mai 2020 - Page 37 sur 46 - Journal du Niger

CovId-19: l’UA intensifie la lutte contre la pandémie- (Ramaphosa)

L’Union africaine a jusqu’à présent recueilli plus de 60 millions de dollars pour intensifier ses efforts dans la lutte contre la pandémie de coronavirus, a déclaré vendredi le président de l’UA et président sud-africain Cyril Ramaphosa.S’adressant à ses homologues des pays d’Afrique australe, M. Ramaphosa a déclaré que la majeure partie des fonds servirait à soutenir les interventions des Centres africains de contrôle et de prévention des maladies.

 « À ce jour, nous avons réussi à lever 25 millions de dollars pour le Fonds de réponse et 36,5 millions de dollars supplémentaires pour les Centres africains de contrôle et de prévention des maladies », a révélé M. Ramaphosa lors de la réunion virtuelle organisée avec les chefs d’État et de gouvernement des pays voisins tels que le Botswana, la Namibie et le Zimbabwe.

 Il a déclaré que cinq envoyés spéciaux Covid-19 de l’UA récemment nommés assurent le suivi des promesses déjà faites ainsi que la mobilisation d’un soutien international supplémentaire et font campagne pour une participation internationale à l’intervention économique de l’UA dans le cadre du Covid-19.

 Les cinq envoyés sont Ngozi Okonjo-Iweala du Nigeria, Donald Kaberuka du Rwanda, Tidjane Thiam de Cote d’Ivoire, Trevor Manuel d’Afrique du Sud et Benkhalfa Abderrahmane d’Algérie.

 Selon le président de l’UA, la réponse à l’appel à l’aide internationale lancé par l’organisation continentale a été généralement positive, les différents partenaires ayant pris des engagements, proposé des mesures d’allégement de la dette et apporté un soutien concret sous forme de fournitures médicales.

 « Alors que la Banque mondiale et le FMI (Fonds monétaire international) ont soutenu une suspension de la dette pendant 9 mois, nous pensons que, étant donné l’ampleur des dégâts anticipés, nous aurons besoin d’une suspension de la dette pendant deux ans », a-t-il déclaré.

 Notant que l’un des plus grands défis auxquels le continent est confronté est l’accès aux équipements de protection personnelle, le président de l’UA a déclaré avoir nommé l’homme d’affaires zimbabwéen Strive Masiyiwa « pour aider aux efforts visant à trouver des équipements de protection personnelle pour la région et le continent ».

 « J’ai également pris contact avec les dirigeants de divers pays, tels que Cuba, la Chine, la Russie, la France, le Canada et les États-Unis pour demander un soutien pour le continent ».

 La réunion virtuelle a eu lieu alors que le CDC Afrique a annoncé qu’à la date de vendredi, l’Afrique avait enregistré 54 027 cas de coronavirus, avec 2 074 décès et 18 636 guéris.

 Plus de 8.800 soit 16% de ces cas ont été enregistrés en Afrique australe, qui se classe au troisième rang des régions du continent les plus touchées l’Afrique du Nord et l’Afrique de l’Ouest.

Maroc/Covid-19 : Lancement d’une plateforme de communication entre citoyens et forces de l’ordre

Une plateforme de communication entre citoyens et forces de l’ordre a été lancée pat la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) avec pour objectifs de signaler les comportements et faits qui transgressent les mesures de l’état d’urgence sanitaire, en vigueur au Maroc depuis le 20 mars dernier.Cette plateforme intervient dans le cadre des efforts de la DGSN dans la mise en place de mécanismes interactifs visant à instaurer une communication instantanée avec les citoyens et à faire participer les internautes dans l’effort national de lutte contre la propagation de la pandémie de nouveau coronavirus.

Conçue et programmée par des experts et ingénieurs relevant de la DGSN, cette plateforme repose sur la collecte automatisée de données fournies par les citoyens sur des cas de transgression et les transmet instantanément et 24h/24 aux salles de commandes et de coordination qui les exploitent à leur tour, pour orienter les patrouilles et unités chargées sur le terrain de veiller à l’application des mesures de confinement sanitaire.

A l’instar des critères de sécurité et de transparence utilisés pour surveiller les déplacements exceptionnels des citoyens, un intérêt particulier a été porté, au niveau de ce portail, à la protection et au respect des données personnelles des utilisateurs.

Le lancement de cette plateforme intervient après les résultats positifs réalisés suite à l’utilisation de l’application de surveillance des déplacements exceptionnels des citoyens, qui mise sur la collaboration sérieuse et positive des internautes avec les services de sûreté.

Côte d’Ivoire/Covid-19: les personnes handicapées reçoivent des kits hygiéniques et des vivres

La ministre ivoirienne de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté, Pr Mariatou Koné a offert vendredi à Abidjan, des vivres et des kits hygiéniques aux personnes aveugles et handicapées physiques dans le cadre de la lutte contre la maladie à Coronavirus (Covid-19).A l’Institut national ivoirien pour la promotion des aveugles (INIPA) de Yopougon, dans l’ouest d’Abidjan, les pensionnaires de cet institut et l’ONG Aube Nouvelle en charge des personnes aveugles, ont reçu  des vivres et non vivres ainsi que des kits hygiéniques.

Le directeur de l’INIPA, Pokou Komenan et le président de l’ONG Aube Nouvelle, Yao Kouassi, ont tour à tour salué cette «marque de solidarité» du gouvernement ivoirien en faveur des populations vulnérables.

La Mutuelle des handicapées de Côte d’Ivoire a également reçu des dons similaires pour aider ses membres à lutter contre le Covid-19.

« Ce sont des personnes qui sont très vulnérables et qui pour la plupart exercent dans le secteur informel. L’arrêt des activités leur créé beaucoup de désagréments. Alors nous avons apporté également des kits alimentaires pour les aider à la subsistance », a expliqué la ministre Mariatou Koné lors d’une cérémonie de remise.

Poursuivant, elle a indiqué à cette occasion que les personnes handicapées seront bénéficiaires de deux fonds sur les quatre mis en place par le gouvernement ivoirien contre la pandémie du Covid-19.

A savoir, le fonds de soutien au secteur informel et le fonds de la solidarité. « On  ne peut pas vous oublier. On est ensemble pour vous relever. On est ensemble pour votre dignité», a assuré Mme Koné appelant les personnes handicapées à se protéger et à faire respecter les mesures barrières contre cette maladie.

Avant elle, Jean-Pascal Néné, le président de cette mutuelle qui revendique près de 310 personnes  handicapées en Côte d’Ivoire,  a exprimé la gratitude des siens au gouvernement ivoirien, exhortant à son tour les membres de son organisation au «respect rigoureux» des gestes barrières pour faire reculer la pandémie.

« On n’est pas sans savoir que 80% des personnes en situation de handicap exercent dans le secteur informel. Depuis le début de la pandémie,  toutes les activités se sont arrêtées», a regretté M. Néné estimant que ce don fait aux handicapées est  un « début de grand espoir».

Selon le Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH) de 2014, environ 453 000 personnes en situation de handicap ont été dénombrées en Côte d’Ivoire avec 90% d’handicapés physiques et 10% d’handicapés psychiques.

Côte d’Ivoire: un accident de la circulation fait trois morts sur l’autoroute du Nord (Pompiers)

Une collision entre un véhicule de type particulier et un camion a fait cinq victimes dont trois décès «certains» vendredi sur l’autoroute du Nord, voie Sud PK 142, a appris APA de source sécuritaire. Dans une note d’information, le  Groupement des sapeurs-pompiers militaires (GSPM) qui a été alerté aux environs de 08h 11 mn ( Heure locale et Gmt) pour secourir les victimes de cet accident, a indiqué qu’il s’agit d’un véhicule de particulier qui a quitté sa voie et percuté un camion qui venait dans le sens opposé.

Selon l’Office de la sécurité routière (OSER), 95% des accidents de la circulation qui surviennent en Côte d’Ivoire sont dus à des facteurs humains. En 2019, les accidents de la circulation ont fait 24 907 victimes dont 537 morts en Côte d’Ivoire.

Covid-19: la reprise dans les écoles au Sénégal (Tribune)

Un ancien Inspecteur général de l’éducation nationale partage une opinion éclairée sur le redémarrage imminent des enseignements qui fait couler beaucoup d’encre au Sénégal.Depuis près de deux mois, les établissements scolaires et universitaires sont fermés à cause de la pandémie du coronavirus. Leur réouverture prévue à partir du 2 juin prochain (re)met à pied d’œuvre les ministères de l’Éducation nationale, de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle et celui de l’Enseignement supérieur. D’après le communiqué du Conseil des ministres du 6 mai courant, ils vont incessamment ouvrir des consultations avec les acteurs de leurs secteurs respectifs pour définir le protocole de la reprise dans les conditions qui respectent les consignes sanitaires imposées par la crise.

La question fait apparaître au sein de l’opinion un clivage entre les partisans de la réouverture d’une part et de l’autre les sceptiques. Car en réalité il n’existe pas d’esprits opposés à la décision gouvernementale dans la mesure où l’année académique a été interrompue juste après le premier semestre. Il en reste un autre qu’il faut bien remplir pour la validation du tout.

Les raisons et le schéma de la reprise

Quel que soit le retard accusé, un redémarrage vaut mieux qu’une année invalidée ou une année blanche. De tels accidents laissent sur la scolarité des élèves et des étudiants une empreinte indésirable comme une peine sur un casier judiciaire.

Le blocage du système éducatif présente l’inconvénient soit d’empêcher le recrutement de nouveaux élèves – qui se verraient ainsi privés d’un droit – et les transitions entre les cycles, soit de créer une surpopulation dans les établissements à la rentrée suivant l’année blanche ou invalidée. Dans un tel cas de figure, les élèves et surtout les étudiants devant se rendre à l’étranger pourraient repousser leur projet de mobilité d’un an.

Les incidences budgétaires et financières d’une annulation ne sont pas des moindres. Déjà un malaise se ressent dans l’enseignement privé où des retards de paiement de salaires et des manques à gagner par les établissements sont portés à l’attention de l’opinion. Les enseignants fonctionnaires qui y trouvaient un moyen d’améliorer leurs fins de mois assistent impuissants au gel de leurs vacations. Si la fermeture persistait plus longuement ne pourraient-ils pas eux également percevoir que les 70% de leurs rémunérations mensuelles du fait d’une éventuelle baisse dans les recettes de l’État consécutive à une prolongation de la crise ?

En raison du risque sanitaire, le déconfinement du système éducatif implique la prudence. Elle apparaît dans le scénario de la reprise qui doit être selon le gouvernement non immédiate et graduelle à l’échéance. Les classes d’examen démarreront le processus. Elles seront suivies des autres ; une autonomie étant reconnue aux universités pour convenir du remodelage de leur calendrier au titre du second semestre de l’année encore en cours.

Les craintes et les incertitudes

Si l’on compare le plan de retour dans les classes au Sénégal et dans d’autres pays francophones ayant été contraints par le Covid-19 de fermer leurs écoles en mars dernier, des points communs mais aussi des différences notables peuvent être repérés.

Partout on procède ou on envisage de le faire avec prudence d’autant que de la maladie et de son évolution on ne sait au fond que très peu de choses. Y compris le dessin des courbes d’évolution : un pic ou deux ? Aplatissement après le pic ou suite en dents de scie ? La seule certitude est l’incertitude des prévisions qui oblige les gouvernements à naviguer à vue.

Au Canada, la reprise est annoncée pour cette semaine. En France, elle aura lieu le 11 mai prochain. Dans les deux cas, la mesure touche en premier lieu les plus petits, à savoir les crèches et les écoles élémentaires. Il en a été ainsi convenu à partir du postulat selon lequel le coronavirus affecte de manière bénigne les enfants. Il n’en demeure pas moins que les jeunes sujets asymptomatiques sont des vecteurs potentiels de transmission. Et déjà à Montréal, dans certaines crèches, sont observés des cas inquiétants de contagion entre les enfants. D’où le choix laissé aux parents soit de retourner leurs enfants en classe soit de les retenir à la maison pour y poursuivre les apprentissages. Mais ils ne sont pas mis en vacances. Il faut attendre les retours d’expérience pour juger de la viabilité d’un tel palliatif.

De l’interprétation des décisions et déclarations rendues publiques au Sénégal, il ressort que la reprise a pour finalité d’empêcher l’invalidation de l’année académique entamée. C’est le sens de la priorité accordée aux classes d’examen (CM2, troisièmes, terminales). Par rapport à la pandémie, cette option est probablement sous-tendue par une hypothèse optimiste voulant que les catégories d’âge concernées soient aptes à se conformer aux gestes barrières et aux critères de distance que les enfants moins âgés. Quoiqu’il en soit, il sera indispensable de recomposer les effectifs des classes en petits groupes ; ce qui occasionnera au moins des dépassements de charges horaires pour les enseignants.

C’est à ce genre d’équation à plusieurs inconnues que les acteurs de l’enseignement supérieur vont se confronter. On sait que les résidences universitaires dépassent largement leurs capacités d’accueil autant du point de vue du logement que de la restauration. En outre, les niveaux de formation correspondant à la licence sont presque partout en situation de sureffectif. Les autorités et les personnels enseignants ne diront pas le contraire.

La gestion de cette situation exceptionnelle due aux incertitudes qui pèsent sur le court terme et obstruent l’horizon ne peut consister en la reprise à l’identique de recettes vues dans le passé. Il va falloir innover et l’aborder dans un esprit d’ouverture à la hauteur des défis à adresser par la Nation. Pour le moins, il faudra faire montre de patriotisme – si le mot n’est pas galvaudé – afin non seulement de trouver les consensus nécessaires, mais aussi d’accepter ex-ante que les plans élaborés de manière inclusive soient susceptibles de réajustements tout aussi indispensables. L’ennemi insaisissable auquel a été déclarée la guerre y contraint.

Lat Soucabé Mbow, Professeur des universités.

Marocains bloqués à l’étranger et scénarios de déconfinement en couverture des journaux marocains

Les quotidiens marocains parus ce vendredi se focalisent sur nombre de sujets notamment la question des Marocains toujours bloqués à l’étranger et les scénarios de déconfinement progressif.+L’Économiste+, qui revient sur la situation des Marocains toujours bloqués à l’étranger, fait observer que le sujet n’a pas enregistré de développement en dépit d’engagement de mobilisation pris par le gouvernement.

« Derrière la posture officielle, il y a sans doute des considérations exclusivement sanitaires par rapport à des décisions qui s’inscrivent en droite ligne de la fermeture du ciel. C’est-à-dire traquer le moindre risque d’amplification de la pandémie », explique le quotidien.

Pour lui, le Maroc, qui a été extrêmement réactif sur plusieurs cases de la gestion du Covid-19, n’a démissionné ni politiquement ni moralement. Mais cela ne suffit pas à rassurer les victimes et leurs familles.

+Aujourd’hui le Maroc+ prévient, pour sa part, que la bataille est loin d’être gagnée face à cette pandémie même si les chiffres ont tendance à se stabiliser concernant sa propagation au Maroc et dans le monde

La question du déconfinement commence à se poser au-delà du 20 mai prochain, écrit la publication, relevant que cette opération est une tâche bien moins facile que le confinement lui-même.

Il est difficile de savoir comment ce nouveau virus va se comporter dans le futur, souligne le journal, indiquant qu’il va falloir une stratégie en bonne et due forme, afin d’éviter tout scénario-catastrophe durant les semaines à venir.

« Pour sortir du confinement, il faut que nous soyons prêts et préparés à tous les niveaux », soutient +Assahra Al Maghribia+, qui appelle les citoyens à capitaliser sur les différentes expériences des autres pays.

« Ce virus a réussi à éduquer les gens diraient certains! » souligne-t-il, relevant que cette pandémie a changé beaucoup de choses dans nos modes de vie. Si nous vainquons le Coronavirus dans un round, il en reste deux autres, prévient-il, expliquant que le deuxième est synonyme de déconfinement progressif, tandis que le 3ème consiste en une reprise prudente de la cadence.

Sur le même sujet, +Al Ahdath Al Maghribia+ rapporte que le Comité de veille économique vient d’achever le plan de déconfinement qui sera présenté, le 18 mai, par le Chef du gouvernement aux Parlementaires, soit deux jours avant la levée de l’état d’urgence sanitaire. Ce plan comprend plusieurs points qui dépendent de l’évolution de la situation épidémiologique dans le Royaume.

En effet, le déconfinement se fera de façon progressive en fonction du recul de l’indice de contamination. La première phase de l’opération de déconfinement concernera, en premier lieu, des régions qui enregistrent un taux très faible de contamination.

eSwatini: une application mobile pour les secours en cas de catastrophe

L’Agence nationale de gestion des catastrophes d’eSwatini a lancé, ce vendredi, une application mobile qui permet aux Swatis de tracer leurs parents et amis dans les zones sinistrées et d’afficher les statistiques de l’Organisation mondiale de la santé sur la pandémie de coronavirus en cours.L’agence a déclaré dans un communiqué que l’application PHEPHA fournit des informations sur la préparation aux catastrophes et que la plateforme est « conçue pour aider à fournir des services d’urgence au public dans le besoin et dispose également d’une ligne gratuite 24 heures sur 24, le 112, disponible pour les appels sur tous les opérateurs de téléphonie mobile ».

« Nous vous présentons l’appli PHEPHA qui est une plate-forme mobile d’alerte aux catastrophes qui fournit des informations sur la préparation aux catastrophes, la cartographie des incidents par le système d’information géographique, des nouvelles pertinentes sur les catastrophes et les risques…», a déclaré l’agence.

La plateforme permet de signaler les incidents en temps réel et alerte sur les dangers et les incidents de catastrophes, y compris les incidents vérifiés, ainsi que la localisation et le rayon des zones touchées.

Elle fournit aussi des informations sur les installations de secours comme les centres de santé, les postes de police et les écoles.

Le Covid-19 au premier plan dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus vendredi à APA, traitent essentiellement de l’actualité liée au coronavirus avec notamment la reprise probable des enseignements dans les écoles et universités et la controverse sur le retour des expatriés emportés par le virus.Avec la réouverture des classes prévue le 2 juin prochain, Sud Quotidien estime que le Sénégal est « à l’épreuve du virus ». En effet, ce journal fait constater que « l’hivernage approche à grands pas dans certaines régions (surtout du sud) où prolifèrent les abris provisoires ». Partant de là, il en déduit que « les conditions de reprise (des cours) ne génèrent (pas la) sérénité » chez les syndicalistes et les parents d’élèves.

C’est pourquoi, les enseignants émettent des « réserves » dans L’AS. Dans les colonnes de ce quotidien, Abdoulaye Ndoye, le Secrétaire Général du Cusems (Cadre unitaire des syndicats d’enseignants) soutient que « le sauvetage des vies humaines prime sur (celui) de l’année scolaire » là où le Secrétaire Général du Saemss (Syndicat autonome des enseignants du moyen-secondaire du Sénégal), Saourou Sène estime que « cela va être compliqué de vivre avec la pandémie à l’école ».

Même son de cloche du côté du Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes) dont le Secrétaire Général, Malick Fall déclare que « ce qui est important aujourd’hui, c’est de faire en sorte que la maladie soit endiguée. Toute notre énergie, nous devons la concentrer (dans cette bataille). Une fois que cela est fait, les enseignants sont prêts à consentir tous les sacrifices ».

En tout cas, L’Observateur se fait l’écho du « nouveau calendrier des examens ». A en croire ce journal, celui du Certificat de fin d’études élémentaires (CFEE) et de l’entrée en 6e devrait être organisé « les 26 et 27 juillet 2020 », le baccalauréat « devrait se tenir à partir du 3 août » et le Brevet de fin d’études moyennes (Bfem) « est prévu pour le 17 août 2020 ».

Pendant ce temps, EnQuête fait savoir que « de plus en plus, des enfants sont contaminés. Ils sont une cinquantaine à avoir été infectés ». Parmi eux, il y a « des bébés et des talibés (élèves coraniques qui mendient dans les rues en Afrique de l’ouest) », précise Vox Populi. D’après ce journal, c’est « un aveu d’échec » pour le ministère de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des enfants qui reconnaît que « les résultats obtenus sont bien en deçà des objectifs fixés ».

Pour sa part, Le Soleil informe que « les parents des émigrés (sénégalais) décédés du Covid-19 devront se résigner à enterrer leurs proches à l’étranger. (La Chambre administrative de) la Cour suprême a rejeté la requête introduite par le Collectif de la diaspora pour le rapatriement des corps ».

Vent debout contre cette décision dépourvue de « caractère scientifique », les requérants annoncent dans Sud Quotidien « une saisine du Comité des droits de l’Homme de l’Organisation des Nations Unies (Onu) ».

De l’avis de Me Assane Dioma Ndiaye, l’un des avocats dudit collectif cité par ce journal, « c’est une atteinte à une liberté fondamentale », pendant que Mame Diarra Fam, la députée de la diaspora, note « une situation inquiétante ».

De son côté, EnQuête souligne que les « paysans (sont) angoissés » par la perspective d’une campagne agricole au temps du coronavirus. Poursuivant, ce quotidien rapporte que « les greniers (sont) vides mais les premiers acteurs concernés ne sont pas prêts (avec) l’absence de revenus et l’obtention incertaine de semences ». Toutefois, indique EnQuête, le président de la République Macky Sall prévoit une enveloppe de « 60 milliards F CFA » pour la campagne agricole 2020-2021.

Afrique du Sud: South African Airways sauvée de la liquidation (ministre)

Le gouvernement sud-africain a exclu toute tentative liquidation de la compagnie aérienne nationale South African Airways.Après plusieurs mois de tergiversations sur la conduite à tenir face à la situation financière désastreuse de la South African Airways, le ministre des Entreprises publiques, Pravin Gordhan, a déclaré que le gouvernement ne voulait pas « une vente au feu » des actifs du transporteur en difficulté, ni la liquidation ».

A cet égard, Gordhan a déclaré devant une commission parlementaire que le gouvernement était en pourparlers avec les spécialistes du sauvetage en charge de la SAA, sur la meilleure façon de relancer la compagnie aérienne d’Etat qui a signé une forme de protection contre la faillite en décembre.

Le ministre a admis que l’intention de l’équipe de professionnels dans sa forme actuelle était de liquider la compagnie aérienne mais « à notre avis, cela ne servira pas l’objectif initial que nous nous étions fixés pour le processus de sauvetage des entreprises », a déclaré Gordhan.

Selon le ministre, le gouvernement ne voulait pas ranger la SAA aux oubliettes mais plutôt la restructurer pour en faire une nouvelle compagnie aérienne.

« Nous tenons à indiquer qu’il ne devrait pas y avoir de vente au feu d’actifs importants de la SAA, ni de mouvement vers la liquidation alors qu’en fait il existe de nombreuses alternatives qui peuvent être envisagées » pour sauver la société de transport aérien », a-t-il ajouté.

Gordhan a reconnu que divers groupes de pression, comme les syndicats, n’étaient pas satisfaits de l’idée de liquider le transporteur national.

Pour cette raison, les syndicats ont appelé le parti au pouvoir, le Congrès national africain (ANC) à plaider auprès du gouvernement pour qu’il sauve la SAA de la liquidation comme prévu par ses dirigeants actuels, a conclu le ministre. 

Congo : Sassou-Nguesso « confiant » malgré la mauvaise passe économique

Le président du Congo-Brazzaville, Denis Sassou-Nguesso, a fait savoir jeudi la « confiance » qu’il a d’une reprise de l’économie de son pays, malmenée par la chute des revenus pétroliers et la prolongation des trente jours de confinement jusqu’au 15 mai à cause du Covid-19.« Notre Parlement vient d’approuver un collectif budgétaire qui réduit notre budget 2020 de moitié, mais nous avons confiance. Nous pensons que le monde a connu des situations aussi graves dans le passé et que les économies du monde reprendront. Le pétrole remontera aussi – les prix -, et nous ne croyons pas à un effondrement général de tout ceci, pas à un effondrement de l’économie congolaise non plus », a soutenu le chef d’Etat congolais sur RFI et France 24.

Dans le top 10 des pays exportateurs de pétrole en Afrique, le Congo a bâti en grande partie son prestige économique sur ce produit, qui est en chute libre depuis l’apparition de la pandémie du Covid-19.

Les revenus pétroliers du pays d’Afrique centrale vont être divisés en deux suivant les conséquences de la crise sanitaire. Une récession est aussi en vue, comme l’a prédit d’ailleurs la Banque mondiale pour les pays d’Afrique subsaharienne.

Toutefois, Sassou-Nguesso se veut optimiste et ne croit « pas à un effondrement de l’économie congolaise », mais demande une aide d’urgence au Fonds monétaire international d’une valeur de 300 à 500 millions de dollars.

Avec cette enveloppe, il tentera de remettre sur pied l’économie au même titre que les quelque 220 malades du nouveau coronavirus encore recensés dans le pays. 10 personnes dont deux médecins, sont déjà emportées par la pandémie là où une trentaine de cas guéris ont été enregistrés.

Pour le traitement des patients, il déclare son soutien au controversé remède proposé par l’infectiologue français Didier Raoult, basé sur l’hydroxychloroquine, et celui développé par Madagascar (Covid-Organics) à partir de la plante d’Artemisia.

Sassou-Nguesso a d’ailleurs réceptionné en compagnie d’autres pays une commande du remède malgache, lancé le mois dernier en grande pompe par son homologue Andriy Rajoelina. Ce dernier continue son opération de charme auprès des autres chefs d’Etat du continent, malgré les appels à la prudence de certaines personnes ou institutions comme l’OMS, qui demande des preuves de l’efficacité du Covid-Organics.

Pendant ce temps, un pays comme le Sénégal a débuté jeudi un essai clinique du traitement pour proposer un protocole local aux malades du Covid-19.

« Puisque les scientifiques n’ont pas encore mis au point un médicament efficace et accepté par tous, nous pensons que tous les essais qui sont faits ailleurs et qui ont donné quelques signes d’efficacité, nous pouvons les essayer en milieu hospitalier sous contrôle, pour tenter de sauver des vies », s’est justifié celui qui est au pouvoir au Congo depuis 1997.

Par ailleurs, le président congolais botte en touche contre les accusations de certains détracteurs qui pensent qu’il prépare son fils Denis Christel Sassou-Nguesso pour la succession. « Cela est de la légende », répond sèchement Denis Sassou-Nguesso, 76 ans.