Sous-régions-Burkina Faso Archives - Journal du Niger

Ouagadougou accueille un sommet clé pour l’unité ouest-africaine

À Ouagadougou, le président sierra-léonais Julius Maada Bio et le capitaine Ibrahim Traoré ont engagé un dialogue stratégique sur l’avenir de la CEDEAO. Dans un contexte régional tendu, cette rencontre incarne une volonté commune de bâtir une Afrique de l’Ouest plus unie, résiliente et tournée vers la paix.

Ouagadougou, 16 septembre 2025 – Ce mardi, la capitale burkinabè s’est transformée en un haut lieu de la diplomatie régionale. En fait, le Président sierra-léonais Julius Maada Bio, actuel président en exercice de la CEDEAO, a foulé le tarmac de l’aéroport de Ouagadougou pour une visite officielle de travail. Accueilli chaleureusement par le capitaine Ibrahim Traoré, président de la Transition du Burkina Faso, cette rencontre marque un moment clé pour l’avenir de l’Afrique de l’Ouest, à l’heure où la région aspire à plus de paix, d’unité et de prospérité.

Julius Maada Bio, président en exercice de la CEDEAO, a rencontré Ibrahim Traoré à Ouagadougou. Objectif : renforcer la coopération régionale et poser les bases d’une Afrique de l’Ouest plus stable et intégrée.

Une rencontre sous le signe de la coopération renforcée

Dès son arrivée, le président Maada Bio a entamé des discussions approfondies avec son hôte, le capitaine Traoré. Ces échanges, qui se sont tenus dans une ambiance cordiale, ont porté sur des enjeux cruciaux pour la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) : consolidation de la paix, renforcement de l’intégration régionale et promotion d’une prospérité partagée pour les citoyens ouest-africains. Dans un contexte marqué par des défis sécuritaires et politiques, cette visite témoigne en effet de la volonté des deux dirigeants de maintenir un dialogue constructif.

« Notre bloc régional a toujours défendu la paix, l’unité et la prospérité partagée pour tous nos citoyens », a déclaré Julius Maada Bio à l’issue des discussions. « J’ai eu un engagement très productif avec son Excellence Ibrahim Traoré. Nous sommes résolus à maintenir un dialogue permanent pour renforcer notre région. »

La CEDEAO face à un tournant stratégique

Cette visite intervient à un moment charnière pour la CEDEAO, qui cherche à consolider son rôle de moteur de l’intégration africaine. Le Burkina Faso, en pleine transition politique sous la houlette du capitaine Traoré, joue un rôle stratégique dans cette dynamique. Les discussions entre les deux leaders ont probablement abordé des questions sensibles, comme la sécurité régionale face aux menaces terroristes, la coopération économique et la nécessité de solutions concertées pour relever les défis climatiques et sociaux.

Pour le Burkina Faso, cette rencontre est aussi une opportunité de réaffirmer son engagement au sein de la CEDEAO, malgré les turbulences politiques récentes. Le capitaine Traoré, en accueillant le président en exercice, envoie un message clair : Ouagadougou reste un acteur clé dans le dialogue régional.

En somme, la visite officielle du président de la CEDEAO à Ouagadougou laisse entrevoir des perspectives prometteuses. En plaçant le dialogue et la coopération au cœur de leurs échanges, les présidents Maada Bio et Traoré posent les jalons d’une Afrique de l’Ouest plus unie et résiliente. D’ailleurs, les citoyens de la région, qui aspirent à la stabilité et à la prospérité, suivront avec attention les fruits de cette rencontre.

Cette poignée de main symbolique est-elle le prélude à un apaisement durable et à une plus grande stabilité dans une région en quête d’unité ? Seul l’avenir nous le dira.

TotalEnergies cède ses activités au Burkina Faso au géant CIG

Burkina Faso : Coris Investment Group redessine l’avenir énergétique avec le rachat de TotalEnergies

 

Sous le ciel vibrant de Dakar, le 8 septembre dernier, un moment historique a marqué l’horizon énergétique du Burkina Faso. Le Coris Investment Group (CIG), sous la houlette de l’entrepreneur visionnaire Idrissa Nassa, a scellé l’acquisition des activités de TotalEnergies Marketing Burkina. Bien plus qu’une simple transaction, cet événement s’inscrit comme un tournant décisif, porteur d’une ambition profonde : affirmer la souveraineté économique du Burkina Faso et redéfinir son avenir énergétique.

 

Coris Investment Group : une entrée fracassante dans le secteur pétrolier avec le rachat de TotalEnergies

 

En fait, en prenant le contrôle des actifs de TotalEnergies, incluant un vaste réseau d’environ 170 stations-service et des infrastructures clés de distribution pétrolière, CIG fait une entrée remarquée dans l’aval pétrolier. Jusqu’alors ancré dans la banque et l’assurance, le conglomérat burkinabè diversifie son portefeuille et s’impose comme un acteur majeur dans un secteur stratégique, longtemps dominé par des géants internationaux. Par ailleurs, cette acquisition, officialisée par la signature des actes de cession à Dakar entre Yacouba Saré, Directeur Général de CIG, et Jean-Philippe Torres, président de Total Marketing Services Africa, marque une étape clé dans la stratégie d’expansion du groupe.

 

L’acquisition de TotalEnergies symbolise la fierté et l’autonomie nationale

 

« Ce rachat est une affirmation de notre volonté de bâtir une souveraineté industrielle et économique », a déclaré Idrissa Nassa, soulignant la portée symbolique de cette opération.

En présence de l’ambassadeur du Burkina Faso au Sénégal, Saïdou Maïga, la cérémonie a incarné l’engagement des autorités burkinabè à promouvoir un capitalisme local capable de relever les défis nationaux. De fait, ce transfert d’actifs, incluant l’ensemble du réseau de distribution pétrolière, symbolise l’émergence d’un Burkina Faso maître de son destin énergétique, prêt à rivaliser avec les multinationales tout en répondant aux besoins de sa population.

 

Ouagadougou, épicentre d’un renouveau énergétique

 

Par ailleurs, enraciné dans la capitale, ce rachat positionne Ouagadougou comme un carrefour stratégique pour l’énergie en Afrique de l’Ouest. Coris Investment Group s’engage à préserver tous les emplois existants, garantissant la continuité pour les salariés et renforçant l’ancrage local de ses activités. En outre, la nomination de Vincent Ouédraogo, un cadre expérimenté issu de l’entreprise, à la tête de cette nouvelle entité, traduit une volonté de valoriser les talents locaux et de bâtir sur des bases solides pour un développement durable.

 

Un signal fort pour l’avenir de l’Afrique de l’Ouest

 

En somme, cette acquisition s’inscrit dans un mouvement plus large de réorganisation des activités de TotalEnergies, qui réduit progressivement sa présence sur certains marchés africains. En cédant ses actifs à un acteur burkinabè, le géant français ouvre la voie à une nouvelle génération d’entreprises régionales, prêtes à prendre le relais dans des secteurs vitaux. Pour Coris Investment Group, ce rachat est aussi une porte ouverte vers une ambition panafricaine, visant à faire du Burkina Faso un modèle d’innovation et d’autonomie énergétique. Le véritable défi commence maintenant : Coris Investment Group sera-t-il capable de maintenir la qualité de service et d’investissement attendue par les consommateurs ? Et dans un contexte de transition énergétique mondiale, comment cette prise de contrôle d’un secteur traditionnel influencera-t-elle le développement de solutions plus vertes au Burkina Faso ?

Ouagadougou lance sa police mobile

Sécurité au Burkina Faso : la police inaugure son premier commissariat mobile !

 

Ouagadougou, 3 septembre 2025 Dans une initiative audacieuse pour renforcer la sécurité et la proximité avec les citoyens, la Police nationale du Burkina Faso a inauguré, le mardi 2 septembre 2025, son tout premier commissariat mobile dans le quartier Nagrin de Ouagadougou. En effet, porté par la vision du président de la transition, le capitaine Ibrahim Traoré, ce dispositif innovant, logé dans un camion spécialement aménagé, promet de transformer l’accès aux services de police en se déplaçant directement là où les populations en ont besoin.

De l’établissement de cartes d’identité aux patrouilles motorisées, ce commissariat mobile incarne une nouvelle approche de la sécurité publique au « pays des Hommes intègres ».

La Police nationale du Burkina Faso a inauguré son premier commissariat mobile à Nagrin. Une innovation sécuritaire portée par le président Ibrahim Traoré pour rapprocher les services de l’État des citoyens.

Une innovation pour combler les déserts sécuritaires

 

Sous la houlette de l’inspecteur général de police Thierry Tuina, directeur général de la Police nationale, la cérémonie de lancement à Nagrin a marqué un tournant dans la stratégie sécuritaire du Burkina Faso. Le commissariat mobile, comme l’a expliqué Tuina, vise à « réduire les déserts sécuritaires » et à « couvrir toutes les zones, même les plus reculées ».

Ce camion, équipé pour offrir l’ensemble des services d’un commissariat classique, propose la délivrance de cartes nationales d’identité, la légalisation de documents, l’assistance aux victimes, la collecte de renseignements, des patrouilles motorisées, ainsi que des actions de sensibilisation auprès des communautés.

 

Cette initiative répond à un besoin crucial dans un pays où l’insécurité, alimentée par les attaques de groupes jihadistes, a fragilisé l’accès aux services publics, notamment dans les zones rurales et périurbaines. En se déplaçant selon les besoins, le commissariat mobile permettra aux citoyens d’accéder à des services essentiels sans avoir à parcourir de longues distances, un enjeu particulièrement important dans un contexte où 40 % du territoire échappe au contrôle de l’État, selon des rapports de l’Africa Center for Strategic Studies.

Premier commissariat mobile : une vision portée par la présidence d’Ibrahim Traoré

 

Le projet s’inscrit dans la dynamique impulsée par le capitaine Ibrahim Traoré, président de la transition. Connu pour ses réformes audacieuses, Traoré a fait de la sécurité et de la souveraineté nationale ses priorités. Lors du lancement, les autorités ont salué son engagement à moderniser les forces de sécurité, avec des initiatives comme l’acquisition de véhicules blindés pour l’armée et la réorganisation des forces de défense. Le commissariat mobile, premier du genre au Burkina Faso, illustre cette volonté de rapprocher l’État des citoyens, un objectif central de sa présidence.

Les habitants de Nagrin, un quartier populaire de l’arrondissement nᵒ 7 de Ouagadougou, ont accueilli l’initiative avec enthousiasme. « C’est une bonne idée », a réagi un riverain, soulignant l’importance d’une police plus accessible. Les autorités administratives et coutumières de l’arrondissement, présentes lors de la cérémonie, ont également applaudi cette innovation, y voyant une réponse concrète aux besoins des populations.

La Police nationale du Burkina Faso a inauguré son premier commissariat mobile à Nagrin. Une innovation sécuritaire portée par le président Ibrahim Traoré pour rapprocher les services de l’État des citoyens.

Une initiative prometteuse, des défis à relever

 

Si l’initiative est un pas en avant, son succès dépendra de plusieurs facteurs. La maintenance du camion, la formation des agents déployés et la capacité à couvrir effectivement les zones reculées seront essentielles. De plus, la collaboration avec les populations, dans un climat de méfiance envers les institutions dû aux crises récentes, nécessitera des efforts soutenus de sensibilisation.

En conclusion, le lancement du commissariat mobile à Nagrin marque une étape significative dans la modernisation des services de sécurité au Burkina Faso. En s’inspirant de la vision du capitaine Ibrahim Traoré, ce projet ambitionne de rendre la police plus accessible et réactive, tout en répondant aux besoins urgents des populations.

Cependant, au-delà de l’enthousiasme initial, la question demeure : cette initiative pilote parviendra-t-elle à s’étendre à l’ensemble du territoire, ou restera-t-elle un simple symbole de la volonté de changement ? La réponse déterminera si cette innovation aura un impact durable sur la sécurité des Burkinabè.

Burkina Faso : L’État en action, les territoires en attente de résultats

Burkina Faso/Nazinon : une gouvernance de terrain, au service des citoyens

 

Les 23 et 24 août 2025, le Capitaine Martha Céleste Anderson Dekomwin MEDAH, Ministre Directeur de Cabinet du Président du Faso, a de nouveau visité les chantiers stratégiques de la région du Nazinon. À Pô comme à Manga, il ne s’agissait pas d’une simple visite technique, mais bien d’un acte fort de gouvernance territoriale : constater, corriger, et surtout, réaffirmer que l’État est vigilant, surtout là où les attentes des citoyens sont les plus vives.

À Pô et Manga, les chantiers publics sous haute surveillance : le Ministre Directeur de Cabinet du Président du Faso revient sur les lieux,

Un hôpital en construction à Pô : un espoir retrouvé

 

À l’infirmerie de la garnison du camp Thomas-Sankara, le chantier du centre médical communal, qui était autrefois à l’arrêt, a montré des signes d’avancement prometteurs. En effet, seulement trois semaines après une première mise en garde, les entreprises ont réagi. Le bâtiment, qui a maintenant dépassé le stade des fondations, témoigne d’une mobilisation accélérée.

« Une nouvelle dynamique de travail, une meilleure coordination, un programme réajusté : les signaux sont encourageants », a salué le Ministre Directeur de Cabinet.

Le forage et les travaux de maçonnerie, qui étaient absents lors de la première visite, sont maintenant en cours. Par ailleurs, l’architecte Mahamoudou Badini, du bureau de contrôle, a rassuré le ministre sur la conformité des matériaux et le respect des normes architecturales. Cette avancée redonne ainsi de l’espoir aux populations locales, qui attendent un meilleur accès aux soins.

Un chantier universitaire en demi-teinte à Manga : le Ministre hausse le ton

 

En revanche, l’université de Manga présente un bilan plus mitigé. L’amphithéâtre de 500 places, une infrastructure essentielle pour le rayonnement académique de la région, n’a pas connu l’accélération espérée. Malgré quelques ajustements, les entrepreneurs n’ont pas pleinement intégré les recommandations initiales.

« Peu de choses ont changé. Il faut respecter les engagements », a insisté le Ministre Directeur de Cabinet, exprimant ainsi son mécontentement.

Face à cette inertie, de nouvelles injonctions ont été formulées : une meilleure organisation, un contrôle rigoureux de la qualité et une évaluation des délais. L’exécutif exige des résultats tangibles, à la hauteur des ambitions territoriales et des attentes de la communauté universitaire.

 

Quand l’État s’implique directement pour l’équité territoriale

 

Au-delà des bâtiments en construction, ces visites dessinent une vision de l’action publique : celle d’un État qui est présent, exigeant et soucieux de l’équité territoriale. Ces déplacements ministériels ne sont pas de simples rituels institutionnels. Ils incarnent plutôt une diplomatie intérieure, où chaque chantier devient le reflet du pacte entre le gouvernement et les citoyens.

À Pô et Manga, les chantiers publics sous haute surveillance : le Ministre Directeur de Cabinet du Président du Faso revient sur les lieux,

Le Nazinon, un laboratoire pour l’avenir du Faso ?

 

À Pô comme à Manga, les fondations ne sont pas que matérielles : elles portent l’espoir d’un Burkina debout, digne et solidaire. Chaque chantier devient alors plus qu’un site de construction — un théâtre de la confiance retrouvée, où l’État rend compte, où les citoyens observent, et où l’avenir territorial se dessine. Si les murs s’élèvent, c’est aussi parce que les regards se croisent, les exigences s’affirment, et les promesses prennent forme. Car au cœur du béton, c’est bien la volonté collective qui bâtit la nation.

Et si chaque visite ministérielle devenait un levier de mobilisation collective, un moment de reddition territoriale ?

RN3 : un bus plonge dans le Nakambé, Ouagadougou sous le choc

Drame sur la RN3 au Burkina Faso : Un bus plonge sous le pont Nakambé, deux morts et plusieurs blessés

 

Ouagadougou, 20 août 2025 Un tragique accident a endeuillé la route nationale nᵒ 3 (RN3) reliant Ouagadougou à Kaya, au Burkina Faso, ce mercredi matin vers 6 h 55. Un bus de transport en commun a chuté du pont Nakambé, s’enfonçant dans les eaux tumultueuses en contrebas, causant la mort de deux personnes et blessant gravement plusieurs autres. Ce drame, survenu aux premières heures de la journée, a mobilisé une intervention rapide des secours et souligne ainsi l’urgence de renforcer la sécurité routière dans le pays.

Un bus de transport chute du pont Nakambé près de Ouagadougou, faisant deux morts et neuf blessés, ravivant les inquiétudes sur la sécurité routière au Burkina Faso.

Le bilan provisoire fait état de deux morts et neuf blessés

 

Selon le bilan provisoire établi par la Brigade Nationale des Sapeurs-Pompiers, l’accident a fait 11 victimes, dont deux ont perdu la vie sur le coup. Parmi les survivants, deux personnes se trouvent dans un état critique, tandis que sept autres souffrent de blessures plus légères. Le véhicule, immergé dans les eaux du Nakambé, a piégé plusieurs passagers, rendant l’opération de secours particulièrement complexe. Toutefois, grâce à l’intervention rapide et coordonnée des pompiers, les victimes coincées dans l’épave ont pu être extraites, bien que les opérations se poursuivent pour s’assurer qu’aucune autre personne ne reste prisonnière.

 

Les circonstances de l’accident du bus restent à élucider

 

Les circonstances exactes de cet accident restent encore floues. Les premières hypothèses pointent vers une possible perte de contrôle du véhicule, peut-être due à une défaillance mécanique ou à une erreur humaine. Les usagers de la RN3, axe vital reliant la capitale à la ville de Kaya, rencontrent régulièrement des conditions de circulation difficiles, en raison de l’état dégradé de certaines infrastructures. Ce drame relance le débat sur la nécessité d’améliorer la maintenance des véhicules de transport en commun et de renforcer les contrôles routiers pour prévenir de telles catastrophes.

La sécurité routière, un défi majeur au Burkina Faso

 

Les autorités locales, en collaboration avec les services d’urgence, ont immédiatement déployé des moyens conséquents sur place. Les blessés ont été évacués vers les centres hospitaliers les plus proches, où ils reçoivent des soins adaptés à la gravité de leur état. Par ailleurs, la Brigade Nationale des Sapeurs-Pompiers a salué le courage et la réactivité de ses équipes, tout en appelant les usagers de la route à respecter scrupuleusement le code de la route pour éviter de nouveaux drames.

Ce tragique événement s’inscrit dans un contexte préoccupant pour la sécurité routière au Burkina Faso. Selon des statistiques récentes, les accidents de la circulation restent une cause majeure de mortalité et de blessures graves dans le pays, avec des chiffres alarmants. En 2024, la Brigade Nationale des Sapeurs-Pompiers a recensé plus de 21 000 interventions, dont une majorité liée à des accidents de la route, entraînant des centaines de décès. Ce nouvel accident sur la RN3 souligne l’urgence d’actions concrètes pour sécuriser les infrastructures et sensibiliser les conducteurs.

En somme, ce drame sur la route de Kaya est un rappel brutal de l’urgence d’agir pour la sécurité routière. En attendant les conclusions de l’enquête en cours, les autorités ont exprimé leurs condoléances aux familles des victimes et leur soutien aux blessés.

Mais ce tragique événement suffira-t-il à catalyser les actions nécessaires ? Les autorités burkinabè parviendront-elles à mettre en place des réformes structurelles pour sécuriser les routes et protéger les vies de leurs citoyens ? Ce drame marquera-t-il un tournant dans la politique de sécurité routière du pays ?

 

Faso Mêbo : 410 jeunes formés pour bâtir le Burkina de demain

Burkina Faso : une révolution citoyenne en marche avec le Camp Vacances Faso Mêbo

 

Ouagadougou, 12 août 2025 Une nouvelle génération de citoyens engagés a pris ses marques à Ouagadougou. Ce mardi, le lycée Marien N’Gouabi a accueilli la première cohorte du Camp Vacances Faso Mêbo. Cette initiative visionnaire réunit 410 jeunes Burkinabè pour un programme inédit alliant patriotisme, civisme et action concrète pour l’embellissement de leur pays. Ce lancement marque un tournant dans la construction d’une jeunesse consciente et actrice de la Révolution Progressiste Populaire.

Le lycée Marien N’Gouabi accueille la première édition du Camp Vacances Faso Mêbo, réunissant 410 enfants pour une formation citoyenne mêlant patriotisme, discipline et action concrète.

Former la relève : au-delà des mots, l’action

 

Ce camp, qui s’étend sur dix jours, rassemble 410 participants de 10 à 15 ans. Ainsi, cette première promotion bénéficiera d’une formation unique, mêlant éducation civique, apprentissage militaire et activités pratiques. L’objectif est clair : insuffler des valeurs de patriotisme et de responsabilité tout en préparant les enfants à contribuer activement au développement de leur nation. Il s’agit donc de passer de la théorie à la pratique, en formant des jeunes qui agissent.

Camp Vacances Faso Mêbo: entre discipline et créativité, des compétences pour bâtir l’avenir

 

Le programme est conçu pour être à la fois rigoureux et constructif. Dans un premier temps, les participants seront initiés à l’instruction civique et militaire, renforçant leur sens de la discipline et de l’engagement collectif. De plus, ils apprendront des compétences concrètes, telles que la fabrication et la pose de pavés, ainsi que des techniques pour embellir les espaces urbains. Ces activités pratiques visent à transformer les jeunes en acteurs du changement, capables d’améliorer leur environnement immédiat.

Le lycée Marien N’Gouabi accueille la première édition du Camp Vacances Faso Mêbo, réunissant 410 enfants pour une formation citoyenne mêlant patriotisme, discipline et action concrète.

Un lieu symbolique pour un projet d’avenir

 

La cérémonie de lancement s’est tenue au lycée Marien-N’Gouabi, un cadre emblématique de la capitale. Ce lieu, chargé d’histoire éducative, a été choisi car il incarne parfaitement l’esprit de cette initiative qui cherche à allier savoir et action pour bâtir un Burkina Faso plus fort et plus uni.

En somme, le lancement du Camp Vacances Faso Mêbo n’est pas qu’un simple événement estival. En effet, il s’inscrit dans une démarche plus large de réappropriation de l’identité nationale et de l’engagement citoyen dès le plus jeune âge. Cette initiative pose une question essentielle pour l’avenir du pays. Cette formation citoyenne précoce est-elle la clé pour bâtir un Burkina Faso plus stable et plus uni ?

L’orchestre présidentiel du Burkina Faso enflamme la Place Rouge

Burkina Faso : une première historique pour l’orchestre présidentiel à la place Rouge de Moscou

 

Ouagadougou, 12 août 2025 Une page d’histoire s’écrit pour le Burkina Faso. Pour la toute première fois, l’orchestre présidentiel du pays s’apprête à faire vibrer la prestigieuse Place Rouge de Moscou. Il participera au XVIIᵉ Festival international de musique militaire de la Tour Spasskaïa, qui aura lieu du 22 au 31 août. Cette participation historique marque un tournant pour le rayonnement culturel du Burkina Faso sur la scène internationale.

 

Burkina Faso : Une invitation prestigieuse pour un événement majeur

 

Ce festival d’envergure mondiale célèbre cette année le 80ᵉ anniversaire de la victoire dans la Grande Guerre patriotique. C’est dans ce contexte solennel que des ensembles musicaux du monde entier se réuniront. La participation de l’orchestre burkinabè, dirigé par le Commandant d’Escadron Ouedraogo Bozemwendé Aimé César, est d’autant plus significative qu’elle constitue une première historique. Cette invitation témoigne de la reconnaissance du talent et du professionnalisme des artistes burkinabè, qui auront l’honneur de porter haut les couleurs de leur nation.

 

Un répertoire unique pour une performance mémorable

 

Sous la baguette du Commandant César, les musiciens ont préparé un programme unique. Ainsi, leur prestation mélangera des airs traditionnels du Burkina Faso avec des compositions inédites, créées spécifiquement pour commémorer l’anniversaire de la victoire. Ce répertoire, soigneusement conçu, a pour ambition de captiver le public russe tout en mettant en lumière la richesse culturelle et musicale du Burkina Faso.

 

 Plus qu’un concert, un symbole d’ouverture

 

Cette prestation sur l’emblématique Place Rouge représente bien plus qu’un simple concert. En effet, elle symbolise l’ouverture du Burkina Faso au monde et sa capacité à briller lors d’événements internationaux majeurs. Les musiciens, par leur talent et leur discipline, incarneront l’esprit de résilience et de créativité de leur pays. Leur performance à Moscou est un message d’espoir et de fierté pour toute la nation.

Le pays des hommes intègres est-il en train de redéfinir sa place sur la scène internationale à travers la culture ?

Bobo-Dioulasso : la Gendarmerie en action pour Faso Mêbo

Burkina Faso : La gendarmerie s’engage avec ferveur dans l’initiative Faso Mêbo à Bobo-Dioulasso

 

Bobo-Dioulasso, 7 août 2025 Ce jeudi, la ville de Bobo-Dioulasso a vibré au rythme d’un élan patriotique porté par la Gendarmerie nationale, qui a investi avec détermination les sites de l’initiative présidentielle Faso Mêbo. En s’engageant activement dans cette démarche citoyenne, les forces de l’ordre ont envoyé un message fort : le développement du Burkina Faso passe par l’union et l’exemplarité.

Une mobilisation exemplaire pour le développement local

 

En effet, sous la bannière du Commandement des Écoles et Centres de Perfectionnement de la Gendarmerie Nationale (CECPGN), des membres de l’École Nationale des Sous-officiers de la Gendarmerie (ENSOG) et du Centre National de Qualification des Sous-officiers de la Gendarmerie (CNQSOG) se sont rendus sur deux sites clés de l’initiative Faso Mêbo. Par ailleurs, leur mission a été de  participer concrètement à cette entreprise visant à transformer les espaces urbains et à promouvoir l’engagement communautaire. Cette action, dirigée par le Chef d’Escadron Souleymane Coulibaly, commandant de l’ENSOG, incarne une mobilisation sans faille pour le progrès national.

À Bobo-Dioulasso, la Gendarmerie nationale s’engage activement dans l’initiative Faso Mêbo, illustrant un modèle de mobilisation citoyenne

Des sites emblématiques au cœur de l’action citoyenne

 

Les gendarmes ont concentré leurs efforts sur deux lieux stratégiques à Bobo-Dioulasso : le village artisanal de Bindougousso, dédié à la fabrication de pavés pour embellir les infrastructures urbaines, et une zone de pause située entre le rond-point du cinquantenaire et la Maison de la Culture Anselme Titiama Sanou. Accompagnés d’un peloton du Groupement de Gendarmerie Mobile de Bobo-Dioulasso, les participants ont travaillé main dans la main, illustrant ainsi  une collaboration harmonieuse entre les différentes unités de la Gendarmerie.

À Bobo-Dioulasso, la Gendarmerie nationale s’engage activement dans l’initiative Faso Mêbo, illustrant un modèle de mobilisation citoyenne

Patriotisme et solidarité : la Gendarmerie donne l’exemple

 

Cette participation n’est pas seulement pratique, elle est aussi profondément symbolique. En s’impliquant sur le terrain, la Gendarmerie nationale donne l’exemple, montrant que chaque citoyen, qu’il soit civil ou militaire, a un rôle à jouer dans la construction d’un Burkina Faso plus fort. Les responsables de Faso Mêbo et les nombreux participants présents ont chaleureusement salué cette démarche, car ils y ont vu un modèle d’engagement patriotique.

À Bobo-Dioulasso, la Gendarmerie nationale s’engage activement dans l’initiative Faso Mêbo, illustrant un modèle de mobilisation citoyenne

« Faso Mêbo » : quand l’État et les citoyens œuvrent ensemble

 

Lancée sous l’égide du président du Burkina Faso, l’initiative Faso Mêbo vise à mobiliser les énergies pour des projets concrets de développement local. La présence de la Gendarmerie à Bobo-Dioulasso marque une nouvelle étape dans cette dynamique, prouvant que l’engagement citoyen transcende les rôles et les fonctions. Ce moment restera un exemple inspirant pour les futures actions de ce programme ambitieux.

La question est désormais de savoir si cette synergie entre les forces de l’ordre et les citoyens parviendra à se généraliser, et comment les autorités pourront répliquer ce modèle de développement participatif à l’échelle nationale pour un impact durable sur l’ensemble du territoire.

Ouagadougou élargit son horizon : un pacte stratégique avec le Turkménistan

Le Burkina Faso scelle un nouveau pacte diplomatique avec le Turkménistan : souveraineté affirmée, coopération élargie

Awaza, 6 août 2025 — Le Burkina Faso poursuit sa politique extérieure avec une détermination sans faille. En marge de la 3ᵉ Conférence sur les Pays en Développement sans Littoral (PDSL) tenue à Awaza, le pays a réaffirmé avec vigueur son autonomie diplomatique. En effet, il a signé, le 5 août, un Accord de consultations politiques avec le Turkménistan, dans l’optique d’approfondir les échanges entre Ouagadougou et Achgabat.

Souveraineté diplomatique : Ouagadougou trace sa propre voie

 

Ce nouvel accord marque une étape significative dans le rapprochement entre les deux États. Il institue un canal officiel de concertation entre leurs ministères des Affaires étrangères, centré sur les grandes orientations régionales, internationales et bilatérales. Cet acte vient ainsi confirmer la posture du Burkina Faso : nouer des partenariats stratégiques selon ses intérêts propres, en toute indépendance. Depuis l’établissement de leurs relations diplomatiques en 2016, Ouagadougou et Achgabat n’ont cessé de chercher des convergences. Avec cette avancée, les deux capitales entendent désormais définir de manière structurée les domaines prioritaires à travers un futur Accord-cadre.

Le Burkina Faso signe un accord de consultations politiques avec le Turkménistan, affirmant sa souveraineté diplomatique et sa volonté de diversifier ses alliances sur la scène mondiale.

Turkménistan : un géant énergétique au cœur de l’Asie centrale

 

La pertinence de ce partenariat s’éclaire en observant le profil du Turkménistan. Frontière entre la Chine, la Russie et l’Europe via la mer Caspienne, ce pays occupe une position géostratégique majeure. Son modèle économique repose essentiellement sur l’exploitation de ses ressources fossiles, notamment le gaz naturel — dont il détient la cinquième réserve mondiale — et le pétrole, qui représente 60 % de ses exportations. Ce profil énergétique pourrait ouvrir de nouvelles pistes de coopération pour le Burkina Faso, notamment dans la transition énergétique, la gestion des ressources naturelles et la diplomatie économique.

 

Dans une région en constante recomposition, cette initiative place le Burkina Faso sur une trajectoire audacieuse : celle d’un pays qui choisit ses alliances en fonction de sa vision nationale. Par ce geste, Ouagadougou envoie un message clair : sa souveraineté n’est pas à discuter, et ses partenariats sont fondés sur la réciprocité, le respect mutuel et l’utilité partagée.

Le Burkina Faso : vers une nouvelle ère de partenariats mondiaux ?

 

En somme, cet accord avec le Turkménistan n’est pas un simple acte diplomatique, mais un signal fort de la volonté du Burkina Faso d’élargir son horizon stratégique au-delà des alliances traditionnelles. Alors que le pays cherche à consolider sa position sur la scène internationale, cette ouverture vers l’Asie centrale soulève une question cruciale : cette diversification des partenariats permettra-t-elle à Ouagadougou de renforcer son autonomie et de mieux répondre aux défis internes et régionaux, tout en redéfinissant les équilibres géopolitiques en Afrique de l’Ouest ?

Burkina Faso : La révolution ressuscite son souffle originel

L’héritage de Sankara revit : Le Capitaine Traoré forge sa « Révolution Progressiste Populaire »

Burkina Faso, 4 août 2025 – En ce lundi, date hautement symbolique dans l’histoire politique du Burkina Faso, le Président du Faso, Capitaine Ibrahim Traoré, a dressé un parallèle audacieux entre l’héritage de la Révolution Démocratique et Populaire (RDP) de 1983, portée par Thomas Sankara, et le chantier idéologique qu’il mène aujourd’hui sous l’étendard de la Révolution Progressiste Populaire (RPP).

 

De la RDP à la RPP : Une filiation idéologique pour la souveraineté burkinabè

 

Dans un message empreint de solennité, le chef de l’État a rappelé que la RPP puise directement son inspiration dans la dynamique insurgée de la RDP, cette page historique écrite à contre-courant par Sankara et ses compagnons. En effet, le refus du renoncement, l’exaltation de la souveraineté et la foi en l’énergie créatrice du peuple sont les piliers de la démarche actuelle. Cependant, le Président Traoré a insisté sur le fait que la RPP ne se limite pas à une simple reprise mémorielle. Au contraire, elle s’inscrit comme un outil concret de relance nationale, capable d’activer les ressources humaines, culturelles et économiques du Burkina Faso dans une logique de développement fondé sur ses propres forces.

 

Le 4 août : Plus qu’une date, un rituel fondateur pour la nation

 

Chaque 4 août devient ainsi bien plus qu’un rendez-vous commémoratif : c’est un véritable rituel politique qui réaffirme, année après année, l’aspiration profonde du peuple burkinabè à construire un avenir ancré dans la justice sociale, l’indépendance et la dignité. Ainsi, en ravivant la flamme de la RDP, le pouvoir en place cherche à ressouder les aspirations collectives autour d’un projet de transformation endogène. De plus, à travers ce rappel historique, le Président du Faso convoque les valeurs de courage, d’engagement et de patriotisme, estimant que seule une mobilisation populaire profonde permettra de surmonter les défis contemporains.

 

L’héritage de Sankara comme boussole : Le Burkina Faso à l’heure du renouveau 

 

En puisant dans le riche héritage de Thomas Sankara, le Capitaine Ibrahim Traoré ne se contente pas de s’inscrire dans une lignée historique ; il tente de galvaniser une nation face aux défis sécuritaires et socio-économiques. Ce parallèle audacieux est-il le moteur d’une nouvelle ère pour le Burkina Faso, capable de transcender les épreuves par la seule force de la volonté populaire ? Seul l’avenir dira si cette filiation idéologique parviendra à transformer les espoirs en une réalité tangible, inscrivant définitivement le pays dans la voie de la souveraineté et du progrès.

PONASI : le Burkina contre-attaque pour sauver sa biodiversité

Burkina Faso : un coup de filet historique contre le braconnage dans le sanctuaire de PONASI

Pô, 14 juillet 2025 Dans une démonstration de force sans précédent, les autorités burkinabè ont frappé un grand coup contre le braconnage et l’exploitation illicite dans le sud du pays. Du 5 au 10 juillet 2025, une vaste opération menée dans le complexe écologique Pô-Nazinga-Sissili (PONASI) a permis l’arrestation de plus de 50 individus et la saisie spectaculaire de 1 500 têtes de bétail en divagation. Cette initiative, visant à protéger un joyau crucial de la biodiversité ouest-africaine, envoie un message clair : le Burkina Faso intensifie sa lutte pour préserver ses écosystèmes face aux pressions humaines croissantes et implacables.

 

PONASI : un trésor écologique sous haute tension

 

Le complexe PONASI, s’étendant sur 355 000 hectares à la frontière avec le Ghana, est un véritable trésor écologique, regroupant le Parc national Kaboré Tambi, les forêts classées de Sissili et de Nazinga, ainsi que leurs corridors vitaux. Ce sanctuaire abrite plus de 1 000 éléphants, des buffles, des antilopes et une riche avifaune, se positionnant comme un bastion essentiel de la biodiversité soudano-sahélienne. Toutefois, il est constamment menacé par des pratiques illégales telles que le pâturage non autorisé, la coupe abusive de bois et la carbonisation, qui fragilisent dangereusement ses écosystèmes.

Opération commando pour la faune : une razzia contre les contrevenants

 

Face à cette situation alarmante, le ministère de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement, à travers le Projet de gestion intégrée et durable du paysage PONASI, a orchestré une opération d’envergure. Pendant six jours, des équipes d’éco-gardes, soutenues par des agents des Eaux et Forêts, ont sillonné le complexe, menant des patrouilles motorisées et pédestres, des bouclages stratégiques, ainsi que des fouilles minutieuses.

Ces efforts soutenus ont abouti à l’interpellation de plus de 50 contrevenants et à la confiscation de troupeaux illégalement introduits dans cette aire protégée. Le pâturage illégal est un fléau dévastateur qui détruit les habitats naturels et menace les espèces emblématiques comme l’éléphant d’Afrique.

 

Sécurité nationale et écosystèmes : un combat indissociable

 

« Cette opération est une victoire majeure pour la faune et un signal fort contre ceux qui pillent nos ressources naturelles », a déclaré un haut responsable des Eaux et Forêts, le colonel Barnabé Kaboré. Le complexe PONASI, qui abrite également des espèces vulnérables, fait face à une pression anthropique croissante, exacerbée par la crise sécuritaire régionale. En effet, les aires protégées, souvent reculées, deviennent des refuges pour des activités illégales, y compris le braconnage commercial transfrontalier et l’exploitation illicite des ressources.

L’opération, qui s’inscrit dans une stratégie plus large de sécurisation des parcs nationaux, a mobilisé des moyens logistiques conséquents. Les patrouilles ont ciblé les zones sensibles, notamment le « couloir des éléphants », un corridor écologique crucial reliant les différentes parties du complexe. De plus, en plus des saisies, les autorités ont procédé à des vérifications d’identité et à des refoulements, renforçant ainsi le contrôle sur cette zone stratégique. « Nous ne pouvons tolérer que nos parcs deviennent des zones de non-droit », a ajouté le colonel Kaboré, soulignant l’importance de ces actions pour la préservation des écosystèmes et la sécurité nationale.

Une opération musclée dans le complexe PONASI permet l’arrestation de plus de 50 contrevenants et la saisie de 1 500 têtes de bétail,

La porosité des frontières au cœur des défis environnementaux

 

Cette opération intervient dans un contexte où le Burkina Faso fait face à des défis sécuritaires complexes, notamment dans ses régions frontalières. La porosité des frontières avec le Ghana facilite les activités illégales, du braconnage à la contrebande. Par conséquent, en renforçant la surveillance dans le complexe PONASI, les autorités cherchent non seulement à protéger la faune, mais aussi à contrer l’utilisation des aires protégées comme bases arrière pour des groupes criminels. La présence d’éco-gardes formés et équipés, soutenus par des officiers de police judiciaire, marque une professionnalisation bienvenue de la lutte contre les crimes environnementaux.

Cependant, les défis restent immenses. La déforestation, l’avancée des fronts agricoles et les feux de brousse non maîtrisés continuent de menacer le complexe PONASI. La saisie de 1 500 têtes de bétail illustre l’ampleur du pâturage illégal, une pratique qui dégrade les habitats et accentue les conflits entre éleveurs et agriculteurs.

 

L’engagement communautaire : clé de la durabilité écologique

 

Au-delà de la répression, les autorités insistent sur l’importance vitale de l’implication des communautés locales. Le Projet PONASI, soutenu par des partenaires comme l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), mise sur une gestion participative pour garantir la durabilité des efforts. Des programmes de sensibilisation et de formation sont en cours pour encourager les populations riveraines à adopter des pratiques respectueuses de l’environnement, comme des alternatives au pâturage illégal. « La préservation de notre patrimoine naturel est une responsabilité collective », a déclaré Diakouba Sirima, un responsable du projet.

 

PONASI : Un signal puissant pour l’Afrique de l’Ouest

 

Cette opération, saluée par les organisations environnementales, positionne le Burkina Faso comme un acteur clé dans la lutte contre le braconnage en Afrique de l’Ouest. Le complexe PONASI, avec ses 1 000 éléphants et sa riche biodiversité, est un patrimoine régional qui transcende les frontières. Ainsi, en protégeant ce sanctuaire, le Burkina Faso contribue à la sauvegarde d’espèces menacées et à la stabilité écologique de la sous-région.

Alors que les résultats de cette opération résonnent à travers le pays, les autorités promettent de maintenir la pression. D’autres patrouilles sont prévues dans les mois à venir, avec un accent mis sur la collaboration transfrontalière avec le Ghana pour endiguer le braconnage commercial.

Le message est clair : le Burkina Faso est déterminé à défendre ses aires protégées, non seulement pour sa faune, mais aussi pour l’avenir de ses écosystèmes et la sécurité de ses citoyens. Le succès de cette opération marque un tournant dans la lutte contre les crimes environnementaux au Burkina Faso. Dans le complexe PONASI, les éléphants, les antilopes et les oiseaux migrateurs peuvent, pour l’instant, respirer un peu mieux. Cependant, la bataille pour la préservation de ce trésor écologique ne fait que commencer.

Burkina Faso : Ibrahim Traoré à Manga, artisan d’une révolution verte et humaine

Burkina Faso : Ibrahim Traoré , le président bâtisseur ! Entre reforestation massive et offensive anti-jihadiste, la révolution est en marche

Sous le soleil ardent de Manga, capitale de la région Centre-Sud, le président Ibrahim Traoré a écrit, le 15 juin 2025, un nouveau chapitre de son ambitieux projet pour le Burkina Faso. En effet , entre gestes symboliques et engagements concrets, le capitaine Traoré a déployé une vision audacieuse, portée par une foi inébranlable en l’autonomie et la mobilisation collective. « Il suffit d’avoir confiance en soi et d’oser », a-t-il proclamé, galvanisant une foule fervente, venue acclamer cet architecte d’un avenir émancipé. Ce déplacement, rythmé par des initiatives environnementales, des dialogues citoyens et une cérémonie militaire, incarne une révolution à la fois terrienne et spirituelle, où la terre reverdit et les âmes s’unissent. Découvrez comment ce jeune président transforme le Burkina Faso !

 Ibrahim Traoré transforme le Burkina Faso avec une révolution axée sur la reforestation, la lutte contre le terrorisme et la cohésion sociale.  Ibrahim Traoré transforme le Burkina Faso avec une révolution axée sur la reforestation, la lutte contre le terrorisme et la cohésion sociale.

Le Burkina Faso reverdit : une croisade écologique sans précédent

Au cœur de Guiba, le président a lancé la campagne nationale de reforestation 2025, plantant un tamarinier, symbole de résilience et de générosité. Avec un objectif ambitieux de 20 millions d’arbres, cette initiative s’inscrit dans une lutte acharnée contre la désertification qui ronge le Sahel. « Reverdir notre sol, c’est transmettre un legs aux générations futures », a-t-il exhorté, invitant chaque Burkinabè à faire de ce geste un acte patriotique. Et ce n’est pas un vœu pieux ! En 2024, ce sont déjà 12 millions d’arbres qui ont été plantés, et le ministère de l’Environnement rapporte aussi une augmentation de 15 % des surfaces reboisées dans le Centre-Sud, favorisant la rétention d’eau et la fertilité des sols.

L’accès à l’eau, autre pilier de cette stratégie, progresse également. Le projet de sécurité hydrique, financé à hauteur de 144 millions de dollars par l’Association internationale de développement, prévoit la réhabilitation de 35 barrages et l’irrigation de 788 hectares dans la région. D’ailleurs,  ces avancées, couplées à la construction de routes – 300 millions de dollars investis pour désenclaver les zones rurales – dopent la production agricole. Selon les autorités locales, la récolte céréalière 2024 a atteint 6 millions de tonnes, un bond de 10 % par rapport à 2022, renforçant la sécurité alimentaire et les revenus des paysans.

Une Nation en Armes : La Jeunesse Burkinabè à l’Assaut du Jihadisme

À Pô, berceau de l’Académie militaire Georges-Namoano, Ibrahim Traoré a présidé la sortie de la 24ᵉ promotion : 135 officiers, issus de 11 nations, forgés pour affronter les défis sécuritaires du Sahel. Dans un discours vibrant, il leur a assigné une mission sacrée : « Libérer le pays et venger nos héros tombés au champ d’honneur. » Ce message résonne dans un contexte où l’accalmie relative dans le Centre-Sud, attribuée à une réorganisation des forces armées et au recrutement de 90 000 Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP), permet de reconquérir des territoires. Pourtant, la menace jihadiste persiste : selon l’ACLED, le Centre-Sud a enregistré 4 incidents en 2024.

Les impacts sanitaires de cette insécurité ne sont pas négligeables. Environ 10 % des habitants des zones touchées – soit 50 000 personnes dans le Centre-Sud – souffrent de troubles psychologiques liés aux violences, selon Médecins sans frontières. Des campagnes de sensibilisation, soutenues par le ministère de la Santé, visent à atténuer ces séquelles.

 Ibrahim Traoré transforme le Burkina Faso avec une révolution axée sur la reforestation, la lutte contre le terrorisme et la cohésion sociale.

Cohésion nationale : Le Dialogue, arme pacifique d’Ibrahim Traoré

À Manga, le président a rencontré des leaders religieux pour tisser les fils d’un dialogue interconfessionnel. Face à leurs doléances, il a promis un cadre de concertation national, un geste salué par l’archevêque de Ouagadougou, Mgr Prosper Kontiebo, qui y voit « une passerelle vers la paix sociale ». Ce dialogue est crucial dans une région où 64 % des habitants sont musulmans, 26 % chrétiens et 10 % animistes, selon le recensement de 2023. Les tensions, bien que rares, ont parfois entravé la cohésion, notamment lors des conflits fonciers. En 2024, 120 litiges ont été résolus par des médiations communautaires, un progrès notable.

Devant les forces vives de la région, Traoré a écouté les préoccupations – chômage, accès à l’éducation – et détaillé ses réformes : création de zones industrielles dans chaque région, dont une à Manga pour transformer le coton et le sésame, et formation de 10 000 jeunes en agro-industrie. « Faire la Révolution, c’est communiquer », a-t-il insisté, prônant une gouvernance transparente. Ces zones, financées à 75 millions de dollars, devraient générer 5 000 emplois d’ici à 2027, selon le ministère de l’Industrie.

Ibrahim Traoré transforme le Burkina Faso avec une révolution axée sur la reforestation, la lutte contre le terrorisme et la cohésion sociale.

Le pari risqué d’Ibrahim Traoré : un Burkina Faso nouveau ou un Mirage ?

Si l’enthousiasme populaire, palpable lors de l’accueil triomphal réservé au président, témoigne de son aura, les défis demeurent. La dépendance aux partenariats russes et chinois, qui financent 60 % des projets d’infrastructure, suscite des interrogations sur la souveraineté économique. Par ailleurs, l’extension de la transition jusqu’en 2029, décidée en mai 2024, alimente les critiques d’une dérive autoritaire, malgré une popularité intacte – 66 % des Burkinabè soutiennent le régime militaire, selon Afrobarometer.

En somme , en plantant un tamarinier à Guiba, Ibrahim Traoré a semé bien plus qu’un arbre : une espérance tenace, celle d’un Burkina Faso maître de son destin. Entre reforestation, routes neuves et officiers aguerris, il bâtit pierre par pierre une nation résiliente. Mais pour que cette révolution prenne racine, il faudra que la confiance, qu’il appelle de ses vœux, s’épanouisse autant dans les cœurs que dans les champs. Le Burkina Faso réussira-t-il son pari audacieux ?

Ouagadougou en ébullition : une marée humaine défend la souveraineté du Burkina Faso

Ouagadougou : une marée humaine en soutien à Traoré et contre l’ingérence étrangère

Ce 30 avril, la Place de la Révolution à Ouagadougou s’est métamorphosée en un océan de ferveur patriotique. Des milliers de Burkinabè, venus des quatre coins du pays, ont convergé vers ce lieu emblématique pour un meeting grandiose, vibrant d’une seule voix en soutien au président de la transition, le capitaine Ibrahim Traoré, et aux autorités de la révolution progressiste. Ce rassemblement, orchestré par la Coordination nationale des associations de veille citoyenne (CNAVC), répondait avec éclat aux déclarations jugées outrageantes du général américain Michael Langley, chef de l’US AFRICOM. Dans un Burkina Faso résolu à affirmer son émancipation au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES), cette puissante démonstration de force populaire a résonné comme un cri d’indépendance, un refus catégorique de toute tutelle étrangère.

Ouagadougou a vibré le 30 avril 2025 lors d'un meeting massif en soutien au capitaine Traoré, affirmant la souveraineté du Burkina Faso L’affront américain enflamme la place de la Révolution : le peuple dit non !

En effet, l’étincelle de cette mobilisation a été allumée le 3 avril 2025, lorsque Michael Langley, lors d’une audition devant la Commission sénatoriale des forces armées des États-Unis, a accusé le régime burkinabè de détourner les ressources minières, notamment l’or, et les fonds de la coopération chinoise pour protéger le pouvoir en place, au détriment du peuple. Ces propos, qualifiés de « mensongers » et de « regrettables » par le ministre des Affaires étrangères Karamoko Jean Marie Traoré, ont suscité une indignation nationale. En réponse, le 15 avril, Ouagadougou a officiellement dénoncé une « tentative flagrante d’atteinte à la souveraineté », affirmant que les recettes minières sont gérées avec « rigueur et transparence » dans le budget national.

À la place de la Révolution, les pancartes brandies par la foule clamaient : « Burkina d’abord ! » et « Non à l’impérialisme ! ». Les discours, portés par des leaders comme Honoré Samandoulougou de la CNAVC, ont fustigé les « manipulations impérialistes » et rendu un vibrant tribute à la mémoire des héros panafricains, de Thomas Sankara à Patrice Lumumba, victimes des ingérences occidentales. « Le général Langley a cru pouvoir salir notre révolution, mais il ignore la force d’un peuple uni », a lancé un orateur, sous les ovations d’une foule où se mêlaient jeunes, femmes et anciens, les drapeaux burkinabè et de l’AES flottant au vent.

Ouagadougou a vibré le 30 avril 2025 lors d'un meeting massif en soutien au capitaine Traoré, affirmant la souveraineté du Burkina Faso Au-delà de la réponse : un soutien massif à la rupture stratégique du capitaine Traoré

Mais ce meeting dépassait la simple riposte ; il incarnait le soutien indéfectible à la transition dirigée par le capitaine Ibrahim Traoré, dont la popularité reste ancrée dans sa quête d’une souveraineté totale. Effectivement, depuis son arrivée au pouvoir en septembre 2022, Traoré a rompu les amarres avec les anciens partenaires occidentaux, expulsant les troupes françaises et réévaluant les accords militaires avec les États-Unis. Le Burkina Faso, aux côtés du Mali et du Niger au sein de l’AES, s’est tourné vers des alliés comme la Russie et la Chine, perçus comme respectueux de sa volonté d’autonomie.

Cette dynamique s’est reflétée dans l’enthousiasme des manifestants. « Nous ne sommes plus un État vassal ! » a proclamé Ghislain Dabiré, membre de la CNAVC, promettant de montrer au monde que le Burkina décide librement de son destin. Des vidéos circulant sur les réseaux sociaux ont capturé l’ampleur de l’événement : une marée humaine, des chants révolutionnaires et des appels à soutenir Traoré face aux « tentatives de déstabilisation », notamment après une récente vague d’arrestations de gradés soupçonnés de complot. À Ouagadougou, la foule a également dénoncé les « manipulations via les réseaux sociaux » et les « menaces contre nos dirigeants », preuve d’une vigilance populaire face aux défis internes et externes.

L’Alliance des États du Sahel : étendard populaire face aux tensions internationales

Au-delà des frontières nationales, le meeting a transcendé les frontières nationales pour célébrer l’Alliance des États du Sahel, symbole d’une émancipation régionale. Les drapeaux malien et nigérien, agités aux côtés de celui du Burkina, ont rappelé l’unité des trois nations face aux pressions de la CEDEAO et des puissances occidentales. Depuis sa création en 2023, l’AES a consolidé une coopération militaire et économique, avec des projets comme une force conjointe de 5 000 hommes et un système de défense aérienne intégré, visant à contrer le terrorisme sans dépendre de l’Occident. À Ouagadougou, les manifestants ont salué cette « révolution » qui, selon eux, prolonge l’héritage de Sankara en plaçant le peuple au cœur du pouvoir.

Ce rassemblement intervient d’ailleurs dans un contexte de tensions accrues avec les États-Unis, dont l’influence en Afrique s’amenuise. Le retrait des troupes américaines du Niger en septembre 2024, sous la pression de Niamey, a affaibli l’AFRICOM, rendant les déclarations de Langley d’autant plus sensibles. En parallèle, le Burkina intensifie ses partenariats avec les BRICS, une médaille décernée à Traoré en 2023 par cette coalition témoignant de son aura internationale.

Ouagadougou a vibré le 30 avril 2025 lors d'un meeting massif en soutien au capitaine Traoré, affirmant la souveraineté du Burkina Faso Entre défis permanents et volonté d’indépendance : l’espoir burkinabè au cœur de Ouagadougou

Malgré cette démonstration de force, si la ferveur de la Place de la Révolution symbolise l’unité du peuple burkinabè, elle n’efface pas les défis colossaux auxquels le pays fait face. Les Forces de défense et de sécurité, appuyées par les volontaires pour la défense de la patrie (VDP), enregistrent des avancées, mais la reconquête totale du territoire reste un objectif lointain. À cela s’ajoutent les tensions internes, comme les récentes tentatives de coup d’État, qui rappellent la fragilité de la transition.

Pourtant, à Ouagadougou, l’espoir prédomine. Les manifestants, en scandant le nom de Traoré, ont réaffirmé leur foi en une nation libre, prospère et maîtresse de ses ressources. « Pour atteindre Traoré, il faudra marcher sur nous ! » proclamait une banderole, écho d’une détermination collective. Ce 30 avril, le Burkina Faso a envoyé un message au monde : sa révolution, portée par un peuple debout, ne pliera pas. Dans les rues de la capitale, où l’esprit de Sankara semble planer, une nouvelle page de l’histoire s’écrit, audacieuse et indomptable.

Une aube funeste sur la RN1 : Yabasso pleure ses disparus

Bobo-Dioulasso, 25 mars 2025 Ce mardi, alors que le jour peinait à déchirer le voile de la nuit, un fracas assourdissant a ébranlé la quiétude de Yabasso, petit village blotti à 45 kilomètres de Bobo-Dioulasso, sur la Route Nationale 1 (RN1). Une collision frontale, d’une violence inouïe, a opposé un véhicule de tourisme à un titan d’acier, un camion de dix tonnes, semant la désolation dans son sillage. Trois âmes ont été fauchées dans cet élan tragique, laissant derrière elles un silence pesant et des cœurs meurtris.

Une rencontre fatale sur l’asphalte

Les circonstances de ce drame, encore nimbées de mystère, esquissent un tableau sur lequel la vitesse, l’imprudence ou une funeste distraction pourraient avoir joué les sombres marionnettistes. Le véhicule de tourisme, frêle esquif face à la masse imposante du camion, n’a eu aucune chance dans ce choc titanesque. Les débris éparpillés sur la chaussée, témoins muets de l’impact, ont figé l’instant où tout a basculé. Selon les premiers témoignages recueillis sur place, le grondement des moteurs s’est tu brutalement, remplacé par les cris d’effroi des rares passants matinaux.

Aussitôt alertée, la 2ᵉ Compagnie d’Incendie et de Secours (CIS2) de Bobo-Dioulasso, rattachée à la Brigade Nationale des Sapeurs-Pompiers (BNSP), a dépêché ses soldats du feu sur les lieux. Avec une célérité exemplaire, ces anges gardiens de l’urgence ont lutté pour extraire les victimes des carcasses disloquées. Mais pour trois d’entre elles, le destin avait déjà scellé son verdict implacable. Les corps, arrachés à la vie dans un souffle, ont été confiés aux mains respectueuses des secours, tandis que les survivants, s’il y en avait, ont été conduits vers un espoir de rémission.

La RN1 : Une route maudite, un appel à la vigilance

 

La RN1, artère vitale reliant Ouagadougou à Bobo-Dioulasso, n’en est pas à son premier deuil. Les annales récentes murmurent des récits similaires : en janvier 2024, neuf vies s’étaient éteintes dans une collision sur cet axe et les braquages à répétition, comme ceux de l’été 2022 à Yabasso même, rappellent que cette voie est autant un cordon économique qu’un théâtre de périls. L’état des chaussées, souvent rongées par le temps, les dépassements hasardeux et l’absence de signalisation adéquate, sont autant de spectres qui hantent les usagers. Face à cette nouvelle tragédie, la BNSP, par la voix de ses responsables, a élevé un cri d’alarme : « Que ce drame soit un électrochoc. La prudence doit guider chaque tour de roue, chaque décision au volant. Le Code de la route n’est pas une entrave, mais un rempart contre l’abîme. »

Les statistiques, implacables, viennent appuyer cet appel. En février 2025, le Burkina Faso a recensé 1 120 accidents, ôtant 64 vies et blessant 513 âmes, selon des données officielles. Yabasso, avec ses 45 kilomètres de distance de la capitale économique, s’inscrit désormais dans cette litanie funèbre, un nom de plus gravé dans la mémoire collective des routes burkinabè.

Une collision frontale sur la RN1 à Yabasso, près de Bobo-Dioulasso, a coûté la vie à trois personnes, poussant la BNSP à un vibrant appel Une communauté en quête de sens

À Yabasso, le temps semble suspendu. Les villageois, accourus sur les lieux, ont contemplé, impuissants, le ballet des gyrophares et des uniformes. Les murmures évoquent déjà une enquête à venir, confiée aux autorités compétentes, pour démêler les fils de cette catastrophe. Était-ce une faute humaine, une défaillance mécanique ou un caprice du sort ? Les réponses, encore embryonnaires, ne ramèneront pas les disparus, mais elles pourraient éclairer les chemins à venir.

Dans cette région des Hauts-Bassins, où la vie pulse au rythme des champs et des marchés, la perte de trois existences résonne comme un glas. Les familles, plongées dans l’ombre du chagrin, attendent dorénavant que la lumière de la justice ou de la solidarité vienne adoucir leur peine. La BNSP, fidèle à sa mission, a réitéré son engagement à veiller sur les routes, mais elle ne peut agir seule. Cette danse délicate de la responsabilité partagée invite conducteurs, piétons et autorités.

Une étoile dans la poussière

Alors que les débris sont balayés et que la RN1 reprend son souffle, Yabasso reste marqué par cette aube funeste. Mais au-delà des larmes et des regrets, une lueur persiste, ténue, dans l’appel à changer les choses. Et si, de ce chaos, naissait une prise de conscience ? Si chaque voyageur, en posant les mains sur son volant, se souvenait que la route n’est pas une conquête, mais un pacte fragile avec la vie ? Sous le ciel immense du Burkina, où les étoiles veillent sur les âmes envolées de cette tragédie, une leçon, un espoir, une promesse pourraient encore émerger, portées par le souffle du vent.

 

Après 28 ans d’attente, le Burkina décroche son 3ᵉ Étalon de Yennenga

Ouagadougou, 1 mars 2025 Lors d’une soirée qui restera gravée dans l’histoire du cinéma africain, le film Katanga, la danse des scorpions de Dani Kouyaté a conquis l’Étalon d’Or de Yennenga, la plus haute distinction du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO). En effet, ce succès, qui marque la troisième victoire de l’Hexagone cinématographique après 28 longues années d’attente, réaffirme la place prépondérante du Burkina Faso sur la scène du septième art africain.

Étalon d’Or de Yennenga : un triomphe historique pour le cinéma burkinabè

Par ailleÉtalon d’Or de Yennengaurs, ce sacre exceptionnel, obtenu lors de la 29ᵉ édition du FESPACO, vient souligner la vitalité et l’excellence du cinéma national. Depuis des décennies, le festival est le rendez-vous incontournable où se mêlent traditions, modernité et engagement culturel. Avec Katanga, la danse des scorpions, le Burkina Faso inscrit une nouvelle page glorieuse dans l’histoire du cinéma panafricain, rappelant que le talent et l’innovation ne connaissent pas de frontières.

Une adaptation magistrale de Macbeth

Dans un univers où le pouvoir et la violence se livrent une lutte implacable, Dani Kouyaté puise son inspiration dans la tragédie shakespearienne Macbeth. Son long métrage, réalisé en noir et blanc et dialogué en mooré, offre une fable poétique et sombre, où un homme, initialement loyal, se laisse corrompre par l’ambition. En plus, L’œuvre interroge la fragilité des régimes autoritaires et la manière dont la soif de pouvoir peut transformer un héros en tyran. Ainsi, Katanga, la danse des scorpions ne se contente pas de raconter une histoire ; il pose un regard critique sur les dérives politiques, tout en célébrant la richesse culturelle africaine.

Une cérémonie mémorable à Ouagadougou

La remise du trophée a eu lieu dans la salle de conférence de l’hôtel Azalaï, en pleine effervescence, alors que les lampions du festival s’éteignaient doucement, symbolisant la fin d’une édition riche en émotions. Le trophée, remis par le chef de la junte en place, le capitaine Ibrahim Traoré, a été accueilli par des acclamations nourries et une vive émotion. Ce moment de consécration a été salué non seulement par les professionnels du cinéma, mais aussi par un public passionné, venu célébrer l’aboutissement d’un travail d’exception.

Dani Kouyaté, l’héritier du griot cinématographique

Issu d’une illustre lignée de conteurs et de cinéastes, Dani Kouyaté, qui a su s’imposer sur la scène internationale, renouvelle avec cette œuvre son engagement à mettre en lumière les mythes et les contradictions de nos sociétés contemporaines. Fort de son parcours marqué par des formations à Ouagadougou et à Paris, le réalisateur ne cesse de marier l’héritage traditionnel à une esthétique moderne, offrant ainsi une vision à la fois authentique et universelle. Ce sacre, qui résonne comme un hommage à son travail et à sa vision, réaffirme son statut de figure emblématique du cinéma africain.

Étalon d’Or de Yennenga : Perspectives pour l’avenir du cinéma africain

Au-delà de la consécration individuelle, cette victoire est porteuse d’espoir pour tout un continent. Le FESPACO, en mettant en lumière des œuvres qui abordent des thématiques politiques, culturelles et sociales avec une acuité rare, démontre qu’un cinéma authentiquement africain est capable de rivaliser avec les productions mondiales. Alors que le Burkina Faso et d’autres nations du continent investissent dans la formation, la production et la diffusion de leurs œuvres, le succès de Katanga ouvre la voie à une nouvelle ère de créativité et de reconnaissance internationale.

En définitive, ce triomphe historique marque un tournant décisif dans la valorisation du cinéma ouest-africain. Alors que les projecteurs se braquent sur Ouagadougou, le message est clair : la puissance narrative du cinéma africain, portée par des talents tels que Dani Kouyaté, continue d’inspirer et de questionner le monde entier.