novembre 2022 - Page 22 sur 36 - Journal du niger

Le Sénégal entre vie chère, présidentielle 2024 et Coupe du monde

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA titrent sur une diversité de sujets allant du refus d’appliquer les nouveaux prix des denrées par les commerçants à la bataille entre le pouvoir et l’opposition en direction de la présidentielle de 2024, en passant par l’arrivée des Lions du Sénégal au Qatar où doit démarrer dimanche prochain la Coupe du monde de football.Le Soleil se fait l’écho de l’entrée en vigueur depuis samedi dernier des nouveaux prix des denrées de consommation courante, dans la politique de réduction du coût de la vie chère du président Macky Sall qui a pris un paquet de mesures dans ce sens. Pour autant, le journal constate que « les commerçants font la sourde oreille » en décidant de ne pas appliquer les prix édictés par l’Etat.

Walf Quotidien va en profondeur et explique que « les commerçants demandent une dérogation ». « Certains avancent la nécessité d’épuiser leur stock acquis avant la décision du gouvernement. D’autres demandent aux grossistes de se conformer à la loi avant de s’exécuter », rapporte le journal dans son reportage effectué dans plusieurs marchés de Dakar. Mais pour faire respecter les décisions du chef de l’Etat, une campagne de contrôle des nouveaux prix a démarré ce lundi dans la capitale sénégalaise à l’initiative du Service régional du commerce.

En politique, Sud Quotidien note qu’Elhadji Malick « Gakou marque (Ousmane) Sonko au pas » en devenant le deuxième leader de la principale coalition de l’opposition, Yewwi Askan Wi (YAW, libérer le peuple), à déclarer officiellement sa candidature pour l’élection présidentielle de 2024. « Vous savez bien qu’il n’y aura pas de troisième mandat au Sénégal », a-t-il lancé tel un pavé dans la mare de Macky Sall, soupçonné par ses adversaires de vouloir se représenter pour une troisième candidature à la prochaine présidentielle. « A partir de 2024, je serai le 5ème président du Sénégal », a déclaré le leader du Grand Parti.

En revanche, Le Quotidien affiche un « Macky focus 2024 ». Le président de l’Alliance pour la République (APR, pouvoir) a profité du week-end pour remobiliser ses militants par le lancement d’une opération de vente des cartes de membres de sa formation politique. Cette opération est « le début du combat pour la victoire », a déclaré Macky Sall, maintenant le suspense sur sa participation ou non à la présidentielle de 2024.

Fidèle à sa réponse de « ni oui ni non » quand la question sur le troisième mandat lui est posée, le président Sall estime désormais dans Vox Populi que « l’heure est au combat ». « Mobilisons-nous, allons à la rencontre de la base et préparez-vous pour les inscriptions futures sur les listes électorales », a-t-il lancé à l’endroit des militants apéristes. « Nous sommes le parti majoritaire de ce pays, le premier parti du Sénégal. L’engagement des apéristes est plus déterminé pour sauver le Sénégal », a indiqué le chef de l’Etat.

Sur l’arrestation du journaliste Pape Alé Niang pour diffusion d’informations classées secret défense dans le cadre de l’enquête sur l’affaire de viols opposant la masseuse Adji Sarr à l’opposant Ousmane Sonko, la plupart des journaux ont publié un éditorial commun dans lequel ils estiment que « le monstre trahit encore son serment ».

« Cette affaire-ci est un véritable tournant porteur d’une jurisprudence fondatrice soit d’un musellement légalisé de la presse sénégalaise, soit d’un environnement de travail où les journalistes continuent de s’épanouir sous le contrôle de leurs pairs », ont affirmé des journaux tels que Libération, Bes Bi ou encore L’Observateur, demandant la libération de Pape Alé Niang.

Sur la Coupe du monde de football du Sénégal au Qatar, Stades affirme que les champions d’Afrique en titre sont arrivés à Doha hier et se livreront dès lundi prochain « à la conquête du monde » pour leur match d’ouverture à cette compétition devant les opposer aux Pays-Bas. En effet, 18 des 26 joueurs convoqués par le sélectionneur Aliou Cissé ont effectué le voyage au Qatar après un court regroupement à Paris, en France.

Le reste du groupe est attendu ce lundi pour un « premier galop de routine (prévu) cet après-midi », d’après le quotidien sportif. Stades précise en même temps que Sadio Mané, le leader technique de l’équipe nationale sénégalaise, blessé au genou mais convoqué pour le Mondial, est retenu « à Munich pour d’autres examens » médicaux en vue d’établir son état de guérison pour cette blessure contractée il y a une semaine en championnat d’Allemagne.

Ligue des champions féminine CAF : l’AS FAR sur le toit de l’Afrique

Le club marocain de l’AS FAR a remporté son premier titre de la Ligue des champions d’Afrique féminine à la faveur de sa large victoire face aux Sud-africaines de Mamelodi Sundowns sur le score de 4 buts à 0, en finale disputée dimanche soir à Rabat.Fatima Tagnaout a ouvert la marque en transformant un penalty (15e), avant qu’Ibtissam Jraidi ne creuse l’écart grâce à un hat trick (53 e , 87 e et 90e+1).

Après avoir raté le sacre en ligue des champions féminine la saison dernière lors de la première édition en Egypte, les joueuses de l’AS FAR étaient déterminés à prendre leur revanche lors cette année.

Opposées au tenant du titre, le Mamelodi Sundowns, en finale du tournoi, les Marocaines ont su gérer leur finale en dominant le jeu et en défendant leur cage avec doigté.

Un jeu ultra offensif déstabilise l’équipe adverse et permit aux marocaines d’inscrire quatre buts, grâce à Fatima Tagnaout sur penalty en première période et Ibtissam Jraidi qui a véritablement scellé la victoire des militaires en réalisant un hat-trick au cours de la seconde période (54e, 88e et 90+2).

La CPI « poursuit ses enquêtes » en Côte d’Ivoire (procureur)

La Cour pénale internationale (CPI) réagit à la suite d’une interpellation de l’ONG ivoirienne OIDH sur les crimes perpétrés lors de la grave crise postélectorale de 2010-2011.En réponse à une lettre ouverte du président de l’Observatoire ivoirien des droits de l’Homme (OIDH), M. Eric-Aimé Semien à la juridiction pénale internationale, le procureur de la CPI, Karim A. A. Khan KC a déclaré a rappelé son engagement et la démarche concernant l’enquête.

« Je voudrais vous renvoyer à mes différentes déclarations publiques et plus particulièrement au dernier rapport annuel sur les activités de la Cour du 12 août 2021 portant référence ICC-ASP/20/7 », a écrit le procureur de la CPI.

« Il est en effet précisé dans ce rapport que mon Bureau poursuit ses enquêtes dans la situation de la Côte d’Ivoire de façon indépendante et impartiale conformément à l’article 54 Statut de Rome et en respect aux exigences de confidentialité requise », a indiqué M. Karim A. A. Khan KC.

L’OIDH a adressé une lettre le 3 octobre 2022 à la juridiction dans laquelle elle interpelle le Bureau de la CPI sur « l’état de l’enquête relative aux crimes relevant de la compétence de la Cour pénale internationale qui auraient été commis en Côte d’Ivoire entre 2010 et 2011 ».

« Je reste également convaincu que mon Bureau pourrait toujours compter sur votre soutien dans la réalisation de son mandat et sur votre engagement pour le renforcement du partenariat avec les acteurs de la société civile », a poursuivi le procureur.

Dans sa lettre, l’OIDH s’interroge en objet du « 03 octobre 2011 au 03 octobre 2022, 11 ans après l’ouverture des enquêtes de la CPI en Côte d’Ivoire, quel bilan et quelle suite ? » au sujet des crimes de la crise postélectorale de 2010-2011.

Le 22 février 2012, la Chambre préliminaire III a décidé d’étendre la période couverte par les enquêtes du 19 septembre 2002 au 28 novembre 2010. Sur la base de cette décision d’ouverture d’enquête, trois mandats d’arrêt ont d’abord été émis.

Les mandats d’arrêt émis à l’encontre de M. Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé qui ont été exécutés, donnant lieu à des confirmations de charges et à l’ouverture d’un procès conjoint le 28 Janvier 2016.  Le troisième à l’encontre de M. Simone Gbagbo a été annulé le 19 juillet 2021.

Après six ans de procès, MM. Blé Goudé et Laurent Gbagbo ont été acquittés en première instance par la CPI, le 15 janvier 2019. L’acquittement définitif des co-accusés sera prononcé le 31 mars 2021, ‘ex-président ivoirien rentrera au pays le 17 juin 2021, son co-accusé est attendu à Abidjan le 26 novembre 2022.

« A en juger par les conclusions de la majorité des juges de la Chambre de première instance 1 du 15 janvier 2019, confirmées par la Chambre d’appel le 31 mars 2021, selon lesquelles « le Procureur ne s’est pas acquitté de la charge de la preuve en ce qui concerne plusieurs éléments constitutifs essentiels des crimes tels que reprochés aux accusés », de toute évidence cette procédure n’a pas suffi à faire toute la lumière sur les incidents qui ont fait l’objet de chefs d’accusation et, partant, à situer les responsabilités », fait observer l’OIDH.

Côte d’Ivoire : Bictogo plaide pour un monde plus égalitaire

Le président de l’Assemblée nationale, Adama Bictogo, s’exprimait à l’occasion du 5e Forum de Paris sur la paix, en présence d’Emmanuel Macron.M. Adama Bictogo a exhorté samedi les participants au Forum de Paris sur la paix à promouvoir un monde égalitaire, en mettant l’Afrique au cœur des décisions, lors de la deuxième journée du Forum de Paris sur la paix, organisée sur le thème « Surmonter la multi crise ».

Le chef de l’Assemblée nationale ivoirienne représentait le président Alassane Ouattara à ce forum qui vise à favoriser une unité mondiale autour de normes communes face à des enjeux comme le changement climatique, la Covid-19, les inégalités socio-économiques et les conflits géopolitiques.

Il a invité la communauté internationale à changer de paradigme dans la considération de l’actualité du continent africain. A ce propos, il a plaidé pour que l’élan de solidarité qui prévaut sur le plan mondial au chevet de l’Ukraine, puisse être appliqué à l’Afrique permanemment en proie aux conflits.

M. Bictogo a également plaidé pour que l’Afrique puisse librement disposer de ses ressources énergétiques naturelles comme le gaz, d’autant plus que les décideurs du monde y ont maintenant recourt dans un contexte où la guerre russo-ukrainienne amène l’Europe à réutiliser le gaz.

« L’Afrique (…) est à peine à 50 % du taux normal de couverture de ses besoins internes. Mais en même temps on nous demande souvent de ne pas utiliser la production du gaz parce que (…) les énergies renouvelables sont priorisées », a-t-il indiqué.

Ensuite, a-t-il relevé les effets néfastes de la crise russo-ukrainienne sur le continent africain qui n’est pourtant pas partie prenante au conflit, laissant entendre que l’Afrique est loin de cette guerre qui a amené beaucoup des pays à connaitre une inflation galopante qui ne peut pas être contenue.

Pour sa part, le président de la Guinée-Bissau, M. Umaro Sissoco Embalo a dit que les économies africaines « ne sont pas assez fortes pour contenir l’inflation ». Il a demandé un traitement équitable des crises par la communauté internationale évoquant les guerres en Afrique et dans les pays latino- américains.

Avant la prise de parole de M. Bictogo, le président français Emmanuel Macron, initiateur du Forum, qui après avoir remercié ses invités pour leur présence, a fait le cadrage de la rencontre et partagé son point de vue sur l’universalisme, ses insuffisances et ses propositions pour une plus grande efficacité.

De l’avis d’Emmanuel Macron, « l’universalisme, c’est malgré tout, des principes ; des valeurs comme des problèmes communs. Ce qui peut le déstabiliser, c’est quand il y’a un double standard d’effectivité (et) le doute s’installe quand la mobilisation de la communauté internationale n’est pas la même quand un problème survient dans une partie globe ».

 « Il faut continuer de rendre efficace ce multilatéralisme ». Pour se faire, a-t-il déclaré, « on a besoin de reformer nos institutions qui, parce qu’elles ne sont plus le reflet d’un équilibre, deviennent inefficaces…et ne sont plus crédibles ».

M. Alberto Angel Fernandez, président de la République de l’Argentine a, quant à lui, attiré l’attention de tous sur l’état du globe : « le monde est en train de passer d’une catastrophe à une autre comme si c’était des chutes de dents. Nous étions en train de sortir de beaucoup de problèmes économiques et du coup nous avons une pandémie du Covid19 au niveau mondial. Et quand la pandémie est maitrisée, nous avons une guerre qui provoque un chamboulement de tout ». a-t-il fait remarquer.

Il poursuit en disant que cette guerre n’est « pas un conflit entre l’Ukraine et la Russie seulement. Elle va bien au-delà. Cette guerre se présente presque comme le martyr qu’a constitué la pandémie, et qui a mis en relief à quel point le monde était inégal ».

Devant la gravité de cette guerre qui fait des milliers de morts aux fronts et qui pourrait faire « mourir près de 350 millions de personnes dans le monde pour cause de famine, le monde devrait s’investir pour résoudre ce problème. Il ne comporte aucune éthique », a-t-il affirmé.

 

Côte d’Ivoire : levée da la grève des fondateurs d’écoles privées

La grève des Associations de Fondateurs d’écoles privées confessionnelles et laïques de Côte d’Ivoire était prévue pour le 14 novembre 2022 avec la fermeture des écoles.A l’issue d’une Assemblée générale extraordinaires de la Conférence des présidents des Associations de Fondateurs d’écoles privées confessionnelles et laïques de Côte d’Ivoire, le 11 novembre 2022, les membres ont décidé de la levée du mot d’ordre de fermeture des écoles du 14 novembre 2022.

Selon la faîtière syndicale, cette levée du mot d’ordre de fermeture des écoles vise à « laisser place au dialogue et à la négociation ». Elle demande toutefois à l’ensemble de ses membres de « rester mobilisés pour l’aboutissement de toutes les revendications pour une école privée de qualité ».  

Début novembre, la faîtière a fait part aux autorités « des difficultés qui handicapent la bonne marche des établissements privés et de leur incapacité à continuer d’assurer, à compter du 14 novembre 2022, la formation et l’éducation des élèves à eux confiés par l’Etat de Côte d’Ivoire ».

Le jeudi 10 novembre 2022, la Conférence des associations de fondateurs d’écoles privées confessionnelles et laïques de Côte d’Ivoire a été reçue par la ministre de l’Education national et de l’alphabétisation, Mme Mariatou Koné. Le lendemain, les présidents des faîtières ont été reçus par le directeur de Cabinet du ministère de l’Enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’apprentissage pour échanger sur les maux des établissements privés de formation et de l’éducation.

A l’issue de ces rencontres, les présidents des faîtières ont noté avec « satisfaction la ferme volonté » de la ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation d’accorder une oreille attentive à l’ensemble des préoccupations évoquées par le secteur privé de formation et d’éducation.

Mme Mariatou Koné les a informés des mesures prises pour payer les mandats acheminés au Trésor et rassuré sur l’existence de commissions de travail œuvrant pour trouver des solutions aux problèmes liés à l’équilibre des budgets, à la revalorisation des frais d’écolage et à la renégociation des conventions.

Concernant les questions relatives au système de contrôle biométrique des élèves affectés par l’Etat et la mise en place d’une fiscalité adaptée aux écoles privées, la ministre a signifié aux présidents des faîtières sa volonté de travailler dans le sens de l’amélioration des procédures pour le développement des écoles privées.

Eu égard aux bonnes dispositions affichées par la ministre de l’Education nationale et le ministre de l’Enseignement technique pour trouver des solutions efficientes aux revendications, les présidents des faîtières du secteur privé de formation et d’éducation ont levé le mot d’ordre de grève fixé à quelques semaines de la fin du premier trimestre. 

 

Le gouvernement ivoirien fixe les « priorités » pour 2023

Le Premier ministre, Patrick Achi, décline les axes majeurs de l’action gouvernementale pour l’exercice 2023, lors d’un séminaire à Yamoussoukro.« L’objectif visé est de disposer, dès décembre, d’un programme d’activités structuré et cohérent, qui permette d’optimiser l’exécution des projets durant l’année et de se concentrer sur la dizaine de priorités de notre action gouvernementale », a dit samedi M. Patrick Achi.

Le Premier ministre ivoirien a fait ressortir comme premier axe les projets sociaux, portés par le deuxième Programme social du gouvernement dénommé ‘’PS Gouv2 ». Il a demandé une accélération de ce second programme social.

Le PS Gouv2 devrait permettre d’améliorer l’accès à la santé, à l’électricité, à l’eau potable dans l’élan d’une Côte d’Ivoire solidaire, essence de la vision de l’Etat qui prône la prise en compte de toutes les couches sociales, des populations fragiles et exposées au terrorisme en zone frontalière.

La seconde priorité, elle, concerne les grands chantiers d’infrastructures qui, une fois achevés devraient constituer de véritables « boosters » de la croissance économique du pays. Le 3e axe, vise la production de matières premières agricoles pour assurer l’autosuffisance.  

La transformation locale des matières premières, quatrièmement axe de priorité du gouvernement, s’avère un enjeu pour l’Etat qui veut créer davantage d’emplois et de la valeur ajoutée sur l’ensemble des chaines de valeur.

Le capital humain occupe la cinquième place des priorités. A ce niveau, le gouvernement s’attèle à former sa jeunesse afin de relever les défis futurs, en ne laissant personne de côté pour une main d’œuvre qualifiée, pertinente et abondante dans divers domaines.

Pour l’axe six, le gouvernement mise sur le secteur privé comme moteur de la croissance économique, en boostant les leviers de compétitivité dans un climat d’affaires propice à l’investissement et à la création de plus-values.   

Les logements sociaux constituent la septième grappe des priorités, tandis que la digitalisation de l’économie et la modernisation de l’administration publique figurent au point huit des priorités. « Les points 9 et 10 concernent respectivement l’identification des populations et des entreprises, avec l’attribution d’un numéro d’identifiant unique à chacun ; et la lutte contre la corruption, le renforcement de la gouvernance et la promotion de la culture du résultat ».

« L’année 2023 constitue une année charnière, vous le savez, qui doit nous amener à achever des projets stratégiques pour accueillir des grands évènements internationaux, comme la Foire commerciale Intra-Africaine et la CAN 2023 en janvier 2024 », a dit M. Patrick Achi.

Ce séminaire gouvernemental qui s’est ouvert ce samedi, s’achève ce 13 novembre 2022. Il a permis aux différents départements ministériels de faire le bilan de leurs programmes pour l’année 2022 et de profiler la feuille de route du gouvernement pour 2023.

Le FMI débourse 82 millions de dollars pour soutenir des réformes économiques en Mauritanie

La Mauritanie et le Fonds monétaire international (FMI) ont conclu un accord ad référendum sur un programme de réformes économiques, portant sur un prêt d’environ 82,75 millions de dollars. »Les services du FMI ont conclu avec les autorités mauritaniennes un accord ad référendum sur un programme de réformes économiques pouvant être appuyé par un accord triennal au titre de la Facilité Élargie de Crédit (FEC) et du Mécanisme Élargi de Crédit (MEDC) », a indiqué Félix Fischer, chef de mission du FMI pour la Mauritanie, cité par les médias locaux.

Cet accord est subordonné à l’approbation de la direction et du conseil d’administration du FMI, prévue en Janvier 2023. Au titre de l’accord, la Mauritanie aurait accès à un crédit du FMI d’un montant de 64,40 millions de droits de tirage spéciaux (DTS), soit environ 82,75 millions de dollars, sur une période de 39 mois.

Au sujet programme de réformes économiques de la Mauritanie, soutenu par le Fonds, le responsable a précisé que ce programme vise à préserver la stabilité macroéconomique, à consolider les bases d’une croissance durable et inclusive et à réduire la pauvreté. Le programme, poursuit-il, comprend trois piliers, le premier portant sur l’amélioration du cadre budgétaire de moyen terme afin de maintenir la viabilité budgétaire, de réduire progressivement l’endettement du pays et permettant de lisser la volatilité liée aux ressources du secteur extractif et de protéger les dépenses sociales.

Quant au deuxième pilier, il porte sur le renforcement des cadres de politique monétaire et de change et le développement des marchés monétaires et de change en vue d’une meilleure maitrise de l’inflation et plus grande résilience de l’économie mauritanienne aux chocs exogènes, tandis que le troisième pilier concerne des réformes structurelles visant à renforcer la gouvernance, la transparence, et le secteur privé en améliorant le climat des affaires et l’inclusion financière, a fait remarquer M. Fischer.

Burkina : l’armée accusée « d’exactions » contre des civils

Le gouvernement burkinabè a démenti les allégations de violation de droits humains, suite à des frappes aériennes dans le nord du pays.Le Haut-commissariat des Nations unies aux droits humains (HCDH) a saisi les autorités, le jeudi 10 novembre 2022, pour des allégations de violation de droits humains sur des civils dans la province du Soum, a rapporté le porte-parole du gouvernement, Jean Emmanuel Ouédraogo, ce samedi.

Le Bureau pays du HCDH a accusé les soldats du 14e Régiment interarmes de Djibo, d’avoir tiré des obus sur les villages de Holdé, Yaté, Mena et Dabere-Pogowel, dans le Soum, au nord du pays, le mercredi 09 novembre. L’agence onusienne n’a pas pu dresser un « bilan exact » mais a fait cas de « plusieurs personnes tuées y compris des femmes et des enfants ». Aussi, elle dit craindre que les tirs ne se poursuivent.

Très au fait des activités des groupes armés non étatiques, l’activiste Wendpouire Charles Sawadogo a fait cas de frappes aériennes et autres actions militaires visant des positions terroristes dans les mêmes localités. « En plus de plusieurs terroristes tués, nous déplorons malheureusement des victimes collatérales », a indiqué le lanceur d’alerte.

En milieu de semaine, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) a porté les mêmes accusations contre l’armée en précisant qu’elle avait tué « 42 civils, dont 40 femmes et enfants » à Yaté, le lundi 07 novembre 2022.

Le gouvernement a déclaré qu’il n’est pas surpris par lesdites allégations de violations des droits de l’Homme, à l’encontre des Forces de défense et de sécurité (FDS). « Elles interviennent à un moment où des actions offensives sont engagées par nos vaillantes forces combattantes contre des groupes armés terroristes qui opèrent dans la région du Sahel, suite à l’attaque du camp militaire du 14e Régiment Interarmes de Djibo le 24 octobre 2022 ».

Le porte-parole du gouvernement a précisé que les accusations d’exactions font partie d’une stratégie « de manipulation et de désinformation [des groupes armés terroristes] surtout lorsqu’ils sont mis en difficulté comme c’est le cas actuellement ».

M. Sawadogo a salué le professionnalisme des soldats Burkinabè. Toutefois, « ce qui s’est passé à Djibo, les victimes collatérales, c’est regrettable… Nous avons des FDS, très bien formés… Ils ne peuvent pas exécuter des civils. Ce sont des dommages collatéraux regrettables », a-t-il commenté.

Toutefois, le gouvernement de transition a rassuré qu’il est « soucieux du respect des droits humains » dans sa lutte contre le terrorisme. Il a indiqué que des enquêtes seront diligentées, « en vue de faire toute la lumière et sanctionner les auteurs de cas de violations établies. »

L’armée Burkinabè est plusieurs fois accusée d’exactions contre des civils. Des organisations de défense des droits de l’homme, telle que le Comité de lutte contre la stigmatisation des communautés (CISC) font régulièrement cas d’enlèvements et d’exécutions sommaires.

Tchad : le rapport de Faki Mahamat pas « contesté » (UA)

Le président de la Commission de l’Union africaine (UA), le Tchadien Moussa Faki Mahamat, n’a pas été suivi dans sa volonté de faire sanctionner les autorités de transition de son pays.Certains médias ont parlé de « camouflet » pour Moussa Faki Mahamat après la réunion du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’UA du vendredi 11 novembre. Mais il n’en est rien d’après la porte-parole du président de la Commission de l’Union africaine (UA), Ebba Kalondo.

En effet, dans un rapport accablant sur le Tchad présenté devant les quinze membres de ce Conseil à Addis-Abeba, en Ethiopie, Moussa Faki Mahamat espérait des sanctions contre les autorités tchadiennes, sous le feu des critiques depuis le 20 octobre. Les forces de l’ordre avaient violemment réprimé les personnes qui manifestaient contre la prolongation de la transition, occasionnant officiellement une cinquantaine de décès et 300 blessés.

Le président de la Commission de l’UA, qui « a fait le serment de s’en tenir toujours aux principes et décisions », note que la junte militaire tchadienne a « violé (des) principes et décisions » en allongeant de deux ans la durée de la transition et en ouvrant la voie à une candidature du général Mahamat Idriss Déby Itno à l’élection présidentielle.

Alors que des sources affirment que seuls trois des quinze pays membres du CPS de l’UA ont soutenu la demande de sanctions de Moussa Faki Mahamat contre N’Djamena, Ebba Kalondo estime que son patron n’a pas subi de revers. « De même qu’il a été accusé d’avoir favorisé le Tchad en 2021, il est accusé aujourd’hui de vouloir le sanctionner. Aucun membre du CPS n’a contesté le rapport qu’il a présenté », a précisé la porte-parole du président de la Commission de l’Union africaine (UA).

Mahamat suspendu à la prochaine décision du CPS

« Certains ont estimé qu’il faut continuer à accorder aux autorités de la transition un traitement dérogatoire, d’autres qu’il faut les sanctionner en suspendant le pays conformément aux règles invariablement suivies et mises en œuvre en matière de changement non constitutionnel de gouvernement. Le CPS n’est pas parvenu à un accord sur la question au cours de sa réunion tenue le 11 novembre. Il devra prendre une décision et le Président de la Commission de l’UA l’appliquera, sans état d’âme, quelle qu’elle soit », a ajouté Mme Kalondo.

Le 20 avril 2021, à l’annonce de la mort du maréchal et chef de l’Etat Idriss Déby Itno, tué par des rebelles sur le front, l’armée avait proclamé son fils, Mahamat Idriss Déby, général alors âgé de 37 ans, président de la République du Tchad pour une période de transition de dix-huit mois devant mener à des élections.

Mais le 20 octobre 2022, soit la date programmée pour la fin de la transition, de violents heurts ont éclaté entre forces de l’ordre et manifestants, faisant « une cinquantaine de morts » et « plus de trois cents blessés » à travers le pays, selon le Premier ministre Saleh Kebzaboh. Les manifestants protestaient contre la prolongation de la transition de deux ans et le maintien au pouvoir de Mahamat Idriss Déby, deux décisions prises en septembre à l’issue du « Dialogue national inclusif et souverain (DNIS) » boycotté par une grande partie de l’opposition, de la société civile et de la rébellion armée.

Trois semaines après les événements du 20 octobre, les autorités de la transition tchadiennes ont donné leur aval pour le déploiement d’une mission d’enquête internationale en vue de faire la lumière sur ce massacre, qualifié par Mahamat Idriss Déby d’« insurrection minutieusement préparée » par l’opposition dirigée par le leader du parti Les Transformateurs, Succès Masra, avec le « soutien de puissances étrangères » qu’il n’a pas nommées.

Selon des sources médiatiques, l’opposant a fui le territoire tchadien pour se réfugier au Cameroun voisin après ce bain de sang pour lequel le régime de N’Djamena continue de recevoir des condamnations internationales.

Economie, médias et environnement au menu des hebdomadaires marocains

La problématique de l’évasion fiscale au Maroc, la presse marocaine et les enjeux de la COP 27, qui se tient du 6 au 18 novembre en Égypte, sont les principaux sujets traités par la presse hebdomadaire marocaine.+La Vie éco+ écrit que l’évasion fiscale est un « sport national », notant que les techniques de fraude, dont la sous-déclaration, l’achat de factures et le paiement cash au black, entre autres, “sont aussi nombreuses que diverses sous nos cieux”.

Les raisons qui poussent les contribuables à ce genre de pratiques sont également “multiples”, mais “s’il faut en retenir une, commune pour tout cas de figure, ça serait sans doute ce sentiment exacerbé d’iniquité fiscale”, relève l’éditorialiste, notant que “notre régime fiscal est tout sauf homogène et encore moins équitable”.

Sans abonder dans le choix de politique fiscale qui consiste en un arbitrage sur les niveaux de taxation du capital ou du travail, relevons déjà que les prélèvements appliqués à chacune de ces deux vannes fiscales ne sont pas au même seuil.

Pourtant, le principe fondamental d’un système à même d’établir une confiance avec le «tax-payer» est d’une simplicité déconcertante : A revenu égal, impôt égal, souligne-t-il.

“Il n’y a pas un seul ministre des Finances qui n’a pas évoqué la nécessité d’aller vers une homogénéité des barèmes d’impôt. L’équipe de l’Exécutif aux manettes actuellement tente de transformer cette doctrine en acte”, estime-t-il.

Et dans ce contexte de crises et de pression budgétaire inédite, l’Exécutif a légitimement cherché à sécuriser et réguler ses futures rentrées d’impôts en recourant au mode de collecte le plus efficace qui marche chez nous : la retenue à la source.

Sauf que cela ne semble pas être du goût des professions libérales (avocats, notaires, médecins et autres) jusqu’à récemment habituées à déclarer ce qu’elles veulent avec parfois des montants risibles qui feraient qu’une caissière de supermarché peut payer plus d’IR qu’un avocat, déplore-t-il, voyant dans des vérifications et contrôles du fisc “plus simples” et des sanctions “plus dissuasives” la “bonne démarche” pour “espérer une équité fiscale »

+Maroc hebdo+ appelle les responsables à “arrêter de dénigrer les journalistes marocains”.

“Nos responsables, nos hommes politiques et nos élites économiques souhaitent aujourd’hui avant demain la mort du ‘quatrième pouvoir’. Ils ne le font pas savoir, certes, publiquement, mais leurs actes trahissent leurs pensées”, déplore l’éditorialiste.

“On a alors le droit de se poser cette question légitime: Pourquoi sous-estime-t-on autant la presse nationale? (…) Qui défend le Maroc quand il est attaqué par un État, une ONG ou un média étrangers?” se demande-t-il, soulignant que personne ne croit ce qui est écrit sur le Royaume par les médias étrangers qui, à la moindre occasion, “ne ménagent rien” pour dire du mal du Maroc et “servent de relais à des campagnes de propagande cautionnées par des États et des ONG prétendument humanitaires”.

“Que nos responsables arrêtent de dénigrer les journalistes! (…) Le Maroc possède une presse plurielle qui fait preuve d’une liberté de ton rare dans le monde arabo-africain”, souligne-t-il.

+Finances news hebdo+ écrit que des chefs d’Etat, des hommes politiques, des acteurs gouvernementaux, des opérateurs privés et des organisations non-gouvernementales, entre autres, sont tous réunis en Egypte du 6 au 18 novembre pour débattre notamment des mesures à prendre afin d’atteindre les objectifs climatiques convenus dans l’Accord de Paris, adopté le 12 décembre 2015 lors de la COP 21 à Paris, et entré en vigueur le 4 novembre 2016.

Mais, “depuis la COP 21, les mêmes diagnostics sont posés. Les mêmes alertes sont lancées. Et les mêmes conclusions sont tirées. Sans que cela ne change fondamentalement les choses, faute de volonté politique”, note la publication, accusant les grandes puissances économiques, qui sont les plus grands pollueurs, de ne pas “jouer le jeu”.

“Au final, l’on se surprend à s’interroger sur le sens de ces COP, tant on a l’impression, depuis 7 ans, d’appuyer sur le bouton Replay”, car “les COP se suivent et se ressemblent, se résumant davantage en des rencontres entre bons copains autour de petits- fours”, ajoute-t-il.