Le Niger franchit un cap numérique. Le Secrétaire général M. Mashoul Abdoul Nasser a officiellement remis au Ministre Adji Ali Salatou le document stratégique de la Politique Nationale de Développement du Numérique (PNDN) 2026-2035, marquant le lancement d’un plan décennal crucial pour l’inclusion digitale du pays.
Niamey, 14 octobre 2025 – Dans un élan décisif pour ancrer le Niger dans l’ère numérique, le Secrétaire général du Ministère de la Communication et des Nouvelles Technologies de l’Information, M. Mashoul Abdoul Nasser, a officiellement remis hier, lundi 13 octobre, le document de la Politique Nationale de Développement du Numérique (PNDN) 2026-2035 au Ministre Adji Ali Salatou.
C’est une étape clé de la refondation nationale impulsée par le président Abdourahmane Tiani, qui vise à transformer le paysage digital du pays, où la pénétration internet avoisine encore les 23,2 % de la population en ce début d’année.

Politique Numérique 2026-2035 : un cadre stratégique inclusif pour la transformation digitale
La cérémonie, tenue au siège du ministère, s’est déroulée en présence d’un aréopage d’autorités et d’experts, dont M. Iro Adamou, président de la Haute Autorité de Protection des Données à caractère Personnel, et Mme Anne-Rachel Marcel Inné, directrice générale de l’Agence Nationale pour la Société de l’Information.
Par ailleurs, ce document, fruit de plus de deux mois de labeur intensif – mêlant sessions en présentiel et à distance – d’un comité d’experts, se veut un cadre stratégique participatif et inclusif. « Il est conçu pour renforcer la capacité du Niger à s’inscrire durablement dans la transformation numérique mondiale », a expliqué M. Abdoul Nasser, soulignant ainsi comment cette politique aborde les enjeux de connectivité, de cybersécurité et d’inclusion digitale.

Politique Numérique 2026-2035 : un Comité Ad’hoc pour l’accès universel
En le réceptionnant, le Ministre Adji Ali Salatou a salué « les efforts des experts » et insisté sur l’importance cruciale de ce texte pour « impulser et encadrer la transformation numérique au Niger ». D’ailleurs, ce n’est pas un hasard si cette remise coïncide avec une dynamique accrue sous la transition : le nombre d’abonnés mobiles a bondi de 9,81 millions en 2019 à 16,5 millions en 2025, témoignant aussu d’un essor spectaculaire du secteur. Cependant, la fracture numérique persiste, particulièrement en zones rurales, où l’accès reste un luxe pour beaucoup.
Dans la foulée, le Ministre a franchi une nouvelle étape en installant officiellement le Comité Ad’hoc chargé d’élaborer la Stratégie d’Accès Universel aux Services Numériques. Dans une allocution percutante, il a défini la feuille de route.

La mission : réduire la fracture numérique
« La mission que je vous confie aujourd’hui est donc essentielle, vous devez élaborer une stratégie claire, réaliste et inclusive, assortie d’un plan d’action opérationnel, afin de permettre au Fonds d’Accès Universel de jouer pleinement son rôle dans le désenclavement numérique de notre pays », a-t-il déclaré.
L’objectif principal est d’étendre les services de communication électronique aux localités isolées, pour « réduire la fracture numérique qui persiste entre les régions et entre les citoyens ».
Sur un ton confiant, M. Salatou a également ajouté :
« Au regard de la qualité et de la diversité des compétences réunies au sein de ce Comité, je ne doute pas de votre capacité à mener à bien cette mission dans les délais impartis, et à proposer un document stratégique à la hauteur des ambitions d’un Niger numérique. »
En plus, cette stratégie s’aligne sur l’engagement gouvernemental pour un « avenir numérique plus équitable », comme l’a réaffirmé le ministère lors de récentes initiatives, telles que la création d’un centre national de cybersécurité pour protéger cette croissance.
Souveraineté numérique en marche
Ces avancées interviennent alors que le Niger accélère sa modernisation digitale. Dans un pays où l’internet mobile progresse, mais où 77 % de la couverture reste à consolider, cette politique pourrait bien être le catalyseur d’une inclusion réelle. Les prochaines semaines diront si ces ambitions se traduisent en connectivité pour tous, renforçant ainsi la souveraineté numérique d’un Sahel en mutation.
