novembre 2022 - Page 32 sur 36 - Journal du niger

Maroc : L’ECOSOCC-UA sensibilise à la gouvernance de la migration et à la libre circulation des personnes

Le Conseil Économique, Social et Culturel de l’Union Africaine (ECOSOCC-UA), organise, du 7 au 11 novembre 2022 à Rabat, trois séminaires sur les thèmes « Gouvernance de la migration et les dividendes de la paix », « Sensibilisation des organisations de la société civile au protocole sur la libre circulation des personnes» et la « conscientisation des médias au protocole sur la libre circulation des personnes».Initiés en partenariat avec la l’Agence de Coopération Internationale Allemande (GIZ) et le Conseil Economique, Social et Environnemental au Maroc, ces séminaires verront la participation de responsables gouvernementaux, de diplomates, d’experts et de chercheurs dans les domaines de la paix et la sécurité et de la migration, ainsi que des représentants de la Commission de l’Union Africaine (CUA) et des Organisations des Nations Unies, outre des représentants d’Organisations de la Société Civile Africaine.

Les participants se pencheront, cinq jours durant, sur la question de la migration et ses répercussions économiques et sociales sur les pays d’accueil, tout en soulignant que la réalisation de la paix et de la sécurité face à la vague croissante de migrations dans les Sociétés Africaines requiert la mise en place d’une politique économique et sociale volontariste, basée sur une approche globale pour gérer la migration et corriger les stéréotypes liés à ce phénomène, indique vendredi un communiqué de l’ECOSOCC-UA

Ce Forum africain vise également à faire entendre les voix Africaines au niveau mondial au sujet de la politique migratoire, afin que certains pays ne se transforment pas en plateformes de rassemblement de migrants ou de garde des frontières pour des pays d’autres Continents, avec la nécessité de construire des passerelles de dialogue entre les cultures en tant que source de richesse sur le continent et œuvrer pour renforcer la confiance des peuples africains en leurs capacités, ajoute la même source.

Cette rencontre s’inscrit dans le sillage du Cadre de politique migratoire pour l’Afrique (2018 – 2030) de l’UA, de l’opérationnalisation de l’architecture africaine de paix et de sécurité (APSA) et de la politique africaine de gouvernance (AGA), et ce en harmonie avec les principes de l’Agenda 2063 de l’UA en la matière.

Et considérant que, les lois et les textes ne peuvent avoir d’impacts que s’ils sont ancrés dans la culture des sociétés, les participants débattront aussi de l’importance de la sensibilisation des organisations de la Société Civile Africaine aux dispositions du Protocole sur la Libre Circulation des Personnes à l’intérieur du Continent, partant de la nécessité de mettre en œuvre la Politique Africaine de paix et de sécurité, en vue de prévenir les conflits et le crises politiques et de contribuer à la promotion de la paix, de la stabilité et de la bonne gouvernance sur le Continent.

Conscient du rôle des médias dans la diffusion de l’information au sein des sociétés, une thématique est dédiée à la sensibilisation des médias africains aux dispositions du Protocole sur la libre circulation des personnes et à la nécessité de le mettre en œuvre.

Ce conclave évoquera également l’expérience marocaine pionnière dans le domaine de la migration, ainsi que les acquis juridiques, administratifs, sociaux, sanitaires et éducatifs réalisés par les migrants et leurs familles au Maroc, devenu un pays d’accueil et de stabilité pour de nombreux migrants.

Créé en 2004, le Conseil économique, social et culturel (ECOSOCC) est un organe consultatif de l’UA composé d’organisations de la société civile (OSC).

Il s’assigne pour objectifs de contribuer, par des conseils, à la traduction efficace des objectifs, des principes et des politiques de l’UA en programmes concrets, ainsi qu’à l’évaluation de ces programmes, d’entreprendre des études et faire des recommandations, de contribuer à la promotion et à la réalisation de la vision et des objectifs de l’UA, et de contribuer à la promotion des droits de l’Homme, de l’Etat de droit, de la bonne gouvernance, des principes démocratiques, de l’égalité des sexes et des droits de l’enfant en Afrique.

Maroc: Interpellation de 10 individus suspectés de fabrication d’armes à feu

Les services sécuritaires marocains ont réussi, ce vendredi, à interpeler dix personnes, dont trois ayant des précédant judiciaire, soupçonnées d’être liées à un réseau criminel spécialisé dans la préparation et la fabrication d’armes à feu, indique un communiqué de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN).Ces interventions sécuritaires simultanées menées dans les zones montagneuses de la province de Taza ont nécessité la mobilisation de 153 éléments des forces de l’ordre et 34 véhicules, précise la même source.

Ces opérations ont également permis la saisie de 10 fusils, des cartouches et d’autres équipements intervenant dans le processus de fabrication d’armes à feu, ajoute-t-on.

Les mis en cause ont été placés en garde à vue pour les besoins de l’enquête menée sous la supervision du parquet compétent, en vue d’identifier les éventuels complices et ramifications de cette activité criminelle.

Message du président du Niger au Roi Mohammed VI

Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a reçu, vendredi à Rabat, le ministre d’Etat, ministre de l’Énergie et des Énergies Renouvelables du Niger, Ibrahim Yacoubou, porteur d’un message du Président de la République du Niger, Mohamed Bazoum, au Roi Mohammed VI. »Je suis porteur d’un message du président de la République du Niger à la Très Haute attention de S.M. le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste », a affirmé Yacoubou dans une déclaration à la presse à l’issue de ses entretiens avec Bourita.

M. Yacoubou s’est félicité, à cette occasion, des relations excellentes et historiques unissant les deux pays et qui « se sont diversifiées progressivement dans plusieurs domaines », réitérant « la volonté du président de la République du Niger de tout mettre en œuvre pour que ces relations s’approfondissent et se consolident ».

 

Mali : six personnes placées en détention provisoire pour délit à caractère religieux

Ces individus sont accusés de complicité pour avoir refusé de dire aux autorités où se cachait un homme « tenant des propos blasphématoires » contre la communauté musulmane.Au Mali, un homme accusé de blasphème contre la religion musulmane est toujours en fuite. Mais, six de ses soutiens ont été placés sous mandat suite à une plainte du président du Haut Conseil Islamique du Mali (HCI), Imam Chérif Ousmane Madani Haidara.

Ces mis en cause dont l’écrivain Doumbi Fakoly, qui a pris publiquement position pour défendre l’auteur de la vidéo, appartiennent au mouvement des kamites, considéré comme une secte qui ne reconnaît pas Allah et les prophètes, a indiqué le procureur du tribunal de la commune 4 de Bamako, Idrissa Touré.

« Depuis quelques jours, une vidéo présentant un homme tenant des propos désobligeants à l’égard de la communauté des fidèles musulmans et se livrant à des agissements injurieux contre le coran, le prophète Mohamed et l’islam circule sur les réseaux sociaux », lit-on dans le communiqué du procureur général.

A l’en croire, « ces propos et agissements sont constitutifs de manifestations contraires à la liberté de conscience et de culte susceptibles de dresser les citoyens les uns contre les autres ».

Cette affaire continue de faire couler beaucoup d’encre au Mali où le HCI, regroupant des associations et leaders religieux, a appelé à ce que l’auteur de cet acte soit « tué ». Une manifestation est d’ailleurs prévue cet après-midi à Bamako pour fustiger le contenu de la vidéo.

L’Afrique face aux chocs pandémique, climatique et géopolitique (rapport)

Ces dernières années, le continent noir subit les conséquences de crises qu’il n’a pourtant pas provoquées.« L’Afrique sous le triple choc pandémique, climatique et géopolitique ». C’est le thème du 3e rapport économique de l’influent Think tank marocain Policy Center for the New South (PCNS) dont la présentation a eu lieu vendredi 4 novembre à Rabat.

À l’ouverture des travaux par visioconférence, Fathallah Oualalou, chercheur senior au PCNS, a déclaré que « ce rapport met en évidence les trois chocs qui ont traversé le monde ces dernières années, mais qui ont affecté l’Afrique ».

« Le premier, c’est le choc pandémique 2020/2021. Le deuxième est géopolitique avec la guerre en Ukraine et ses conséquences pour l’Afrique dans le domaine énergétique aussi bien pour les pays producteurs que pour les pays importateurs, mais aussi alimentaire et économique. Le troisième choc est climatique », explique M. Oualalou.

Coordinateur du rapport annuel du PCNS sur l’économie en Afrique, Larabi Jaidi soutient que l’activité économique sur le continent a été perturbée par les restrictions mises en place pour lutter contre la Covid-19, malgré le faible taux de prévalence. Pour amortir le choc, l’Afrique croyait pouvoir compter sur son secteur informel qui, selon le chercheur Akram Zaoui, « a toujours joué un rôle d’amortisseur dans des moments de récession en permettant à une certaine catégorie de travailleurs de basculer dans le secteur informel ».

« Avec le coronavirus, c’est le secteur informel qui a été le plus impacté et au lieu de jouer le rôle de stabilisateur économique, l’informel a joué un rôle de déstabilisateur », fait noter M. Zaoui lors du premier panel consacré aux performances, vulnérabilités et transformations en Afrique

Au sujet du choc climatique, le constat n’est pas non plus reluisant, selon les conclusions du rapport présentées à un public trié sur le volet ce vendredi. « L’Afrique représente l’une des régions les plus touchées par le réchauffement climatique », rapporte Larabi Jaidi, relevant qu’elle « fait face en 2021 à un nombre élevé de chocs naturels liés au climat : la diminution des précipitations montre une augmentation du stress hydrique dans diverses régions du continent, particulièrement en Afrique du Nord, de l’Ouest et en Afrique australe ».

À l’en croire, « les caractéristiques économiques de la plupart des pays d’Afrique, notamment dans les régions subsahariennes, ont amplifié les effets du changement climatique sur l’état social des populations ». Ce qui fait du changement climatique une réelle menace pour la stabilité des prix et la stabilité financière des pays d’Afrique.

Le continent noir doit aussi faire face à un troisième choc lié à la guerre russo-ukrainienne. En février dernier, la Russie a lancé une opération de « dénazification » en Ukraine voisine, entraînant des conséquences sans précédent sur le commerce international. « L’Afrique a connu la récession la plus grave de son histoire », souligne le rapport du PCNS, précisant que « le choc a pesé à travers un certain nombre de canaux ».

« Le premier concerne le prix des matières premières. La guerre en Ukraine n’affecte pas seulement le prix de l’énergie, mais aussi ceux d’un ensemble de matières premières, notamment les produits alimentaires », explique M. Jaidi. Selon ce dernier, « le deuxième canal est celui des tensions financières et plus globalement de l’incertitude qui affectent négativement l’investissement et la consommation ».

Enfin, « le troisième est celui du commerce extérieur. Au-delà du canal de la demande externe, il est probable que les économies soient aussi affectées par des perturbations sur les chaînes de production », détaille-t-il, prédisant « un risque croissant d’insécurité alimentaire et de troubles sociaux » pour « les pays fortement dépendants des importations de céréales en provenances d’Ukraine et de Russie tels que l’Égypte, le Maroc, la Tunisie, le Sénégal et la Tanzanie ».

Le malheur, c’est que « tant qu’il n’y a pas de possibilités de sortie de crise, il y aura toujours cette incertitude dans l’avenir ». En revanche, tout ne semble pas perdu. Face à ces chocs, « l’Afrique est porteuse d’espoir », soupire Fathallah Oualalou, préconisant « la nécessité de transformer les tissus productifs des pays africains, de diversifier leur économie pour qu’ils puissent sortir progressivement de leur dépendance par rapport aux matières premières ».

Côte d’Ivoire : Gnamien Konan rejoint le Pdci, le parti de Bédié

Le président de la formation politique « Nouvelle Côte d’Ivoire » a évoqué les raisons de ce revirement, lors d’une conférence de presse.« Je suis venu au PDCI-RDA (Parti démocratique de Côte d’Ivoire) parce que c’est le moment de la paix et la réconciliation attendues depuis trois décennies’ », a déclaré l’ex-ministre ivoirien, Gnamien Konan, face aux caméras.

 Il a déclaré se mettre à la disposition du Pdci et de son président, l’ancien chef d’Etat Henri Konan Bédié, « sans préalable et sans contrepartie (tout en assurant) on ne perdra plus d’élection ». L’ex-ministre a en outre pris officiellement sa carte de membre du Pdci.

Cette adhésion s’est déroulée en présence du porte-parole du Pdci (opposition), Soumaïla Bredoumy et de quelques cadres de l’ex-parti unique qui totalise 76 années d’existence. Il reconnaît en M. Bédié « l’héritier de Félix Houphouët-Boigny », fondateur du Pdci et premier président ivoirien.  

Guerre ukrainienne: la FAO renforce son assistance technique et humanitaire

Le gouvernement ukrainien et la FAO ont signé un nouvel accord pour accroître le soutien aux agriculteurs de ce pays, l’un des plus grands producteurs de céréales.L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a renforcé sa présence en Ukraine en signant un accord avec le gouvernement pour mettre en place un bureau de projet qui facilitera et élargira l’assistance technique et humanitaire fournie aux populations les plus vulnérables du pays, notamment dans les zones rurales.

La FAO, à laquelle l’Ukraine a adhéré en 2003, intervient depuis 2015 selon deux orientations stratégiques: action humanitaire d’urgence dans les oblasts touchés par les conflits et développement agricole dans l’ensemble du pays.

« Après le déclenchement de la guerre en Ukraine en février 2022, la FAO a intensifié les activités qu’elle menait dans le pays à l’appui de la production agricole et des systèmes alimentaires, dans le but de préserver la sécurité alimentaire des ménages et des communautés vulnérables dans tout le pays », a déclaré Laurent Thomas, Directeur général adjoint de la FAO et signataire de l’accord au nom de l’organisation.

Selon lui, cet accord permettra d’élargir notre coopération dans le pays, d’accroître les capacités agricoles de l’Ukraine et de préserver la sécurité alimentaire des Ukrainiens et des Ukrainiennes les plus vulnérables, en ne laissant personne de côté.

« Au nom du peuple ukrainien et de nos producteurs, je tiens à remercier la FAO pour le soutien apporté depuis le début de l’invasion à grande échelle menée par la Russie. Les capacités de production et d’exportation du secteur agricole ukrainien sont en passe d’être rétablies et les conditions de vie des personnes auxquelles la FAO apporte une aide s’améliorent. Je suis convaincue qu’avec l’ouverture de ce bureau de projet, la coopération entre la FAO et l’Ukraine, qui se poursuit depuis de nombreuses années, sera dynamisée », a déclaré Mme Yulia Svyrydenko, vice-Première ministre et ministre du Développement économique et du Commerce de l’Ukraine et signataire de l’accord au nom du gouvernement ukrainien.

La guerre en Ukraine a gravement perturbé la production agricole et les exportations alimentaires du pays, mettant en péril la sécurité alimentaire à l’échelle locale et mondiale.

Le point sur l’intervention humanitaire de la FAO indique qu’il est de plus en plus évident que la perturbation des chaînes d’approvisionnement alimentaire et la hausse des prix, conjuguées à la baisse des revenus, ont considérablement réduit la disponibilité et l’abordabilité de la nourriture, ce qui accroît la dépendance à l’égard de l’aide alimentaire.

Le prix des produits de base, y compris la nourriture, a fortement augmenté dans l’ensemble du pays, en particulier dans les zones de combat. Plus de la moitié des ménages ruraux interrogés par la FAO ont déclaré qu’au cours des trois derniers mois, la nourriture avait représenté plus de la moitié de leurs dépenses totales.

Parmi les problèmes majeurs en matière de production agricole attendus dans les mois à venir, citons les faibles revenus de la vente des produits et les difficultés d’accès aux engrais et aux pesticides, au carburant et à l’électricité permettant d’alimenter le matériel agricole, et aux produits de santé animale tels que les médicaments vétérinaires, les aliments pour animaux et les additifs alimentaires. En outre, les capacités d’entreposage des récoltes sont gravement insuffisantes.

Nigeria : la Bad soutient l’accès au financement des PME

L’appui financier de la Bad doit améliorer l’accès au financement de cinquante entreprises dans l’agro-industrie, la manufacture, les énergies renouvelables et la santé.La Banque africaine de développement (Bad) a signé un accord avec First City Monument Bank (FCMB) pour une ligne de crédit de 50 millions de dollars afin de soutenir l’accès au financement des petites et moyennes entreprises et des entreprises dirigées par des femmes.

La FCMB utilisera cette ligne de crédit pour octroyer des prêts afin de stimuler la reprise économique post-Covid-19 du pays et favoriser une croissance plus inclusive et résiliente aux changements climatiques. Les activités se focaliseront sur les entreprises des secteurs de l’agro-industrie, de l’industrie manufacturière, des soins de santé et des énergies renouvelables au Nigéria.

La Bad fournit également une assistance technique complémentaire de 285.000 dollars dans le cadre de son initiative Affirmative Finance Action for Women in Africa visant à favoriser l’accès des femmes au financement en Afrique.

Le don, octroyé par la Women Entrepreneurship Finance Initiative (We-Fi) permettra d’améliorer les connaissances financières, la gestion d’entreprise et les compétences entrepreneuriales des entreprises dirigées par des femmes. Il permettra également de renforcer les fonctions de suivi-évaluation de la FCMB.

« Le soutien de la Banque à la FCMB permettra d’atteindre les objectifs de l’initiative Affirmative Finance Action for Women in Africa (AFAWA), qui vise à améliorer l’intégration des femmes en améliorant leur accès au financement », a déclaré le directeur général de la Bad pour le Nigéria, Lamin Barrow.

Il a ajouté qu’avec au moins 30 % des fonds de la ligne de crédit qui seront canalisés vers des entreprises appartenant à des femmes, la FCMB sera en meilleure position pour intensifier le déploiement de ses produits et services sur mesure afin de répondre aux besoins des PME et des entreprises appartenant à des femmes.

La directrice générale de la FCMB, Yemisi Edun a déclaré que « nous sommes heureux de collaborer avec la Banque africaine de développement afin de créer de nouvelles opportunités et d’accélérer la reprise des affaires pour les PME et les entreprises appartenant à des femmes au Nigéria après la pandémie de Covid-19 ».

Le projet devrait créer au moins 1000 emplois et permettra à 14 femmes entrepreneures environ d’accéder à des financements à long terme.

Ousmane Sonko en vedette dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus vendredi à APA, traitent principalement de l’audition du principal opposant politique dans le cadre d’une affaire de viols et menaces de mort.Dans sa narration des minutes du face-à-face, hier jeudi, entre Ousmane Sonko, le chef de file de Pastef (Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité) et le doyen des juges, Omar Maham Diallo, Libération indique que l’opposant invoque « encore un complot ».

C’est pourquoi, souligne Vox Populi, il « a refusé le test ADN ». À juste raison selon Me Bamba Cissé, l’un des avocats de Sonko cité par ce journal : « Il n’y a pas une once d’élément pouvant accréditer la thèse même d’un acte sexuel consenti entre deux personnes majeures, a fortiori un viol », dit-il.

L’Observateur, pour sa part, précise que c’est Amary Faye, le premier substitut du Procureur de la République, qui « a soulevé la possibilité d’un test ADN », mais l’ancien Inspecteur des Impôts et Domaines a préféré garder le silence car convaincu que « le parquet a participé au complot » le visant.

À en croire WalfQuotidien, « Ousmane Sonko adopte la stratégie du défi ». Ce journal fait savoir que le mis en cause dans l’affaire Sweet Beauty, du nom du salon de massage dakarois où se seraient produits les viols sur Adji Sarr, n’a pas voulu « être entendu sur le fond et a dénié au doyen des juges, partial dès sa nomination, toute légitimité (pour le questionner) ».

Le maire de Ziguinchor (Sud), mentionne Le Soleil, se présente comme la victime d’un complot ourdi par « le président Macky Sall, Mamour Diallo (actuel directeur de l’Office national de l’assainissement du Sénégal), le Général Moussa Fall, l’ex-Procureur Serigne Bassirou Guèye… ».

Pour éviter que le pays ne replonge dans le chaos comme en mars 2021, rapporte Sud Quotidien, l’État « a bunkérisé Dakar, la capitale, (avec) un dispositif sécuritaire impressionnant dans chacun de ses points stratégiques ».

En effet, ajoute L’AS, dans la Cité Keur Gorgui, quartier chic de Dakar, toutes les voies menant au domicile de l’opposant « ont été barricadées par les forces de sécurité, perturbant ainsi les déplacements des populations ».

Finalement, aucun incident n’a été noté hier parce que, la veille de son audition, le membre de la coalition Yewwi Askan Wi (Libérer le peuple, en langue wolof) a appelé ses partisans au calme.

De son côté, EnQuête s’intéresse aux « enjeux politiques d’une affaire judiciaire ». Pour ce quotidien, « de la suite de ce dossier dépend, en grande partie, l’avenir politique d’Ousmane Sonko. Avec un non-lieu, il s’ouvrira un boulevard pour la Présidentielle (2024). Avec une condamnation, même pour un sursis de plus d’un mois, il risque de ne pas participer » à cette élection.

Sur un tout autre sujet, à moins de trois semaines du coup d’envoi de la Coupe du monde au Qatar, Stades remarque « un regain de forme dans la Tanière » des Lions. D’après ce quotidien d’informations sportives, au poste de gardien de but « (Édouard) Mendy signe un retour en grâce au bon moment. En défense, tout le monde est apte… sauf (Saliou) Ciss et (Moussa) Niakhaté. Au milieu, (Idrissa Gana) Guèye et (Cheikhou) Kouyaté (sont toujours) irrésistibles et Nampalys (Mendy) retrouvé. En attaque, (Sadio) Mané, Boulaye (Dia), Ismaïla Sarr, Iliman (Ndiaye), Bamba (Dieng)… sont déjà prêts ».

Divers sujets au menu des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce vendredi se focalisent sur nombre de sujets notamment, la taxation des avocats, les recommandations de la banque mondiale pour économie marocaine résiliente et le soutien du gouvernement aux familles vulnérables.+Le Matin+ rapporte que le gouvernement et les avocats auraient trouvé un terrain d’entente pour désamorcer la crise provoquée par les mesures fiscales du PLF 2023. C’est ce qu’affirment des sources professionnelles. Cet accord a été conclu jeudi lors d’une réunion qui s’est tenue en présence des membres de l’Association des barreaux du Maroc, du ministre délégué chargé du budget, Fouzi Lekjaa et du ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi. A l’ordre du jour figurait l’objet principal de la discorde, à savoir le régime fiscal applicable à certaines professions libérales réglementées, dont celle d’avocat, proposé dans le projet de budget 2023.

En premier lieu, il a été décidé de supprimer la mesure concernant l’impôt sur le revenu (IR) qui prévoyait l’imposition aux avocats de verser une avance sur l’IR pour chaque dossier déposé auprès des différentes juridictions. Les avocats auront donc deux choix : payer 300 DH sur chaque affaire présentée de manière définitive auprès du Tribunal de première instance, des Cours d’appel et de cassation, après le prononcé final du jugement non susceptible de recours, ou bien effectuer une déclaration semestrielle, en signifiant le nombre de cas, croit savoir la publication.

Par ailleurs, les deux parties ont convenu de l’exonération d’impôt des affaires soumises en vertu de l’article 148 du Code de la procédure civile. Pour les affaires de proximité, les litiges du travail, ainsi que les accidents du travail, ces derniers seront exemptés d’impôt jusqu’à l’exécution du jugement. Il a été également décidé d’exonérer de tout impôt les avocats nouvellement inscrits aux barreaux pendant les trois premières années de leur exercice professionnel. Les avocats récemment inscrits auprès de l’administration fiscale bénéficieront également d’une exonération jusqu’à fin décembre prochain. Les discussions sur la TVA se poursuivront l’année prochaine. 

+L’Economiste+ souligne que les vacataires de l’enseignement et de la formation professionnelle privés verront leur rémunération baisser sensiblement, à partir du 1er janvier 2023. En effet,  le projet de loi de finances pour 2023 prévoit de relever le montant de la retenue à la source de 17% à 30%. 

Une mesure assortie de l’obligation de déclarer l’ensemble des revenus générés au cours de l’année. La même ponction concernera également les enseignants auto-entrepreneurs. Une autre mesure portera sur le doublement du taux de taxation qui passera d’ici 2026 de 10% à 20% pour les sociétés réalisant un bénéfice net de moins 300.000 DH.

+Les Inspirations Eco+, qui évoque les recommandations de la banque mondiale, écrit que pour ancrer le Maroc sur une trajectoire de résilience et bas carbone à l’horizon 2050, il faut mobiliser des investissements de l’ordre de 78 milliards DH. C’est la principale recommandation du rapport sur le climat et le développement, qui vient d’être publié par la Banque mondiale. En effet, ce rapport met l’accent sur l’importance que l’investissement dans le climat peut procurer comme avantages pour le Royaume. 

« Cela permettra de créer de nouveaux emplois, de redynamiser les zones rurales et de transformer le pays en un pôle industriel ‘vert’ tout en l’aidant à atteindre plus largement ses objectifs de développement », dixit la Banque mondiale, citée par le quotidien.Parmi les bénéfices escomptés, figurent également l’environnement attractif pour les investissements étrangers directs, un centre d’exportations, en plus de la stimulation de la croissance économique.

+Aujourd’hui le Maroc+ précise que le taux de chômage a baissé de 0,4 point au niveau national entre le troisième trimestre de 2021 et celui de 2022, en passant de 11,8 à 11,4%. 

Dans sa note d’information sur la situation du marché du travail au troisième trimestre 2022, le Haut Commissariat au Plan  précise que le taux de chômage a régressé de 1 point en milieu urbain, passant de 16 à 15% alors qu’il a stagné en milieu rural en s’établissant à 5,2%. 

En l’espace d’une année, le nombre de chômeurs a baissé de 70.000 personnes, passant de 1.447.000 à 1.378.000 chômeurs, ce qui correspond à une baisse de 5%. Cette tendance baissière résulte d’une diminution de 62.000 chômeurs en milieu urbain et de 8.000 en milieu rural.

+Bayane Al Yaoum+ se fait l’écho des recommandations du Conseil Économique Social et Environnemental (CESE) au sujet du soutien aux familles vulnérables. Ainsi, dans son dernier rapport annuel, le CESE recommande d’envisager la distribution d’aides ciblées aux catégories les plus vulnérables afin de faire face au choc inflationniste récent. 

S’agissant des actions à caractère immédiat, et outre la distribution d’aides ciblées aux catégories les plus vulnérables, le CESE a également recommandé le maintien des droits de douane sur certains produits de base importés à des niveaux bas, ainsi que le renforcement du contrôle du respect de la concurrence dans les différents secteurs, en particulier ceux relatifs aux biens de première nécessité et produits de base, avec des sanctions suffisamment dissuasives en cas d’infractions.