La musique urbaine nigérienne est à l’honneur. Le Ministre de la Communication, Adji Ali Salatou, a présidé la remise des prix du concours « Sarkin Waka » hier, reconnaissant ainsi l’importance des jeunes artistes comme leviers de la cohésion et de la refondation nationale.
Niamey, 14 octobre 2025 – La scène musicale nigérienne vibre au rythme de l’innovation et du soutien institutionnel. Lundi 13 octobre, le Ministre de la Communication et des Nouvelles Technologies de l’Information, M. Adji Ali Salatou, a présidé la cérémonie de remise officielle des prix aux lauréats de la troisième édition du concours de musique urbaine « Sarkin Waka ».
En effet, cet événement met en lumière les voix émergentes du rap, du hip-hop et des sons urbains, en pleine refondation nationale où la culture devient un levier de cohésion et de développement.


Une plateforme d’amplification des talents nationaux
Accompagné du Directeur général de Niger Poste, le Colonel Bassirou Yahaya, le ministre a salué l’énergie créative de ces jeunes artistes, issus de tout le pays. « Sarkin Waka n’est pas qu’un concours ; c’est une plateforme pour amplifier les talents qui portent l’âme du Niger moderne », a déclaré M. Salatou, soulignant ainsi comment cette initiative s’inscrit dans la promotion du numérique et de l’expression culturelle, alignée sur les ambitions du président Abdourahmane Tiani.
Par ailleurs, les gagnants, enrôlés via CCP Mobile (Compte Courant Postal) pour une gestion fluide et sécurisée de leurs récompenses, ont perçu leurs prix directement lors de la cérémonie. Ce processus innovant illustre l’alliance entre culture et technologies de l’information, avec Niger Poste en partenaire clé pour un accès équitable aux services financiers.

Le palmarès 2025 : rap, trap et afrobeats à l’honneur
Le palmarès de cette édition 2025, riche en battles et en performances enflammées, s’est soldé ainsi :
- Premier prix (1 000 000 FCFA) : Aboubacar Sidik Abdou Ahmed, alias 7dik, dont les flows incisifs sur l’identité nigérienne ont conquis le jury.
- Deuxième prix (500 000 FCFA) : Yahaya Oumarou, dit Rich PBR, plébiscité pour son style trap audacieux.
- Troisième prix (250 000 FCFA) : Salia Amadou Garba, connu sous le nom d’Amiral Boby boy Z, avec ses textes engagés sur les défis sociaux.
- Troisième prix ex æquo (250 000 FCFA) : Ismaël Mamane Akiné Atta, dont la vibe afrobeats a marqué les esprits.
- Prix de la meilleure artiste féminine (250 000 FCFA) : Youwana Jeanne Chako Shérif, alias Jowana, qui a brillé par sa présence scénique et ses messages d’empowerment.

La culture urbaine, tremplin pour une nouvelle génération
Ces lauréats, sélectionnés parmi des dizaines de candidatures, bénéficieront désormais d’opportunités comme des enregistrements professionnels et des diffusions radio, boostant leur carrière dans un secteur où la musique urbaine explose, avec plus de 200 artistes actifs recensés en 2025.
Finalement , l’événement, qui a réuni un public conquis au Centre culturel franco-nigérien, confirme le succès croissant de « Sarkin Waka », lancé en 2023 pour contrer le brain drain créatif. En conclusion, alors que le Niger investit dans sa jeunesse culturelle, ces prix pourraient bien être le tremplin d’une nouvelle génération de stars sahéliennes.

Le festival, qui réunit des artistes urbains de divers horizons, a pour objectif de sensibiliser les populations, notamment les jeunes, aux valeurs de la coexistence pacifique et de la tolérance. À travers des performances musicales, des débats et des ateliers, les organisateurs espèrent mobiliser les participants autour de cette thématique cruciale pour le pays.
Le choix du thème « ZAMAN LAFIYA CI GABAN KASA » reflète les défis actuels auxquels fait face la région de Tahoua et le pays tout entier. Dans un contexte marqué par des tensions et des insécurités, cet événement offre une plateforme pour rappeler l’importance de l’unité nationale et du dialogue.