mai 2020 - Page 34 sur 46 - Journal du Niger

La Zambie ferme sa frontière avec la Tanzanie

Le président zambien, Edgar Lungu, a ordonné la fermeture temporaire de la frontière avec la Tanzanie pour contenir la propagation du coronavirus dans la ville frontalière de Nakonde.Selon le ministre de la Santé, Chitalu Chilufya, le chef de l’Etat ordonné que le poste frontalier de Nakonde soit fermé au trafic entrant et sortant à partir du 11 mai, à la suite de la flambée des cas de Covid-19 dans la région.

Nakonde a enregistré 76 cas de Covid-19 pour la seule journée de samedi dernier, incitant le gouvernement à fermer la frontière dans le cadre de ses mesures de gestion des catastrophes.

« A partir de lundi, aucun trafic ne sera autorisé à l’entrée et à la sortie de Nakonde », a déclaré Chilufya, indiquant que les autorités vont procéder au dépistage de masse et à la recherche des contacts dans cette ville frontalière.

Le pic des cas de Nakonde a porté le nombre total de cas de Covid-19 en Zambie à 267 à la date du 10 mai.

La fermeture de la frontière va impacter les activités de centaines de commerçants transfrontaliers de pays d’Afrique australe enclavés, comme que le Botswana, la Zambie et le Zimbabwe.

Le comportement des citoyens avec le confinement retient l’attention des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce lundi se focalisent sur nombre de sujets dont le relâchement, le non-respect des mesures de confinement, la distribution des masques de protection et la saisie d’une importante quantité de drogue à Casablanca.+Aujourd’hui le Maroc+ estime que les chiffres semblaient tendre à la baisse après quelques jours où les déclarations de nouveaux cas contaminés au Coronavirus avaient atteint des pics.

Seulement voilà, des foyers ont été découverts, depuis quelques jours, dans des familles ou des usines, signale le quotidien, notant que la situation n’est pas près d’être stabilisée. Ce n’est pas le cas de la majorité, certes, mais peut-on laisser une minorité d’inconscients et d’irresponsables mettre en péril la vie de tous les Marocains ?, s’interroge-t-il.

+Assahraa Al Maghribiya+ , redoute un relâchement dans le respect des mesures de confinement qui se fait de plus en plus ressentir ces derniers jours alors que le Maroc a déployé des efforts considérables pour éviter les retombées négatives du Coronavirus à court et moyen terme.

Le Maroc s’est démarqué, sans nul doute, par sa réactivité devant l’ampleur de la crise pandémique, poursuit-il, rappelant que « nous avons encore beaucoup de chemin devant nous pour gagner notre bataille contre le coronavirus ».

Pour +L’Economiste+, il n’est pas sûr que l’on arrive à sortir du confinement le 20 mai 2020, notant que le comportement social n’arrive pas à stopper le virus. La distribution pharmaceutique est sous-dimensionnée pour la masse et les volumes de livraisons de masques, prévient-il.

Plus de la moitié des personnes sondées par le journal, disent avoir des difficultés pour s’approvisionner en masques de protection, relève-t-il, faisant savoir que logiquement, une partie d’entre eux a sans doute fini par trouver, mais dans quelle quantité ?

+Le Matin+ rapporte que le service préfectoral de la police judiciaire de Casablanca a procédé, dimanche, à la saisie de 3,5 tonnes de chira à bord d’un camion de transport routier de marchandise et à l’interpellation de deux personnes, dont une femme, présumées impliquées dans cette affaire.

Le camion, qui provenait d’une des villes du nord du Royaume, a été intercepté au niveau de la gare de péage autoroutier « Tit Mellil » près de la ville de Casablanca, indique un communiqué de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), cité par le journal, notant que les opérations de fouilles ont permis la saisie de 106 colis de drogue, d’un poids total de 3,5 tonnes, soigneusement dissimulés dans une cargaison de produits fourragers.

L’opération a permis aussi l’arrestation du conducteur et d’une femme qui se trouvait également à bord du camion, tous les deux ayant des antécédents judiciaires pour trafic de drogue, précise la même source.

RD Congo: ouverture ce lundi du procès de Vital Kamerhe

Le procès du directeur de cabinet du président de la République démocratique du Congo, Vital Kamerhe sera jugé, ce lundi, pour un détournement présumé de plus de 50 millions de dollars de fonds destinés au Programme des cent jours.En détention provisoire depuis le 8 avril dernier à la prison de Makala, ses avocats se disent confiants et demandent à ce que son procès soit retransmis en direct pour prouver que leur client « n’est pas un voleur ».

M. Kamerhe doit comparaître, devant le Tribunal de grande instance de La Gombe, en même temps que l’homme d’affaires libanais Jammal Samih et le chargé du service import-export à la présidence de la République Jeannot Muhima Ndoole.

Ses partisans voient dans ce procès un complot orchestré par le gouvernement contre un adversaire politique. Mais certains Congolais estiment qu’avec cette affaire, c’est la fin de l’impunité.

Le Covid-19 et son décompte macabre au menu la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais reçus, lundi à APA, accordent un traitement de faveur au coronavirus, insistant sur son décompte macabre.« Bilan macabre du week-end-06 morts en 48 heures », titre La Tribune qui, à propos de l’entrée du virus au service d’accueil des urgences du Centre hospitalier national universitaire de Fann de Dakar, note que « 47 contacts (sont) dans la nature ».

Selon ce journal, à Fann, un médecin, trois infirmiers et un technicien de surface sont infectés.

« Week-end macabre-Le corona fait 5 morts en 48 heures. L’âge des victimes varie de 37 ans à 75 ans. Quatre morts habitent Dakar, le 5e est de Touba. 158 cas de Covid-19 recensés le week-end, dont 19 communautaires. Neuf morts en une semaine, 19 depuis le 2 mars (date de détection du patient zéro) », détaille Vox Populi.

Mettant en exergue ces chiffres, Kritik parle de « ronde funèbre d’un week-end », avec « 5 morts en 48 heures ».

Cette situation pousse Libération à voir le « Covid-19 dans tous ses états » avec « dix décès en une semaine dont 5 entre samedi et dimanche. 8691 contacts en isolement à la date du 7 mai».

« Le ressortissant étranger, 16e mort détecté post mortem, ce samedi-Détails d’un cercueil », titre Source A, soulignant que crédité d’être un colonel de la Guinée Bissau, la victime a, dans le cadre de la coopération sanitaire, rallié Dakar, en milieu de semaine passée.

Le journal informe qu’avant d’embarquer dans un vol spécial, le défunt avait déclaré une pathologie autre que le coronavirus, mais il a été démenti par le résultat de son prélèvement.

« Pandémie du Covid-19, décompte des morts au Sénégal et dans la diaspora. 99 Sénégalais décédés du Covid-19 », écrit L’Observateur, à côté de L’As qui note que « la courbe mortelle (est) en flèche ».

Walf Quotidien parle de la gestion du Covid-19 et note un « cafouillage au sommet ».

Pourtant, EnQuête donne « les raisons d’espérer », malgré la mortalité et la hausse des cas graves de Covid-19.

Toutefois, le journal rappelle que ce « week-end a été macabre avec 5 morts et 7 cas graves sous traitement ».

Parlant du message à la Nation du chef de l’Etat prévu, demain mardi à 20 heures, Vox Populi scrute « ce que Macky va annoncer aux Sénégalais ».

« Le président et l’annonce de la réouverture des lieux de culte-La foi contre la loi », titre Sud Quotidien, faisant état d’une alerte rouge face au Covid-19.

De son côté, Direct News voit Macky face à une équation à plusieurs inconnues avec « les religieux (qui) violent l’état d’urgence ».

Dans Les Echos, le député Toussaint Manga, représentant du Parti démocratique sénégalais (Pds, opposition) au Comité de suivi du Force-Covid, dément et soutient qu’ « il était bel et bien prévu un perdiem. C’était écrit noir sur blanc. Le général (François Ndiaye, président dudit fonds) a eu la clairvoyance de rallier notre position ».

Le Quotidien sort de ce cadre et parle du contrat Senelec-Akillee qu’il assimile à « un cas ».

Covid-19 : La CEA propose sept stratégies de déconfinement

La Commission économique pour l’Afrique (CEA) a proposé aux pays africains des stratégies de lutte contre la pandémie du coronavirus suite aux mesures de confinement prises pour limiter ses dommages économiques et sociétaux.Dans un communiqué rendu public dimanche, la CEA a indiqué qu’au moins 42 pays africains avaient imposé des mesures de confinement partiels ou total pour barrer la route à la pandémie.

La CEA estime que l’Afrique perdrait environ 2,5% de son PIB en un mois de confinement, soit 65 milliards de dollars. Cette projection est distincte et s’ajoute à l’impact externe, plus large, de la crise liée au Covid-19 sur l’Afrique, qui résulte de la baisse des prix des produits de base et des flux d’investissements.

 Dans un nouveau rapport intitulé Covid-19 : stratégies de déconfinement pour l’Afrique, la CEA proposes sept plans qui assurent une activité économique durable, même réduite.

La publication de ce rapport intervient deux jours après le web-débat entre experts, organisé jeudi à l’initiative de la CEA et durant lequel ces derniers ont appelé à des stratégies efficaces tant sur le plan social qu’économique pour favoriser la reprise.

Le rapport souligne que les stratégies de déconfinement proposées et expérimentés par plusieurs pays à travers le monde expose les risques encourus par l’Afrique.

Avec les mesures de confinement, les économies africaines font face à de sérieux défis, notamment une baisse de la demande de produits et de services; un manque de trésorerie opérationnelle; une réduction des opportunités de rencontrer de nouveaux clients; la fermeture des entreprises; les problèmes liés à l’évolution des stratégies commerciales et à l’offre de produits et services alternatifs; une baisse de la production et de la productivité des travailleurs par rapport au télétravail; les difficultés logistiques et de transport des produits; et les difficultés d’approvisionnement en matières premières essentielles à la production.

Selon la CEA, parmi les questions les plus sensibles auxquelles sont confrontés les décideurs politiques figure l’impact des mesures de confinement sur la sécurité alimentaire.

Les sept stratégies de déconfinement proposées par le groupe de réflexion sont identifiées à partir de propositions et d’expériences à travers le monde. Dans la plupart des cas, les pays appliquent une combinaison de plusieurs stratégies comme les tests, la recherche des contacts et le déconfinement progressif segmenté.

Ils améliorent les tests, le confinement jusqu’à la mise au point de médicaments préventifs ou curatifs, la recherche des contacts et les tests de masse, les permis d’immunité, et le déconfinement progressif segmenté, le déclenchement adaptatif et l’atténuation.

Dans le cadre du déclenchement adaptatif, les Etats africains peuvent assouplir les mesures de confinement lorsque les infections diminuent et les réimposer si elles commencent à dépasser la capacité des soins intensifs. Ces mesures nécessiteraient des arrêts réguliers pendant les deux tiers de l’année ; ce qui changerait peu au confinement permanent du point de vue économique. L’Afrique a une capacité hospitalière limitée qui serait par conséquent rapidement dépassée, avec un impact certain sur le nombre de décès.

 Par ailleurs, les entreprises interrogées par la CEA indiquent ne fonctionner qu’à 43 % de leur capacité habituelle et 70 % des habitants des bidonvilles déclarent ne pas disposer de repas ou mangent moins à cause de la pandémie du Covid-19.

 La CEA appelle dans son rapport les pays africains à profiter de ce retard dans la propagation de la crise et des leçons apprises d’autres régions ainsi que de leurs expériences de déconfinement. Elle les invite également à d’utiliser le « délai supplémentaire » occasionné par les mesures restrictives pour mettre rapidement en place des systèmes de test, de traitement, des dispositifs de prévention et notamment pour développer avec soin des stratégies de déconfinement.

Ethiopie : Un éboulement fait une dizaine de morts

Au moins douze personnes ont péri dans un glissement de terrain suite à des pluies torrentielles qui se sont abattues ces derniers jours à Ale, une localité située dans le sud-ouest du pays.L’administrateur d’Ale dans la Région des nations, nationalités et peuples du Sud (RNNPS) a indiqué que des recherches étaient en cours pour retrouver les corps de cinq personnes ensevelis dans les décombres.

Le glissement de terrain est survenu ce weekend suite à de fortes pluies qui ont balayé au moins six maisons et déplacé des centaines de familles.

L’absence de précision de la topographie a rendu difficiles les opérations de recherche, a expliqué l’autorité en chef de la Région des nations, Ristu Yirdaw

Il a précisé que le gouvernement régional avait aménagé des sites de recasement pour les sinistrés avec toutes les commodités de base.

Des opérations de secours sont en cours pour extraire d’autres corps qui seraient encore piégés dans la boue.

De fortes pluies se sont abattues sans cesse dans la région ces derniers jours. Une situation qui expose la zone à des éboulements mortels. Le dernier glissement de terrain est survenu en mi-octobre avec une vingtaine de morts.

L’Etat ivoirien compte tenir la présidentielle d’octobre 2020 malgré l’impact du Covid-19

Le gouvernement ivoirien travaille dans la perspective d’organiser la présidentielle du 31 octobre 2020, comme fixé par la Constitution, malgré l’impact du Covid-19 sur le processus électoral, a dit dimanche son porte-parole, Sidi Touré, à la RIT 1, la télévision nationale.La crise sanitaire continue, certes, mais « le gouvernement travaille à l’effet de pouvoir rendre toutes ces élections réalisables pour octobre 2020 et c’est la perspective ; pour ce qui concerne le gouvernement, les élections auront lieu en octobre 2020 », a dit M. Touré au journal télévisé de 13h.

« Pour ce qui est du gouvernement, nous prenons toutes les dispositions pour la bonne tenue à bonne date de cette élection qui devra s’organiser dans les conditions de transparence et d’équité pour tout le monde », a-t-il poursuivi.

Il a toutefois fait savoir que « le véritable maître d’œuvre de ces élections, c’est la Commission électorale indépendante qui dans son rôle a un temps opportun, donnera (au gouvernement) le calendrier opérationnel après avoir apprécié le contexte de déroulement de ces élections ».  

Interrogé sur l’état de santé du Premier ministre, Amadou Gon Coulibaly, qui s’est rendu à Paris pour un « contrôle sanitaire » selon l’Etat, il a répondu que le candidat du Rhdp (pouvoir) « va très  bien », ajoutant à avoir eu « le privilège de lui parler ».

M. Coulibaly « est allé en France pour faire un contrôle régulier de son état de santé », a-t-il insisté, rapportant qu’il a subi un examen de la coronarographie (relative au cœur) qui est une technique courante en matière médical. 

A la suite de cet examen, dira-t-il, « il se repose pour pouvoir reprendre des forces et revenir…il sera parmi nous dans quelques jours ». 

Dans un communiqué sur sa page Facebook, le Premier ministre, chargé du Budget et du portefeuille de l’Etat, Amadou Gon Coulibaly, avait indiqué s’être rendu à Paris et que dans quelques semaines, il serait de retour.

Candidat du Rhdp, cette intervention sur son cœur pourrait réduire son activité politique à environ six mois de l’élection présidentielle. M. Gon Coulibaly appelé « Le lion », devra trouver les ressources et l’énergie nécessaire au plan physique pour rebondir dans la course à la présidentielle. 

Maroc/Covid-19 : Le Raja de  Casablanca réduit de moitié les salaires de son staff technique

Le Raja de Casablanca, l’un des plus grands clubs de football au Maroc et en Afrique, a annoncé samedi avoir parvenu à un accord avec son staff technique pour réduire de moitié son salaire.« En application des recommandations de la FiFA et de la Fédération royale marocaine de football relatives aux impacts du coronavirus sur les engagements financiers des clubs, le Raja club sportif, est parvenu à un accord avec le staff technique de l’équipe première en vertu duquel il sera procédé à une réduction de moitié de son salaire », indique le club sur sa page facebook.

Cette décision intervient après que le président de la fédération marocaine de football, Fouzi Lekjaa ait proposé, jeudi, lors d’une réunion technique, de réduire les salaires de 20 à 50% de tous les entraîneurs qui ont approuvé cette décision.

Pour rappel, le Raja de Casablanca est engagé cette année sur les fronts africain et arabe. Il est qualifié aux demi-finales de la ligue des champions d’Afrique où il devra affrontera le club égyptien du Zamalek.

Au niveau arabe, il doit jouer la demi-finale retour à Casablanca contre un autre égyptien, celui d’Al Ismaili qui a remporté le match-aller sur le score étriqué d’un but à zéro (1-0).

Maroc : Les réserves internationales estimées à plus de 26 milliards d’euros

Les réserves internationales au Maroc se sont établies à 26,2 milliards d’euros (280,4 milliards de dirhams) au 30 avril dernier, soit une hausse de 0,1% d’une semaine à l’autre et de 20,7% en glissement annuel, a fait savoir la banque centrale marocaine dans son dernier bulletin des indicateurs hebdomadaires

 Dans son bulletin, la banque centrale a indique que le dirham (monnaie locale) s’est apprécié de 0,54% par rapport à l’euro et de 0,19% vis-à-vis du dollar, au cours de la période allant du 30 avril au 06 mai.

Le bulletin fait également ressortir un encours global des interventions de la banque centrale de 96,3 milliards DH (1 euro = 10,7 DH), dont 29,5 milliards DH sous forme d’avances à 7 jours sur appel d’offres, 49,9 milliards DH sous forme d’opérations de pension livrée, 14 milliards DH dans le cadre du programme de soutien au financement de la très petites et moyennes entreprises et 2,8 milliards DH au titre des opérations de swap de change.

Sur le marché boursier, le Masi (Moroccan All Shares Index), principal indice boursier de la Bourse de Casablanca, s’est apprécié de 3,4%, ramenant ainsi sa contre-performance depuis le début de l’année à 21%. Cette évolution hebdomadaire reflète une hausse quasi-généralisée de l’ensemble des indices sectoriels, avec notamment des taux de 6,9% pour celui des « bâtiments et matériaux de construction » et de 2,3% pour celui des « télécommunications ».

Pour ce qui est du volume global des échanges, il s’est établi à 712,7 millions DH contre 721,5 millions DH une semaine auparavant.

Grand Abidjan/Covid-19: des propriétaires de restaurants plaident pour la réouverture de leurs espaces

Le président de la Plateforme des propriétaires de maquis, bars et restaurants de Côte d’Ivoire (PPMBRCI), Josué Gnawa, a dévoilé samedi un protocole visant à éviter la propagation du Covid-19, invitant l’Etat ivoirien à rouvrir les buvettes et espaces gastronomiques.M. Gnawa qui a salué la décision de réouverture des maquis, bars et restaurants à l’intérieur du pays, où l’on a enregistré aucun cas de Covid-19 depuis le 21 avril 2020, a félicité le chef de l’Etat Alassane Ouattara pour cette option, encourageant le gouvernement à en faire de même pour le Grand Abidjan.

Selon lui, même si Abidjan constitue l’épicentre de la pandémie du Covid-19 dans le pays, « c’est possible » de rouvrir les maquis, bars et restaurants, en suivant un protocole sanitaire visant à empêcher la propagation du virus. 

Après deux mois de réflexion, des experts commis par l’organisation, ont produit un document qui montre que les espaces des maquis, bars et restaurants peuvent rouvrir dans le respect des mesures sanitaires, a-t-il fait savoir.   

Ce protocole dénommé « ML2D », dira-t-il, est « le port obligatoire du masque, le lavage des mains, la distanciation de deux mètres (contre un mètre édicté par l’Etat) et la désinfection ». Il a été soumis au préfet du District d’Abidjan afin d’en être le porte-parole de la PPMBRCI auprès du gouvernement. 

Pour M. Josué Gnawa, si ce protocole de sécurité sanitaire est strictement appliqué, il peut permettre d’éviter que les maquis, bars et restaurants soient des vecteurs de la pandémie à Coronavirus. Le pays enregistre à ce jour, 1 667 cas confirmés dont 769 personnes guéries et 21 décès.  

Les experts ont implémenté ce protocole dans tous les types d’espace, a soutenu M. Gnawa, qui a assuré que l’organisation s’engage à sensibiliser tous les acteurs du secteur pour son respect scrupuleux, et à faire la police pour dénoncer tous les contrevenants.  

Le client, de façon pratique, élève son masque pour manger, mais est tenu de le porter avant tout déplacement. Pour M. Gnawa, ce dispositif vise pour les acteurs du secteur à « faire ce sacrifice pour ne pas mourir », en dépit de quelques pertes pouvant impacter leurs activités.    

Le président de la PPMBRCI estime que si les clients se relaient, cela minimiserait ces pertes. Il a fait observer que les prix ne seront pas toutefois revus à la hausse bien que cette situation affecte le chiffre d’Affaires des acteurs du secteur.  

L’organisation dénombre 43 000 maquis, bas et restaurants dans le Grand Abidjan. Le Covid-19 a été un prétexte pour les acteurs du secteur de se rassembler ; et en deux semaines, quelque 500 opérateurs ont adhéré à cette cause contre 2 000 attendus.  

Pour freiner la propagation du Covid-19, le gouvernement ivoirien a décidé le 24 mars 2020 de la fermeture des maquis, bars et restaurants, et imposé un couvre-feu. Ces mesures ont été levées pour l’intérieur du pays qui ne compte plus de cas, cependant elles demeurent dans le Grand Abidjan. 

Dans le Grand Abidjan, le couvre-feu a été réaménagé de 23h à 4h du matin, alors qu’il était fixé auparavant de 21h à 5h du matin. Pour les propriétaires de maquis, bars et restaurants, deux mois de fermeture est « énorme» en termes de perte de chiffres d’Affaires.