août 2025 - Page 6 sur 12 - Journal du Niger

À Agadez, l’État se mobilise pour la sécurité alimentaire

Une bouffée d’espoir pour les ménages d’Agadez : lancement des ventes de céréales à prix réduits

 

Agadez, 19 août 2025 Ce mardi, la ville d’Agadez a vibré au rythme d’une initiative majeure pour la sécurité alimentaire. Sous la houlette du Gouverneur de la région, le Général de Division Ibra Boulama Issa, la cérémonie de lancement des opérations de Vente de Céréales à Prix Modérés (VCPM) et de Distribution Gratuite Ciblée (DGC) s’est tenue dans l’enceinte prestigieuse du Sultanat de l’Aïr. En fait, cette opération, entièrement financée par les fonds publics de l’État via l’Office National des Produits Vivriers, marque un engagement fort en faveur des populations vulnérables.

Agadez : 3 000 tonnes de céréales pour les plus démunis

 

En effet , l’initiative a pour objectif principal d’apporter un soulagement immédiat à 15 100 ménages, soit environ 105 700 personnes, qui se trouvent en situation d’insécurité alimentaire modérée. Pour ce faire, les autorités distribueront un total de 3 020 tonnes de céréales en deux phases, avec 1 510 tonnes par étape. Les vivres qui seront fournis comprennent 1 030 tonnes de riz et 480 tonnes de mil, de sorgho et de maïs.

Par ailleurs, les autorités ont fixé des prix volontairement accessibles pour ces céréales : 13 000 FCFA pour un sac de 100 kg de mil, de sorgho ou de maïs, et 11 000 FCFA pour un sac de 25 kg de riz, ce qui permet aux familles de se procurer des denrées essentielles à moindre coût.

À Agadez, le Niger lance une vaste opération de distribution de céréales pour soutenir plus de 100 000 personnes en situation d’insécurité alimentaire.

Une réponse concrète pour un futur plus résilient

 

Cette opération s’inscrit dans une volonté de l’État de soutenir les populations face aux défis économiques et climatiques. En mettant à disposition des céréales à des tarifs subventionnés, le programme vise aussi à garantir un accès équitable aux produits de première nécessité tout en renforçant la résilience des communautés. La Distribution Gratuite Ciblée, quant à elle, complète cette démarche en offrant un appui direct aux ménages les plus démunis.

Une cérémonie sous le signe de la solidarité à Agadez

 

L’événement s’est déroulé en présence de figures marquantes de la région, dont le Secrétaire Général de la région d’Agadez, le préfet du département de Tchirozérine, ainsi que Son Altesse Oumarou Ibrahim Oumarou, Sultan de l’Aïr. Leur présence a conféré à la cérémonie une dimension symbolique, soulignant l’unité des autorités dans cette lutte contre l’insécurité alimentaire.

En posant les bases d’une aide alimentaire structurée et accessible, cette initiative illustre l’engagement du Niger à protéger ses citoyens les plus vulnérables. À Agadez, ce 19 août 2025 restera gravé comme le point de départ d’une action solidaire, portée par une vision d’équité et de soutien aux plus démunis. Cette opération va-t-elle permettre au Niger de lutter durablement contre la faim et d’assurer une meilleure qualité de vie pour sa population ? Quel sera le rôle des acteurs locaux pour garantir l’efficacité et la pérennité de ce programme ?

Dosso : 2.790 tonnes de vivres pour les plus vulnérables

Dosso lance l’opération vivres à prix modérés : un rempart solidaire contre l’insécurité alimentaire

 

Dosso, 19 août 2025 Dans un contexte marqué par des disparités agricoles, malgré une campagne agropastorale globalement excédentaire, la Région de Dosso a donné le ton d’une réponse concrète et solidaire. Ainsi, dans l’enceinte de la Mairie de Dosso, le Gouverneur Colonel-major Bana Alhassane a officiellement lancé l’opération de vente de céréales à prix modérés pour l’année 2025. Cette initiative s’est déroulée en présence des autorités locales, des Forces de Défense et de Sécurité, et de nombreux invités.

 

Une bouée de sauvetage pour les villages vulnérables de Dosso

 

Face aux 2 444 villages déficitaires recensés à l’échelle nationale, dont certains à plus de 50 %, le Gouvernement nigérien, sous l’impulsion du Président de la République, le Général d’Armée Abdourahamane Tiani, et du Premier Ministre Ali Mahamane Lamine Zeine, déploie une stratégie d’urgence pour soutenir les populations les plus exposées à l’insécurité alimentaire.

À Dosso, ce sont 2 790 tonnes de vivres — riz, mil, maïs et sorgho — qui seront distribuées à prix réduits dans les chefs-lieux de communes et leurs centres secondaires. Cette distribution vise à garantir une couverture territoriale équitable et à cibler les ménages les plus vulnérables.

La Région de Dosso a lancé une vaste opération de vente de céréales à prix modérés pour lutter contre l’insécurité alimentaire.

Transparence et équité au cœur de la distribution

 

Le Gouverneur Bana Alhassane a souligné que cette opération se fera en détail, avec une mesure locale, pour permettre aux ménages démunis de se ravitailler durablement. Les prix sont ainsi fixés à 13 000 FCFA pour le sac de 100 kg de mil, de sorgho ou de maïs, et à 11 000 FCFA pour le sac de 25 kg de riz.

De plus, des comités de vente, institués par acte administratif du Préfet, veilleront à la transparence et à la bonne conduite de l’opération. Le Gouverneur a appelé à la responsabilité collective des acteurs impliqués, insistant sur la nécessité d’une gestion rigoureuse et solidaire.

 

 Dosso : un appel à la vigilance contre les abus

 

L’administrateur délégué de la Commune urbaine de Dosso, M. Ibrahim Moussa Kouré, s’est félicité du choix porté sur sa commune pour le lancement, tout en mettant en garde contre les commerçants véreux susceptibles de détourner l’opération à des fins lucratives. Cette mise en garde souligne les défis de mise en œuvre et le besoin de rigueur pour que cette initiative atteigne véritablement les personnes dans le besoin.

Cette opération représente un pas important dans la lutte contre la précarité alimentaire, mais elle soulève aussi des questions cruciales. Les autorités mettront en place des mécanismes de contrôle pour empêcher tout détournement de l’aide. Mais surtout, elles devront instaurer des solutions durables afin que la région de Dosso, comme l’ensemble du Niger, ne reste pas tributaire d’interventions d’urgence répétées.

Trafic de parcelles à Zinder : six escrocs dans le filet du SIRPJ

Zinder : un réseau d’escrocs fonciers démantelé, la Police judiciaire (SIRPJ) sonne l’alerte

 

Zinder, 19 août 2025 Dans une opération minutieusement menée, le Service Inter-Régional de la Police Judiciaire (SIRPJ) de Zinder a mis fin aux agissements d’un réseau de malfaiteurs spécialisés dans le trafic foncier. En effet,  cette affaire met en lumière l’ampleur des fraudes immobilières dans la région et appelle à une vigilance accrue de la population.

 

Une escroquerie bien rodée

 

Le réseau, composé de six individus, opérait avec une méthode sophistiquée. Cinq d’entre eux ont été interpellés, tandis qu’un sixième est activement recherché. Leur stratagème consistait à obtenir des actes de cession authentiques auprès de propriétaires légitimes, puis à les scanner et les reproduire en couleur pour tromper des acheteurs en quête de terrains.

Un membre du groupe usurpait l’identité d’un notable ou d’un haut fonctionnaire pour se présenter comme le propriétaire des parcelles. Il orientait ensuite les victimes vers des complices qui jouaient le rôle de représentants. Les prix proposés, oscillant entre 300 000 et 650 000 FCFA, étaient suffisamment attractifs pour appâter les acheteurs. Ce n’est qu’au moment de la vérification auprès de la mairie que les victimes découvraient la supercherie, se retrouvant alors dépouillées de leur argent.

 

Des faux documents et des victimes désabusées

 

Parmi les pièces frauduleuses collectées par le SIRPJ figurent six attestations de donation prétendument émises par le Sultan de Damagaram, ainsi que cinq attestations de vente fictive. Ces documents, remis par les victimes, témoignent de la capacité du réseau à manipuler les symboles d’autorité pour légitimer leurs actes. Une fois la transaction conclue, les malfaiteurs se retrouvaient pour se partager le butin, laissant les victimes sans recours immédiat.

 

SIRPJ : Appel à la vigilance citoyenne

 

Face à cette situation préoccupante, le SIRPJ de Zinder appelle la population à redoubler de vigilance. Les autorités invitent les citoyens à vérifier systématiquement l’authenticité des documents fonciers auprès des services compétents et à signaler tout comportement suspect. La collaboration entre les forces de sécurité et les communautés locales est plus que jamais essentielle pour garantir la sécurité juridique et sociale dans la région.

L’action déterminée de la Police judiciaire a permis de déjouer ce réseau et de rétablir une certaine sécurité foncière. Cependant, le démantèlement de cette bande soulève une question fondamentale : comment le gouvernement compte-t-il renforcer la sécurisation des titres fonciers pour prévenir de nouvelles arnaques et protéger durablement les citoyens ?

Ouagadougou et Téhéran renforcent leur partenariat stratégique

Ouagadougou–Téhéran : une coopération qui s’enracine dans la confiance et la solidarité

 

Ouagadougou, 19 août 2025 – Dans un climat diplomatique empreint de respect mutuel et de convergence stratégique, le Ministre burkinabè des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’Extérieur, SE Karamoko Jean Marie Traoré, a reçu en audience lundi Son Excellence Mojtaba Faghihi, ambassadeur de la République Islamique d’Iran au Burkina Faso. Cette rencontre cruciale confirme le renforcement de l’axe Ouagadougou-Téhéran et la volonté partagée d’élargir les champs de coopération bilatérale.

À Ouagadougou, le ministre burkinabè des Affaires étrangères a reçu l’ambassadeur de Téhéran pour faire le point sur les accords bilatéraux.

Un avenir de coopération prometteur

 

Au cœur des échanges, le diplomate iranien a présenté un point d’étape sur la mise en œuvre des accords issus de la première commission mixte de coopération entre les deux pays. Les avancées sont d’ores et déjà concrètes, avec l’octroi de bourses d’études à des étudiants burkinabè dans les domaines de l’enseignement supérieur et de la formation technique et professionnelle. Une dynamique qui illustre l’engagement de l’Iran à accompagner le Burkina Faso dans le renforcement de ses capacités humaines et scientifiques.

Par ailleurs, la prochaine commission mixte, attendue dans les mois à venir, passera en revue l’ensemble des secteurs de coopération, avec pour ambition de consolider les acquis et d’ouvrir de nouvelles perspectives, notamment dans les domaines de la santé, de l’agriculture, de la sécurité et de la recherche.

 

Solidarité internationale et diplomatie commune

 

Les deux personnalités ont par la suite réaffirmé leur volonté de se soutenir mutuellement dans les instances internationales, en défendant les principes de souveraineté, de non-ingérence et de coopération Sud-Sud. Le ministre burkinabè a également exprimé sa gratitude pour le soutien apporté par l’Iran aux ressortissants burkinabè et de l’AES résidant dans le pays, notamment durant les récents épisodes de tension régionale.

En outre, SE Karamoko Jean Marie Traoré s’est également réjoui de la fin du conflit entre l’Iran et Israël, saluant les efforts diplomatiques ayant permis de préserver la sécurité des communautés étrangères.

Téhéran salue le leadership du Burkina Faso

 

En signe d’amitié et de respect, l’ambassadeur iranien a transmis une lettre officielle de félicitations des autorités de son pays, adressée au Président du Faso, SE le Capitaine Ibrahim Traoré, et au peuple burkinabè, à l’occasion du 65ᵉ anniversaire de l’indépendance du Burkina Faso. Il a salué le leadership du chef de l’État, qualifié de « dynamique et visionnaire », dont l’influence croissante est reconnue à l’échelle internationale.

À Ouagadougou, la diplomatie ne se limite plus aux simples protocoles. Elle devient un véritable levier de développement, un pont entre les peuples, et une promesse d’avenir partagée entre le Burkina Faso et la République Islamique d’Iran.

La dynamique bilatérale franchit un cap décisif. Ce premier jalon ouvre la voie à des avancées concrètes, tandis que les regards se tournent vers la prochaine commission mixte. Celle-ci portera la responsabilité de traduire les engagements en projets palpables pour le développement du Burkina Faso et de tracer les contours d’un axe diplomatique en pleine expansion.

Niamey – Moscou : un partenariat stratégique

Le Niger ouvre grand ses portes aux investisseurs russes pour une coopération économique prometteuse

 

Niamey, 19 août 2025 – Dans une ambiance empreinte de dynamisme et d’ouverture, le ministre du Commerce et de l’Industrie du Niger, M. Abdoulaye Seydou, a accueilli ce mardi une délégation d’investisseurs russes à Niamey. Cette rencontre, véritable catalyseur pour renforcer les relations économiques entre la République du Niger et la Fédération de Russie, marque un pas décisif vers une collaboration mutuellement bénéfique, porteuse d’avenir pour les deux nations.

Des investissements russes pour transformer le Niger

 

Au cœur des discussions, les investisseurs russes, composés d’experts et de chefs d’entreprises, ont dévoilé une palette de projets visant à dynamiser plusieurs secteurs clés. Tout d’abord, l’agriculture, pilier de l’économie nigérienne, figure en tête des priorités, avec des propositions visant à optimiser les rendements grâce à des intrants modernes. Ensuite, les échanges ont également porté sur le renforcement des capacités en télécommunications, notamment à travers le développement de technologies satellitaires pour la surveillance environnementale et la sécurité. Enfin, l’énergie, avec un focus sur le pétrole, le gaz et l’hydraulique, ainsi que la fabrication de produits dérivés du tabac, ont complété cette ambitieuse feuille de route.

À Niamey, le ministre du Commerce accueille une délégation d’investisseurs russes pour lancer des projets ambitieux dans l’agriculture, l’énergie et les télécommunications.

Une collaboration basée sur la confiance et la transparence à Niamey

 

De leur côté, les entrepreneurs russes ont tenu à réaffirmer leur volonté de s’inscrire dans une démarche respectueuse des lois nigériennes, prônant une collaboration transparente et équitable. Cette approche a été saluée par le ministre Abdoulaye Seydou, qui a souligné l’engagement du Niger à encourager les investissements étrangers respectueux de la souveraineté nationale. « Nous voulons créer un climat favorable aux affaires, propice à des partenariats stratégiques qui génèrent des emplois et favorisent le transfert de technologies et de compétences », a-t-il déclaré avec conviction.

Niamey se tourne vers l’avenir

 

Cette rencontre ouvre des perspectives prometteuses pour le développement économique du Niger. En misant sur des secteurs stratégiques comme l’agriculture, l’énergie et les télécommunications, le pays aspire à diversifier son économie tout en renforçant ses capacités technologiques. Les discussions ont également mis en lumière l’importance de bâtir des relations économiques durables, capables de soutenir la croissance et de répondre aux besoins des populations. En somme, en accueillant cette délégation, le Niger envoie un signal fort : celui d’un pays résolument tourné vers l’avenir, prêt à tisser des liens économiques solides avec des partenaires internationaux.

Ce n’est qu’un premier pas, mais il pourrait bien poser les jalons d’une coopération fructueuse entre Niamey et Moscou, avec des retombées significatives pour les deux parties. Mais quel sera le réel impact de ces projets sur le quotidien des Nigériens et comment le gouvernement garantira-t-il la bonne mise en œuvre de ces ambitieux partenariats ?

Niamey : 99 imperméables pour la Police, un geste citoyen sous la pluie

Niamey : 99 imperméables, un geste de pluie et de patriotisme au profit de la Police Nationale

 

Niamey, 18 août 2025 Dans une capitale battue par les averses, un geste discret mais profondément symbolique vient renforcer les rangs de ceux qui veillent sur la sécurité publique. En effet, ce matin, dans la salle de réception du Fonds de Solidarité pour la Sauvegarde de la Patrie (FSSP), le Vice-président du Comité de gestion, M. Brah Amadou, a procédé à l’affectation officielle d’un lot de 99 imperméables, généreusement offerts par une bonne volonté, à la Police Nationale.

À  Niamey, le FSSP a remis 99 imperméables à la Police Nationale, un don patriotique salué par les forces de sécurité en pleine saison pluvieuse

Une dotation vitale en pleine saison des pluies

 

D’une valeur estimée à 1 366 666 F CFA, ces imperméables – communément appelés raglans – arrivent à point nommé pour équiper les agents en service. En effet, ces derniers sont souvent exposés aux intempéries dans l’exercice de leurs missions. La remise s’inscrit dans une dynamique de soutien concret aux Forces de Défense et de Sécurité (FDS), portée par le FSSP depuis sa création.

 

Don de 99 imperméables : un geste de reconnaissance salué par les bénéficiaires

 

En recevant le matériel, l’officier de police Ismaël Boubacar n’a pas caché son émotion. Il a exprimé sa « profonde gratitude aux contributeurs pour ce geste hautement patriotique », soulignant qu’il s’agit d’un appui tangible à la résilience des forces de sécurité. Il a également transmis les salutations des responsables de la Police Nationale, qui voient dans cette dotation un signe de reconnaissance et de solidarité nationale.

Le FSSP, catalyseur d’un élan citoyen

 

Par ailleurs, ce geste s’ajoute à une série d’initiatives similaires menées par le FSSP, qui multiplie les actions de proximité et les contributions en nature au profit des FDS et des familles endeuillées. À travers cette affectation, le Fonds réaffirme son rôle de trait d’union entre les citoyens engagés et les institutions républicaines, dans un contexte où chaque acte de solidarité compte.

À Niamey, sous les nuages, la solidarité prend la forme d’un imperméable. Mais cette simple dotation ne symbolise-t-elle pas un changement plus profond ? Ne montre-t-elle pas que la sécurité est désormais une affaire collective, où l’État et la société civile unissent leurs forces pour faire face aux défis ?

À Diffa, la technologie au service de l’humain

Diffa connectée à l’urgence : une application numérique pour sauver des vies

 

Diffa, 18 août 2025 Dans une région où chaque minute peut faire la différence entre résilience et catastrophe, une révolution silencieuse est en marche. Ce lundi, 36 acteurs du système d’alerte précoce des départements de Diffa, Bosso, N’Guigmi et Mainé-Soroa ont entamé une formation stratégique sur l’application SCAP/RU-CONNECT, un outil numérique conçu pour transformer la gestion des crises alimentaires et climatiques au Niger.

 

Une application pour anticiper les crises

 

Développée sous l’impulsion du Secrétariat Permanent du Dispositif National de Prévention et de Gestion des Crises Alimentaires (DNPGCA), en partenariat avec la Cellule de Coordination du Système d’Alerte Précoce, cette innovation vise à automatiser la collecte et la transmission des données d’alerte. En plus, elle permet une communication en temps réel entre les communautés rurales et les instances de décision, tout en respectant les circuits hiérarchiques de validation.

Testée avec succès dans la région de Maradi, l’application a été officiellement lancée le 9 avril dernier au Cabinet du Premier Ministre, marquant une avancée majeure dans la modernisation du système d’alerte précoce du Niger.

 

Mieux équiper les zones vulnérables

 

Le Projet Régional pour la Résilience des Systèmes Alimentaires en Afrique de l’Ouest (PRSA/FSRP), qui couvre 32 communes du Niger, cible particulièrement les zones difficiles d’accès humanitaire. À Diffa, où les défis sécuritaires et climatiques se conjuguent, l’accès à des informations fiables devient vital pour prévenir les crises alimentaires et renforcer la résilience des populations.

La formation, assurée par les départements Informatique et Statistique ainsi qu’Alerte, vise à installer l’application sur les smartphones des rapporteurs SCAP/RU, à tester sa convivialité et à recueillir les impressions des utilisateurs pour une amélioration continue du dispositif.

 

Vers une réponse communautaire plus rapide à Diffa

 

Les participants, issus des SCAP-RU, des Organisations de Surveillance Villageoise (OSV) et des comités régionaux, seront désormais capables de transmettre des alertes de manière autonome et rapide. Un rapport final viendra capitaliser les acquis et proposer des ajustements pour un déploiement à grande échelle.

Ainsi, cette session s’inscrit dans un cycle de formation couvrant également les régions de Zinder, Tahoua et Tillabéri, avec pour ambition de bâtir un réseau d’acteurs locaux connectés, réactifs et engagés.

 

La résilience, une question de connexion ?

 

À Diffa, la technologie devient un allié de la vigilance. Grâce à SCAP/RU-CONNECT, le Niger trace la voie d’un système d’alerte précoce plus inclusif, plus rapide et plus humain. Mais face aux défis climatiques et sécuritaires croissants, l’application est-elle suffisante ? Cette initiative ne représente-t-elle pas la première étape d’un processus plus vaste, invitant le Niger à investir davantage dans l’infrastructure numérique pour garantir à chaque citoyen l’accès à l’information et à l’aide en temps réel ?

Le marché de Tahoua fait peau neuve et change de nom

Tahoua honore ses racines : un marché moderne pour une mémoire vivante

 

Tahoua, 18 août 2025 Dans une atmosphère empreinte de solennité et de fierté locale, le Marché Central de Tahoua a officiellement changé de nom ce dimanche 17 août. Désormais baptisé « Marché Moderne Elhadj Mahamadou Almou de l’Ader », ce haut lieu du commerce devient un symbole de reconnaissance et d’ancrage historique pour toute une région.

La cérémonie, présidée par le Secrétaire Général Adjoint du Ministère du Commerce et de l’Industrie, M. Abdoulaye Boubacar, s’est tenue en présence du Gouverneur de la région, le Colonel-major Souleymane Amadou Moussa, et de nombreuses autorités coutumières et administratives.

 

Le Marché Central de Tahoua : un hommage mérité à un géant de l’économie locale

 

Elhadj Mahamadou Almou (1900-1982), figure emblématique de l’Ader, était un opérateur économique respecté, connu pour sa sagesse, sa générosité et son attachement indéfectible à sa communauté. Par ailleurs, en donnant son nom à ce marché moderne, l’État du Niger rend hommage à une mémoire vivante, tout en affirmant sa volonté de lier développement économique et valorisation du patrimoine local.

Inauguré en 2021, le marché est un véritable chef-d’œuvre architectural : 1317 boutiques, trois hangars, une mosquée, un bloc administratif et six parkings de 224 places. Construit pour plus de 22 milliards de FCFA, il incarne aussi la modernisation du commerce dans les grandes villes du pays, à l’image des marchés de Niamey, Maradi et Zinder.

Le Marché Central de Tahoua devient officiellement le « Marché Moderne Elhadj Mahamadou Almou de l’Ader », en hommage

L’alliance de la tradition et du commerce moderne

 

Dans son allocution, M. Boubacar a souligné que cette cérémonie parachève l’opérationnalisation du marché, avec la création prochaine d’une société de gestion dédiée. Le Gouverneur, quant à lui, a salué « une œuvre, un nom et un projet partagé », fruit d’une vision commune entre les filles et fils de l’Ader.

Ainsi, à Tahoua, le commerce se conjugue désormais avec mémoire et modernité. Le marché devient plus qu’un simple lieu d’échange : il est un espace de transmission, de fierté et de projection vers l’avenir.

 

Quel avenir pour ce symbole de la modernisation ?

 

Alors que le « Marché Moderne Elhadj Mahamadou Almou de l’Ader » s’ancre dans l’histoire de la région, il soulève la question de son rôle futur. Comment ce lieu emblématique pourra-t-il soutenir la croissance économique locale, et quelles nouvelles opportunités va-t-il créer pour les jeunes entrepreneurs de l’Ader ?

Le pain nigérien sous haute surveillance

Pain sous surveillance : le Niger durcit le ton pour protéger les consommateurs

Niamey, 18 août 2025 – Le pain, aliment quotidien pour des millions de Nigériens, est désormais au cœur d’une offensive gouvernementale en faveur de la qualité et de la sécurité sanitaire. En effet, les 13 et 14 août, le Ministre du Commerce et de l’Industrie, Abdoulaye Seydou, a conduit une mission d’inspection dans 26 boulangeries de Niamey, dans le sillage des recommandations de l’Agence Nigérienne de Normalisation, de Métrologie et de Certification (ANMC). L’objectif est clair : s’assurer que les établissements respectent les normes d’hygiène et de production imposées par l’arrêté Nᵒ 0058 MC/ANMC du 11 juillet 2025.

À Niamey, le gouvernement nigérien intensifie les inspections dans les boulangeries pour garantir un pain sain et conforme aux normes sanitaires. Neuf établissements ont été fermés, et des contrôles renforcés sont annoncés pour protéger les consommateurs et améliorer la sécurité alimentaire À Niamey, le gouvernement nigérien intensifie les inspections dans les boulangeries pour garantir un pain sain et conforme aux normes sanitaires. Neuf établissements ont été fermés, et des contrôles renforcés sont annoncés pour protéger les consommateurs et améliorer la sécurité alimentaire

Une avancée encourageante, mais des dangers persistent

 

Depuis la dernière vague de contrôles, le nombre de boulangeries jugées conformes est passé de 5 à 30. Si cette progression est encourageante, elle ne masque pas les failles persistantes : 24 établissements demeurent à risque et 26 autres sont considérés comme potentiellement dangereux. Par conséquent, le gouvernement a temporairement fermé neuf boulangeries pour non-respect des normes, afin de prévenir tout risque pour la santé publique.

Le ministre a souligné que « la santé des consommateurs n’est pas négociable » et que les autorités étendront les contrôles à tous les produits de grande consommation, y compris l’eau en sachet, dont l’inspection est en cours.

À Niamey, le gouvernement nigérien intensifie les inspections dans les boulangeries pour garantir un pain sain et conforme aux normes sanitaires. Neuf établissements ont été fermés, et des contrôles renforcés sont annoncés pour protéger les consommateurs et améliorer la sécurité alimentaire

Le gouvernement au chevet des boulangers

 

Conscient des défis auxquels font face les boulangers, le gouvernement prévoit des sessions de formation et de sensibilisation pour les aider à se conformer aux exigences sanitaires. De fait, les équipes techniques de l’ANMC restent mobilisées pour accompagner les professionnels dans cette transition vers une production plus sûre et plus réglementée.

Consommateurs, soyez acteurs de votre sécurité

 

Au-delà des inspections, le ministre appelle les citoyens à signaler tout produit suspect ou toute pratique dangereuse observée dans les points de vente. En effet, cette vigilance collective est présentée comme un pilier essentiel de la sécurité alimentaire, au même titre que les opérations militaires assurant la sécurité territoriale.

À Niamey, le gouvernement nigérien intensifie les inspections dans les boulangeries pour garantir un pain sain et conforme aux normes sanitaires. Neuf établissements ont été fermés, et des contrôles renforcés sont annoncés pour protéger les consommateurs et améliorer la sécurité alimentaire

Une révolution du pain est-elle en marche ?

 

À Niamey, le pain ne se consomme plus à l’aveugle. Il se surveille, se régule, et devient le symbole d’un engagement national pour une alimentation saine et responsable. Cependant, cette initiative ne peut réussir qu’avec une collaboration totale entre les autorités et les professionnels du secteur. Jusqu’où cette mobilisation citoyenne et gouvernementale peut-elle aller pour transformer durablement les habitudes de consommation et de production, et garantir à chaque Nigérien un pain sain sur sa table ?

La Péninsule Ibérique, un brasier en pleine canicule

Incendies dévastateurs en Espagne et au Portugal : six morts et des milliers d’hectares ravagés

Péninsule Ibérique, 18 août 2025 — Les flammes continuent d’engloutir l’ouest de la péninsule ibérique, provoquant la mort de six personnes. Des milliers de pompiers, appuyés par des moyens aériens et militaires, luttent sans relâche contre des incendies d’une ampleur sans précédent, attisés par une canicule historique.

Espagne et  Portugal : Un bilan humain et écologique dévastateur

 

L’Espagne et le Portugal font face à une catastrophe écologique et humaine d’une gravité exceptionnelle. En effet, les incendies qui sévissent depuis plus d’une semaine ont déjà coûté la vie à six personnes, dont quatre en Espagne et deux au Portugal. Parmi les victimes, des pompiers et des volontaires ont péri dans des circonstances tragiques, notamment lors d’accidents de la route sur des terrains escarpés. De plus, ces feux, d’une violence rare, ont dévasté des dizaines de milliers d’hectares, principalement dans les régions espagnoles de Galice, de Castille-et-León et d’Estrémadure, ainsi que dans le centre et le nord du Portugal.

 

Des chiffres records et alarmants

 

D’après le Système Européen d’Information sur les Incendies de Forêt (EFFIS), un outil de l’observatoire européen Copernicus, les incendies ont réduit en cendres plus de 343 000 hectares en Espagne depuis le début de l’année 2025, un record historique pour le pays. Parallèlement, Au Portugal, les flammes ont consumé près de 185 000 hectares, surpassant déjà la superficie totale brûlée en 2024. Ces chiffres, en constante augmentation, témoignent de l’ampleur de la crise, aggravée par une sécheresse persistante et des températures extrêmes dépassant les 44 °C dans certaines zones.

Espagne et  Portugal : une mobilisation internationale pour contenir le brasier

 

Face à cette situation critique, les autorités ont mobilisé des milliers de pompiers, soutenus par des unités militaires, des hélicoptères et des avions de plusieurs pays européens et du Maroc, afin de contenir les flammes. En Espagne, 23 incendies de niveau 2, qualifiés de menace grave pour les populations, sont toujours actifs, selon les autorités. Des évacuations massives ont été ordonnées, touchant des milliers d’habitants, notamment dans les provinces de Salamanque et d’Ourense. Au Portugal, le foyer d’Arganil mobilise à lui seul la moitié des 2 000 pompiers déployés sur le terrain.

 

Espagne et  Portugal : Des mesures exceptionnelles et un mince espoir

 

En conséquence de cette urgence, les gouvernements espagnol et portugais ont activé le Mécanisme de Protection civile de l’Union européenne, permettant l’arrivée de renforts aériens, notamment des Canadair suédois et marocains. Le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, a annoncé hier un « pacte national » pour répondre à l’urgence climatique, soulignant l’ampleur inédite de cette mobilisation, qualifiée de « plus grande opération de protection civile en Europe ». Pendant ce temps, Au Portugal, le gouvernement a prolongé jusqu’à mardi des mesures exceptionnelles, comme l’interdiction d’accès à certaines zones forestières.

Néanmoins, un léger espoir émerge : selon l’Agence météorologique espagnole (Aemet), la vague de chaleur, qui a alimenté ces incendies pendant plus de deux semaines, devrait prendre fin ce lundi. Les températures, qui ont atteint 45 °C dans le sud de l’Espagne, commencent à baisser, offrant un possible répit aux équipes sur le terrain. Toutefois, la ministre espagnole de la Défense, Margarita Robles, a souligné la complexité des interventions, entravées par une épaisse fumée visible depuis l’espace.

Le spectre du changement climatique plane sur l’Europe

 

Les experts pointent du doigt le changement climatique comme principal responsable de l’intensification de ces catastrophes. En effet, les vagues de chaleur, de plus en plus fréquentes et intenses, combinées à une sécheresse prolongée, créent des conditions propices à des incendies incontrôlables. Alors que la péninsule Ibérique lutte pour reprendre le contrôle, d’autres régions d’Europe, comme les Balkans et la Turquie, ont vu une amélioration grâce à des pluies récentes, mais le spectre de nouveaux feux reste omniprésent.

 

La bataille n’est pas finie et l’avenir en question.

 

En conclusion, si la fin de la canicule offre une lueur d’espoir, la bataille contre les flammes est loin d’être terminée. Les autorités appellent à la vigilance, tandis que les populations locales, marquées par les pertes humaines et matérielles, attendent des mesures concrètes pour prévenir de telles tragédies à l’avenir. Face à la répétition de ces événements dévastateurs, une question se pose : quelles actions concrètes et durables les gouvernements européens vont-ils mettre en place pour s’adapter à ces nouvelles réalités climatiques et protéger efficacement leurs citoyens ?