Niger-Sécurité Archives - Journal du niger

L’arrestation d’un baron du banditisme nigérian au Niger

Dans un élan de coopération transfrontalière exemplaire, les forces de sécurité nigériennes ont réussi un coup de filet majeur en capturant un des plus redoutés malfaiteurs nigérians, surnommé Kachallah Mai Daji, aux abords de la cité limitrophe d’Illela.

L’opération, fruit d’une stratégie de lutte contre le fléau du banditisme qui sévit dans la région, a permis de neutraliser celui qui était à la tête d’une organisation criminelle semant l’effroi dans le nord-est du Nigeria depuis une décennie. Les autorités nigérianes, appuyées par des spécialistes de la contre-insurrection, ont confirmé que l’individu, désormais entre les mains de la justice, est responsable de multiples exactions : homicides, incendies volontaires, enlèvements massifs et extorsions.

Le brigand, dont l’influence s’étendait sur plusieurs hameaux de la région d’Illela, imposait un règne de terreur sur des communautés telles que Tozai, Sabon Garin Darna, et d’autres localités avoisinantes, où il exerçait notamment un racket systématique.

L’arrestation de Kachallah Mai Daji, survenue alors qu’il orchestrait un vol de bétail à la lisière des frontières nigéro-nigérianes, marque un tournant décisif dans la bataille contre la criminalité organisée et souligne l’importance de la collaboration interétatique pour assurer la sécurité des populations vulnérables face aux menaces transnationales.

L’arrestation de Kachallah Mai Daji n’est pas seulement une victoire pour la sécurité nigérienne, mais un symbole fort de la résilience des états face à la criminalité transfrontalière. Cet événement marque l’aube d’une ère nouvelle où la coopération et la détermination des forces de l’ordre peuvent triompher sur l’adversité et instaurer un climat de paix durable pour les générations futures. La chute de ce baron du crime est un message clair : la justice, même face aux défis les plus sombres, ne cesse de briller comme un phare d’espoir.

Attaque terroriste à Diffa : projet agricole crucial compromis

Diffa, le 23 avril – Une attaque d’une violence inouïe a secoué la région de Diffa ce matin à 9 heures, lorsque des militants présumés de Boko Haram ont pris d’assaut le site de l’ONAHA de Lada. Cette  attaque éclair a gravement blessé quatre membres des Forces de Défense et de Sécurité (FDS), qui reçoivent actuellement des soins intensifs. De plus, les assaillants ont dérobé deux véhicules lors de cette attaque.

Le site visé est d’une importance capitale pour la nation, car il abrite des projets cruciaux d’aménagement agricole financés par le programme de grande irrigation du Fonds de Solidarité et de Soutien aux Populations (FSSP). Ces initiatives sont essentielles pour garantir la sécurité alimentaire et la souveraineté du pays.

Le 30 mars dernier, le colonel Mahaman Elhadj Ousmane, ministre de l’Agriculture et de l’Élevage, avait inauguré un ambitieux processus de réhabilitation sur ce même site. Malheureusement, les travaux ont dû être suspendus suite à cette tragédie.

L’attaque s’est produite près des frontières avec le Tchad, le Nigeria et le Cameroun, dans la région du lac Tchad, une zone qui est depuis longtemps le théâtre d’une intense activité terroriste, en particulier du côté nigérian.

Cette nouvelle agression soulève des questions alarmantes sur la sécurité dans la région et met en lumière la vulnérabilité des projets vitaux pour le développement et le bien-être des populations locales. Les autorités sont actuellement en alerte maximale, et une enquête est en cours pour retrouver les auteurs de cet acte barbare et récupérer les biens volés.

La communauté internationale observe de loin la région dans ces moments difficiles, car elle a les mains liées par la transition. Les habitants de Diffa et des environs affrontent l’adversité avec courage et détermination.

Niger : Attaques terroristes dans la région de Tillabéri

Le Niger a été le théâtre d’attaques terroristes ces derniers jours, mettant en danger la vie des civils et la stabilité de la région. Plusieurs dizaines de terroristes de l’État islamique dans le Grand Sahara (EIGS) ont ciblé des villages et des hameaux dans la commune de Kokorou, située dans la région de Tillabéri.

Pertes en vies humaines et pillages de boutiques lors des attaques terroristes de kokorou

En effet , le 14 avril, des dizaines de têtes de bétail ont été dérobées dans les hameaux de Moma Doungouro et de Moma Boungou, situés à 15 km au nord-ouest de Kokorou. Ces attaques ont eu un impact direct sur les moyens de subsistance des habitants de la région.

Par ailleurs , le lundi  15 avril, au environ  17 heures, les terroristes de l’EIGS ont lancé une attaque contre le village de Diblo, situé à 10 km à l’ouest de Kokorou. Les terroristes ont pris pour cible la population locale, entraînant un bilan provisoire très lourd. Ils ont tué plus de 15 civils, et la violence a poussé de nombreux villageois à fuir les environs.

En plus de causer des pertes en vies humaines, les EIGS ont pillé des boutiques, aggravant ainsi la situation économique et sociale de la région.

Les terroristes ont ensuite pris la direction du nord, laissant derrière eux un climat de peur et d’insécurité.  La région de Tillabéri fait face à d’importants défis sécuritaires. Les attaques récentes mettent en évidence la nécessité urgente d’une action coordonnée pour assurer la protection des civils et le rétablissement de la paix.

Les autorités nigériennes doivent également intensifier leurs efforts pour contrer ces groupes terroristes, tout en cherchant des solutions politiques pour apaiser les tensions entre les communautés frontalières. La sécurité et le bien-être des habitants de Tillabéri dépendent de leur capacité à agir rapidement et efficacement face à cette menace persistante.

Ces attaques terroristes sont tragiques et soulignent l’importance de la sécurité et de la stabilité dans la région de Tillabéri. Les civils innocents paient un lourd tribut, et il est essentiel que les autorités prennent des mesures pour protéger la population et prévenir aussi  de nouvelles violences.

Saisie record de stupéfiants par la patrouille mixte de Boboye

Grâce aux renseignements communiqués par les citoyens, l’équipe de surveillance conjointe de Boboye a effectué une saisie remarquable le samedi 13 avril 2024. Cette opération a permis de confisquer une importante quantité de drogue, composée de 262 boules, 5 carnets de chanvre indien, 20 036 comprimés de tafrakings225, 800 comprimés de D5, et 700 comprimés d’exole, d’une valeur totale de 30 786 000 francs CFA. Le général de brigade Iro Oumarou, gouverneur de la région de Dosso, a reçu la présentation de cette saisie le lundi 15 avril.

La Lutte contre le trafic 

Le gouverneur de Dosso a saisi l’opportunité pour saluer cette prouesse des éléments de la patrouille mixte. En effet, Dosso est devenu un boulevard de trafic de tout genre, englobant non seulement la drogue, mais aussi les armes, les munitions, le carburant et les motos utilisées pour ravitailler les terroristes. Le général de brigade Iro Oumarou a exprimé sa reconnaissance envers les forces de défense et de sécurité qui se battent sans relâche, de jour comme de nuit, pour endiguer ce phénomène. Il a exhorté ces dernières à redoubler d’efforts et de vigilance afin d’arrêter cette hémorragie qui devient de plus en plus inquiétante.

La patrouille mixte de Boboye excelle dans la saisie de stupéfiants.

La patrouille mixte de Boboye s’est distinguée par de nombreuses prouesses en matière de saisies au cours des derniers mois. Elle a battu des records, ce qui lui a valu les témoignages officiels de satisfaction décernés par le général de brigade Iro Oumarou. Ce dernier encourage les éléments de la patrouille mixte à persévérer au-delà de leurs efforts actuels. Il invite également les populations de la région à collaborer davantage en matière de renseignement et d’information. La présente saisie illustre parfaitement l’efficacité de cette unité, car elle constitue la plus grande opération réalisée jusqu’à présent.

Appel à la vigilance des population

Le président du tribunal de grande instance de Dosso, ainsi que le responsable local de l’Office Central de Répression du Trafic Illicite des Stupéfiants, ont tous deux exprimé leurs points de vue. Ils ont félicité les forces de défense et de sécurité et les ont exhortées à maintenir leur vigilance et leur professionnalisme. Par ailleurs, ils ont appelé les populations à être plus vigilantes dans la dénonciation des activités criminelles afin de contribuer à endiguer ce fléau.

Cette saisie record témoigne de l’engagement des autorités et des forces de sécurité dans la lutte contre le trafic illicite de stupéfiants. Elle constitue un pas significatif vers un Dosso plus sûr et protégé.

Véhicule de patrouille nigérienne heurté par un IED

Le 8 avril à 15 heures, un véhicule de patrouille des Forces Armées Nigériennes (FAN) a tragiquement heurté un engin explosif improvisé (IED) à proximité du village de Tingara dans la région de Tillabéri, près de la frontière avec le Mali. Cette attaque a tué six soldats et en a grièvement blessé deux autres, évacués par la suite vers Niamey.

En réponse à cette tragédie, l’armée de l’air nigérienne a mené des frappes aériennes qui ont permis la neutralisation d’une dizaine d’individus identifiés comme des terroristes. Ces frappes ont abouti à saisir un énorme butin de guerre, dont des armes, des véhicules, etc. L’État Islamique au Grand Sahara (EIGS), actif dans la région, aurait récemment renforcé sa capacité à fabriquer des engins explosifs, avec l’arrivée d’artificiers qui proviendraient du Moyen-Orient.

Cette attaque souligne la menace persistante des groupes terroristes dans la région et met en évidence la nécessité de renforcer la sécurité et de protéger les civils et les forces de sécurité. Le Niger, comme ses voisins le Burkina Faso et le Mali, continue de faire face à des défis sécuritaires complexes liés aux engins explosifs improvisés. En somme, Les autorités doivent rester vigilantes et coordonner leurs efforts pour contrer cette menace croissante.

Niamey durcit les conditions d’entrée pour les Français au Niger

Dans une démarche sans précédent, la capitale du Niger, Niamey, a annoncé l’introduction de mesures de sécurité renforcées visant spécifiquement les ressortissants français. Ces mesures interviennent dans un contexte de vigilance accrue face à des activités jugées subversives.

Depuis peu, les autorités nigériennes exigent des citoyens français, en plus d’un visa en règle, un laisser-passer spécial délivré par le ministère de l’Intérieur. Cette nouvelle couche de contrôle vise à prévenir l’entrée sur le territoire de personnes se présentant faussement comme des membres d’organisations non gouvernementales pour mener des opérations déstabilisatrices.

À l’aéroport international Diori Hamani de Niamey, les mesures se sont concrétisées par l’instauration de files d’attente séparées pour les voyageurs français et des inspections minutieuses effectuées par la Direction de la surveillance du territoire (DST). Ces dispositions ont déjà conduit à plusieurs incidents de refoulement, affectant même des individus dont les documents étaient parfaitement en ordre.

Le gouvernement du Niger affirme que ces nouvelles exigences sont essentielles pour sauvegarder la sécurité nationale et contrer toute forme d’ingérence étrangère. En filtrant plus efficacement les entrées, le Niger espère dissuader l’infiltration d’éléments malveillants et maintenir l’intégrité de ses frontières.

Ces développements soulignent la détermination du Niger à protéger sa souveraineté et à répondre fermement aux menaces potentielles, tout en soulignant les défis que cela pose pour la libre circulation des personnes et la coopération internationale.

Coopération Niger-Allemagne : un sommet pour la défense

Dans l’enceinte feutrée du Cabinet du Ministre d’État, Ministre de la Défense Nationale, une réunion de haut niveau s’est tenue ce matin, marquant une étape significative dans le renforcement de la coopération bilatérale entre la République Fédérale d’Allemagne et le Niger. Le Général de Corps d’Armée Salifou Mody, figure emblématique de la défense nationale, a accueilli avec distinction une délégation allemande de premier plan, dirigée par le Général de Corps d’Armée Gunter SCHNEIDER, Directeur Général de la Stratégie et des Opérations au sein du prestigieux Ministère Fédéral Allemand de la Défense.

Cette entrevue diplomatique, faisant suite à la visite du Ministre Allemand de la Défense en décembre de l’année écoulée, a été l’occasion d’aborder des questions cruciales pour l’avenir de la collaboration militaire entre les deux nations. Les discussions ont porté sur l’impulsion nouvelle à donner à la coopération bilatérale, notamment dans le domaine de la défense, un secteur clé pour la stabilité régionale et la sécurité internationale.

SEM Schnakenberg OLIVER, Ambassadeur de la République Fédérale d’Allemagne au Niger, a pris part à la rencontre, témoignant ainsi de l’importance accordée à ces échanges par les deux gouvernements. Également présent, le Colonel Major Hamadou Djibo BARTIE, Directeur des Relations Extérieures du Ministère de la Défense Nationale, a souligné l’engagement continu du Niger dans le renforcement des liens stratégiques avec l’Allemagne.

Les retombées de cette réunion, bien que non divulguées dans leur intégralité, promettent d’ouvrir de nouvelles perspectives pour la coopération militaire et stratégique, et de consolider les fondations d’une entente mutuellement bénéfique pour la paix et la prospérité des deux pays.

Arsenal clandestin intercepté au Niger : les États-Unis dans la mire

Dans une opération qui a suscité autant d’émoi que d’interrogations, les forces de sécurité du Niger ont saisi un camion en route vers la Côte d’Ivoire, dissimulant sous des vivres un arsenal de guerre d’une ampleur considérable. Le Bulletin d’information des forces de défense et de sécurité couvrant la période du 17 au 20 mars 2024 a révélé cette situation troublante.

Cette saisie comprend un inventaire aussi diversifié qu’inquiétant : 1140 munitions, 28 douilles de projectiles, 5 jumelles, 2 casques de tir, et 3 drapeaux américains. Plus troublant encore, la présence d’un passeport et d’un permis de conduire américains, ainsi que des cartes bancaires au nom de deux individus de nationalité américaine, soulève des questions quant à l’implication potentielle des États-Unis.

Ces indices, pointant vers une origine américaine, plongent les autorités dans une enquête complexe, cherchant à démêler l’écheveau des responsabilités et à comprendre les ramifications internationales de cette affaire. L’origine exacte et la destination finale de cet arsenal demeurent enveloppées de mystère, et l’enquête en cours s’efforce de lever le voile sur cette opération clandestine.

La communauté internationale observe avec attention, tandis que les implications géopolitiques de cette découverte pourraient se révéler considérables. Les résultats de l’enquête pourraient non seulement éclairer les circonstances de cette saisie mais également influencer les relations diplomatiques futures.

Une affaire à suivre de près, tant les conséquences pourraient redessiner les contours de la coopération sécuritaire dans la région.

Le Préfet de Tahoua inspecte les services techniques de son rayon

Le mardi 27 février 2024, le préfet du département de Tahoua, Yoni Badjieba Dilembou, a effectué une tournée des services techniques déconcentrés de son entité administrative dans la ville de Tahoua. Il s’agissait pour lui de vérifier les conditions de travail des agents de l’État et de leur rappeler leurs obligations.

En effet, le préfet a visité successivement la Direction départementale de la santé (DDS), l’Inspection d’enseignement secondaire général de Tahoua 2 (IESG), la Direction départementale de l’environnement (DDE), l’Inspection franco-arabe et la Direction départementale de l’élevage (DDEL). À chaque étape, il a échangé avec les responsables et les agents sur les activités, les difficultés et les perspectives de leurs services.

Le préfet a également profité de cette occasion pour leur adresser un message ferme et sans équivoque : il leur a demandé de se remettre au travail et de contribuer au développement harmonieux du pays, sous l’impulsion des plus hautes autorités nigériennes, notamment le président du CNSP, chef de l’État, le général Abdourahamane Tiani, et le Premier ministre, Mahamane Ali Lamine Zeine. Il leur a enjoint de respecter les horaires de service, d’être ponctuels et assidus et de faire leur travail normalement. « La récréation est terminée », a-t-il lancé. « Nous ne tolérerons aucune absence injustifiée », a-t-il averti.

Puisque il a trouvé tous les agents sur leurs lieux de travail, contrairement à sa première visite en décembre dernier, le préfet a constaté avec satisfaction que son message a eu un écho favorable. Enfin, Il a salué la nette amélioration de la présence effective des agents au niveau des différents services visités et les a encouragés à maintenir cet élan.

 

 

 

 

 

 

 

Formation des Comités de Veille Citoyenne au Niger

Le 27 février 2024, une formation destinée à renforcer les capacités des comités de veille citoyenne (C2VC) des huit régions du Niger a été lancée à Tahoua. Cette initiative s’inscrit dans le cadre d’un projet plus large visant à protéger la sécurité humaine en luttant contre la corruption, l’instabilité et les conflits dans quatre pays : le Niger, le Nigeria, le Mali et la Tunisie.

Formation pour la réforme du secteur de la sécurité et de la gouvernance sécuritaire dans un État de droit

En effet, la formation, présidée par le secrétaire général du gouvernorat de Tahoua, M. Harouna Assakalé, a rassemblé quarante participants, dont des membres des forces de défense et de sécurité (FDS) et des acteurs de la société civile des régions. M. Assakalé a souligné l’importance de cette formation pour la réforme du secteur de la sécurité et de la gouvernance sécuritaire dans un État de droit.

Importance de la lutte contre l’insécurité

Le président de la section nigérienne de Transparency International, M. Maman Wada, a rappelé que cette formation fait partie d’une série d’activités visant à lutter contre l’insécurité et pour la sécurité humaine.  Il a souligné l’importance de la sensibilisation, de la formation et de l’information de tous les acteurs pour renforcer la confiance entre les forces de défense et les citoyens.

Maman Wada a également signalé la nécessité de privilégier les valeurs de transparence, d’intégrité, de redevabilité et de responsabilité et de combattre ensemble le phénomène de corruption.

Reconnaissance aux partenaires et impact attendu de la formation

Pour clore son propos, le secrétaire général du gouvernorat de Tahoua a exprimé sa gratitude envers les partenaires techniques et financiers qui ont rendu possible la réalisation de toutes leurs activités. Il est important de noter en plus que cette formation est une initiative de l’Association nigérienne de lutte contre la corruption, une section de Transparency International. Elle a aussi bénéficié du soutien financier du ministère des Affaires étrangères du royaume des Pays-Bas et de l’appui technique du programme Défense et sécurité de Transparency International.

En outre, Maman Wada a exprimé sa conviction que cette formation apportera une grande plus-value dans le combat contre l’insécurité et pour l’avènement d’un environnement de paix et de développement garantissant tous les droits humains, notamment dans l’espace sahélien, une région habitée par environ 100 millions d’habitants et en proie à plusieurs formes d’insécurité, de conflits et de violations graves des droits humains.

En somme, Cette formation qui a duré une journée est un exemple concret de la collaboration internationale pour renforcer la gouvernance sécuritaire et lutter contre la corruption.

Dosso: un arsenal d’explosifs saisi par les forces de l’ordre

C’est une découverte effrayante qu’a faite la patrouille mixte départementale de Boboye, dimanche soir, à Fabidji. Sous les ordres du commandant de la Garde nationale Harouna Dalimane, les agents ont intercepté deux individus à bord de deux motos transportant une importante quantité de munitions composée de 1.980 bâtonnets d’explosifs. L’un des suspects a réussi à s’échapper, tandis que l’autre, originaire de Tanda dans le département de Gaya, a été arrêté. Les deux hommes se rendaient avec cette cargaison explosive à Niamey, la capitale du pays.

Présentation du butin saisi par les forces de l’ordre à Dosso.

Ce lundi matin, le gouverneur de la région de Dosso, le général de brigade Iro Oumarou, a présenté au public ce butin de guerre saisi par les forces de l’ordre, entouré de ses proches collaborateurs. Il a profité de l’occasion pour rappeler les différentes saisies de stupéfiants effectuées dans la région, dont celle de 100 kg de drogue d’une valeur de 28 millions de francs il y a deux semaines.

Mais au-delà de ces produits, le général de brigade Iro Oumarou a dénoncé le stratagème des bandits armés qui mettent les munitions dans des bidons pour faire croire que c’est du carburant. La présente saisie d’explosifs en direction de Niamey est la preuve éclatante de ce trafic dangereux. Dieu seul sait, a souligné le gouverneur de Dosso, combien d’explosifs sont passés et quelles étaient les intentions criminelles des trafiquants. L’enquête va se poursuivre, a-t-il assuré.

Le gouverneur de Dosso a alerté sur la gravité de la situation, car jusque-là, il s’agissait de trafiquants de stupéfiants, mais maintenant, on assiste à des armes de guerre. Ce qui est dommage, a regretté le gouverneur de Dosso, c’est que « le ver est dans le fruit », car les terroristes utilisent dans cette affaire nos frères qui sont parmi nous. C’est pourquoi, le général de brigade Iro Oumarou a invité les populations à collaborer avec les forces de défense et de sécurité et à doubler de vigilance pour montrer à la face du monde que cette affaire est réelle.

Le Niger résiste à l’ingérence française dans sa souveraineté

Le gouverneur de la région de Niamey, le général de brigade Abdou Assoumane Harouna, a dénoncé vendredi 23 février 2024 au gouvernorat la saisie par les forces de l’ordre, notamment les brigades de recherches, d’une importante quantité d’armes, de munitions et de matériels de guerre à Niamey.

Cette saisie de matériels de guerre a été faite entre le 19 et le 20 février au niveau du siège du projet Eucap Sahel et dans le quartier Tchangarey, dans une villa anciennement occupée par les forces françaises.

Cette découverte du matériel de guerre « prouve à suffisance que les faux amis du Niger n’ont jamais renoncé à leur projet de déstabilisation de notre pays », a déclaré le gouverneur de Niamey. Leur coopération « étant toujours inscrite dans les complots permanents, qu’ils retiennent que le peuple nigérien est résolument et définitivement engagé pour consolider et sauvegarder son indépendance retrouvée », avait-il martelé.

La France qui refuse d’abandonner son ancienne colonie pour des raisons qui lui sont propres.

Le général de brigade Abdou Assoumane Harouna a aussi rappelé qu’après les événements du 26 juillet 2023, « lorsque notre pays, en toute souveraineté, avait demandé le départ des troupes françaises, un agent des renseignements français disait à haute et intelligible voix que le départ des forces françaises du Niger serait pour eux, l’occasion en or pour mener des actions de déstabilisation du Niger ». Cependant, lorsqu’une puissance mondiale, membre du Conseil de sécurité des Nations unies, s’accroche à une ancienne colonie indépendante depuis 1960, que certaines institutions internationales, « pour des raisons qui leur sont propres », classent toujours parmi les pays les plus pauvres au monde, il y a questionnement, selon le gouverneur.

Par ailleurs, selon lui, cette puissance mondiale, membre du Conseil de sécurité des Nations unies, ne cesse de s’ingérer dans les affaires d’une ancienne colonie devenue indépendante depuis 1960. Elle use de tous les moyens pour empêcher cette ancienne colonie de s’exprimer librement sur la scène internationale, de bénéficier de la solidarité des institutions sous-régionales et de se défendre contre les menaces militaires. Elle refuse même de respecter les accords qu’elle a signés avec cette ancienne colonie et qu’elle a dénoncés unilatéralement. Cette puissance a bien des raisons de s’acharner contre cette ancienne colonie, qui a décidé de prendre son destin en main et de préserver sa souveraineté et sa dignité.

Le Niger assume totalement sa souveraineté.

Mais en face, dit-il, « il y a désormais une ancienne colonie devenue indépendante depuis 1960, qui a décidé d’être réellement indépendante, totalement souveraine, libre de ses orientations visant la prospérité de son peuple dans la dignité, maîtresse de la gestion de ses ressources et de ses choix stratégiques ».

« Notre souveraineté n’est pas négociable, notre choix souverain est irréversible et nous saurons résister à toute forme de déstabilisation d’où qu’elle vienne », a enfin déclaré le gouverneur de Niamey.

Le général de brigade a surtout renouvelé les remerciements des autorités ainsi que les encouragements aux forces de défense et de sécurité, tout en appelant les populations à redoubler de vigilance et à collaborer davantage avec les FDS.

Plus de 10 millions de francs CFA de cannabis saisis à Tahoua

Les agents des eaux et des forêts de la région de Tahoua ont réalisé un coup de filet spectaculaire ce 14 février en saisissant plus de 100 kg de cannabis d’une valeur de plus de 10 millions de francs CFA, ainsi que deux motos, trois téléphones portables et une somme d’argent. Une patrouille a arrêté les trafiquants, dont une femme déjà connue des services de police, au village de Toudoun Doki, à 5 km de la ville de Tahoua. Ils ont été remis aux éléments de l’Office central de répression du trafic des stupéfiants (OCRTIS), antenne de Tahoua, pour les besoins de l’enquête.

Le gouverneur de Tahoua félicite les agents des eaux et des forêts pour la saisie de plus de 10 millions de francs CFA de cannabis

Le gouverneur de la région de Tahoua, le colonel major Oumarou Tawayé, s’est rendu sur les lieux pour féliciter les agents des eaux et des forêts pour leur bravoure et leur professionnalisme. Il a salué le travail remarquable des forces de défense et de sécurité (FDS) dans la lutte contre le trafic des stupéfiants et le terrorisme, qui sont étroitement liés.

Par ailleurs, le colonel major Oumarou Tawayé a rappelé que c’est la troisième ou quatrième fois qu’il se rend à la Direction régionale de la Police nationale de Tahoua (DRPN) pour constater les résultats de cette lutte sans merci. Il a également déploré la gravité de la situation, qui menace la sécurité et la santé des populations, notamment des jeunes.

Le gouverneur de la région de Tahoua a appelé à une collaboration renforcée entre les FDS et les citoyens pour dénoncer et prévenir ce genre de pratiques. Il a enfin encouragé les FDS à poursuivre leurs efforts pour éradiquer ce fléau et dissuader les potentiels candidats.

Les agents des eaux et des forêts, acteurs clés de la lutte contre le trafic des stupéfiants

Le chef de brigade des eaux et des forêts, Ibrahim Issa, a quant à lui fait le point sur les différentes opérations menées par ses agents ces derniers mois, qui ont permis de saisir 50 briques de cannabis, 150 bidons de carburant frauduleux et des centaines de tortues en circulation illégale. Il a promis de continuer à traquer les trafiquants et les fraudeurs, en collaboration avec les autres services de sécurité.