mars 2022 - Page 9 sur 35 - Journal du niger

Eau et assainissement : « le Maroc a fait des pas de géant » (officiel)

Nizar Baraka, ministre marocain de l’Équipement et de l’Eau, dans une interview avec APA en marge du Forum mondial de l’eau au Sénégal, a magnifié la dynamique impulsée par Sa Majesté le Roi Hassan II et renforcée par le Souverain Mohammed VI.Le Forum mondial de l’eau, accueilli par le Sénégal, tire à sa fin. Quel bilan faites-vous de la participation du Maroc ?

Tout d’abord, nous adressons nos vives félicitations au président Macky Sall, un grand ami de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, et à tout le peuple sénégalais frère pour la réussite de l’organisation de cet évènement de grande envergure. Nous sommes très heureux de voir un autre pays africain, 25 ans après le Maroc, organiser le Forum mondial de l’eau.

Conformément aux orientations royales, nous sommes venus au Sénégal avec une très forte délégation. Nous avons, lors de la cérémonie d’ouverture, remis le Grand Prix Mondial Hassan II de l’eau à l’Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Sénégal (OMVS). Le Souverain a tenu à multiplier par cinq la récompense financière. Elle est passée de 100.000 à 500.000 dollars.

Nous avons mis en exergue une organisation africaine qui peut servir de modèle à d’autres pays pour que l’eau soit source de paix, de prospérité pour les territoires et les peuples concernés.

En outre, nous avons contribué à l’élaboration du Plan d’actions de Dakar au niveau du segment ministériel présidé par mon ami et frère, le ministre Serigne Mbaye Thiam du Sénégal. Dans ce cadre, nous avons pris part aux différentes rencontres programmées.

Le Maroc assure la Présidence du Réseau international des organismes de bassins (Riob) jusqu’en 2024. Au cours de notre Assemblée Générale statutaire lors de ce forum, la France a été retenue pour prendre la relève.

Notre pays était représenté à moult rencontres pour partager son expérience et s’inspirer des initiatives qui pourraient nous être utiles. On se prépare pour le Sommet de l’Eau prévu l’année prochaine à New-York (États-Unis).

La Déclaration, qui sera adoptée à l’issue du Forum mondial de l’eau au Sénégal, doit contenir des recommandations fortes. C’est le sens des nombreuses discussions tenues ici.

Cet évènement est propice aux rencontres bilatérales. Nous avons ainsi échangé avec les ministres de l’Eau du Sénégal et de plusieurs autres pays africains, arabes et occidentaux, mais aussi avec les organismes internationaux, et les banques multilatérales qui jouent un rôle très important dans le financement des projets liés à l’eau.

Le Maroc a installé un pavillon dans le Centre des expositions de Diamniadio. Cet espace a entre autres abrité des panels de haut niveau pour un partage de connaissances entre des responsables, des universitaires marocains et africains. L’objectif est de produire des réflexions susceptibles d’être reprises dans les résolutions de ce Forum mondial de l’eau.

L’évaluation des Objectifs de Développement Durable (ODD), c’est en 2030. À quel niveau se situe actuellement le Maroc par rapport à l’eau et l’assainissement ?

Nous avons fait des pas de géant grâce à la politique menée par Sa Majesté le Roi Hassan II (Que Dieu ait son âme). Le Souverain Mohammed VI lui a donné une orientation multidimensionnelle.

Le Maroc a aujourd’hui une capacité de mobilisation de l’eau qui va dépasser les 24 milliards m3 à l’horizon 2030 grâce aux barrages érigés. En ce moment, nous avons 10 stations de dessalement de l’eau de mer, 13 d’ici 2030, pour produire de l’eau potable autrement. Nous allons compter plus de 300 petits barrages et barrages collinaires pour le monde rural.

L’accès à l’eau potable en milieu urbain est assuré à 100 % au Maroc. En milieu rural, c’est 98 %. Pour l’assainissement, nous sommes à 100 % dans les villes et 10 % dans les villages. Dans ce domaine, nous poursuivons les efforts pour atteindre, le plus tôt possible, cet Objectif de Développement Durable.

Nous avons élaboré un plan avec notamment la création de sociétés régionales multiservices (eau et assainissement) pour avoir les mêmes conditions de vie en milieu urbain et rural. Dans l’optique d’une gestion responsable, les eaux usées sont réutilisées. Les espaces verts de plusieurs villes du Maroc sont arrosés avec de l’eau traitée et non potable. Idem pour les parcours de golf à Marrakech, Rabat et Casablanca.

Nous travaillons sur la préservation des ressources souterraines. Avec la sécheresse des années 80 et le développement fulgurent de l’agriculture dans notre pays, les nappes ont été surexploitées. Pour mieux gérer ces ressources en eau, des contrats de nappes sont en cours de rédaction et des barrages collinaires ont été construites pour les réalimenter.

Le Maroc dispose d’un plan de transformation pour passer de l’irrigation au goutte à goutte dans l’agriculture. Jusque-là, 700.000 hectares de terres sont cultivés avec cette technique. En fin 2026, nous serons à un million d’hectares sur les deux millions irrigués au Maroc. À terme, le Royaume va économiser plus d’un milliard de mètres cube d’eau.

Il y a véritablement eu de l’anticipation et de la planification sur la question de l’eau et une volonté forte pour faire du liquide précieux la priorité des priorités. Au regard des conditions climatiques du Maroc, ça aurait pu être pire.

Dans certaines zones du pays, on est passé du stress hydrique (600 m3 par personne et par an) à la pénurie hydrique (300 m3 par personne et par an). Nous rencontrons de sérieux problèmes, mais nous avons des solutions appropriées. Parmi celles-ci, il y a la mise en réseau des différents bassins pour transférer l’eau des bassins les plus riches vers les plus pauvres.

Le Maroc semble avoir un réel savoir-faire à partager. Quelles sont les perspectives dans ce sens avec les pays africains ?

Nous avons eu plusieurs rendez-vous bilatéraux dans le cadre de ce Forum mondial de l’eau. Ils vont certainement déboucher sur la conclusion d’accords de coopération dans le domaine de l’eau.

Pour certains pays, nous avons déjà des partenariats. Il faut juste les consolider. Ces ententes visent essentiellement le partage de réussites, le renforcement des capacités à travers la formation et l’assistance technique.

La gouvernance constitue un axe majeur en vue d’une gestion intégrée de l’eau. Le Maroc est très actif dans le domaine de l’hydrodiplomatie par le biais notamment du Grand Prix Mondial Hassan II de l’eau qui valorise l’innovation et l’excellence en la matière.

En marge de la COP 22, ayant eu lieu en 2016 à Marrakech, le Souverain a organisé le Sommet africain de l’action lors duquel les chefs d’État du continent ont réfléchi ensemble sur les changements climatiques.

À cette occasion, deux commissions ont été créées. Une pour la région du bassin du Congo dirigée par le président Denis Sassou-Nguesso et une autre pour la région du Sahel. Trente pays au total travaillent en synergie pour une meilleure gestion de l’eau, des ressources naturelles et des forêts. Et le Maroc apporte son savoir-faire et son appui.

Il y a l’initiative triple A (Adaptation de l’Agriculture en Afrique) pensée pour une exploitation intelligente des sols, la valorisation de l’eau dans l’agriculture, l’amélioration des revenus des paysans avec une usine d’engrais produit au Maroc et dédié au continent sur instructions royales. Nous vendons à nos frères africains l’engrais au coût de production.

Les choses bougent en Afrique. Cependant, on doit faire plus. C’est pourquoi, nous accordons beaucoup d’importance à la coopération interafricaine. Par ailleurs, le continent a besoin de l’accompagnement du Fonds vert climat, des bailleurs de fonds multilatéraux, etc.

La Banque islamique de développement (Bid) a décidé d’augmenter significativement les ressources réservées à la problématique de l’eau. La Banque africaine de développement (Bad) s’inscrit dans cette dynamique. L’Union Africaine (UA) et l’Union Européenne (UE) agissent aussi dans cette direction. La mobilisation de toutes ces énergies nous permettra de faire face aux effets du changement climatique.

Maneouvres militaires franco-marocaines près de l’Algérie.

L’exercice pourrait ne pas être apprécié à Alger.Les Forces armées royales marocaine (FAR) et l’armée française effectuent depuis le 1er mars des manoeuvres interarmées dans la région d’Errachidia (Sud-Est) près de la frontière algérienne, dans le cadre de l’exercice « Chergui 2022 ».« Cet exercice interarmées est mené dans le cadre des missions de défense de l’intégrité territoriale visant à consolider les capacités de planification et le développement de l’interopérabilité technique et opérationnelle entre des moyens aéroterrestres relevant des FAR et de l’armée française ». Il doit prendre fin demain vendredi 25 mars 2022.

Les manœuvres étaient prévue de longue date puisque « les travaux de planification de cet exercice ont été conjointement menés entre les responsables militaires des deux pays, en France et au Maroc, depuis septembre dernier », indique un communiqué de l’Etat-major général des FAR.

« Chergui 2022 » a débuté par des entraînements techniques et de reconnaissance du terrain menés par des pilotes militaires français et marocains. La quatrième brigade d’aérocombat (4ᵉ BAC) de Clermond-Ferrand, qui comprend plus d’une centaine de militaires de différents régiments d’hélicoptères de combat participe à cet exercice.

Selon l’expert marocain dans les affaires militaires, Mohamed Chakir, « il s’agit du premier exercice du genre après la mise en place le 5 janvier 2022 au niveau des FAR de la nouvelle zone militaire Est, dont fait partie la région d’Errachidia, où se déroulent les manœuvres », ajoutant que « l’opération qui s’inscrit dans le cadre de la coopération militaire entre le Maroc et la France, consiste en des entraînements techniques et des exercices militaires pour renforcer l’interopérabilités des deux armées ».

Dans une déclaration à APA, l’expert marocain a fait savoir que cet exercice « annuel » et « de routine », comporte une dimension politique, notamment de la part de l’Algérie qui le considère comme une « alliance franco-marocaine » dans un contexte marqué par une sorte d’apathie dans les relations entre Alger et Paris.

« Il se peut que le timing de ces manœuvres militaires soit interprété de façon non positive eu égard des succès diplomatique du Maroc dans la question du Sahara. Après la reconnaissance de la souveraineté marocaine sur  ce territoire et les déclarations de plusieurs pays européens en faveur de la solution proposé par Rabat, l’Espagne considère désormais la proposition marocaine d’autonomie, présentée en 2007, comme la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour le règlement de la question du Sahara », a-t-il rappelé.

Pour l’Algérie, cet exercice interarmé, mené dans le cadre des missions de défense de l’intégrité territoriale, est un acte qui « menace sa sécurité », a-t-il souligné.

Mobile Money: MTN MFS Côte d’Ivoire enregistre 6 millions d’abonnés actifs chaque mois

MTN Mobile financial services (MFS) communément appelé MTN Mobile Money (Momo), enregistre un peu plus de 6 millions d’abonnés actifs chaque mois, selon son directeur général, Mme Lynda Ahui Mensah.Mme Lynda Ahui s’exprimait, jeudi à Abidjan, en marge d’un panel qui avait pour thème « L’impact des femmes pour un développement durable », un événement auquel a pris part, en qualité d’invitée spéciale, la ministre ivoirienne de la Solidarité et de la lutte contre la pauvreté, Myss Belmonde Dogo qui a assuré que le gouvernement ivoirien fait de l’autonomisation des femmes « une priorité ».

La ministre Belmonde Dogo a invité la gent féminine à s’approprier des outils et mécanismes à leur portée pour participer, sur la même table avec les hommes en tant que décideurs, dans tous les secteurs d’activités.

A ce panel, Mme Lynda Ahui Mensah a décliné les performances de MTN MFS Côte d’Ivoire et l’accompagnement de l’entreprise auprès des femmes. Cette structure, émettrice de monnaie électronique, un fleuron du groupe MTN, Mme Lynda Ahui la dirige depuis septembre 2018. 

Elle avait à ses côtés, comme panélistes, Dr Cathérine Ebah, directeur de la station de recherche technologique du Centre national de recherche agronomique (CNRA), et Mme Olga Yenou, ingénieur en électromécanique, CEO de deux usines de transformation du cacao. 

Selon le CEO de MTN MFS, MTN Mobile Money, fintech leader, est aujourd’hui à « un peu plus de 6 millions d’actifs chaque mois ». La société a d’ailleurs tenu la dragée haute, en dépit de la crise de Covid-19, avec « une population de plus de 2 millions à 3 millions d’abonnés qui ont pu faire de l’épargne sur leur compte au travers de l’offre MoMokash ».

« Nous accompagnons plus de 50.000 femmes en milieu rural dans l’agriculture qui ont accès à tous nos produits et services », a-t-elle insinué, ajoutant que sa structure soutient les femmes via l‘éducation financière et des formations avec le ministère chargé de la Femme, toute en leur permettant l’accès à des produits et services diversifiés tels que les dépôts et retraits, le paiement de leurs intrants, les produits de micro-prêts et micro-épargne et des produits de micro-assurance avec son partenaire Ayo. 

A la tête de MTN MFS Côte d’Ivoire, Mme Lynda Ahui considère cette posture comme une fierté, mais aussi « un challenge ». Pour elle, « le but pour une femme qui arrive à ce niveau-là, c’est vraiment de montrer l’exemple, et d’accompagner la jeune génération féminine qui rentre en entreprise, pour aller encore plus haut que là où elle-même se trouve.

Certains défis pour les femmes sont d’ordre technique, mais « pour la question de l’accès au crédit, nous avons très vite identifié et déployé depuis 2017 la micro-épargne et mis à disposition du microcrédit, quelque chose de fort que nous poussons en zone rurale », a-t-elle renseigné.   

« Le deuxième élément sur lequel nous avons commencé et que nous allons accélérer, c’est la construction d’écosystème ; (il s’agira) de mettre à disposition des points d’utilisation de la monnaie digitale, le mobile money, pour permettre à ces dames de ne pas avoir à retirer ces fonds, mais à les utiliser dans tout le réseau MTN », a-t-elle annoncé.     

« Plusieurs femmes, aujourd’hui, sont sur le réseau des services financiers de l’entreprise qui veut continuer d’avoir des opérations ciblées vers les femmes se trouvant en milieu rural pour augmenter leur taux d’accès aux microcrédits », a-t-elle poursuivi.  

MTN MFS Côte d’Ivoire, a, en 2021, accru le nombre de ses abonnés et travaille activement à accélérer sa croissance comme fintech leader, en poussant encore plus l’usage des services et la diversification des offres pour répondre aux besoins des clients.  

« Outre les prêts et la formule épargne, la micro-assurance lancée l’année précédente, permet de garantir une certaine couverture en cas d’accident pour les abonnés », a fait savoir Mme Lynda Ahui, indiquant que l’établissement envisage aussi des prêts contextualisés.   

Maroc : Appel à la création d’une plate-forme de commercialisation numérique des produits sahraouis

Par Hicham Alaoui — Le Forum des femmes sahraouies, organisé à Lâayoune, sous le thème « Leadership des femmes et autonomisation économique », a clôturé, ce jeudi, ses travaux par un appel pour la création d’une plate-forme de commercialisation numérique des produits sahraouis.Initiée par le Forum des femmes sahraouies pour le Développement et la Démocratie, cette rencontre a recommandé de promouvoir les activités des coopératives de la région de Laâyoune-Sakia El Hamra, de simplifier les procédures et de soutenir la mise en place de coopératives dans le domaine des services (emballage et accès au marché…), ainsi que d’organiser des expositions et foires régionales périodiques dans toutes les régions du Maroc.

Les participantes à ce Forum ont également recommandé la nécessité de reconsidérer certaines procédures administratives afin de faciliter les échanges commerciaux coopératifs aux niveaux arabe, africain et international, devant aboutir à la conclusion de partenariats institutionnels.

Lors des ateliers initiés dans le cadre de cet évènement, les participantes ont suivi de nombreuses expériences féminines marocaines, arabes et internationales de femmes leaders ayant réussi leur parcours d’entreprenariat dans moult domaines (commerce, hôtellerie, emballage, éducation….).

Les intervenantes ont souligné la nécessité d’inscrire ce Forum dans la durabilité et de l’ériger en un « marché coopératif africain, arabe et international » dans la perspective de créer un centre international ici à la ville marocaine de Lâayoune pour échanger les expériences et faciliter l’accès à la formation continue des femmes dans les domaines des coopératives productives.

Cette rencontre, à laquelle ont pris part des femmes leaders marocaines, africaines, arabes et des Etats Unis d’Amérique, a constitué un espace pour promouvoir les coopératives féminines et renforcer leur esprit d’innovation dans le domaine de la valorisation des produits et commercialisation, notamment les coopératives opérant dans les domaines de l’agriculture, la pêche et l’artisanat.

Sanctions: Victoire provisoire de la junte de Bamako face à l’Uemoa

Cette décision de la cour de justice de l’Uemoa fait déjà plaisir aux partisans de la junte.C’est une victoire, pourvu qu’elle ne soit que provisoire. Les autorités maliennes de transition, frappées depuis le 9 janvier par des sanctions économiques décidées par l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) avaient introduit, le 21 février, un recours devant la cour de justice de l’organisation sous-régionale pour faire annuler de telles mesures. Jeudi 24 mars, l’instance judiciaire de l’Umeoa a annoncé la suspension des sanctions contre Bamako. 

La nouvelle intervient à la veille d’un sommet extraordinaire de la Cedeao (Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest) sur le Mali. L’homme fort de Bamako, le colonel Assimi Goita y, a été convié, mais il a décliné l’invitation préférant y envoyer son chef de la diplomatie, Abdoulaye Diop. 

La mesure pourrait, cependant, modifier le rapport de force entre le chef de l’Etat de transition malin et ses pairs ouest-africains qui cherchent à le forcer à fixer une « date raisonnable » pour un retour à l’ordre constitutionnel depuis son installation à la tête du pays. C’était à l’issue d’un coup d’État en mai dernier, le deuxième en quelques mois depuis que le jeune colonel, 39 ans, avait évincé en août 2020 le président élu Ibrahim Boubacar Keita, décédé en janvier dernier. 

L’Uemoa avait annoncé le 9 janvier dernier, lors d’un sommet extraordinaire à Accra au Ghana, la suspension de toutes les transactions commerciales avec le Mali, à l’exception des produits de consommation essentiels : pharmaceutiques, fournitures et équipements médicaux, ainsi que le matériel pour le contrôle de la Covid-19 et des produits pétroliers et d’électricité.

Dans sa saisine de la cour de justice de l’Uemoa, porté par un collectif de six avocats mené par Me Moustapha Cissé du barreau du Mal, le gouvernement de la junte de Bamako avait introduit deux recours. Le premier visait à « à obtenir de la Cour de Justice de l’UEMOA, sise à Ouagadougou au Burkina Faso, l’annulation » des décisions prises contre le gouvernement du Mali, selon les morts de Me Cissé. Le second demandait « la suspension de l’exécution des sanctions eu égard aux effets gravement préjudiciables à l’État du Mali, aux populations maliennes et africaines vivant au Mali », ajoute l’avocat. .

Dans leurs arguments déposés devant la cour, les défenseurs du régime de transition malien avait aussi insisté sur le fait que les textes de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) interdisent toute directive ou instruction aux institutions ou organes communautaires, des gouvernements des États membres de l’Uemoa, de tout autre instance ou individu.

Selon un communiqué du Greffier adjoint de la Cour de Justice de l’Uemoa, Hamidou Yamega, les juges estiment recevable « la requête aux fins de sursis à exécution introduite par l’Etat du Mali » et qu’ils ordonnent « le sursis à l’exécution des sanctions prononcées par la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UEMOA lors de sa session extraordinaire tenue, à Accra, le 9 janvier 2022 et figurant dans son communiqué final ».

Même si elle demande à être confirmée ou pas, par une décision définitive devant intervenir plus tard, cette décision de la cour de justice de l’Uemoa fait déjà plaisir aux partisans de la junte. Sur les réseaux sociaux, ces derniers espèrent qu’elle pousser les chefs d’Etat de la Cedeao à se montrer plus conciliant avec Bamako. 

Parallèlement aux sanctions de l’Uemoa, la Cedeao avait décidé la fermeture des frontières terrestres et aériennes entre les pays de la Communauté et le Mali, la suspension de toute aide financière et des transactions commerciales, à l’exception des produits de première nécessité, et gel des avoirs du Mali dans les banques centrales et commerciales de la Cedeao.

Afrique-du-Sud : Ramaphosa rassure les investisseurs

Tous les investissements locaux et étrangers seront « sécurisés en Afrique du Sud », a promis le président Cyril Ramaphosa.Cyril Ramaphosa qui s’exprimait, ce jeudi à Johannesburg lors d’une journée de la 4ème Conférence sud-africaine sur les investissements (SAIC), a fixé un objectif de 80 milliards de dollars US de fonds d’investissement d’ici à la fin de 2023. Une enveloppe à ajouter aux 51,33 milliards de dollars US collectés depuis la conférence inaugurale de 2018.

Le président sud-africain a souligné qu’il y a de nombreuses raisons pour lesquelles les investisseurs devraient placer de l’argent dans le pays.

« Ils voient une société ouverte qui nous a permis de surmonter de nombreuses tempêtes. Ils voient une démocratie forte et dynamique, des médias diversifiés et une société civile active », a déclaré le président.

Il a ajouté : « Les investisseurs voient des institutions durables, un système judiciaire indépendant et l’Etat de droit ».

Ukraine: L’Afrique du sud propose une résolution à l’ONU

L’initiative sud-africaine vise à présenter un texte entièrement axé sur les besoins humanitaires de la population.L’Afrique du Sud a rédigé une résolution humanitaire sur la guerre Russie-Ukraine, qui sera présentée à l’Assemblée générale des Nations unies jeudi soir, a annoncé l’ambassadeur sud-africain Mathu Joyini.

Le projet de Pretoria intervient quelques heures seulement après que l’Ukraine a présenté au Conseil de sécurité des Nations unies un projet de résolution rédigé par la France et le Mexique, qui a échoué et qui désignait la Russie comme la cause du désastre humanitaire qui se déroule en Ukraine, a déclaré Mme Joyini.

Selon elle, l’initiative sud-africaine visait à présenter un texte entièrement axé sur les besoins humanitaires de la population, par opposition au projet concurrent qui déplorait la Russie pour les terribles conditions humaines résultant de son invasion de l’Ukraine et de ses effets.

Joyini a plaidé en faveur d’un texte dépourvu de tout élément susceptible d’affaiblir l’unité et le consensus de l’Assemblée générale avant le vote sur les deux projets plus tard dans la journée de jeudi.

L’Afrique du Sud tente de présenter une résolution qui ne traite que de la situation humanitaire, arguant qu’un échec de l’Assemblée générale à obtenir un consensus ne serait pas de bon augure pour l’action humanitaire et les secours en Ukraine, a déclaré Joyini.

L’ambassadeur a déclaré que les questions politiques et stratégiques relatives au conflit devraient être discutées ailleurs, garantissant ainsi l’unité du projet de résolution de jeudi lorsqu’il sera présenté à l’Assemblée générale.

Suspension des sanctions de l’Uemoa contre le Mali

La décision est prise par la Cour de justice de l’Uemoa.Ouf de soulagement pour les autorités de transition au Mali. Les sanctions économiques imposées à ce pays depuis le 9 janvier 2022 par l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) suite au refus de la junte de céder le pouvoir aux civils sont suspendues par la Cour de justice de l’organisation sous-régionale.

Ces sanctions avaient, entre autres, entraîné le gel des avoirs du Mali à la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (Bceao), celui des entreprises publiques et des organismes parapublics maliens et la suspension du pays de toute assistance financière des institutions internationales.

Bamako avait contesté ces sanctions et commis un collectif d’avocats pour les faire annuler. Ces derniers avaient déposé le 21 février 2022 deux recours dénonçant leur « illégalité absolue ».

La suspension des sanctions contre le Mali intervient à la veille d’un sommet extraordinaire des chefs d’Etat de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) prévu ce vendredi 25 mars à Accra et auquel le colonel Assimi Goïta, président de la transition, est invité.

Economie et hausse des prix au menu des quotidiens marocains

La situation de l’économie nationale et les enjeux des subventions accordées aux professionnels du transport sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce jeudi.+L’Opinion+, qui évoque la situation économique nationale, écrit que 2022 était censée être l’année de la reprise économique tous azimuts avec des perspectives de croissance variant entre 3 et 6%, mais cette perception paraît « bien loin » aujourd’hui, étant donné que les dernières prévisions de croissance de la Banque centrale ont vu les projections d’inflation passer de 1,8% à 4,7% en l’espace de 3 mois, tandis que les prévisions de croissance ont fondu de 2,9% à 0,7%.

L’exercice en cours s’annonce donc périlleux et dépend de l’évolution de la situation en Ukraine comme des précipitations, estime le journal.

Plus que de soutenir la croissance, l’objectif principal du Royaume pour cet exercice sera de “sauvegarder sa souveraineté” et “éviter de se retrouver dans les griffes du FMI et autres bailleurs de fonds internationaux”, estime-t-il.

Pour +l’Economiste+, le scénario idyllique d’une reprise forte se ralentit et fait place à de “très fortes inquiétudes”.

La preuve est que les entreprises, “prises à la gorge”, voient leurs coûts “exploser” avec la flambée des matières premières et les ménages n’arrivent plus à “remplir un panier criblé de trous”, une situation qui donne des “insomnies” à “un Etat qui se démène tant bien que mal et qui doit composer dans l’urgence”, constate-t-il.

Aujourd’hui, il faudra maintenir cette obligation de vigilance sur toutes les politiques menées, car il en va des enjeux et des équilibres pour la stabilité financière et économique, préconise-t-il.

+Aujourd’hui Le Maroc+, qui aborde les enjeux des subventions annoncées par le gouvernement en faveur des professionnels du transport, écrit que par cette démarche, le gouvernement a clairement fait son choix entre l’urgence sociale et les impératifs, non moins importants, des équilibres budgétaires.

L’annonce, il y a quelques mois devant les élus, de l’État social n’était pas un slogan, mais bien une réalité qui “se confirme” de jour en jour, soutient la publication car ce faisant, explique-t-il, l’aide apportée au secteur du transport est en réalité, et de manière indirecte, une aide au pouvoir d’achat du citoyen lambda qui, sans elle, serait confronté à des augmentations de prix des produits et des prestations.

Mais, pour que ce dispositif remplisse pleinement son “objectif social” de digue contre la hausse des prix, les professionnels du transport devraient “remplir eux aussi et pleinement leur part du contrat” en s’assurant de la “bonne” allocation de l’aide publique et en veillant à ce que ses effets ne soient pas “vite dilués”, recommande-t-il.

Démission du PDG d’Ethiopian Airlines

Le PDG du groupe Ethiopian Airlines, Tewolde Gebremariam, a démissionné de son poste, a annoncé la compagnie aérienne ce mercredi.M. Gebremariam a quitté le poste qu’il occupait depuis plus de 11 ans pour des raisons médicales alors qu’il se traite aux États-Unis depuis six mois pour une maladie non spécifiée. 

« Comme il doit se concentrer sur ses problèmes de santé personnels, il n’est pas en mesure de continuer à diriger la compagnie aérienne en tant que PDG, une fonction qui exige une présence rapprochée et une attention totale à temps plein », a expliqué la compagnie. 

En conséquence, la compagnie aérienne a déclaré que M. Gebremariam a demandé au conseil d’administration « une retraite anticipée afin qu’il puisse se consacrer entièrement à son traitement médical ». 

Le conseil d’administration a accepté sa demande lors de sa réunion ordinaire du mercredi 23 mars, a déclaré Ethiopian Airlines. 

Tewolde Gebremariam a été nommé directeur général du groupe Ethiopian Airlines en janvier 2011, en remplacement de Girma Wake. 

Il a dirigé la compagnie aérienne « avec un succès remarquable reflété par ses performances exceptionnelles dans tous les paramètres », a déclaré la compagnie aérienne.

 Sous sa direction, le chiffre d’affaires annuel de la compagnie aérienne est passé d’un milliard à 4,5 milliards de dollars, tout en augmentant la flotte de la compagnie de 33 à 130 avions. 

« Sous sa direction, le groupe aérien a quadruplé toutes mesures confondues en construisant des infrastructures vitales d’une valeur de plus de 700 millions de dollars, comme le plus grand hôtel d’Afrique, le terminal de fret, les hangars et ateliers de maintenance et de réparation, l’académie d’aviation et le centre de formation Full Flight », poursuit la compagnie.