septembre 2022 - Page 8 sur 34 - Journal du niger

Af’Sud : Dlamini-Zuma défie Ramaphosa pour le contrôle de l’ANC

La ministre sud-africaine de la Gouvernance coopérative et des affaires traditionnelles Nkosazana Dlamini-Zuma, a ouvertement défié dimanche le président du Congrès national africain (ANC, au pouvoir), Cyril Ramaphosa, à la tête du parti.L’ancienne présidente de la Commission de l’Union africaine, Nkosazana Dlamini-Zuma (73 ans) confirme son intérêt pour diriger l’ANC. L’ANC domine la vie politique sud-africaine, remportant tous les scrutins nationaux et locaux depuis l’abolition de l’apartheid en juin 1991.

Candidate malheureuse en 2017, Nkosazana Dlamini-Zuma, s’est à nouveau lancée dans la course à la direction du parti au pouvoir.

Elle a dénoncé la règle du « step-aside » (se mettre à l’écart) du parti comme étant injuste, affirmant qu’elle était en partie responsable de l’exacerbation des divisions dans les rangs de l’ANC.

Elle a déclaré que cette règle, qui oblige tout haut responsable de l’ANC poursuivi en justice à quitter ses fonctions jusqu’à ce qu’il soit blanchi par la justice, était incompatible avec la constitution du pays. Elle a insisté sur le fait que le parti devait défendre la justice et non « déclarer les gens coupables et leur demander de prouver leur innocence ».

Nkosazana Dlamini-Zuma a été ministre de la Santé dans le gouvernement de Nelson Mandela (1994-1999), puis ministre des Affaires étrangères dans celui de Thabo Mbeki (1999-2009) et ministre de l’Intérieur sous la présidence de Jacob Zuma, son ancien époux (2009-2012).Elle a occupé le poste de Présidente de la Commission de l’Union africaine (Ua) de 2012 à 2016.

Membre du Comité exécutif national du parti, Mme Dlamini-Zuma se considère comme une alternative à la présidence de l’ANC lors de la prochaine assemblée générale élective de décembre prochain. 

Economie, alimentaire et fiscalité au menu des quotidiens marocains

Le Conseil de la banque centrale, sécurité alimentaire, impôt sur les sociétés sont les principaux titres de la presse marocaine nationale parue ce lundi.+L’Économiste+ rapporte que le Conseil de la banque centrale, prévu demain mardi 27 septembre, se tient dans un contexte difficile aussi bien sur le plan national qu’international.

Un contexte marqué par des tensions inflationnistes à des niveaux historiques, le fort ralentissement de la croissance économique (les prévisions font état d’un taux en dessous de 1% pour 2022) ainsi que les tours de vis des Banques centrales internationales aussi bien la FED que la BCE pour faire face aux vagues inflationnistes, souligne-t-il.

+Aujourd’hui le Maroc+, qui évoque la question de la sécurité alimentaire, écrit que c’est une véritable stratégie mise en œuvre pour garantir l’approvisionnement normal en céréales.

Dans un contexte marqué par une récolte en baisse en raison des conditions climatiques et surtout l’impact des tensions géopolitiques sur le marché international, le Maroc a mis sur pied un dispositif pour éviter un impact sur les besoins du marché local.

Dans ce sens, le Royaume a multiplié les pays fournisseurs. Les principaux marchés approvisionnant le Maroc sont la France et l’Argentine et dans une moindre mesure le Brésil, fait-il savoir.

Selon les projections du ministère de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, l’état des stocks dans ces pays et les données relatives à leurs dernières récoltes rassurent sur leurs capacités d’importation pour la campagne 2022-2023.

+Le Matin+ indique que le gouvernement a proposé une baisse de l’Impôt sur le Revenu et refusé une hausse des salaires. Après une première réunion, tenue jeudi dernier, avec le ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaâ, plusieurs sources syndicales ont affirmé que le gouvernement n’est pas sur la même longueur d’ondes que les partenaires sociaux, notamment sur la question de la hausse des salaires.

Cette mesure n’est pas programmée dans l’offre gouvernementale, assure une source syndicale. La possibilité d’une baisse au niveau de l’IR a été discutée, mais reste en dessous des attentes des centrales syndicales, affirme la même source, citée par le quotidien.

Le Sénégal commémore le naufrage de « Le Joola », 20 ans après

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA titrent principalement sur la commémoration de la vingtième année du naufrage du bateau « Le Joola » et le divorce de l’ex-Premier ministre Aminata Touré avec le camp présidentiel.Le Soleil et Les Echos commémorent la vingtième année du naufrage du bateau « Le Joola » et notent que « la douleur est toujours vive ». « Chaque septembre, l’événement me hante. Quand j’entends le mot de septembre, cette tragédie me revient en tête et en boucle, je peux tout oublier sauf ça », avoue Aimé Cathérine Gomis parmi les nombreux orphelins de ce drame qui a causé près de 2000 morts.

Toutefois, « les pupilles de la nation du naufrage ont perçu plus de 958 millions d’allocations depuis 2012 », précise Dr Mamadou Saliou Diallo, directeur de l’Office national des pupilles de la nation.

Pour Bés Bi, Le Joola  qui a causé près de 2000 morts mérite, 20 ans après, « l’introspection » puisque les pratiques à l’origine de ce drame sont encore monnaie courante dans le pays. Le journal illustre cette image par un reportage « dans un bus Tata bondé de passagers ». Déjà après la tragédie, le président Abdoulaye Wade appelait ses compatriotes à un « examen de conscience pour nous remettre en cause ».

En politique, Vox Populi note que l’ancienne Premier ministre Aminata Touré, surnommée Mimi, « rêve de la présidentielle 2024 et démissionne du groupe parlementaire de Benno Bokk Yakaar (BBY, unis pour un même espoir) », la coalition présidentielle. Elle estime que le président Macky Sall a rompu leur « accord ferme » qui devait aboutir à sa désignation comme présidente de l’Assemblée nationale.

Amadou Mame Diop a été choisi à sa place pour occuper le perchoir de la quatorzième législature, ce qui a poussé Mimi Touré à la rébellion et la démission du groupe de BBY. Dès lors, elle a fait part hier à la presse de sa décision de devenir « député non-inscrit », fragilisant davantage la faible majorité présidentielle, « pour défendre les intérêts exclusifs du peuple sénégalais et en toute liberté ».

Après sa fronde, elle entre également « en croisade » contre une éventuelle candidature à un troisième mandat de Macky Sall qui, à ses yeux, « est impossible moralement et juridiquement », rapportent EnQuête et Walf Quotidien.

Pour sa part en revanche, elle dit penser « encore plus intensément, très sérieusement » à participer à l’élection présidentielle 2024 même si elle ira « au préalable à la rencontre des Sénégalais pour recueillir leurs avis et leur soutien », note Vox Populi.

Cacao ivoirien : la traçabilité enjeu pour la campagne 2022-2023

La campagne de commercialisation du café-cacao s’ouvre le 1er octobre 2022 dans un contexte de poussée inflationniste et de nouvelles règles de l’Union européenne (UE) visant à limiter la consommation de produits qui contribuent à la déforestation ou à la dégradation des forêts.Le Conseil de l’UE a entériné de nouvelles dispositions pour réduire la déforestation et la dégradation des forêts à l’échelle mondiale. Les pays de l’Union, de ce fait, devront veiller à ce que les produits qu’ils consomment ne conduisent pas à épuiser les réserves forestières de la planète.

L’huile de palme, le bois, le café et le cacao sont visés par cette mesure. Des « règles de diligence raisonnée obligatoires » ont été établies pour tous les opérateurs et les marchands qui mettent à dispositions des produits sur le marché de l’UE ou exportent à partir de l’Union.

Cette mesure s’applique aussi à des produits dérivés tels que le cuir, le chocolat et le mobilier. La Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de cacao avec 2 millions de tonnes de fèves, devra s’adapter à cette norme de l’Union européenne qui contraint le pays et les chocolatiers à la traçabilité.

Traçabilité et cacao durable

Le cacao issu des aires protégées risque d’être interdit dans l’espace de l’UE. La Côte d’Ivoire qui exporte 70% de sa production vers l’UE, a une production de cacao provenant des forêts classées, des parcs et réserves estimée à 30% de la production nationale, soit plus de 500.000 tonnes de fèves.  

De 16 millions d’hectares de forêts à l’indépendance, la superficie forestière résiduelle de la Côte d’Ivoire ne représentait que plus de 3,4 millions d’hectares en 2015. Les projections les plus optimistes prévoient la disparition totale de la forêt naturelle ivoirienne d’ici à l’horizon 2030. Aujourd’hui, avec l’appui de la FAO et d’autres partenaires, le pays est engagé dans l’agroforesterie.

M. Thibeaut Yoro, le secrétaire général de la Centrale syndicale agricole de Côte d’Ivoire (CSA-CI) dit avoir vraiment « peur » que des produits tels le cacao et le café soient ciblés parce que la campagne pourrait être « très agitée » et « compliquée » pour les producteurs.  

Pour lui, « ce n’est pas maintenant que les plantations sont en création, elles ont été créées depuis des décennies ». En conséquence, si « on accuse certains de favoriser la déforestation et qu’on va empêcher nos produits, alors c’est un souci pour nous ».

Il a en outre estimé que la question du Différentiel de revenu décent (DRD, 400 dollars US par tonne pour tout contrat de vente) « n’est pas élucidée », ajoutant « qu’on ne comprend rien, (parce que) les producteurs subissent et c’est malheureux pour nous ».

Le président de l’Association nationale des producteurs de café-cacao de Côte d’Ivoire (Anaproci), M. Kanga Koffi, lui, soutient que les paysans ont été des années durant dans la filière et des dispositions au plan local devraient être prises pour qu’ils rentrent dans le moule de la vision du marché européen.

« On trouve quand même un peu regrettable une telle décision de l’Union européenne », a-t-il poursuivi, souhaitant que le gouvernement ivoirien « fasse l’effort qu’on ait un prix qui oscille autour de 1.000 Fcfa le Kg, au-dessus de celui de la campagne précédente fixé à 825 Fcfa/Kg ».

Une filière stratégique 

Le cacao ivoirien représente 40% de l’offre mondiale. La filière constitue la première culture de rente de la Côte d’Ivoire et représente 40% des recettes d’exportations nationales. Elle contribue également pour 20% du PIB et mobilise près de 2 millions de producteurs.

Le Conseil du café-cacao, régulateur de la filière, qui avait engagé l’opération de recensement des vergers cacao et des producteurs sur l’ensemble du territoire national, y compris les forêts classées, a lancé officiellement, début avril 2022, la carte du producteur.

Cette carte comprend une puce bancaire et sert de portefeuille électronique pour les transactions liées à l’achat des fèves. Le prix du Kg est intégré directement dans les terminaux ; et une fois le poids validé, un ticket est remis immédiatement au planteur lui indiquant le volume du cacao et le prix global.

Les délégués, une fois en contact avec les paysans, utilisent leur tablette pour scanner sur la carte du planteur le QR Code qui les renseignera sur l’identité du planteur, les données sur la plantation et son potentiel en termes de production, avant de scanner les scellés sur les sacs.

Le délégué effectue le transfert directement sur la carte du planteur et l’opération est terminée. Le producteur reçoit un SMS qui lui indique les données relatives à l’achat. Avec le reçu, il a tous les points de transfert où il peut toucher son argent.

Cette opération vise à éliminer la déforestation dans la chaîne d’approvisionnement du cacao en Côte d’Ivoire. La carte du producteur se veut un instrument de traçabilité du cacao pour garantir la transparence sur son origine.

Le recensement des producteurs de café-cacao et de leurs vergers a coûté environ 6,5 milliards Fcfa. Quelque 993.031 producteurs ont été recensés dont 8% sont des femmes et 92% des hommes, l’âge moyen des producteurs est de 44 ans et plus de 60% sont âgés de plus de 40 ans.

Selon ces nouvelles règles de l’UE, il sera procédé à l’établissement d’un système d’évaluation comparative, qui attribue aux États membres de l’Union et aux pays tiers un niveau de risque associé à la déforestation (faible, standard ou élevé).   

Le Sénégal lève 30 milliards sur le marché financier de l’Uemoa

Les soumissions retenues lors de l’emprunt obligataire émis vendredi sur le marché de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) se sont élevées à 39 milliards F CFA.Le nouveau gouvernement du Sénégal bénéficie déjà de la confiance des investisseurs. Pour sa première sortie sur le marché financier régional, les créanciers ont mis à sa disposition un montant de 39 milliards de F CFA sur un objectif initial de 30 milliards, soit un taux de couverture de 129%.

« Toutefois, le Sénégal a choisi de se limiter aux 30 milliards prévus, conformément à sa programmation financière au titre de la gestion 2022 », explique le communiqué du ministère des Finances et du Budget parvenu samedi soir à APA.

Le taux de rendement moyen des obligations émises est de 5,244% et donc « très satisfaisant nonobstant le relèvement du taux directeur de la BCEAO de 0,25% », souligne la note.

Pour le Ministère des Finances et du Budget, ces résultats confortent le statut d’émetteur souverain de référence du Sénégal. « Intervenant après la formation d’un nouveau gouvernement, ils expriment de manière forte la confiance des investisseurs dans la qualité des politiques publiques du Sénégal et dans la vitalité de sa démocratie », se réjouit le département dirigé désormais par Mamadou Moustapha Ba qui a remplacé Abdoulaye Daouda Diallo, désormais, Directeur du cabinet du président Macky Sall.

A Abidjan, 100% des compteurs intelligents télégérés d’ici à 2025

La Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE), engagée dans la digitalisation de ses processus, enregistre aujourd’hui plus de 2,8 millions de compteurs intelligents déployés dans le pays.Pour présenter ses outils de gestion et des solutions innovantes en vue d’une meilleure expérience client, cette entreprise privée de service public a organisé le jeudi 22 septembre 2022 la « Journée de l’Innovation CIE » à Abidjan.

Lors de cet évènement qui a réuni des clients, des partenaires, des institutions et le grand public, M. Mathias Kouassi, directeur général adjoint chargé de la distribution et de la commercialisation, a déclaré que « d’ici 2025, nous comptons avoir 100% de compteurs télégérés sur Abidjan ».

Le compteur intelligent permet d’accompagner le client au quotidien dans sa consommation et offre un gain de temps important lié au dépannage à distance. Il a fait savoir que la démarche de transformation digitale ébauchée par la compagnie est orientée vers la satisfaction client.

Ce rendez-vous s’est tenu sous l’initiative du directeur général de la CIE, M. Ahmadou Bakayoko, qui a souligné que l’entreprise « travaille au quotidien sur différents domaines pour améliorer (ses) processus internes afin de mieux répondre aux attentes des clients ».

« Nous souhaitons vous montrer aujourd’hui notre volonté d’utiliser la technologie chaque jour pour améliorer la vie des Ivoiriens », car « notre engagement au quotidien est de vous fournir une électricité et un service de qualité et contribuer au développement durable de la Côte d’Ivoire », a-t-il dit.

Face aux exigences de la clientèle et aux challenges d’une desserte durable de l’électricité, l’entreprise a lancé un vaste processus de transformation digitale, développant des produits et services innovants pour améliorer davantage l’expérience client.

Mme Marie Bitty, directeur central commercial, marketing et relation client, a exposé sur la digitalisation de la relation client via l’agence en ligne de l’entreprise, indiquant que « ce sont plus de 8.000 comptes créés en moyenne par mois et plus de 58% des clients qui ont accès au service prépayé grâce aux compteurs intelligents ».

La société dispose également d’un portail de gestion dédié à la digitalisation des demandes de travaux des clients BTP. Sa mise en place a permis aujourd’hui la réduction des coupures d’électricité liées aux piochages de câbles.

Cette plateforme électronique a également favorisé la réduction du délai de traitement des demandes et une meilleure anticipation sur les risques de coupures ainsi que l’amélioration de la traçabilité des demandes pour les clients suivis en ligne.

Dans le cadre de sa politique RSE, la compagnie a initié un programme d’alphabétisation numérique. Selon M. Guy Marc Aka, le secrétaire exécutif de la Fondation Eranove, l’entreprise veut outre sa contribution à la réduction de l’analphabétisme, offrir des possibilités d’apprentissage plus rapide.

Les apprenants sont notamment initiés à la lecture, à l’écriture et à l’arithmétique. Quelque 1.000 personnes des populations analphabètes cibles sont formées par an, l’objectif étant l’autonomisation de ces sujets dans les communes et localités d’intervention.

Pour les dépannages, l’entreprise utilise des données de géoréférencement pour retrouver les clients grâce aux coordonnées GPS et la réorganisation de la répartition géographique des équipes d’intervention en prenant en compte le trafic routier et les zones à risques élevés d’accidents.   

Aujourd’hui, l’entreprise utilise des drones pour optimiser la surveillance du réseau électrique afin d’anticiper les incidents majeurs. A travers ces services innovants, les clients peuvent aussi suivre en temps réel leur dépannage en ligne.

Festival national du Film/Maroc : Le long métrage « Zanka Contact » remporte le Grand prix

Par Hicham Alaoui — Le long métrage « Zanka Contact » du réalisateur Ismael El Itaki a remporté, samedi à Tanger, le Grand prix de la 22ème édition du Festival national du Film du Maroc.Le film, de 120 minutes, raconte l’histoire d’une rock star déchue, Larsen Snake, qui revient dans sa ville natale de Casablanca où elle fait la rencontre explosive de Raje, fille de la rue à la voix d’or. Ils écument les nuits de la ville et tombe éperdument amoureux. Mais leur passion est vite rattrapée par leur passé, et le couple sauvage prend la route du désert pour échapper à ses démons.

Le long-métrage est interprété par une pléiade de cinéastes talentueux en l’occurrence Fatima Attif, Said Bey, Khansa Batma, Ahmed Hammoud, Mourad Zaoui et Abderrahman Oubihem.

 Le film a également remporté le deuxième meilleur rôle féminin interprété par l’actrice distinguée Fatima Attef.

D’autres prix ont été également décernés lors de cette soirée, brillamment organisée par le Centre Cinématographique Marocain (CCM). Il s’agit du prix de la production remporté par le film « Haut et Fort » de Nabil Ayouch, le prix du jury qui a été décerné ex-æquo aux long-métrages « Mica » de Ismael Ferroukhi et « Murs effondrés » du réalisateur Hakim Belabbes ou encore le prix du meilleur scénario qui est revenu au film « poissons rouges » de Abdeslam Kelai.

Les prix du meilleur rôle masculin a été décerné à Younès Bouab pour son rôle dans le film « Jbal Moussa » du réalisateur Driss Mrini et celui du meilleur rôle féminin a été remporté à Jalila Telemsi pour rôle dans le film « poissons rouges ».

Pour ce qui est de la compétition du court-métrage, le film « Story » de Mohamed Bouhari a remporté le Grand prix. Cet opus raconte l’histoire du petit Reda qui écoute, chaque soir, les histoires héroïques de son père pêcheur. Mais ce héros de père refuse le petit en mer.

D’une durée de 19 minutes, ce film est produit par « Sahara Com Prod » avec une interprétation des acteurs Hassan Badida et Miuad Mourjani.

Dans une déclaration à APA, le réalisateur du film, Mohamed Bouhari a indiqué que ce prix et la célébration de l’amitié entre le producteur, l’acteur et le réalisateur, ajoutant que ce film est une motivation pour aller de l’avant vers la production d’autres œuvres cinématographiques. « Tout prix ça flatte l’égo, ça fait du bien et permet de croire aux films réalisés et partant contribuer au développement de l’industrie du cinéma.

Il a souligné que l’idée du film lui est venue en se rappelant d’un poème chanté par un étudiant qu’il a oublié le nom, durant les années 90 dans l’enceinte de la faculté. « Ce poème m’a marqué et m’a inspiré pour réaliser ce film ».

Quant au Grand prix du film documentaire, il est revenu à Bouchaib El Messaoudi pour son documentaire intitulé « Hope ».

La 22ème édition Festival National du Film (FNF) qui a ouvert ses portes, vendredi 16 septembre, a fêté le quarantenaire de cette messe cinématographique marocaine de haute facture.

Après une période de report en raison de la pandémie de la Covid-19, ce festival considéré comme une grande rencontre du 7ème art national, revêt son caractère de manifestation artistique, culturel et promotionnel ayant pour objectifs de promouvoir le développement du cinéma marocain, de valoriser le travail des professionnels du secteur et de créer un cadre de rencontres, d’interactions et d’échanges.

Cet événement cinématographique de grande envergure a connu la participation de 28 films de long-métrage de fiction, 27 films de long métrage documentaire et 50 films de court-métrage de fiction.

Cette édition a été également ponctuée par l’initiative « marché de Film » qui a offert un espace idéal pour discuter des sujets de la distribution et de l’exploitation cinématographiques dans l’ère des nouvelles formes de diffusion.

Des tables rondes sur l’état actuel du cinéma national et les perspectives de son développement, ont été également organisées lors de cette manifestation cinématographique.

Point d’orgue de ce festival, l’organisation de la 4ème semaine du film ivoirien, une manifestation tenue en commémoration du soixantenaire de l’établissement des relations diplomatiques entre les deux pays.

Tenue dans le cadre de la consolidation des relations entre le Royaume du Maroc et la République de Côte d’Ivoire, et en application des dispositions de l’Accord de Coproduction et d’Échanges Cinématographiques entre le Centre Cinématographique Marocain (CCM) et l’Office National du Cinéma de Côte d’Ivoire (ONACI-CI), signé à Abidjan le 28 novembre 2011, cet événement culturel est organisé en marge de la 22ème édition du Festival National du Film (FNF).

La tenue de cet évènement durant la même période que le FNF a permis aux festivaliers et aux ressortissants africains résidant à Tanger, notamment la communauté ivoirienne, de suivre la production cinématographique ivoirienne récente, et sera aussi une opportunité pour les professionnels ivoiriens et marocains de se rencontrer et de discuter de futurs projets de coopération et de coproduction.

Trafic aérien en Afrique : l’USYCAA suspend sa grève

Le Bureau exécutif de l’Union des Syndicats des contrôleurs aériens de l’ASECNA (USYCAA) a décidé que le préavis de grève réactivé le 20 septembre 2022 est suspendu pour une durée de dix jours à compter du samedi 24 septembre 2022.En Côte d’Ivoire, la suspension de la grève de l’Union des Syndicats des contrôleurs aérien (USYCAA) a enregistré une « implication » du Premier ministre ivoirien sur instruction du chef de l’Etat Alassane Ouattara.

Selon l’organisation syndicale le Premier ministre ivoirien Patrick Achi a fait « la promesse ferme de porter les préoccupations des contrôleurs aériens au niveau qui convient ».

La suspension du mot d’ordre de grève intervient après une séance de négociation entre le secrétaire général exécutif de l’USYCAA, le ministre des Transports du Sénégal et le directeur général de l’ASECNA. Les conclusions indiquent un « engagement de certaines autorités des différents pays membres de l’ASECNA » à trouver une solution durable.

Les syndicats ont décidé que les services de la circulation aérienne seront fournis dans tous les espaces aériens et aéroports gérés par l’ASECNA à compter de ce jour Samedi 24 Septembre 2022 à 12H00 GMT.  

Pour les contrôleurs aériens de l’ASECNA, cette nouvelle suspension est consentie pour donner une fois de plus une chance au dialogue en vue de la satisfaction de leur plateforme revendicative. Ils demandent une amélioration des conditions de vie et de travail.

Football/Match amical : la Côte d’Ivoire bat le Togo (2-1)

Les Eléphants footballeurs se sont imposés samedi face aux Eperviers du Togo sur le score de (2-1), lors d’une rencontre amicale internationale au stade Robert-Diochon de Rouen, en France.Le collectif des Eperviers, en dépit des offensives menées, n’a pu trouver du répondant devant les pachydermes à la première mi-temps. L’arbitre renvoie les deux sélections aux vestiaires sur le score de (0-0).

L’attaquant ivoirien Seko Fofana, de retour en sélection nationale, ouvre la marque à la 60e minute suite à une puissante frappe croisée. Peu de temps après, le milieu de terrain Franck Kessié réalise un pénalty à la 68e minute, doublant la mise au profit de la Côte d’Ivoire.

Seko Fofana fait un retour triomphant sous les couleurs du drapeau ivoirien. Le sélectionneur des Eléphants Jean-Louis Gasset avait annoncé en juillet que son retour en sélection serait effectif en septembre pour les 3e et 4e Journées des éliminatoires de la CAN 2023.

A quelques minutes de la fin du jeu, le milieu de terrain togolais Karim Dermane réduit l’écart, précisément à la 85e minute. Les poulains de Paulo Duarte tentent de porter le score à la parité, mais le coup de sifflet final donne l’avantage aux Eléphants.

La Côte d’Ivoire, pays hôte de la prochaine Coupe d’Afrique des Nations de football affronte le mardi 27 septembre 2022 la sélection de la Guinée à Amiens, dans le Nord de la France. Le Togo rencontre ce même jour la Guinée Equatoriale à Casablanca, au Maroc.

 

Militaires ivoiriens arrêtés : à l’Onu, Bamako exprime son désaccord à Guterres

Pour le colonel Abdoulaye Maïga, Premier ministre par intérim du Mali, la qualification judiciaire des infractions liées à cette affaire ne relève pas des attributions du Secrétaire Général des Nations Unies.La sortie du Secrétaire Général des Nations Unies, Antonio Guterres, sur le groupe des 49 militaires ivoiriens arrêtés au Mali, le 10 juillet, et inculpés à la mi-août par la justice pour « tentative d’atteinte à la sûreté extérieure de l’État » avant d’être formellement écroués, n’a pas été du goût du pouvoir Bamako.

« L’amitié reposant sur la sincérité, souffrez que je vous exprime mon désaccord suite à votre récente sortie médiatique, au cours de laquelle prenez position et vous vous exprimez sur l’affaire des 46 mercenaires ivoiriens, qui est une affaire bilatérale et judiciaire, entre deux pays frères. C’est évident, que la qualification judiciaire des infractions liées à cette affaire ne relève pas des attributions du Secrétaire Général des Nations Unies », a déclaré le Colonel Abdoulaye Maïga, Premier ministre par intérim du Mali.

Il s’exprimait à l’occasion de la 77e session de l’Assemblée générale des Nations unies qui se tient actuellement à New York.

Lors d’une interview à RFI et France 24 diffusée le dimanche 18 septembre, M. Guterres a assuré que les 46 soldats ivoiriens détenus au Mali depuis début juillet n’étaient pas des « mercenaires », prenant ainsi le contre-pied des affirmations de Bamako. « Ce ne sont pas des mercenaires, c’est évident », avait-il martelé.

« Au Mali, notre administration ne travaille pas sur la base de l’oralité, ni des déclarations par presse, par conséquent, nous nous en tenons scrupuleusement à la Note Verbale de la MINUSMA, référence : MINUSMA/PROT/NV/226/2022 du 22 Juillet dans laquelle, il ressort clairement qu’il n’existe pas de liens entre les 46 mercenaires et les Nations Unies », a rétorqué le Premier ministre par intérim.

Pour lui, « les récentes synchronisations des actions et l’harmonisation des éléments de langage consistant à faire passer le Mali de statut de victime à de coupable dans cette affaire des mercenaires, sont sans effets ».

De la même manière que n’importe quel Etat aurait refusé « que des militaires ayant dissimulé leurs identités, en mettant sur leurs passeports qu’ils sont peintres, maçons etc…avec des armes, débarquent dans leur aéroport, le Mali non plus ne l’acceptera pas en tant qu’Etat et ce ne sera pas non plus possible à Bamako ou dans une autre localité malienne », a-t-il averti.

Le Colonel Abdoulaye Maïga a, par ailleurs, indiqué que son pays a pris acte de la menace de sanctions brandie contre Bamako lors du sommet extraordinaire de la Cédéao tenu jeudi 22 septembre au soir à New York, en marge de l’Assemblée générale de l’Onu.

« Loin d’être impressionné par des sanctions, je voudrais signaler au Président en exercice de la Cédéao, qu’à la fin de son mandat, les peuples ouest-africains le jugeront sur les efforts qu’il a fournis pour améliorer les conditions de vie des populations et non des show médiatiques servant des agendas étrangers », a-t-il dit.