octobre 2021 - Page 16 sur 40 - Journal du niger

Smart energy explique les audits énergétiques obligatoires à partir de 2023 en Côte d’Ivoire

Les audits énergétiques seront « obligatoires » dès le 1er janvier 2023, en Côte d’Ivoire, a indiqué samedi à Abidjan M. Jean-Baptiste Dotia, directeur des opérations de Smart Energy, en marge d’un panel sur l’accès durable à l’électricité.

« À partir du 1er janvier 2023, les audits énergétiques seront obligatoires », a dit M. Jean-Baptiste Dotia, en marge d’un panel sur « L’apport du secteur privé dans l’accès à l’énergie universel des populations en Afrique de l’Ouest: solutions décentralisées durables et peu coûteuses ». 

Exposant sur l’accès à l’énergie pour tous, M. Dotia a fait état de ce dispositif issu d’un arrêté interministériel portant assujettissement des établissements consommateurs d’énergie à l’audit obligatoire et périodique ainsi que les modalités de sa réalisation.

Ce projet est porté par cinq ministères, notamment le ministère des Mines, du pétrole et de l’énergie, celui des Transports, le ministère de la Construction, le ministère de l’Environnement et du développement durable et le ministère du Commerce et de l’industrie.

« Il s’agit d’une initiative mise en œuvre avec les pouvoirs publics pour faciliter l’accès à l’électricité pour tous », selon M. Dotia dont la structure, Smart Energy, un auditeur énergétique, est une filiale de la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE) et une société du groupe Eranove.

« Smart Energy accompagne l’Etat de Côte d’Ivoire dans l’exploitation du système électrique ivoirien », a fait savoir M. Dotia, relevant que cette filiale a toutes les compétences pour accompagner les entreprises dans ce projet. 

Filiale de la CIE, Smart Energy, se propose d’accompagner les entreprises pour les audits énergétiques « obligatoires » à partir du 1er janvier 2023.

L’audit énergétique, au regard de l’arrêté, est un examen et une analyse méthodiques de l’usage de la consommation énergétique d’un site, d’un bâtiment, d’un système ou organisme visant à identifier les flux énergétiques et les potentiels d’amélioration de l’efficacité énergétique.

« Aujourd’hui, on est capable d’accompagner l’Etat à réaliser cette mission en réduisant l’empreinte carbone de nos sociétés avec des compétences locales », a-t-il ajouté, assurant que Smart Energy propose des « solutions » pour avoir un coût d’électricité abordable.

La filiale a l’expertise pour accompagner les domestiques à travers des conseils et la vente d’équipements à basse consommation pouvant générer des économies de près de 15% via des installations, a-t-il poursuivi.

Sont assujettis à l’audit énergétique obligatoire et périodique, les établissements appartenant au secteur industriel dont la consommation annuelle d’énergie est supérieure ou égale à 1500 Tonnes équivalent pétrole (TEP).

L’audit énergétique cible également les établissements du secteur du résidentiel, du tertiaire et du transport dont la consommation totale annuelle d’énergie est supérieure ou égale à 500 Tonnes équivalent pétrole.

Les établissements du secteur résidentiel dont la consommation annuelle d’énergie est supérieure à 250 Mwh sont aussi concernés ainsi que ceux du secteur tertiaire dont la consommation d’énergie est supérieure à 1000 Mwh/an et ceux du secteur industriel dont la consommation est supérieure à 2000 Mwh/an.

L’article 34 de l’arrêté mentionne que « l’absence de réalisation d’un audit énergétique obligatoire par un établissement assujetti sera passible d’une sanction pécuniaire administrative d’un montant équivalent au quart de la facture énergétique annuelle de l’année précédente ».

L’absence de transmission par l’établissement audité à l’organisme de contrôle et de suivi, du rapport d’audit énergétique est passible d’une sanction pécuniaire administrative équivalente au coût de l’audit énergétique réalisé, renseigne l’arrêté.

La non-désignation par tout établissement assujetti, conformément à l’article 21 de l’arrêté interministériel, d’un chargé de maîtrise de l’énergie sera passible d’une pénalité annuelle de 5 millions de Fcfa.  

Rappelons que la Côte d’Ivoire vise une capacité énergétique de 4.400 mégawatts à  l’horizon 2030, soit un taux d’accès de 100% dès 2022 avec 8.518 localités électrifiées.

Secteur pétrolier ivoirien: Petroci Holding redevient une société d’Etat

Petroci Holding, une société anonyme à participation financière publique opérant dans le secteur pétrolier ivoirien, redevient une société d’Etat, à la suite d’une récupération du capital de 5% destiné aux salariés, selon un décret.

« Petroci Holding n’est plus une société anonyme à participation majoritaire de l’Etat, (elle) redevient une société d’Etat au capital détenu entièrement par l’Etat de Côte d’Ivoire », a déclaré mercredi le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, à l’issue d’un Conseil des ministres. 

Ce changement de statut intervient à la suite d’un décret portant abrogation des dispositions des articles 2 et 3 du décret du 12 septembre 2001 portant extension de l’objet social de Petroci Holding qui l’a transformé en société anonyme par la cession de 5% de son capital au bénéfice de ses salariés.

La disposition cédant une part de 5% au profit du personnel du Petroci Holding « n’a jamais été mise en œuvre », a fait savoir le porte-parole du gouvernement ivoirien, ajoutant que « cela lève toute confusion judiciaire ».

Avec le statut de société anonyme, Petroci Holding « ne pouvait pas avoir certaines prérogatives comme les sociétés d’Etat », a fait observer M. Amadou Coulibaly, également ministre de la Communication, des médias et de la Francophonie.  

Cette décision a lieu après que la firme italienne Eni et la société nationale ivoirienne Petroci Holding ont fait, en septembre, une découverte de pétrole dans le bassin sédimentaire de la Côte d’Ivoire, estimée à environ 1,5 à 2 milliards de barils de pétrole brut.

Le volume de ce gisement pétrolier équivaut en outre à « environ 1800 à 2400 milliards de pieds cube de gaz associé », selon le ministère des Mines, du pétrole et de l’énergie qui se félicite de ce qu’il vient accroître les réserves prouvées du pays ainsi que sa production pétrolière et gazière dans les années à venir.

Eugène Allou, ex-chef du protocole de Gbagbo, nommé ambassadeur en Corée

Le chef de l’Etat Alassane Ouattara a nommé Eugène Wanyou Allou, ex-chef de protocole de l’ancien président ivoirien Laurent, en qualité d’ambassadeur de la République de Corée, selon un décret.

Le Conseil a « adopté » la nomination de M. Eugène Wanyou Allou comme ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la Côte d’Ivoire près la République de Corée avec résidence à Séoul, a déclaré mercredi le porte-parole du gouvernement Amadou Coulibaly, à l’issue d’un Conseil des ministres.   

M. Allou est actuellement inspecteur des Affaires étrangères. A l’instar de plusieurs cadres de l’ancien parti de Gbagbo, il a rejoint le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), la coalition au pouvoir.

Dix ans après la mort de Kadhafi, où va la Libye ?

« Des occasions de normaliser la situation en Libye ont pourtant existé. Mais elles n’ont pas eu la suite qu’elle méritait », explique, en exclusivité pour Apa news, le spécialiste de la Libye, Jalel Harchaoui, chercheur à Global Initiative Against Transnational Organized.Le 20 octobre 2011, le leader libyen Mouammar Kadhafi est assassiné dans la foulée d’une insurrection armée soutenue par la France, l’Otan, et plusieurs pays arabes. Dix ans après, la Libye est toujours en crise. Pourquoi ?

Après la mort du Colonel Mouammar Kadhafi et le retrait des forces françaises et leurs alliés de l’Otan qui ont joué un rôle majeur dans la chute du régime kadhafiste, les Libyens se sont retrouvés profondément divisés sur les voies et moyens de reconstruire les institutions politiques du pays et sur le modèle politique à adopter. Les premiers signe de ce qui deviendra une interminable crise se sont manifestés dès l’élection de la première Assemblée nationale post-Kadhafi, le 7 juillet 2012. Un Congrès général national (CGN) devait alors remplacer le Conseil national de transition (CNT), l’organe politique des insurgés. Mais l’élection, dont divers groupes et personnalités issus du courant islamiste sont les vainqueurs, est entachée par des actes de violence qui vont se propager un peu partout dans le pays, poussant même les ambassades étrangères à se retirer de la Libye. Au cours de l’année 2014, le pays bascule complètement dans la guerre et le gouvernement se montre incapable d’endiguer la violence qui touche désormais les installations pétrolières.  

C’est dans ce contexte que le général Khalifa Haftar, nommé chef de l’Etat-Major des armées à la chute de Kadhafi, va tenter de reprendre le contrôle de la situation. Mais son rêve de devenir le nouvel homme fort de la Libye se heurte aux milices de Tripoli et Misrata, ce qui l’oblige alors à se replier dans son fief de l’est du pays, Benghazi. Il y installe un gouvernement parallèle, jamais reconnu par aucune puissance étrangère, malgré les appuis discrets de plusieurs pays dont la France, les Emirats-Arabes, l’Egypte, etc.

En décembre 2015, un accord laborieusement négocié sous l’égide de l’Onu est signé par des représentants de la société civile et des membres du parlement, à Skhirat, près de Rabat la capitale du Maroc. L’accord est censé déboucher sur la mise sur pied d’un Gouvernement d’union nationale (GNA, pour Government of National Accord) censés être représentatif des principales forces politiques engagés dans la crise libyenne. Basé à Tripoli en mars 2016, ce GNA a comme chef Son Fayez al-Sarraj. Mais la clan pro Haftar, basé dans l’Est, ne reconnait pas le nouveau gouvernement. Son parlement qui est issu de l’ancienne Assemblée nationale, retirée à Tobrouk, et son cabinet parallèle refusent de reconnaître le GNA.

Le pays se trouve alors complètement enfoncé dans la crise. D’un côté, il y a le GNA qui tient l’Ouest et de l’autre l’autoproclamée Armée nationale Libyenne ( LNA, pour Libyan national army en anglais) du Maréchal Haftar à l’Est, le tout en présence d’une myriade de groupes armés islamistes dont le plus redoutable est celui affilié à l’Etat islamique (EI) qui a fait d’énormes dégâts avant d’être défait finalement à partir de 2019.

C’est alors que le maréchal Haftar a l’idée de lancer une nouvelle offensive qui conduit ses hommes aux portes de Tripoli. Bien que soutenus par des mercenaires russes, ils sont finalement repoussés au printemps 2020, suite à une intervention de l’armée turque aux côtés des forces du GNA.

Malgré la signature en octobre 2020 d’un cessez-le-feu censé ouvrir la voie à une solution négociée pour un retour à la paix, la situation reste très fragile sur le terrain au point qu’il n’est pas garanti que les élections législatives et présidentielle prévues le 24 décembre prochain puissent avoir lieu.

Quelques facteurs auraient pourtant pu faire évoluer la situation vers la paix et la normalisation de la situation politique dans le pays. Une implication forte d’acteurs majeurs comme les Etats-Unis et l’Union européenne aurait largement aidé les Libyens à trouver un accord de paix solide entre les Libyens. Mais deux acteurs ne semblent encore manifester la volonté de s’impliquer sérieusement dans la crise libyenne. Washington préfère pour l’instant laisser le dossier libyen entre les mains de certains des ses alliés, même si ces derniers sont complètement opposés sur le terrain, comme les Emirats et l’Egypte qui soutiennent Haftar et la Turquie, membre de l’Otan, allié du GNA de Tripoli.

Quant à l’Union européenne, elle est paralysée sur le dossier libyen par les divergences entre certains de ses membres engagés en Libye comme l’Italie t le France.

Des occasions de normaliser la situation en Libye ont pourtant existé. Mais elles n’ont pas eu la suite qu’elle méritait. L’accord signé entre les acteurs libyens dans la ville marocaine de Skhirat le 17 septembre 2015 aurait pu servir de base à un début de règlement définitif de la crise libyenne. Mais à chaque fois qu’une avancée pareille est enregistrée, elle est suivie ou accompagnée par une ou deux initiatives qui sont tout sauf censées contribuer au calme, comme l’envoi d’armement par une puissance étrangère à un de ses allies libyens.

Une Accalmie est observée sur le terrain depuis quelques temps entre les principaux acteurs de la crise libyenne. Est-ce le résultat des efforts de médiations de l’Onu par exemple ?

Le calme qui règne en ce moment en Libye est tout sauf le résultat des efforts des différents médiateurs qui ont tenté d’aider les Libyens à retrouver la paix. Cette accalmie tient de l’évolution du rapport de force sur le terrain entre le GNA et le camp du Maréchal Haftar. Chacun de ces camps doit une grande partie de ses forces à ses soutiens extérieurs, principalement la Turquie pour le GNA et la Russie pour Haftar. Ces deux puissances ne sont pas engagées en Libye pour une guerre sans fin. Derrière leurs soutiens à leurs amis libyens, se cachent des visées sur les futurs marchés liés à la reconstruction de la Libye post-conflit. Une sorte d’équilibre des forces est aujourd’hui manifeste et chacune de ces puissances semblent s’en accommoder en attendant que la situation se normalise.

Dix ans après la mort de Kadhafi, que reste-t-il de ses soutiens en Libye ?

Le camp des partisans, sympathisants ou nostalgiques du régime du colonel Kadhafi reste significatif. Les Kadhafistes restent nombreux dans différents secteurs d’activités en Libye, même si cela est à titre individuel et non collectif. Des cadres issus de l’ancien régime sont actifs aussi bien dans les affaires qu’au sein de l’administration, y compris au gouvernement où les ministères des finances et celui de l’économie sont aujourd’hui tenu par d’anciens kadhafistes.

Le camp de Kadhafi dispose encore d’excellents cadres dotés d’expérience avérée en politique, dans le domaine de l’administration, la sécurité, le renseignement, les affaires, etc.

Les kadhafistes représenterait environ le tiers de libyens. Cependant, il n’est pas sûr qu’ils soient aussi unis qu’on puisse l’imaginer ou qu’ils disposent d’un leadership capable de les mener vers un retour au pouvoir en gagnant les élections par exemple. Seif El Islam Kadhafi, qui est était durant les dernières années de pouvoir de son père donné comme son successeur et qui présenté aujourd’hui comme un éventuel candidat la présidence du pays, n’est probablement pas ce fameux chef derrière lequel les partisans de son père pourraient tous se ranger. En dépit de la libération qui lui a été accordée par les milices de la ville Zenten qui l’avaient arrêté et emprisonné, il n’a toujours pas fait le moindre meeting, ou enregistrement vidéo destiné à ses partisans. Ses seules déclarations diffusées jusqu’ici l’ont été par le biais d’interviews accordées à la presse étrangère, américaine notamment. Ce qui est trop peu pour un homme qui rêve de récupérer le pouvoir dix ans après que son père l’avait perdu.

Gbagbo jugé en Côte d’Ivoire pour des infractions différentes de celles de la CPI

L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo a été jugé en Côte d’Ivoire pour des infractions « totalement différentes » de celles de la Cour pénale internationale (CPI), selon le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly.

« M. Gbagbo, vous pourrez être étonnés, demeure poursuivi par la justice ivoirienne pour des faits qui sont totalement différents » des incidents listés par la CPI, a déclaré M. Amadou Coulibaly, après un Conseil des ministres, mercredi.  

M. Amadou Coulibaly a relevé que cinq chefs d’accusation visaient l’ex-président, mais les autres faits « n’ont pas été pris en compte par la CPI (Cour pénale internationale) » lors de la crise postélectorale ivoirienne de 2010-2011. 

« La Cour pénale internationale a poursuivi M. Laurent Gbagbo pour des infractions de crimes contre l’humanité commis au cours de cinq incidents très précis que la Cour a listés », a soutenu le porte-parole du gouvernement ivoirien.

Il a énuméré la question des violences survenues à la RTI, le bombardement à Abobo « Marché Siaka Koné », la question des femmes qui ont été tuées le 3 mars 2011 et deux incidents divers qui ont eu lieu à Yopougon, notamment pris en compte par la CPI.

L’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, clame qu’il est libre pour les mêmes chefs d’accusation, alors que des militaires qui lui sont proches, sont encore emprisonnés.

« Pour les militaires et autres miliciens, ou groupes armés,  qui sont encore en détention, ils ont été condamnés en raison de crimes de sang qu’ils ont commis et ces infractions sont totalement différentes de celles visées par la CPI », a-t-il dit.

« Je ne veux pas faire plus de commentaires sur les propos de M. Laurent Gbagbo qui a beaucoup de conflits à régler y compris les conflits avec sa propre personne », a-t-il martelé.

M. Gbagbo a été élu dimanche président du Parti des peuples africains Côte d’Ivoire (PPA-CI), une structure, dira-t-il, qui vise à préparer mon « retrait ». Il a récusé sa condamnation à 20 ans de prison dans l’affaire de braquage de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao).

 « C’est une condamnation que je récuse, que je ne reconnais pas, et même si demain on me dit tu n’es pas président à cause de cette fausse condamnation, il faut que le parti soit en capacité de continuer sa route », a-t-il ajouté.   

« C’est cette capacité là que je vous donne avec ce nouveau statut », a expliqué l’ancien président ivoirien à ses partisans, donnant la vision de ce nouveau parti qui se veut un instrument panafricaniste pour l’unité du continent.

Le président Alassane Ouattara a salué la présence de Adama Bictogo, qui au nom du Rhdp, le parti au pouvoir, était au Congrès constitutif du nouveau parti de M. Gbagbo « comme un renforcement de la réconciliation nationale ».

Le budget de l’Etat ivoirien pour 2022 estimé à 9 901,1 milliards Fcfa

Le gouvernement ivoirien a adopté mercredi un projet de loi qui établit le budget de l’Etat pour 2022 à 9 901,1 milliards Fcfa, soit une progression de 17,9%, selon le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly.

« Il s’équilibre en ressources et en dépenses à 9 901,1 milliards Fcfa et enregistre une progression de 17,9% par rapport au budget initial de 2021 », a dit M. Amadou Coulibaly, indiquant que « cet équilibre devrait évoluer pour atteindre 10 555,8 milliards Fcfa en 2023 et 11 616,6 milliards en 2024 ». 

Le budget pour l’année 2022 est structuré en 30 dotations et 150 programmes budgétaires déclinés au sein des institutions et ministères, a fait savoir M. Coulibaly, ajoutant qu’ il vise à juguler les impacts négatifs liés à la Covid-19 et à poursuivre les objectifs de développement. 

L’année 2020 a été marquée par l’impact de la crise sanitaire liée à la Covid-19 qui a négativement affecté l’activité économique mondiale. Les actions entreprises ont d’ailleurs permis d’éviter la récession économique du pays.  

La croissance économique, estimée à 6,5% en 2021 contre 2% en 2020, a été portée au niveau de l’offre dans le secteur de l’agro-alimentaire, des BTP et des produits pétroliers et au niveau de la demande par la consommation et les investissements, a-t-il poursuivi.  

La croissance de l’économie nationale devrait pouvoir se consolider en 2022 avec un taux qui ressortirait  à 7,1% soutenu par les performances du secteur de la production agricole, des industries manufacturées, de l’extraction minière, de l’énergie, des Transports, des Télécoms et du commerce, a-t-il dit. 

Les prévisions des finances publiques en 2022, en Côte d’Ivoire, tablent sur une amélioration du solde budgétaire globale qui devrait permettre de ramener le déficit à 4,7% en 2022 contre 5,6% estimé en 2021. Et ce, grâce aux « réformes » économiques et financières. 

Un deuxième projet de loi portant règlement du budget de l’Etat ivoirien pour l’année 2020, arrêté à 8061, 1 milliards Fcfa et adopté sous le format de budget programme, a été exécuté dans un environnement économique marqué par la pandémie de la Covid-19.

En cours de gestion, ce budget a été révisé et le niveau porté à 8 415,4 milliards Fcfa par une loi de finance rectificative en décembre 2020 en vue de prendre en compte l’impact de la crise sanitaire de Covid-19 sur les finances publiques. 

Le montant définitif des encaissements des recettes s’établi à 8 566,3 milliards Fcfa, soit un taux de recouvrement de 90,2%, a noté le porte-parole du gouvernement ivoirien, mentionnant que le montant des ordonnancements des dépenses s’établit à 8678,3 milliards Fcfa soit un taux d’exécution de 91,4%. 

Le solde global de l’ensemble de ces opérations ressort un déficit budgétaire de 112,1 milliards Fcfa lié essentiellement à l’accroissement des dépenses induites par les actions de lutte contre les effets négatifs de la Covid-19, a souligné M. Amadou Coulibaly, face à la presse.    

Insécurité alimentaire : la France au chevet des pays du Sahel

Paris soutient la sécurité alimentaire des personnes affectées par l’escalade des conflits, les effets du changement climatique et la hausse des prix.Au total, ce sont 469.000 personnes vulnérables du Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie, du Niger, du Nigeria, du Sénégal et du Tchad qui vont bénéficier de l’assistance française. La contribution de Paris d’une valeur de 8,4 millions d’euros sera distribuée à travers un ensemble d’activités spécifiques à chaque pays.

Celles-ci comprennent des distributions alimentaires, un appui nutritionnel, et un soutien aux programmes d’alimentation scolaire en faveur des populations déplacées.

Selon le Conseiller Régional de Coopération pour l’Afrique de l’Ouest de l’ambassade de France au Burkina Faso, Houcine Dahmane, « cette contribution de la France s’inscrit dans le cadre de sa Stratégie internationale pour la sécurité alimentaire, la nutrition et l’agriculture durable (2019-2024), dont l’un des 5 objectifs vise à renforcer les actions d’assistance alimentaire aux populations en situation de vulnérabilité et à améliorer leur résilience. »

Le Directeur régional du Programme Alimentaire Mondial (PAM) pour l’Afrique centrale et occidentale, Chris Nikoi, a remercié la France pour avoir maintenu et augmenté son soutien à son organisme en faveur des plus vulnérables.

Grâce aux contributions volontaires de ses donateurs, le PAM a réussi à intensifier ses opérations en 2020 et a aidé 18,2 millions de personnes dans la région d’Afrique de l’Ouest et du Centre. Cela représente une augmentation significative par rapport aux 10,6 millions atteints en 2019.

Sur la base de ce succès, l’organisme onusien prévoit d’aider jusqu’à 17,6 millions de personnes au cours de cette période de soudure, avec une attention particulière aux zones ayant des problèmes d’accès, telles que le centre du Sahel et le nord du Nigeria.

Le PAM s’emploie également à améliorer l’accessibilité et la disponibilité des aliments nutritifs, à la fois en fournissant une assistance dans les situations de crise et en renforçant les systèmes pour des solutions à plus long terme.

Dans le centre du Sahel, au Tchad et au Nigéria, il prévoit d’aider près de 2,2 millions de jeunes enfants et de femmes enceintes ou allaitantes, avec un ensemble de traitements nutritionnels et d’interventions de prévention.

Sénégal : l’ITFC renfloue les caisses de la Senelec

La Société Internationale Islamique de Financement du Commerce (ITFC) aide la Société nationale d’électricité du Sénégal (Senelec) à assurer son approvisionnement en produits pétroliers.Au Sénégal, le secteur énergétique a de beaux jours devant lui. Après l’obtention des 600 millions de dollars du Compact énergie du Millennium Challenge Corporation, le pays vient de bénéficier de 100 millions d’Euros de la Société Internationale Islamique de Financement du Commerce (ITFC).

Cet accord Mourabaha est destiné à couvrir 19 % des besoins de financement de la Senelec pour l’achat de produits pétroliers raffinés. La Mourabaha, ou vente avec marge bénéficiaire, est un contrat de vente où la banque acquiert sur demande d’un client un bien d’une tierce partie, en vue de le revendre au client moyennant une marge de profit convenue d’avance.

L’objectif global est de soutenir les efforts du gouvernement sénégalais qui visent à réduire la pénurie d’électricité et de fournir l’énergie nécessaire au développement de l’économie. Cela, tout en contribuant à la réalisation de l’ODD7 « Garantir l’accès de tous à des services énergétiques fiables, durables et modernes, à un coût abordable » et de l’ODD 8 « Promouvoir une croissance économique soutenue, partagée et durable, le plein-emploi productif et un travail décent pour tous. »

« Nous voyons ce nouveau financement mis à la disposition de la Senelec comme une contribution à la fourniture d’un besoin si essentiel. Nous avons de très bonnes relations avec le Sénégal depuis notre création et nous continuerons notre soutien au pays dans sa quête de croissance économique et de développement », a déclaré le Directeur Général de l’ITFC, Hani Salem Sonbol.

Bolloré veut développer des robots mobiles autonomes

Bolloré Logistics Singapour et Botsync se sont associés pour mettre au point MAG300, une nouvelle solution d’automatisation basée sur les Robots Mobiles Automatisés (AMR).Soutenue par Enterprise Singapore (ESG), cette nouvelle solution est le fruit d’une collaboration d’un an entre Bolloré Logistics Singapour et Botsync, informe un communiqué de l’entreprise.

L’objectif est de faciliter l’automatisation de deux processus logistiques (le réapprovisionnement et la préparation des commandes) grâce à la réduction du mouvement des marchandises habituellement réalisé par des collaborateurs.

MAG300 se différencie des autres solutions robotiques conventionnelles grâce à son logiciel qui lui permet de s’adapter rapidement aux opérations dynamiques de l’entrepôt.

Avec cette nouvelle solution, les opérateurs pourront facilement définir n’importe quelle permutation d’itinéraire entre les points de ramassage et de débarquement via le tableau de bord de Botsync accessible depuis une tablette.

Par ailleurs, MAG300 intègre un chariot unique qui peut être facilement manipulé par un collaborateur, un équipement de manutention de matériel traditionnel (MHE) ou le robot lui-même. Cette solution d’automatisation permet de passer facilement des opérations manuelles à l’automatisation sur les sites avec un minimum de modifications et de perturbations des processus.

« Nous voulons aller au-delà de ce que les bots conventionnels peuvent faire et créer en toute flexibilité et évolutivité. Prendre le temps de concevoir une solution au travers d’un mode collaboratif permet de fournir une réponse optimale à une problématique », a déclaré Pierre Matheron, Chef de Projet Innovation chez Bolloré Logistics à Singapour.

Equipé de plusieurs capteurs à l’avant et à l’arrière, le système anti-collision du MAG300 est capable de détecter tout objet en mouvement ou immobile jusqu’ à cinq mètres et de réajuster rapidement son itinéraire pour l’éviter.

L’AMR peut fonctionner pendant 8 heures en continu avant de retourner automatiquement à la station de charge. Avec une charge utile de levage maximale de 300 kg, le MAG300 AMR peut déplacer jusqu’à 300 caisses par heure à une vitesse de déplacement maximale de 6,3 km/h. Ceci réduira considérablement les opérations manuelles existantes de transport de bacs ou de boîtes et augmentera l’efficacité de l’entrepôt en évitant jusqu’à 90 heures de travail par mois.

« L’automatisation doit être simple à implémenter pour nos clients. Nos produits sont conçus pour s’adapter facilement à l’environnement de nos clients. Cette collaboration marque notre engagement à accompagner Bolloré Logistics dans ses projets d’automatisation et les soutenir dans l’excellence opérationnelle », a affirmé Prashant Trivedi, cofondateur et responsable de l’offre commerciale chez Botsync.

Le concept ayant été entièrement personnalisé et conçu pour répondre aux besoins de Bolloré Logistics, il peut être facilement étendu à tous les autres hubs sans entraîner d’investissements supplémentaires majeurs. La mise en œuvre complète de la solution d’automatisation MAG AMR au sein de Blue Hub aura lieu d’ici le premier trimestre 2022. Les deux sociétés envisagent par ailleurs d’étendre l’utilisation d’autres processus impliquant des mouvements de stock afin d’obtenir une utilisation complète de l’AMR.

Dette cachée du Mozambique : une banque suisse condamnée

Crédit suisse est accusé de n’avoir pas réussi à gérer correctement le risque de criminalité financière au sein de ses activités sur les marchés émergents.Le combat continue pour la bonne gestion de la dette mozambicaine. La banque d’investissement Crédit Suisse est condamné par l’Autorité chargée du comportement financier (Financial Conduct Authority, FCA) du Royaume-Uni à payer 147 millions de livres sterling (environ 202 millions de dollars américains) d’amende pour son implication présumée dans le scandale de la « dette cachée » du Mozambique.

La FCA a déclaré que le Crédit Suisse a fait « de graves manquements à l’obligation de diligence en matière de criminalité financière liés à des prêts d’une valeur de plus de 1,3 milliard de dollars, qu’il a organisés » pour le compte du Mozambique.

« Ces prêts, ainsi qu’un échange d’obligations, ont été entachés de corruption », selon la structure britannique.

Des responsables du Crédit Suisse sont accusés d’avoir accepté et payé des pots-de-vin pendant qu’ils arrangeaient des prêts pour l’industrie de la pêche au thon du Mozambique.

« Le Crédit Suisse a également convenu avec la FCA d’annuler 200 millions de dollars de dette de la République du Mozambique, en raison de ces prêts douteux », a ajouté l’Autorité chargée du comportement financier du Royaume-Uni.

Les allégations soulignent qu’entre octobre 2012 et mars 2016, Crédit Suisse n’a pas réussi à gérer correctement le risque de criminalité financière au sein de ses activités sur les marchés émergents.

Pourtant, la FCA estime que la banque disposait d’informations suffisantes à partir desquelles elle aurait dû apprécier le risque inacceptable de corruption associé aux deux prêts mozambicains et à un échange d’obligations lié à des projets parrainés par le gouvernement.

L’entrepreneur engagé par le Mozambique pour les projets aurait secrètement versé des pots-de-vin, estimés à plus de 50 millions de dollars, à des membres de l’équipe de négociation du Crédit Suisse, dont deux directeurs généraux, afin d’obtenir les prêts à des conditions plus favorables.

Plusieurs fonctionnaires mozambicains sont actuellement devant les tribunaux pour avoir obtenu frauduleusement des prêts d’une valeur de plus de 2,2 milliards de dollars auprès d’institutions financières internationales pour des entreprises privées, en se servant de l’Etat comme garant.

Ces derniers, parmi lesquels figure l’ancien ministre mozambicain des Finances, Manuel Chang, n’auraient pas demandé l’approbation du Parlement pour de telles transactions.