforce sa coopération économique régionale

À l’occasion du premier Forum international sur les opportunités d’investissement au Burkina Faso, le Niger a affirmé sa volonté de renforcer les partenariats économiques sous-régionaux. Portée par le ministre du Commerce et de l’Industrie, la délégation nigérienne a multiplié les échanges stratégiques, illustrant une ambition claire : bâtir une souveraineté économique partagée en Afrique de l’Ouest.

Ouagadougou, 23 octobre 2025 – Dans une dynamique de consolidation régionale, le Niger a marqué sa présence au premier Forum international dédié aux opportunités d’investissement au Burkina Faso, tenu les 9 et 10 octobre à Ouagadougou. en effet , Cette rencontre, placée sous le signe de la relance économique et de la souveraineté productive, a positionné le Niger comme partenaire stratégique dans le développement sous-régional.

Le Niger affirme son rôle stratégique au Forum d’investissement du Burkina Faso, en faveur d’une intégration économique régionale durable.

 

Un forum axé sur les investissements structurants

 

Placé sous l’égide du président burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré, et inauguré par le président de l’Assemblée législative de transition, le Dr Ousmane Bougouma, le forum s’est articulé autour du thème : « Investissements structurants pour un Burkina Faso souverain ». Plus de 1 000 acteurs économiques, dont 400 venus de l’étranger représentant 48 pays, ont convergé vers la capitale pour explorer les leviers de croissance du pays.

Pendant deux jours, les participants ont pris part à des expositions sectorielles, des panels thématiques, des ateliers interactifs et des rencontres B2B. Ces formats ont aussi permis de valoriser les ressources locales, tout en favorisant la conclusion d’accords orientés vers une croissance inclusive et durable.

 

Forum d’investissement au Burkina Faso : le Niger, partenaire prioritaire dans la stratégie burkinabè

 

Aux côtés du Mali, du Ghana et de l’Inde, le Niger a été désigné comme pays partenaire prioritaire, tandis que la Chine occupait une place d’honneur. Ce choix stratégique traduit la volonté du Burkina Faso de renforcer ses liens économiques avec ses voisins ouest-africains, dans une logique d’intégration régionale et de mutualisation des efforts de développement.

 

Une délégation nigérienne mobilisée autour de l’investissement

 

Par ailleurs , la délégation nigérienne, conduite par le ministre du Commerce et de l’Industrie, Abdoulaye Seydou, a activement participé aux échanges. Sa présence a illustré l’engagement du Niger en faveur d’une coopération économique renforcée avec le Burkina Faso, considéré comme un partenaire naturel dans la sous-région.

Le ministre Seydou a multiplié les rencontres bilatérales, notamment avec son homologue burkinabè Serge Poda et le ministre ghanéen du Commerce. Ces discussions ont porté sur des axes de collaboration concrets : facilitation des échanges commerciaux, co-développement de projets industriels, et partage d’expertise en matière de transformation locale.

Le Niger affirme son rôle stratégique au Forum d’investissement du Burkina Faso, en faveur d’une intégration économique régionale durable.

Forum d’investissement au Burkina Faso : visites de terrain et valorisation des modèles industriels

 

En marge du forum, le ministre nigérien a été reçu par le président Traoré et a egalement visité plusieurs sites emblématiques, dont l’usine agro-industrielle « Double Star Yennega », capable de moudre jusqu’à 400 tonnes de blé par jour. Ce modèle de transformation locale a été présenté comme une source d’inspiration pour le Niger, qui cherche à renforcer ses capacités industrielles dans le secteur agroalimentaire.

Il a également découvert le programme présidentiel « Faso Mebo », axé sur la valorisation des produits locaux et l’autonomisation économique. Ces visites ont permis d’identifier des pistes de coopération technique et de transfert de savoir-faire.

Le Niger affirme son rôle stratégique au Forum d’investissement du Burkina Faso, en faveur d’une intégration économique régionale durable.

Une reconnaissance symbolique et diplomatique

 

En signe d’amitié et de reconnaissance, le ministre burkinabè Serge Poda a remis à Abdoulaye Seydou un trophée commémoratif. Ce geste, au-delà du protocole, symbolise la profondeur des relations entre les deux pays et leur volonté commune de bâtir une économie régionale résiliente.

La délégation nigérienne comprenait également le secrétaire général de la Chambre de Commerce et d’Industrie, le directeur général de l’Agence Nationale de Promotion des Investissements Privés et de Stimulation de l’Entreprise (ANPIPS), ainsi que des experts sectoriels. Cette composition témoigne d’une approche intégrée, mêlant vision politique et expertise technique.

 

Forum d’investissement au Burkina Faso : vers une souveraineté économique partagée

 

En somme, ce premier forum d’investissement au Burkina Faso ouvre des perspectives prometteuses pour l’Afrique de l’Ouest. En misant sur des projets structurants et des partenariats régionaux, les États comme le Niger et le Burkina Faso entendent co-construire une souveraineté économique capable de répondre aux défis globaux. La concrétisation de ces ambitions dépendra désormais de la capacité des acteurs à transformer les engagements en résultats tangibles.

 

TABEF 2025 : le Niger plaide pour l’investissement mutuel

Le Niger a marqué les esprits au 5ᵉ Forum Turquie-Afrique à Istanbul. Portée par le ministre Abdoulaye Seydou, la délégation nigérienne a multiplié les appels à l’investissement et les rencontres stratégiques, dans l’espoir de bâtir une coopération sud-sud solide et durable.

 

 

Istanbul, 23 octobre 2025 – Dans un contexte international marqué par de profondes turbulences économiques et géopolitiques, le Niger a fait entendre sa voix au 5ᵉ Forum économique et commercial Turquie-Afrique (TABEF), tenu du 16 au 17 octobre à Istanbul. En effet , conduite par Abdoulaye Seydou, ministre du Commerce et de l’Industrie, la délégation nigérienne a pris une part active à ce rendez-vous stratégique, visant à intensifier les échanges commerciaux et à structurer des partenariats économiques durables entre Ankara et les pays africains.

 Forum Turquie-Afrique 2025 : un cadre prestigieux pour stimuler les flux d’investissement

 

Placée sous l’égide du président Recep Tayyip Erdoğan, cette édition du TABEF a réuni des décideurs publics, des investisseurs privés et des représentants d’institutions financières autour d’un objectif commun : renforcer les synergies économiques entre la Turquie et l’Afrique. À travers des panels thématiques, des rencontres B2B ainsi que des sessions ministérielles, les discussions ont porté sur les leviers de croissance partagée et les mécanismes de financement innovants.

 C’est ainsi que le thème principal – « Affronter les aléas de l’économie globale : consolider l’alliance Turquie-Afrique » – a permis d’aborder des secteurs clés tels que l’agro-industrie, les énergies renouvelables, les infrastructures, la logistique, les technologies militaires, le textile, et les solutions numériques. Ces domaines représentent autant de pistes de coopération pour les économies africaines en quête de diversification et de montée en gamme.

 

 Forum Turquie-Afrique 2025 : le Niger plaide pour une intensification des investissements turcs

 

Dans ce contexte, le ministre Abdoulaye Seydou a mis en avant les opportunités qu’offre le Niger, en soulignant la solidité des relations bilatérales avec la Turquie et les projets déjà en cours dans plusieurs secteurs.

« Le Niger est résolument engagé dans une dynamique d’ouverture aux capitaux turcs, en cohérence avec notre stratégie nationale de transformation économique », a-t-il déclaré, en référence aux orientations fixées par le chef de l’État.

De même, la délégation nigérienne, composée de hauts responsables ministériels, de chefs d’entreprise et de porteurs de projets innovants, a multiplié les échanges avec des partenaires turcs afin d’identifier des pistes de collaboration concrètes. L’objectif : attirer des investissements structurants, favoriser aussi les transferts de compétences et renforcer les chaînes de valeur locales.

Le Niger a participé au Forum Turquie-Afrique 2025 pour renforcer ses partenariats économiques et attirer de nouveaux investissements.

 Forum Turquie-Afrique 2025 : des thématiques alignées sur les priorités continentales

 

Parmi les temps forts du forum, une session dédiée à l’autonomisation économique des femmes, animée par la Première dame turque Emine Erdoğan, a mis en lumière le rôle croissant des femmes dans l’entrepreneuriat africain. D’autres ateliers ont aussi exploré des enjeux stratégiques tels que :

  • L’optimisation des filières textiles pour une compétitivité accrue ;
  • Le recours au modèle turc « construire-exploiter-transférer » pour financer les infrastructures ;
  • L’accès aux produits pharmaceutiques et équipements médicaux ;
  • La création d’un hub logistique transcontinental ;
  • Le soutien aux initiatives féminines ;
  • La promotion d’une agriculture durable et sécurisée.

Une clôture placée sous le signe de l’unité africaine

 

En clôture du forum, le président Erdoğan a réaffirmé l’engagement de la Turquie en faveur du développement africain, en mettant en avant les performances de son pays dans les domaines du transport aérien, de la santé, de l’énergie et de la défense. Il a également appelé à une plus grande cohésion entre les États africains pour bâtir une autonomie économique collective, tout en dénonçant l’inaction internationale face aux crises humanitaires.

Des perspectives de coopération renforcées

 

Le TABEF 2025 ouvre ainsi de nouvelles perspectives pour le Niger, qui pourrait tirer parti de l’expertise turque pour accélérer sa transition économique. Toutefois, la concrétisation de ces ambitions dépendra de la capacité des deux parties à transformer les engagements en projets opérationnels, dans un contexte où les alliances Sud-Sud prennent une importance stratégique croissante.