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Nominations gouvernementales  : des choix stratégiques pour le Niger

Le Président Abdou-Rahmane Tiani signe une série de nominations clés dans plusieurs ministères. Des choix qui allient expertise, diversité et vision, pour renforcer l’efficacité des institutions et préparer le Niger aux défis de demain.

 

NIAMEY, 11 septembre 2025 – À Niamey, une nouvelle page de l’histoire administrative du Niger s’écrit avec audace. Hier, le Président de la République, Son Excellence le Général d’Armée Abdou-Rahmane Tiani, a signé une série de décrets officialisant des nominations clés dans plusieurs ministères.

Loin d’être de simples formalités, ces décisions incarnent une ambition claire : renforcer l’efficacité administrative, stimuler l’innovation et ancrer le Niger dans une dynamique de progrès territorial et symbolique. En plus, ces mesures, touchant des secteurs aussi variés que les transports, l’enseignement supérieur, la jeunesse et les communications, traduisent une volonté de bâtir un avenir résolument moderne pour la nation.

Des nominations stratégiques pour des secteurs clés

 

Annoncées par le Secrétariat Général du Gouvernement, ces nominations visent à doter les institutions nigériennes de cadres compétents pour relever les défis contemporains. Ainsi, au Ministère des Transports et de l’Aviation Civile, des figures telles que Garba Boureima, nommé Secrétaire Général, et Elhadj Gangama Adam, Directeur Général de la Circulation et des Transports Routiers, incarnent une expertise technique pointue.

Avec, en complément, des profils comme Illiassou Ibrahim à la tête de la Sécurité Routière ou Madame Adama Aïssatou Sitta à la Direction Nationale de la Météorologie, le ministère s’équipe afin de renforcer la mobilité et la sécurité sur l’ensemble du territoire.

De son côté, le Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation Technique n’est pas en reste. La nomination d’Issa Malam Souleymane comme Directeur Général de l’École Nationale de Pétrole et du Gaz à l’Université Salifou de Zinder illustre l’engagement du Niger à former une élite capable de soutenir l’industrie énergétique, un secteur stratégique pour l’économie nationale.

 

Une gouvernance renouvelée pour des secteurs importants

 

Dans le même esprit, le domaine de la Jeunesse et des Sports voit arriver des profils dynamiques comme Maïzama Hadiza Issiakou, Inspectrice Générale des Services, ou Malam Souley Malam, Directeur Général de la Jeunesse. Ces choix visent non seulement à renforcer l’accès aux infrastructures sportives, mais aussi à promouvoir l’éducation extrascolaire, des leviers essentiels pour l’insertion sociale et la cohésion nationale.

Enfin, le Ministère de la Communication et des Nouvelles Technologies de l’Information se dote de cadres tels que Mashoul Abdoul Nasser, nouveau Secrétaire Général, et Amadou Abdourahamane, Conseiller Technique, dans le but d’accélérer la transition numérique du pays. L’arrivée du Dr Koroney Abdoul-Salam à la tête de l’ESCEP constitue un pas décisif vers la formation de talents dans un secteur en pleine expansion.

 

Nominations gouvernementales : un symbole d’unité et de progrès territorial

 

Au-delà de leur dimension administrative, ces nominations portent une forte charge symbolique. En confiant des responsabilités à des profils variés, issus de différentes régions et spécialités, le gouvernement nigérien envoie un message d’unité et d’inclusion. Chaque nomination traduit une volonté de valoriser les compétences locales tout en répondant aux besoins spécifiques des territoires, qu’il s’agisse de moderniser les infrastructures de transport, de renforcer l’éducation ou de dynamiser les politiques jeunesse.

Par ailleurs, l’accent mis sur des secteurs comme la météorologie, la logistique ou les nouvelles technologies témoigne d’une vision prospective. De cette manière, le Niger se positionne comme un acteur prêt à relever les défis de la connectivité, de l’innovation et de la formation, tout en consolidant son identité nationale.

 

Une administration au service de la prospérité

 

D’ailleurs, ces décrets incarnent un élan collectif pour un Niger plus fort et mieux structuré. Ils s’adressent ainsi à un public engagé – des jeunes en quête d’opportunités aux professionnels investis dans le développement national. En structurant ses institutions avec des profils qualifiés, le gouvernement pose les bases d’une administration efficace, capable non seulement de soutenir les ambitions du pays sur la scène régionale et internationale, mais aussi de renforcer la confiance citoyenne.

 

Nominations gouvernementales : Perspectives et continuité

 

Si ces nominations marquent un tournant, elles s’inscrivent néanmoins dans une dynamique plus large de renforcement des capacités institutionnelles. Des postes comme celui de Directeur de la Documentation et des Relations avec les Services Publics ou de Président du Conseil d’Administration de l’ANISER illustrent l’attention portée aux détails opérationnels et à la coordination intersectorielle.

En définitive, ces mesures individuelles représentent le signal d’un Niger en mouvement, prêt à mobiliser ses talents pour façonner un avenir prospère, inclusif et connecté. Un pari audacieux qui, à n’en pas douter, continuera d’inspirer les citoyens et les acteurs publics du pays.

 

 

Le Niger lève le voile sur sa nouvelle politique migratoire

Agadez : un élan historique pour une nouvelle politique nationale migratoire

Agadez, 21 juillet 2025 –Ce lundi 21 juillet 2025, la Maison des Jeunes et de la Culture Laya à Agadez a été  le cadre d’un moment fort, empreint d’un élan collectif impressionnant : le lancement officiel de la Nouvelle Politique Nationale de Migration. Arrivé quelques heures plus tôt, le Ministre d’État en charge de l’Intérieur, de la Sécurité publique et de l’Administration du territoire, le Général de Division Mohamed Toumba, a présidé la cérémonie entouré d’une délégation de haut niveau.

Ce rendez-vous stratégique marque une étape majeure dans la refonte de la gestion migratoire au Niger. En effet, dans une salle pleine à craquer, la mobilisation exceptionnelle des autorités locales, des représentants institutionnels et des citoyens a témoigné de l’importance accordée à cette nouvelle vision. Un souffle de cohésion et d’engagement a traversé l’assemblée, soulignant l’attente forte d’une politique migratoire à la fois humaine, inclusive et adaptée aux réalités du terrain.

À Agadez, le lancement de la nouvelle politique migratoire marque un tournant stratégique pour le Niger, misant sur la sécurité, la coopération et le développement pour humaniser la gestion des flux migratoires.

Une ferveur populaire sans précédent : Agadez au rendez-vous de l’histoire

 

Par ailleurs, l’amphithéâtre de la MJC Laya a été le point de convergence d’une ferveur remarquable. Les habitants d’Agadez, pleinement conscients des enjeux migratoires dans leur région, ont répondu massivement présents, manifestant ainsi leur adhésion à cette nouvelle dynamique. Cette mobilisation témoigne de leur espoir pour une migration mieux encadrée et plus humaine. « C’est une bouffée d’espoir pour notre communauté », a déclaré un participant, ému par l’ambiance chaleureuse et la volonté politique affichée.

À Agadez, le lancement de la nouvelle politique migratoire marque un tournant stratégique pour le Niger, misant sur la sécurité, la coopération et le développement pour humaniser la gestion des flux migratoires.

Sécurité, Coopération et Développement : les trois piliers d’une migration repensée

 

En outre , la nouvelle politique nationale de migration, dévoilée lors de cette cérémonie, ambitionne de structurer et d’humaniser la gestion des flux migratoires au Niger, un pays au cœur des routes migratoires transsahariennes. En plaçant la sécurité, la coopération internationale et le développement au centre de ses priorités, cette stratégie vise  aussi à répondre aux défis complexes posés par la migration, tout en valorisant ses opportunités pour le pays.

Le ministre Toumba a souligné l’importance d’une approche concertée, impliquant les autorités locales, les partenaires internationaux comme l’OIM, et les communautés elles-mêmes. « Cette politique est un engagement pour un Niger plus stable, où la migration devient une force pour le développement, et non un défi insurmontable », a-t-il affirmé avec conviction.

À Agadez, le lancement de la nouvelle politique migratoire marque un tournant stratégique pour le Niger, misant sur la sécurité, la coopération et le développement pour humaniser la gestion des flux migratoires.

Agadez, carrefour stratégique : l’ancrage local d’une ambition nationale

 

En choisissant Agadez pour ce lancement, le gouvernement met en lumière le rôle stratégique de cette région, historiquement marquée par les dynamiques migratoires. La présence des autorités traditionnelles, telles que le sultan de l’Aïr, et des élus locaux, renforce l’ancrage de cette politique dans les réalités du terrain. Les échanges entre les officiels et les citoyens présents ont également permis d’esquisser les contours d’une collaboration renforcée pour la mise en œuvre de cette stratégie ambitieuse.

Vers un Niger plus stable et humain ? Le pari de la nouvelle politique migratoire

 

Le lancement de la politique nationale de migration à Agadez n’est pas seulement un événement administratif ; il incarne une vision d’un Niger uni, résilient et ouvert sur le monde. En fédérant les énergies des autorités, des partenaires internationaux et des populations locales, cette initiative pose aussi les bases d’une gestion migratoire plus efficace et humaine.

En somme, les habitants d’Agadez se tournent désormais vers l’avenir avec optimisme, convaincus que cette politique marquera un tournant décisif pour leur région et pour le Niger tout entier. Reste à voir si cette ambition se concrétisera pleinement sur le terrain, transformant le défi migratoire en un levier de développement durable pour le pays.

 

Niger : Le CCR prend ses fonctions, une nouvelle ère s’ouvre

Installation solennelle du Conseil consultatif de la Refondation : une nouvelle étape pour la transition nigérienne

Niamey, 28 juin 2025 – Un nouveau souffle pour le Niger ! Ce samedi 28 juin 2025, Niamey sera le théâtre d’une cérémonie solennelle marquant l’entrée en fonction des membres du Conseil Consultatif de la Refondation (CCR). En effet, cette institution clé, prévue par la Charte de la Refondation, qui fait office de Constitution provisoire du Niger, est placée sous le haut patronage du Président de la République, le Général d’Armée Abdourahamane Tiani. Cette installation constituera une étape décisive dans la transition politique en cours depuis les événements du 26 juillet 2023, qui ont mis fin au régime de la Renaissance. Ce moment historique témoigne aussi de la volonté des autorités de poser les bases d’un Niger nouveau, résilient et uni.

Le CCR : Un pilier de la Refondation Nationale au Niger 

Créé par ordonnance le 18 avril 2025, le Conseil Consultatif de la Refondation (CCR) est un organe stratégique destiné à accompagner le Niger dans sa phase de transition, prévue pour durer cinq ans, avec une modularité selon les propositions adoptées lors des assises nationales de février 2025. De ce fait, composé de 194 conseillers issus de toutes les strates de la société nigérienne, le CCR incarne une ambition d’inclusivité et de représentativité. Autorités traditionnelles, forces de défense et de sécurité, leaders religieux, représentants de la diaspora, acteurs de la société civile, universitaires, opérateurs économiques, anciens ministres et responsables syndicaux : cette diversité reflète l’aspiration à un dialogue national large et constructif.

Gouvernance et développement : Les missions stratégiques du CCR 

Sous la direction du Dr Mamoudou Harouna Djingarey, Chef de Canton de Sinder, le CCR structure son activité autour d’un bureau comprenant sept vice-présidents et des commissions thématiques. Ces commissions couvrent des secteurs cruciaux tels que la paix et la sécurité, la gouvernance, le développement économique, la justice, les droits humains, l’éducation, la santé et les affaires sociales. Cette organisation garantit ainsi une approche globale et cohérente des défis auxquels le pays fait face, assurant une meilleure efficacité.

Le CCR : Un laboratoire d’idées au service de la nation nigérienne 

Le CCR a pour vocation de jouer un rôle consultatif de premier plan. Il est chargé de fournir des avis au Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) et au gouvernement sur toute question intéressant la vie de la nation. De plus, il dispose d’une prérogative essentielle : celle de formuler, de sa propre initiative, des propositions et des recommandations pour orienter les politiques publiques. Ce rôle proactif fait du CCR un espace de réflexion stratégique destiné à nourrir les réformes majeures engagées dans le cadre de la Refondation.

Un espace de concertation pour un Niger uni et prospère 

En s’appuyant sur l’expertise et la diversité de ses membres, le CCR ambitionne de devenir un véritable laboratoire d’idées, capable d’éclairer les décisions du gouvernement et de contribuer à la construction d’un dialogue inclusif. Comme l’a souligné le Général Tiani lors de récentes interventions, cet organe doit incarner « un espace de concertation pour un Niger uni, résilient et prospère ».

Première session imminente : des enjeux cruciaux pour le Niger 

La première session du CCR, qui débutera le dimanche 29 juin 2025 dans les locaux de l’ancienne Assemblée Nationale, marquera le coup d’envoi des travaux de cette institution. Les conseillers se réuniront pour définir leurs priorités et entamer des discussions sur les grands chantiers de la Refondation. Par ailleurs, Le CCR rendra publics les résultats de ces travaux, qu’il consignera dans des procès-verbaux, renforçant ainsi sa transparence et son engagement envers les citoyens nigériens.

Stabilité et développement : les défis du Niger face au CCR 

Cette première session intervient dans un contexte où le Niger cherche à consolider sa stabilité politique et à répondre aux attentes de sa population en matière de gouvernance, de développement économique et de cohésion sociale. En effet, les défis sont nombreux : garantir la paix et la sécurité dans un environnement régional complexe, promouvoir une justice équitable, renforcer l’accès à l’éducation et à la santé, et stimuler une économie résiliente face aux aléas climatiques et aux fluctuations mondiales.

Un signal fort pour l’Avenir : Le Niger S’engage vers une démocratie participative 

L’installation du CCR, sous le patronage du Président Tiani, envoie un signal fort : la transition nigérienne s’inscrit dans une démarche structurée et ambitieuse. En dotant le pays d’une institution représentative et consultative, les autorités réaffirment leur engagement à associer toutes les composantes de la société aux décisions qui façonneront l’avenir. Cette approche participative, qui s’appuie sur la diversité des profils des conseillers, vise à garantir que les réformes entreprises reflètent les aspirations profondes du peuple nigérien, assurant ainsi une légitimité accrue.

 Le CCR, un pas décisif vers un Niger nouveau

Alors que le Niger poursuit sa marche vers la Refondation, le CCR s’impose comme un pilier essentiel de cette dynamique. En offrant un cadre de dialogue et de proposition, il incarne l’espoir d’un renouveau institutionnel et social. Les Nigériens, attentifs aux résultats de cette première session, attendent avec impatience la mise en œuvre de ces ambitions nationales. Avec cette nouvelle institution, le Niger franchit une étape décisive vers un avenir plus stable, inclusif et prospère. Le CCR trace la voie alors que le Niger s’apprête à écrire un nouveau chapitre de son histoire, plaçant le parti au cœur de son renouveau.

Tiani accuse la France d’orchestrer des enlèvements au Sahel

Niger : Abdourahamane Tiani accuse la France d’orchestrer des enlèvements au Sahel, une rhétorique audacieuse aux accents de défiance

Niamey, 2 juin 2025 – Dans une allocution diffusée sur les ondes de la télévision nationale nigérienne, le général Abdourahamane Tiani a lancé une charge retentissante contre la France, l’accusant d’orchestrer une série d’enlèvements d’étrangers dans le Sahel. Ces déclarations, prononcées avec une gravité martiale, jettent une lumière crue sur les tensions géopolitiques qui agitent la région, où les rivalités internationales et les luttes contre l’insécurité se mêlent dans un écheveau complexe. Alors que le Niger s’efforce de consolider son autonomie face à ses anciens partenaires occidentaux, ces allégations soulèvent des questions sur la stabilité régionale et les dynamiques sous-jacentes du pouvoir.

Des allégations d’une rare audace : France ciblé par Niamey

Lors de son intervention du 31 mai, le général Tiani a pointé du doigt un complot présumé, attribuant à la France la responsabilité d’enlèvements ciblant des ressortissants étrangers. Selon lui, un individu nommé Boubacar Dabounguel aurait été mandaté pour coordonner ces opérations, s’appuyant sur trois complices locaux identifiés comme Momo, Ibrahim et Oumar. Ces derniers auraient orchestré le rapt d’un citoyen espagnol à Tamanrasset, dans le sud de l’Algérie, ainsi que ceux d’une Autrichienne et d’une Suissesse à Agadez, ville saharienne du nord du Niger. L’objectif, d’après le Président , serait double : décourager les investisseurs étrangers et maintenir l’Union européenne dans l’orbite stratégique de Paris, dans une tentative de regagner une influence perdue au Niger.

Ces accusations, formulées sans la présentation de preuves concrètes lors de l’entretien, interviennent dans un contexte de relations délétères entre Niamey et Paris. Depuis l’expulsion des forces françaises en 2023, à la suite du coup d’État ayant renversé le président Mohamed Bazoum, le Niger a rompu avec son ancien partenaire colonial, optant pour une réorientation vers des alliances avec la Russie et des pays voisins comme le Mali et le Burkina Faso, réunis au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES). Par conséquent, cette nouvelle posture géopolitique, marquée par une rhétorique souverainiste, donne à ces déclarations un poids particulier, même en l’absence de documents corroborant.

Sahel sous tension : le contexte brûlant des enlèvements

La région du Sahel, vaste étendue semi-aride s’étendant de la Mauritanie au Soudan, est depuis une décennie un foyer d’instabilité, où des groupes armés affiliés à l’État islamique ou à Al-Qaïda opèrent dans un climat de violence endémique. Le Niger, en particulier, fait face  à des attaques récurrentes dans ses régions frontalières, notamment à Tillabéri et Diffa, où les groupes djihadistes exploitent la porosité des frontières pour perpétrer des rapts et des extorsions. L’enlèvement de l’Autrichienne Eva G., une résidente de longue date d’Agadez, le 11 janvier 2025, a suscité une onde de choc dans la communauté expatriée. Selon des sources locales, elle aurait été transférée à un groupe affilié à l’État islamique au Sahel, possiblement sur le territoire malien. Le rapt d’un Espagnol à Tamanrasset et d’une Suissesse à Agadez, mentionnés par Tiani, s’inscrivent dans une série d’incidents qui alimentent l’insécurité régionale.

Ces actes, souvent attribués à des bandes criminelles ou à des factions djihadistes, visent à financer leurs opérations par des rançons ou à semer la peur parmi les populations et les investisseurs. L’Institut de la Mémoire Nationale du Niger, dans un rapport récent, estime que les enlèvements d’étrangers dans le Sahel ont augmenté de 20 % entre 2023 et 2024, reflétant la dégradation du climat sécuritaire. Dans ce contexte, les accusations de Tiani, bien que non étayées publiquement, résonnent comme une tentative de relier ces actes à une machination extérieure, amplifiant ainsi la méfiance envers les anciens partenaires occidentaux.

Une rhétorique souverainiste au service d’un agenda politique

Depuis son accession au pouvoir, le général Tiani s’est érigé en champion d’une souveraineté retrouvée, dénonçant régulièrement l’ingérence étrangère, en particulier celle de la France. Ses accusations s’inscrivent dans une série de déclarations hostiles, comme celles de décembre 2024, où il affirmait que Paris finançait des groupes armés pour déstabiliser la région. Ces prises de position rencontrent un écho favorable auprès d’une partie de la population nigérienne, lassée des décennies de présence militaire étrangère sans résultat tangible contre l’insécurité. La création de l’Alliance des États du Sahel en septembre 2023, avec le Mali et le Burkina Faso, a renforcé cette dynamique, marquée par un rejet des cadres régionaux traditionnels comme la CEDEAO et une ouverture vers des partenaires comme la Russie.

Cependant, ces allégations ne sont pas sans risque. En l’absence de preuves rendues publiques, elles pourraient exacerber les tensions avec l’Union européenne, dont le Niger dépend encore pour une partie de son aide au développement. L’Union européenne a dépêché João Cravinho, son envoyé spécial pour le Sahel, à Vienne où il participera à une conférence sur les relations entre l’Union et la région. Sur place, il pourrait faire face à des questions pressantes concernant ces accusations. De plus, la France, par la voix de son ministère des Affaires étrangères, a qualifié ces déclarations de « sans fondement », soulignant son engagement à lutter contre le terrorisme dans le Sahel, notamment via des initiatives comme le Partenariat pour la Sécurité et la Stabilité au Sahel (P3S).

Le Sahel : une région en quête de stabilité sous tension géopolitique

Les allégations de Tiani, qu’elles soient justifiées ou pas, soulignent la complexité des interactions au Sahel, où les antagonismes géopolitiques s’entrelacent avec les enjeux de sécurité. Le Niger, avec ses 24 millions d’habitants et ses ressources en uranium, reste un acteur clé dans la région, mais sa transition politique, entérinée en mars 2025 par un mandat de cinq ans pour Tiani, suscite des inquiétudes quant à sa capacité à stabiliser le pays. La dissolution des partis politiques et la création d’une force militaire conjointe de 5 000 hommes avec le Mali et le Burkina Faso témoignent d’une volonté de renforcer l’autonomie régionale.

Alors que le Niger s’efforce de consolider son indépendance stratégique, les déclarations du général Tiani résonnent comme un défi lancé à l’ordre régional établi. Si elles visent à galvaniser l’opinion nationale et à consolider l’Alliance des États du Sahel, elles risquent également d’isoler davantage le pays sur la scène internationale. Dans un Sahel dans lequel chaque accusation peut devenir une arme diplomatique, la vérité reste suspendue, comme un mirage dans le désert, attendant des preuves pour dissiper les ombres de la suspicion.

Niger : Sidi Mohamed prend la tête de la Jeunesse et des Sports

Passation de pouvoirs au ministère nigérien de la Jeunesse et des Sports : l’ère Sidi Mohamed S’ouvre sous le signe du défi et de la refondation

Niamey, 29 avril 2025 – Le ministère de la Jeunesse et des Sports a été le théâtre d’une passation de pouvoirs solennelle ce mardi , marquant une étape significative dans la gouvernance d’un secteur crucial pour l’avenir de la nation. En effet, le colonel-major Abdrahamane AMADOU a formellement cédé les rênes à M. Sidi Mohamed, désigné à cette haute fonction le 17 avril dernier par le chef de l’État, le général d’armée Abdourahamane Tiani. Par ailleurs, cette cérémonie républicaine ne signale pas seulement un changement à la tête de l’institution  ; elle ouvre une nouvelle page placée sous le double signe du défi à relever et de l’engagement au cœur de l’entreprise de « refondation » nationale.

Une transition formelle et un bilan salué

Devant une assemblée composée des secrétaires généraux, conseillers techniques et directeurs de l’administration centrale – figures clés assurant la continuité et l’expertise au sein du ministère –, le colonel major Abdrahamane AMADOU a pris la parole pour un discours empreint de gratitude. Le ministre sortant a exprimé sa profonde satisfaction quant à la «  collaboration sincère  » qu’il a entretenue avec ses équipes, une synergie qui a, selon ses propres termes, permis d’atteindre des «  résultats positifs  » durant son mandat. Son allocution s’est achevée sur un appel clair et appuyé à l’endroit de ces mêmes cadres, les exhortant à accorder un soutien franc et continu à son successeur pour garantir la pleine réussite de sa mission future.

Sidi Mohamed  : l’arrivée d’un nouveau leader face au « défi majeur »

Prenant à son tour la parole, le nouveau titulaire du portefeuille de la Jeunesse et des Sports, M. Sidi Mohamed, a manifesté son appréciation pour l’accueil qui lui a été réservé, signe, a-t-il souligné, de l’esprit de corps au sein du ministère. Loin de considérer sa nomination comme une simple étape dans sa carrière, M. Mohamed a d’emblée positionné sa prise de fonction comme un «  défi majeur  ». Un défi qui, selon lui, ne concerne pas uniquement sa personne, mais interpelle surtout l’ensemble de la jeunesse nigérienne. Cette formulation audacieuse pose le cadre d’une ambition affirmée, reconnaissant ainsi  implicitement les enjeux complexes auxquels est confronté ce secteur vital pour l’épanouissement et l’intégration des jeunes.

Appel À l’engagement patriotique dans l’ère de la refondation

Dans cette perspective, M. Sidi Mohamed a lancé un appel pressant aux cadres présents  : celui d’une collaboration «  franche  » et, plus encore, d’un «  engagement patriotique  » renouvelé. Par ailleurs, cet appel résonne tout particulièrement dans l’«  ère de la refondation du Niger  », contexte politique et social qui exige de chaque institution et de chaque citoyen une contribution active et dévouée à la construction d’une nouvelle nation. Le ministère de la Jeunesse et des Sports, de par son interaction directe avec une composante essentielle de la population – sa jeunesse, force vive et espoir de demain – et par le potentiel fédérateur, disciplinaire et éducatif du sport, se trouve ainsi positionné au cœur des dynamiques de cette refondation.

Un avenir à bâtir pour une jeunesse ambitieuse

La cérémonie de ce mardi officialise cette transition à la tête d’un département ministériel stratégique. Sous l’impulsion de M. Sidi Mohamed, le ministère de la Jeunesse et des Sports mène désormais la « refondation », avec pour boussole le défi d’offrir des perspectives concrètes et d’accompagner une jeunesse nigérienne désireuse de jouer pleinement son rôle dans l’édifice national.

 

Adji Ali Salatou, un technocrate aguerri à la barre du ministère de la Communication

Niamey, 18 avril 2025 – Dans une dynamique de renouvellement de son équipe, le Président de la République du Niger, le Général d’Armée Abdourahamane Tiani, a officialisé, le jeudi 17 avril, un décret actant un réaménagement technique du gouvernement. Parmi les nominations marquantes, celle de Monsieur Adji Ali Salatou se distingue, puisqu’il prend les rênes du ministère de la Communication et des Nouvelles Technologies de l’Information. En effet, en succédant à M. Sidi Mohamed Raliou, ce technocrate aguerri, qui dirigeait jusqu’alors l’Agence Nationale pour la Société de l’Information (ANSI), incarne l’ambition d’accélérer la transition numérique du Niger, un levier essentiel pour le développement.

De l’ANSI au ministère  : un expert numérique au service de la nation

Adji Ali Salatou arrive à ce poste fort d’une solide expérience dans le secteur des nouvelles technologies. Précédemment, à la tête de l’ANSI, il a piloté avec succès des initiatives visant à établir les fondations d’une société de l’information à la fois inclusive et performante. Ainsi, sous sa direction, l’agence s’est illustrée par des projets structurants, notamment dans la modernisation des infrastructures numériques et la promotion de l’accès aux technologies dans les zones les plus isolées. Son passage à l’ANSI a été caractérisé par une vision pragmatique, alliant innovation et accessibilité, dans un pays où la fracture numérique représente un défi majeur.

Un profil discret, une expertise reconnue dans le sérail technologique

Bien que les détails publics concernant son parcours académique et professionnel antérieur soient peu nombreux, les informations disponibles mettent en lumière une expertise acquise au fil d’un engagement constant dans le domaine technologique. De ce fait, son ascension au poste de ministre s’inscrit dans une logique de continuité, où son savoir-faire sera désormais mobilisé à l’échelle nationale pour élaborer les politiques publiques relatives à la communication et à la digitalisation.

Communication et numérique  : un ministère stratégique confié à un technicien

Le ministère de la Communication et des Nouvelles Technologies de l’Information, désormais dirigé par Adji Ali Salatou, revêt une importance capitale pour le Niger. À l’heure où la connectivité est un moteur de croissance économique et un vecteur d’inclusion sociale, ce portefeuille requiert une vision audacieuse et une mise en œuvre rigoureuse. De fait, les missions qui attendent le nouveau ministre sont multiples  : renforcer l’infrastructure de télécommunications, démocratiser l’accès à Internet, promouvoir la cybersécurité et positionner le Niger comme un acteur crédible au sein de l’écosystème numérique régional.

Un remaniement plus large  : la compétence numérique au cœur des priorités

Cette nomination intervient dans le contexte d’un réaménagement gouvernemental de plus grande ampleur, qui a vu l’arrivée de huit nouveaux ministres et l’élargissement de l’exécutif à vingt-six portefeuilles. En confiant ce ministère à un profil technique tel qu’Adji Ali Salatou, le Président Tiani semble privilégier une approche axée sur la compétence et l’expérience, dans un domaine où les résultats concrets seront attentivement scrutés par les citoyens et les partenaires internationaux.

Transition numérique au Niger  : des défis ambitieux à relever

Le Niger, fort d’une population jeune et d’un potentiel économique en développement, se trouve à un moment charnière où les nouvelles technologies peuvent transformer les perspectives de développement. Cependant, les obstacles sont nombreux. Par conséquent, Adji Ali Salatou devra également naviguer dans un environnement où la communication gouvernementale, une autre dimension de son ministère, joue un rôle essentiel pour maintenir la confiance des citoyens et renforcer la cohésion nationale.

De l’opérationnel au politique  : une nouvelle dimension pour le ministre Salatou

Son expérience à l’ANSI, où il a su initier des projets d’envergure malgré des ressources souvent limitées, constitue un atout indéniable. Néanmoins, la transition d’un rôle opérationnel à une fonction ministérielle implique une nouvelle dimension politique, où sa capacité à mobiliser les acteurs publics et privés sera déterminante. Ainsi, la collaboration avec d’autres ministères, notamment ceux de l’Éducation, du Commerce et de l’Industrie, sera cruciale pour intégrer le numérique dans une vision globale de développement. En définitive, le choix d’un technocrate pour un ministère aussi stratégique que celui de la Communication et des Nouvelles Technologies de l’Information envoie un signal fort  : le Niger entend accélérer sa marche vers la modernité numérique.

Niger à l’ère numérique  : l’avenir se construit maintenant

En conclusion, en prenant les commandes de ce ministère, Adji Ali Salatou se voit confier une mission cruciale à l’intersection de la technologie, de la communication et du développement. Sa capacité à traduire son expertise en politiques publiques efficaces déterminera non seulement le succès de son mandat, mais aussi la place du Niger dans l’économie numérique de demain. Les Nigériens, qu’ils vivent en ville ou à la campagne, attendent des avancées concrètes qui rapprocheront le pays de ses aspirations. Les prochains mois nous diront si ce nouveau chapitre, mené par une figure issue du terrain, saura répondre aux espoirs placés en lui, tout en ouvrant des perspectives inédites pour une nation en quête de progrès.

Niger : Tiani redessine son gouvernement

Niamey, 18 avril 2025 – Dans une initiative audacieuse visant à revitaliser son administration, le Président de la République du Niger, le général d’armée Abdourahamane Tiani, a officialisé, ce jeudi 17 avril 2025, un décret actant un réaménagement technique de son gouvernement. En effet, cette décision stratégique se traduit par l’intégration de huit nouvelles figures au sein de l’équipe ministérielle, portant ainsi le nombre total de portefeuilles de 21 à 26. Ce remaniement, annoncé en grande pompe à Niamey, survient alors même que le pays aspire à concilier stabilité politique et fortes ambitions de développement face à des défis persistants.

Nouvelle équipe gouvernementale : un cocktail d’expertises pour relever les défis nigériens

Les récentes nominations révèlent une volonté claire de diversifier les compétences au sein du gouvernement, avec des ministères spécifiquement conçus pour s’attaquer aux enjeux contemporains du Niger. Ainsi, M. Sidi Mohamed Al Mahmoud prend la tête du ministère de la Jeunesse et des Sports, un secteur crucial où la dynamique démographique du pays requiert des politiques innovantes. Parallèlement, M. Ali Ben Sala Hamouda se voit confier la mission essentielle de refonder la culture et de valoriser les valeurs sociales, une tâche qui apparaît comme un impératif pour réaffirmer l’identité nigérienne dans un contexte mondial en constante évolution.

Face à la démographie et à la cohésion sociale  : des ministères clés en première ligne

Le Pr Sidikou Ramatou Djermokoye Seyni hérite du ministère de la Population, de l’Action Sociale et de la Solidarité Nationale, un poste névralgique compte tenu d’une croissance démographique rapide et des impératifs de renforcement du tissu social. Dans le même esprit, le Pr Farmo Moumouni s’installe au ministère de l’Enseignement et de la Formation Technique et Professionnelle, avec l’objectif de former une jeunesse qualifiée, véritable pilier d’un développement durable.

De l’urbanisme à la révolution numérique  : de nouveaux visages pour des défis concrets

D’autres personnalités font leur entrée dans cette nouvelle configuration gouvernementale. Le Colonel Abdoul Kadri Hamadou est désormais à la barre du ministère de l’Urbanisme et de l’Habitat, confronté à l’urgence d’une gestion maîtrisée de l’urbanisation. Pour sa part, M. Adji Ali Salatou, à la tête du ministère de la Communication et des Nouvelles Technologies de l’Information, incarne l’espoir d’une transformation numérique au service de tous les Nigériens. En outre, le commerce et l’industrie trouvent un nouveau dynamisme sous la direction de Monsieur Abdoulaye Seydou, tandis que Monsieur Mahamane Sidi, nommé ministre délégué auprès du Premier Ministre et chargé du Budget, devient un acteur central de la mécanique financière de l’État.

Ministères régaliens  : la continuité comme gage de stabilité dans un Sahel fragile

Bien que le changement ait touché plusieurs domaines, les piliers fondamentaux de l’exécutif restent solides. Le Premier Ministre, M. Lamine Zeine Ali Mahaman, conserve son poste, tout en continuant d’assurer le portefeuille de l’Économie et des Finances. De même, les ministères dits régaliens – Défense, Intérieur, Affaires Étrangères – demeurent sous la responsabilité de leurs titulaires actuels  : le Général de Corps d’Armée Salifou Mody, le Général de Brigade Mohamed Toumba et M.Bakary Yaou Sangaré. Cette stabilité témoigne d’une confiance renouvelée dans la gestion des enjeux cruciaux de sécurité et de diplomatie, dans un Sahel dans lequel l’équilibre demeure précaire.

Porte-parole du gouvernement  : une nouvelle voix pour clarifier la stratégie présidentielle

Un ajustement notable intervient cependant avec la désignation du Dr Soumana Boubacar, Ministre-Directeur de Cabinet du Président, comme porte-parole du gouvernement. Cette fonction, ajoutée à son rôle actuel, promet une communication gouvernementale plus cohérente et percutante.

Gouvernement Tiani  : la liste complète des ministres après le grand remaniement

Voici la composition intégrale du gouvernement nigérien à l’issue de ce réaménagement :

  • Premier Ministre, Ministre de l’Économie et des Finances : Monsieur Lamine Zeine Ali Mahaman

  • Ministre d’État, Ministre de la Défense Nationale : Général de Corps d’Armée Salifou Mody

  • Ministre d’État, Ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique et de l’Administration du Territoire : Général de Brigade Mohamed Toumba

  • Ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique : Médecin-Colonel-Major Garba Hakimi

  • Ministre des Transports et de l’Aviation Civile : Colonel-Major Abdourahamane Amadou

  • Ministre de l’Équipement et des Infrastructures : Colonel-Major Salissou Mahaman Salissou

  • Ministre des Mines : Commissaire-Colonel Ousmane Abarchi

  • Ministre de l’Environnement, de l’Hydraulique et de l’Assainissement : Colonel-Maizama Abdoulaye

  • Ministre des Affaires Étrangères, de la Coopération et des Nigériens à l’Extérieur : Monsieur Bakary Yaou Sangaré

  • Ministre-Directeur de Cabinet du Président de la République, Porte-parole du Gouvernement : Dr Soumana Boubacar

  • Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, chargé des Relations avec les Institutions : Monsieur Alio Daouda

  • Ministre de l’Agriculture et du Relevage : Colonel Mahmoud El Hadj Ousmane

  • Ministre du Pétrole : Dr Sahabi Oumarou

  • Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation Technologique : Professeur Mamadou Saidou

  • Ministre de l’Éducation Nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues Nationales : Dr Élisabeth Shérif

  • Ministre de la Fonction Publique, du Travail et de l’Emploi : Madame Aissatou Abdoulaye Tondi

  • Ministre du Tourisme et de l’Artisanat : Madame Soufiane Aghaichata Guichène

  • Ministre de l’Énergie : Professeur Amadou Haoua

  • Ministre de la Jeunesse et des Sports : Monsieur Sidi Mohamed Al Mahmoud

  • Ministre de la Refondation, de la Culture et de la Promotion des Valeurs Sociales : Monsieur Ali Ben Sala Hamouda

  • Ministre de la Population, de l’Action Sociale et de la Solidarité Nationale : Pr Sidikou Ramatou Djermokoye Seyni

  • Ministre de l’Enseignement et de la Formation Technique et Professionnelle : Pr Farmo Moumouni

  • Ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat : Colonel Abdoul Kadri Hamadou

  • Ministre de la Communication et des Nouvelles Technologies de l’Information : Monsieur Adji Ali Salatou

  • Ministre du Commerce et de l’Industrie : Monsieur Abdoulaye Seydou

  • Ministre délégué auprès du Premier Ministre, chargé du Budget : Monsieur Mahamane Sidi

 

Gouvernement Niger : quel avenir après le remaniement  ? Les enjeux d’une transformation en marche

En définitive, ce remaniement, par son ampleur et ses implications, esquisse les contours d’une gouvernance déterminée à allier tradition et modernité. L’élargissement de l’équipe dirigeante ainsi que l’apparition de ministères axés sur l’innovation illustrent une ambition claire  : répondre aux aspirations d’une nation confrontée à des défis multiples, qu’ils soient économiques, sociaux ou sécuritaires. Les regards sont désormais tournés vers ces nouveaux acteurs, dont les premières actions dessineront les perspectives d’un avenir encore incertain. Dès lors, une question essentielle se pose  : cette nouvelle impulsulsion permettra-t-elle une transformation durable pour le Niger  ?

Une aube nouvelle sous l’égide du Général Tiani : le Niger entame sa refondation

Niamey, le 26 mars 2025 – Dans la clarté matinale de ce mercredi, le Centre international des conférences Mahatma Gandhi de Niamey s’est paré d’une solennité rare, accueillant une cérémonie d’une portée historique. Sous le regard attentif d’un parterre illustre : anciens chefs d’État, le Premier ministre Lamine Zeine, les dignitaires du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), les émissaires de l’Alliance des États du Sahel (AES), ainsi que des ambassadeurs et figures éminentes du Niger, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani a gravé son nom dans les annales de la nation.

Élevé au rang de Général d’Armée et investi Président de la République pour un mandat de cinq ans, il a promulgué la Charte de la Refondation et a signé 2 ordonnances dans le cadre des recommandations des Assises nationales : dissolution des partis politiques et mise en liberté de certaines personnes condamnées, marquant ainsi le coup d’envoi officiel des résolutions issues des Assises Nationales tenues du 15 au 20 février derniers.

Le Niger inaugure une ère nouvelle avec la promulgation de la Charte de la Refondation par le Général Tiani, investi PrésidentLe Général Tiani : un rituel d’élévation et de consécration

L’événement, empreint d’une gravité presque sacrée, a vu le Général Tiani, architecte du coup d’État de juillet 2023 qui renversa Mohamed Bazoum, revêtir les insignes de Grand Maître des Ordres Nationaux du Niger. Cette distinction, loin d’être un simple ornement, symbolise l’ancrage d’une autorité désormais incontestée, forgée dans le creuset d’une volonté de rupture avec un passé jugé délétère. La Charte de la Refondation, texte cardinal né des débats des Assises, se dresse comme une boussole pour guider le Niger vers une souveraineté retrouvée, une cohésion sociale raffermie et une prospérité escomptée. Elle fixe un cap ambitieux : cinq années, renouvelables, pour redessiner les contours d’une nation ébranlée par des décennies d’instabilité et d’insécurité.

Le décor du Centre Mahatma Gandhi, baigné de lumière et d’échos patriotiques, a amplifié la résonance de ce moment. Les anciens présidents, tels Mahamadou Issoufou, ont prêté leur présence comme un gage de continuité dans la discontinuité, tandis que les représentants de l’AES – Mali et Burkina Faso en tête – ont souligné l’émergence d’un axe sahélien décidé à s’affranchir des tutelles extérieures. Les diplomates étrangers, quant à eux, ont observé, scrutateurs, cette mue d’un régime militaire en une gouvernance institutionnalisée.

Le Niger inaugure une ère nouvelle avec la promulgation de la Charte de la Refondation par le Général Tiani, investi PrésidentLe Général Tiani  : une refondation aux accents souverains

Le Général Tiani, dans son allocution, a déployé une rhétorique ciselée, exaltant l’unité nationale comme un rempart contre les vents contraires de l’histoire. « Aujourd’hui, le Niger se lève, non pas pour suivre, mais pour tracer sa voie », a-t-il proclamé, son timbre ferme trahissant une détermination inoxydable. Les résolutions des Assises, fruit d’un dialogue inclusif réunissant plus de 700 voix de la société nigérienne, esquissent un dessein audacieux : dissoudre les partis politiques existants, ériger une justice indépendante et juguler l’insécurité importée qui gangrène le Sahel. À cela s’ajoute une amnistie pour les artisans du coup de 2023, un geste qui, s’il apaise les consciences, ne manque pas d’interroger sur la réconciliation à venir.

Les observateurs notent que cette refondation s’inscrit dans un contexte régional mouvant. Depuis le putsch, Niamey a tourné le dos à des partenaires historiques comme la France, tout en tissant des liens plus étroits avec la Russie et ses voisins de l’AES. Cette réorientation, si elle galvanise les partisans d’une émancipation africaine, suscite des murmures d’inquiétude chez ceux qui y voient un pari risqué dans une zone minée par le terrorisme et les rivalités géopolitiques.

Une promesse suspendue entre espoir et énigme

Alors que les drapeaux nigériens ondulaient sous un ciel dégagé, la cérémonie s’est achevée sur une note de ferveur contenue. Le Général Tiani, désormais Général d’Armée et Président, incarne une espérance pour les uns, une énigme pour les autres. Car si la Charte de la Refondation promet un renouveau, son exécution reste une partition délicate à jouer. Les cinq années à venir seront-elles le socle d’une nation réinventée ou un échiquier sur lequel s’entrelaceront ambitions, défis et incertitudes ? Dans l’ombre du Mahatma Gandhi, dont l’esprit pacifique plane sur ce lieu, le Niger s’élance, porté par une foi ardente, mais escorté par des questions qui, elles, demeurent sans écho.

 

Niamey : une ère nouvelle s’ébauche au Niger

Le 25 mars 2025, Niamey, cœur vibrant du Niger, accueillera une cérémonie d’une gravité exceptionnelle, où 700 âmes, puisées dans les tréfonds du pays et les confins de sa diaspora, convergeront pour assister à un acte inaugural d’une rare densité. En effet, ce jour-là, les résolutions et conclusions des Assises Nationales, mûries du 15 au 20 février, prendront chair dans une célébration officielle qui consacrera un tournant décisif. Par ailleurs, sous les regards d’une nation attentive, le Général Tiani, jusqu’alors président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), accédera à la magistrature suprême pour un mandat de cinq ans, renouvelable, prêtant serment sur la Charte de la refondation, désormais élevée au rang de loi fondamentale. Ainsi s’ouvrira un chapitre où le Niger, porté par une ambition de renouveau, cherchera à conjuguer unité et souveraineté.

Les Assises Nationales : la Genèse d’une refondation

D’ailleurs, pour saisir l’ampleur de cet événement, il faut remonter à la matrice des Assises Nationales. Pendant six jours, en février 2025, sept cents délégués, émanation des diverses composantes de la société nigérienne, des plaines rurales aux cités bruissantes, des cercles traditionnels aux élites expatriées, ont forgé un dialogue d’une ambition inédite. Ces assises n’étaient pas une simple délibération ; elles furent une agora où le destin collectif s’est dessiné à traits vigoureux. En plus de ces échanges, a émergé la Charte de la refondation, texte cardinal destiné à supplanter toute autre norme dès sa promulgation et l’élection du Général Tiani comme président pour un mandat structuré, signe d’une volonté d’ancrer la gouvernance dans un cadre pérenne.

La Charte : une boussole constitutionnelle

Loin d’être une ébauche passagère, la Charte de la refondation se dresse comme un phare juridique et moral. Elle cristallise les aspirations d’un peuple à la justice, à l’intégrité et à l’inclusion, tout en posant les jalons d’une unité indéfectible. En prêtant serment sur ce document, le Général Tiani ne fera pas qu’endosser une fonction ; il s’engagera à en être le premier héraut, garant d’un édifice institutionnel refaçonné pour répondre aux exigences d’un temps nouveau. Cette charte, par sa primauté constitutionnelle, deviendra le socle sur lequel le Niger bâtira son avenir, une promesse autant qu’un défi.

Une investiture aux accents symboliques

Le 25 mars, Niamey se parera d’une solennité presque tangible. L’investiture du Général Tiani, qui troque son rôle de chef transitoire pour celui de président constitutionnel, marquera une césure entre l’urgence du passé et la projection vers demain. Ce mandat de cinq ans, susceptible de renouvellement, s’inscrit dans une continuité réinventée : celle d’un leadership affirmé, désormais encadré par la légitimité d’une charte nationale. Face aux 700 témoins de cette ascension, le serment prêté sur la Charte de la Refondation résonnera comme un écho de la voix populaire, un serment d’allégeance non seulement à un texte, mais à une nation rassemblée.

Un rassemblement au cœur de la légitimité

La présence des 700 participants, héritiers des Assises, conférera à cette journée une aura particulière. Venu des horizons les plus divers, ils incarneront la mosaïque nigérienne dans toute sa richesse et sa complexité. Leur réunion à Niamey ne sera pas un simple décorum ; elle témoignera d’une légitimité ancrée dans la diversité, d’un consensus forgé au prix d’un effort collectif. Ce chœur muet, par sa seule présence, rappellera que la refondation n’est pas l’œuvre d’un seul, mais le fruit d’une volonté partagée.

La Charte de la Refondation : vers quel horizon ?

Si le 25 mars 2025 inscrit un jalon dans l’histoire nigérienne, il ne saurait être une fin en soi. La mise en œuvre des résolutions des Assises s’annonce comme une odyssée semée d’embûches : sécuriser un territoire fragilisé, tisser une cohésion sociale encore ténue et affirmer une souveraineté dans un voisinage tourmenté.

Le général Tiani, investi de cette charge, devra faire preuve d’une clairvoyance sans faille, mais son succès dépendra aussi de l’élan d’un peuple prêt à porter cette charte au-delà des mots. Car une constitution, aussi sacrée soit-elle, ne vit que par ceux qui la font vivre.

Alors que Niamey s’apprête à vibrer sous le poids de ce moment, une interrogation flotte dans l’air : ce seuil franchi ouvrira-t-il la voie à une aurore durable, ou restera-t-il une promesse suspendue aux caprices du temps ? L’histoire, patiente spectatrice, rendra son verdict.

Le Niger à l’aube d’une métamorphose : remise du rapport des assises nationales au général Tiani

Niamey, le 10 mars 2025 – En ce jour mémorable, le palais présidentiel de la capitale nigérienne s’est paré d’une aura solennelle pour accueillir un événement d’une portée cardinale. Le général de brigade Abdourahamane Tiani, président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) et chef de l’État, a reçu des mains de Dr Mamoudou Harouna, chef de canton de Sinder et président de la Commission nationale, le rapport final des assises nationales. Ce document, né d’un labeur opiniâtre et d’une vision audacieuse, marque un jalon décisif dans la quête d’un Niger renouvelé.

Le général Tiani a reçu ce lundi  à Niamey le rapport des assises nationales, porteur de résolutions audacieuses pour une refondation du NigerLes assises nationales, orchestrées à Niamey du 15 au 20 février 2025 sous l’égide des orientations éclairées du général Tiani, ont réuni les forces vives de la nation pour un exercice d’introspection collective. Pendant dix-huit jours consécutifs, la Commission nationale a ciselé ce rapport, véritable creuset où se mêlent les résolutions des commissions thématiques, un avant-projet de charte pour la refondation et trois décisions d’une audace rare. Ces dernières, tels des flambeaux dans l’obscurité, éclairent la voie d’une transformation profonde : l’élévation du président du CNSP au rang de général d’armée, la détermination d’un horizon minimal de cinq ans pour la refondation – extensible selon les vicissitudes sécuritaires et les ambitions de la Confédération de l’Alliance des États du Sahel (AES) –, et l’abolition des partis politiques, accompagnée de la promesse d’une charte inédite pour en redessiner les cadres.

Le général Tiani a reçu ce lundi  à Niamey le rapport des assises nationales, porteur de résolutions audacieuses pour une refondation du NigerRapport des assises nationales : des résolutions qui sculptent l’avenir

Ce rapport n’est pas une simple compilation de vœux pieux ; il s’érige en manifeste d’une volonté inébranlable de réinventer les assises de la gouvernance nigérienne. L’ascension du général Tiani au grade de général d’armée consacre son rôle de phare dans une période de tumulte, tandis que la durée quinquennale de la refondation, flexible comme une liane dans le vent, traduit une pragmatique adaptabilité aux défis du moment. Mais c’est la dissolution des partis politiques qui, tel un coup de ciseau dans le marbre, suscite l’étonnement et promet de remodeler le paysage politique, souvent jugé comme un théâtre d’ombres et de querelles stériles.

Ce choix, radical, mais réfléchi, s’inscrit dans une logique de purification : effacer les vestiges d’un système essoufflé pour faire germer une gouvernance plus cohérente, en phase avec les exigences d’un pays aux prises avec l’hydre de l’insécurité et les impératifs d’un développement souverain. Le rapport, dans son essence, se veut le socle d’une nouvelle ère, où la stabilité et l’unité nationale prévalent sur les ambitions fractionnées.

Une nation en quête de son souffle

La remise de ce document au général Tiani, ce lundi, ne se réduit pas à un acte protocolaire ; elle symbolise un engagement solennel envers un peuple qui aspire à se redresser. Les recommandations qu’il renferme, forgées dans le creuset des assises, dessinent un chemin ardu, mais exaltant. La refondation, avec ses cinq années initiales, s’annonce comme une odyssée où chaque étape exigera courage et clairvoyance, sous le regard vigilant de l’AES, dont les ambitions régionales résonnent en écho avec celles du Niger.

Le général Tiani a reçu ce lundi  à Niamey le rapport des assises nationales, porteur de résolutions audacieuses pour une refondation du Niger

En somme, ce rapport, plus qu’un parchemin administratif, est une offrande à la postérité, un pacte scellé entre un peuple et son destin. Dans les mains du général Tiani, il devient une torche allumée au sommet d’une dune, un appel à gravir les cimes escarpées de l’histoire. Et si le Niger, tel un phénix aux ailes de sable, s’élançait enfin vers un ciel dégagé, porté par la foi indomptable de ceux qui osent rêver l’impossible ?

Niamey : Zeine tend une main au Fonds de Solidarité Africain(FSA)

Niamey, 27 février 2025 –  Aujourd’hui, alors que le soleil déclinait sur les toits ocre de Niamey, une rencontre discrète mais lourde de promesses s’est tenue au cœur de la capitale nigérienne. Le Premier Ministre, également ministre de l’Économie et des Finances, Mahaman Ali Lamine Zeine, a ouvert les portes de son cabinet à une délégation de haut vol du Fonds de Solidarité Africain (FSA), emmenée par son directeur général, Diallo Abdourahamane. Dans une salle où les murmures des ventilateurs se mêlaient à l’écho des enjeux continentaux, cette entrevue a réuni des esprits décidés à faire germer des avancées économiques pour le Niger et au-delà.

Une constellation de pionniers financiers

La délégation n’avait rien d’ordinaire. Aux côtés de Diallo Abdourahamane figuraient des sommités du financement africain : les directeurs généraux de la Banque Arabe pour le Développement Économique en Afrique (BADEA), d’Afreximbank, de Sheltex Afrik, ainsi que des représentants de la Commission Économique pour l’Afrique (CEA) et de l’Alliance pour les Technologies Agricoles Innovantes (ATAI). Ce cortège d’acteurs, chacun porteur d’une pièce du puzzle économique africain, semblait dessiner une fresque d’ambitions partagées. En toile de fond, le ministre délégué aux Finances, fidèle vigie, assistait à cet échange, dont les contours restaient, pour l’heure, enveloppés de silence.

Aucune parole n’a filtré à l’issue de cette audience. Pas un mot, pas une esquisse d’intention dévoilée. Pourtant, ce mutisme, loin d’être une brume opaque, laisse entrevoir une toile en cours de tissage, où chaque fil compte. Le FSA, créé en 1976 à Niamey même, incarne depuis près d’un demi-siècle une volonté panafricaine de soutenir les projets d’investissement et de chasser les ombres de la pauvreté. Sa présence aujourd’hui, au côté de ces géants financiers, suggère une boussole pointée vers des horizons concrets pour le Niger.

FSA : une terre en quête de souffle économique

Le Niger, vaste étendue de dunes et de rêves, ne manque ni de défis ni de potentiel. Avec une économie encore fragile, une croissance prévue à 7,9 % en 2025 selon le FMI, mais un accès à l’électricité qui échappe à 80 % de sa population, le pays cherche à puiser dans ses ressources minières, pétrolières et agricoles pour se hisser vers la lumière. L’entrée en production du champ pétrolier d’Agadem en novembre 2023 a marqué un tournant, mais les besoins d’infrastructures et de diversification restent des montagnes à gravir. Dans ce décor, le Premier ministre Zeine, économiste chevronné et figure de la résilience nigérienne, apparaît comme un timonier décidé à capter les vents favorables.

La visite du FSA et de ses alliés ne tombe pas du ciel. Elle s’inscrit dans une danse diplomatique et économique intense, orchestrée par un gouvernement de transition qui, depuis2023, multiplie les passerelles avec des partenaires hors des sentiers battus. Après des échanges fructueux avec le FMI à Washington en octobre 2024 et une quête de souveraineté énergétique affirmée au sommet Mission 300 Africa Energy à Dar es Salaam, Niamey semble tendre une main ferme aux institutions africaines prêtes à semer avec elle.

Un silence qui murmure des possibles

Que s’est-il tramé derrière ces portes closes ? Les spéculations fusent, mais les faits restent des braises encore chaudes sous la cendre. Le FSA, fort de son rôle de garant pour les projets d’investissement, pourrait bien jouer les entremetteurs pour des financements dans l’énergie, l’agriculture ou les infrastructures des secteurs où Afreximbank et la BADEA ont déjà fait leurs preuves. Sheltex Afrik, discret mais influent dans le textile et l’industrialisation, pourrait apporter une touche inattendue à la palette nigérienne. Quant à la CEA et l’ATAI, leurs expertises en politique économique et en innovations agricoles laissent présager des discussions sur des chaînes de valeur durables.

Niamey, une étoile montante ?

Niamey n’a pas seulement accueilli une délégation : elle a planté un jalon. Dans un monde où les alliances se redéfinissent, le Niger de Mahaman Ali Lamine Zeine semble décidé à ne plus être un simple spectateur. Avec le FSA et ses partenaires, le pays pourrait bien rallumer une flamme panafricaine née sur son propre sol il y a près de cinquante ans. Si les mots manquent encore, les regards, eux, sont tournés vers les fruits que cet échange pourrait faire éclore. Pour l’heure, le rideau reste tiré, mais la scène, elle, s’anime déjà dans l’ombre.

Le Général Tiani en visite surprise à Samira : un signal fort dans une région sous tension

Tillabéri, 24 février 2025 Dans un déplacement aussi inattendu que symbolique, le Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, a foulé le sol de la région de Tillabéri dimanche. Accompagné d’une délégation de haut rang, incluant le Ministre d’État et Ministre de la Défense Nationale, le Général de Corps d’Armées Salifou Mody, ainsi que le Chef d’État-Major des Armées, le Général de Brigade Moussa Saloua Barmou, il a choisi comme destination le site aurifère de Samira, suivi du village reconstruit de Libiri. Ce voyage marque sa première sortie officielle à l’intérieur du pays depuis le coup d’État du 26 juillet 2023, qui l’a porté à la tête du Niger.

Le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, Président du CNSP, effectue une visite symbolique à Tillabéri pour affirmer la sécurité Le Général Tiani : une visite sous le signe de la sécurité et de la solidarité

La région de Tillabéri, située dans la tumultueuse zone des trois frontières (Niger, Mali, Burkina Faso), est un théâtre d’opérations pour les groupes armés terroristes (GAT) qui sévissent depuis plusieurs années. Le site minier de Samira, l’une des plus importantes exploitations aurifères du pays, n’échappe pas à cette menace. Régulièrement visé par des attaques, ce lieu stratégique incarne à la fois un moteur économique pour le Niger et un défi sécuritaire majeur pour les autorités. En s’y rendant, le Général Tiani envoie un message clair : le pouvoir en place ne cède pas face à l’insécurité et entend maintenir une présence active dans les zones les plus sensibles.

Lors de cette visite, le chef de l’État a rencontré les éléments des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) stationnés à la garnison de Samira. Selon des sources proches de la délégation, l’objectif était multiple : évaluer les conditions de vie et de travail des soldats, leur témoigner un soutien moral et les encourager à redoubler d’efforts dans leur mission de sécurisation. « Ces hommes et ces femmes sont en première ligne pour protéger notre nation. » « Leur résilience est notre force », a-t-il déclaré lors d’un échange avec les troupes, selon des témoignages recueillis sur place.

Le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, Président du CNSP, effectue une visite symbolique à Tillabéri pour affirmer la sécurité Libiri : un symbole de renaissance

Après Samira, la délégation présidentielle a mis le cap sur le village de Libiri, situé à proximité de la frontière avec le Burkina Faso. Une attaque terroriste a durement frappé ce village le 11 décembre 2024. Les assaillants ont incendié des habitations et des infrastructures, forçant les habitants à fuir. Sur instruction personnelle du Général Tiani, les populations ont été réinstallées et le village reconstruit. Hier, l’accueil réservé au président a été à la hauteur de l’événement : une foule enthousiaste, composée de jeunes, de femmes et d’anciens, s’est massée sur la place centrale pour saluer son arrivée.

Dans un geste concret de solidarité, le Général Tiani a remis aux représentants locaux des vivres (riz, sucre, ainsi que des kits pour la construction d’abris), une aide précieuse à l’approche du mois de Ramadan. « Nous ne laissons personne derrière. » « La reconstruction de Libiri est la preuve que l’État reste aux côtés de son peuple, même dans les moments les plus sombres », a-t-il affirmé.

Le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, Président du CNSP, effectue une visite symbolique à Tillabéri pour affirmer la sécurité Un enjeu économique et stratégique

La visite s’est conclue par une étape à l’usine de la Société des Mines du Liptako, qui exploite le site aurifère de Samira. Les travailleurs, visiblement galvanisés par cette rare présence officielle, ont saisi l’occasion pour exposer leurs préoccupations. Ils ont plaidé pour un renforcement du soutien étatique afin que cette mine, exploitée par des investisseurs étrangers, contribue davantage au développement économique national. Le Niger, connu pour ses réserves d’uranium, mise de plus en plus sur l’or pour diversifier ses ressources, et Samira représente un atout clé dans cette stratégie.

Ce déplacement intervient dans un contexte où le CNSP, au pouvoir depuis plus d’un an et demi, cherche à consolider sa légitimité. En se rendant dans une région aussi stratégique que Tillabéri, le Général Tiani montre sa détermination à conjuguer lutte contre le terrorisme et développement économique, deux priorités affichées par son régime.

Le Général Tiani : une opération à haut risque

Si les populations locales et certains observateurs ont apprécié cette visite comme un acte de courage, elle n’en demeure pas moins risquée. La zone des trois frontières reste un foyer d’instabilité, où les GAT, notamment l’État islamique au Grand Sahara (EIGS), continuent de mener des opérations meurtrières. Les récentes attaques dans les environs de Samira, comme celle de Bourkou-Bourkou en août 2023, rappellent la précarité de la situation sécuritaire. Pourtant, ce choix audacieux pourrait renforcer l’image d’un dirigeant prêt à affronter les défis là où ils se posent.

Alors que le Niger poursuit sa quête de stabilité et de souveraineté sous la houlette du CNSP, cette première incursion du Général Tiani hors de la capitale ouvre un nouveau chapitre. Entre défi aux groupes armés, soutien aux populations et relance économique, le président nigérien semble décidé à marquer les esprits. Reste à savoir si cette opération symbolique sera suivie d’actions concrètes pour pacifier et développer une région qui en a cruellement besoin.

 

Niger au carrefour de l’histoire se trace une nouvelle voie

Niamey, 20 février 2025 —Alors que le soleil déclinant de février éclairait les murs du Centre Mahatma Gandhi à Niamey, les ultimes échanges des Assises Nationales pour la Refondation du Niger se sont clos ce jeudi, marquant l’aboutissement d’une démarche inédite dans l’échiquier politique sahélien. Sous l’égide du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), cette agora de six jours, rassemblant 716 délégués issus de toutes les strates socioprofessionnelles, a produit un corpus de recommandations oscillant entre audace réformatrice et quête d’équilibre. Elle a esquissé les contours d’un Niger post-transitionnel, naviguant entre réconciliation interne et réaffirmation souveraine sur la scène internationale.

Les Assises Nationales pour la Refondation du Niger ont clôturé après six jours de délibérations, proposant des réformes audacieusesUne synthèse des aspirations plurielles

Porté par une rhétorique empreinte de solennité, le Général Abdourahamane Tiani, Président du CNSP, a salué un « processus cathartique, libérant les énergies latentes d’une nation en quête de renaissance ». Les travaux, démarrés le 15 février, ont disséqué avec une minutie chirurgicale les maux structurels du pays : exploitation des ressources naturelles, fragilités sécuritaires, déliquescence des institutions, ou encore les fractures sociétales héritées de décennies de gouvernance contestée. La Charte de la transition, document-phare issu de ces délibérations, se veut une boussole éthique pour une gouvernance renouvelée, ancrée dans la transparence et l’équité.

Les Assises Nationales pour la Refondation du Niger ont clôturé après six jours de délibérations, proposant des réformes audacieuses Refondation Juridique : entre clémence et redressement

Parmi les propositions les plus audacieuses, celles de la sous-commission « Justice et Droits de l’Homme » ont cristallisé les tensions entre pardon collectif et exigence de reddition des comptes. Recommandant une amnistie pour les acteurs du putsch de juillet 2023 et une grâce pour les militaires condamnés pour tentative de déstabilisation, cette instance a néanmoins plaidé pour une traque implacable des détournements massifs de l’Uranium-gate au MDN-gate. Cette dualité reflète une volonté de concilier réconciliation nationale et exigence de reddition des comptes.

Par ailleurs, les délégués ont plaidé pour un réarmement moral de l’appareil judiciaire : réforme du Conseil supérieur de la magistrature, alignement des conditions de nomination des magistrats du parquet sur ceux du siège et création d’un pôle spécialisé autonome pour les crimes économiques. L’abolition des immunités parlementaires et des privilèges de juridiction vise à rompre avec une culture d’exception, tandis que l’intégration des mécanismes traditionnels de règlement des litiges reconnaît la pluralité des légitimités.

En parallèle, la sous-commission a réclamé la résurgence de vérités historiques enfouies : l’assassinat du président Baré Maïnassara en 1999, les massacres estudiantins de 1990 ou les attaques de Téra et Chinagoder. Une exigence de mémoire qui se double d’un geste symbolique : la restauration du Ministère de la Promotion de la Femme, marqueur d’une justice du genre longtemps négligée.

Géopolitique : vers une nouvelle alliance sahélienne 

Sur le front diplomatique, les assises ont acté un virage stratégique.  La sous-commission « Géopolitique et Environnement International » a esquissé une doctrine étrangère recentrée sur l’alliance sahélo-saharienne. Prônant l’élaboration d’une politique extérieure axiomatique ancrée dans la Confédération des États du Sahel (AES), les délégués ont appelé à un réalignement des représentations diplomatiques, à la fermeture des ambassades « sans intérêt stratégique » et à la priorité aux partenariats au sein de la CEDEAO.

L’opérationnalisation de l’AES passerait par la tenue d’États généraux de la diplomatie et l’intégration des cadres admis aux concours des Affaires étrangères, comblant ainsi un déficit chronique de professionnalisme. En plus, le projet phare est un forum annuel de la diaspora, conçu comme un levier économique et culturel visant à transformer une communauté exilée en ambassadrice d’un Niger réinventé.

Cette réorientation, saluée par le Ministre malien de la Refondation de l’État, Bakary Traoré, s’inscrit dans une logique de solidarité anticoloniale, selon ses termes, où Niamey et Bamako entendent incarner un front uni face aux ingérences extérieures.

Refondation politique : de la table rase à l’édification institutionnelle

La Commission « Refondation politique et institutionnelle » a, quant à elle, frappé les esprits en préconisant la dissolution des partis politiques existants et l’instauration d’un multipartisme contrôlé, encadré par une charte redessinée. Cette mesure radicale, justifiée par la chronicité des clientélismes, s’accompagne aussi d’une refonte constitutionnelle reconnaissant l’islam comme religion majoritaire tout en garantissant la liberté de culte, équilibre délicat entre identité et pluralisme.

Le projet institutionnel inclut une cure d’austérité : limitation à 100 députés avec quota féminin contraignant, réduction des ministères à 20 départements et création d’une Cour de répression des infractions économiques, gage de transparence. La dépolitisation de l’administration publique et la suppression des privilèges juridictionnels entendent également restaurer l’égalité citoyenne, pilier d’un contrat social érodé.

Les Assises Nationales pour la Refondation du Niger ont clôturé après six jours de délibérations, proposant des réformes audacieuses L’espérance à l’épreuve des réalisations

Si ces assises ont offert un exutoire aux frustrations accumulées, leur héritage dépendra de la traduction des résolutions en actes tangibles. Le défi est double : incarner une justice réparatrice sans sombrer dans la vendetta politique et bâtir une souveraineté régionale sans s’isoler diplomatiquement. En convoquant l’adhésion populaire et en s’inspirant des traditions délibératives locales, le Niger tente d’écrire un chapitre dans lequel légitimité interne et affirmation géopolitique se nourrissent mutuellement. Reste à savoir si cette feuille de route, ambitieuse, mais fragile, résistera aux secousses d’un Sahel en perpétuelle ébullition,ou si elle restera lettre morte, étouffée par les pesanteurs d’un système résilient.

En somme, dans l’ombre du Centre Mahatma Gandhi, symbole de résistance non violente, le Niger tente d’écrire une nouvelle grammaire politique. Un lexique où justice rime avec rédemption, souveraineté avec interdépendance, et où chaque mot, amnistie, dissolution, confédération, porte le poids d’un avenir à inventer. L’histoire, sévère arbitre, jugera si cette transition aura été un interlude ou une renaissance.

 

Refondation du Niger : une nation en quête de renouveau

Niamey, 17 février 2025 –  Dans l’arène des Assises Nationales pour la Refondation, la sous-commission chargée de la « paix, sécurité, cohésion sociale et réconciliation nationale » se trouve à la croisée des chemins. Dirigée par M. Idi Ango Omar, elle s’est attelée à un exercice périlleux : exhumer les vérités enfouies sous le poids des silences et des blessures historiques.

Les Assises Nationales pour la Refondation du Niger explorent des solutions concrètes pour rétablir la paix, réconcilier la nation

« Nous avons intérêt à dire la vérité », a-t-il lancé avec une gravité saisissante. Loin d’un simple vœu pieux, cette déclaration résume l’essence même des travaux menés. L’analyse des synthèses régionales et de la diaspora a permis de dresser un tableau sans fard de la situation sécuritaire du pays. Un diagnostic partagé par les gouverneurs de région, dont les témoignages ont révélé l’ampleur du défi.

Mais comment panser les plaies d’une nation fracturée ? La réponse réside dans une justice réhabilitée et une équité rétablie. M. Idi Ango Omar le martèle : « Il ne peut y avoir de cohésion sociale ni de réconciliation nationale si les injustices persistent, si les préjudices ne sont pas réparés et si certaines vérités demeurent occultées. »

L’aveu est rude, la tâche colossale. Et pourtant, une lueur d’espoir subsiste : « Nous sommes à un tournant. Le Niger a l’opportunité de redéfinir son destin. » Le pays n’a pas droit à l’échec. Il doit réconcilier sa mémoire avec son avenir pour garantir une paix véritable, où chaque citoyen trouve sa place et bénéficie équitablement des ressources nationales.

Les Assises Nationales pour la Refondation du Niger explorent des solutions concrètes pour rétablir la paix, réconcilier la nation La refondation politique et institutionnelle : un pari audacieux

Au cœur du débat national, une autre sous-commission s’attelle à un chantier tout aussi fondamental : la refondation politique et institutionnelle. Sous l’impulsion de M. Nouhou Arzika, ce groupe de travail dissèque les failles du système de gouvernance pour en extraire des solutions viables.

L’exercice ne relève pas de la simple critique, mais d’une refonte systémique. « Nous analysons les causes profondes de la mal gouvernance pour proposer des solutions adaptées », explique M. Arzika. L’objectif est ambitieux : formuler un avant-projet de charte pour la transition et esquisser les contours d’un État réhabilité.

À travers des échanges intenses, nourris par les contributions des régions et de la diaspora, les membres de la sous-commission tracent un cap vers une souveraineté nationale affranchie des ingérences extérieures.

Mme Rabiou Fatimata Bizo, enseignante et représentante du Syndicat National des Universités et Grandes Écoles, insiste sur la responsabilité des universitaires dans cette entreprise. « Nous avons élaboré un dossier solide, riche en propositions concrètes pour une véritable refondation du pays », confie-t-elle.

La vision est claire : instaurer des institutions légitimes, autonomes et efficaces, capables de garantir une gouvernance transparente et responsable. « Le Niger doit redevenir maître de ses choix, affirmer sa souveraineté sans subir de pressions extérieures », résume M. Arzika.

Un tournant décisif pour l’avenir du Niger

Les Assises Nationales pour la Refondation ne sont pas un simple exercice intellectuel. Elles marquent un tournant décisif dans l’histoire contemporaine du Niger.

D’un côté, la quête de vérité et de justice pour une paix durable ; de l’autre, la refondation d’un système politique et institutionnel plus juste et souverain. Deux défis majeurs, mais complémentaires, qui redéfiniront les bases de la nation.

La route est encore longue, semée d’embûches et d’oppositions. Pourtant, une dynamique sans précédent est en marche. Le Niger se réapproprie son destin, avec pour boussole l’aspiration légitime de son peuple à un avenir où justice, équité et souveraineté ne seront plus de vains mots.

L’issue des travaux des différentes sous-commissions sera déterminante. Les conclusions et les recommandations qui en émergeront devront être suivies d’actions concrètes. Car, comme l’a rappelé M. Idi Ango Omar, « nous n’avons pas le droit d’échouer ».

 

Les Assises Nationales : Un chantier de refondation nationale en marche

Niamey, 17 février2025 – Dans un contexte où la nécessité d’un renouveau politique, économique et institutionnel est devenue impérative, le Niger amorce une séquence historique avec les Assises Nationales pour la Refondation. En effet, du 15 au 19 février 2025, Niamey est l’épicentre d’un débat national visant à jeter les bases d’un État plus résilient, souverain et prospère. Différentes sous-commissions y examinent des problématiques cruciales, notamment l’économie, la géopolitique et la justice, avec pour objectif de formuler des propositions concrètes et viables.

Les Assises Nationales pour la Refondation du Niger, abordent des enjeux cruciaux liés à l'économie, la géopolitique et la justice, Économie et développement durable : vers une souveraineté effective ?

La sous-commission dédiée à l’économie et au développement durable a entamé ses travaux hier. Son ambition : diagnostiquer les entraves à la croissance et proposer des pistes d’amélioration permettant Ainsi, au Niger de se réapproprier son avenir économique.

À cet effet, elle mise sur une approche pragmatique et inclusive. Selon M. Salha Haladou, président de cette sous-commission, la priorité est d’identifier les facteurs structurels qui freinent le développement et d’élaborer des solutions ancrées dans la réalité nationale. Par ailleurs, L’objectif affiché est d’établir une feuille de route garantissant une autonomie économique durable, en s’appuyant à la fois sur les consultations régionales et sur des recommandations ciblées.

« Il ne suffit pas d’énumérer des propositions, il faut veiller à leur applicabilité sur le terrain », a-t-il insisté, soulignant l’importance d’une approche concertée impliquant tous les acteurs économiques.

Défis et solutions envisagées

Parmi les préoccupations soulevées figurent la faible transformation des matières premières, la dépendance aux importations et l’absence de mécanismes pérennes de financement du développement. Ainsi, le consensus semble se dégager autour de l’urgence de mettre en place des stratégies d’industrialisation adaptées, d’optimiser la gestion des ressources naturelles et de favoriser une croissance inclusive.

Mme Maidah Zeinabou Mamoudou, membre de la commission, a exprimé son enthousiasme quant à la portée des débats : « Nous devons structurer des solutions à court, moyen et long terme pour assurer une stabilité économique et un progrès continu. »

Les Assises Nationales pour la Refondation du Niger, abordent des enjeux cruciaux liés à l'économie, la géopolitique et la justice, Géopolitique et environnement international : réaffirmer la souveraineté diplomatique

En parallèle, la sous-commission en charge de la géopolitique et des relations internationales s’est livrée à une analyse approfondie du contexte mondial et sous-régional. D’après M. Illo Adani, président de cette sous-commission et conseiller diplomatique du chef de l’État, la scène internationale est marquée par des bouleversements majeurs : conflits, crises économiques, tensions entre blocs géopolitiques. Dans ce contexte, le Niger se doit de redéfinir sa politique extérieure en fonction de ses intérêts stratégiques et également de son aspiration à une souveraineté renforcée dans ce monde instable et en pleine mutation.

Pour ce faire, la commission a élaboré un diagnostic en trois étapes.

L’approche adoptée repose sur une méthodologie inspirée du domaine médical.

  1. Identification des dysfonctionnements (quels sont les défis actuels ?)
  1. Élaboration de solutions correctives (quelles actions concrètes entreprendre ?)
  1. Mise en place de mesures préventives (comment éviter les crises futures ?)

Les échanges ont aussi permis de mettre en lumière la nécessité de repositionner le Niger sur l’échiquier diplomatique, en consolidant ses alliances au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES) et en diversifiant ses partenariats internationaux.

M. Illo Adani a insisté sur le fait que cette refondation doit se faire en phase avec une vision de fierté nationale et d’indépendance stratégique : « Il est temps d’adopter une politique extérieure conforme à nos aspirations de souveraineté et de dignité. »

Justice et droits de l’homme : une refonte du système judiciaire en profondeur aux Assises Nationales

Sous la présidence de M. Dagara Mamadou, juriste et ancien ministre, la sous-commission en charge de la justice et des droits humains s’attelle à la réforme du cadre judiciaire, considéré comme l’un des piliers de la refondation de l’État.

Son approche se base sur trois axes de travail majeurs : 

  1. L’assainissement du système judiciaire : mettre fin aux dysfonctionnements et garantir ainsiune justice impartiale.
  1. La redéfinition du cadre juridique des droits humains : adapter les normes en fonction des réalités socioculturelles nationales.
  1. L’élaboration de nouvelles politiques judiciaires : instaurer des réformes structurelles assurant l’équité et la transparence.

En ce sens, « il est primordial que le justiciable ait confiance en l’institution judiciaire », a souligné M. Dagara Mamadou, insistant sur la nécessité d’une justice égalitaire, indépendante et efficace.

Les débats, riches et animés, témoignent également d’une volonté collective de rompre avec les pratiques du passé et de bâtir un système judiciaire plus robuste, garant de l’État de droit.

Les Assises Nationales : un tournant décisif pour l’avenir du Niger

En somme, les Assises Nationales pour la Refondation du Niger se positionnent comme un moment clé dans l’histoire du pays. Effectivement, les discussions engagées dans les différentes sous-commissions traduisent une aspiration commune à un changement profond et structurant.

Ainsi, loin d’être une simple consultation formelle, ces assises doivent déboucher sur des décisions concrètes, capables de transformer durablement le paysage institutionnel, économique et diplomatique du Niger. À l’issue de ces travaux, l’enjeu sera de garantir la mise en œuvre effective des recommandations formulées, afin que cette refondation ne demeure pas un vœu pieux, mais une réalité tangible pour les générations futures.

Niger : les assises de la refondation, un tournant historique

… L’unité nationale, la cohésion sociale, la justice sociale, la paix, la sécurité et le progrès socio-économique aux Assises Nationales.

Un rendez-vous historique pour l’avenir du Niger

Le centre de conférences internationales Mahatma Gandhi de Niamey est devenu, le 15 février 2025, l’épicentre d’un tournant politique majeur pour le Niger. En effet, sous l’égide du Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, les Assises nationales pour la refondation ont été officiellement lancées, avec l’objectif d’établir une feuille de route pour la transition politique et institutionnelle du pays. Cet événement de portée historique a rassemblé l’ensemble des forces vives de la nation afin d’esquisser les contours d’une transition bâtie sur des fondations solides, exemptes des erreurs du passé.

Par ailleurs, cette consultation nationale, qui s’étendra sur cinq jours, est le point d’aboutissement d’un processus entamé bien avant, marqué par des assises régionales menées sur tout le territoire national, mobilisant des milliers de Nigériens des villes et des campagnes. Une initiative qui, selon le Chef de l’État, vise à « poser les bases solides d’un Niger nouveau, façonné selon ses propres aspirations, détaché des influences extérieures et aligné sur ses valeurs intrinsèques ».

Les Assises Nationales pour la Refondation du Niger, présidées par le Général Abdourahamane Tiani, visent à définir la durée Les Assises Nationales : des délibérations sous haute attente

En outre, ces assises, attendues depuis plusieurs mois, rassemblent près de 716 participants issus des diverses strates de la société nigérienne. Responsables politiques, représentants de la société civile, experts, acteurs économiques, acteurs religieux et traditionnels et délégués des régions sont à Niamey avec la responsabilité colossale d’orienter l’avenir du pays. L’enjeu dépasse la simple révision institutionnelle : il s’agit d’une refondation en profondeur du contrat social et politique nigérien. Ils vont examiner minutieusement les principaux axes de la transition, notamment la durée du processus et la charte qui en définira les principes fondamentaux.

D’ailleurs, loin d’être un simple forum de discussions, ces assises se veulent être un moment de convergence des idées, où le pragmatisme devra l’emporter sur la rhétorique et où chaque proposition devra s’inscrire dans une logique d’efficacité et de réalisme. « Il s’agit d’une responsabilité historique qui nous engage collectivement à formuler des solutions tangibles et viables pour répondre aux aspirations profondes du peuple nigérien », a insisté le Président de la Commission des Assises nationales, Dr Mamoudou Harouna Djingarey.

Les Assises Nationales pour la Refondation du Niger, présidées par le Général Abdourahamane Tiani, visent à définir la duréeLes différentes sous-commissions thématiques travailleront sur des domaines clés :

  • paix, sécurité et cohésion sociale, pour endiguer les conflits internes et lutter contre les menaces extérieures ;
  • Refondation politique et institutionnelle, afin d’instaurer une gouvernance transparente et représentative ;
  • Économie et développement durable, pour bâtir une autonomie économique à travers des politiques stratégiques adaptées aux réalités locales ;
  • Géopolitique et environnement, avec un accent sur les nouvelles dynamiques régionales et internationales ;
  • Justice et droits de l’homme, dans le but de garantir un État de droit fort, équitable et inclusif.

Les Assises Nationales pour la Refondation du Niger, présidées par le Général Abdourahamane Tiani, visent à définir la durée Un engagement inébranlable pour la souveraineté

Dans un contexte marqué par des tensions géopolitiques persistantes et des pressions internationales, le Général Tiani a tenu à rappeler la résilience du peuple nigérien face aux sanctions imposées par la CEDEAO et aux velléités d’ingérence de puissances étrangères. « Le Niger a fait le choix de son indépendance véritable, un choix qui a un coût, mais qui demeure non négociable », a-t-il martelé.

Il a également exhorté les Nigériens à rester unis et vigilants face aux tentatives de déstabilisation internes et externes, appelant chaque citoyen à « se comporter en soldat vigilant, défenseur des intérêts supérieurs de la nation ». Dans cet élan, un message fort a été adressé aux groupes armés affiliés à la Confédération des États du Sahel (AES), les exhortant à abandonner les armes et à s’engager dans la construction d’un avenir collectif.

Les Assises Nationales pour la Refondation du Niger, présidées par le Général Abdourahamane Tiani, visent à définir la durée Un dialogue inclusif pour une transition structurée

De plus, L’architecture des assises repose sur une méthodologie participative, initiée dès les consultations régionales. Le travail préliminaire mené à travers le pays a permis de recueillir un éventail de propositions qui serviront de matrice aux discussions nationales.

Cinq commissions thématiques piloteront ces travaux, abordant les questions cruciales : la cohésion sociale, la justice et la refondation. Ces axes stratégiques illustrent une volonté de bâtir un État moderne, résilient et en phase avec les réalités contemporaines.

Le Dr Mamoudou Harouna Djingarey, président de la commission nationale des assises, insiste sur l’importance d’un engagement collectif fondé sur la rigueur, l’éthique et le patriotisme. Il rappelle que ces assises ne sont pas une fin en soi, mais le prélude à une transformation structurelle du Niger.

Vers une gouvernance nouvelle et inclusive

Le Chef de l’État a tenu à dissiper toute ambiguïté sur la finalité de ces assises. « Il ne s’agit pas d’un exercice de façade, ni d’un tremplin politique pour des ambitions personnelles, mais d’un cadre structurant devant permettre de redéfinir les fondements de notre gouvernance », a-t-il souligné.

Le succès de ce processus reposera sur la capacité des participants à transcender les intérêts partisans, à privilégier le bien commun et à formuler des recommandations pragmatiques et applicables. Dans cette optique, le Général Tiani a instruit le gouvernement de mettre en place des mécanismes de suivi rigoureux pour s’assurer que les conclusions issues de ces assises ne restent pas lettre morte.

L’un des défis majeurs demeure la réconciliation nationale et la pacification des tensions internes. Le Chef de l’État appelle ainsi les Nigériens, qu’ils soient acteurs politiques, leaders d’opinion ou citoyens engagés, à privilégier la construction plutôt que la division. Il tend également la main aux membres de la Confédération AES ayant pris les armes contre leur propre patrie, les exhortant à renoncer à la violence pour participer activement à l’édification du Niger.

Les Assises Nationales : un moment décisif pour l’avenir

L’issue de ces travaux sera déterminante pour le futur du Niger. Elle conditionnera la stabilité politique, la relance économique et la cohésion sociale du pays dans les années à venir.

« Nous devons saisir cette opportunité historique pour bâtir un État fort, souverain et prospère, en tirant les leçons du passé et en projetant notre nation vers un avenir ancré dans la dignité et l’autodétermination », a conclu le Président de la Commission des Assises nationales.

 Un tournant décisif

En somme, les Assises nationales pour la refondation du Niger s’inscrivent comme un moment charnière dans l’histoire du pays. Elles portent l’espoir d’un renouveau politique et institutionnel, fondé sur des principes de transparence, de justice et d’efficacité. Cependant, leur succès ne se mesurera pas seulement à la qualité des débats ou à la pertinence des propositions, mais surtout à la capacité des dirigeants à traduire ces aspirations en actions concrètes.

Face aux multiples défis, souveraineté, stabilité, développement, le Niger est à la croisée des chemins. Ces assises constituent une opportunité unique de dessiner un avenir dans lequel l’État ne sera plus un simple appareil de pouvoir, mais un véritable garant du bien-être collectif et de la souveraineté nationale.

Dans les jours à venir, nos regards resteront tournés vers Niamey, où se joue un chapitre clé de l’histoire du Niger. En espérant qu’une nouvelle page s’écrive, qu’une transition s’esquisse, et avec elle, l’espoir d’un renouveau politique et institutionnel fondé sur les aspirations légitimes du peuple nigérien.

Niger : les assises nationales, symphonie administrative ou sursaut collectif ?

Niamey, 14 février 2025 — Par un geste protocolaire chargé de symbolique, le général Mohamed Toumba, ministre de l’Intérieur nigérien, a orchestré ce vendredi la remise solennelle des « kits stratégiques » aux maîtres d’œuvre des Assises nationales. Cet événement, préambule à cinq jours de délibérations cruciales (15-19 février), se veut bien plus qu’une passation de dossiers : une cérémonie de réarmement civique.

Le kit de la souveraineté : des papiers qui pèsent 

Sous les lambris du Centre Mahatma-Gandhi de Niamey, le général Toumba a confié au Dr Mamoudou Harouna Djingarey, président de la commission nationale, un attirail administratif méticuleusement calibré. Dans ce vade-mecum figurent les pièces maîtresses :

– Une note conceptuelle, boussole théorique des débats.

– Le projet de règlement intérieur, charte du dialogue

– La cartographie des commissions thématiques, arène décisionnelle

– Les termes de référence (TDR), garde-fous méthodologiques

– La litanie des participants convoqués, chœur polyphonique

– Le décret nominatif, sceau légal de la légitimité

Autant de parchemins transformant une simple réunion en laboratoire de refondation.

Contre le temps et les détracteurs : L’aiguillon de l’urgence  

Face aux rumeurs d’atermoiements, le ministre d’État a balayé les doutes d’un revers martial : « L’équilibre naît de la célérité. » Un plaidoyer pour l’efficacité accélérée, où chaque seconde compte double dans la course contre le sous-développement.

Aux oreilles des commissaires parfois démoralisés, ses mots ont sonné comme un baroud d’honneur : « Assez de figurer en queue de peloton sans comprendre pourquoi. » Ces Assises doivent être notre réveil sismique, la preuve que le Niger sait désormais dicter ses propres règles, non les subir. »

Mission : forger l’inédit aux assises nationales

La feuille de route confiée à la commission relève du défi prométhéen :

  1. Tisser une communication sans accroc, filtre contre les polémiques stériles.
  2. Enfanter une charte transitionnelle, matrice institutionnelle
  3. Extirper des recommandations opérationnelles, antidotes aux vœux pieux.

Le Dr Djingarey, en chef d’orchestre exigeant, a martelé : « Exit les parlottes, place aux propositions palpables, aux schémas applicables dès l’aube prochaine. »

Quand le protocole cache une révolution ?

Derrière les classeurs remis gît un message subliminal : le Niger entend substituer aux vieilles recettes importées une gouvernance autochtone. Ces Assises ne sont point un séminaire technocratique, mais une forge d’idées où se réinvente le pacte nation-citoyen.

En accélérant le tempo préparatoire, le pouvoir mise sur l’effet cathartique de l’immédiateté. Un pari risqué, mais assumé : et si la « précipitation méthodique » était le seul remède à des décennies de léthargie administrative ?

Les assises nationales : les mots contre le destin  

Entre les lignes des TDR et le silence des dossiers non ouverts, se joue une partie serrée. Celle d’un pays refusant désormais d’être le figurant de sa propre histoire. Les Assises de février 2025 ne clôtureront pas un chapitre, elles en écriront un nouveau, à l’encre de l’audace calculée. Reste à savoir si les actes suivront les discours ou si, comme trop souvent, les recommandations sombreront dans l’amnésie des tiroirs. La réponse viendra au rythme des aiguilles, celles des horloges et celles du destin.

 

Niger et l’ère biométrique : une citadelle numérique pour l’identité civile

Niamey, 7 février 2025— Dans une dynamique de modernisation et de sécurisation des documents d’identité, le Niger franchit une étape décisive avec l’instauration de la Direction du Service Central de Production de la Carte Nationale d’Identité Biométrique. Placée sous l’égide du Ministère de l’Intérieur et intégrée à la Direction Générale de la Police Nationale (DGPN), cette entité se voit investie d’une mission d’envergure : doter chaque citoyen d’un document d’identification conforme aux exigences contemporaines, tant en matière de sécurité que de reconnaissance internationale.

Carte biométrique : Un rééquilibrage nécessaire dans l’identification des citoyens

La mise en place d’un système biométrique ne relève pas d’une simple mise à jour administrative, mais bien d’un réagencement structurel visant à pallier les insuffisances du système traditionnel. Jusqu’à présent, les mécanismes d’identification au Niger étaient exposés à des failles susceptibles d’alimenter la fraude documentaire et l’usurpation d’identité.

Avec cette réforme, le gouvernement nigérien ambitionne de garantir une traçabilité fiable des citoyens, ce qui constitue un levier stratégique pour le renforcement de la gouvernance, la planification des politiques publiques et l’optimisation des services administratifs. L’identité biométrique, reposant sur des données infalsifiables telles que les empreintes digitales et la reconnaissance faciale, s’impose comme un rempart contre les falsifications et un gage de transparence dans la gestion de l’état civil.

Une réponse aux enjeux sécuritaires et diplomatiques

Dans un contexte où les menaces transnationales et la criminalité organisée exploitent les brèches administratives, la sécurisation des pièces d’identité devient un impératif national. Une carte biométrique robuste réduit les risques d’infiltration de réseaux criminels et simplifie les contrôles aux frontières, facilitant ainsi la coopération avec les instances internationales en matière de lutte contre le terrorisme et la fraude documentaire.

Par ailleurs, l’adoption d’un format d’identification harmonisé avec les normes internationales renforce la crédibilité du Niger dans les échanges diplomatiques et commerciaux. Elle favorise également une meilleure mobilité des citoyens, en facilitant les démarches administratives dans le cadre des voyages et des transactions officielles à l’étranger.

Une réforme attendue, mais quels défis à relever ?

Si cette initiative marque un progrès notable, son opérationnalisation s’accompagne de défis multiples. L’accessibilité de la carte biométrique à l’ensemble des citoyens, notamment en milieu rural, constitue un enjeu majeur. L’efficacité du dispositif dépendra également de la sensibilisation de la population à son importance et à son bon usage.

En outre, la mise en place d’une infrastructure technologique fiable et la formation des agents en charge du traitement des données sont des éléments déterminants pour garantir le succès du projet. La sécurité des bases de données, face aux risques de cyberattaques et de violations de la confidentialité, représente aussi un défi crucial.

Vers une identité biométrique au service du développement

Au-delà de son aspect sécuritaire, la carte d’identité biométrique ouvre la voie à une modernisation plus large des services administratifs. Elle peut constituer un socle pour le développement d’une identité numérique intégrée, facilitant l’accès aux services bancaires, sanitaires et sociaux, et contribuant ainsi à l’inclusion financière et administrative des populations.

Le Niger amorce ainsi une transformation essentielle qui, bien menée, pourrait non seulement renforcer la souveraineté nationale, mais aussi accélérer son intégration dans l’économie numérique mondiale. Cette réforme, longtemps attendue, se révèle être un instrument clé pour une gouvernance plus efficiente et un avenir mieux structuré pour les citoyens nigériens.

En se dotant d’un système biométrique autochtone, le Niger ne sécurise pas seulement des données, il réinvente le lien État-citoyen. Dans un Sahel en proie aux crises identitaires, ce projet pourrait servir de matrice à une nouvelle ère : celle où chaque empreinte numérique scelle un contrat de confiance mutuelle. Gageons que cette citadelle numérique résistera aux assauts du temps… et des intentions malveillantes.

Niger : le torchon brûle entre le gouvernement et le CICR

Niamey, 5 février 2025 – Le gouvernement nigérien a mis fin hier à l’accord de siège du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), lui ordonnant de fermer ses bureaux et de quitter le pays. Cette décision, dont les motivations exigées restent obscures, suscite de vives interrogations.

Tensions latentes

Bien que le gouvernement n’ait pas divulgué les raisons officielles de cette rupture, des signes avant-coureurs laissaient présager une détérioration des relations. En effet, en novembre 2024, les autorités nigériennes ont exprimé leur mécontentement quant à la gestion d’une aide humanitaire de l’Union européenne. Elles ont reproché au CICR et à d’autres ONG de les avoir désignées bénéficiaires de l’aide de manière unilatérale, sans concertation préalable avec elles.

Le CICR, un acteur humanitaire majeur au Niger

Présent au Niger depuis 1990, le CICR a joué un rôle crucial dans l’assistance aux populations affectées par les conflits et la précarité. Ses actions humanitaires, allant de l’aide aux déplacés à la fourniture d’eau potable, ont aussi été essentielles dans un pays confronté à de nombreux défis.

Par ailleurs, cette décision intervient dans un contexte d’oppressions croissantes imposées aux organisations humanitaires au Niger. En novembre dernier, deux ONG avaient déjà été suspendues, sans que les raisons en soient clairement établies. Cette atmosphère de défiance envers les acteurs humanitaires inquiète quant à la capacité de la communauté internationale à venir en aide aux populations vulnérables.

Les conséquences d’une rupture

En plus, la fin de la mission du CICR au Niger pourrait avoir des répercussions importantes sur l’aide humanitaire apportée aux populations dans le besoin. L’organisation jouait un rôle central dans la coordination de l’assistance et dans la réponse aux urgences. Son départ risque de laisser un vide à combler.

Appel à la transparence

Il est crucial que les autorités nigérianes clarifient les raisons de cette décision et dialoguent avec les acteurs humanitaires afin de trouver des solutions qui préservent l’accès à l’aide pour les populations vulnérables. La transparence et la coopération sont indispensables pour assurer l’efficacité de l’action humanitaire dans un contexte de crise.

Jeux humanitaires

Cette affaire met en lumière les enjeux complexes de l’aide humanitaire dans les zones de conflit. Les tensions politiques, les questions de souveraineté et les impératifs de sécurité peuvent entraver l’action des organisations humanitaires. Il est essentiel de trouver un équilibre entre le respect de la souveraineté des États et la nécessité de venir en aide aux populations en détresse.

L’avenir de l’aide humanitaire au Niger

En somme, l’avenir de l’aide humanitaire au Niger demeure incertain. Il est à espérer que les autorités nigérianes et la communauté internationale parviendront à un dialogue constructif afin de garantir que les populations les plus vulnérables ne soient pas les victimes de cette crise.

Niger : L’Union des Étudiants de l’EMIG apporte son soutien au CNSP

Niamey, 30 janvier 2025 – L’Union des Étudiants de l’École Nationale des Mines, de l’industrie et de la Géologie (UEE) vient de faire entendre sa voix. En effet, dans un communiqué publié le mercredi à Niamey, l’organisation de l’EMIG apporte son soutien sans équivoque au Conseil national pour la protection de la Patrie (CNSP) dans sa transition vers une souveraineté nationale pleine et entière.

Un soutien franc et déterminé 

« Le Niger, à ce moment critique de l’histoire de notre nation, sous la direction de la transition du Conseil national pour la protection de la patrie (CNSP) et son chef, le général Abderrahmane Tiani, est fermement engagé sur la voie de la souveraineté nationale et de la libération », a déclaré M. Abdoulaye Assoumani Hambali, secrétaire général de l’UEE.

L’EMIG, fer de lance de l’ingénierie au service de la nation

L’UEE, consciente du rôle crucial de l’EMIG en tant que seule école d’ingénieurs du Niger, souligne son potentiel dans la construction d’un avenir prospère et indépendant pour le pays. « L’EMIG joue un rôle essentiel dans la préparation des compétences techniques et scientifiques qui contribueront à atteindre la souveraineté énergétique, industrielle et minière de notre pays », a affirmé M. Hambali.

Une position claire contre les ingérences étrangères 

Par ailleurs, l’UEE condamne avec fermeté les récentes déclarations du président français Emmanuel Macron, qu’elle juge « irrespectueuses et arrogantes ». Elle apporte son soutien à l’analyse géopolitique et stratégique du président Tiani sur la nécessité de faire face aux pratiques impérialistes.

Des préoccupations sociales au cœur des revendications 

L’UEE ne reste pas insensible aux difficultés rencontrées par la population nigérienne, notamment la hausse des prix alimentaires. Elle appelle le CNSP à prendre des mesures urgentes pour réguler les chaînes de distribution et garantir la souveraineté alimentaire.

La sécurité, une priorité pour l’UEE 

Face à la situation sécuritaire préoccupante, l’UEE exhorte le CNSP à renforcer les capacités des forces de sécurité en modernisant leurs équipements et en améliorant leurs conditions de travail.

Un appel à l’unité et à l’engagement

L’UEE réaffirme son soutien total au CNSP et au général Abderrahmane Tiani dans leur lutte pour la souveraineté nationale. Elle appelle aussi tous les Nigériens à s’unir pour construire un avenir indépendant et prospère pour le Niger.

En conclusion, l’UEE, forte de son héritage et de son rôle unique, s’engage à participer activement à la construction d’un Niger indépendant et prospère, libre de toute ingérence étrangère. Un message clair et fort, formulé aux dirigeants du pays, qui souligne l’engagement de la jeunesse nigérienne dans la construction d’un meilleur avenir pour leur nation.

 Une marche historique pour l’indépendance et la souveraineté du Sahel

Niamey, 28 janvier 2025 — Les rues de Niamey, tout comme celles des autres capitales et villes de l’Alliance des États du Sahel (AES), ont vibré au rythme d’une mobilisation populaire sans précédent. En effet, des milliers de citoyens, répondant à l’appel des autorités et des organisations civiles, ont déferlé dans les artères de la ville pour commémorer le premier anniversaire du retrait du Niger, du Burkina Faso et du Mali de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Un retrait qui devient effectif dès ce 29 janvier, conformément aux textes de l’organisation ouest-africaine.

Niamey et les villes de l’AES vibrent au rythme d’une mobilisation historique célébrant le premier anniversaire du retrait de la CEDEAO.Une marche pour l’histoire pour marquer la sortie de la CEDEAO

Dès l’aube, la place Toumon, point de départ de la marche, s’est transformée en un océan de drapeaux, de banderoles et de chants patriotiques. Hommes, femmes, jeunes et moins jeunes, tous unis par une même détermination, ont marché vers la place de la Concertation, lieu symbolique où s’est tenu un meeting populaire. D’ailleurs, cette mobilisation, organisée en simultané dans les autres pays de l’AES et dans toutes les régions du Niger, a rassemblé une foule impressionnante, témoignant de l’adhésion massive des populations à cette nouvelle ère de souveraineté.

Parmi les manifestants, on comptait des membres éminents du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), des membres du gouvernement, ainsi que des figures influentes de la société civile, des syndicats, des étudiants et des scolaires. Tous étaient là pour célébrer fièrement et dignement l’an 1 du retrait de l’AES de la CEDEAO, mais aussi pour réaffirmer leur rejet du franc CFA et leur opposition à l’impérialisme occidental.

Un discours fort, une vision claire.

C’est dans une ambiance électrique que M. Abdoulaye Seydou, du Mouvement M62 Moutountchi/Bourcthintarey, a prononcé le discours officiel, identique dans tout l’espace AES. Avec des mots percutants, il a rappelé que le 28 janvier 2024, les dirigeants du Niger, du Mali et du Burkina Faso, héritiers de la lutte anti-impérialiste, ont pris la décision historique de retirer leurs pays de la CEDEAO. Une organisation qu’il a aussi qualifiée d’« instrument de déstabilisation du Sahel, à la solde de l’impérialisme occidental ».

« Nous sommes conscients de notre mission générationnelle : maintenir la fibre patriotique et faire de l’AES un même espace, un même peuple, un même destin digne et souverain », a-t-il déclaré sous les acclamations de la foule. Il a également mis en garde contre « la folie meurtrière du président français Emmanuel Macron », accusé de gouverner contre la volonté de son propre peuple tout en perpétuant l’exploitation des nations africaines.

Une alliance irréversible

Le colonel Ibro Amadou Bacharou, chef d’état-major particulier du président du CNSP, le général Abdourahamane Tiani, a transmis les remerciements et les salutations du chef de l’État aux manifestants. « Le retrait de l’AES de la CEDEAO est irréversible », a-t-il affirmé, soulignant que cette décision marque un tournant décisif dans l’histoire de la région. Il a également annoncé que la porte de la Confédération de l’AES reste ouverte à tous les pays partageant les mêmes aspirations de liberté et de souveraineté.

Niamey et les villes de l’AES vibrent au rythme d’une mobilisation historique célébrant le premier anniversaire du retrait de la CEDEAO.Une célébration en musique et en couleurs

La cérémonie, ponctuée d’animations musicales célébrant la souveraineté et la résistance, a vu ainsi plusieurs personnalités prendre la parole pour exprimer leur soutien aux idéaux portés par l’AES. Chaque intervention a été accueillie par des ovations, renforçant l’unité et la détermination des participants.

Niamey et les villes de l’AES vibrent au rythme d’une mobilisation historique célébrant le premier anniversaire du retrait de la CEDEAO.Un message à la CEDEAO et  au monde

Cette journée historique n’est pas seulement une célébration du passé, mais aussi un message fort adressé au monde entier. L’AES, à travers cette mobilisation massive, affirme sa volonté de construire un avenir libre, indépendant et prospère, loin des ingérences étrangères. Elle rappelle que les peuples du Sahel, unis et déterminés, sont prêts à défendre leur souveraineté coûte que coûte.

Alors que le soleil se couchait sur Niamey, laissant place à une nuit étoilée, une chose est certaine : le Sahel a tourné une page de son histoire. Une nouvelle ère s’ouvre, portée par l’espoir et la détermination de millions de citoyens qui refusent de plier devant les forces de l’oppression.  L’AES est née. Et elle est là pour rester !

 

 

Renforcement du dialogue entre le Niger et la Belgique pour le Sahel

Niamey, 22 janvier 2025 À Niamey ce matin, le Premier ministre nigérien, M. Ali Mahaman Lamine Zeine, également ministre de l’Économie et des Finances, a reçu Mme Sibille de Cartier d’Yves, envoyée spéciale de la Belgique pour le Sahel. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre du renforcement des relations bilatérales entre le Niger et la Belgique et de la coopération avec l’Union européenne.

Dialogue continu pour la stabilité et le développement du Sahel

Mme de Cartier d’Yves a souligné l’importance de maintenir un dialogue constant entre les deux nations, abordant divers sujets d’intérêt commun, tant au niveau bilatéral qu’européen. Elle a déclaré : « C’est bien entendu dans mes fonctions de maintenir le dialogue, et comme la Belgique est aussi membre de l’Union européenne, en tant que pays membre de l’Union, nous avons parlé de tous les sujets d’intérêt commun et du dialogue passé et à venir. »

La Belgique a démontré son engagement envers la stabilité et le développement du Sahel à travers plusieurs initiatives. Notamment, en juin2023, la ministre belge de la Coopération au développement, Caroline Gennez, s’est rendue au Niger pour lancer le projet pilote de l’approche « 3D », intégrant diplomatie, défense et développement. Ce projet vise à améliorer les conditions de vie des populations locales et à renforcer la confiance envers les institutions gouvernementales.

Par ailleurs, la nomination d’un envoyé spécial pour le Sahel témoigne de la priorité accordée par la Belgique à cette région. Ce rôle confère une plus grande marge de manœuvre et un poids diplomatique accru dans les forums internationaux traitant des questions sahéliennes.

En somme, cette rencontre marque une étape importante dans le renforcement des relations entre le Niger et la Belgique, illustrant une volonté commune de dialogue et de coopération face aux défis majeurs du Sahel.

 

Niger  : Ouverture de la 37ᵉ session du Conseil des Archives nationales

Niamey, 20 décembre 2024 Une nouvelle étape a été franchie dans la gestion des archives nationales au Niger. La 37ᵉ session ordinaire du Conseil des Archives nationales s’est ouverte ce vendredi 20 décembre au Centre international de conférences Mahatma Gandhi. Cette session de deux jours a pour objectif principal d’adopter le règlement intérieur du Conseil, un outil essentiel pour une meilleure organisation et une plus grande efficacité de ses activités.

L’importance des Archives nationales soulignée

Lors de la cérémonie d’ouverture, le secrétaire général du gouvernement, M. Mehmane Rufai Lawali, a rappelé l’importance cruciale des archives dans la vie d’une nation. Il a souligné que les archives ne sont pas de simples dépôts de documents, mais de véritables trésors qui permettent de retracer l’histoire d’un pays, d’éclairer les décisions politiques et de renforcer l’identité nationale.

M. Lawali a également mis en avant le rôle des archives dans la résolution des questions fondamentales telles que les questions frontales et les droits individuels. Il a appelé les différents ministères à transmettre régulièrement des copies des textes juridiques aux Archives nationales afin d’enrichir ce patrimoine documentaire.

Un règlement intérieur pour une meilleure organisation

Le nouveau règlement intérieur, qui sera adopté à l’issue de cette session, devrait permettre de renforcer le cadre juridique et institutionnel du Conseil des Archives nationales. Il définira les missions, les attributions et les modalités de fonctionnement de cet organe, contribuant ainsi à une meilleure organisation du travail et à une plus grande transparence.

Des défis à relever

Le directeur des Archives nationales, M. Alasan Idris, a quant à lui souligné les nombreux défis auxquels font face les archives nigérianes, notamment le manque d’équipements modernes et de personnel qualifié. Il a toutefois exprimé sa gratitude envers le Conseil national de protection de la patrie et le chef de l’État, le général Abderrahmane Tiani, pour leur soutien constant.

Ce soutien, a-t-il précisé, permettra de renforcer les capacités des Archives nationales et d’améliorer la gestion des documents d’archives.

En somme, cette 37ᵉ session marque une étape importante dans la modernisation de la gestion archivistique au Niger. L’adoption du règlement intérieur et les engagements pris par les autorités augurent d’un avenir prometteur pour les archives nationales, qui jouent un rôle de plus en plus central dans la préservation de la mémoire nationale et dans le développement du pays.

 

YouthConnekt Africa : Un nouvel élan pour la jeunesse nigérienne

Niamey, 18 décembre 2024 Un événement marquant s’est tenu hier à Niamey avec le lancement officiel de l’initiative YouthConnekt Africa au Niger. Organisé par le ministère de la Jeunesse, en étroite collaboration avec le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), cet événement a rassemblé de nombreux jeunes, des représentants du gouvernement, des partenaires techniques et financiers, ainsi que des acteurs de la société civile.

YouthConnekt Africa : une plateforme pour l’autonomisation des jeunes

Placé sous le thème « Autonomisation des jeunes », ce lancement marque une étape importante dans la promotion de l’entrepreneuriat, de l’innovation et de l’engagement citoyen chez les jeunes Nigériens. En plus, YouthConnekt Africa est une initiative panafricaine qui vise à connecter les jeunes, à renforcer leurs compétences et à favoriser leur participation à la vie économique et sociale de leur pays.

Au Niger, cette initiative s’inscrit dans le cadre des efforts du gouvernement pour promouvoir l’emploi des jeunes et lutter contre la pauvreté. Elle offre aux jeunes Nigériens de nombreuses opportunités, notamment :

  • L’accès à un réseau professionnel élargi : YouthConnekt Africa met en relation les jeunes avec des mentors, des investisseurs et des entreprises, facilitant ainsi leur insertion professionnelle.
  • Le développement de compétences entrepreneuriales : des formations et des ateliers sont organisés pour permettre aux jeunes de développer leurs idées d’affaires et de créer leurs propres entreprises.
  • Le financement de projets innovants : YouthConnekt Africa offre aussi des financements et des subventions pour soutenir les projets portés par les jeunes.

Le Niger lance YouthConnekt Africa, une initiative pour autonomiser les jeunes et favoriser leur développement économique. Un engouement sans précédent

Le lancement de YouthConnekt Africa au Niger a suscité un engouement sans précédent parmi les jeunes. Nombreux d’entre eux ont exprimé leur enthousiasme à l’idée de participer à cette initiative et de bénéficier des opportunités qu’elle offre.

«Je suis très heureux de participer au lancement de ce projet qui est le notre.» « Cette initiative va nous permettre de développer nos compétences et  également de réaliser nos projets », a déclaré un jeune participant.

Un partenariat fructueux

Le partenariat entre le ministère de la Jeunesse et le PNUD est au cœur de la réussite de cette initiative. Le PNUD apporte son expertise technique et financière pour soutenir la mise en œuvre de YouthConnekt Africa au Niger.

« Nous sommes convaincus que YouthConnekt Africa va contribuer à transformer le paysage de l’emploi des jeunes au Niger », a déclaré la représentante résidente du PNUD au Niger, Dr Nicole Kouassi.

En somme, le lancement de YouthConnekt Africa au Niger ouvre de nouvelles perspectives pour la jeunesse nigérienne. En leur offrant les moyens de développer leurs talents et de réaliser leurs ambitions, cette initiative contribuera à bâtir un Niger stable et prospère.

 

Tiani réaffirme l’engagement du CNSP pour le Niger

Niamey, 17 décembre 2024 – Dans un discours prononcé ce jour à la télévision nationale (RTN) à l’occasion du 66ᵉ anniversaire de la Proclamation de la République du Niger, le Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), le général Abdourahamane Tiani, a tracé les grandes lignes de l’action du gouvernement de transition.

Une alliance renforcée au Sahel

Le Chef de l’État a souligné l’importance de l’Alliance des États du Sahel, regroupant le Niger, le Burkina Faso et le Mali. Selon lui, cette alliance, qui devrait bientôt évoluer en fédération, est essentielle pour sécuriser la région et favoriser le développement. Tiani a également mis en avant la volonté du Niger de diversifier ses partenariats internationaux, tout en privilégiant le respect mutuel et l’égalité entre les nations.

Par ailleurs, le chef de l’État a saisi l’occasion pour remercier, au nom du peuple nigérien, les pays amis et frères qui ont fait preuve de compréhension et d’amitié sincère envers le Niger en ces moments difficiles.

Un cadre stratégique pour la transition de Tiana

Sur le plan intérieur, le Président Tiani a présenté un cadre stratégique pour la transition, intitulé « Pour le Niger LAABU SANNI NO ZANCEN KASA NE ». Ce cadre repose sur quatre axes principaux :

  • Renforcement de la sécurité et de la cohésion sociale : le gouvernement s’engage à assurer la sécurité des citoyens et à renforcer l’unité nationale.
  • Promotion de la bonne gouvernance : une lutte accrue contre la corruption et une  gestion des affaires publiques sont prévues.
  • Développement des bases de production : le gouvernement souhaite favoriser l’autonomisation économique du Niger et renforcer sa souveraineté alimentaire.
  • Accélération des réformes sociales : des mesures seront prises pour améliorer les conditions de vie des populations, notamment en matière d’éducation et de santé.

Le Président Tiani a insisté Redevabilité et responsabilité

En plus, le Président Tiani a insisté sur la nécessité pour tous, gouvernants comme gouvernés, de rendre compte de leurs actions. Chaque membre du gouvernement devra rendre des comptes sur la réalisation de sa mission. Cette exigence de redevabilité est, selon le Chef de l’État, un élément essentiel pour restaurer la confiance entre les autorités et les citoyens.

«Chaque département ministériel devra rendre des comptes en temps voulu concernant l’exécution des missions, ainsi l’ensemble du gouvernement réévaluera les différents défis rencontrés par les ministères pour trouver de meilleures résolutions », a-t-il déclaré.

Perspectives

En conclusion de son discours, le Président Tiani a réaffirmé sa détermination à mener à bien la transition politique et à construire un Niger plus juste et plus prospère. Il a exhorté tous les Nigériens à s’unir et à œuvrer ensemble pour l’avenir du pays. Comme l’a affirmé le Chef de l’État « inévitablement, chaque personne devra un jour répondre de ses actions devant le peuple, devant l’histoire et devant son créateur, qu’il s’agisse des gouvernants, des agents publics, des pères de famille ou de chaque citoyen ».

Vive le Niger ! Vive le CNSP !

Libre circulation : un pas de plus vers l’intégration sahélienne

Niamey, 14 décembre 2024 – Les ministres des Affaires étrangères des pays du Sahel se sont réunis hier à Niamey, capitale du Niger, pour discuter des moyens de renforcer la coopération régionale et, en particulier, de faciliter la libre circulation des personnes et des biens au sein de leur espace.

Dans un contexte marqué par les défis sécuritaires et les aspirations de développement des populations, les chefs de délégation ont réaffirmé leur engagement à œuvrer pour une intégration régionale plus poussée. Ils ont salué les décisions prises par les chefs d’État de la coalition, visant à répondre aux attentes de leurs citoyens en matière de mobilité et d’échanges économiques.

Harmonisation des documents et facilitation des échanges pour une libre circulation

Les ministres ont souligné l’importance de l’harmonisation des documents de voyage et d’identité, ainsi que la simplification des procédures douanières. Les ministres ont salué les conclusions des réunions à Bamako et à Niamey sur ces sujets, marquant ainsi une avancée significative vers une plus grande fluidité des échanges commerciaux.

Une sortie négociée de la CEDEAO

Tout en réaffirmant leur décision de se retirer de la CEDEAO, les ministres ont souligné leur volonté de trouver des modalités de sortie négociées, dans l’intérêt des populations concernées. Des commissions multidisciplinaires ont été mises en place pour examiner les différents aspects de cette transition.

La lutte contre le terrorisme

Les ministres ont également évoqué la question de la sécurité, saluant les succès remportés par les forces armées conjointes dans la lutte contre le terrorisme. Ils ont souligné l’importance de poursuivre la coopération en matière de défense et de sécurité pour garantir la stabilité de la région.

Une coopération renforcée au service des populations

En somme, cette rencontre ministérielle témoigne de la volonté des pays du Sahel de renforcer leur coopération et de construire un avenir commun. Les décisions prises lors de cette réunion devraient contribuer à améliorer les conditions de vie des populations, à stimuler les échanges économiques et à renforcer la stabilité régionale.

Niamey : Des personnalités politiques inscrites sur la liste noire du terrorisme

Niamey, le 2 novembre 2024 Une nouvelle qui a fait grand bruit dans le paysage politique nigérien : le Comité National de Gestion du Fichier des personnes, groupes de personnes ou entités impliqués dans des actes de terrorisme (FPGE) a annoncé le 30 octobre 2024 l’inscription de plusieurs personnalités politiques sur cette liste noire. Parmi elles figurent deux anciens ministres du régime de Mohamed Bazoum, Hassoumi Massoudou et Alkache Alhada.

Ces inscriptions font suite à des accusations graves portées contre ces personnalités, notamment celles de « trahison » et de « complot contre la sûreté de l’État ». Cette décision s’inscrit dans le cadre de l’ordonnance présidentielle du 27 août dernier, un texte qui vise à renforcer les mesures de lutte contre le terrorisme et à protéger la sécurité nationale.

Ces inscriptions sur la liste noire ont suscité de vives réactions au sein de la classe politique et de la société civile nigérienne. Les partisans des personnalités concernées dénoncent une instrumentalisation de la lutte contre le terrorisme à des fins politiques, tandis que les autorités justifient leur décision par la nécessité de protéger la stabilité du pays.

Les conséquences de cette décision restent à évaluer. Les personnes inscrites sur cette liste font face à des restrictions importantes, particulièrement en termes de liberté de mouvement et d’accès à leurs biens, et s’exposent également à des retraits de nationalité. De plus, cela va fortement entacher leur réputation.

Cette affaire vient s’ajouter à une longue liste de crises que traverse le Niger. Elle aura des répercussions importantes sur la vie politique et sociale du pays. Il est essentiel que tous les acteurs impliqués agissent avec responsabilité et dans l’intérêt supérieur de la Nation. Les choix faits aujourd’hui détermineront l’avenir du Niger et auront des conséquences durables.

 

Niger : 842 000 personnes touchées par les inondations

Niamey, le 20 septembre 2024 – Les inondations qui frappent le Niger depuis plusieurs semaines continuent de faire des ravages. Face à cette crise, le gouvernement a décidé de renforcer ses actions d’urgence.

Lors du conseil des ministres de jeudi dernier, les ministres des Transports et de l’Action Humanitaire ont dressé un état des lieux de la situation.

Rétablissement des voies de communication 

Le ministre des Transports a annoncé que les équipes sur le terrain ont réussi à réparer les principaux axes routiers endommagés par les intempéries, permettant ainsi de rétablir la circulation dans les zones isolées.

Focus sur Niamey 

À Niamey, la capitale, les autorités concentrent leurs efforts sur le traitement du Koris de Gountou Yéna, un cours d’eau qui a causé d’importants dégâts.

Bilan humanitaire

 De son côté, la ministre de l’Action Humanitaire a présenté un bilan alarmant des inondations. Au 17 septembre, cette catastrophe naturelle a touché  plus de 842 000 personnes, réparties dans 112 425 ménages. Le gouvernement a déjà distribué près de 10 000 tonnes de céréales aux populations sinistrées. Par ailleurs, cette aide vise à satisfaire les besoins alimentaires immédiats des personnes déplacées et ayant subi des pertes considérables de leurs récoltes.

Solidarité gouvernementale

 Face à cette crise, le gouvernement a exprimé sa compassion envers les familles endeuillées et a assuré les populations de son soutien indéfectible. Le communiqué final du conseil des ministres souligne que tous les moyens seront mis en œuvre pour apporter une aide rapide et efficace aux victimes.

En résumé, si les efforts du gouvernement pour rétablir les infrastructures et porter assistance aux sinistrés sont louables, la situation reste préoccupante. Les autorités nigériennes continuent de mobiliser tous les acteurs pour faire face à cette crise humanitaire majeure.

Maradi sous les eaux : Le gouvernement apporte son soutien

Maradi,02 septembre 2024 – La ville de Maradi est en deuil. Les pluies diluviennes qui se sont abattues sur la région dans la nuit du 30 août ont provoqué d’importants dégâts, faisant au moins 15 morts et une vingtaine de blessés. Pour apporter son soutien aux populations sinistrées, une délégation gouvernementale s’est rendue sur place ce vendredi.

Conduite par le ministre des Transports et de l’Équipement, le colonel-major Salissou Mahamane Salissou, cette mission a permis d’évaluer l’ampleur des dégâts et de mettre en place les premières mesures d’urgence. Accompagné de la ministre de l’Action Humanitaire et de la Gestion des Catastrophes, Aichatou Wandarama, et d’autres hautes personnalités, le ministre a visité les quartiers les plus touchés, les hôpitaux et les sites d’hébergement.

Des pluies diluviennes ont provoqué d'importants dégâts à Maradi, faisant plusieurs morts et déplaçant des centaines de familles.Un bilan lourd à Maradi

Les inondations ont détruit de nombreuses maisons, emporté des biens et coupé des routes. Les quartiers de Bagalam et de Soura Aladey sont parmi les plus touchés. Au centre hospitalier de Maradi, les blessés reçoivent les soins nécessaires.

Une solidarité nationale

Face à cette catastrophe, le gouvernement a décidé d’agir rapidement. Une aide d’urgence comprenant des vivres, des tentes et des couvertures est en cours de distribution aux sinistres. Par ailleurs, le gouverneur de la région a reçu une somme de 50 millions  pour soutenir les actions de secours.

« Nous sommes profondément attristés par ce drame. Le gouvernement est aux côtés des populations de Maradi en cette période difficile », a déclaré le ministre Salissou Mahamane Salissou.

Un appel à la solidarité

Les besoins sont immenses et l’aide de tous est nécessaire. Le gouvernement appelle la population à faire preuve de solidarité envers les sinistres. À travers tout le pays, il y a des collectes de dons pour aider les populations sinistrées.

En bref, les inondations de Maradi sont un rappel douloureux de la nécessité d’investir dans la prévention des catastrophes naturelles. Il est urgent de renforcer les systèmes d’alerte précoce, de mettre en place des plans d’évacuation efficaces et de sensibiliser les populations aux risques. En agissant dès maintenant, nous pouvons limiter les conséquences des futurs événements climatiques extrêmes et protéger les populations les plus vulnérables .

Niger : 12 milliards de FCFA débloqués pour faire face aux inondations

Niamey, 23 août 2024 – Les pluies diluviennes qui s’abattent sur le Niger depuis plusieurs semaines ont provoqué d’importants dégâts matériels et humains. Face aux inondations, le gouvernement nigérien a décidé de débloquer 12 milliards de FCFA pour venir en aide aux populations sinistrées.

Un bilan humain et matériel alarmant

Selon le dernier bilan officiel, les inondations ont fait au moins 217 morts et 200 blessés. Des milliers de familles se retrouvent sans abri, leurs maisons ayant été emportées par les eaux. Au total, 46 525 ménages, soit environ 353 287 personnes, ont été sinistres. Les inondations n’ont pas épargné les infrastructures publiques : des écoles, des centres de santé, ainsi que des routes et des ponts ont subi des dégâts, ce qui a paralysé l’accès à certains services essentiels.

Une réponse gouvernementale rapide face aux inondations

Face à l’ampleur de la catastrophe, le gouvernement nigérien a réagi rapidement en mettant en place un comité national de gestion des inondations. Ce comité, présidé par le Premier ministre, a pour mission de coordonner les opérations de secours et d’assistance aux populations sinistrées.

Pour financer ces opérations, le gouvernement a décidé de débloquer un montant total de 12 milliards de FCFA. Ces fonds seront notamment utilisés pour :

  • L’acheminement de l’aide d’urgence : distribution de vivres, de médicaments et d’articles de première nécessité aux populations sinistrées.
  • La reconstruction des infrastructures endommagées : remise en état des routes, des ponts et des bâtiments publics.
  • La prévention des risques : renforcement des systèmes d’alerte précoce et des mesures de protection contre les inondations.

Un appel à la solidarité 

Le Niger, déjà confronté à de nombreux défis, a besoin de l’aide de toutes les forces vives pour faire face à cette crise humanitaire. Le Gouvernement lance un appel à la solidarité pour soutenir les efforts de reconstruction et d’adaptation au changement climatique.

Les causes d’une catastrophe

Les inondations qui frappent le Niger sont en partie liées au changement climatique, qui se manifeste par une intensification des phénomènes météorologiques extrêmes. La dégradation des sols, l’urbanisation rapide et l’occupation illégale des zones inondables sont également des facteurs aggravants.

La reconstruction du Niger après ces inondations sera un long processus. Il est essentiel de mettre en place des stratégies de développement durable pour renforcer la résilience des communautés face aux catastrophes naturelles. Cela implique notamment de renforcer les systèmes d’alerte précoce, de promouvoir des pratiques agricoles durables et de développer des infrastructures résilientes.