octobre 2022 - Page 20 sur 41 - Journal du niger

Sénégal : pouvoir et opposition préparent activement la présidentielle 2024

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA titrent principalement sur le début mouvementé de la tournée nationale de l’opposant Ousmane Sonko et la restructuration de l’Alliance pour la République (APR), le parti du président Macky Sall.Walf Quotidien indique que l’opposant Ousmane Sonko a été « stoppé net » au premier jour de sa tournée nationale entamée dimanche 16 octobre au département de Mbour, à près de 80 km de Dakar. Son convoi a essuyé des tirs de « grenades lacrymogènes » de la gendarmerie, qui invoque le motif de l’attroupement non autorisé après avoir reçu une réquisition du préfet de la localité.

« Sonko accentue la pression » politique, analyse le journal qui explique que c’est « un moyen pour lui de faire face aux menaces de procès qui sont agitées » et qui pourraient empêcher au leader du parti Pastef de se présenter à la présidentielle de 2024. « Vous pouvez m’arrêter, me taper, mais ce que je dois faire, mes droits, je les exercerai », a-t-il dit, fou de rage, aux gendarmes qui ont « gazé » sa caravane à Joal, le village natal du président Léopold Sédar Senghor (1960-1980), rapporte Vox Populi.

Peu avant l’entame de sa tournée nationale, Ousmane Sonko a participé, en sa qualité de maire de Ziguinchor (sud), à la « mise en place du Réseau des élus locaux de l’opposition en parallèle à l’Association des maires du Sénégal (AMS) », l’organe officiel qui regroupait jusque-là les chefs des collectivités territoriales du pays, constate Sud Quotidien.

Forte des nombreuses localités qu’elle a gagnées au sortir des élections municipales de janvier dernier, l’opposition a mis en place le Réseau des élus locaux du Sénégal (Reels) et porté Ousmane Sonko à sa tête. « Notre association n’est pas rivale d’une autre association et nous ne sommes pas dans l’adversité avec l’Etat central », précise le radical opposant du président Macky Sall.

Ainsi, devant la percée de l’opposition, l’Alliance de la République (APR) ne veut pas se laisser faire. Selon Vox Populi, le parti présidentiel « relance ses activités et va placer 1,5 million de cartes de membres » à la disposition des militants et sympathisants. De nouveaux comités seront aussi montés dans le cadre d’un « programme trimestriel défini et centré sur la remobilisation des militants », ajoute le journal.

Les Echos indiquent que « Macky décide de restructurer son parti » même si la candidature à l’élection présidentielle de 2024 du président sénégalais, élu pour la première fois en 2012, n’est pas certaine face à la polémique installée autour du sujet depuis plusieurs mois par les acteurs de l’opposition et de la société civile.

En revanche, Macky Sall va faire face à l’opposition de son ex-Premier ministre Aminata Touré, d’après Le Quotidien qui indique que la « traque des proches » de la nouvelle députée qui pense également à 2024 sera bientôt lancée. « La révolte de Mimi Touré expose dangereusement tous ses proches. Ceux qui sont connus ou qui ont exprimé de la compréhension ou de la sympathie par rapport à l’attitude de l’ancienne Première ministre courent le risque de perdre bientôt leur poste », prédit le journal.

Toutefois, la concernée semble ne pas s’en faire dans Tribune où elle aborde même d’autres sujets comme le projet de loi d’amnistie de faits liés à la condamnation d’hommes politiques d’envergure du pays tels que Khalifa Sall et Karim Wade. « Aminata Touré parle de deal entre Macky Sall et le Parti démocratique sénégalais (PDS) » de son prédécesseur à la tête de l’Etat, Abdoulaye Wade (2000 – 2012), également père de l’ex-puissant ministre Karim Wade.

Le discours royal commenté par la presse marocaine

Le discours adressé vendredi par le Roi Mohammed VI au Parlement, à l’occasion de l’ouverture de la 1ère session de la 2ème année législative de la 11ème législature, est largement commenté par la presse marocaine parue ce lundi.+L’Opinion+ écrit que dans les prochaines années, la priorité absolue de toute politique publique sera la préservation et la valorisation des ressources hydriques, expliquant que ce nouveau cap a été tracé par le Roi Mohammed VI dans son discours d’ouverture de la session parlementaire d’automne.

La volonté royale est de placer la question de l’eau au cœur de toute action gouvernementale, de toute stratégie sectorielle, de tout projet public, en résumé de toute vision d’avenir, relève l’éditorialiste.

Il s’agit d’une nouvelle étape dans le développement du pays, au même titre que l’INDH lancée par le discours royal du 18 mai 2005, ou la valorisation du capital immatériel souhaitée par le Souverain lors du discours du 30 juillet 2014, constate-t-il.

En affirmant dans son discours qu’ « il est essentiel de garder à l’esprit que la question de l’eau n’est pas l’affaire exclusive d’une politique sectorielle isolée, mais qu’elle constitue une préoccupation commune à de nombreux secteurs », le Souverain interpelle directement le ministère de l’Equipement et de l’Eau, en charge du Programme national prioritaire de l’Eau 2022-2027, et qui doit devenir un département transversal dans le dispositif gouvernemental, estime-t-il.

L’autre chantier est la révision de la tarification de l’eau, relève-t-il, soulignant que le coût de l’eau doit surtout être assumé par les principaux consommateurs, comme les grands agriculteurs ou les industriels

+L’Economiste+, quant à lui, indique que “le discours royal a montré la voie” sur deux dossiers stratégiques, qui sont l’investissement et l’eau.

Sur l’investissement, le Roi a fixé un nouveau cap, avec des objectifs chiffrés et un calendrier précis. Ainsi, le Souverain a souligné la nécessité de “mobiliser 550 milliards de DH d’investissements et créer 500.000 emplois à l’horizon de 2026”, rapporte le quotidien.

Dans le domaine du stress hydrique, le gouvernement, comme la classe politique, dispose désormais d’une feuille de route claire, constate-t-il, soulignant que le Maroc, face au changement climatique, est appelé à faire preuve d’imagination et à mettre en place des solutions innovantes, tout en accélérant la politique des barrages.

Même tonalité chez +Assahra Al Maghribia+, qui estime que, comme à l’accoutumée, et avec toute la clarté requise, SM le Roi a fait une description exhaustive de la réalité tout en appelant à “une rupture avec toutes les formes de gaspillage ou d’exploitation anarchique et irresponsable de cette ressource vitale”.

Sur le thème de l’investissement, le Roi a affirmé qu’ “aujourd’hui, nous misons sur l’investissement productif en tant que levier essentiel pour la relance de l’économie nationale et l’ancrage du Maroc dans les secteurs prometteurs”, ajoute le quotidien.

Dans le même ordre d’idées, +Al Alam+ écrit qu’autant le discours royal a défini, d’une manière claire, les conditions objectives des politiques se rapportant à l’eau, autant il a souligné la nécessité d’un “traitement diligent” de la problématique de l’eau dans toutes ses dimensions.

Dans ce discours, le Souverain a affirmé que l’état actuel des ressources hydriques “nous interpelle tous, gouvernement, institutions et citoyens” et “exige de nous, un devoir de vérité et de responsabilité, dans notre action pour remédier aux faiblesses et aux carences qu’elle révèle”.

Il a également souligné que le Maroc se trouve désormais dans une situation de stress hydrique structurel et que la seule construction d’équipements hydrauliques, si indispensable et importante soit-elle, ne suffit pas à régler tous les problèmes, ajoute le journal.

+Aujourd’hui Le Maroc+ écrit que le discours royal a été consacré à deux thématiques aujourd’hui cruciales que sont l’investissement et le stress hydrique.

C’est l’illustration que la donne climatique et environnementale avec toutes ses facettes est devenue un des paramètres déterminants de l’économie, explique la publication.

Et cela conforte aussi le Maroc dans ses choix faits depuis plusieurs années en matière de transition énergétique, de gestion des ressources naturelles, d’économie verte et de durabilité, estime-t-il.

La FAO appuie la Côte d’Ivoire à l’atteinte de la souveraineté alimentaire

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) développe actuellement au profit du pays des systèmes hors sol du Tilapia et appuie la production rizicole.Cette année, la 42ème édition de la Journée mondiale de l’alimentation, qui se tient le 16 octobre 2022, a pour thème : « Ne laisser personne de côté – Améliorer la production, la nutrition, l’environnement et les conditions de vie pour tous ». La FAO veut appuyer les Etats à l’atteinte de la souveraineté alimentaire dans un contexte de conjoncture économique mondiale. 

La célébration de l’édition 2022 marque également le soixante-dix-septième (77e) anniversaire de la création de la FAO. En Côte d’Ivoire, l’institution met œuvre le programme Fish4ACP, financé par l’Union européenne et le gouvernement allemand à hauteur de 55 millions de dollars.

Le programme Fish4ACP (mise en œuvre en Afrique, Caraïbes et le Pacifique) vise à valoriser le potentiel de la pêche en Côte d’Ivoire et à augmenter la production nationale pour atteindre dans 10 ans environ 70.000 tonnes. Le pays a été sélectionné pour sa chaîne de valeur de l’aquaculture du tilapia. 

La FAO essaie à travers ce programme, qui a démarré en 2020 puis lancé en 2021, de promouvoir de nouveaux systèmes qui sont productifs. Outre l’élevage sous forme d’étang, le plus pratiqué, elle appuie le pays dans des solutions innovantes en vue de son autosuffisance.  

 Le pays célèbre l’édition 2022 de la Journée mondiale de l’alimentation dans un contexte marqué par de profonds défis de sécurité alimentaire dus aux contrecoups de la pandémie de Covid-19 et le changement climatique, aggravés par les conflits armés, en particulier la guerre en Ukraine.

Les prix des denrées alimentaires et des intrants agricoles ont flambé pour atteindre des niveaux dont les conséquences au plan mondial, pourraient provoquer l’insécurité alimentaire au sein des populations. Des projets conduits avec l’aide des partenaires ont permis à la Côte d’Ivoire de relever le niveau de l’alimentation et de la nutrition des populations.

La Côte d’Ivoire s’engage dans la production de semences

En vue de l’atteinte de la souveraineté alimentaire, le gouvernement ivoirien s’engage à ouvrir de nouveaux sentiers de développement agricole, notamment en matière de production de semences de qualité et d’engrais au niveau local.Le pays qui veut également réaliser des infrastructures de maîtrise de l’eau, de transformation et de commercialisation, compte par ailleurs sur ses partenaires pour continuer les sentiers déjà ouverts en vue de l’atteinte de la souveraineté alimentaire.

Dans un message, à l’occasion de la 42e Journée mondiale de l’alimentation, le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du développement rural, Kouassi Adjoumani, a fait observer que cette journée intervient dans un contexte marqué par la crise russo-ukrainienne et le changement climatique.

« Les prix des denrées alimentaires et des intrants agricoles ont flambé pour atteindre des niveaux dont les conséquences au plan mondial, pourraient provoquer l’insécurité alimentaire au sein des populations », a-t-il souligné.  

La situation nutritionnelle, dira-t-il demeure « préoccupante avec des taux élevés d’enfants souffrant de retard de croissance et présentant une malnutrition aiguë ». La malnutrition constituant un véritable problème de santé publique pour le pays avec des conséquences sur le développement économique, l’éducation et la santé.

« L’édition 2022 de la Journée mondiale de l’alimentation appelle donc à la solidarité et à l’action globale mondiales en faveur du renforcement de la résilience des pays et à mieux aller de l’avant pour la transformation structurelle de notre système productif, afin de parvenir à un développement durable et à la souveraineté alimentaire en Côte d’Ivoire », a-t-il poursuivi.  

Cette transformation structurelle a déjà été actée avec la mise en œuvre du Plan National d’Investissement Agricole (PNIA), qui se veut l’unique cadre harmonisé de l’ensemble des interventions dans le secteur agricole.

La mise en œuvre du PNIA II, avec l’appui de l’ensemble des partenaires techniques et financiers de la Côte d’Ivoire, permet aujourd’hui de constater un niveau satisfaisant de disponibilité alimentaire au niveau national.

Cependant, les efforts de développement du secteur agricole doivent être poursuivis de façon soutenue, car la Côte d’Ivoire reste encore dépendante des importations pour couvrir ses besoins principaux en produits de base tels que le riz, l’oignon, la viande et le poisson, a-t-il relevé.

Des partenaires techniques et financiers, en particulier la FAO, le PAM, et le FIDA, accompagnent le gouvernement ivoirien. Les projets conduits avec l’aide de des partenaires ont permis de relever le niveau de l’alimentation et de la nutrition de des populations.

Côte d’Ivoire : l’IPS-CGRAE s’attaque à la fraude documentaire

L’Institution de prévoyance sociale-Caisse générale de retraite des agents de l’Etat (IPS-CGRAE) veut renforcer le système d’établissement et de vérification des pièces constitutives des dossiers de prestations sociales afin d’éviter la fraude.La lutte contre la fraude documentaire est un enjeu stratégique pour l’équilibre financier et la pérennité du système de gestion des pensions des fonctionnaires et agents de l’Etat. Cela a conduit l’IPS-CGRAE à initier un séminaire les 13 et 14 octobre 2022 sur cette problématique, à Assinie.   

Ce séminaire, placé sous la présidence du ministre de l’Emploi et de la protection sociale, Me Adama Kamara, a enregistré la présence de M. Epiphane Zoro Bi Ballo, ministre de la Promotion de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption.

Les réflexions ont permis d’ébaucher des solutions concrètes de lutte contre la fraude documentaire et de bonnes pratiques en la matière. Le ministre de l’Emploi et de la protection sociale a salué ce premier séminaire sur la fraude documentaire, organisé par l’IPS-CGRAE.  

Les conclusions devraient permettre d’impulser une révision, voire une remise en question des méthodes de travail en vue de l’amélioration des procédures et outils de travail au sein de l’IPS-CGRAE, de sorte à rendre le système de contrôle desdites pièces très performant.  

« La réflexion sur la lutte contre la fraude documentaire ne prend pas fin aujourd’hui. Nous devrons continuer à nous mobiliser, à nous tenir informés et à intervenir dans un esprit collaboratif afin de réduire significativement l’impact de ce fléau qui gangrène encore notre société », a dit Me Adama Kamara.

« Je voudrais également instruire les deux autres Institutions de prévoyance sociale (IPS) que sont la CNPS et la CNAM, à s’approprier les recommandations de cet atelier et à faire de la sécurisation de leur document une priorité, afin d’être à l’abris de la fraude, premier ennemi des finances des Caisses de prévoyance sociale », a-t-il poursuivi.

Le ministre de l’Emploi et de la protection sociale, Adama Kamara, a annoncé qu’il « réunirait dans les tous prochains jours, au cours d’un atelier, les trois institutions de prévoyance sociale », à savoir l’IPS-CGRAE, la CNPS et la CNAM.

Cette initiative de l’IPS-CGRAE vise notamment à assurer la maîtrise des risques de fraude documentaire, en regroupant toutes les parties prenantes à l’effet d’identifier les risques de fraudes documentaires et de proposer par la même occasion des actions nécessaires pour la juguler.

Le directeur général de l’IPS-CGRAE, M. Abdrahamane T. Berté, a fait observer qu’à « l’instar des autres organismes de sécurité sociale, l’IPS-CGRAE est naturellement et régulièrement confrontée au phénomène de la fraude documentaire ».   

« La lutte contre la fraude documentaire se présente donc comme un enjeu stratégique pour l’équilibre financier et la pérennité du système de gestion des pensions publiques », a ajouté le directeur général de l’IPS-CGRAE, M. Abdrahamane T. Berté.

Pour mener à bien cette lutte, l’IPS-CGRAE bénéficie de l’appui technique de plusieurs institutions, ministères, directeurs des ressources humaines, instances de justices, instances d’état civil et de l’identification ainsi que des associations de retraités et syndicats de fonctionnaires et agents de l’Etat.

Le gouvernement de Côte d’Ivoire a inscrit en axe stratégique de son Programme national de développement (PND, 2021-2025) la sensibilisation et l’établissement du programme de conformité dans les établissements publics.

 

Côte d’Ivoire : réflexions sur la compétitivité de la filière ananas

Cultivé principalement dans les régions du Sud-est du pays, la production nationale d’ananas s’établie aujourd’hui à 50.000 tonnes contre 238.000 en 2000, une chute drastique que l’Etat veut relever à travers la transformation de la chaîne de valeur de la filière.Dans cet élan, un atelier sur le développement de la filière ananas en Côte d’Ivoire a été initié par le Projet des chaînes de valeur compétitives pour l’emploi et la transformation économique (PCCET), dans le cadre d’une vision gouvernementale d’accompagner les secteurs à forts potentiels de croissance.

La cité balnéaire de Grand-Bassam, patrimoine mondial de l’Unesco, située à 40 Km au Sud-est d’Abidjan, accueille les 17 et 18 octobre 2022 cet atelier qui regroupera des acteurs de la filière et les responsables du PCCET pour analyser les problématiques liées au secteur.  

Cette rencontre qui va réunir les acteurs de la chaîne de valeur ananas permettra de faire le bilan d’une mission élargie menée par le PCCET sur le terrain et également de s’enquérir des réalités des acteurs du secteur dans les zones de production du Centre et du Sud de la Côte d’Ivoire.

La mission prospective assortie d’échanges avec les opérateurs visait notamment à faire une situation de la chaîne de valeur ananas, afin de mieux comprendre les interactions entre les acteurs en vue de relever les contraintes existantes et les souhaits des professionnels du secteur.

Outre le bilan de cette mission, le PCCET va réfléchir, avec les acteurs de la chaîne de valeur, au développement de la filière ananas en Côte d’Ivoire. A travers cette démarche, le gouvernement veut jouer sur les leviers pour booster la filière.

Les raisons de cette baisse de la production et les perspectives de développement de la filière seront abordées au cours de ces deux jours de travaux. Le PCCET et les acteurs de la chaîne de valeur vont, dans ce sens, formuler des recommandations afin de rendre le secteur davantage compétitif.

Burkina : Plusieurs soldats tués dans une nouvelle attaque jihadiste

L’armée burkinabè est encore endeuillée suite à une attaque jihadiste dans le Centre-nord.Au Burkina Faso, la pression jihadiste ne faiblit pas. Quelques jours après l’attaque d’un convoi d’approvisionnement sous escorte militaire dans la région du Sahel, une patrouille conjointe entre forces de sécurité et supplétifs appelés Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) a été, samedi 15 octobre, la cible d’une attaque dans la localité de Silmagué (appelée aussi Silmadjé), dans la commune de Bouroum (Centre-nord), à 187 kilomètres au nord-est de Ouagadougou.

Selon des sources sécuritaires, le bilan provisoire s’établirait à 12 morts dont 8 militaires et 4 VDP. L’armée n’a pas encore communiqué suite à cet incident sécuritaire.

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La veille de cette attaque attribuée aux jihadistes, le capitaine Ibrahim Traoré, auteur d’un coup d’Etat contre le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, lui-même tombeur de Roch Marc Christian Kaboré huit mois plus tôt, était désigné président d’une transition de 21 mois, au terme de la première journée des assises nationales qui devaient s’étaler sur deux jours.

Le jeune officier de 34 ans a pris le pouvoir pour dit-il, corriger « les choix hasardeux » de l’ancien président du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) dans la lutte contre les groupes jihadistes.

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Le 26 septembre, un convoi de ravitaillement a fait l’objet d’une attaque à hauteur de Gaskindé, dans la région du Sahel. Le bilan officiel fait état de 37 morts dont 27 militaires et 10 civils. Mardi 4 octobre, le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM) a revendiqué l’attaque, affirmant avoir tué au moins 65 soldats 11 VDP. Les insurgés ont soutenu également avoir incendié 90 véhicules sur 119 que comptait le convoi humanitaire à destination de la ville de Djibo, sous blocus jihadiste depuis plusieurs mois. Samedi 8 octobre, le groupe jihadiste affilié à Al Qaïda au Maghreb islamique a diffusé une vidéo de 10 minutes de cette embuscade meurtrière.

Depuis près d’une décennie, le Burkina Faso est confronté à une insurrection jihadiste qui a fait des milliers de morts et a entrainé le déplacement de plus d’un million de personnes à l’intérieur du pays.

Côte d’Ivoire : manifestation contre la vie chère le 25 novembre

La plateforme de la société civile Urgences ivoiriennes (URI) envisage de battre le pavé si le gouvernement ne prend pas des mesures diligentes face à la vie chère avant le 24 novembre 2022.« Si aucune réponse favorable n’est obtenue avant le jeudi 24 novembre 2022, la population ivoirienne est appelée à prendre la rue le vendredi le 25 novembre 2022 jusqu’à satisfaction desdites revendications », a dit samedi le porte-parole de URI, Cyril Djéhi.

M. Cyril Djéhi s’exprimait à l’occasion d’une Assemblée générale de URI, plateforme de la société civile regroupant une vingtaine d’organisations, autour du thème « Quelle société civile face à la cherté de la vie en Côte d’Ivoire ? », au Foyer des jeunes de Yopougon Kouté (Ouest Abidjan).

A l’issue des travaux de la Commission scientifique, l’organisation a appelé à la « suppression des Institutions inutiles et budgétivores, notamment la vice-présidence de la République, le Sénat, la grande médiature et les (postes de) ministres gouverneurs ».

Le porte-parole de URI a ensuite demandé, selon les décisions de l’Assemblée générale, une « réduction du budget de souveraineté du président de la République, le dédommagement effectif des déguerpis, la libération des prisonniers d’opinion dont Pulchérie Gbalet et la revalorisation des prix d‘achat des matières premières (cacao, café, hévéa) ».

« Au niveau de la santé, la société civile ivoirienne considère le décret du 28 septembre 2022 rendant obligatoire (l’enrôlement à) la Couverture maladie universelle (CMU) comme une provocation de trop. Il fait de la CMU un impôt supplémentaire et cela ne peut être accepté», ont déploré les organisations de la plateforme URI. 

A l’issue des débats, l’Assemblée générale a exigé de l’Etat ivoirien le « retrait immédiat de la décision de la souscription obligatoire à la Couverture maladie universelle avant l’accès à certains services publics ». Elle a aussi appelé à la « suppression des frais d’inscription en ligne dans les collèges, lycées et universités », ainsi que la « réduction du prix du carburant ; la réduction du prix du sac de riz et la « éduction du prix d’huile de ménage ».

L’Assemblée générale a vu la participation de partis politique de l’opposition, notamment le « PPA-CI, le PDCI, le LIDER » et un représentant de la formation politique de Guillaume Soro, ancien président de l’Assemblée nationale.

« J’ai foi dans ce que je suis, j’ai foi dans le combat du président Laurent Gbagbo », a déclaré M. Michel Gbagbo, invitant les militants du PPA-CI à « rester sereins » parce que le chemin qu’ils vont emprunter est un « chemin qui est difficile ».

M. Michel Gbagbo a soutenu que le problème fondamental de la cherté de la vie est l’importation de tout ce qu’un pays consomme. Par conséquent, en cas de crise dans l’Etat qui fournit ces produits, cela est ressenti par le pays qui importe.

Le secrétaire général adjoint du PPA-CI, chargé des relations avec la société civile, l’ancien ministre Charles Rodel Dosso, a estimé que la question de la cherté de la vie est « un problème social », appelant à une coalisation « des forces au niveau des politiques ».

Côte d’Ivoire : le député Michel Gbagbo critique la CMU

Le député de Yopougon, Michel Gbagbo, vice-président exécutif du Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI, opposition), dénonce l’obligation d’enrôlement à la Couverture maladie universelle (CMU).M. Michel Gbagbo s’exprimait, samedi, au Foyer des jeunes de Yopougon Kouté, dans l’Ouest d’Abidjan, lors d’une Assemblée générale de la plateforme de la société civile Urgences ivoiriennes (URI), autour du thème « Quelle société civile face à la cherté de la vie en Côte d’Ivoire ? ».

« L’assurance maladie universelle, qui a amené ça en Côte d’Ivoire ? Ceux qui ont l’argent, vous pouvez aller vous soigner en Tunisie, en France, au Maroc ou aux Etats-Unis, mais un enfant de pauvre qui a la même maladie doit avoir les mêmes soins que vous ici en Côte d’Ivoire », a-t-il dit.

Sous l’ère de l’ancien président Laurent Gbagbo « les gens voulaient aller vers l’Assurance maladie universelle (un programme de santé). Aujourd’hui, ça s’appelle CMU (Couverture maladie universelle), et c’est la CMU qui les poursuit », a-t-il martelé.

« Ca fait combien d’années que moi-même, en tant que fonctionnaire, on me coupe pour cette histoire, mais ça ne m’a jamais donné quelque chose ; et récemment le président d’une Commission parlementaire issu du Pdci (opposition), Jean-Louis Billon, a bien décrié ce problème », a-t-il déclaré.

Pour lui, « est-ce qu’on peut rester muet devant cela, devant ce qui s’apparente à du racket ».  Le PPA-CI, le parti de Laurent Gbagbo a dénoncé dans un communiqué « un chantage gouvernemental honteux et une flagrante violation des droits et libertés des Ivoiriens ».  

« Le PPA-CI juge inacceptable les restrictions des droits et libertés imposées par le gouvernement dans le but d’obliger les populations à souscrire à un système de couverture maladie universelle (CMU) qui n’a pas fait ses preuves », écrit la formation politique.  

Les soins de la CMU se font dans les établissements de santé conventionnés. L’assuré paie 1.000 Fcfa chaque mois et a droit à un ticket modérateur de 30%, tandis que l’assurance prend en charge une part de 70%. A ce jour, 3,5 millions de personnes ont été enrôlées pour la CMU à travers le pays.

Les statistiques révèlent plus de 3,4 millions de cartes qui ont été produites et plus de 2,4 millions de cartes distribuées. A la date du 31 août 2022, plus de 208.000 assurés ont été traités, selon le ministère de la Santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle.  

Le décret de mise en œuvre de l’obligation d’enrôlement, pris en Conseil des ministres le 28 septembre 2022, devrait prendre effet dans six mois La Couverture maladie universelle a été instituée en 2014 et est considérée comme le système national obligatoire de couverture de risque maladie.

Ligue des Champions d’Afrique : Le Raja de Casablanca qualifié pour la phase des groupes

Le Raja de Casablanca a validé son billet pour la phase de groupes de la Ligue des Champions d’Afrique de football, à la faveur de sa victoire par 1 but à 0 face à l’ASN Nigelec du Niger, samedi soir au complexe sportif Mohammed V de Casablanca, en match retour du 2e tour préliminaire.L’unique réalisation de la rencontre a été signée Mohammed Nahiri (79è). A l’aller, à Niamey, les Aigles Verts s’étaient imposés 2-0.

L’autre représentant du Maroc dans cette compétition, le Wydad de Casablanca, recevra, dimanche, la formation nigériane du Rivers United FC. En match aller, les Casablancais s’étaient inclinés sur le score de 2 buts à 1.