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Niger : Tahoua renforce ses armes contre le fléau de la traite humaine

Tahoua s’engage contre la traite des personnes  : une formation pour protéger les victimes

Dans un élan résolu pour endiguer la traite des personnes, le gouverneur de la région de Tahoua, Colonel-Major Oumarou Tawayé, a présidé, le mardi 22 avril à 9 h 00 heure locale (8 h 00 GMT), à l’hôtel Tarka, l’ouverture d’un atelier de formation dédié aux acteurs de la protection. Organisée par l’Agence Nationale de Lutte contre la Traite des Personnes (ANLTP) en partenariat avec l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), cette session, qui se prolonge jusqu’au 24 avril, vise en effet à doter les participants d’expertise sur le Mécanisme National de Référencement (MNR) et les procédures d’identification, de protection et d’assistance aux victimes, avec un accent particulier sur les femmes et les enfants.

Un atelier pour renforcer les capacités contre le fléau de la traite humaine

Réunissant des agents étatiques, des ONG et des leaders communautaires, l’atelier ambitionne de parfaire la compréhension des procédures opérationnelles standards pour une prise en charge efficace des victimes. Par ailleurs, Financée par l’Union Européenne et l’Italie via le Programme Régional de Protection et de Développement en Afrique du Nord (RDPP-NA), cette initiative s’inscrit dans le cadre du projet «  Amélioration de la protection et de l’assistance aux migrants  ». Les participants explorent des thématiques clés  : détection précoce des cas, orientation vers des services spécialisés et accompagnement psychosocial, dans une région où la traite, souvent liée à la migration irrégulière, touche des milliers de personnes.

Dans son discours inaugural, le gouverneur Tawayé a qualifié la traite des personnes de «  crime odieux  » bafouant les droits humains, un fléau majeur pour les États du Sahel, dont le Niger, membre de la Confédération des États du Sahel. « En adoptant des cadres juridiques et des structures dédiées, le Niger témoigne ainsi de sa détermination à combattre ce phénomène », a-t-il affirmé, exprimant l’espoir que la formation outille les acteurs pour une lutte accrue contre la criminalité transfrontalière.

Une réponse à une crise mondiale

Le directeur général de l’ANLTP, Ousmane Mamane, a souligné l’ampleur de la traite, une violation des droits humains touchant les pays comme origines, transits ou destinations des victimes. «  Femmes et enfants, privés de liberté et de dignité, sont contraints à l’exploitation pour le profit de leurs bourreaux  », a-t-il déploré, citant le travail forcé et l’exploitation sexuelle comme formes prédominantes. Selon l’OIM, environ 25 millions de personnes sont victimes de la traite chaque année à l’échelle mondiale, un chiffre que Tahoua, carrefour migratoire, cherche à contrer localement.

Le chef du sous-bureau OIM de Tahoua, Hassane Abdousalamou, a rappelé le mandat de son organisation d’appuyer le Niger dans sa politique migratoire. « Malgré un cadre juridique robuste, la traite persiste, rendant essentielle la formation des agents pour une prise en charge humaine et efficace », a-t-il déclaré.

Un contexte régional exigeant

Tahoua, située sur les routes migratoires vers l’Afrique du Nord, est particulièrement exposée à la traite, avec des cas signalés dans les secteurs de l’agriculture et de la mendicité forcée. Depuis l’adoption de la loi 2015-36 contre la traite au Niger, l’ANLTP a orienté plus de 1 200 victimes vers des services d’assistance entre 2020 et 2024, mais les défis logistiques et financiers persistent, selon un rapport de l’OIM.

Un pas vers la justice, un défi à relever

Cette formation, par sa portée pratique, pose les jalons d’une réponse plus coordonnée à Tahoua. Cependant, son succès dépendra de la mise en œuvre des compétences acquises et de l’extension des services d’assistance dans les zones rurales. Dans quelle mesure ces efforts freineront-ils durablement la traite dans une région vulnérable  ? À Tahoua, entre acquisition de connaissances et mobilisation solidaire, l’issue de la lutte contre ce fléau demeure incertaine et dépend des actions futures.

ONG étrangères : Plus de 157 Milliards mobilisés et dépensés

La capitale nigérienne a accueilli, ce jeudi 19 décembre, une rencontre d’envergure entre les autorités gouvernementales et les représentants des organisations non gouvernementales (ONG) étrangères opérant sur le territoire. Cette rencontre, présidée par le Secrétaire général du ministère de l’Intérieur de la Sécurité Publique et de l’Administration du Territoire, le commissaire général de police Ayouba Abdourahamane, a permis de dresser un bilan exhaustif des actions menées par ces acteurs clés du développement.

Un apport financier et humain des ONG

Les chiffres présentés lors de cette rencontre sont éloquents. En 2023, les ONG étrangères ont mobilisé et dépensé plus de 157 milliards de francs, créant ainsi 6 767 emplois permanents et 17 597 emplois temporaires. Un apport considérable qui a touché de nombreux secteurs, de l’éducation à la santé en passant par l’environnement.

Un partenariat fructueux, mais des défis à relever

Si le bilan est globalement positif, le secrétaire général du ministère de l’Intérieur a souligné quelques défis qui persistent. Parmi eux, on note un faible respect des textes réglementant les activités des ONG, avec notamment un taux de soumission de rapports d’activités et d’états financiers bien en deçà des normes.

Car, en 2023, seulement 97 des 319 ONG étrangères présentes au Niger ont soumis leurs rapports d’activités, ce qui représente 30,40%. En outre, uniquement 50 de ces 319 ONG ont fourni leurs rapports financiers, ce qui représente 15,67%.

De plus, la nécessité d’un meilleur alignement des actions des ONG sur les priorités nationales et locales a été mise en avant. Les autorités souhaitent voir les ONG s’impliquer davantage dans les Plans de Développement Communaux (PDC) et le plan d’investissement annuel (PIA).

Un appel à plus de transparence et de responsabilité

Le commissaire général de police Ayouba Abdourahamane a appelé les ONG à une plus grande transparence et à un respect scrupuleux des règles en vigueur. Il a également insisté sur l’importance d’une meilleure collaboration avec les autorités locales et nationales.

Les ONG, des partenaires incontournables du développement

Malgré les défis à relever, les autorités nigériennes accordent de l’importance au rôle joué par les ONG dans le développement du pays. Le secrétaire général du ministère de l’Intérieur a d’ailleurs félicité les ONG/AD pour s’être adaptées aux nouvelles exigences liées à la souveraineté nationale et les a encouragées à poursuivre leurs efforts au service de la population.

En somme, cette rencontre marque une nouvelle étape dans le partenariat entre l’État nigérien et les ONG étrangères. Les autorités souhaitent renforcer cette collaboration en vue d’une meilleure coordination des actions et d’un impact encore plus important sur le développement du pays.

 

l’UNFPA soutient les victimes de catastrophes à Tahoua

Tahoua, 18 septembre 2024 – Face à l’urgence humanitaire provoquée par les récentes inondations et l’épidémie de choléra, l’UNFPA a apporté une réponse concrète en offrant un don important en nature à la région de Tahoua. En effet, cette aide, d’une valeur de plus de 6 millions de francs CFA, est destinée à soulager les souffrances des populations les plus vulnérables.

L’UNFPA : Un soutien indispensable pour les sinistres

Composés de denrées alimentaires, de produits d’hygiène et de médicaments, les kits distribués permettront de répondre aux besoins immédiats des milliers de personnes touchées par ces catastrophes naturelles et sanitaires. Le Gouverneur de Tahoua, le Colonel-Major Oumarou Tawayé, s’est félicité de cette initiative, soulignant l’importance de cette aide pour renforcer la résilience des populations.

Dr Doudou Boukary, Consultant à l’UNFPA, a rappelé que cette initiative est une réponse directe à l’appel des autorités régionales, qui ont sollicité un soutien pour alléger les souffrances des populations touchées. Il a exprimé l’espoir que ce geste contribuera à soulager les victimes et à renforcer leur résilience face aux défis imposés par ces événements dévastateurs.

Une collaboration fructueuse pour faire face à la crise

Ce don est le fruit d’une collaboration étroite entre l’UNFPA, les autorités locales et l’ONG APBE. Cette synergie démontre l’importance de travailler ensemble pour faire face aux crises complexes et apporter une aide rapide et efficace aux populations les plus vulnérables.

Au-delà de l’urgence : bâtir un avenir plus résilient

Au-delà de l’urgence actuelle, cette intervention de l’UNFPA s’inscrit dans une perspective de développement à long terme. En renforçant la résilience des communautés face aux chocs, cette aide contribue à bâtir un avenir plus sûr et plus stable pour les populations de Tahoua.

En conclusion, l’élan de solidarité de l’UNFPA est un signal fort qui témoigne de l’importance accordée à la situation humanitaire au Niger. Ce geste généreux est une source d’espoir pour les populations de Tahoua, qui peuvent désormais compter sur le soutien de la communauté internationale pour surmonter cette épreuve.