août 2020 - Page 21 sur 37 - Journal du niger

Décès de la star du cinéma égyptien, Shwikar

Par Mohamed Fayed – La star du cinéma égyptien, Shwikar, est décédée ce vendredi, à l’âge de 85 ans, des suites d’une longue maladie, a annoncé le syndicat des acteurs professionnels égyptiens.Née à Alexandrie en 1935, l’actrice n’est plus apparue sur les grands écrans depuis 2010, son dernier film étant « Kalemni Chokran », où elle a joué au côté de Ghada Abdel Razak, sous la direction de Khaled Youssef.

Avec son ex-mari, Fouad El-Mohandes, elle a constitué l’un des principaux duos ayant marqué l’histoire du cinéma égyptien. Elle est connue pour ses rôles dans les comédies et notamment sur les planches de théâtre comme dans la pièce « Sayidati Al Jamila », outre ses apparitions dans plusieurs longs-métrages à l’instar de « Kashf Al Mastor », « Zaman Al Mamno », « Ragol Le Haza Al Zama » et « Ta’er Al Layl Al Hazin ».

Durant son riche parcours d’actrice, Shwikar a joué dans plus de 170 films, pièces théâtrales et séries télévisées.

Cinq morts et 104 blessés après des manifestations politiques en Côte d’Ivoire (Officiel)

Les manifestations de rue de l’opposition ivoirienne débutées depuis lundi dernier, ont fait à ce jour sur l’ensemble du territoire national, un bilan de cinq morts, 104 blessés et d’importants dégâts matériels, a annoncé vendredi soir le ministère ivoirien de la sécurité et de la protection civile dans un communiqué.« Du lundi  10 août 2020 à ce jour, le bilan fait état de dégâts humains et matériels importants. Au plan humain, nous regrettons 05 morts et 104 blessés. Au titre des pertes en vie humaine, on dénombre 03 morts à Daoukro, 01 mort à Gagnoa et 01 mort à Bonoua. Au titre des blessés, on enregistre 104 blessés au total dont 10 policiers, 2 gendarmes et 92 civils», a précisé le commissaire Bleu Charlemagne, le porte-parole de la police nationale sur les antennes de la radiodiffusion télévision ivoirienne (RTI, service public). 

Il a ajouté que des véhicules administratifs et de particuliers ainsi que cinq autobus de la Société des transports abidjanais (SOTRA) ont été incendiés ou vandalisés. 

Par ailleurs, le porte-parole de l’institution policière ivoirienne a fait savoir qu’au cours de ces manifestations, les forces de l’ordre ont interpellé 68 manifestants dont un préparateur mystique pour troubles à l’ordre public, incitation à la révolte, violence sur les forces de l’ordre et destruction de biens d’autrui.

 «Le gouvernement appelle l’ensemble des populations à la retenue, au civisme et à la responsabilité», a indiqué le commissaire Bleu, assurant que le calme est revenu sur l’ensemble du territoire ivoirien.

Depuis lundi dernier, des manifestants se réclamant de l’opposition ivoirienne protestent à Abidjan et dans plusieurs villes du pays contre la décision du président ivoirien Alassane Ouattara de se porter candidat à la présidentielle du 31 octobre prochain.

Un appel à témoins lancé pour retrouver un individu après la destruction de plusieurs autobus à Abidjan

La police nationale ivoirienne a lancé vendredi un appel à témoins pour rechercher un individu après la destruction de plusieurs autobus de la Société des transports abidjanais (SOTRA, service public) à Abidjan lors des manifestations politiques, a appris APA auprès de la direction générale de la police nationale ( DGPN).« Suite à la destruction des bus de la SOTRA lors des récents troubles à l’ordre public, la police nationale lance un appel à témoins à l’effet de rechercher l’individu sur la photo», a indiqué l’institution policière ivoirienne sur sa page officielle facebook.

Jeudi dernier, la SOTRA a annoncé dans un communiqué que des individus non  identifiés ont vandalisé trois de ses véhicules dont deux autobus et un véhicule utilitaire à Abidjan. 

 Ces actes de vandalisme sont intervenus suite à l’appel à manifester de certains partis et groupements politiques contre la décision du président ivoirien Alassane Ouattara de se porter candidat à la présidentielle d’octobre prochain.

Côte d’Ivoire : un taux de réussite national de 40,08% enregistré au baccalauréat 2020

La session 2020 du baccalauréat en Côte d’Ivoire a enregistré un taux de réussite national de 40,08% contre 41,23% en 2019, a appris APA vendredi de source officielle dans la capitale économique ivoirienne.« Au terme des délibérations dans les 506 centres de composition, l’examen du baccalauréat session 2020 a enregistré 311 224 candidats présents. Sur cet effectif, 124 728 ont été déclarés admis; soit un taux de réussite de 40,08% au plan national contre 41,23% en 2019», a annoncé Mariam Nimaga Dosso, la directrice des examens et concours du ministère ivoirien de l’éducation nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle.

 Poursuivant, elle a précisé que le taux de réussite par genre est de  40,94% chez les filles et 39,39% chez les garçons. « Les résultats du baccalauréat 2020 ne feront pas l’objet de proclamation solennelle en public », a-t-elle précisé.

« Les candidats sont donc priés de venir en personne dans leurs centres de composition et recevront individuellement et en main propre leur relevé de notes ou attestations de réussite dès 14h (heure locale et GMT ce vendredi). La mise en ligne des résultats aura lieu également cet après-midi sur le site internet de la direction des examens et concours», a par ailleurs souligné Mme Dosso.

Le délai pour introduire d’éventuelles réclamations dans les centres de composition est  de 72h, à savoir du samedi 15 au lundi 17 août 2020.

Politique, santé et social au menu des quotidiens marocains

La question du Sahara, la recrudescence des chiffres de contamination à la Covid-19 et la généralisation de la couverture sociale sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce vendredi.+Le Matin+ rapporte que l’ambassade du Royaume du Maroc à Pretoria a annoncé, jeudi, le lancement d’une campagne de communication intitulée « entre mythe et réalité : comprendre le différend régional créé autour du Sahara marocain ».

Exercice de sensibilisation dans l’aire du temps, la campagne s’appuie sur une série de capsules vidéo, courtes, ludiques et imagées répertoriant les réponses de l’ambassadeur du Maroc en Afrique du Sud, Youssef Amrani, aux questions posées par une journaliste sud-africaine, Janice Greaver, sur plusieurs facettes de la question de l’intégrité territoriale du Royaume, a indiqué l’ambassade dans un communiqué, cité par le quotidien.

Du volet historique à la réalité politique en passant par la dimension juridique, la question nationale est présentée dans toute la singularité de ses dimensions et dans toute l’authenticité de ses paramètres, ajoute l’ambassade, relevant que ces séquences vidéo se proposent d’apporter un éclairage de fond sur les fondamentaux de la diplomatie du Royaume et les constantes de sa doctrine en matière de politique étrangère.

Dans un article intitulé « Le Maroc à rude épreuve ! », +Al Bayane+, qui note que la montée en flèche des cas de contamination et l’escalade déplorable des taux de létalité, prétend à panique dans les ménages marocains.

Or, le plan d’allégement décrété par les pouvoirs publics, en cette période estivale, paraît irréversible compte tenu de la ruade des populations vers les plages et les forêts, souligne le journal, estimant qu’il serait présomptueux de les exhorter à se reconfiner, alors qu’ils prennent goût à la vie libre, après une bien longue incarcération à domicile.

La novation d’autres moyens d’endiguement virale semble, de plus en plus, conseillée, de peur de brusquer les foules déchaînées, soutient-il, expliquant que « dans un souci de contenir l’épidémie, il est question de reproduire les tests de dépistage à grande échelle, d’autoriser des laboratoires spécialisés à en effectuer et permettre les soins chez soi. D’autre part, en vue de réformer et performer les établissements étatiques, il se sera agi de mettre en place une formule juridique d’abandon de certains offices publics dont l’apport s’avère vétuste et inapproprié ».

Pour sa part, +Aujoiurd’hui le Maroc+ note que la généralisation de la couverture sociale est une nécessité aujourd’hui indiscutable, rappelant qu’en 2005, le Maroc avait fait un premier pas en instaurant l’assurance maladie obligatoire (AMO) puis un deuxième en 2013 avec la mise en œuvre de la couverture pour les plus démunis (RAMED).

« Malgré l’entrée en vigueur de ces deux régimes, le fait est qu’il y a aujourd’hui encore des millions de marocains qui ne disposent d’aucun filet social et qui, en même temps, n’ont pas les moyens de souscrire ni de payer des cotisations », fait observer la publication, ajoutant que les régimes de couverture et d’assurance médicale ne peuvent fonctionner que dans le cadre d’une solidarité entres les cotisants en fonction du niveau de leur revenu

Toutes les formes de filets sociaux ne peuvent être viables sans cette solidarité, ajoute-t-il, notant toutefois qu’aujourd’hui, il existe au Maroc des couvertures sociales à plusieurs vitesses.

Nations-Unies: la société civile ivoirienne s’engage pour faire élire Marguerite Yoli-Bi Koné au Comité de suivi de la CEDEF

Plusieurs organisations de la société civile ivoirienne se sont engagées jeudi à Abidjan à œuvrer pour faire élire en septembre prochain Marguerite Yoli-Bi Koné, une activiste des droits des femmes désignée par le gouvernement ivoirien pour être la candidate de la Côte d’Ivoire à l’élection partielle des membres du Comité de suivi de la convention des Nations-Unies sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDEF).« La société civile exprime sa gratitude au président de la République, au premier ministre pour cet acte louable qui fait date dans l’histoire  de la promotion des droits de la  femme en Côte d’Ivoire et les invite à continuer jusqu’à la victoire finale. La société civile invite toutes ses composantes, à faire connaître partout les valeurs de la candidate de la Côte d’Ivoire afin de faciliter son élection », a exhorté Rachel Gogoua, la présidente du Groupe des organisations féminines  pour l’égalité hommes femmes (GOFEHF) 

Elle s’exprimait dans une conférence de presse en compagnie de plusieurs autres organisations de la société civile ivoirienne et de la présidente du Conseil national des droits de l’homme (CNDH), Namizata Sangaré.

Selon la présidente du GOFEHF, le soutien de la candidature de Mme Yoli-Bi Koné par le gouvernement ivoirien est l’expression de la volonté politique de l’exécutif ivoirien à promouvoir les droits de la femme. 

« Nous espérons qu’avec l’engagement du gouvernement, notre candidate sera élue et pourquoi pas prendre la présidence de ce prestigieux comité», a souhaité Mme Gogoua estimant que Mme Yoli-Bi Koné est une «digne représentante» de la société civile ivoirienne.

Le 05 août dernier, le gouvernement ivoirien, au titre du ministère de la femme, de la famille et de l’enfant, a donné son accord en vue de son soutien à la candidature de Mme Marguerite Yoli-Bi Koné, une ivoirienne spécialiste en gestion et prévention des conflits et des questions du Genre, pour l’élection partielle des membres du comité de suivi de la CEDEF.

 Adopté le 18 décembre 1979 par l’Assemblée générale des Nations-Unies, la CEDEF est entrée en vigueur le 03 septembre 1981 après avoir été ratifiée par  20 pays dont la Côte d’Ivoire.

Cette convention engage les États signataires à éliminer toutes formes de discrimination envers les femmes, et à favoriser leur plein développement dans l’ensemble des domaines politiques, économiques, sociaux, culturels et civils.

Plusieurs organisations de la société civile ivoirienne ont participé à cette conférence de presse. Il s’agit entre autres, du GOFEHF, du Réseau ouest-africain pour l’édification de la paix Côte d’Ivoire (WANEP-CI), le Réseau ivoirien pour la défense des droits de l’enfant et de la femme (RIDDEF) et l’ONG Regards pluriels.

Marche contre « 3e mandat Ouattara »: 3 morts et 58 personnes interpellées (officiel)

Trois personnes ont été tuées et 58 autres interpellées jeudi, en Côte d’Ivoire, lors de manifestations de l’opposition contre un « troisième mandat » de Alassane Ouattara à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, a indiqué le commissaire principal Bleu Charlemagne, porte-parole de la police nationale.« Nous déplorons malheureusement trois pertes en vies humaines, des dégâts matériels assez importants ici et là et une enquête est ouverte qui nous permettra d’être beaucoup plus complet sur la question du bilan », a dit le commissaire Bleu Charlemagne jeudi au journal télévisé de 20h sur la RTI 1, la télévision nationale. 

Selon le porte-parole de la police nationale qui s’exprimait au nom du ministre de la Sécurité et de la protection civile, « il y a eu au total 58 personnes interpellées dont 45 à Abidjan et 13 à l’intérieur du pays, (qui) répondront de leurs actes devant les tribunaux compétents ». 

A Bonoua, dans le sud-est ivoirien, les manifestations ont été particulièrement violentes. Des manifestants ont incendié le commissariat de police et la brigade de gendarmerie, et saccagé des domiciles des agents des forces de l’ordre. 

Dans d’autres villes, des barricades ont été érigées et des pneus enflammés, empêchant les populations de vaquer à leurs occupations. « Le gouvernement s’engage à agir avec la plus grande fermeté et à ne pas tolérer aucune entrave à la quiétude » des populations.

Dans un message, Henri Konan Bedie, le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-allié au pouvoir), a dénoncé une « répression aveugle et des agressions brutales » des marches organisées.  

Selon M. Bédié, « ce troisième mandat est interdit par l’article 55 de la Constitution qui indique que le président de la République est élu pour un mandat de 5 ans et n’est rééligible qu’une seule fois ».

Il condamne  également « les arrestations arbitraires de certains de ces manifestants qui n’ont perpétré aucun acte répréhensible et demande, par conséquent, leur mise en liberté immédiate », tout en .s’inclinant devant « la mémoire de ces valeureux et courageux démocrates » des droits et libertés.

« J’invite, ardemment le président de la République, garant des libertés publiques et les autorités militaires ivoiriennes , à faire cesser ces agressions et à assurer la protection des biens et des personnes désireuses d’exprimer librement leur opinion sur les questions qui touchent à la marche de notre nation », a-t-il poursuivi.

L’éligibilité du chef de l’Etat sortant, Alassane Ouattara, alimente le débat politique ces dernières semaines. Alors que le camp présidentiel soutient que la Constitution de 2016 institue une IIIe République et remet le compteur à zéro, l’opposition évoque une continuité législative.  

La presse sénégalaise traite d’une diversité de sujets

Les quotidiens sénégalais, parvenus ce vendredi à APA, traitent de divers sujets allant de l’économie à la politique en passant par les faits de société, sans oublier l’actualité en lien avec la pandémie du coronavirus.« Les sapeurs lâchent les morts du Covid », accuse le quotidien L’Observateur, faisant des révélations sur le nombre de décès au Sénégal et à l’étranger transportés par les soldats du feu. « Après cinq mois de lutte contre le coronavirus, la Brigade nationale des Sapeurs-Pompiers présente un bilan à mi-parcours inquiétant de ses interventions dans le cadre de la riposte à cette pandémie », note le journal.

Ce dernier précise par ailleurs que « Seuls 191 sur les 207 morts ont été acheminés aux cimetières à la date d’hier ». Une situation qui serait due, selon nos confrères, au « manque de moyens et (un) défaut d’équipements adéquats ».

Sous le titre « Impuissance », Tribune s’intéresse à l’explosion sans arrêt des cas de Covid-19 et donne la parole au directeur des établissements de santé, Ousmane Dia, qui affirme que « si la situation actuelle persiste, tous les ingrédients seront disponibles pour aller vers un confinement (…) ciblé ». « Un retour de l’état d’urgence assorti de couvre-feu n’est pas également à écarter », avertit le responsable sanitaire.

Le quotidien EnQuête consacre sa parution du jour à l’hôpital Dalal Jamm de Guédiawaye (Dakar) et arbore ce titre : « Un géant aux pieds d’argile ». En sous-titre, le journal mentionne ces informations : « Construit à hauteur de 50 milliards pour être le fleuron de l’hôpital sénégalais, Dalal Jamm traine son spleen depuis 4 ans. Le nœud du problème est l’absence de bloc opératoire qui plombe toute l’activité ».

En politique, Vox Populi met le focus sur les conséquences de la folie du 3ème mandat dans une sous-région instable et affiche : « L’Afrique de l’Ouest assise sur un volcan ». Le journal donne ensuite la parole au défenseur des droits de l’Homme, Alioune Tine, qui dit craindre une « déflagration » et alerte sur le « risque de chaos et de somalisation (qui guette) la région ».
Fustigeant l’attitude des présidents ivoirien et guinéen qui cherchent un 3ème mandat, il déclare : « Ouattara et Condé fonctionnent en mode pilotage automatique, sourds et aveugles ».

Suite aux différentes complaintes des acteurs du dialogue national, « Une veillé d’armes (est prévue) chez Famara Sagna » informe L’AS quotidien, ajoutant qu’« (…) il n’est pas exclu que les choses redémarrent progressivement dans les 48 heures à venir ».

Le même journal revient par ailleurs sur la recrudescence des accidents de la route en barrant sa Une par ce titre : « Bombe pneumatique ». A sa page 7, le journal donne la parole au Commissaire aux enquêtes économiques, Ibrahima Sarr qui révèle que « L’essentiel des accidents est causé par la pneumatique ».

Le quotidien national Le Soleil passe au peigne fin le rapport sur l’évaluation des politiques et des institutions en Afrique (CPIA) de la Banque mondiale et informe que « Le Sénégal (est classé) 3ème sur 39 pays ».

De son côté, WalfQuotidien informe que Macky Sall sera l’invité de l’Université d’été du Mouvement des entreprises de France (Medef), prévue les 26 et 27 août prochains. « Une occasion pour le patronat hexagonal de l’interpeller sur ses intérêts au Sénégal qui, visiblement, ne semblent plus trouver grâce à ses yeux, à cause sans doute du flirt avec la Chine et la Turquie », soutiennent nos confrères.

Covid-19 : la transmission communautaire prend pied au Sénégal

Le Sénégal, figurant parmi les quinze pays africains qui dénombrent le plus de cas du nouveau coronavirus, s’efforce de stopper les cas communautaires en constante hausse.C’est un rituel depuis l’irruption du virus le 2 mars dernier. Chaque matin, une autorité sanitaire se charge de lire un communiqué sur l’évolution de l’épidémie. Ces derniers jours, la recrudescence de la transmission communautaire saute aux yeux.

Durant cette semaine, 580 personnes ont contracté la Covid-19 sans qu’on puisse déterminer la source de leur contagion. C’est une moyenne de 82 infections par jour contre 17 contaminations quotidiennes du même genre pendant la semaine précédente. Et presque toutes les régions du pays sont concernées par cette augmentation des cas communautaires que certains imputent au déplacement massif de populations à la veille de la célébration de l’Aid al-adha, communément appelé Tabaski en Afrique de l’ouest.

Pourtant, Abdoulaye Diouf Sarr, le ministre de la Santé et de l’Action sociale, a prévenu ses concitoyens contre le risque de dissémination du virus dans des zones jusque-là épargnées : « La Tabaski de cette année intervient dans un contexte délicat faisant appel à la responsabilité de tout un chacun contre la propagation du coronavirus ».

Son exhortation n’a pas produit l’effet escompté puisque des milliers de Sénégalais ont quitté Dakar, l’épicentre de l’épidémie, pour se rendre dans l’intérieur du pays afin d’y passer la fête en famille. Deux mois plus tôt, c’était mission impossible. L’état d’urgence était en vigueur et le transport interurbain interdit. De ce fait, de nombreux habitants de Dakar ont dû faire une croix sur leur retour au village natal pour la Korité marquant la fin du mois de Ramadan.

A ce jour, le Sénégal a officiellement enregistré 244 décès pour 11.740 cas. Depuis le 31 mars dernier, date à laquelle le pays a déploré son tout premier mort lié au coronavirus, en l’occurrence l’ancien président de l’Olympique de Marseille Pape Diouf, moult patients développent des formes graves de la maladie, et meurent à la suite de complications.

Lors d’un Conseil présidentiel sur la situation sanitaire tenu ces derniers jours, Abdoulaye Bousso, le Directeur du Centre des opérations d’urgence sanitaire (Cous), a informé que le personnel soignant se heurte à « un refus de personnalités » qui présentent des comorbités et ne souhaitent pas être hospitalisées. « Il y en a qui ont malheureusement perdu la vie. C’est la conséquence du délai très tardif de recours aux structures de santé », ajoute Mamadou Diarra Bèye, le Directeur du Samu national.

Le chef de l’Etat, Macky Sall n’a pas tardé à fixer un nouveau cap et n’exclut pas la possibilité « de recourir à des états d’urgence localisés si cette situation doit perdurer ». Dans son intervention, ce jour-là, Mame Thierno Dieng, le Directeur de l’Hôpital Principal de Dakar (HPD) a expliqué que « la plupart des malades sont décédés (dans cette structure de santé). Nous avons pu effectuer la traçabilité. Ils sont infectés dans des cérémonies funéraires, principalement les levées du corps et les enterrements ».

Avec la levée des principales mesures de l’état d’urgence, notamment le couvre-feu, un relâchement dans l’observance des gestes barrières a été noté un peu partout au Sénégal. En pleine canicule, les plages sont à nouveau bondées, les cérémonies familiales ont repris de plus belle et la surchage a recommencé dans les transports en commun où le port du masque n’est pas général.

Ce qui a un brin irrité le gouvernement qui, à travers le ministère de l’Intérieur, a corsé les mesures de prévention. Le jour de la Tabaski, le président de la République s’est adressé à certains jeunes désinvoltes : « Le nombre de victimes a sensiblement augmenté. Les personnes âgées sont les plus touchées. Par conséquent, la jeunesse a un rôle déterminant dans cela. Parce qu’elle peut penser qu’elle est tout à fait protégée contre la maladie. Ce qui n’est pas d’ailleurs prouvé. Elle doit protéger les parents et les personnes âgées qui sont à la maison. Il faut absolument le respect des gestes barrières surtout le port correct du masque qui peut aider à freiner la propagation de la maladie ».

Dorénavant, le non port du masque chirurgical ou alternatif est passible d’une amende. Pour jouer sa partition, le Gouverneur de la capitale, Al Hassan Sall, a entériné « la fermeture des bars, discothèques et autres salles de spectacles pour une durée de trois mois, la suspension des autorisations de faire de la musique, des chants et danses dans les débits de boissons jusqu’à nouvel ordre ». En plus, les forces de l’ordre sont déployées « au niveau des plages et autres espaces publics en vue d’une application rigoureuse des mesures d’interdiction de rassemblement », a souligné ce représentant de l’Etat.

De nouvelles restrictions injustes selon des intermittents du spectacle. Sur sa page Facebook, l’artiste Lady Maah Keïta ne cache pas sa colère. « Vous êtes en train de détruire toute une génération de travailleurs. La musique, ce n’est pas un jeu. On a sacrifié nos vies, de brillantes études… pour exercer ce métier qui mérite autant de (respect) que bien d’autres », soutient-elle.

Dans les réseaux sociaux, mais aussi dans les médias, Marie Teuw Niane, l’ancien ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, a alimenté le débat en émettant l’hypothèse d’une annulation des évènements religieux qui se profilent. La commémoration, le 5 octobre, du retour d’exil de Cheikh Ahmadou Bamba, le fondateur de la confrérie mouride et de la naissance du Prophète de l’Islam prévue le 29 octobre dans de nombreux foyers religieux du pays fait craindre le pire.

Maroc: le montant global collecté par le Fonds pour la gestion de la Covid-19 s’élève à plus de 3,6 milliards de dollars à fin juillet

Le montant global collecté par le Fonds spécial pour la gestion de la pandémie du coronavirus (Covid-19) au Maroc a atteint 3,64 milliards de dollars (33,7 milliards DH) à fin juillet 2020, selon la trésorerie générale du Royaume.« A fin juillet 2020, le compte d’affectation spéciale intitulé Fonds spécial pour la gestion de la pandémie du coronavirus Covid-19 a enregistré des recettes pour 33,7 milliards DH et des dépenses pour 24,7 milliards DH (1 dollar = 9,23 DH), précise la trésorerie générale du Royaume dans son bulletin mensuel des finances publiques.

Rappelons que ce Fonds spécial a été créé suite aux instructions du Roi Mohammed VI pour prendre en charge les dépenses de mise à niveau du dispositif médical, soutenir l’économie nationale pour faire face aux chocs induits par cette pandémie, préserver les emplois et atténuer les répercussions sociales de la pandémie.

A ce jour, le Maroc enregistre 37.935 cas confirmés au coronavirus, dont 584 morts et 26.687 patients rétablis de la maladie, selon les statistiques fournies ce jeudi par le ministère marocain de la Santé.