mai 2021 - Page 7 sur 40 - Journal du niger

Sécurité routière: la vidéo-verbalisation sera lancée en Côte d’Ivoire le 1er août 2021

Le ministre ivoirien des Transports, Amadou Koné, a annoncé mercredi la phase opérationnelle de la vidéo-verbalisation sur les axes routiers du pays à partir du 1er août 2021, lors d’une rencontre avec les acteurs du secteur routier, à Abidjan.

« Nous avons lancé la phase pilote et nous allons lancer la phase opérationnelle à partir du 1er août 2021 de la vidéo-verbalisation pour aider nos forces de l’ordre et faire en sort que les infractions sur la route diminuent », a dit M. Amadou Koné. 

Il a fait savoir que les accidents de la route font perdre à la Côte d’Ivoire deux points de croissance chaque année, ce qui représente « plus de 300 milliards Fcfa de pertes chaque année que ces accidents coûtent à l’économie nationale ». 

Ces accidents ont connu une hausse de 2008 à 2019 d’à peu près 100% de sorte qu’en 2017, nous avons franchi ici en Côte d’Ivoire le cap de 12.000 accidents et 1 millier de décès sur nos routes.

En 2019, on a enregistré plus de 1.500 décès sur les routes avec plus de 12.000 accidents graves. Ces accidents impliquent malheureusement les véhicules de deux roues et de trois roues qui sont responsables de plus de 60% de tués sur l’ensemble du territoire national.

« Ces accidents se produisent principalement dans de grandes agglomérations comme Abidjan, Bouaké », a-t-il souligné avant d’ajouter que « sur des axes routiers, 68% des décès sont des piétons, des usagers de deux roues et de trois roues ». 

Pour réduire les accidents de la circulation, le gouvernement ivoirien a adopté en 2015 un document stratégique de sécurité routière, qui selon le ministre des Transports, est en train d’être mis en oeuvre.  

« Les causes principales de ces accidents relèvent de l’incivisme, du comportement humain », a soutenu M. Amadou Koné, indiquant que « plus de 90% des accidents sont le fait de mauvais comportements humains », ce qui implique la responsabilité du transporteur. 

« Nous avons décidé de mettre en place le certificat d’aptitude qui se fera de façon progressive », et ce en commençant par « la formation des chauffeurs de plus de 22 places et plus de 16 tonnes, sur une période de six mois, a-t-il poursuivi.  

Après la formation, « nous allons exiger le certificat d’aptitude », a déclaré le ministre ivoirien des Transports, faisant observer que le certificat d’aptitude est d’ailleurs une obligation requise depuis 2015. 

De ce fait, des centres seront ouverts pour la formation de ces catégories de chauffeurs avant que celle des taxis et des gbakas aient lieu, a-t-il dit. Il a également évoqué une fixation des prix du transport qui devrait bientôt intervenir en tenant compte des contraintes du secteur. 

Côte d’Ivoire: 20% des exportations de fèves de cacao et café attribué aux nationaux

Le gouvernement ivoirien a décidé d’attribuer 20% des exportations de fèves de café et de cacao aux exportateurs et transformateurs nationaux, qui connaissent de fortes difficultés économiques, dans l’optique de pérenniser leurs activités.

Le Conseil a adopté, mercredi, une communication relative aux difficultés rencontrées par les exportateurs et transformateurs ivoiriens de café et de cacao, qui sont éprouvés par d’énormes difficultés financières, selon le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly. 

« Face à cette situation, le Conseil a décidé de favoriser l’émergence de champions nationaux et de créer les conditions de la pérennisation de leur activité, et d’attribuer 20% des exportations de fèves aux exportateurs et transformateurs ivoiriens de café et de cacao », a dit M. Coulibaly. 

De ce fait, « les multinationales devront céder systématiquement 20% du volume de tout contrat de déblocage aux exportateurs et transformateurs nationaux sous forme de contrats internationaux », a-t-il ajouté.

Depuis la campagne de commercialisation 2016-2017, les opérateurs ivoiriens intervenant dans le négoce et la transformation du cacao, connaissent de fortes difficultés économiques et financières ayant provoqué la disparition d’environ 50% de ces opérateurs économiques.

Cette décision du gouvernement ivoirien intervient dans un contexte marqué par la pandémie de Covid-19 qui a affecté le secteur en Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de cacao avec 2,2 millions de tonnes.

Grande distribution: un groupe marocain veut faire de la Côte d’Ivoire un hub régional

Retail Holding, un groupe marocain qui a racheté à 100% la Compagnie de distribution de Côte d’Ivoire (CDCI), vient d’acquérir une plateforme logistique d’un coût de près de 762 millions Fcfa et ambitionne de s’étendre dans la région ouest-africaine à partir de la Côte d’Ivoire.

« Nous sommes un groupe extrêmement ambitieux et dynamique et nous voulons faire de la Côte d’Ivoire un hub de développement régional » a dit mercredi à Abidjan, Riad Laissaoui, le directeur général de Retail Holding, lors d’une conférence de presse.  

M. Riad Laissaoui a soutenu que la Côte d’Ivoire, première puissance économique de l’Uemoa, est pour le groupe « le bateau amiral de la région » et à partir du pays, il envisage le développement sur toute la région.

Depuis 2019, le groupe est actionnaire unique de CDCI et détient 100% du capital. Et « ce qu’on souhaite faire, c’est d’abord asseoir les fondamentaux, c’est-à-dire l’informatique, la logistique et les concepts, aux standards internationaux », a souligné M. Riad Laissaoui.

A partir de là, « nous comptons amorcer un développement ambitieux d’une vingtaine de magasins par an, d’abord sur la Côte d’Ivoire et puis sur les différents pays de la zone Uemoa (Union économique ouest et monétaire ouest-africaine», a-t-il poursuivi.

L’achèvement de la supply chain, sa plateforme logistique, située à PK 24, à 24 Km à l’Ouest d’Abidjan dans la zone industrielle agility, est « au cœur » de son fonctionnement. D’une superficie de 11.000 mètres carrés, elle est équipée selon les standards les plus modernes et internationaux.

« Cependant, elle ne nous appartient pas, nous sommes en location. Notre investissement est un investissement d’équipement de matériels de levage et de manutention ; et c’est à peu près 762 millions de Fcfa », a confié M. Laissaoui en marge de la conférence.  

Pour lui, « avoir le bon produit au bon moment, au bon endroit, c’est le cœur du business ». Parce que « historiquement », l’entreprise était dans un taux de service de 40% et, au lieu de 2500 références (articles) dans le magasin, il y a avait finalement que 800 références à chaque fois.  

«La supply chain est fondamentale, c’est le cœur de notre business. Donc, avoir une vraie plateforme aux standards internationaux, permet un approvisionnement aux standards internationaux et des volumes de sécurité pour servir nos magasins », a-t-il dit.  

« Aujourd’hui, nous sommes en train de vivre une révolution à travers cette plateforme » avec ce mode de fonctionnement logistique, le premier en Côte d’Ivoire dans le secteur de la grande distribution, a laissé entendre M. Laissaoui.

M. Rachid Doumal, le directeur général de la CDCI, qui a également animé la conférence de presse,  a noté que le rachat de cette chaîne de distribution de produits alimentaires et non-alimentaires« s’inscrit dans une perspective de développement ».  

« On compte d’abord stabiliser le concept en 2021 et fonctionner dans de meilleures conditions d’efficacité (et) à partir de 2022, on envisage d’ouvrir 20 magasins par an » jusqu’à l’horizon 2026 avec la création de 300 emplois par an, a-t-il mentionné.

Créée en 1989 par Unilever, la CDCI sera cédée à des actionnaires ivoiriens et libanais en 2002. Retail Holding et Amethis y injectent en 2014 des fonds à hauteur de 35% du capital, puis acquièrent 60% en 2017 avant de racheter la société à 100% en 2019.

Le groupe Retail Holding, fondé en 1985, est coté à la bourse de Casablanca à travers ses filiales LabelVie et Aradei Capital. Acteur économique majeur de référence et parmi les premiers employeurs en Côte d’Ivoire avec 1200 salariés, il a maintenu ses agents en dépit de la Covid-19.  

Procès pro-Soro: des avocats de la défense quittent la salle d’audience

Des avocats de la défense de Guillaume Soro et ses proches, accusés de « complot contre l’autorité de l’Etat », ont quitté mercredi la salle d’audience, réfutant la diffusion d’un sonore qui selon selon eux n’a pas été versé à leur dossier.

Le collectif des avocats de M. Guillaume Soro et ses proches se sont retirés de la salle d’audience, clamant que le sonore relatif à M. Soro que le procureur de la République, Richard Adou s’apprêtait à diffuser n’a pas été versé au dossier.

Cependant, l’avocat de M. Félicien SeKongo, qui dit ne pas faire partie du collectif des avocats, est resté dans le prétoire. Les juges, ont ensuite autorisé la poursuite du procès au cours duquel son client a plaidé non coupable. 

Le procureur de la République a soutenu que le sonore a été déposé dans les casiers des avocats de la défense. En outre, lors de l’instruction, ils ont écouté la bande sonore.

L’ancien député de Fresco (sud-Ouest ivoirien), Alain Lobognon, a déclaré que les prévenus n’ont pas écouté cette bande sonore présentant une voix comme celle de Guillaume Soro.

Le procès de l’ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne Guillaume Soro et 19 de ses proches accusés de « complot, atteinte à l’autorité de l’Etat et à l’intégrité du territoire national » s’est ouvert, il y a une semaine, devant le Tribunal criminel d’Abidjan-Plateau.

Lors de cette première journée de l ‘audience, la défense a sollicité une  « liberté provisoire immédiate», évoquant un arrêt de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples  datant d’avril 2020.

« Nous sollicitons, qu’il vous plaise monsieur le président, une demande de liberté provisoire pour nos clients Alain Lobognon, Soul To Soul, Rigobert Soro, Félicien Sékongo et Simon Soro conformément à un arrêt de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples  datant d’avril 2020», avait plaidé Me Souleymane Diallo.

Le président du Tribunal criminel, le juge Charles Biny a rejeté l’ouverture d’une nouvelle information judiciaire et la demande de liberté provisoire formulée par  la défense, estimant que celle-ci était «mal fondée ».

Quatorze prévenus sur vingt comparaissent dans ce procès qui s’est ouvert devant une salle comble du Tribunal criminel d’Abidjan. Les accusés de ce procès sont Guillaume Soro, ex-président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Alain Lobognon, Affoussiata Bamba Lamine, Koné Kamaraté Souleymane.

Sont également accusés M. Kassi Kouamé Jean-Baptiste, Zebret Souleymane, Kamagaté Adama, Silué Neguerdjomon Emmanuel, Bamba Souleymane, Dosso Seydou, Koné Ardjouma, Traoré Lamine, Fofana Kouakou, Soro Yedjossigué Simon, Sékongo Kouleyeri Simon, Traoré Babou, Sess Soukou Mohamed, Touré Moussa, Issiaka Fofana et Soro Porlo Rigobert.

M. Soro, l’ancien patron de l’hémicycle ivoirien et d’autres accusés absents à ce procès, dont l’ex-ministre Affoussiata Bamba Lamine, sont jugés par contumace. La plupart des personnalités poursuivies dans cette affaire, a été arrêtée depuis le 23 décembre 2019, date du retour avorté de M. Soro à Abidjan.

Maroc : l’exécution des jugements, mission ultime de la justice (rencontre)

Le premier président de la Cour de cassation, président délégué du Conseil supérieur de l’autorité judiciaire au Maroc, Mohamed Abdennabaoui, a affirmé, mercredi, que l’exécution des décisions judiciaires est la mission ultime de la justice et la garantie fondamentale pour le justiciable, quelle que soit sa qualité.Dans son allocution lors d’une rencontre, organisée par l’institution du Médiateur du Royaume sur le thème de « l’exécution des jugements rendus au profit de l’État et des personnes de droit public : garanties, difficultés et enjeux », M. Abdennabaoui a souligné que « les décisions judiciaires qui ne connaissent pas la voie de leur mise en œuvre sont l’un des motifs de la perte de confiance en la faisabilité des procédures judiciaires menant à un droit inapplicable. Elles sont également une manifestation du manque d’efficacité judiciaire, qui ne peut être accepté dans un Etat de droit et ses institutions ».

Lors de cette réunion, organisée en partenariat avec le Conseil supérieur de l’autorité judiciaire, la Présidence du Parquet et l’Administration des douanes et des impôts indirects, il a indiqué que la mise en œuvre des jugements et décisions judiciaires est l’objectif que le titulaire du droit cherche à travers la mise en application des procédures et des poursuites judiciaires. Ceci s’applique également sur l’exécution des jugements rendus au profit de l’État et des personnes de droit public, tels que les amendes, les condamnations pécuniaires, les frais de justice et autres.

Il également noté que la question de « l’exécution des jugements rendus au profit de l’État et des citoyens de droit public revêt une importance particulière notamment dans ce contexte marqué par le renforcement d’une justice indépendante, avec tout ce que cela signifie du droit de chacun, individus et groupes, institutions publiques ou privées qui aspirent à une justice indépendante, juste, efficace et garante des droits et libertés.

Il a souligné que la réalité vécue confirme l’existence d’un déficit important dans l’exécution des arrêts rendus au profit de l’Etat, peut-être à un rythme qui dépasse largement celui enregistré dans la mise en œuvre du reste des arrêts. C’est ce qui nous interpelle du fait que l’Etat lui-même est responsable de la mise en œuvre des arrêts. « Il n’est donc pas concevable que ses institutions soient incapables de les mettre en œuvre », a-t-il souligné.

En ce qui concerne l’institution du médiateur, M. Abdennabaoui a indiqué que le Conseil supérieur de l’autorité judiciaire, qui considère le médiateur du Royaume comme l’un de ses piliers, « réaffirme l’importance d’étendre les ponts de coopération créative entre l’autorité judiciaire et cette institution citoyenne, afin de surmonter les difficultés et les complexités et établir une interaction constructive, basée sur l’établissement de la justice, le respect des droits de l’homme et le service du pays et du citoyen.

Cette rencontre, de deux jours, devra aborder, plusieurs thématiques se rapportant à « la mise en œuvre des jugements au profit de l’Etat et des personnes à la lumière de l’action judiciaire » et aux « problèmes liés à l’exécution des amendes, des frais judiciaires, et les moyens de les surmonter ».

Le Maroc et l’Ethiopie réaffirment leur engagement à développer davantage leur partenariat économique

Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita s’est entretenu mardi, par visioconférence avec le vice-premier ministre, ministre des Affaires étrangères de l’Ethiopie, Demeke Mekonnen Hassen.Lors de cet entretien, les deux ministres ont examiné les progrès réalisés dans la mise en œuvre des vastes et ambitieux accords de coopération bilatérale entre les deux pays, notant avec satisfaction la trajectoire ascendante des liens bilatéraux, particulièrement depuis la visite du Roi Mohammed VI à Addis-Abeba en 2016, indique mercredi un communiqué du ministère marocain des Affaires étrangères.

Les deux parties sont convenues de maintenir cette dynamique dans les domaines prioritaires tels que l’éducation, la formation professionnelle, les infrastructures, l’agriculture, les énergies renouvelables et la coopération décentralisée.

Reconnaissant l’énorme potentiel inexploité du commerce bilatéral, des investissements et de la coopération économique, elles ont réaffirmé leur engagement commun à développer davantage leur partenariat économique en créant un environnement plus favorable aux investissements mutuels et en encourageant les milieux d’affaires des deux pays à explorer pleinement et à tirer parti des possibilités offertes par leurs marchés en expansion et leurs infrastructures en développement.

A cette occasion, ils se sont félicités de la proposition de création du Conseil d’affaires maroco-éthiopien, souligne la même source.

Le ministre éthiopien s’est réjoui de la création de la joint-venture entre l’État éthiopien et le groupe OCP qui a mis en place une usine de fabrication d’engrais à Dire Dawa, remerciant le Maroc pour son soutien dans le domaine de l’agriculture. Ce projet, a-t-il souligné, est l’exemple parfait d’une coopération Sud-Sud ambitieuse et mutuellement bénéfique.

Les deux ministres ont salué la création de la Coalition pour l’accès à l’énergie durable, dirigée conjointement par le Maroc et l’Éthiopie, qui promeut l’accès universel à une énergie fiable, propre et abordable, réaffirmant leur forte détermination à développer et à promouvoir davantage la coopération en matière d’énergies renouvelables entre les deux pays.

Ils ont également mis en exergue l’importance cruciale de la Commission mixte de coopération (CMC) Maroc-Éthiopie comme mécanisme pour faire progresser le partenariat existant et explorer de nouveaux domaines de coopération. Ils se sont, par ailleurs, accordés sur la tenue de sa première session à une date mutuellement convenable.

MM. Bourita et Mekonnen Hassen ont échangé sur les principales questions régionales et multilatérales d’intérêt mutuel, constatant la convergence de leurs points de vue concernant les points soulevés.

Les ministres ont convenu de coordonner et d’apporter un appui réciproque à leurs candidatures respectives dans les organisations régionales et internationales, dans la mesure du possible, à l’instar des candidatures du Maroc au poste de membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations unies pour la période 2028-2029, à la présidence de la Commission de la fonction publique internationale et au poste de commissaire à l’éducation, à la science, à la technologie et à l’innovation au sein de l’Union Africaine (UA) et à la candidature de l’Ethiopie à l’ONUDI.

Les deux parties ont appelé à intensifier leur interaction et harmoniser davantage leurs positions au sein des institutions multilatérales appropriées, telles que l’UA et les Nations Unies.

Crise malienne : le Parena pour la tenue d’une table ronde

Le Parti pour la renaissance africaine (Parena) de l’ancien ministre malien des Affaires étrangères, Tiébilé Dramé, propose un dialogue inclusif des forces vives de la nation pour trouver une solution de sortie de crise.Le Parena, dans un communiqué daté du 26 mai, a indiqué que cette rencontre permettrait d’ « évaluer la situation d’ensemble du pays et (de) forger un consensus national sur les prochaines étapes de la transition ».

Le Comité Directeur du Parti pour la renaissance africaine, réuni en session extraordinaire, a condamné « le coup de force perpétré contre les autorités civiles de la transition ».

En effet, le président Bah N’Daw et son Premier ministre, Moctar Ouane, arrêtés puis conduits lundi dernier à la base militaire de Kati (située à 15 kilomètres de la capitale Bamako), ont finalement démissionné ce mercredi.

Le parti de Tiébilé Dramé, l’ex-chef de la diplomatie malienne, a exigé leur « libération inconditionnelle » ainsi que celle « des ministres et autres personnalités arbitrairement détenus ».

Le Parena a, en outre, regretté les récents évènements car « la transition était entrée dans une phase plus inclusive avec la création du Comité d’orientation stratégique sur les réformes politiques et institutionnelles (Cos- RPI) ».

C’est pourquoi, il a invité « la junte militaire à se ressaisir et à ne pas se maintenir en dehors de la légalité nationale et internationale ».  Pour cette formation politique, « les soubresauts en cours, quelqu’en soient les raisons, sont de nature à retarder l’atteinte des objectifs initialement assignés à la transition ».

Rabat et Accra soulignent l’intérêt d’activer le conseil économique bilatéral

Le Maroc et le Ghana ont soulevé l’intérêt d’activer le conseil économique bilatéral dans l’optique d’encourager les secteurs privés des deux pays à explorer d’autres opportunités d’investissement et de booster des partenariats public-privé à même de servir de modèle de coopération Sud-Sud en Afrique.Lors d’in entretien mardi par visioconférence entre le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, avec son homologue ghanéenne, Mme Shirley Ayorkor Botchwey, les deux parties se sont réjouies de l’excellence des relations d’amitié et de solidarité entre les deux pays qui se sont consolidées davantage lors de la visite du Roi Mohammed VI, en février 2017, à Accra et qui a été couronnée par la signature de 25 instruments juridiques comprenant des accords gouvernementaux et d’autres relatifs au partenariat public-privé dans différents domaines de coopération.

Elles se sont félicitées aussi des résultats des élections générales tenues au Ghana, le 07 décembre 2020, qui se sont déroulées dans un climat libre, transparent et dans le respect de la volonté populaire, consacrant un afro-optimisme fondé sur les réformes politiques engagées par le Président Nana Akufo-Addo, rapporte un communiqué du ministère marocain des Affaires étrangères. 

Le ministre marocain a tenu à saluer la désignation du Ghana pour abriter le siège du Secrétariat Général de la Zone de Libre Echange Continentale Africaine ZLECAf et sa récente reconduction à la Présidence de la CEDEAO pour un second mandat, mettant en avant l’engagement personnel du Président Akufo-Addo en sa qualité de Président de la CEDEAO pour la résolution de la crise politique au Mali.

S’agissant de la question du Sahara, Mme Botchwey a loué les efforts du Royaume en vue de parvenir à une solution politique négociée au différend régional autour de cette question.

Saisissant cette occasion, la ministre ghanéenne a réitéré le soutien ferme de son pays à la décision 693 du Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine de juillet 2018, qui a consacré l’exclusivité de l’ONU comme cadre consensuel de processus devant mener à une solution politique, mutuellement acceptable, réaliste, pragmatique et définitive à cette question.

Animées par la volonté de développer un partenariat économique mutuellement bénéfique, les deux parties ont convenu de renforcer la coopération dans les secteurs prioritaires tels que l’agriculture, le tourisme, la santé, la formation professionnelle et les énergies et mines.

Sur le plan multilatéral, les deux ministres se sont engagés à assurer une meilleure coordination de leurs actions et à s’accorder un soutien réciproque au sein des instances régionales et internationales et de promouvoir le partenariat à un niveau supérieur en matière de paix et de sécurité.

Maroc/TV : les chaines 2M et Medi1TV passent sous le giron de la SNRT

C’est acté. La Société Nationale de Radiodiffusion Télévision marocaine (SNRT) vient de faire l’acquisition de 100% du capital de 2M et de Medi 1 TV, ce qu’a annoncé, le ministre de tutelle, Othmane El Ferdaous devant une commission parlementaire.Le défi est de réaliser des économies d’échelle, stopper l’hémorragie budgétaire et parvenir à résorber les déficits cumulés depuis plusieurs années et surtout monter un véritable modèle économique viable.

Selon le ministre, qui a présenté les contours du projet de restructuration du pôle audiovisuel, ce regroupement SNRT, 2M et Medi 1 TV s’inscrit dans le cadre de la feuille de route 2024 de la stratégie du développement du secteur de l’audiovisuel public et selon une logique qui permet à l’État de gérer ses biens en fonction d’une vision stratégique et intégrée.

Lors de la première étape, ce regroupement s’opérera à travers le processus « coup d’accordéon » lequel concernera les capitaux de SOREAD-2M et Medi1 TV, tandis que la deuxième étape portera sur l’intégration de « Radio Medi 1″et de « Régie 3 » (sa filiale à 100%) au secteur public après évaluation par des experts indépendants, a-t-il.

La troisième phase s’opérera à travers la création d’un Holding SNRT avec des sociétés professionnelles.

S’agissant des cahiers de charges et du contrat-programme, le ministre a relevé que le contrat entre l’État et la SNRT s’effectuera à travers un contrat-programme équilibré incluant un plan de synergie détaillé en parallèle avec la modernisation des cahiers de charges, l’assouplissement des restrictions économiques lorsque cela s’avère possible et l’adaptation aux évolutions technologiques.

Pour ce qui est du volet législatif, M. El Ferdaous a fait savoir qu’il sera procédé à la présentation d’un projet d’amendement du statut juridique et organique du secteur audiovisuel, outre l’encouragement des petites et moyennes sociétés à opter pour les publicités audiovisuelles en vue de renforcer le label commercial national, ainsi que l’instauration de la politique de concurrence et des plateformes numériques (2/3 de l’investissement numérique national) et l’adoption d’une fiscalité sectorielle plus équitable et plus efficace.

Foot : la Caf déboute la RD Congo

La Fédération congolaise de football (Fécofa) avait saisi la Confédération africaine de football (Caf) pour qu’elle statue sur une éventuelle fraude de la Fédération gabonaise de football (Fégafoot) lors des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations 2021.Eliminée sur le terrain, la République Démocratique du Congo a engagé une bataille juridique en remettant en cause l’identité de Guelor Kanga. En effet, la Fécofa a soutenu que le véritable nom de ce joueur est Kiaku Kiaku Kiangani Guelor avant d’en déduire l’orchestration d’« une fraude ».

Poursuivant, la RDC a prétendu que le joueur en question n’est pas « un citoyen originaire du Gabon » mais plutôt un Congolais né « le 8 octobre 1985 à Kinshasa ».

Sur la base de ces accusations, signale l’instance faîtière du foot africain, il a été demandé aux deux parties, pour la manifestation de la vérité, de fournir les preuves en leur possession.

Après avoir mené une enquête en compulsant notamment les documents reçus, le jury disciplinaire de la Confédération africaine de football s’est prononcé ce mercredi : « Les prétentions de la Fécofa ainsi que les éléments présentés par cette dernière n’ont pas été jugés probants et suffisants pour établir la matérialité d’une falsification de l’identité du joueur de la part de la Fégafoot ».

En outre, précise le jury disciplinaire, il n’y a « aucune irrégularité concernant l’éligibilité du joueur, ni de son enregistrement au sein de la Caf ». De ce fait, il « rejette purement et simplement la plainte de la Fécofa ».

La République démocratique du Congo, avec neuf points au compteur (2 victoires, 3 nuls et 1 défaite en 6 journées), a terminé à la troisième place du groupe D qu’elle partageait avec la Gambie (1ère, 10 points) et le Gabon (2e, 10 points). 

Les Scorpions et les Panthères ont ainsi obtenu leur ticket pour la grand-messe du football continental contrairement aux Léopards. La RDC peut interjeter appel dans un délai de trois jours à compter de la communication de cette décision.