novembre 2021 - Page 18 sur 48 - Journal du niger

Côte d’Ivoire: le Pnud explore des solutions sur le genre pour implémentation

Le Bureau du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) en Côte d’Ivoire, a initié mercredi à Abidjan un atelier de restitution de solutions de travaux de chercheurs sur l’équité et l’égalité du genre en Afrique, en vue de leur expérimentation.

Cet atelier a permis de restituer les solutions locales identifiées au cours des études de terrain, menées par des chercheurs et chercheuses ivoiriens et présentées lors du symposium sur l’équité du genre en Afrique.

Les solutions ont porté sur deux axes, notamment le genre, les discriminations, les violences et harcèlements sexuels en milieu professionnel. Le second volet a concerné le genre, la protection de la forêt et les emplois verts.

M. Jonas Mfouatie, représentant résident adjoint du Pnud en Côte d’Ivoire, chargé des programmes, s’est félicité de ce que ces études impliquent des acteurs du monde de la recherche et a apprécié les solutions proposées. 

 Une dizaine de chercheurs ont exposé sur les thématiques requises. Une recherche a porté sur le concept eco-genre visant à voir à quel niveau les entités adoptent une attitude écologique et liée  au genre. Deux autres, sur les outils de dénonciation du harcèlement en milieu professionnel.

Une recherche a tablé sur la création de clubs genre et entrepreneuriat dans les établissements primaires et secondaire, l’objectif étant de fixer dans le tissu cognitif des enfants la notion du genre dès leur bas âge.   

Ces thématiques s’inscrivent dans le défi relatif à l’inclusion socio-économique des femmes et des jeunes, sur lequel le Laboratoire d’accélération du Pnud travaille. L’organisation onusienne a accepté d’apporter son appui institutionnel technique et financiers aux travaux du symposium. 

Mme Georgette Zamblé, a fait observer que cet exercice vise à voir « comment mieux accompagner le développement. On ne va pas seulement s’arrêter à une solution linéaire, mais on va réfléchir en termes de portefeuille de solutions ». 

En outre, « on va faire des expérimentations très brèves qui durent au maximum six mois pour permettre de passer à échelle rapidement sur les bonnes solutions » identifiées et cartographiées, a-t-elle indiqué. 

Ce projet est à l’initiative de l’organisation du Bureau international de la femme et de l’enfant (BIFE). La deuxième édition du symposium sur l’équité et l’égalité du genre en Afrique, s’est tenue du 5 au 7 mai 2021, à Abidjan. 

Le Maroc et la CUA examinent les moyens pour développement de la coopération sud-sud au profit de l’émergence de l’Afrique

L’Ambassadeur Directeur Général de l’Agence Marocaine de Coopération Internationale (AMCI), Mohamed Methqal, s’est entretenu, mercredi à Rabat, avec le Commissaire de l’Union Africaine (CUA) aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité, Bankole Adeoye.Les deux parties ont échangé sur les mécanismes de coopération sud-sud visant à promouvoir la paix et la sécurité en Afrique, ainsi que sur le rôle actif du Maroc pour une coopération solidaire et agissante à l’échelle du Continent.

Aussi, les deux parties ont discuté des moyens favorisant le développement de la coopération sud-sud au profit de l’émergence du Continent africain, ainsi que des principales actions humanitaires déployées par le Royaume au profit de plusieurs pays membres de l’Union Africaine.

Il s’agit, entre autres, de la contribution du Maroc à la formation des talents africains et de la dimension humanitaire avérée de la politique étrangère du Royaume, à travers notamment l’acheminent des aides humanitaires médicales, logistiques et alimentaires dans plusieurs pays africains faisant face à des situations d’urgence ou de crises liées aux catastrophes naturelles.

M. Adeoye a saisi cette occasion pour saluer l’initiative royale de solidarité relative à l’acheminement d’aides médicales à plus de 21 pays africains pour faire face à la propagation de la pandémie du Covid-19.

Il a souligné, en outre, la pertinence de la stratégie multidimensionnelle pour faire face aux menaces et aux défis sécuritaires de la région privilégiant la coopération Sud-Sud et le développement de projets structurants d’envergure en faveur de l’intégration régionale pour un développement durable du continent africain.

Enfin, les deux responsables ont réitéré leur volonté commune d’œuvrer pour la consolidation de la coopération et du partenariat entre Maroc et la Commission de l’Union Africaine.

Mali : 150 personnalités sur la liste rouge de la Cedeao

Une liste de 150 personnalités maliennes dont le Premier ministre malien Choguel Kokalla Maïga sont visées par les sanctions individuelles de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).A côté du chef du gouvernement malien, 27 ministres figurent sur la liste des sanctions individuelles de l’organisation intergouvernementale ouest-africaine. Mais curieusement, révèle le document officiel obtenu mercredi par l’Agence France Presse (AFP), deux personnages clés de la transition sont épargnés : il s’agit du chef de l’Etat, le colonel Assimi Goïta et son ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop. Les sanctions sont aussi étendues aux 121 membres du Conseil national de la transition, qui fait office d’organe législatif. Elles n’épargnent pas leurs familles soumises aux mêmes restrictions.

La Cedeao réunie en sommet extraordinaire le 8 novembre 2021 à Accra, la capitale ghanéenne, a prononcé « le gel des avoirs financiers de ces personnalités et une interdiction de voyager au sein de l’espace régionale ». Des sanctions supplémentaires vont être étudiées et proposées lors du prochain sommet en décembre « si la situation persiste » avait martelé le président de la Commission de la Cédéao, l’Ivoirien Jean-Claude Kassi Brou.

A travers ces nouvelles sanctions, la Cedeao veut forcer la main à la junte au pouvoir afin d’accélérer le processus de transition. L’Organisation régionale avait prononcé en août 2020 la suspension du Mali de ses instances et stoppé les échanges financiers et commerciaux avec ce pays du Sahel en proie au jihadisme, après le coup d’Etat perpétré contre l’ancien président Ibrahim Boubacar Keïta. Des sanctions finalement levées après la nomination de Bah N’daw et Moctar Ouane, deux civils au poste de président de la transition et de Premier ministre.

Mais en mai 2021, le colonel Assimi Goïta, jusque-là vice-président de la transition, va reprendre le pouvoir, arrêtant au passage Bah N’daw et Moctar Ouane, les deux têtes de l’exécutif malien finalement libérés en août dernier. Face à l’engagement des militaires de rendre le pouvoir aux civils après la période de transition de 18 mois, la Cedeao avait desserré l’étau sur les nouvelles autorités de transition. Ce durcissement des sanctions est une réponse à la junte qui a annoncé le report de la présidentielle et les législatives du 27 février 2022 à une date ultérieure pour cause d’insécurité. Un report dont la conséquence logique est la mise en place d’un nouveau chronogramme qui doit déboucher sur nouveau calendrier permettant de fixer la durée de la nouvelle transition.

Dans ce sillage, l’Union européenne partenaire du Mali, plaide à son tour pour « l’adoption d’un cadre légal de sanctions contre la junte au pouvoir au Mali », à l’issue d’une réunion des ministres européens des affaires étrangères le 15 novembre à Bruxelles.

Éthiopie : les États-Unis demandent à leurs ressortissants de quitter le pays

Washington s’inquiète de la « détérioration de la situation sécuritaire » en raison du conflit au Tigré qui s’étend désormais au reste de l’Éthiopie.L’implosion, c’est ce qui guette l’Éthiopie si le Front de libération du peuple de Tigré (TPLF, sigle en anglais) et le gouvernement ne négocient pas la paix. Un message récemment réaffirmé par Antony Blinken. Le Secrétaire d’État américain est d’ailleurs en tournée au Kenya, au Nigeria et au Sénégal du 15 au 20 novembre.

Pour parer à toute éventualité, les États-Unis ont tout simplement invité leurs ressortissants établis en Éthiopie à plier bagage. Toutefois, a précisé l’administration Biden, « il n’est pas prévu d’envoyer l’armée en Éthiopie pour faciliter les évacuations » parce que la situation est différente de celle vécue en Afghanistan.

Washington est tout de même disposé à accorder des prêts à ceux qui le désirent pour leur permettre d’acheter des billets d’avion. L’Éthiopie est en état d’urgence depuis le 2 novembre dernier, soit un an après l’éclatement d’un conflit tigréen.

Dans une tentative visant à rassurer la communauté internationale, des dizaines de milliers d’Éthiopiens se sont rassemblés, la semaine dernière, à Addis-Abeba afin de soutenir le gouvernement du Premier ministre Abiy Ahmed et montrer au monde entier que la capitale reste sûre.

Une sécurité appelée à se renforcer avec la formation militaire de 32.000 civils issus de différents quartiers d’Addis-Abeba. Il n’y a pas longtemps, des Éthiopiens ont manifesté pour reprocher aux médias occidentaux la diffusion de « fausses nouvelles », non sans exhorter les États-Unis à « cesser de s’immiscer » dans les affaires intérieures de leur pays.

Kenya : fin de cavale pour trois terroristes

Ces jihadistes, qui s’étaient évadés de la prison de Kamiti à Nairobi, ont été arrêtés à 300 kilomètres de la capitale sur la route menant au Somalie.Les Forces de défense et de sécurité kenyanes ont pourchassé pendant trois jours les trois évadés. Ils avaient été condamnés pour différents délits de terrorisme. Il s’agit de Mohamed Ali Abikar, Musharraf Abdalla et Joseph Juma Odhiambo.

Le premier nommé a été reconnu coupable de l’exécution de plus de 150 personnes à l’Université de Garissa en 2015. Un massacre qui a valu à Mohamed Ali Abikar une condamnation à mort.

Les deux autres ont été emprisonnés pour un projet déjoué d’explosion du parlement kényan en 2012 et pour une tentative d’intégration des rangs de la secte islamiste al-Shebab.

Rwanda : Google va aider au renforcement de la culture numérique

Le Rwanda s’est associé à Google, le géant mondial de la technologie, pour accélérer la transformation numérique du pays nécessaire à la croissance de son écosystème d’innovation.Dans une déclaration conjointe publiée par les deux parties jeudi à Kigali, Google et le gouvernement rwandais se sont engagés à établir un partenariat dans plusieurs domaines. Il s’agit notamment de l’accès abordable et universel à la connectivité, de l’adoption de plateformes numériques, de la formation numérique pour tous et de la promotion d’un écosystème d’innovation panafricain.

La ministre des TIC et de l’innovation, Paula Ingabire, a déclaré que le partenariat était un outil pour améliorer la transformation économique du Rwanda. Selon elle, le partenariat avec Google soutiendra les efforts en cours pour favoriser l’inclusion numérique, la formation et le soutien à la croissance du développement économique, en s’appuyant sur la technologie.

« Nous sommes convaincus que cet accord favorisera l’inclusion numérique et que la croissance de l’économie numérique continuera à stimuler la transformation économique du Rwanda, conformément à la vision du pays de devenir une économie fondée sur la connaissance », a déclaré la ministre.

Dans le cadre de cet accord, Google aidera le Rwanda à mettre en place un programme national visant à renforcer la culture numérique de ses citoyens en recrutant des jeunes rompus au numérique pour dispenser des formations dans ce domaine.

Baptisé « Programme pilote de formation des formateurs », il aura pour but de créer des ambassadeurs numériques nationaux. Un programme d’incubation fintech pour les entreprises en phase de démarrage sera piloté, en commençant par 15 entreprises en collaboration avec Kigali Innovation City. En outre, 500 développeurs seront perfectionnés grâce aux programmes de formation des développeurs et de soutien communautaire de Google.

Le commerce électronique sera également abordé, puisque quelque 3.000 petites et moyennes entreprises (PME) seront soutenues pour leur mise en ligne, tandis que 1.000 travailleurs seront également formés.

L’accord prévoit également la numérisation des biens culturels rwandais, les musées nationaux du Rwanda collaborant avec Google pour promouvoir l’accès au patrimoine par le biais de récits numériques.

Le Rwanda sera également présenté au monde par Google Street View en améliorant les cartes numériques des principales zones urbaines. Commentant ce partenariat, la directrice nationale de Google pour l’Afrique de l’Est, Agnès Gathaiya, a décrit cette initiative comme une étape incroyable, qui s’inscrit dans l’engagement du géant technologique à soutenir la transformation numérique de l’Afrique.

« Cette collaboration est une étape importante pour nous, juste après l’engagement de notre PDG sur le continent pour soutenir la transformation numérique de l’Afrique », a-t-elle déclaré, soulignant certaines des activités directes qui seront menées dans le cadre de l’accord.

« Nous allons aider à la construction d’un Rwanda numérique en améliorant les compétences des jeunes, en accélérant le développement numérique des petites entreprises, en soutenant les start-ups et les développeurs, en améliorant les cartes et la navigation, en numérisant le patrimoine culturel du Rwanda et en soutenant un cadre politique progressiste », a-t-elle poursuivi.

L’accord intervient au moment où le Rwanda met en œuvre une multitude de projets numériques pour se positionner en tant que centre régional des TIC. Il a introduit un programme de portail d’administration en ligne qui vise à faciliter la fourniture de services publics aux citoyens par le biais de procédures électroniques. Le gouvernement met en œuvre le programme Connect Rwanda qui vise à distribuer des smartphones aux personnes qui n’ont pas les moyens de s’en procurer.

Lancé en décembre 2019, le programme de fracture numérique vise à sensibiliser à la culture numérique où plus de 7.670 smartphones ont été distribués avec l’objectif de donner au moins un smartphone à chaque ménage rwandais.

L’Afrique de l’Est en quête d’indépendance financière

La Communauté d’Afrique de l’Est (CAE) travaille à la mise en œuvre d’un nouveau modèle de financement de son développement.L’Afrique orientale veut prendre son destin en main. C’est l’ambition qui guide leurs ministres des Finances. Réunis cette semaine à Mombasa, au Kenya, les argentiers de l’espace économique se sont mis d’accord sur une contribution, à parts égales, de chaque Etat membre pour assurer 65 % du budget de l’organisation.

Les 35 % restants seraient également pris en charge par les Etats membres sur la base de l’évaluation de leur Produit Intérieur Brut par habitant au cours des cinq années précédentes. Il ne reste maintenant que l’approbation du Conseil des ministres pour l’application du nouveau mécanisme de financement.  

Jusque-là, la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE) comptait notamment sur les fonds de l’Allemagne, de la Belgique, du Canada, du Danemark, de la Finlande, de la France, du Japon, de la Norvège, de la Suède et du Royaume-Uni pour mener à bien ses projets.

La nécessité de repenser le modèle de financement de la zone économique a été mentionnée dans une étude. Des réformes ont ainsi été identifiées pour aligner la structure, les programmes et les activités de la CAE sur les ressources financières disponibles.

« Après une délibération approfondie des recommandations de l’étude, la réunion a convenu d’adopter un modèle simple en termes de paramètres à utiliser pour la composante de la contribution évaluée et sensible aux principes d’équité, de solidarité, d’égalité et de la taille des économies des Etats partenaires », indique la déclaration sanctionnant les échanges des ministres des Finances.

La Communauté d’Afrique de l’Est, composée du Kenya, du Rwanda, de la Tanzanie, du Burundi, de l’Ouganda et du Sud-Soudan, envisage d’évaluer l’efficacité du nouveau modèle de financement au bout de trois ans de mise en œuvre.

L’Ethiopie accuse des forces extérieures de soutenir le TPLF

Le gouvernement éthiopien a affirmé détenir des preuves crédibles que des « forces extérieures » soutiennent les rebelles dans la guerre au nord du pays.Le ministre éthiopien des Finances, le Dr Eyob Tekalign, a déclaré mercredi à un média indien que « des forces extérieures sont engagées dans une guerre par procuration contre l’Ethiopie en soutenant les rebelles du Front populaire de libération du Tigré (TPLF) ».

Tekalign a qualifié de « très douloureux » les dégâts causés par le conflit et prévient contre toute tentative de déstabilisation de l’Ethiopie. « Nous avons des preuves crédibles concernant le soutien par satellite, le soutien en armement, ce qui est très malheureux car la stabilité de l’Ethiopie est très importante pour toute la région », a-t-il déclaré. « L’Ethiopie est l’icône de la stabilité en Afrique de l’Est. Si l’Ethiopie est touchée, alors le reste de la région d’Afrique de l’Est le sera aussi », a-t-il averti.

Le responsable éthiopien a déclaré que les Etats-Unis n’avaient pas condamné l’apparente réquisition de 872 camions d’aide qui se sont rendus au Tigré depuis d’autres régions d’Éthiopie entre la mi-juillet et la mi-septembre et qui ne sont jamais revenus. Il a accusé les forces du TPLF d’utiliser ces camions pour transporter leurs combattants dans les régions d’Amhara et d’Afar où ils ont pillé les ressources.

Le ministre s’est abstenu de mentionner les pays qui, selon son gouvernement, aident le TPLF à reprendre le pouvoir en Éthiopie. Selon les dernières informations, les forces rebelles ont repris de nouvelles villes et se rapprochent de la capitale.

Le conflit au Tigré commence en novembre 2020 après que le TPLF, qui avait dominé la vie politique éthiopienne avant l’arrivée au pouvoir du Premier ministre Abiy Ahmed en avril 2018, perd le contrôle dans la gestion des affaires étatiques. Le TPLF a refusé ainsi son intégration politique au sein du Parti de la prospérité du Premier ministre fédéral, avant de conduire des élections séparées et entrer en rébellion ouverte en novembre 2020.

Social et fête de l’indépendance au menu des quotidiens marocains

Le chantier de la protection sociale et la fête de l’Indépendance sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce jeudi.+Aujourd’hui Le Maroc+, s’intéresse au chantier de la protection sociale, soulignant que le Maroc vient de faire un « premier pas important » sur la voie de la généralisation de la protection sociale. Le paquet de décrets d’application validés mercredi en Conseil de gouvernement « permettra d’ores et déjà à quelque trois millions de personnes d’avoir désormais une couverture médicale et des pensions de retraite ».

En mettant sur pied une commission ministérielle spécialement dédiée au pilotage de cette réforme, qui s’étalera naturellement sur plusieurs années, le gouvernement semble déterminé à ne pas « refaire les mêmes erreurs que dans le passé », estime le quotidien.

Dans un chantier d’une telle envergure, autant il est impératif d’aller vite dans la mise en œuvre, autant le mode de gouvernance sera « déterminant » et l’exécution « décisive », soutient-t-il.

+L’Opinion+, qui revient sur la fête de l’indépendance, dont le 66ème anniversaire est célébré jeudi par le peuple marocain, écrit que “jamais le mot indépendance n’a résonné aussi fort et aussi intensément qu’en cette période de forte adversité”, soulignant qu’en plus de sa dimension territoriale, ce terme recouvre désormais la souveraineté politique, économique, sanitaire, alimentaire et énergétique.

La préservation de cette réalité “irréversible” est devenue l’enjeu d’une véritable compétition surtout qu’elle suscite des “réactions fébriles” chez certains voisins, qui ne ménagent aucun effort pour tenter de “faire dérailler” le Maroc de la voie du développement et de la prospérité, note le quotidien.

Sénégal: le « bras de fer » police-opposition en vedette dans la presse

Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA traitent d’une diversité de sujets dominés par les arrestations et libérations d’opposants candidats aux élections locales du 23 janvier 2022.Le Quotidien se fait l’écho des « bruits de campagne » suite à la libération de Barthélémy Dias, candidat de la coalition de l’opposition Yewwi Askan Wi (libérer le peuple en wolof) pour la mairie de Dakar.

Interpellé quelques heures hier  par la police, il s’apprêtait à faire une randonnée pour rencontrer de potentiels électeurs dans la capitale.  « J’ai le droit de me déplacer où je veux », a-t-il déclaré, avant d’être soutenu par sa coalition qui « demande à ses mandataires de se tenir prêts ».

« YAW engage le bras de fer avec le préfet » de Dakar, souligne Vox Populi. « On a un calendrier établi qu’on va exécuter. On est très déterminés à faire face », a indiqué le mandataire national de cette coalition, Déthié Fall.

Toutefois, dans le même journal, « Barth Dias renonce à défier le commissaire de Dieuppeul », estimant qu’il est « un homme de paix ». Par ricochet, il annonce la suspension de ses « dox mbokk » (aller à la rencontre des proches) « pour ne pas créer de tension ».

Analysant cette situation, le Témoin indique que « la Police et le Préfet +votent+ Barthélémy » Dias pour l’élection de la mairie de Dakar. Parce qu’en multipliant les arrestations du principal candidat de l’opposition à la ville de Dakar ainsi que les interdictions à son encontre, ces deux gardiens de l’ordre public lui « ouvrent un large boulevard ».

De son côté, Walf Quotidien voit en ces arrestations et libérations d’opposants que le ministre de l’Intérieur « Antoine Diome perd son sang froid ». En revanche, « une vraie démocratie a davantage besoin d’oxygène que de lacrymogènes », estime dans Sud Quotidien Abdou Aziz Tall, ancien ministre et directeur de cabinet du président Abdoulaye Wade. 

Sous le titre « Un style et des convictions fortes », le quotidien national Le Soleil publie l’entretien exclusif que lui a accordé Cheikh Mouhamadou Mahi Ibrahima Niass, khalife général de la Fayda Tidianiya. « Je ne me considère pas comme un khalife, je suis un Khadim (serviteur). La question politique ne doit pas rythmer la vie des Sénégalais », a-t-il déclaré entre autres morceaux choisis.

Sur un autre sujet, EnQuête s’intéresse aux mauvais résultats au concours CAMES 2021, sous le titre évocateur : « Peur sur l’université ». Les résultats de cette année sont « catastrophiques ». Toutefois, « les dames sauvent l’honneur dont la major Angélique Ngaha de l’université de Bambey (centre) », rapporte le quotidien.

Ainsi, « il faut améliorer l’environnement (universitaire), en mettant les collègues dans des conditions de performance », a plaidé le secrétaire général du Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes), Malick Fall.