novembre 2020 - Page 39 sur 41 - Journal du niger

Economie et santé au menu des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce mardi se focalisent sur nombre de sujets notamment les IDE reçu par le Royaume, l’envoi de fonds des migrants, les mesures pour faire face à la Covid-19 et la situation épidémiologique au Maroc.+Aujourd’hui le Maroc+ relève que les investisseurs français tiennent le peloton de tête au Maroc en matière d’Investissement Directs Etrangers (IDE), soulignant qu’après avoir perdu la première place en 2018 face à l’Irlande, l’Hexagone revient sur le devant de la scène, une année après, et préserve son emplacement en tête du classement. Il faut savoir que, sur les 8,24 milliards de dirhams de flux d’IDE réalisés au Maroc sur les six premiers mois de l’année, la France a contribué à hauteur de 1,92 milliard de dirhams (1 euro = 10,8 DH), suivie de l’Espagne avec 1,15 milliard de dirhams et des Îles Maurice avec 618 millions de dirhams.

Le quotidien ajoute que le flux des investissements directs provenant de la Grande-Bretagne s’est élevé, au premier semestre, à 552 millions de dirhams, contre 440 millions de dirhams réalisés par les investisseurs italiens et 420 millions de dirhams en provenance d’Allemagne.

En ce qui concerne le Moyen-Orient, on remarque, selon les données de l’Office des changes, que le flux des investissements qataris au Maroc s’est établi à 419 millions de dirhams à fin juin, tandis que celui des Emirats arabes unis a atteint les 378 millions de dirhams au premier semestre. Pour leur part, les Etats-Unis arrivent en douzième position avec des flux de l’ordre de 252 millions de dirhams sur ladite période, suivis de l’Irlande (217 millions de dirhams), de l’Inde (157 millions de dirhams) et la Chine (152 millions de dirhams). Pour la Turquie, ses investissements se sont situés autour de 117 millions de dirhams sur les six premiers mois de l’année, comblant ainsi le déficit observé en 2019 (-114 millions de dirhams).

+Le Matin+ note que les envois de fonds des migrants devraient reculer dans toutes les régions du monde, impactés en cela par la crise liée au coronavirus. Le Maroc ne fera pas exception.

La Banque mondiale table sur 6,4 milliards de dollars de transferts vers le Royaume cette année, soit une baisse de 5% par rapport à 2019. Le Maroc serait ainsi le troisième pays récipiendaire de ces flux dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA), selon le dernier rapport sur la migration et le développement fraîchement publié par la Banque mondiale, cité par la publication.

À l’échelle de la région MENA, les envois de fonds des migrants régresseraient de 8% en 2020, à 55 milliards de dollars. Cette baisse est notamment attribuable à une chute attendue de 9% des flux vers l’Égypte. Cette dernière demeurerait, néanmoins, le premier destinataire dans la région arabe (28,9 milliards de dollars), devant le Liban (6,9 milliards de dollars, soit une diminution de 7%).

+L’Economiste+ rapporte que des médecins appellent à l’introduction des tests antigéniques au Maroc.

« Ce qui éviterait la sous-déclaration manifeste des cas Covid positifs due essentiellement à l’insolvabilité des tests sérologiques et réduirait le taux « très élevé » de létalité qui frôle les 10% dans certaines régions, souhaite l’anesthésiste réanimateur, Mounir Mikou, cité par le quotidien.

Pour cet expert, « les tests sérologiques rapides ne détectant pas tous les cas actifs a conduit à l’incursion épidémique dans des villes comme Casablanca, Oujda et Tanger ». Pour y remédier, les tests antigéniques s’avèrent nécessaires et peuvent cerner les cas probables de la même manière que le dépistage PCR.

« Ils sont rapides, validés par l’OMS et les autorités sanitaires des USA et de France, moins onéreux et beaucoup plus fiables par rapport aux tests sérologiques. En plus, le résultat est donné dans les 30 minutes qui suivent, et ce sans avoir besoin de laboratoire », explique-t-il.

+Al Massae+ fait savoir que huit régions du Royaume connaissent une détérioration de la situation épidémiologique à cause de l’augmentation des contaminations au Coronavirus qui dépassent les 400 infections par jour.

Malgré les récentes restrictions sanitaires décidées par les autorités, la ville de Casablanca enregistre, à elle seule, plus de 1000 infections à la Covid-19 par jour. Un total de 567 nouveaux cas de contamination ont été détectés hier dans la région de l’Oriental, dont 319 personnes à Oujda-Angad, constate le journal.

De son côté, la région de Rabat-Salé-Kénitra a été frappée par 639 contaminations au cours des dernières 24 heures et ce, en raison de l’augmentation vertigineuse des infections dans les villes de Skhirat, Témara, Salé et Kénitra.

Maroc : mise en échec d’une tentative d’émigration clandestine à Tanger

Les services sécuritaires de la ville Tanger, au nord du Maroc, ont mis en échec, dimanche soir, une opération d’émigration clandestine et interpellé quatre individus pour leurs liens présumés avec un réseau criminel actif dans l’organisation de l’émigration illégale et la traite d’êtres humains, indique un communiqué de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN).Selon la DGSN, les quatre mis en cause ont été interpellés alors qu’ils étaient en train de préparer l’organisation d’une opération d’émigration clandestine via les voies maritimes.

Les suspects ont été interpellés en flagrant délit de transport, à bord de deux véhicules utilitaires, de 12 citoyens marocains candidats à l’émigration illégale, précise le communiqué.

Les recherches et investigations préliminaires révèlent que ces individus ont reçu des sommes d’argent des éventuels candidats à l’émigration, a poursuivi la même source.

Les suspects ont été placés en garde à vue, alors que les candidats ont été soumis à l’enquête menée sous la supervision du parquet compétent, conclut le communiqué.

Chaque semaine, voire chaque jour, de nombreux candidats à la migration clandestine sont secourus par les éléments de la marine marocaine. La distance entre le Maroc et l’Espagne n’est que de 14 km.

De nombreux candidats qui veulent rejoindre l’Europe y voient une porte d’entrée privilégiée et rapide.

Côte d’Ivoire: Alassane Ouattara réélu avec 94,27 % des voix, selon les résultats provisoires

Le candidat du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) Alassane Ouattara a été réélu président de la République de Côte d’Ivoire avec 94,27 % des voix à l’issue de l’élection présidentielle de samedi, selon les résultats provisoires proclamés tôt, mardi, par la Commission électorale indépendante (CEI).Selon le président de la Commission électorale indépendante (CEI) Ibrahime Coulibaly-Kuibiert qui s’exprimait sur les antennes de la radiodiffusion télévision ivoirienne (RTI, service public)  17 601 Bureaux de vote qui ont pu être ouverts lors de ce scrutin, correspondant  à une population électorale 6 066 441 dont 3 269 813 votants. Le pays comptait au total 22 381 bureaux de vote.

Le scrutin a enregistré 53 894 bulletins nuls, soit 1,66%, quand le nombre de bulletins blancs est évalué à 35 099, soit 1,09%.  Le nombre de suffrages exprimés est de 3 215 909 avec un taux de participation de 53,90 %.

Alassane Ouattara a obtenu  3 031 483 voix, soit  94,27 %. Il est suivi par l’indépendant Kouadio Konan Bertin dit KKB qui a obtenu 64 011 voix, soit  1,99%. Le candidat du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, opposition) Bédié Konan Aimé Henri arrive à la 3e place avec 53 330 voix, soit 1,66%. Le candidat du Front populaire ivoirien (FPI, opposition)  Affi Nguessan Pascal s’en sort avec  31 986 voix, soit 0,99%.

Ces deux candidats de l’opposition ont appelé au boycott du scrutin, mais n’avaient formellement retiré leur candidature à cette élection présidentielle. Les opposants dénonçaient la candidature du président sortant Alassane Ouattara qu’ils qualifiaient d’anti-constitutionnelle.  Le scrutin de samedi a été émaillé de violences dans certaines localités du pays.

« Conformément à l’article 59 du Code électoral, la Commission électorale indépendante transmettra, au Conseil Constitutionnel, un exemplaire des procès-verbaux de dépouillement, accompagné des pièces justificatives dans les trois jours qui suivent, à charge pour cette institution de proclamer le résultat définitif », a conclu le président de la CEI sur les antennes de la RTI.

Côte d’Ivoire: nouvelle suspension des manifestations sur la voie publique jusqu’au 15 novembre prochain

En vue de prévenir les risques de troubles à l’ordre public, les marches, sit-in et autres manifestations sur la voie publique sont suspendus sur toute l’étendue du territoire ivoirien sur la période allant du 02 novembre au 15 novembre 2020 inclus, a annoncé lundi dans un arrêté ministériel, le général Vagondo Diomandé, le ministre ivoirien de la sécurité et de la protection civile, par ailleurs, ministre par intérim de l’administration du territoire et de la décentralisation.« Les marches et manifestations sur la voie publique et dans les lieux publics sont soumises au régime de la déclaration préalable », précise  l’article 1 de cet arrêté. 

Les manifestations ou rassemblements de personnes, organisés par les partis et groupements politiques ou les associations légalement constituées dans les lieux fixes, souligne l’article 3 de ce document,  relèvent du régime de déclaration préalable, conformément aux dispositions légales en vigueur et demeurent soumis au droit commun dans le respect des mesures barrières dans le cadre de la lutte contre la Covid-19.

 Les contrevenants à la mesure de suspension prévue à l’article 2 sont passibles de poursuites judiciaires, a averti le général Vagondo.

 C’est depuis le 19 août dernier que le gouvernement ivoirien a décidé de suspendre les manifestations sur la voie publique au lendemain d’une série de manifestations politiques qui ont causé des pertes en vie humaine. Cette mesure avait été prorogée jusqu’au 14 octobre dernier.

Maroc : Le FMI prévoit une croissance du PIB à 4,5% en 2021

Le FMI s’attend à ce que la croissance du PIB au Maroc rebondisse à 4,5 % en 2021, sous l’hypothèse que les effets de la sécheresse et de la pandémie s’estompent, mais cette projection de référence est sujette à de considérables risques baissiers.Sous l’effet combiné de la sécheresse et de la pandémie du COVID-19, le PIB devrait se contracter dans une fourchette de 6 à 7 % en 2020 en fonction de l’évolution de cette pandémie, et le taux de chômage devrait fortement augmenter. Les déficits budgétaire et extérieur devraient se creuser, du fait de la baisse des recettes fiscales et le recul des recettes en devises tirées du tourisme, respectivement, lit-on dans la déclaration faite lundi par le chef de la mission du Fonds monétaire international (FMI), chargé du Maroc, M. Roberto Cardarelli.

Lors d’une conférence de presse consacrée à la présentation des conclusions de ses consultations avec les autorités marocaines, au titre de l’article IV du FMI, le responsable du FMI a constaté qu’en dépit de la riposte rapide des autorités, la pandémie mondiale n’a pas épargné le Maroc et a eu des retombées négatives sur sa population, à l’instar de tous les pays du monde.

Néanmoins, la résilience des transferts des Marocains résidant à l’étranger et la baisse des importations ont limité les besoins de financement extérieur du Maroc, et les réserves internationales restent largement supérieures à leur niveau de l’an dernier, notamment grâce au tirage au titre de la Ligne de précaution et de liquidité du FMI en avril dernier et à l’intensification des efforts de mobilisation des financements extérieurs.

La politique budgétaire a été assouplie de manière appropriée en 2020. Les recettes fiscales ont diminué nettement et les autorités ont accru les dépenses publiques et révisé leur composition pour réduire au minimum les répercussions économiques et sociales de la crise. Parmi les mesures prises dans ce cadre, les subventions aux salariés affectés et les transferts monétaires aux travailleurs de l’économie informelle, l’appui au financement des entreprises ont soutenu la demande intérieure, protégé les groupes les plus vulnérables de la population et préservé le tissu productif.

Selon lui, la loi de finances 2021 entend continuer à soutenir la reprise au cours des prochaines années, principalement par la relance de l’investissement et la réforme du système de protection sociale récemment annoncée par les autorités, ajoutant que les services du FMI saluent l’intention des autorités de soutenir la reprise en 2021. Ils conviennent aussi avec les autorités que le processus de rééquilibrage budgétaire doit être progressif et ne devrait être entrepris que lorsque la reprise économique sera solide.

Tout en reconnaissant l’incertitude exceptionnelle qui entoure le calendrier et le rythme de la reprise, les services du FMI recommandent dans leurs projections de référence de commencer à réduire le ratio dette publique par rapport au PIB à compter de 2022.

Par contre, une reprise économique plus lente que prévu exigerait de repousser l’ajustement budgétaire. Des mesures visant à élargir l’assiette de l’impôt et à accroître la progressivité du système fiscal, de nouvelles réformes de l’administration publique qui rationaliseraient les dépenses et le programme de privatisation des autorités contribueraient à reconstituer les marges de manœuvre budgétaire, tout en finançant l’expansion des programmes de protection sociale, a-t-il recommandé.

Pour lui, la Banque centrale marocaine a pris des mesures décisives pour atténuer les répercussions de la pandémie sur l’économie réelle et le secteur financier. Les services du FMI notent avec satisfaction la politique monétaire accommodante qui est menée et considère que celle-ci devrait être poursuivie jusqu’à ce que l’inflation commence à augmenter.

Présidentielle 2020: le Rhdp réfute tout « complexe » imposé par l’opposition

Le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, pouvoir) réfute tout « complexe » que veut imposer l’opposition sur la question du taux de participation à la présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020, a dit lundi son directeur exécutif adjoint en charge des élections, Mamadou Sanogo, face à la presse. »Nous sommes tranquilles (..)  pour nous, il n’y a pas de doute là-dessus, il n’a pas à nous complexer, ce complexe que d’autres (opposition) veulent nous créer artificiellement », a déclaré M. Mamadou Sanogo qui a fait observer qu’en 2000, le taux de participation à l’élection présidentielle était de 37,2% à partir duquel l’ancien chef d’Etat Laurent Gbagbo a accédé à la magistrature suprême.

Citant M. Gbagbo, il a rappelé que l’ex-président disait que ce taux de participation à l’élection de 2000 était « excellent » comparativement à d’autres pays voisins où l’un des chefs d’Etat avait enregistré un taux de 11% et un autre 28%; et que son élection ne souffrait d’aucune légitimité.

Il a en outre fait remarquer qu’en 2002, les présidents des Conseils régionaux avaient été élus avec « à peine 28% et c’était légitime » parce que les élus ont administré ces zones durant une décennie, quasiment.

Interrogé sur la tenue du scrutin notamment évoquée par certains observateurs qui remettent la crédibilité du scrutin présidentiel du 31 octobre 2020, M. Mamadou Sanogo a déploré le fait que des assertions de missions d’observation n’aient pas été détaillées.

« En matière d’observation électorale, il y a des règles, il faut étayer les faits », a-t-il ajouté, regrettant qu’il y ait « un procès d’intention » contre le Rassemblement des Houphouetistes pour la démocratie (Rhdp). 

Concernant le mot d’ordre de l’opposition, il a affirmé que cela « n’a pas été suivi, au regard des données collectées, (car) on essaie de faire croire en mettant en relief les quelques localités, où au moment du passage de journalistes, il y avait peu d’affluence ». 

Des écrits et des observateurs « feignant de ne pas voir des localités où des Ivoiriens sont allés voter massivement », a relevé M. Mamadou Sanogo, qui a soutenu que le scrutin a mis en évidence « la nette progression des suffrages en faveur du candidat Alassane Ouattara ».  

M. Mamadou Sanogo a insisté que le Rhdp ne développe aucun complexe et que les résultats qui sortiront des urnes à l’issue de la proclamation définitive et « irréversible » seront bien célébrés le moment venu.

Les rapports préliminaires de certaines missions d’observation électorales ont mis en avant des violences et des incidents, mettant en cause le scrutin. M. Sanogo, évoquant le Centre Carter, a insinué que son texte ne fait référence à aucun élément factuel.

Élection en Côte d’Ivoire: l’opposition crée un Conseil national de transition présidé par Bédié

La plateforme de l’opposition ivoirienne, qui rejette l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, a crée lundi un « Conseil national de transition » présidé par Henri Konan Bédié, qui devra mettre en place un « gouvernement de transition ». »Tirant la vacance du pouvoir exécutif avec la fin du mandat présidentiel de M. Alassane Ouattara et la non tenue d’une élection crédible (…) les partis et groupements politiques de l’opposition annoncent la création ce jour du Conseil national de transition », a déclaré Affi Nguessan, porte-parole de l’opposition,  face à la presse, à la résidence de M. Bédié.

Ce Conseil national de transition est « présidé » par Henri Konan Bédié, le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), et de la Coalition pour la démocratie,  la réconciliation et la paix (CDRP), a fait savoir M. Affi Nguessan. 

Il a pour mission de « préparer le cadre de l’organisation d’une élection présidentielle juste, transparente, inclusive, et de mettre en place dans les prochaines heures un gouvernement de transition », a-t-il indiqué.

Ce Conseil est également chargé de « convoquer les assises nationales pour la réconciliation nationale en vue du retour à une paix définitive en Côte d’Ivoire », a relevé M. Affi, le président du Front populaire ivoirien  (FPI).

Les partis politiques de l’opposition, ajoutera-t-il, notent que « 90% de l’électorat de ce scrutin soit la majorité des Ivoiriens a rejeté la candidature illégale et anti-constitutionnelle du président sortant Alassane Ouattara ». 

L’opposition dénonce par ailleurs « le caractère partisan de (la Commission électorale indépendante, CEI) l’organe électoral en charge des élections, une liste électorale truffée d’irrégularités, et les décisions iniques du Conseil constitutionnel du 14 septembre 2020, invalidant certaines candidatures ». 

Selon M. Affi la consultation du 31 octobre 2020 est une « parodie d’élection présidentielle ». Pour ce faire, les partis et groupements de l’opposition « constatent la vacance de la présidence de la République de Côte d’Ivoire ».  

« Le peuple de Côte d’Ivoire, dans sa majorité a suivi le mot d’ordre de désobéissance civile lancé le 20 septembre 2020 et celui relatif au boycott de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 », a-t-il poursuivi. 

Il a martelé que « le pouvoir en place et l’organe électoral illégal n’ont réussi à faire voter que 8% de l’électorat malgré les bourrages d’urnes, toutes autres formes de tricheries et d’agressions perpétrées contre les partisans de l’opposition ». 

MM. Bédié et Affi, respectivement candidats du Pdci et du Fpi, ont refusé de prendre part à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, estimant que les conditions d’un scrutin crédible ne sont pas réunies. Ils ont appelé à une désobéissance civile, un mot d’ordre qu’ils maintiennent toujours.  

Le Liberia réaffirme son soutien « constant » à l’intégrité territoriale du Maroc

Le Liberia maintient sa position constante en soutien à l’intégrité territoriale et à la souveraineté nationale du Royaume du Maroc, a affirmé, lundi à Rabat, le ministre libérien des Affaires étrangères, Dee-Maxwell Saah Kemayah, en visite de travail au Maroc. »En tant que pays, nous souhaitons réaffirmer à Sa Majesté le Roi et au gouvernement et au peuple marocains, que le Liberia maintient sa position constante soutenant l’intégrité territoriale et la souveraineté nationale du Maroc », a indiqué M. Saah Kemayah lors d’un point de presse conjoint tenu à l’issue de ses entretiens avec son homologue marocain, Nasser Bourita.

Le Liberia réitère également sa solidarité avec le Royaume du Maroc dans la défense de sa Cause nationale, une question qui intéresse l’ensemble du peuple marocain, et ce, conformément aux principes de sa politique étrangère, a souligné le chef de la diplomatie du Liberia.

La politique étrangère du Liberia est fondée sur le principe de la préservation de l’intégrité territoriale et de la souveraineté nationale, et c’est pour cette raison que le Liberia n’hésite pas à soutenir le Maroc dans la défense de sa cause nationale, a-t-il expliqué.

Le Liberia reste également déterminé à renforcer ses relations fraternelles avec le Royaume sur tous les plans, diplomatique, politique, économique et humain, a souligné le ministre libérien, notant que les deux pays, « des partenaires et des alliés », continueront à soutenir la position concernant la solidarité et l’unité africaines ainsi que la coordination au sein des fora internationaux.

Par ailleurs, M. Saah Kemayah s’est félicité de sa visite au Maroc, la première à l’étranger depuis sa nomination à la tête de la diplomatie libérienne, ce qui reflète, d’après lui, l’excellence des relations liant les deux pays.

De son côté, le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a salué la position « positive et constructive » du Liberia vis-à-vis de la question du Sahara.

Le Liberia a activement soutenu la légalité internationale et les droits légitimes du Royaume du Maroc sur cette partie de son territoire, en particulier au niveau des Nations Unies, a-t-il souligné.

Par ailleurs, M. Bourita a indiqué que la première visite de M. Saah Kemayah au Maroc s’inscrit dans le cadre des relations distinguées entre les deux pays, soulignant que ces rapports ont connu des d’évolutions positives durant les dernières années, comme en témoignent la tenue de la Commission Mixte en 2019, l’ouverture du consulat libérien à Dakhla en mars et la signature d’une série d’accords.

A cet égard, il a relevé que trois accords ont été signés lundi entre les deux pays dans les domaines de l’agriculture, de la santé et de l’enseignement supérieur, notant que ces accords s’ajoutent à neuf autres accords signés lors de la réunion de la Commission mixte.

M. Bourita a, en outre, indiqué qu’il s’est mis d’accord avec son homologue libérien pour développer davantage les relations bilatérales, notamment à travers une mission pour la coopération sectorielle qui se rendra prochainement à Monrovia, ajoutant qu’il a été convenu également de préparer la prochaine session de la Commission mixte.

La qualité des échanges entre le Maroc et le Liberia reflète l’excellence des relations bilatérales, a encore indiqué le ministre, soulignant que la coopération entre les deux pays s’inscrit dans le cadre d’une feuille de route aux contours bien définis.

Le Maroc envisage d’approfondir cette relation d’exception dans le cadre du programme de relance « Liberia Vision 2030 », relevant que le Royaume s’emploiera à faciliter l’obtention des visas pour les citoyens libériens et à participer à la mise à niveau des installations électriques de base au Liberia.

Le ministre marocain des AE a, de même, appelé à étoffer le cadre juridique de la coopération bilatérale entre les deux parties, en particulier dans les domaines de l’aménagement hydro-agricole, de l’eau potable, des infrastructures, de l’énergie et de la pêche marine.

Présidentielle ivoirienne: l’UA juge le scrutin « globalement satisfaisant », la Cedeao favorable au « dialogue » (déclaration conjointe)

La mission d’observation électorale de l’Union africaine (UA) pour le premier tour de l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020, juge le scrutin « globalement satisfaisant » en dépit des incidents survenus, tandis que la Cedeao appelle le pouvoir et l’opposition à « renouer le dialogue », dans une déclaration conjointe. »La mission estime que le premier tour de l’élection du président de la République de Côte d’Ivoire s’est déroulé de manière, globalement satisfaisante », a déclaré le chef de mission de l’Union africaine, l’ancien Premier ministre de Djibouti, Dileita Mohamed, face à la presse.

La mission constate une ouverture « satisfaisante » du scrutin dans 67% des bureaux observés et un vote dans une atmosphère « sereine et calme », a indiqué M. Dileita Mohamed, qui a déploré cependant des intimidations. 

Les cartes d’électeur mises à la disposition des électeurs au niveau des bureaux de vote n’ont pas fait l’objet d’un « retrait massif » dans les bureaux couverts par la mission qui relève que le scrutin s’est déroulé sans interruption dans 97,5% des bureaux de vote,  a-t-il ajouté.

Quant au chef de mission de la Commission économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), Cheikhe Hadjibou Soumaré, ancien Premier ministre Sénégalais, il a appelé les parties à « renouer le dialogue », à « discuter et à se parler » pour éviter une crise post-électorale.

La mission exhorte toutes les institutions impliquées dans le processus électoral à prendre les mesures appropriées pour répondre à toutes les préoccupations en vue d’assurer « une continuité de l’Etat dans la sérénité et le dialogue », a-t-il lancé .

L’ancien Premier ministre Sénégalais a indiqué que la mission a noté « une participation mitigée dans les parties méridionale et centrale, et une participation relativement élevée dans le Nord du pays », fief du Rhdp, le parti au pouvoir.

La mission a observé des actes de violences pendant le processus électoral, ce qui constitue une entrave à l’expression effective de la démocratie, et note que « l’absence de dialogue pourrait affecter la cohésion sociale », a fait savoir M. Soumaré.

Le chef de mission de l’observation électorale de la Cedeao qui a dit avoir échangé avec Alassane Ouattara,  chef d’Etat sortant, dont la candidature est contestée, a réitéré son appel à rencontrer les candidats Henri Konan Bédié et Affi Nguessan qu’il n’a pas encore pu rencontrer pour cause de calendrier. 

MM. Bedié et Affi ont décidé de ne pas participer à cette élection présidentielle, soutenant que les conditions n’étaient pas réunies pour un scrutin inclusif et crédible. Pour ce faire, ils ont demandé un report de l’élection qui n’a pas été accepté par le Rhdp.    

La SADC salue les élections pacifiques en Tanzanie

La Communauté de Développement d’Afrique Australe (SADC) a félicité les Tanzaniens pour les élections générales du 28 octobre 2020 qui se sont déroulées globalement de manière pacifique.Selon les résultats de la Commission Electorale Nationale (NEC), le président John Magufuli a remporté la présidentielle avec plus de 84% des suffrages exprimés.

Le président de l’organe de la SADC en charge des affaires politiques, de défense et de coopération en matière de sécurité, le président Mokgweetsi Masisi du Botswana a félicité ce lundi « tous les partis politiques /candidats et les a encouragés à consolider les acquis réalisés dans le domaine de la démocratie depuis l’avènement des élections multipartites dans le pays».

« A la suite des élections générales, la SADC félicite le peuple de la République unie de Tanzanie d’avoir une fois de plus démontré leur attachement à la démocratie avec l’organisation d’élections libres et pacifiques », affirme Mokgweetsi Masisi.

Il a appelé le gouvernement de Magufuli à « impliquer étroitement tous les acteurs de la démocratie, de la gouvernance et de la politique, en vue de mettre en œuvre des réformes visant à améliorer l’engagement politique et à soutenir la démocratie en République unie de Tanzanie ».

Le principal rival de Magufuli, Tindu Lissu, a rejeté les résultats du scrutin, accusant la NEC d’avoir collaboré avec le parti au pouvoir Chama Cha Mapinduzi pour bourrer les urnes en faveur de Magufuli.