octobre 2022 - Page 32 sur 41 - Journal du niger

Le Sénégalais Babacar Diagne élu vice-président du Refram

Le président du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) du Sénégal secondera le Français Roch Olivier Maistre à la tête du Réseau francophone des régulateurs de médias (Refram) pour deux ans.Babacar Diagne est le nouveau vice-président du Réseau francophone des régulateurs de médias (Refram). Le Président du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) du Sénégal a été élu à l’occasion de la 7e Conférence des présidents des autorités membres du Refram qui s’est tenu les 6 et 7 octobre au siège de l’Unesco à Paris.

M. Diagne, également président de la plateforme des régulateurs de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) et de la Guinée secondera le président nouvellement élu du Refram, le Français Roch Olivier Maistre, président de l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom).

Le Refram, créé en 2007, comprend 30 membres d’Europe, d’Afrique, et d’Amérique du Nord.

COP27 en Egypte : l’Onu s’inquiète de la situation des droits de l’homme

L’Egypte invité à garantir la sécurité et la pleine participation de toutes les composantes de la société civile à la Conférence des Parties (COP27) de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) en novembre, selon les experts des droits de l’homme des Nations Unies.Après des restrictions gouvernementales, plusieurs membres de la société civile craignent des représailles contre leurs militants. Cette crainte fait suite à des années de répression persistante et soutenue de la société civile et des défenseurs des droits de l’homme par le gouvernement égyptien. Le régime du Caire utilise la sécurité comme prétexte pour porter atteinte aux droits légitimes de la société civile à participer aux affaires publiques en Égypte, selon la société civile.

« Les arrestations et les détentions, les gels et les dissolutions d’actifs d’ONG et les restrictions de voyage à l’encontre des défenseurs des droits de l’homme ont créé un climat de peur pour les organisations de la société civile égyptienne qui souhaitent s’engager de manière visible lors de la COP27 », ont déclaré les experts.

Ils rappellent que les ONG égyptiennes ont déjà fait l’objet de harcèlement, d’intimidation et de représailles pour avoir coopéré avec les Nations unies.

Le manque d’informations et de critères d’accréditation transparents pour les ONG égyptiennes, l’augmentation coordonnée des tarifs des chambres d’hôtel, les restrictions excessives à la liberté de réunion pacifique en dehors du lieu de la COP27 et les retards injustifiés dans la délivrance de visas aux personnes voyageant depuis l’étranger sont les principales préoccupations des militants de la société civile, ont indiqué les experts.

La société civile joue un rôle essentiel dans l’avancement de l’action climatique, et les experts ont souligné que l’Egypte devait garantir une participation sûre et significative à la COP27, notamment pour la société civile indépendante.

« Au lieu de limiter davantage leurs droits, les acteurs de la société civile et les défenseurs des droits de l’homme, y compris ceux qui travaillent sur les droits climatiques, doivent avoir la possibilité de faire connaître leurs points de vue et leurs besoins de protection », ont déclaré les experts. « Nous sommes fermement convaincus que la COP27, organisée par les Nations unies, doit faire respecter le droit du public à participer à la conduite des affaires publiques, tel que reconnu par l’Egypte ».

Les experts ont exprimé leur soutien aux appels lancés par la société civile pour que le secrétariat de la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) élabore des critères relatifs aux droits de l’homme que les pays accueillant les futures COP devront s’engager à respecter dans le cadre de l’accord d’accueil.

La COP27 se tiendra à Sharm el Sheikh du 6 au 18 novembre. Les experts sont en dialogue avec le gouvernement égyptien et le secrétariat de la CCNUCC sur cette question.

Militaires ivoiriens détenus au Mali: «Le dossier avance positivement» (diplomate)

Près de 90 jours après leur arrestation au Mali, une partie des militaires ivoiriens reste encore en détention, malgré les médiations entreprises pour les libérer.Où en est l’affaire des 46 soldats ivoiriens détenus au Mali pour tentative d’atteinte à la sûreté de l’Etat ? Mardi 27 septembre, conformément à la recommandation de son sommet tenu trois jours plus tôt à New-York, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a envoyé une mission de haut niveau composée des présidents Adama Barrow de la Gambie et Nana Akufo Addo du Ghana pour négocier leur libération auprès du Colonel Assimi Goita. Après leur rencontre avec le président de la transition malienne, les deux émissaires de l’institution sous-régionale se sont contentés de dire que « les échanges étaient fraternels ».

Interpellé sur le même sujet jeudi 6 octobre en marge d’un déjeuner à l’intention de la presse en prélude au Forum International de Dakar sur la Paix et la Sécurité prévu les 24 et 25 octobre, au Sénégal, Abdel Fatau Musah, Commissaires aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité de la Cédéao a eu le même discours. « Ils ont eu des échanges fraternels mais comme je ne suis pas au courant des résultats, je préfère me taire », a répondu le diplomate ghanéen.

Cependant, Abdel Fatau Musah a assuré, sourire aux lèvres, que « le dossier avance positivement ». Il n’en dira pas plus. C’est à l’image de la sensibilité d’une affaire qui a installé un malaise dans la sous-région ouest-africaine.

Pourtant, la médiation togolaise souhaitée par Bamako était sur la bonne voie et avait obtenu la libération des trois femmes du groupe des 49 soldats arrêtés depuis le 10 juillet à l’aéroport de Bamako et accusés de « mercenariat » par la junte au pouvoir depuis mai 2021.

Mais la tension est remontée d’un cran après que le président de la transition, le Colonel Assimi Goïta, recevant Geoffrey Onyeama, ministre nigérian des Affaires étrangères, a exigé une contrepartie aux autorités ivoiriennes pour libérer les 46 soldats restants. La réaction d’Abidjan ne se fera pas attendre. A l’occasion d’une réunion du Conseil national de sécurité présidée par Alassane Ouattara, la Cote d’Ivoire a condamné ce qu’elle qualifie de « prise d’otage » et décidé de saisir la Cédéao.

C’est dans cet esprit que le sommet de New-York a été convoqué par Umaro Sissoco Embalo, président en exercice de l’instance suprême de l’institution sous-régionale. Le chef de l’Etat bissau-guinéen a, dans un entretien avec RFI, assuré que « tout est possible », faisant allusion à l’éventualité de sanctions contre le Mali si les militaires ivoiriens n’étaient pas libérés. « A la place des autorités maliennes, je les aurais relâchés », a-t-il plaidé.

Mais pour Bamako, la Cédéao n’a pas autorité pour trancher dans une affaire opposant deux pays. Une « ingérence » dont ne devrait pas se priver l’organisation sous-régionale. Selon la cheffe de la diplomatie sénégalaise, Aissata Tall Sall, le sommet ordinaire de décembre sera consacré au Mali, à la Guinée et au Burkina Faso.

Ethiopie : les belligérants acceptent les bons offices de l’UA

Les parties belligérantes du conflit en Ethiopie ont annoncé qu’elles acceptaient l’initiative de paix menée par l’Union africaine.L’Union africaine a récemment invité les forces en conflit, à savoir le gouvernement éthiopien et le Front populaire de libération du Tigré (TPLF), aux pourparlers qui doivent débuter ce week-end en Afrique du Sud.

Le gouvernement éthiopien a déclaré jeudi que les échanges devaient être uniquement arbitrés par l’Union africaine sans aucune condition préalable.

A ce titre, l’Envoyé spécial de l’Union africaine pour la Corne de l’Afrique, l’ancien président nigérian Olusegun Obasanjo, dirigera les pourparlers de paix.

L’ancien président kényan Uhuru Kenyatta et Phumzile Mlambo-Ngcuka, ancienne vice-présidente de l’Afrique du Sud qui a également été fonctionnaire des Nations unies, participent aux discussions au nom de l’Union africaine.

Le service de communication du ministère éthiopien des Affaires étrangères a déclaré : « l’invitation officielle de l’Union africaine est conforme aux positions antérieures du gouvernement éthiopien. Il est connu que le gouvernement éthiopien a exprimé que les pourparlers ne devraient être médités que par l’Union africaine et devraient se tenir sans aucune condition préalable. »

Le Conseiller en sécurité du Premier ministre Abiy Ahmed, Redwan Hussien, a confirmé la participation du gouvernement éthiopien dans un tweet. « Le GoE a accepté cette invitation qui est conforme à notre position de principe concernant la résolution pacifique du conflit et la nécessité d’avoir des discussions sans conditions préalables ».

Le TPLF a annoncé jeudi qu’il avait accepté la proposition de paix. Dans une lettre adressée au président de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, le chef du TPLF, Debretsion Gebremichael, a déclaré que « le gouvernement du Tigré » est prêt à participer aux pourparlers de paix proposés en Afrique du Sud.

Cependant, Gebremichael a indiqué que son organisation n’avait pas été consultée à ce sujet et a demandé des éclaircissements sur les parties qui seraient impliquées en tant que médiateurs, observateurs et garants. Il a également demandé quel serait le rôle de la « communauté internationale » dans les pourparlers de paix.

Mawlid 2023 : les Sénégalais affluent à Tivaouane et Médina Baye

Les quotidiens sénégalais parvenus vendredi à APA titrent principalement sur l’actualité politique autour du Gamou ou naissance du prophète de l’islam, un événement célébrée ce samedi dans plusieurs foyers religieux du pays.Le Mawlid ou fête de la nativité du prophète de l’islam sera célébrée samedi 8 octobre à Tivaouane, la ville d’El Hadji Malick Sy, l’un des précurseurs de la confrérie soufie Tidiane au Sénégal et dont le centenaire de la disparition vient d’être célébrée cette année. Pour cet événement, plusieurs fidèles convergent vers la cité religieuse distante de près de 100 km de Dakar. Selon Le Soleil, la police y a « déployé 2500 hommes et des drones ».

Le quotidien national signale que le président Macky Sall a effectué sa visite jeudi dans la ville sainte, faisant part des « ambitions » qu’il a pour Tivaouane. L’une d’elles est de transformer la ville en « un rayonnement islamique moderne ».

L’Observateur plonge dans « les petits secrets de la visite de Macky » et retrace « le film de son audience avec le khalife » général des Tidianes, Serigne Babacar Sy Mansour. Le journal fait en même temps « le point sur les travaux de la grande mosquée et l’appel du chef de projet ».

Alors que Macky Sall se trouvait à Tivaouane, les leaders de la coalition de l’opposition Yewwi Askan Wi (unis pour un même espoir) étaient pour leur part à Médina Baye (centre), autre importante cité religieuse du pays et point de convergence de milliers de disciples tidianes pour le Mawlid. Selon L’Observateur, Ousmane Sonko, Khalifa Sall et Cie ont tenu un « discours radical », prenant à témoin le khalife général Cheikh Mahi Niasse sur l’éventuel déclenchement de la machine judiciaire contre certains d’entre eux. « Quiconque touche à l’un d’entre nous aura affaire à tous les membres de notre coalition », alertent-ils.

Sur les perspectives économiques du Sénégal pour 2023 et 2024, Le Soleil note que le Fonds monétaire international (FMI) « table sur 10% de croissance moyenne » malgré « les chocs ».

Le Quotidien qualifie le FMI de « Frein Monétaire International » puisque l’institution de Bretton Woods est « contre les subventions à l’énergie et les dérogations au Code des marchés », une position qui « ralentit l’Etat » du Sénégal.

Le journal rappelle que le président Macky Sall a pris le 12 août dernier un décret modifiant et complétant le décret numéro 2014-1212 du 22 septembre 2014 portant Code des marchés publics. Désormais, ledit « décret soustrait les activités des sociétés publiques du secteur de l’énergie et du champ du code des marchés ». Mais « cela ne semble pas béni par le FMI ».

Sur Walf Quotidien, l’ancien Premier ministre « Abdoul Mbaye dévalue le budget de Macky » arrêté mercredi dernier, en conseil des ministres, à 6400 milliards FCFA pour l’exercice de l’année de 2023 avant son adoption parlementaire dans le cadre du vote de la loi de finances. Toutefois, un tel chiffre « repose sur une tricherie », déplore cet opposant du chef de l’Etat avant d’attirer l’attention de ses concitoyens que « le budget 2023 est annoncé social avant la présidentielle de 2024 ».

Santé et économie au menu des quotidiens marocains

Les enjeux de la mise à niveau des Centre Hospitaliers Universitaires (CHU), la prise en charge des personnes âgées au Maroc et le superprofit des société de distribution des carburants au Maroc sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce vendredi.+Aujourd’hui le Maroc+, qui aborde les enjeux de la mise à niveau des CHU, écrit que généraliser la couverture médicale et l’étendre à de nouveaux bénéficiaires suppose évidemment que ces derniers puissent effectivement avoir accès aux prestations à chaque fois qu’ils en ont besoin.

Car, assurer une couverture n’aurait aucun sens et donner des cartes à des millions de Marocains ne servirait à rien si dans la réalité les assurés ne peuvent finalement pas se soigner correctement à cause de l’absence ou de l’insuffisance de moyens matériels ou même humains, de l’état des structures d’accueil ou de toutes autres raisons techniques ou logistiques, fait remarquer le journal.

C’est donc à juste titre que le gouvernement, à travers le ministère de la santé, a consacré un budget conséquent, près de 1,7 milliard DH à la mise à niveau des grands centres hospitaliers en plus de ce qui a déjà été alloué à la santé dans la loi de Finances 2022, explique-t-il.

Et ce n’est pas tout, la généralisation de la couverture médicale, parce qu’elle augmentera la demande, produira probablement d’autres effets et créera aussi des opportunités pour l’investissement privé synonymes d’emplois, estime-t-il.

Même si la notion de rentabilité est souvent difficile à appliquer aux réformes au contenu social, elles sont loin d’être à fonds perdus, du fait que leurs effets à moyen et long termes sont bien mesurables et quantifiables, estime-t-il.

+L’Économiste+ écrit que bien qu’ils dénotent une amélioration de la durée de vie des personnes âgées de 60 ans et plus et de 70 ans et plus, qui passeraient respectivement de 4,3 millions et 1,6 millions en 2021 à 6 millions et 2,6 millions en 2030, ces chiffres révélés par le HCP « restent tout autant effrayants », vu la fragilité du modèle sociétal, des caisses de retraite et du système de santé, dont l’offre de soins est “totalement inadaptée”.

Une “grande précarité” pour les personnes âgées dont le poids démographique atteindrait le quart de la population totale vers 2050, souligne la publication.

Sur le terrain, les difficultés sont bien réelles : très peu de centres sociaux, pas de politique de gériatrie digne de ce nom, un hôpital défaillant et une structure familiale qui s’effrite, relève-t-il.

+L’Opinion+ écrit que les révélations du dernier rapport du Conseil de la Concurrence ont été accablantes pour les sociétés de distribution. En plus de neutraliser toute concurrence au vrai sens du terme, ces dernières ont augmenté leurs marges au moment où les cours du pétrole étaient à des niveaux très bas (entre 2020 et 2021). 

Les avis sont partagés puisque le débat vient d’être lancé. « Oui, je suis pour taxer les superprofits des sociétés de distribution », opine Hicham El Aadnani, expert en stratégie et intelligence économique et membre de l’Alliance des Economistes Istiqlaliens (AEI), cité par la publication.

 L’interlocuteur estime normal, voire évident, de taxer de façon plus conséquente les sociétés qui réalisent des bénéfices quand les citoyens voient s’éroder leur pouvoir d’achat.

Côte d’Ivoire : des farines alternatives au blé pour la fabrication du pain

Le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du développement rural, Kobenan Kouassi Adjoumani, a évoqué jeudi l’utilisation de la farine de maïs, de manioc et de l’igname pour la fabrication du pain, en raison de la crise russo-ukrainienne, rendant l’accès difficile au blé.

M. Adjoumani Kouassi s’exprimait, jeudi à son Cabinet, à l’issue d’une audience avec une délégation de haut niveau de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), conduite par M. Dan Gustafson, représentant spécial du directeur général de la FAO.

Selon M. Dan Gustafson, cette délégation de la FAO qui séjourne à Abidjan est « venue s’enquérir des réalités du terrain et voir l’évolution des activités que mène le ministère en collaboration » avec l’institution onusienne.

Il a traduit « toute l’appréciation de la FAO pour les résultats extraordinaires de la Côte d’Ivoire en termes d’agriculture sur les productions de café et du cacao, mais aussi la production agricole au-delà de ces cultures » spéculatives.

Avec le ministère d’Etat, ministère de l’Agriculture et du développement rural de la Côte d’Ivoire, la FAO a « un grand partenariat que nous attendons poursuivre et renforcer », a-t-il rassuré, mentionnant que cette « visite est la première étape pour travailler ensemble sur l’identification de possibles nouveaux projets ».

L’organisation envisage de collaborer avec l’Etat de Côte d’Ivoire à travers le ministère d’Etat, ministère de l’Agriculture pour « appuyer les priorités » du pays « en termes de transformation et de productions alternatives pour affronter les défis qui vont se poser par le contexte actuel », a-t-il poursuivi.  

« Nous avons parlé d’une dizaine de projets qui existent et pilotés par notre ministère, par d’autres ministères et en interministérialité », a relevé M. Adjoumani, qui a fait le tour de la coopération avec ses hôtes et insisté sur le cacao durable, les produits vivriers et les produits maraîchers.

Le ministre d’Etat Adjoumai Kouassi a fait remarquer que la Côte d’Ivoire, premier pays producteur mondial de fèves de cacao « ne consomme pas le chocolat », appelant l’organisation à aider le pays à diversifier son agriculture en tenant compte des réalités du terrain.

« Avec la guerre en Ukraine, les produits qui nous arrivent ne sont plus courant et donc il y a des pénuries qui s’annoncent, il y a la crise alimentaire également qui s’annonce ; mais nous devons produire au niveau local et faire en sorte que nous puisons nourrir nos populations », a noté M. Adjoumani Kobenan.

Il a évoqué le « changement d’habitude alimentaire au lieu du blé, (car) on peut produire du maïs, du manioc, même de l’igname qui va nous servir de farine pour le pain ». Pour lui, l’on peut également substituer l’engrais chimique à l’engrais bio, ce qui va d’ailleurs enrichir les sols.

Avant cette rencontre, la délégation de haut niveau de la FAO a échangé avec le ministre de l’Environnement et du développement durable, M. Jean-Luc Assi pour échanger sur les questions environnementales et la protection du couvert forestier de la Côte d’Ivoire.

Burkina : Nouvelle manifestation de soutien au capitaine Ibrahim Traoré

L’armée a appelé, jeudi après-midi, la population à « vaquer librement » à leurs occupations.Plusieurs dizaines de jeunes ont occupé, pendant des heures la devanture de la Radiodiffusion télévision nationale (RTB) et les alentours de la Place de la Nation, disent-ils à APAnews, pour apporter leur soutien au Capitaine Ibrahim Traoré.

Des drapeaux du Burkina et de la Russie en main, des manifestants, ils ont dénoncé les « velléités de la hiérarchie militaire », de connivence avec la France, de récupérer le pouvoir aux mains du tombeur du lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba.

Pour eux, c’est parce que le Capitaine Ibrahim Traoré veut se tourner vers la Russie, ce qu’ils considèrent comme « la solution pour le pays », que la hiérarchie militaire veut lui retirer le pouvoir.

Le gouvernement a démenti dans l’après-midi, des  « informations qui (…) font état de généraux en réunion à l’état-major de l’armée ». Il les a qualifiés « d’informations infondées ».

Dans la soirée, l’armée a invité les manifestants à « vaquer librement à vos occupations surtout à vous départir de toutes rumeurs et désinformations ».

« Tout en vous remerciant pour votre soutien constant et en rassurant après les événements de ces derniers jours, nous restons concentrés sur la poursuite des activités opérationnelles relatives aux urgences sécuritaires et à la mise en place des organes de la Transition », a ajouté le capitaine Aziza Sorgho, nouveau porte-parole de la junte au pouvoir.

Le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) a adopté, mercredi  5 octobre, un « acte fondamental », consacrant la prise de fonction du capitaine Ibrahim Traoré comme chef de l’Etat du Faso.

Le week-end dernier, un groupe de soldats dirigé par le Capitaine Traoré a renversé le pouvoir du lieutenant-colonel Damiba, qui avait évincé Roch Kaboré, 08 mois plutôt.

Burkina : les jihadistes, « faiseurs » de putschistes ?

Des attaques jihadistes sont à l’origine des deux derniers coups d’État survenus cette année au Burkina Faso.En moins de neuf mois, le Burkina Faso a connu deux coups d’Etat. Le premier est mené le 24 janvier dernier par le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba avant qu’il ne soit lui-même évincé huit mois plus tard par le capitaine Ibrahim Traoré.

Ce deuxième coup d’État qui commence le 30 septembre et s’achève le 2 octobre, après la médiation des autorités coutumières et religieuses alors que Damiba tentait de conserver le pouvoir, est la conséquence d’un concours de circonstances. « Les choix hasardeux du lieutenant-colonel Damiba ont progressivement affaibli notre système sécuritaire et les lourdeurs administratives qui caractérisent le régime déchu se sont aggravées sous la transition compromettant ainsi les opérations à caractère stratégiques », justifient les compagnons du capitaine Traoré.

Selon plusieurs observateurs, c’est l’attaque d’un convoi de ravitaillement survenue le 26 septembre à Gaskindé, dans la province du Soum (Nord) qui a accéléré la chute du lieutenant-colonel Damiba.

Damiba, rattrapé par le syndrome d’Inata

Après cette attaque, la tension est montée entre Damiba et certains militaires, notamment l’unité des « Cobras » qui y aurait perdu une dizaine d’éléments. La colère de ces soldats était d’autant plus grande qu’ils peinaient à percevoir leurs primes à temps.

Lorsqu’ils avaient été attaqués le 14 novembre 2021 par des jihadistes, les gendarmes du détachement d’Inata, dans l’ouest de la province du Soum, étaient dans le même état. Pendant plusieurs jours, ils n’avaient pas de quoi se nourrir. Le commandant de la garnison avait pourtant alerté Ouagadougou, la capitale, sur la situation de ses hommes qui, pour s’alimenter, étaient obligés de chasser.

La colère de la population suite à cette attaque qui a fait 57 morts dont 52 gendarmes a poussé le président Roch Marc Christian Kaboré, alors au pouvoir, à faire des réajustements de sa politique sécuritaire. Des têtes sont tombées dans le commandement militaire. C’est d’ailleurs à la faveur de cette vaste réorganisation de la hiérarchie militaire que le lieutenant-colonel Paul Henri Damiba avait été nommé commandant de la 3e région militaire. Il profite de cette position pour renverser Roch Kaboré.  « Au regard de la dégradation de la situation sécuritaire et de l’incapacité manifeste du pouvoir de Roch Marc Christian Kaboré à unir les Burkinabè pour faire face efficacement à la situation et suite à l’exaspération des différentes couches sociales de la nation, le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration a décidé d’assumer ses responsabilités devant l’Histoire », avaient assuré les amis de Damiba.

Porté à la tête de l’État avec le titre de « président de la transition », ce dernier promet de redresser la barre. A cet effet, il crée un cadre de dialogue avec les jihadistes désirant déposer les armes. Pour remodeler la riposte aux attaques jihadistes, un Commandement des Opérations du théâtre national (COTN) est créé et confié au lieutenant-colonel Yves Didier Bamouni, qui était commandant de la 1ère région militaire. Mais les changements souhaités ne se sont pas produits. Les attaques jihadistes se sont multipliées. Faisant le bilan de « l’opération reconquête du territoire », le lieutenant-colonel Damiba a promis de rectifier le tir, mais il était trop tard. Une première attaque à la bombe artisanale a visé un convoi à destination de Ouagadougou, entre Djibo et Bourzanga. Au moins 37 civils sont tués. Vingt jours après, un convoi de ravitaillement en direction de la même ville de Djibo est intercepté par les insurgés islamistes à hauteur de Gaskindé. Le dernier bilan de l’armée reconnait la mort de 37 personnes dont 27 militaires et 10 civils. C’était assez suffisant pour qu’une partie de l’armée décide de renverser le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba.

Des actions à dividendes politiques

Deux jours après ce second putsch en huit mois, le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM) lié à Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) affirme avoir porté « un coup économique qui a provoqué un tremblement de terre dans les rangs de l’armée, qui s’est soldé par un coup d’État militaire dans le pays ».

« Ils ont de la suite dans les idées et ils ont vu que l’attaque d’Inata a amené le premier coup d’État et que la dernière attaque à Gaskindé a mené au deuxième putsch. Donc, ils ne se privent pas de l’évoquer et d’en tirer les dividendes politiques parce que leurs actions sur le terrain sont toujours à des fins politiques. ils augmentent de plus en plus la pression sur les forces gouvernementales, sur les populations pour qu’elles arrêtent de coopérer avec les forces gouvernementales », analyse Wassim Nasr, journaliste à France24 et spécialiste des mouvements jihadistes.

Ce lien de causalité entre la détérioration de la situation sécuritaire et l’instabilité politique semble être connu des nouvelles autorités putschistes. Au lendemain de son installation à la tête de la junte, le capitaine Traoré a demandé aux secrétaires généraux, chargés d’expédier les affaires courantes, d’accélérer le rythme dans l’exécution des taches qui leur sont dévolues, en l’absence du gouvernement dissous le soir du 30 septembre. Selon le nouvel homme fort de Ouagadougou, « nous devons faire en trois mois ce qui devrait être fait en douze mois ». Mais le GSIM met en garde les nouveaux maitres du pays contre toute tentative de privilégier la guerre. « Si vous voulez la guerre, on est plus que prêts », ont menacé les jihadistes, ajoutant : « si vous voulez la paix, cherchez-la par ses bonnes voies ».

Ce message des jihadistes, « laisse la porte ouverte à des négociations qui font partie de la palette de moyens utilisés par le GSIM et par Al Qaïda en général. Donc, ils allient pression militaire et blocus en laissant la porte ouverte aux négociations », interprète Wassim Nasr.

Ciment : la Côte d’Ivoire vise une production de 20 millions tonnes fin 2022

Le secteur du ciment a connu une évolution spectaculaire ces dernières années avec une capacité nominale de production qui est passée de 2,4 millions de tonnes en 2011 à environ 12,5 millions de tonnes en 2019 puis 17 millions de tonnes en 2022, soit une hausse de 608% de 2011-2022.Cette capacité nominale de production portée par environ 13 unités industrielles opérationnelles devrait atteindre près de 20 millions de tonnes d’ici à fin 2022 avec l’entrée en production d’une nouvelle unité de production, a dit jeudi M. Albert Kouatelay, directeur de cabinet adjoint du ministre ivoirien du Commerce, de l’industrie et de la promotion des PME.

M. Albert Kouatelay, représentant le ministre du Commerce, de l’industrie et de la promotion des PME, s’exprimait lors du lancement du ciment « Bélier blanc » de LafargeHolcim Côte d’Ivoire, premier ciment blanc produit en Afrique de l’Ouest, lancé ce jeudi officiellement sur le marché ivoirien.

« Le défi pour le gouvernement aujourd’hui avec le secteur de la cimenterie est de trouver en collaboration avec les acteurs d’autres débouchés dans l’utilisation du ciment notamment dans la construction des routes dès lors que les conditions techniques le permettront et la relance en cours des grands chantiers de l’Etat en matière notamment de logements sociaux », a-t-il fait observer.   

La Côte d’Ivoire ambitionne d’accélérer la transformation structurelle de son économie par l’industrialisation. Il s’agit pour le gouvernement ivoirien de faire en sorte que le secteur industriel joue pleinement un rôle moteur catalyseur dans le cadre de la politique de développement du pays.

Le secteur industriel a enregistré une performance avec une croissance moyenne annuelle de 8,3% sur la période 2015-2019. La mise en place d’un dispositif réglementaire plus renforcé pour une meilleure organisation du contrôle du ciment en Côte d’Ivoire a permis une expansion de l’industrie cimentière dans le pays.