juin 2021 - Page 28 sur 45 - Journal du niger

Afrique de l’Ouest : la BM soutient l’accès à l’énergie

La Banque mondiale vient d’octroyer un financement de 465 millions de dollars pour accroître l’accès à l’énergie et intégrer les énergies renouvelables en Afrique de l’Ouest.Les pays de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) vont étendre l’accès au réseau électrique à plus d’un million de personnes, en améliorer la stabilité pour 3,5 autres millions d’habitants et accroître l’intégration des énergies renouvelables dans le système d’échanges d’énergie électrique ouest-africain (EEEOA).

Le nouveau projet régional d’accès à l’électricité et de stockage de l’énergie par batteries, approuvé ce vendredi 21 juin 2021 par le Groupe de la Banque mondiale, permettra d’augmenter les raccordements au réseau dans les zones fragiles du Sahel, renforcer les capacités de l’Autorité de régulation régionale du secteur de l’électricité de la CEDEAO (ARREC) et améliorer l’exploitation du réseau de l’EEEOA grâce à une infrastructure de stockage de l’énergie par batteries.

Cette initiative novatrice ouvre la voie à l’échelle de la région, à l’augmentation des capacités de production et de transport des énergies renouvelables, ainsi qu’à une hausse des investissements dans ce domaine, informe le communiqué de la BM parvenu vendredi à APA.

« Le raccordement au réseau d’un nombre accru de ménages et d’entreprises, l’amélioration de sa fiabilité et la mise en valeur des importantes ressources en énergie renouvelable de la région — de jour comme de nuit — contribueront à accélérer la transformation économique et sociale de l’Afrique de l’Ouest », a indiqué le chef de service au pôle mondial d’expertise en énergie de la Banque mondiale, Charles Cormier, cité par la note.

Ce nouveau projet s’appuie sur les progrès déjà réalisés et financera des travaux de génie civil pour accélérer l’accès en Mauritanie, au Niger et au Sénégal, informe le document.

En Mauritanie, l’électrification rurale sera étendue grâce à la densification du réseau des sous-stations existantes, ce qui permettra d’électrifier les villes de Boghé, Kaédi et Selibaby, ainsi que les villages voisins le long de la frontière sud avec le Sénégal.

Les populations situées le long du fleuve Niger et dans les régions du centre-est du pays, vivant non loin de l’interconnexion entre le Niger et le Nigéria bénéficieront également d’un accès au réseau, tout comme celles à proximité des sous-stations en Casamance (Sénégal). Les tarifs de raccordement au réseau seront partiellement subventionnés, limitant ainsi les coûts pour le million de personnes qui devraient en bénéficier.

En Côte d’Ivoire, au Niger et, à terme au Mali, le projet financera des équipements de stockage de l’énergie par batteries pour améliorer la stabilité du réseau électrique régional en augmentant la réserve d’énergie dans ces pays et en facilitant l’intégration de sources d’énergies renouvelables intermittentes.

Les technologies de stockage de l’énergie par batteries permettront aux opérateurs de l’EEEOA de stocker l’énergie renouvelable produite en dehors des heures de pointe. Ils pourront la distribuer pendant les périodes de forte demande, au lieu de recourir à des systèmes de production électrique à forte intensité de carbone lorsque la demande est élevée en l’absence de soleil ou de vent. L’adoption de ces technologies devrait stimuler la participation du secteur privé dans la région en soutenant le marché des énergies renouvelables.

La capacité de stockage de l’énergie par batteries installée dans le cadre du projet sera en mesure d’emmagasiner les 793 mégawatts d’énergie solaire supplémentaires que l’EEEOA prévoit de mettre en place dans les trois pays.

« Ces ambitieux résultats seront atteints grâce à une approche régionale. En collaborant, ces pays peuvent optimiser les investissements et les économies d’échelle ainsi qu’harmoniser les équipements et les normes. Ils peuvent aussi synchroniser les réseaux pour partager plus largement le pouvoir transformateur de l’électricité et accéder à une nouvelle ère d’échanges d’énergie décarbonée », explique la directrice de l’intégration régionale pour l’Afrique subsaharienne, le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord à la Banque mondiale, Deborah Wetzel.

Tahoua : Une mission de l’ANAB sensibilise les candidats au Baccalauréat 2021 sur les critères d’attribution de la bourse

Une mission de sensibilisation des candidats au baccalauréat sur les critères d’attribution de la bourse de l’Agence nationale d’allocations et de bourses (ANAB) conduite par M. Seyni AbdoulMoumouni, a rencontré, ce vendredi 11 juin 2021 au Lycée Agabba de Tahoua, les candidats au Baccalauréat 2021.

Cette rencontre vise à sensibiliser les candidats au Baccalauréat de la session 2021 sur les critères d’attribution de la bourse, comment la conserver et les conditions dans lesquelles on peut la perdre.

On distingue deux  types de critères d’attribution de bourse pour la série A et pour la série D, selon Seyni, dans son exposé devant les candidats.

‘’Pour la série A, on a les critères généraux et les critères spécifiques. Pour prétendre à la bourse en série A il faut admettre au 1er groupe, et quand un candidat admet au 2nd groupe, il ne peut pas prétendre à une bourse’’ a expliqué Monsieur Seyni.

‘’Pour la série D dite scientifique, les critères sont différents. Il suffit d’admettre tout simplement à l’écrit et au 2nd groupe sur la base du calcul de la moyenne d’attribution (10/20 pour les garçons et 9,5 pour les filles) pour bénéficier d’une bourse’’ a-t-il poursuivi.

‘’Les bourses sont octroyées sur la base des dossiers qui seront transmis à l’ANAB par voie hiérarchique’’ a-t-il averti.

‘’En ce qui concerne les candidats libres pour l’attribution des bourses, en série A, il est de 12 /20 pour les garçons et 11,5 /20 pour les filles tandis qu’en série scientifique, il est de 9,5  pour les filles et 10 pour les garçons’’ a indiqué Monsieur Seyni Abdoulmoumouni.

Ainsi on distingue 3 types de bourses, on a la bourse d’excellence, la bourse nationale et la bourse de coopération.

Après cette séance d’explication, cette mission se rendra, au  niveau des complexes d’enseignement secondaire (CES) de la région de Tahoua qui ont des candidats au Baccalauréat 2021 notamment à Tchintabaraden, Abalak, Tamaske, Keita, Ibohamane, Laba, Baban Katami, Bouza, Karofane, Allakaye, Badaguichiri, Illéla, Bagaroua, Toullou, Tsernaoua,Malbaza, Dogueraoua, Galmi, Madaoua, Konni et Bangui.

L’Agence nationale des allocations et des bourses (ANAB) a été créée le 20 décembre 1999. Elle a pour attributions entre autres la gestion des allocations et des bourses des élèves et étudiants, indique-t-on.

Source : ANP

Le Malawi signe un accord commercial avec le Soudan du Sud

L’accord, signé hier jeudi, vise à renforcer les échanges commerciaux entre les deux pays.Le ministre du Commerce du Malawi, Sosten Gwengwe, a déclaré que le Soudan du Sud « porte beaucoup de nos espoirs pour une croissance rapide des relations commerciales et d’investissement dans un large éventail de domaines ».

Il a révélé que le Malawi exporte au moins 1,2 million de tonnes de maïs au Soudan du Sud, tandis qu’il importe du pétrole de ce pays d’Afrique orientale.

« La réunion conjointe d’aujourd’hui est la première étape de la réalisation de notre vision commune visant à apporter la prospérité à nos peuples par le biais du commerce », a dit M. Gwengwe.

Il a ajouté que les deux pays n’importeraient ou n’exporteraient que ce que l’un ou l’autre ne produit pas.

Sommet du G7 : qu’est-ce que l’Afrique y gagne ?

Alors que les dirigeants du G7 se réunissent dans la station balnéaire de Cornwall en Grande Bretagne pour discuter de questions d’intérêt commun, l’Afrique y trouvera-t-elle son compte ?Cette rencontre des dirigeants du Royaume-Uni, de la France, de l’Allemagne, de l’Italie, du Canada, des États-Unis et du Japon est le premier sous format présentiel depuis que la pandémie de coronavirus a frappé le monde en 2020.

Se déroulant du 11 au 13 juin 2021, le sommet a pour ordre du jour déclaré le renforcement du commerce libre et équitable, l’établissement de relations économiques et le partage des nouvelles technologies.

Comme les précédents sommets du G7 tenus depuis les années 1970, celui-ci verra également un groupe restreint de dirigeants, dont l’Afrique, invités à forger des partenariats commerciaux et d’aide avec ces nations prospères.

Les précédents sommets du G7 s’étaient engagés à améliorer le commerce avec l’Afrique, à enrayer le Sida, à lutter contre la famine, à inverser le changement climatique et à aider à instaurer la paix et la stabilité dans les zones de conflits du continent.

Bien que ces questions soient toujours d’actualité dans certaines régions du continent, le groupe des nations industrialisées du G7 a une préoccupation apparemment plus urgente.

Le sommet de cette année se déroule dans le contexte d’une campagne mondiale visant à garantir l’égalité d’accès aux vaccins contre le Covid-19 pour tout le monde.

Plus de la moitié des pays pauvres du monde ayant besoin de vaccins se trouvent en Afrique, c’est pourquoi le sommet présente un intérêt majeur pour le continent.

Le président de la plus grande économie du continent, Cyril Ramaphosa est parmi les invités des nations non membres.

« L’Afrique occuperait certainement une place importante dans sommet qui permettra sans nul doute de se pencher sur le Covcid-19 », déclare un observateur local sud-africain.

Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, a préparé le terrain pour l’ordre du jour du sommet en promettant un don de 100 millions de vaccins à l’Afrique et à d’autres pays pauvres d’ici 2022.

Ce geste a été suivi par le président américain, Joe Biden, qui a déclaré que son pays fournirait 500 millions de doses de vaccins Pfizer à 92 pays à revenu faible ou intermédiaire.

Tous ces pays utiliseraient le programme Covax, qui est un effort mondial visant à fournir un accès équitable aux vaccins contre le Covid-19 aux nations pauvres du monde.

Selon le bruit qui court autour du G7, ces pays riches pourraient se mettre au défi de se fixer un objectif d’au moins un milliard de doses de vaccin anti Covid-19 d’ici à 2022 comme contribution aux efforts visant à lutter contre la pandémie.

Cependant, le commerce serait également un élément important de la conversation et l’influence croissante de l’Afrique en tant que région commerciale.

Elle possède certaines des ressources les plus convoitées de la planète et la population la plus jeune du monde, ce qui rend son implication impérative.

La Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) est l’un des plus grands blocs commerciaux du monde avec une population de 1,3 milliard d’habitants.

Trois policiers et un gendarme tués dans une attaque armée près de Assamaka (Agadez)

Trois (3) policiers et un (1) gendarme ont été tués le jeudi 10 juin 2021 dans une attaque ayant visé une patrouille mixte des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) à Dune, localité située à quelques kilomètres d’Assamaka, nord-​ouest du Niger dans la région d’Agadez, a annoncé un communiqué du Ministère de l’intérieur.

Le communiqué précise que ‘’une patrouille mixte (police nationale et gendarmerie nationale) a été victime d’une attaque armée par des individus non identifiés, ce jour 10 juin 2021 vers 6h30 dans une zone située non loin de Assamaka, une petite ville située dans le désert au nord-ouest du Niger, dans la région d’Agadez à proximité de la frontière avec l’Algérie’’.

‘’Cette attaque a entrainé la mort de quatre personnes dont un gendarme et trois policiers’’ précise le même communiqué.

Le gouvernement rassure que ‘’des dispositions sécuritaires sont prises dans la zone  et une enquête est ouverte pour retrouver et juger les auteurs de cet acte criminel’’.

Le gouvernement, par la voix du Ministre de l’intérieur, Alkache Alhada, et au nom du Président de la République, présente ‘’ses condoléances les plus attristées aux familles endeuillées et à tout le peuple nigérien’’ conclut le communiqué du Ministère de l’intérieur.

La résolution du PE en déphasage avec le registre « exemplaire » du Maroc (MAE)

La résolution adoptée jeudi par le Parlement européen (PE) est en déphasage avec le registre exemplaire du Maroc en matière de coopération migratoire avec l’Union européenne, a soutenu vendredi le ministère marocains des Affaires étrangères.La résolution adoptée jeudi par le Parlement européen (PE) ne change rien à la nature politique de la crise bilatérale entre le Maroc et l’Espagne, a souligné un communiqué du ministère, ajoutant que les tentatives d’européanisation de cette crise sont vaines et n’altèrent aucunement sa nature purement bilatérale, ses causes profondes et la responsabilité avérée de l’Espagne dans son déclenchement.

« L’instrumentalisation du Parlement européen dans cette crise est contreproductive. Loin de contribuer à la solution, elle s’inscrit dans une logique de surenchère politique à courte vue », a relevé le ministère, ajoutant que cette manœuvre, qui vise à contourner le débat des raisons profondes de la crise, ne trompe personne.

En effet, a-t-il rappelé, nul en Europe ne peut mettre en cause la qualité du partenariat entre l’Union européenne et le Maroc dans tous les domaines, y compris migratoire. Les chiffres sont là pour le confirmer (rien que depuis 2017, la coopération migratoire a permis l’avortement de plus de 14.000 tentatives de migration irrégulière, le démantèlement de 5.000 réseaux de trafics, le sauvetage de plus de 80.500 migrants en mer et l’empêchement d’innombrables tentatives d’assaut), a poursuivi la même source.

« Le Maroc n’a, du reste, pas besoin de caution dans sa gestion de la migration. La posture du professeur et de l’élève ne fonctionne plus. Le paternalisme est une impasse. Ce n’est pas la punition ou la récompense qui induit des comportements, mais la conviction d’une responsabilité partagée », a affirmé le ministère.

La résolution du Parlement européen est, par ailleurs, contraire à l’esprit du partenariat entre le Royaume du Maroc et l’Union européenne, a-t-il enchaîné, estimant qu’en tentant de stigmatiser le Maroc, c’est en réalité le principe même de partenariat qu’elle fragilise. « Elle démontre, à l’échelle du voisinage Sud de l’UE, que même les constructions les plus anciennes et les plus abouties peuvent faire l’objet d’actions inopportunes et opportunistes au Parlement européen », a-t-il dit.

« Autant le Maroc est satisfait de sa relation avec l’Union européenne, autant il considère que le problème demeure avec l’Espagne, tant que les raisons de son déclenchement n’ont pas été résolues », a relevé le ministère, ajoutant que le Maroc n’a jamais jugé le partenariat avec l’UE à l’aune d’incidents conjoncturels mais sur la base d’une action fiable qui s’inscrit sur le long terme.

D’ailleurs, la position des États membres de la Commission et du Service Extérieur a été constructive quant au rôle clé du Maroc dans le partenariat euro-méditerranéen et à l’appréciation positive de la coopération dans le domaine migratoire, a conclu le ministère.

Le Parlement européen a accusé jeudi le Maroc d’utiliser les migrants mineurs comme un « moyen de pression politique », après le récent afflux migratoire dans l’enclave de Sebta.

Le texte proposé par des parlementaires espagnols et adopté par 397 voix favorables (85 contre et 196 abstentions) « rejette l’utilisation par le Maroc des contrôles aux frontières et de la migration, notamment des mineurs non accompagnés, comme moyen de pression politique sur un État membre de l’Union ».

Le Parlement européen « demande à l’Espagne et au Maroc de travailler en étroite collaboration pour ramener les enfants à leurs familles », ont insisté les eurodéputés.

L’arrivée mi-mai de plus de 10.000 migrants à Sebta, dont beaucoup de mineurs, à la faveur d’un relâchement des contrôles frontaliers par le Maroc, a marqué le point culminant d’une crise majeure entre Rabat et Madrid.

Elle a été provoquée par l’hospitalisation en Espagne du chef du polisario, Brahim Ghali, considéré par Rabat comme un « criminel de guerre », mais soutenu par l’Algérie. Bruxelles avait exprimé sa solidarité avec l’Espagne et appelé le Maroc à stopper le flux de migrants.

La résolution du Parlement européen n’a pas de force contraignante sur le Maroc. Le royaume avait déjà dénoncé la motion présentée par les eurodéputés espagnols comme une « manœuvre qui vise à européaniser une crise bilatérale ».

« Cette initiative s’inscrit dans une tentative de détourner l’attention d’une crise politique purement bilatérale entre le Maroc et l’Espagne », a affirmé le président de la chambre des représentants Habib El Malki dans un communiqué publié lundi.

Un guichet unique transfrontalier Ethiopie/Kenya

Les responsables de la réglementation des frontières du Kenya et de l’Ethiopie ont lancé les activités du guichet unique de Moyale (OSBP).Ce poste-frontière s’occupera du dédouanement du trafic, des marchandises et des personnes en provenance d’Ethiopie et du Kenya.

Les autorités des deux pays ont effectué, mercredi dernier, des visites d’inspection des installations frontalières, dans le cadre du processus de démarrage des opérations du poste, rapporte African Business Communities.

Cette décision fait suite au lancement officiel de Moyale OSBP en décembre 2020, par le président kenyan, Uhuru Kenyatta et le Premier ministre d’Ethiopie, Abiy Ahmed.

Moyale est le seul point de passage frontalier officiel entre l’Ethiopie et le Kenya.

Une fois entièrement fonctionnel, ce poste devrait réduire le temps de passage des frontières d’au moins 30%, pour permettre un mouvement plus rapide des marchandises et des personnes.

Une enquête de référence réalisée par TradeMark East Africa (TMEA) en 2017 indiquait qu’il faut en moyenne près de 22 heures de temps (Kenya-Ethiopie) et 12,5 heures (Ethiopie-Kenya) pour qu’un camion de fret traverse la frontière.

Génocide namibien : l’Onu saisit suite au rejet de Berlin des demandes de réparations

Des activistes namibiens ont adressé une pétition aux Nations unies concernant l’offre jugée « condescendante » du gouvernement allemand d’indemniser les victimes du génocide perpétré de 1904 à 1908 dans ce pays d’Afrique du Sud-ouest.Le mois dernier, le gouvernement allemand s’est engagé à verser 1,1 milliard d’euros au cours des 30 prochaines années pour indemniser les victimes du génocide Nama-Herero de 1904-1908 en finançant des projets sociaux au profit des descendants des survivants.

Dans le cadre de cet accord, Berlin financerait des projets d’infrastructure, de soins de santé et de formation en Namibie en guise d’excuses pour le génocide perpétré sous l’occupation Allemagne.

L’offre a toutefois été rejetée par les tribus Nama et Herero, qui l’ont jugée inadéquate, ce qui a poussé le ministre allemand des Affaires étrangères, Heiko Maas, à préciser cette semaine que l’accord paraphé avec le gouvernement namibien ne prévoit pas de réparations, mais une aide au développement.

Cela a incité des activistes Nama et Herero, menés par le politicien Kazenambo Kazenambo, à demander jeudi à l’Onu d’intervenir dans cette affaire, accusant les autorités allemandes d’avoir prétendument fait preuve de « cachoterie » tout au long des négociations avec la Namibie.

« Au lieu de faire face et d’engager avec les descendants du génocide, l’Allemagne a choisi de travailler avec le gouvernement en violation flagrante de la charte des Nations unies sur les droits de l’homme », a déclaré Kazenambo, ajoutant que l’offre allemande constitue un mépris flagrant des droits de l’homme du peuple namibien et porte atteinte à la vie des personnes qui ont été tuées.

« L’accord actuel n’apportera pas de conclusion ni de justice réparatrice aux communautés affectées », a-t-il déclaré.

Les groupes namibiens, y compris les chefs traditionnels et les groupes d’opposition, réclament des réparations d’au moins 580 millions de dollars par an, qui devraient être versées sur une période de 40 ans.

Economie et politique au menu des quotidiens marocains

La situation économique nationale, les réactions à la résolution du Parlement européen en matière d’immigration clandestine et les enjeux des prochaines élections sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus vendredi.+Aujourd’hui le Maroc+ rapporte que toutes les prévisions s’attendent à un rebond de la croissance économique pour le pays en 2021 après une année 2020 particulièrement difficile en raison de la crise sanitaire, ajoutant que la croissance du PIB du Maroc devrait atteindre 4,6% en 2021, selon la Banque Mondiale.

Mais au-delà de ces chiffres et prévisions, cette performance attendue doit encourager le pays à aller de l’avant dans sa politique volontariste de réformes, poursuit l’éditorialiste, expliquant que seules les réformes structurelles peuvent permettre à l’économie nationale de devenir compétitive et se positionner sur l’échiquier international.

« Les prévisions remontent ainsi le moral et doivent pousser à rester concentré sur les vrais défis de l’économie marocaine », observe-t-il.

+L’Opinion+ indique que le Parlement arabe a épinglé la résolution adoptée, jeudi, par le Parlement européen à l’égard du Maroc, qui contient des critiques insensées et infondées concernant les politiques du Royaume en matière d’immigration illégale.

Dans un communiqué, le Parlement arabe a critiqué « la position du Parlement européen et son obstination à s’immiscer dans une crise bilatérale qui peut être résolue par des moyens diplomatiques et des négociations bilatérales directes entre le Royaume du Maroc et l’Espagne, passant outre la voix de la raison et de la sagesse, y compris celle du Parlement arabe qui lui a pourtant demandé de s’abstenir de toute ingérence injustifiée dans cette crise bilatérale ».

Sur un autre registre, +L’Économiste+ souligne que « les prochaines législatives auront comme première justification valable l’espoir d’apporter du sang neuf ou, à tout le moins, des idées neuves », relevant que le gouffre est tel que tout ce qui peut contribuer à l’atténuer est toujours bon à prendre.

« La classe politique tout entière aura au cours des prochains mois l’occasion de jauger son attractivité mais au-delà ce sera surtout un check-up pour la démocratie participative », estime le quotidien, soutenant que le pire serait en effet que le politique sombre comme l’économique dans une stagnation structurelle.

« Au vu des nombreuses urgences, le Maroc ne pourra en aucun cas se permettre un loupé en septembre. Ce serait catastrophique », prévient-il.

Af’Sud : Pretoria expulse des diplomates Lesothans

Plusieurs diplomates du Lesotho ont été expulsés du pays voisin l’Afrique du Sud pour « commerce illicite d’alcool hors taxes », ont annoncé jeudi les autorités de Maseru.Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères et des relations internationales du Lesotho a déclaré que plusieurs fonctionnaires et leurs familles avaient 72 heures pour quitter le territoire sud-africain après avoir été reconnus coupables d’avoir enfreint les lois du pays.

Le ministère s’est dit « déçu et embarrassé par le fait que plusieurs diplomates basothos… ont été déclarés persona non grata par l’Afrique du Sud.»

Selon la presse locale, les diplomates du Lesotho auraient abusé de leurs privilèges diplomatiques en faisant entrer de l’alcool dans le pays sans payer de droits, puis en le revendant ensuite dans des bars et des restaurants.

Les autorités du Lesotho ont promis de prendre des mesures disciplinaires contre les fonctionnaires.