mars 2020 - Page 27 sur 36 - Journal du Niger

Coronavirus: l’Egypte interdit l’entrée des citoyens qataris

Le Caire a décidé mercredi d’interdire l’accès au territoire égyptien aux ressortissants du Qatar, qui a pris des mesures similaires dimanche, dans le cadre de la lutte contre la propagation du Covid-19.

Depuis dimanche dernier, Doha impose « une restriction d’entrée temporaire » à toutes les personnes provenant d’Egypte, y compris les Egyptiens résidents sur le sol qatari, en raison du virus.

Doha avait pris cette décision à la suite de l’annonce par la France en fin de semaine dernière de six nouveaux cas de Covid-19 ayant affecté des personnes qui avaient voyagé en Egypte.

En réponse, l’Egypte a décidé « d’appliquer le principe de réciprocité et d’interdire l’entrée (en Egypte) aux citoyens qataris », à partir du 6 mars, a indiqué Nader Saad, le porte-parole du conseil égyptien des ministres, réuni mercredi.

Depuis le début de l’épidémie, l’Egypte, pays de 100 millions d’habitants, a enregistré deux cas de Covid-19, dont un a été déclaré guéri le 27 février, contre huit dans l’émirat du Qatar.

Toutefois, de nombreuses rumeurs circulent au sujet de l’apparition de nouveaux cas non-déclarés de l’épidémie de Covid-19 en Egypte, dont Le Caire se défend.

A ce sujet, le Premier ministre, Mohamed Madbouli, a réaffirmé mercredi que le gouvernement égyptien « n’avait rien à cacher » et « aucun intérêt à retenir des informations » sur l’épidémie de nouveau coronavirus.

Les relations entre Le Caire et Doha sont difficiles depuis la destitution en 2013 du président Mohamed Morsi, issu de la confrérie des Frères musulmans et l’arrivée au pouvoir d’Abdel Fattah el-Sissi, général égyptien devenu président l’année suivante.

En juin 2017, Le Caire s’est associé à trois pays du Golfe (Arabie saoudite, Emirats et Bahreïn) pour geler ses relations diplomatiques avec le Qatar, accusé de soutenir les mouvements islamistes.

Depuis, Doha, qui nie les accusations, est soumis à un strict boycott économique et il n’y a plus de liaisons directes avec l’Egypte.

Selon les statistiques officielles, la diaspora égyptienne au Qatar compte environ 300.000 âmes, soit plus de 10% de la population totale (2,75 millions), même si le flux s’est ralenti avec l’embargo. Il s’agit généralement de personnel qualifié travaillant dans le secteur énergétique, l’enseignement ou la santé.

Coronavirus: annulations en série et chute des cours plombent les économies du Golfe

La décision des pays arabes du Golfe de reporter des dizaines d’événements dans le cadre des mesures de précaution contre le nouveau coronavirus minent des économies déjà ébranlées par la chute des prix du pétrole.

De l’Arabie saoudite aux Emirats arabes unis –dont l’économie est la plus diversifiée–, des tournois sportifs, des forums économiques et même des événements religieux ont été sacrifiés afin de tenter d’enrayer la propagation de la maladie.

L’une des mesures les plus spectaculaires a été annoncée mercredi avec la décision de Ryad de suspendre la Omra, le petit pèlerinage musulman à La Mecque et Médine –qui peut être accompli toute l’année–, y compris pour ses propres ressortissants.

A ce jour, plus de 150 cas de nouveau coronavirus ont été détectés dans cette péninsule qui comprend le Bahreïn, le Koweït, Oman, le Qatar, l’Arabie saoudite et les Emirats, principalement chez des personnes revenant de pèlerinages en Iran.

Et les dernières mesures s’ajoutent à une situation déjà délicate: les pays du Golfe doivent faire face à une chute accrue des revenus pétroliers, le Covid-19 ayant lourdement touché la Chine, le plus important importateur d’or noir au monde.

En Arabie saoudite, outre la suspension de la Omra, les organisateurs du Festival international du film de la mer Rouge, prévu à partir du 12 mars à Jeddah (ouest), ont annoncé son report sine die, invoquant des « mesures préventives de précaution ».

– Croissance en berne –

Le très animé émirat de Dubaï, connu pour accueillir des centaines d’événements en tout genre chaque année, a lui supprimé l’exposition internationale Art Dubaï, ou encore un salon nautique international.

« Nous avions prévu d’organiser un événement de relations publiques pour une marque de bijoux pendant +Art Dubaï+, et d’accueillir une rencontre en marge du festival du film saoudien », a déclaré à l’AFP sous couvert d’anonymat un homme d’affaires français qui dirige une jeune entreprise de relations publiques dans l’émirat.

Un certain nombre d’événements sportifs –activité en pleine expansion dans le Golfe– ont aussi été reportés voire annulés: il en est ainsi des deux dernières étapes du Tour des Emirats après que deux membres d’une équipe italienne ont été diagnostiqués porteurs du virus. Six autres infections connexes ont suivi.

En conséquence, la société Capital Economics, basée à Londres, a déclaré que la propagation du nouveau coronavirus l’avait incitée à revoir à la baisse ses prévisions de croissance pour le Moyen-Orient en 2020, entre 0,5 et 2%.

« Les Emirats sont l’économie la plus vulnérable et les retombées risquent d’enflammer les inquiétudes sur l’endettement de Dubaï » en particulier, a-t-elle déclaré dans un rapport.

Selon Capital Economics, si la crise du Covid-19 s’éternise, elle pourrait affecter l’exposition universelle 2020 de Dubaï, un méga-événement conçu pour attirer environ 25 millions de visiteurs à partir d’octobre.

– « Congés sans solde » –

L’affaire est d’autant plus sérieuse pour les économies du Golfe que les gouvernements de la région luttaient déjà pour surmonter la chute des prix du brut depuis 2014, qui a creusé les déficits.

Avec la nouvelle baisse –de 70 dollars le baril en janvier à environ 50–, les six Etats du Conseil de coopération du Golfe (CCG) devraient perdre quelque 40 milliards de dollars de revenus pétroliers cette année, d’après Capital Economics.

Pour tenter de soutenir les prix, l’Opep et ses alliés devraient convenir de réductions supplémentaires de la production lors de leur réunion de jeudi à Vienne, ce qui n’empêcherait pas la poursuite d’une baisse des revenus dont ils ont tant besoin.

Dernier ombre au tableau, les mesures prises pour contenir le virus ont aussi porté préjudice aux secteurs du tourisme, de l’aviation et du commerce de détail.

Les principales compagnies aériennes des Emirats, Emirates et Etihad, ont demandé à leur personnel de prendre des congés sans solde pour réduire la voilure.

« Face à la pandémie, alors que les communautés et les entreprises continuent de se verrouiller, les chaînes d’approvisionnement seront perturbées, (…) et les dépenses des consommateurs affectées », souligne M.R. Raghu, du Kuwait Financial Center (Markaz).

Primaires démocrates: Sanders confortablement en tête en Californie

Le sénateur Bernie Sanders était confortablement en tête en Californie à l’issue des primaires démocrates du « Super Tuesday », même si les médias américains se montraient prudents avant de le déclarer vainqueur dans l’Etat qui fournit le plus gros contingent de délégués pour l’investiture présidentielle.

Selon plusieurs médias, alors que le dépouillement de 80% des bureaux de vote avait été réalisé mercredi matin, le sénateur socialiste obtenait 33% des voix, contre 24,2% à l’ancien vice-président Joe Biden, qui représente l’aile plus modérée du parti démocrate.

Une victoire permettrait à Bernie Sanders de sauver l’honneur et de s’inscrire dans un duel de longue haleine face à Joe Biden, redevenu le favori grâce à une avalanche de succès dans la majorité des 14 Etats qui votaient lors du « super mardi ».

A ce stade, le milliardaire Michael Bloomberg, qui a beaucoup investi de sa fortune personnelle en Californie, flirtait dans cet Etat avec le seuil des 15% nécessaire pour y obtenir des délégués. La sénatrice Elizabeth Warren était elle reléguée en-deçà de cette barre.

Malgré l’avance de « Bernie », l’Etat le plus peuplé du pays, bastion de la gauche, n’avait toujours pas été attribué à un candidat par la plupart des médias.

En Californie, en effet, les électeurs pouvaient voter par courrier jusqu’à mardi inclus. Les suffrages vont donc continuer à affluer dans les prochains jours, et pourraient resserrer les écarts s’ils reflètent la dynamique engrangée par Joe Biden depuis le week-end.

En 2016, il avait fallu près d’un mois à compter tous les bulletins de vote pour Hillary Clinton et Bernie Sanders lors de la précédente primaire démocrate, et l’écart en faveur de la première s’était nettement resserré au fil du dépouillement. D’autant que ces votes par correspondance sont devenus prépondérants dans le scrutin californien.

Les raisons de réadmission du Niger aux normes de l’ITIE (Conférence de presse)

Le Niger a été réadmis en février dernier aux normes de l’Initiative pour la Transparence des Industries Extractives (ITIE) a apporté des correctifs et mis en place un dispositif performant, a annoncé le Directeur de Cabinet du Premier Ministre du Niger, M. Hama Adamou Souley, président du groupe multipartite de concertation du dispositif national de l’Initiative.
Cette candidature a été acceptée par le conseil d’administration de l’ITIE lors de sa session du 13 février 2020 tenue à Oslo, note-t-on.

S’exprimant au cours d’une conférence de presse co-animée  avec le secrétaire permanent de l’ITIE, M. Abdel Karim Aksar, le mardi 3 mars en fin d’après-midi dans la Salle des banquets de la Primature, le responsable a expliqué les raisons du retour du Niger au processus duquel il s’était retiré en 2017.
« Suite à une incompréhension, née d’un déficit de communication, notre pays a été suspendu lors du conseil d’Administration de l’ITIE tenue à Manille aux Philippines le 26 octobre 2017, pour insuffisance de progrès.’’, a-t-il rappelé.
Le Gouvernement, très surpris par une telle mesure, a décidé de se retirer du processus, toutefois  des contacts et des discussions franches et directes avec les responsables de l’ITIE International au plus haut niveau ont permis de dissiper le malentendu et de prendre la résolution d’apporter les correctifs nécessaires afin de marquer un nouveau départ dans notre coopération, a détaillé le Directeur du cabinet.
C’est ainsi que le gouvernement a apporté des correctifs nécessaires en mettant en place un dispositif qu’il espère plus performant et déposé sa candidature sur des nouvelle bases, a-t-il argumenté.

Dans son intervention liminaire, M. Abdel Karim Aksar a d’abord expliqué que l’ITIE est une coalition internationale de gouvernements, d’investisseurs, d’organisations de la société civile et d’organisations internationaux avec comme objectif d’améliorer la gouvernance et d’assurer une meilleure transparence dans les industries extractives au moyen de la publication et de la vulgarisation des paiements faits aux gouvernements concernés par les entreprises d’industries extractives.
« Cette initiative est devenue aujourd’hui la norme à travers laquelle on juge la gouvernance des pays producteurs de richesses minérales et pétrolières. Cette norme a des principes et exigences que les pays la mettant en œuvre doivent satisfaire », a-t-il fait remarquer avant d’indiquer que la norme 2019 comprend 34 sous-exigences regroupées en 7 exigences.
M. Abdel Karim Askar a ensuite voulu rappeler que l’initiative pour la Transparence des Industries Extractives (ITIE) a été lancée en septembre 2002 à Johannesburg (Afrique du sud) au sommet mondial sur le développement durable. C’est un programme qui a été approuvé au sommet de G8 à Evian en juin 2003 ainsi qu’à celui de Glen Eagles en juillet 2005. Ses douze principes ont été présentés et adoptés lors de la conférence de Londres du 17 juin 2003 date qui marque la création officielle de l’ITIE. Et en 2004, la banque mondiale mettait en place son fonds judicaire multi donateurs (MDTF) permettant de fournir une aide technique aux pays mettant en œuvre l’ITIE.
Le Niger avait entamé, dès 2005, le processus de son adhésion à l’Initiative. Il avait été admis pays candidat à l’ITIE en août 2007 et déclaré pays conforme à la norme ITIE le 1er mars 2011. Depuis cette date, le Niger a toujours joué sa partition en publiant régulièrement ses rapports dans lesquels figure l’intégralité des recettes tirées de ses ressources minérales. Il a même été plusieurs années de suite membre du Conseil d’Administration de l’ITIE.
Le Niger est producteur de l’uranium, de l’or, du pétrole, etc., rappelle-t-on.

Epidémies en RDC: soins et vaccinations sur le front de la rougeole

Sur le point de surmonter une épidémie d’Ebola, la République démocratique du Congo s’active contre la « pire épidémie de rougeole » de son histoire qui touche l’ensemble de son territoire et qui marque le pas depuis le début de l’année, a constaté mercredi un journaliste de l’AFP.

« La RDC a enregistré l’épidémie la plus meurtrière de rougeole de son histoire, avec plus de 335.413 cas suspects et 6.362 décès du 1er janvier 2019 au 20 février 2020 », selon les dernières données de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

« On note une tendance à la diminution du nombre de cas de rougeole notifiés », ajoute l’OMS. Entre le 1er janvier et mi-février, « la RDC a enregistré un total de 20.475 cas suspects de rougeole incluant 252 décès (létalité: 1,2%) ».

L’OMS a annoncé qu’elle mobilisait avec ses partenaires « 4,2 millions de dollars américains pour renforcer la réponse à l’épidémie de rougeole en RDC ».

Un des objectifs est d' »accélérer la vaccination d’au moins 95% des enfants de 6 mois à 5 ans et plus, afin de contenir la propagation de la maladie ».

Près de 1.300 cas de rougeole ont, par exemple, été enregistrés dans l’aire de santé de Seke Banza, dans une zone reculée de la province du Kongo central (extrême Ouest), a constaté un journaliste de l’AFP qui est sur place depuis le début de la semaine.

« Il y a à peu près 100 malades qui ont dû être hospitalisés », lui a déclaré Médéric Monier, de Médecins sans frontière (MSF).

« Nos équipes sont en train de préparer la vaccination qui va être lancée dans les jours qui arrivent pour endiguer et arrêter l’épidémie. C’est la seule façon de traiter et de prévenir ces épidémies de rougeole », a-t-il ajouté.

La RDC a célébré mardi une rare bonne nouvelle, avec la sortie mardi de la dernière patiente hospitalisée dans un Centre de traitement d’Ebola (CTE) à Beni dans l’est de la RDC.

Aucun nouveau cas confirmé n’a été enregistré depuis 14 jours et l’épidémie sera officiellement terminée « dès qu’on aura atteint 42 jours sans aucun nouveau cas enregistré », précise un porte-parole de l’OMS à Kinshasa.

Déclarée le 1er août, la dixième épidémie d’Ebola sur le sol congolais a tué 2.264 personnes.

Aucun cas de coronavirus n’a été enregistré en RDC.

Primaires démocrates: à nouveau favori, Biden s’installe dans un long duel avec Sanders

L’ancien vice-président américain Joe Biden est redevenu le favori des primaires démocrates à l’issue d’un « Super Tuesday » plein de surprises qui a bouleversé la donne en l’installant dans un duel de longue haleine avec le socialiste Bernie Sanders.

« On ne l’appelle pas +Super Tuesday+ pour rien! », s’est exclamé mardi soir depuis Los Angeles, en Californie, un Joe Biden visiblement revigoré après avoir remporté au moins neuf des 14 Etats en jeu lors de cette journée électorale déterminante.

Promettant d’être celui qui affrontera Donald Trump lors de la présidentielle de novembre, il s’est présenté comme un futur président capable de se « battre », mais aussi de « panser les plaies » des Etats-Unis, meurtris selon lui par « la haine et la division » semées par le milliardaire républicain.

L’ex-bras droit de Barack Obama, 77 ans, a créé la surprise en décrochant la victoire au Texas et en écrasant la concurrence en Virginie et en Caroline du Nord — soit, pour la seule journée de mardi, trois des quatre Etats qui fournissent les plus gros contingents de délégués pour la convention démocrate qui décernera, en juillet, l’investiture dans la course à la Maison Blanche.

Il a aussi gagné dans l’Alabama, l’Oklahoma, le Tennessee, l’Arkansas, le Minnesota et le Massachusetts. Il réalise ainsi un grand chelem dans les Etats du sud du pays et confirme être le champion des Afro-Américains, un électorat-clé côté démocrate.

– « Confiance absolue » chez « Bernie » –

En face, Bernie Sanders, considéré comme le favori depuis son démarrage en fanfare dans ces primaires, ne s’avoue pas vaincu. Il semblait bien placé pour remporter le plus gros Etat du « super mardi », la Californie, avec une avance de neuf points après dépouillement de 80% des bureaux de vote.

Il a aussi engrangé son petit Etat du Vermont et celui de l’Utah.

Les deux candidats étaient toujours au coude-à-coude mercredi matin dans le Maine mercredi matin.

« Je vous le dis avec une confiance absolue: nous allons emporter la primaire démocrate et nous allons battre le président le plus dangereux de l’histoire de ce pays », a lancé mardi soir « Bernie » devant une foule enthousiaste de son fief du Vermont.

Joe Biden revient de loin.

Longtemps ultra favori, il avait encaissé de piteux résultats lors des premiers scrutins en février, handicapé par une campagne terne et des dons parcimonieux.

Mais le vote de samedi en Caroline du Sud lui a permis de faire mentir les pronostics, qui le vouaient à une mort politique quasi-certaine: en s’imposant très largement dans cet Etat du Sud grâce au vote afro-américain, il a enclenché une dynamique nouvelle.

Et il a bénéficié ces derniers jours du désistement en sa faveur de deux autres candidats modérés: le jeune Pete Buttigieg, révélation de ces primaires, et la sénatrice du Minnesota Amy Klobuchar, qui lui a vraisemblablement permis de remporter cet Etat du Midwest où il n’avait quasiment pas fait campagne.

– Deux autres mardis électoraux –

Longtemps éparpillé avec de multiples candidatures, le camp modéré est donc désormais uni derrière Joe Biden pour faire barrage à Bernie Sanders.

Ses idées très à gauche pour les Etats-Unis, comme une assurance-maladie publique universelle, se sont peu à peu imposées dans l’électorat démocrate, mais la « révolution » prônée par le sénateur de 78 ans inquiète toujours une partie de l’establishment du parti.

Comme en 2016 face à Hillary Clinton, la chasse aux délégués pourrait donc durer.

Après mardi, selon les médias américains, Joe Biden, bien qu’en tête, ne dispose que d’environ 380 délégués, contre 315 à Bernie Sanders.

Or, il en faut 1.991 pour s’assurer l’investiture: le chemin est encore long. Il passera dès mardi prochain par six nouveaux Etats (Washington, Idaho, Michigan, Missouri, Mississippi et Dakota du Nord), puis, le 17 mars, par la Floride, l’Arizona, l’Ohio et l’Illinois.

Rien ne dit qu’un candidat aura une majorité absolue après ces scrutins, mais Joe Biden est désormais en position de force.

D’autant que l’autre candidat qui espérait porter les couleurs centristes est le grand perdant du « Super Tuesday ». Le milliardaire Michael Bloomberg, qui s’est lancé très tard dans la course mais avait investi sans compter son immense fortune personnelle pour percer.

Il n’a réalisé mardi que des résultats médiocres et devrait sortir de cette journée décisive avec très peu de délégués.

Selon plusieurs médias américains, il devait « réévaluer » mercredi l’avenir de sa campagne.

L’autre revers cruel est celui essuyé par la sénatrice progressiste Elizabeth Warren, qui a passé une très mauvaise soirée, perdant même dans son fief du Massachusetts.

Si elle n’a pas encore annoncé son retrait, son rêve de devenir la première présidente des Etats-Unis semble s’être définitivement envolé.

L’armée américaine perd un drone dans le nord du Niger

C’est le deuxième drone américain qui s’écrase au Niger.

Le commandement américain pour l’Afrique s’est exprimé ce 02 mars à travers un tweet.  « Le 29 février, l’U.S. Africa Command (Africom, NDLR) a perdu un drone dans le secteur d’Agadez. Notre première analyse est qu’il s’agit d’une panne mécanique » . On apprend de plus, que le crash a eu lieu dans le nord du Niger, où les Etats-Unis disposent d’une importante base de drones armés.

 

En octobre 2014, un premier drone américain s’était abîmé pour des raisons inconnues sur l’aéroport de Niamey, provoquant la fermeture des pistes pendant plusieurs heures.

Washington a commencé à faire voler ses engins sans pilote, depuis l’aéroport de Niamey notamment, pour fournir un soutien en renseignement aux forces françaises. Celles-ci sont engagées depuis janvier 2013 contre les groupes islamistes qui avaient pris le contrôle du nord du Mali, puis, dans le cadre de la lutte anti-jihadiste en général.

Le Niger, « tête de pont » américaine

Niamey a autorisé la construction d’une importante base américaine de drones à Agadez, donnant ainsi aux Etats-Unis une plate-forme de surveillance pour l’ensemble du Sahel. La base de Dirkou, proche de la Libye, est aussi utilisée par les Américains pour leurs drones armés depuis l’an dernier. « Les Etats-Unis ont fait du Niger leur tête de pont en Afrique », écrivait Le Monde en 2017.

La France possède une base sur l’aéroport de Niamey d’où décollent des avions de chasse et des drones récemment armés. 5100 soldats français de l’opération anti-jihadiste Barkhane sont déployés dans le Sahel.

L’immense Nord désertique du Niger, notamment la zone de la passe de Salvador, non loin de la frontière de la Libye, est un corridor réputé pour le trafic de drogues, d’armes, de migrants. Il abrite également des groupes jihadistes.

Le 4 octobre 2017, quatre soldats américains et cinq militaires nigériens avaient été tués dans une embuscade à Tongo Tongo, un village près du Mali, dans le sud-ouest. Cette attaque avait été revendiquée par le groupe Etat islamique. L’information avait levé le voile sur la « guerre de l’ombre » menée par les Etats-Unis sur le continent africain, comme le rapportait franceinfo Afrique en 2018. L’Africa Command regroupait alors 7 200 hommes. Le 13 janvier 2020, le chef d’état-major américain avait annoncé une réduction de cette présence avant, finalement, d’exclure un retrait total.

Selon l’ONU, les violences jihadistes, souvent entremêlées avec des conflits intercommunautaires, ont fait quelque 4 000 morts en 2019 au Burkina Faso, au Mali et au Niger.

Masques ou lunettes, les pays défendent leur arsenal face au virus

De la Russie à l’Indonésie, les Etats tentent d’assurer leur approvisionnement en masques de protection contre le coronavirus, alors que razzias, accaparements et même vols se multiplient.

Masques, mais aussi gants, lunettes, désinfectants et combinaisons intégrales: chaque pays tente de constituer son arsenal de résistance à l’épidémie face à des consommateurs affolés.

En Indonésie, la police a saisi pas moins de 600.000 masques dans un entrepôt de la région de Jakarta, alors que l’annonce lundi de deux premiers cas de contamination dans l’archipel a provoqué une ruée sur cet objet symbole de l’épidémie.

« Le prix des masques flambe et il y a des pénuries, très probablement parce que des accapareurs tentent de se faire de l’argent sur le dos des gens », a commenté pour l’AFP le porte-parole de la police de Jakarta, Yusri Yunus.

Au moins 500 personnes faisaient la queue mercredi devant un supermarché de Séoul pour tenter de mettre la main sur le précieux équipement médical devenu rare, au point que le président Moon Jae-in a dû présenter des excuses pour la pénurie.

La Corée du Sud, pays le plus touché par l’épidémie après la Chine, produit 10 millions de masques par jour, chiffre à mettre en rapport avec une population de 50 millions d’habitants.

Le gouvernement a réquisitionné la moitié de la production pour les bureaux de poste, les pharmacies et une coopérative agricole qui les vendent à prix fixe, avec une limite de cinq unités par personne.

Le pays asiatique n’est pas seul à être menacé par la pénurie.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a alerté mardi quant au « rapide épuisement » des stocks d’équipements de protection. Son directeur, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a réclamé une hausse de 40% de la production.

– Des couches aux masques –

L’OMS estime que chaque mois 89 millions de masques médicaux seront nécessaires dans le monde, ainsi que 76 millions de paires de gants et 1,6 million de lunettes de protection.

« L’OMS a expédié près d’un demi-million d’équipements de protection individuelle dans 27 pays, mais les stocks s’épuisent rapidement », a déclaré le patron de l’OMS, dénonçant « la hausse de la demande, l’accumulation et la mauvaise utilisation » de ces produits.

Or, « nous ne pourrons pas stopper le Covid-19 si nous ne protégeons pas nos travailleurs médicaux », a-t-il prévenu.

En Chine, où l’épidémie a pris naissance en décembre et fait depuis 2.981 décès, le manque initial d’équipements de protection a entraîné la contamination de milliers de médecins et infirmières et une dizaine de morts.

Le pays a converti des lignes de production de manteaux, de couches et mêmes de téléphones portables en chaînes de fabrication de masques ou de combinaisons intégrales.

En France le président Emmanuel Macron a annoncé mardi que l’Etat réquisitionnait « tous les stocks et la production de masques de protection » pour les fournir aux soignants et aux personnes atteintes du coronavirus. Plus de 8.000 masques ont été volés dans des hôpitaux parisiens et 2.000 à Marseille.

L’Allemagne et la Russie ont interdit mercredi l’exportation de matériel médical de protection.

L’Italie qui n’en produit pas, va recevoir 800.000 masques d’Afrique du Sud en deux jours mais elle a besoin d’une dizaine de millions d’autres pour faire face, a indiqué Luigi D’Angelo, responsable du bureau des urgences à la Protection civile.

Les hôpitaux disposaient déjà de réserves mais l’expansion de l’épidémie a mis le système sous tension, a-t-il expliqué à l’AFP.

En Chine, un haut responsable du ministère de l’Industrie a déclaré mercredi que les usines étaient désormais encouragées à produire aussi pour l’exportation, alors que la production excède désormais les besoins du Hubei, la province à l’épicentre de l’épidémie.

burs-lth/bar/ehl/lch

Migrants: Erdogan pose ses conditions à l’Europe, heurts frontaliers

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé mercredi qu’une résolution de la crise migratoire passait par un soutien européen à Ankara en Syrie, au moment où de nouveaux heurts ont éclaté entre réfugiés et policiers à la frontière grecque.

Selon les autorités turques, un migrant a été tué et cinq ont été blessés par des « tirs à balles réelles » des forces grecques alors qu’ils tentaient de franchir la frontière. Athènes a « catégoriquement démenti » avoir tiré contre des migrants.

Des dizaines de milliers de personnes ont afflué vers la Grèce depuis que M. Erdogan a ordonné vendredi l’ouverture des frontières de son pays, réveillant en Europe la peur d’une crise migratoire similaire à celle de 2015.

Face à ce nouvel afflux, plusieurs dirigeants européens ont dénoncé un « chantage » d’Ankara qui, aux termes d’un accord conclu avec Bruxelles en 2016, s’était engagé à lutter contre les passages illégaux en échange notamment d’une aide financière.

« Si les pays européens veulent régler le problème, alors ils doivent apporter leur soutien aux solutions politiques et humanitaires turques en Syrie », a cependant déclaré mercredi M. Erdogan lors d’un discours à Ankara.

– Blessures –

Sur le terrain, de nouvelles échauffourées ont éclaté au poste-frontière de Pazarkule (Kastanies, côté grec). Des migrants ont lancé des pierres en direction des forces de sécurité grecques qui ont riposté en faisant usage de gaz lacrymogènes.

Plusieurs ambulances turques sont arrivées sirènes hurlantes dans le secteur après ces violences.

Le gouvernorat d’Edirne (nord-ouest de la Turquie) a affirmé dans un communiqué que six migrants qui tentaient de traverser à Pazarkule avaient été blessés par des tirs grecs. L’un d’eux a succombé à ses blessures à la poitrine, selon cette source.

Un photographe de l’AFP a vu un migrant blessé à la jambe par des tirs en provenance du côté grec après avoir tenté avec un groupe de réfugiés de découper le grillage frontalier.

Des tirs en l’air dont l’origine ne pouvait être déterminée, des cris, des sirènes de police pouvaient être entendus. De la fumée se dégageait d’un gros feu.

Dans une vidéo fournie à l’AFP par le gouvernement grec, on voit des policiers turcs en train de tirer des grenades lacrymogènes contre les policiers grecs au poste-frontière.

Depuis l’ouverture des frontières par Ankara, quelque 1.720 migrants ont rejoint les îles de la mer Égée, selon Athènes, s’ajoutant aux 38.000 exilés déjà présents sur ces territoires grecs.

– Négociations à Ankara –

Dans son discours mercredi, M. Erdogan a accusé les Européens de « piétiner » les droits humains en « battant, coulant les embarcations et même en tirant » sur les migrants qui cherchent à se rendre en Europe.

Alarmée par l’afflux de migrants, l’Union européenne a dépêché son chef de la diplomatie Josep Borrell et le président du Conseil européen Charles Michel à Ankara, où ils ont été reçus mercredi par M. Erdogan.

La veille, plusieurs hauts responsables européens s’étaient rendus en Grèce pour exprimer leur soutien et promettre « toute l’aide nécessaire » à Athènes.

« Ceux qui cherchent à tester l’unité de l’Europe seront déçus », avais mis en garde la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.

La décision prise par Ankara d’ouvrir ses frontières intervient au moment où la Turquie cherche à obtenir un appui occidental en Syrie, où elle mène une offensive et où elle est confrontée à un afflux de déplacés.

L’offensive que mène depuis décembre le régime à Idleb, dernier bastion rebelle et jihadiste dans le nord-ouest de la Syrie, a en effet provoqué une catastrophe humanitaire, avec près d’un million de personnes déplacées vers la frontière turque.

– Trêve en Syrie? –

Ankara, qui accueille déjà 3,6 millions de Syriens sur son sol, réclame depuis plusieurs mois la création d’une « zone de sécurité » dans le nord de la Syrie pour y installer les personnes déplacées.

Après plusieurs semaines d’escalade des tensions dans cette région, Ankara a déclenché la semaine dernière une offensive contre le régime.

Le ministère turc de la Défense a annoncé mercredi la mort de deux nouveaux soldats dans des tirs du régime, portant à près de 40 les pertes depuis la semaine dernière à Idleb.

La Turquie, qui a abattu mardi un avion du régime, le troisième depuis dimanche, a multiplié ces derniers jours les frappes de drones. Neuf combattants pro-régime ont été tués mercredi dans une attaque de drone, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme, une ONG.

Ces affrontements se produisent à la veille d’une rencontre cruciale à Moscou entre M. Erdogan et le président russe Vladimir Poutine, dont le pays appuie militairement le régime de Bachar al-Assad.

Le président turc a indiqué mercredi qu’il espérait arracher « un cessez-le-feu le plus rapidement possible » lors de ce sommet.

Le conflit en Syrie a fait plus de 380.000 morts depuis 2011.

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Le coronavirus en France: 4 morts, plus de 200 cas, 5 foyers

Quatre personnes porteuses du nouveau coronavirus sont décédées pour le moment en France, où ont été identifiés à ce jour 212 cas confirmés répartis majoritairement autour de quelques foyers, dont le principal dans l’Oise.

– Quatre morts –

+ Après plusieurs jours en réanimation à l’hôpital Bichat à Paris, un touriste chinois de 81 ans est mort le 14 février. Son décès a été le tout premier officiellement enregistré en Europe.

Arrivé en France le 23 janvier, cet homme originaire de la province de Hubei avait, dans un premier temps, consulté les urgences sans être repéré comme un cas suspect car il ne correspondait pas aux critères. Il avait de la fièvre mais ni toux ni signe respiratoire et ne venait pas de Wuhan, épicentre de l’épidémie, mais d’une ville située à 400 km au nord. Il a ensuite développé des problèmes respiratoires qui ont motivé un changement de son classement et le test s’est révélé positif le 28 janvier.

+ Un enseignant de 60 ans d’un collège de Crépy-en-Valois dans l’Oise est décédé dans la nuit du 25 au 26 février à l’hôpital de la Pitié-Salpétrière à Paris. Il était alors le premier Français décédé en lien avec le nouveau coronavirus. Il n’avait pas voyagé dans une zone touchée par le virus.

+ La troisième victime est une femme de 89 ans dont le décès a été annoncé le 2 mars. Elle a été « testée en post-mortem à l’hôpital de Compiègne »,et « avait d’autres pathologies », selon le directeur général de la Santé Jérôme Salomon. Elle était aussi originaire de l’Oise (de Crépy-en-Valois).

+ Un homme de 92 ans, qui faisait partie du regroupement de cas du Morbihan est décédé mardi 3 mars à l’hôpital de Vannes.

– Cinq regroupements de cas –

Selon Santé Publique France, 12 régions françaises comptent au moins un cas (11 en métropole + la Guadeloupe), mais la situation est très contrastée.

Les zones où circule le virus, dans lesquelles la « chaîne de transmission » est connue pour « 3 cas sur 4 », « sont bien identifiées », a souligné mardi le Pr Salomon.

+ L’Oise est le département le plus touché, avec au moins 91 cas confirmés, dont deux des quatre décédés. Les rassemblements sont interdits sur tout le département. Selon les autorités, les investigations sont toujours en cours pour déterminer l’origine de la contamination.

Neuf communes « cluster » sont visées par des mesures de restrictions, notamment la fermeture des établissements scolaires: Crépy-en-Valois, Vaumoise, Lamorlaye, Lagny-le-Sec, Creil, Montataire, Villers-Saint-Paul, Nogent-sur-Oise et la Croix-Saint-Ouen.

+ La commune de La Balme-de-Sillingy en Haute-Savoie a désormais dépassé les 20 cas confirmés. Sur les premiers cas annoncés dans cette commune, un homme revenait d’un déplacement en Lombardie, un des foyers de l’épidémie en Italie.

+ Dans le Morbihan, 13 cas ont pour l’instant été confirmés et un de ces patients est décédé. Trois communes sont particulièrement touchées: Crac’h, Auray et Carnac.

+ Le dernier foyer identifié mardi regroupe dix cas, parmi des personnes ayant participé en février à un rassemblement organisé par une église évangélique à Mulhouse.

+ D’autre part, onze cas ont été confirmés parmi les participants à un voyage touristique en Egypte début février.

– Hospitalisations –

Selon le Pr Salomon, la « quasi totalité » des patients contaminés sont hospitalisés, mais pas nécessairement dans le département où ils vivent.

Dix d’entre eux sont dans un état grave en réanimation, mais la plupart des autres patients sont hospitalisés simplement pour isolement, et cette situation pourrait changer si l’épidémie continue à se propager.

« 80% des cas sont bénins, il n’y a pas beaucoup de sens, si dans les prochains jours il y a beaucoup de cas, à ce que les cas soient systématiquement hospitalisés alors qu’ils ont des symptômes très mineurs », a indiqué mardi le Pr Salomon. « Ils pourraient parfaitement bénéficier d’un maintien à domicile ».

Dans cette optique, il va falloir organiser le travail « entre l’hôpital et la médecine de ville » pour identifier les patients qui « vont assez bien » pour rester chez eux et ceux qui doivent « bénéficier d’une hospitalisation (personnes fragiles, âgées ou à risques particuliers) », a-t-il ajouté, précisant que cette organisation serait « déclinée selon les spécificités des territoires ».

– Douze guérisons –

Douze personnes contaminées avant la brusque accélération de l’épidémie la semaine dernière sont guéries.

Il s’agit de la fille de 50 ans du touriste chinois décédé et d’un couple de trentenaires chinois qui avaient fait partie des premiers cas annoncés le 24 janvier. Mi-février, un homme d’origine chinoise de 48 ans, passé par Wuhan, a pu sortir à son tour après 22 jours d’hospitalisation à Bordeaux.

A Paris, un médecin libéral, contaminé par un patient chinois reparti ensuite pour Taïwan, où il a déclaré la maladie, a pu quitter l’hôpital guéri, tout comme une franco-chinoise de 33 ans revenue de Chine le 7 février.

Six Britanniques, dont un enfant, avaient été contaminés par un compatriote de retour de Singapour qu’ils avaient côtoyé dans un chalet des Contamines-Montjoie (Haute-Savoie) où il avait séjourné quelques jours fin janvier avant de repartir dans son pays. Ils sont tous ressortis de l’hôpital.