novembre 2022 - Page 31 sur 36 - Journal du niger

Egypte: Ouverture de la COP27 pour relancer le combat contre le réchauffement climatique

La 27è Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP27) a démarré ses travaux, dimanche à Sharm El-Sheikh (Égypte), pour tenter de donner un nouveau souffle à la lutte contre le réchauffement climatique et ses impacts,La Conférence, qui se poursuivra jusqu’au 18 novembre, comprend trois événements principaux : la session inaugurale, le Sommet des dirigeants des pays qui se tiendra lundi, avant l’ouverture du volet de haut niveau de la Conférence, prévue le 15 novembre. 

Le président de la COP26, Alok Sharma a pris la parole peu avant la cérémonie de passation de la présidence de la Conférence qui a été suivie d’une déclaration lue par le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Shoukry, en sa qualité de président de la Conférence. 

Ont également pris la parole lors de cette cérémonie, le secrétaire exécutif de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, Simon Steele, et le président du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, Hoesung Lee. 

Cet événement intervient dans un contexte international marqué par les répercussions de la guerre russo-ukrainienne, les relations tendues entre les USA et la Chine à propos de Taïwan, la reprise économique après la pandémie de Covid-19, et les retombées de la crise économique mondiale sur l’inflation et les prix. Sur fond de ces évolutions, les décideurs devraient discuter des moyens d’accélérer la transition énergétique, d’augmenter les investissements dans les énergies alternatives et de passer à une économie verte de l’hydrogène. 

Tout au long de 11 jours de séances officielles, de conférences-débats et de forums, les participants examineront aussi les moyens d’aller des négociations et de la planification vers la mise en œuvre effective de tous les engagements et promesses tenus lors des précédents sommets climatiques. La COP27 abordera notamment les questions du financement, de l’eau, de l’énergie, des jeunes, des femmes, de l’agriculture, de la neutralité carbone, de la biodiversité et de la sécurité alimentaire. 

La discussion des moyens de mobilisation de l’action, l’examen des effets du changement climatique en Afrique, la mise en place de visions pour faire face à ces défis à travers la science et le financement figurent également parmi les axes de cette Conférence. 

Selon l’ONU, les négociations porteront aussi sur des discussions techniques, afin de déterminer une méthode opérationnelle de mesure des émissions de gaz à effet de serre, de manière à garantir l’égalité de tous. Il sera question de jeter les bases de la première évaluation mondiale prévue lors de la COP28, qui se tiendra l’année prochaine aux Émirats Arabes Unis dans le but de faire le point de l’avancée collective sur les plans de l’atténuation et de l’adaptation ainsi que dans la mise en œuvre de l’Accord de Paris.

Côte d’Ivoire : un boom des ventes en ligne des enseignes

Des millions de colis sont livrés chaque année à travers le pays par des e-commerçants, cependant une minorité d’entités gouvernent le secteur.Abidjan enregistre une forte hausse des achats sur Internet et des services de livraison. La crise sanitaire de Covid-19 a profondément modifié les modes de consommation des populations, accélérant les commandes en ligne. A côté, des acteurs dans l’informel grappillent quelques parts, notamment sur Facebook.     

Lauréat du prix Alassane Ouattara du Jeune entrepreneur émergent, édition 2021, avec sa société de communication, Antoine Coulibaly, nanti d’un Certificat en technologie de l’information à CMC (Computer maintenance corporation) obtenu à New Delhi, en Inde, s’engage dans l’e-commerce.

En phase pilote depuis l’année dernière, Antoine Coulibaly peaufine son projet d’e-commerce. Ce 5 novembre 2022, il a lancé officiellement Yootoo, une entreprise de vente en ligne, dont il est le directeur général.   

« Nous savons tous sans distinction que l’avenir appartient au numérique dont notre domaine d’activité fait heureusement partie. Et si tel est le cas, pourquoi nous Ivoiriens, à l’instar des grandes Nations ne pouvons-nous, réussir le pari d’un monde meilleur et novateur prenant en compte toutes les composantes de notre société à travers des services de qualité et compétitif au profit de nos concitoyens », a-t-il dit.

Cette aventure voit le jour dans un contexte de conjoncture économique mondiale et une poussée inflationniste due à la crise russo-ukrainienne. Antoine Coulibaly veut, au-delà de la lutte contre la vie chère, mettre à disposition des articles divers de qualité et à moindre coût.

Aujourd’hui, les catégories de produits les plus plébiscitées dans la vente en ligne en Côte d’Ivoire sont, entre autres, les vêtements, les chaussures et les accessoires, les produits high-tech et électroménagers. Le fast food connaît aussi un succès fulgurant.  

Les cyberattaques constituent la priorité majeure pour plus de 90% des e-commerçants. Plusieurs particuliers et des e-marchands ont déjà été victimes d’une cyberattaque ; et pour contenir cet enjeu capital pour l’e-commerce, Antoine Coulibaly a mis en place un desk informatique.

Adama Silué, le responsable commercial, confie « on travaille là-dessus depuis l’année dernière ». Sur la question de l’inflation, il se réjouit de ce que l’un de leur partenaire, un géant mondial en transit a eu un « accord » avec la Chine permettant des « importations à moindre coût » dès novembre 2022.

La concurrence est rude dans le secteur du e-commerce. Dans cet écosystème, malheureusement, des avatars proposent des offres, accrochant certains dans leur panneau, d’où une entreprise légalement établie constitue un gage de confiance pour la communauté et les utilisateurs.  

L’objectif de cette enseigne naissante est de conquérir Abidjan et ensuite mettre le cap sur Bouaké, la métropole du centre ivoirien, où une représentante est déjà en poste. Pour s’imposer, la nouvelle structure offre des « réductions d’achat, la livraison gratuite » et un service après-vente.

L’enseigne d’e-commerce Jumia, première entreprise du secteur en Afrique et notamment en Côte d’Ivoire, est très implantée dans le pays. Depuis quelques années, Glovo, une entreprise de livraison de repas à domicile par application mobile fondée se hisse sur le marché du fast food comme le leader.

RDC: 16 morts dans l’attaque d’une localité dans l’ouest

Un total de 16 personnes ont trouvé la mort 25 autres sont portées disparues dans l’attaque d’une localité dans l’ouest de la République démocratique du Congo où un conflit oppose deux communautés depuis cinq mois, selon de sources locales.Dans la localité de Misia dans la province de Kwilu, « 16 personnes ont été tuées et 25 autres portées disparues » dans une attaque menée mercredi par des « assaillants non encore identifiés », a déclaré Jean-Claude Bwanganga, ministre provincial de l’Intérieur, cité samedi par des médias.

Le gouvernement provincial du Kwilu a envoyé des militaires et des policiers pour « traquer ces ennemis » qui ont aussi « incendié plusieurs maisons », a-t-il indiqué.

« Parmi les 16 personnes tuées, figure un chef de groupement (autorité coutumière) », a affirmé, de son côté, Placide Mukwa, un responsable de la société civile locale. Selon lui, les assaillants sont souvent dans la forêt, et font incursion dans des villages où il n’y a pas de forces régulières.

Située dans le territoire de Bagata, Misia est une localité voisine de Kwamouth (province de Mai-Ndombe), où un conflit foncier oppose depuis le mois de juin les Tekes et Yakas, deux communautés de l’ouest de la RDC.

Ce conflit a fait plus de 180 morts, selon le gouvernement de Kinshasa, et plusieurs dizaines de milliers de déplacés, selon l’ONU. 

La SFI nomme un nouveau directeur pour l’Afrique de l’Ouest

Dans ses nouvelles fonctions, ce directeur régional pour l’Afrique de l’Ouest, qui couvrira 13 pays de la région, résidera à Dakar, au Sénégal.Dans une note transmise à APA, la Société financière internationale (SFI), une branche de la Banque mondiale (BM) annonce la nomination de M. Olivier Buyoya au poste de directeur régional pour l’Afrique de l’Ouest.

M. Buyoya dirigera la stratégie et les activités d’IFC visant à soutenir le développement du secteur privé et la création d’opportunités. Il travaillera en étroite collaboration avec la Banque mondiale, les partenaires au développement et les acteurs des secteurs public et privé.

Et ce, afin de renforcer les programmes d’investissement et de services-conseils d’IFC dans cette région qui dispose d’un grand potentiel d’investissement, de création d’emplois et de croissance, mais qui fait aussi face à un certain nombre de défis, y compris l’inflation, l’insécurité alimentaire et le changement climatique.

De nationalité burundaise, M. Buyoya a occupé divers postes de direction au cours de ses 15 ans de carrière à IFC, et mettra à profit sa vaste expérience dans le domaine du développement international dans son nouveau poste qui sera basé à Dakar, au Sénégal.

Avant de prendre ses nouvelles fonctions, M. Buyoya était représentant régional d’IFC pour le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Mali et le Niger, un poste dans lequel il a supervisé la mise en œuvre de projets de développement à fort impact et aidé IFC à mobiliser 2 milliards de dollars d’investissements.

« Je me réjouis d’assumer ces nouvelles fonctions et je suis impatient de contribuer à renforcer le soutien d’IFC en Afrique de l’Ouest, une région dynamique au potentiel immense », a déclaré M. Olivier Buyoya.

« Bien que l’Afrique de l’Ouest soit confrontée à des défis locaux et mondiaux, il est possible d’aider les pays de la région à bâtir des économies plus fortes et plus durables en renforçant les investissements du secteur privé, notamment dans des secteurs clés comme l’agriculture, les énergies vertes et l’économie numérique », a-t-il ajouté.

Le vice-président d’IFC pour l’Afrique, Sérgio Pimenta, a salué « les compétences personnelles et professionnelles d’Olivier Buyoya, un véritable atout pour ce poste important », se disant « convaincu qu’il contribuera activement, en tant que nouveau directeur régional pour l’Afrique de l’Ouest, à la réalisation de projets qui soutiendront le développement du secteur privé et la création d’opportunités, dans l’ensemble des 13 pays qu’il couvrira ».

 

Avant de rejoindre la Société financière internationale (IFC), M. Buyoya a travaillé pour BNP Paribas Fortis à Bruxelles, en Belgique. Il est titulaire d’un master en gestion de la Reims Management School en France.

En Afrique de l’Ouest, la SFI s’attèle à soutenir les chaînes de valeur agro-industrielles, à combler les déficits en matière d’infrastructures et de connectivité, à promouvoir l’inclusion numérique, à soutenir l’accès au logement abordable, à renforcer le secteur de la santé, à favoriser le développement de l’industrie manufacturière et à accroitre le financement pour les micros, petites et moyennes entreprises.

La Société financière internationale (IFC), membre du Groupe de la Banque mondiale, est la principale institution de développement axée sur le secteur privé dans les marchés émergents. Elle est active dans plus de 100 pays et consacre son capital, ses compétences et son influence à la création de marchés et de débouchés dans les pays en développement.

La SFI a engagé un montant record de 32,8 milliards de dollars au profit de sociétés privées et d’institutions financières dans des pays en développement, mobilisant ainsi les capacités du secteur privé pour mettre fin à l’extrême pauvreté et promouvoir une prospérité partagée dans des économies aux prises avec les conséquences d’une conjonction de crises mondiales.

La COP27 démarre ses travaux dimanche à Sharm El-Sheikh en Egypte

La 27ème Conférence des parties à la convention-cadre des Nations Unies sur le changement climatique (COP 27) va démarrer ses travaux dimanche à Sharm El-Sheikh, en Egypte, dans un contexte marqué par les catastrophes climatiques et menacé par un réchauffement catastrophique.Plus de 120 chefs d’Etat et de gouvernement sont attendus lundi et mardi pour ce sommet, selon les organisateurs, dans un contexte de crises multiples et liées: guerre en Ukraine, tensions inflationnistes et spectre de récession mondiale, crises énergétique, alimentaire et de la biodiversité…

Cet événement intervient également à un moment où les conflits politiques et sécuritaires et les crises sanitaires et économiques secouent le monde, ce qui fait perdre du terrain au changement climatique sur l’échelle des priorités et réduit l’inquiétude internationale sur cette question ainsi que l’intérêt pour les questions environnementales en général.

En effet, une étude de l’institut américain Gallup, dont les résultats ont été publiés la semaine dernière, montre un recul des inquiétudes internationales quant au changement climatique, tout en mettant en garde contre l’aggravation de la facture environnementale de ce phénomène à l’échelle mondiale.

Selon cette étude, qui porte sur 228 Etats, quelque 750 millions de personnes à travers le monde sont affectées actuellement par le manque en denrées alimentaires et la hausse des taux d’inflation, des problèmes qui devancent les changements climatiques.

Le sommet de Sharm El-Sheikh constitue une autre occasion pour les pays en développement de faire pression afin que les grandes puissances tiennent leurs engagements pris lors des précédentes éditions de la COP, notamment l’Accord de Paris sur le climat signé en 2015 et l’Accord de Copenhague en 2009, lorsque les signataires se sont engagés à débourser des milliards de dollars pour aider les pays pauvres à faire face aux effets du changement climatique.

Les rapports alarmants se sont multipliés depuis la COP26 à Glasgow, quand près de 200 pays s’étaient solennellement engagés à « maintenir en vie » l’objectif le plus ambitieux de l’accord de Paris, traité fondamental conclu en 2015. A savoir contenir le réchauffement à 1,5°C par rapport à l’ère pré-industrielle, période où les humains ont commencé à brûler à grande échelle les énergies fossiles (charbon, pétrole ou gaz) qui émettent les gaz à effet de serre responsables du réchauffement.

Mais depuis, 24 pays seulement ont relevé leurs engagements et l’ONU ne voit « aucune piste crédible » pour tenir cet objectif.

Même si tous les pays tenaient leurs promesses, ce qui n’est jamais arrivé, le monde serait sur une trajectoire de réchauffement de 2,4°C d’ici la fin du siècle.

Dans un communiqué de presse précédant le coup d’envoi de la COP 27, le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres a indiqué que les dirigeants du monde entier ont l’occasion de prouver, à travers leur présence et participation efficiente à ce rendez-vous mondial, que l’action climatique constitue bel et bien une priorité mondiale de premier ordre.

La COP 27 est le lieu adéquat pour tous les pays, sous la direction du groupe des Vingt, afin de montrer leur adhésion et leur solidarité dans cette bataille, a-t-il ajouté, notant qu’un grand travail reste à faire, à la hauteur des impacts du climat à travers le monde.

« Il s’agit pour nous d’une question de vie ou de mort, pour notre sécurité aujourd’hui et pour notre survie demain », a insisté le SG de l’ONU, estimant que ce n’est pas le moment d’échanger les accusations ou de rester les bras croisés.

Tout au long de 11 jours de séances officielles, de conférences-débats et de forums, les participants examineront les moyens d’aller des négociations et de la planification vers la mise en œuvre effective de tous les engagements et promesses tenus lors des précédents sommets climatiques.

La COP 27 abordera notamment les questions du financement, de l’eau, de l’énergie, des jeunes, des femmes, de l’agriculture, de la neutralité carbone, de la biodiversité et de la sécurité alimentaire.

La discussion des moyens de mobilisation de l’action, l’examen des effets du changement climatique en Afrique, la mise en place de visions pour faire face à ces défis à travers la science et le financement figurent également parmi les axes de cette Conférence.

Selon l’ONU, les négociations porteront aussi sur des discussions techniques, afin de déterminer une méthode opérationnelle de mesure des émissions de gaz à effet de serre, de manière à garantir l’égalité de tous, en plus de jeter les bases de la première évaluation mondiale prévue lors de la COP 28, qui se tiendra l’année prochaine aux Emirats Arabes Unis dans le but de faire le point de l’avancée collective sur les plans de l’atténuation et de l’adaptation ainsi que dans la mise en oeuvre de l’Accord de Paris.

Côte d’Ivoire : des solutions contre des ravageurs du maïs

Le Centre national de recherche agronomique (CNRA) met au point des solutions contre des chenilles légionnaires pouvant causer une perte de 15 à 75% de la récolte des producteurs.Le CNRA joue un rôle actif dans la production de solutions pour une agriculture durable et une sécurité alimentaire en Côte d’Ivoire. Ses chercheurs ont exposé des découvertes lors du 1er Colloque international de biosciences et développement durable (CIBIosDA 1), tenu à Abidjan.  

Durant trois jours, du 2 au 4 novembre 2022, le CNRA a fait montre de son savoir-faire en matière de recherche agronomique à travers plusieurs communications qui ont été délivrées par les différents chercheurs cette structure publique.

Dr Assienin Hawerset N’guessan, entomologiste au CNRA a exposé sur le Cycle biologique et ennemis naturels de Spodoptera frugiperda dans les cultures de maïs en Côte d’Ivoire, présentant des solutions innovantes pour lutter contre la chenille légionnaire, principal vecteur de destruction des cultures de maïs.  

Selon Dr Assienin Hawerset N’Guessan, des études ont été réalisées et celles-ci ont permis d’avoir une alternative aux produits chimiques utilisés depuis lors pour lutter contre cet ennemi de la production de maïs.  

Les tests effectués démontrent l’existence d’insectes et d’éléments naturels pathogènes capables de lutter efficacement contre la chenille légionnaire, obstacle majeur à la productivité des champs de maïs en Côte d’Ivoire.

« Cette chenille d’origine américaine a été aperçu en Afrique et précisément en Côte d’Ivoire dans les années 96, cause d’énormes dégâts aux cultures de maïs dans le pays », a fait savoir Dr Assienin, ajoutant que ceux-ci occasionnent « une perte de 15 à 75% de la récolte des producteurs ».  

Pour lui, une bonne connaissance de cette chenille et de ses ennemis naturels est nécessaire. Il a fait observer qu’il existe quatre principaux prédateurs de la chenille légionnaire, à savoir deux hétéroptères, un dermatère-forcuridae et des immunoptères qui sont tous de la famille des insectes.

Ajouté à cela trois champignons entomopathogènes (fusarium sp, pénicilium sp et métarisium sp), sont considérés comme responsables de la mort des chenilles légionnaires, a-t-il poursuivi.  

Ces études ont été réalisées sur trois zones agro-écologiques, notamment dans le Sud ivoirien, à Lahmé, dans le Centre à Bouaké et dans le Nord à Ferkessédougou. Le champ d’étude devrait être étendu à toute la Côte d’Ivoire afin de découvrir d’autres éléments à même de contribuer à cette lutte biologique.

Le Sommet de la Ligue arabe au menu des hebdomadaires marocains

Le Sommet de la Ligue arabe, tenu les 1er et 2 novembre à Alger, est le thème principal traité par les la presse hebdomadaire marocaine parue ce samedi.+Finances news hebdo+ écrit que les enjeux politiques liés à cet événement, dont notamment la question palestinienne, le conflit arabo-israélien et ses évolutions, l’évolution de la crise syrienne, l’ingérence iranienne dans les affaires intérieures des pays arabes, ou encore la lutte contre le terrorisme, « ont été éclaboussés en arrière-plan par les tensions diplomatiques entre Rabat et Alger ».

Les premiers incidents sont apparus samedi, lors de la réunion préparatoire, avant même que ne commencent les travaux du Sommet: la délégation marocaine avait en effet protesté contre le non-respect par une chaîne algérienne de la carte du Royaume, telle qu’elle est reconnue, ce qui a contraint la Ligue arabe à publier une mise au point et la présidence de la séance à présenter des excuses.

S’en est suivi l’épisode des journalistes marocains maltraités à leur arrivée à l’aéroport Boumediene, et qui ont dû quitter le territoire algérien sans pouvoir s’acquitter de leur mission d’informer, explique l’éditorialiste.

“On savait que ce Sommet ne se déroulerait pas sans couacs, le régime algérien étant adepte de la provocation à l’égard du Maroc”, relève-t-il.

Si Alger aspire réellement à normaliser ses relations avec Rabat, le président algérien pourrait alors répondre favorablement à la «main tendue» encore une fois par SM le Roi et venir dialoguer au Maroc, soutient-il.

Même son de cloche du côté de La +Vie éco+, qui rappelle que le Souverain a toujours tendu la main aux dirigeants algériens pour résoudre définitivement ce différend de voisinage autour du Sahara marocain.

En tout cas, tout a été fait pour éviter que le Royaume “vole la vedette” et “marque des points à l’extérieur…, sur le terrain algérien”, résume l’hebdomadaire, soulignant que “la liste des entorses protocolaires et diplomatiques est fournie”, dont les péripéties de nos confrères de la télévision nationale ou encore toute l’intox autour du retrait du ministre des Affaires étrangères marocain.

En fait, Nasser Bourita ne s’est jamais retiré de cette fameuse réunion préparatoire du Sommet, tenue le 29 octobre: il a même représenté le Royaume à cet événement marqué par une participation distinguée et agissante de la délégation marocaine qui a contribué à faire aboutir un consensus autour de formules adaptées, concernant la majorité des résolutions du Sommet, explique-t-il.

Donc s’il y a une «occasion ratée», c’est plutôt celle de voir “nos chers voisins” arrêter leur « sitcom diplomatique », et finir par reconnaître que “ce conflit préfabriqué du Sahara n’a plus lieu d’être”, estime-t-il.

Pour sa part, +Maroc hebdo+ estime que ce que le régime algérien recherchait comme impact médiatique qui redorerait son blason diplomatique sur la scène internationale, il ne l’a finalement pas obtenu, car “le Royaume a bel et bien volé la vedette de ce Sommet”.

“Dans toutes les chaînes de télévision du monde entier, même celles algériennes, on ne parle que du Maroc, du Roi du Maroc et du ministre des Affaires étrangères du Maroc”, explique la publication.

Ce Sommet a été centré sur le Maroc, qui a desservi la thèse algérienne en démontrant au monde entier le vrai visage d’une Algérie “qui cherche noise à son voisin de l’ouest, ajoute-t-il.

“À Alger, le Sommet a permis au Maroc de rayonner internationalement et de recueillir l’appui et le soutien sans faille des pays arabes”, estime-t-il, regrettant de voir Alger en pas “lésiner sur les moyens, comme de coutume, pour financer une campagne médiatique féroce et pour intimider la délégation diplomatique et séquestrer avant d’expulser des journalistes accrédités pour la couverture”.

3e édition AIF : la BAD dévoile les investissements obtenus

Le portefeuille global des ressources mobilisées prend en compte les transactions du Forum de mars 2022 et celles de la 3e édition de Africa Investment Forum (AIF), à Abidjan.« Ces 72 dernières heures, vous qui avez participé à ce Forum investir en Afrique, ensemble avez réussi à mobiliser 31 milliards de dollars en intérêt d’investissement, c’est impressionnant. Félicitation à tous ! », a déclaré le président de la Banque africaine de développement (BAD), Akinwumi Adesina.  

Le cumul des fonds mobilisés lors de ces deux forums sur l’investissement en Afrique donne « au total 63,8 milliards de dollars US », a indiqué le président du Groupe de la BAD, Akinwumi Adesina, qui a insisté que « l’Afrique est bancable » en allusion aux risques évoqués par des investisseurs.  

Le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, a dit que ces « sessions de l’AIF 2022 ont donné des résultats au-delà de nos attentes avec des transactions de plus de 63 milliards de dollars US », notant avec « satisfaction (…) que de nombreux projets sélectionnés pour le financement à cette édition, sont dirigés par des femmes dynamiques et persévérantes ».

« Après les deux premières éditions (de AIF) qui ont permis d’identifier un portefeuille de transactions respectivement à 46,9 milliards de dollars US et 67,5 milliards de dollars US, nous espérons franchir la barre de 100 milliards de dollars lors de cette 3e édition », avait déclaré à l’ouverture de la session le vice-président de la République de Côte d’Ivoire, M. Meyliet Koné.  

Le Forum sur l’investissement en Afrique génère des capitaux extraordinaires pour l’Afrique. M. Adesina a indiqué à l’ouverture du 3e AIF qu’en quatre ans, depuis le début du Forum en 2018, Africa Investment forum a permis de mobiliser 110 milliards de dollars d’intérêts d’investissement pour le continent.

Au cours des trois jours écoulés, ce sont sept sessions plénières, 12 sessions parallèles sectorielles, et quarante-sept (47) boardrooms ou salles de transactions qui ont été tenues ainsi que de nombreuses rencontres B to B.   

Cybersécurité : l’approche « Zero trust » présentée à des experts ivoiriens

Le siège du Patronat ivoirien sis au Plateau, le centre des Affaires d’Abidjan, a accueilli cette séance du 3 au 4 novembre 2022.Cet évènement a marqué le lancement officiel des activités de Xperbm Côte d’Ivoire, une société d’intégration informatique, filiale du Groupe Xperbm, basé à Dakar, au Sénégal. L’implantation de cette filiale intervient après celle du Mali et de la Guinée.

Selon M. Aly Dieng, le directeur général de cette filiale, la troisième, la Côte d’Ivoire étant le moteur de la croissance économique de l’espace Uemoa, « il fallait être présent dans un marché comme celui-ci » et « il était hors de question qu’on ne soit pas présent sur ce marché ».   

A partir de la filiale ivoirienne, « nous allons en faire un hub pour attaquer le Burkina et partir vers l’Afrique centrale (Cameroun, Gabon…) », a-t-il fait savoir, indiquant que ces journées ont été aussi organisée avec son partenaire Paloalto Networks.  

Ce groupe informatique, créé en 2010, qui opérait dans les métiers de l’infrastructure informatique, où il proposait des solutions en matière de serveur, de stockage et sauvegarde, a entamé depuis 2013 une mutation autour des métiers tels que la cyber sécurité.      

L’entreprise informatique était accompagnée de ses partenaires (IBM, Exclusive Networks), de distributeurs de solutions informatiques et du Club des DSI de Côte d’Ivoire. La première journée était consacrée à la présentation de la société et des solutions d’Infrastructures de systèmes d’information.

La seconde journée, tenue le 4 novembre, était notamment dédiée à la présentation de solutions de sécurité en partenariat avec Exclusive Networks en vue de faire ressortir les avantages des solutions Paloalto. La thématique retenue pour la matinée était l’approche « Zéro trust ».

Le concept « Zero trust » permet d’éliminer tout ce qui est confiance implicite, a expliqué l’expert en informatique Jamel Lassoued, soutenant qu’il faut toujours éprouver ses process, parce que la confiance en un utilisateur peut présenter des vulnérabilités. Cela permet, partant, de savoir s’il y a des fichiers malsains.  

La société, désormais engagée sur le marché ivoirien, accompagne les entreprises dans l’acquisition et la mise en œuvre de solutions informatiques innovantes, performantes, résilientes et sécurisées. Elle est partenaire des plus grands opérateurs de l’informatique mondiale.

Une centaine de participants (directeur de systèmes d’information, responsables informatiques) issus de secteurs d’activité divers (banques, télécoms, assurances, hôtellerie, mines), ont pris part à cette rencontre.

Sénégal : pour la vulgarisation des guichets de refinancement de la Bcéao

Ce dispositif de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bcéao) permet de couvrir à hauteur de 90 % de l’encours du crédit accordé aux PME.Dans les huit pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), les Petites et Moyennes Entreprises (PME) ne captent que 14 % du total des crédits accordés par les banques aux entreprises. La qualité financière des dossiers soumis par les promoteurs de ces jeunes sociétés serait la principale cause de ce faible accès aux ressources financières.

« Les banques ont souvent beaucoup de difficultés pour apprécier les risques qui entourent les PME par défaut d’un business plan clair et précis », a expliqué le directeur des PME au ministère du Commerce du Sénégal, Seydina Ndiaye.

Pour pallier ce problème,  M. Ndiaye, s’exprimant vendredi à Dakar lors de l’atelier de préparation de la Concertation Nationale sur le Financement des Petites et Moyennes Entreprises au Sénégal, a fait savoir que la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bcéao) a mis en place un dispositif de soutien au financement qui existe dans tous les Etats de l’Uemoa.

Dans le cadre de ce dispositif, la Banque centrale donne des incitations très fortes aux banques commerciales pour faciliter l’accès au financement en ouvrant notamment son guichet de refinancement. Pour tout prêt accordé aux entreprises, la banque commerciale reçoit une garantie équivalente à 90 % du montant alloué à la société bénéficiaire. L’objectif est d’essayer de diminuer les risques qui entourent les entreprises.

« Malheureusement, il y a beaucoup de mécanismes de financement qui visent à financer les entreprises, mais qui ne travaillent pas avec ce dispositif. Parfois, certains partenaires au développement ignorent même l’existence de ce dispositif », a regretté Seydina Ndiaye, soulignant au passage « le besoin de vulgariser les avantages qu’il offre parce que tout le monde y trouve son compte ».

L’atelier de ce matin avait pour objectif de rassembler les acteurs clés intervenant dans l’écosystème du financement des PME autour de diverses thématiques pour échanger puis élaborer en commun des recommandations pour un accès accru des PME au financement. Ces recommandations seront mises à la disposition des autorités à l’occasion de la journée dédiée à la Concertation nationale sur le financement des PME prévue le 29 novembre 2022.