septembre 2025 - Page 6 sur 12 - Journal du Niger

Niamey célèbre 80 artisans de la résilience

À Niamey, 80 artisans en situation de handicap reçoivent leurs attestations après une formation intensive. Une cérémonie émouvante qui incarne l’inclusion, la dignité et l’autonomie économique.

 

Dans l’écrin vibrant de l’Hôtel de Ville de Niamey, une vague d’espoir a déferlé ce jeudi 18 septembre 2025. Sous les yeux fiers de la communauté, le Colonel Boubacar Soumana Garanké, Administrateur Délégué de la ville et président de l’Association des Municipalités du Niger, a remis des attestations à 80 héros du quotidien – 79 femmes et un homme en situation de handicap – formés en couture, agroalimentaire et cosmétique.

Après dix jours d’apprentissage intensif, ces artisans ont non seulement acquis des compétences précieuses, mais ont aussi exposé leurs créations, prouvant que la détermination transcende toutes les barrières. Ce 19 septembre 2025, Niamey ne célèbre pas seulement des attestations : elle honore la force d’une ville inclusive, prête à transformer des vies pour bâtir un avenir prospère.

Une formation pour l’autonomie et la dignité

 

Par ailleurs, cette deuxième vague de diplômés, après une première cohorte en juillet, incarne la vision ambitieuse du Programme de Résilience pour la Sauvegarde de la Patrie (PRSP). En alignement avec l’Axe 3, qui vise la souveraineté économique, et l’Axe 4, centré sur les réformes sociales, cette initiative donne aux personnes en situation de handicap les outils pour devenir des acteurs économiques à part entière. Couture, transformation agroalimentaire, fabrication de cosmétiques : ces métiers, appris en seulement dix jours, ouvrent des portes vers l’autonomie financière et la participation active à la vie communautaire.

La cérémonie, empreinte d’émotion, a réuni des figures clés : la présidente du Fonds de Solidarité pour la Sauvegarde de la Patrie (FSSP), les administrateurs délégués communaux, le secrétaire général de la ville, un représentant du ministère, et la présidente de l’ONG Darul Mar’a et Ayatoul Afdale. Ensemble, ils ont salué le courage et la créativité des récipiendaires, dont les produits exposés – des vêtements aux cosmétiques en passant par des produits alimentaires – ont captivé les visiteurs.

La ville de Niamey honore 80 artisans formés en couture, agroalimentaire et cosmétique. Une initiative inclusive qui transforme des vies et renforce la souveraineté économique du Niger.  La ville de Niamey honore 80 artisans formés en couture, agroalimentaire et cosmétique. Une initiative inclusive qui transforme des vies et renforce la souveraineté économique du Niger.

Un message d’inclusion et de résilience

 

« Le handicap n’est pas une fatalité, c’est une force de résilience », a déclaré le Colonel Garanké, dont les mots ont résonné comme un appel à l’action.

En offrant à ces 80 apprenants – majoritairement des femmes – une formation pratique et un tremplin vers l’entrepreneuriat, Niamey envoie un message puissant : chaque individu, quelles que soient ses circonstances, peut aussi contribuer à la prospérité nationale. Ces nouveaux artisans, désormais armés de savoir-faire et de confiance, incarnent en effet une ville qui refuse d’exclure et choisit de valoriser tous ses talents.

L’exposition des produits, organisée dans la foulée de la remise, a mis en lumière la qualité et la diversité des créations. Des savons artisanaux aux plats transformés localement, ces réalisations ne sont pas seulement des objets : elles sont également  le symbole d’une Niamey qui mise sur la consommation locale pour bâtir son avenir.

 La ville de Niamey honore 80 artisans formés en couture, agroalimentaire et cosmétique. Une initiative inclusive qui transforme des vies et renforce la souveraineté économique du Niger.

80 artisans formés : un pas de plus vers la souveraineté économique

 

Dans la dynamique actuelle du Niger vers l’autonomie et la résilience, cette initiative portée par la ville de Niamey, en partenariat avec des acteurs comme l’Agence de Modernisation des Villes et le Conseil Régional de la Jeunesse, montre la voie. En formant des personnes en situation de handicap, souvent marginalisées, le programme ne se contente pas de créer des opportunités : il redéfinit ce que signifie être un acteur du développement. Ces 80 récipiendaires, véritables ambassadeurs d’une Niamey solidaire, prouvent aussi que l’inclusion est un moteur de progrès.

En somme, Niamey ne célèbre pas seulement des attestations, mais une vision : celle d’une capitale où chaque talent, chaque effort, chaque histoire compte. Ces artisans de l’avenir sont la preuve que, même face aux défis, le Niger avance, uni et résilient. L’enjeu désormais est de savoir si cette formation sera suivie d’un accompagnement à long terme pour garantir le succès de ces entrepreneurs, et si cette initiative sera élargie à l’échelle nationale afin de faire de l’inclusion un véritable pilier de la politique de développement du Niger.

Coach Michel honoré : la Garde Nationale mise sur le sport féminin

À Niamey, la Garde Nationale du Niger célèbre le dévouement de Coach Michel avec un geste fort : une moto offerte en reconnaissance de son engagement auprès de l’équipe féminine de football. Un symbole de solidarité et d’espoir pour le sport féminin nigérien.

 

Niamey, 16 septembre 2025 – À Niamey, une scène chaleureuse a illuminé le quotidien de la Garde Nationale du Niger (GNN). Dans un élan de solidarité et de reconnaissance, le Haut Commandant de la GNN, le Colonel-Major Ahmed Sidian, a offert une moto flambant neuve à Abdoul Mounir Alhousseini, surnommé Coach Michel, chargé du matériel de l’équipe féminine de football de l’Association Sportive de la Garde Nationale (AS/GNN).

Ce geste, bien plus qu’un simple don, célèbre le dévouement d’un homme de l’ombre dont le travail acharné fait briller les footballeuses nigériennes. Dans un pays où le sport féminin gagne peu à peu ses lettres de noblesse, cette initiative résonne comme un vibrant hommage à ceux qui font avancer l’équipe, sur et en dehors du terrain.

La Garde Nationale du Niger rend hommage à Coach Michel, pilier discret de l’équipe féminine de football de l’AS/GNN, en lui offrant une moto. Un geste qui incarne les valeurs de solidarité et d’engagement au service du sport féminin.

Une cérémonie empreinte de gratitude pour un pilier de l’équipe

 

La remise a eu lieu ce mardi, sous le regard attentif du Commandant Abdouramane Mani, Directeur de l’Information, des Relations Publiques et des Sports de la GNN, et du Commandant Abdouramane Foutah, Secrétaire Général de l’AS/GNN. Entouré de collaborateurs et de proches, Coach Michel a reçu sa moto, symbole de l’appréciation de ses efforts constants.

« Ce don est une reconnaissance de son engagement exceptionnel », a déclaré le Commandant Mani, soulignant l’importance de valoriser les contributions individuelles pour renforcer l’esprit d’équipe.

En tant que responsable du matériel, il veille avec une rigueur exemplaire à ce que l’équipe féminine de football dispose de tout le nécessaire pour performer : des équipements bien entretenus aux logistiques impeccables. Son travail discret mais crucial permet aux joueuses de se concentrer sur leur jeu, renforçant leur cohésion et leurs performances sur le terrain.

 

Un geste qui inspire et renforce les valeurs de la GNN

 

Ce don, initié par le Haut Commandant Ahmed Sidian, va bien au-delà d’une simple récompense. Il incarne aussi les valeurs de discipline, de persévérance et de solidarité qui sont au cœur de la Garde Nationale du Niger. En honorant Coach Michel, la GNN envoie un message fort : chaque effort, même dans l’ombre, compte.

« Ce geste motive chacun de nous à donner le meilleur, au service de notre nation », a souligné un membre de l’équipe présent à la cérémonie.

L’équipe féminine de football de l’AS/GNN, qui porte fièrement les couleurs rouge et jaune de la Garde, bénéficie ainsi d’un élan supplémentaire. Dans un contexte où le sport féminin nigérien cherche à s’imposer, ce type d’initiative montre que le soutien institutionnel peut faire la différence, en valorisant non seulement les joueuses, mais aussi ceux qui œuvrent dans les coulisses.

Le sport nigérien à l’aube d’un avenir prometteur

 

En somme, ce geste de la Garde Nationale résonne comme un symbole d’espoir dans ce Niger qui continue de bâtir son avenir à travers des initiatives alliant tradition et modernité. En soutenant l’équipe féminine de football, la GNN ne se contente pas de promouvoir le sport : elle investit aussi dans l’égalité, la cohésion et l’excellence. Coach Michel, avec sa nouvelle moto, devient un ambassadeur de cette vision, un exemple vivant que le dévouement paie.

À l’approche des prochaines compétitions, les footballeuses de l’AS/GNN savent qu’elles peuvent compter sur un soutien indéfectible, incarné par des figures comme Coach Michel et des leaders comme le Colonel-Major Sidian.

Il reste à observer si ce type d’initiative inspirera d’autres institutions à soutenir le sport féminin, et si l’AS/GNN parviendra aussi à transformer cette reconnaissance en de nouvelles victoires sur le terrain, faisant du sport un véritable moteur de développement et de cohésion nationale au Niger.

 

Abidjan – Niamey : une poignée de main pour relancer la coopération

À Abidjan, l’ambassadrice du Niger présente ses lettres de créance au président Ouattara. Un geste diplomatique fort qui amorce le retour du dialogue entre deux nations clés de l’Afrique de l’Ouest.

 

Abidjan, 16 septembre 2025 – Au cœur du Palais Présidentiel d’Abidjan, où les dorures de l’histoire côtoient les ambitions d’un continent en pleine renaissance, un geste simple a résonné comme un appel à l’unité. Ce mardi, Son Excellence Alfari Sita Sahida Badamassi Djariri, nouvelle ambassadrice extraordinaire et plénipotentiaire du Niger en Côte d’Ivoire, a présenté ses lettres de créance au président Alassane Ouattara.

Parmi six diplomates fraîchement accrédités, ce moment protocolaire symbolisait un rapprochement tant attendu entre deux nations ouest-africaines, après des mois de tensions liées à la transition politique au Niger. Alors que l’Afrique de l’Ouest cherche encore ses marques dans un monde instable, cette poignée de main ouvre la voie à une coopération renouvelée, porteuse d’espoir pour des peuples liés par l’histoire et le destin.

Une cérémonie protocolaire : le rituel d’une nouvelle ère

 

La cérémonie, empreinte de solennité, s’est déroulée dans l’enceinte prestigieuse du Palais Présidentiel, sous le regard attentif des protocoles ivoiriens. Alfari Sita Sahida Badamassi Djariri, figure discrète mais déterminée de la diplomatie nigérienne, a remis ses lettres au président Ouattara, marquant ainsi le début officiel de sa mission.

Elle rejoignait cinq autres ambassadeurs : Oliveira Francisco Joaquim Encoge (Angola), Magida Karaki (Liban), Sandra Choufany (Canada), Irchad Razaaly (Union européenne) et Simon-Clément Seroussi (Israël). Toutefois, au-delà des uniformes et des discours, c’est le contexte bilatéral qui a donné à ce geste sa portée singulière : un signal clair de dégel après les frictions nées du coup d’État au Niger en 2023, qui avaient tendu les relations avec Abidjan et d’autres voisins.

Le Niger et la Côte d’Ivoire renouent leurs liens diplomatiques à Abidjan avec l’accréditation de l’ambassadrice Alfari Sita Sahida Badamassi Djariri. Une étape stratégique vers une coopération régionale renforcée.

Un pont entre Niamey et Abidjan : apaiser les ombres du passé

 

De plus, ce rapprochement n’est pas anodin. La Côte d’Ivoire, pilier économique de la sous-région, et le Niger, géant sahélien aux ressources vitales, partagent des enjeux communs : sécurité frontalière, commerce régional et lutte contre le terrorisme. Les tensions post-transition au Niger avaient refroidi les échanges, mais la nomination de cette ambassadrice marque un tournant.

« C’est une étape importante pour renouer les liens et raviver la coopération », soulignent les observateurs, saluant ce geste comme un « calumet de la paix » entre les deux capitales.

Sous l’égide du général Abdourahamane Tiani à Niamey, ce mouvement diplomatique apaise les craintes et ouvre des perspectives : accords commerciaux renforcés, échanges culturels et soutien mutuel face aux défis climatiques qui menacent le Sahel et la Côte d’Ivoire.

Par ailleurs, Alfari Sita Sahida Badamassi Djariri, avec son expérience en diplomatie et son ancrage dans les réalités nigériennes, incarne cette ambition. Sa mission est de transformer les protocoles en actions concrètes, favorisant des partenariats qui bénéficient aux populations des deux côtés de la frontière.

Le Niger et la Côte d’Ivoire renouent leurs liens diplomatiques à Abidjan avec l’accréditation de l’ambassadrice Alfari Sita Sahida Badamassi Djariri. Une étape stratégique vers une coopération régionale renforcée.

Une diplomatie au service de la paix régionale

 

En somme, cette accréditation à Abidjan résonne comme un message d’optimisme. Dans une région où l’intégration via la CEDEAO reste un défi, le Niger et la Côte d’Ivoire montrent la voie : la diplomatie n’est pas figée dans les crises, elle est un levier pour l’avenir. Pour les Ivoiriens comme pour les Nigériens, c’est aussi l’assurance d’un horizon partagé, où les échanges économiques et humains reprennent de la vigueur.

Et si cette poignée de main était le premier pas vers une sous-région plus solidaire ? Abidjan et Niamey, unies par ce geste, nous rappellent aussi que l’Afrique avance lorsqu’elle choisit le dialogue. Le véritable enjeu consistera à traduire ce rapprochement diplomatique en une coopération renforcée sur les questions de sécurité et de développement économique, essentielles à la stabilité de toute la sous-région.

Niamey : les épouses des FDS unissent leurs voix pour le Sahel

À Niamey, les épouses des FDS du Niger préparent un forum inédit pour renforcer la résilience des familles sahéliennes. Une mobilisation historique au cœur de l’Alliance des États du Sahel.

Niamey, 18 septembre 2025 – Dans l’intimité des foyers nigériens, maliens et burkinabè, des femmes portent un poids invisible : celui d’aimer et de soutenir des héros en uniforme. Ce jeudi à Niamey, les épouses des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) du Niger se réunissent pour préparer un événement historique : le tout premier Forum sous-régional des épouses des Corps Habillés de l’Alliance des États du Sahel (AES), prévu au Burkina Faso.

Placée sous le thème « Les épouses des FDS de l’AES face aux défis sécuritaires : ensemble, construisons la résilience », cette rencontre prend la forme d’un atelier de validation des documents, organisé sur trois jours. En fait, elle rassemble des femmes déterminées à transformer leur courage silencieux en une force collective. Ce n’est pas simplement une réunion : c’est un cri du cœur pour reconnaître et soutenir celles qui, dans l’ombre, portent les familles et les communautés du Sahel.

Des piliers méconnus face à l’adversité

 

Mme Mody Safiatou Moussa, coordinatrice des épouses des FDS du Niger, a donné le ton lors de l’ouverture de l’atelier. Avec une émotion palpable, elle a rappelé le rôle crucial de ces femmes :

« Derrière chaque soldat, chaque mission de sécurité, il y a une épouse qui vit dans l’angoisse des absences, l’incertitude des combats, et parfois le chagrin de la perte. »

En effet, ces femmes, mères, éducatrices, et piliers familiaux, incarnent une résilience hors du commun. Leur quotidien, marqué par les sacrifices et une vigilance constante, est rarement mis en lumière. Pourtant, comme l’a souligné Mme Mody, « leur force est aussi essentielle à la stabilité sociale et communautaire ».

Par ailleurs, l’atelier, qui se déroule à Niamey, vise à valider un document stratégique qui servira de feuille de route pour le forum. Ce texte, fruit d’une analyse approfondie de la situation des épouses des FDS au Burkina Faso, au Mali et au Niger, ne se limite pas à dresser un constat.

Il propose quatre axes d’action concrets : la santé mentale et la gestion du stress, la communication conjugale en temps de crise, la prise en charge psychosociale avec un volet juridique, et l’autonomisation économique des femmes. Ces priorités, pragmatiques et ambitieuses, visent en fait à transformer les défis en opportunités, en offrant à ces femmes des outils pour se reconstruire et prospérer.

À Niamey, les épouses des FDS du Niger lancent un atelier stratégique en vue du premier Forum sous-régional de l’AES. Objectif : transformer leur résilience silencieuse en force collective face aux défis du Sahel.

Un soutien sans faille des autorités

 

Le Colonel-Major Dodo Boubacar, Directeur Central du Service de Santé des Armées et de l’Action Sociale, a salué l’engagement des épouses des FDS, soulignant ainsi leur capacité à « surmonter les traumatismes et à bâtir une solidarité agissante ». Il a également réaffirmé l’appui indéfectible de la hiérarchie des FDS et des hautes autorités nigériennes, promettant un accompagnement dans toutes les initiatives visant à améliorer les conditions de vie de ces femmes au sein de la confédération AES. « Votre résilience est une source d’inspiration », a-t-il déclaré, encourageant les participantes à poursuivre leur mission avec détermination.

À Niamey, les épouses des FDS du Niger lancent un atelier stratégique en vue du premier Forum sous-régional de l’AES. Objectif : transformer leur résilience silencieuse en force collective face aux défis du Sahel.

Un forum pour changer la donne

 

Prévu au Burkina Faso, le Forum des épouses des FDS de l’AES s’annonce comme un moment charnière. En réunissant les épouses des trois pays, il permettra de tisser des réseaux de solidarité, de partager des expériences et de mettre en œuvre des solutions concrètes. Les discussions à Niamey, qui s’étendent sur trois jours, sont une étape cruciale pour garantir que le document final reflète les réalités du terrain et les aspirations des femmes concernées. Des experts et des représentantes travaillent main dans la main pour peaufiner cette feuille de route, qui pourrait devenir un modèle pour d’autres régions confrontées à des défis similaires.

En somme, Niamey célèbre ces femmes qui, dans l’ombre des uniformes, portent une part essentielle de la résilience du Sahel. En validant les bases de ce forum inédit, elles construisent un avenir où leur force est reconnue, soutenue et amplifiée. Dans une région marquée par l’insécurité et les crises, l’initiative portée par les épouses des FDS de l’AES est une lueur d’espoir. Elle rappelle aussi que la véritable force d’une nation réside dans celles qui, par leur courage discret, tiennent le foyer et la communauté debout. L’enjeu désormais consiste à traduire les engagements en actions concrètes sur le terrain, capables de soulager durablement le fardeau invisible que portent ces femmes au quotidien.

AES : vers un parlement confédéral pour unir le Sahel

À Ouagadougou, les présidents des parlements du Niger, du Mali et du Burkina Faso se réunissent pour poser les fondations d’un parlement confédéral. Une initiative historique qui pourrait redéfinir l’avenir du Sahel.

Ouagadougou, 17 septembre 2025 – Dans les rues animées de Ouagadougou, une ambition audacieuse prend forme ce mercredi 17 septembre 2025. Les présidents des parlements de l’Alliance des États du Sahel (AES) – le Niger, le Mali et le Burkina Faso – convergent vers la capitale burkinabè pour une réunion qui pourrait redessiner l’avenir de la région. En effet, l’honorable Dr Mamoudou Harouna Djingarey, président du Conseil Consultatif de la Refondation du Niger, a posé le pied sur le sol ouagadougouais aujourd’hui, bientôt rejoint par le Général Malick Diaw, président du Conseil National de la Transition du Mali.

Ensemble, ils retrouveront le Dr Ousmane Bougouma, président de l’Assemblée Législative de Transition du Burkina Faso, pour un sommet décisif. Prévue les 18 et 19 septembre, cette rencontre  est un pas de géant vers la création d’un parlement confédéral, symbole d’une alliance qui veut s’affirmer face aux défis du Sahel.

Réunis à Ouagadougou, les présidents des parlements de l’AES travaillent à la création d’un parlement confédéral. Objectif : renforcer l’unité sahélienne face aux défis sécuritaires, climatiques et politiques.

Une étape cruciale pour l’unité sahélienne

 

Au cœur des discussions, un objectif ambitieux : finaliser les avant-projets de textes qui donneront vie au parlement de l’AES. Ce nouvel organe, attendu avec impatience, incarnera l’aspiration des trois nations à renforcer leur coopération politique et institutionnelle. Selon le Dr Djingarey, le traité initial de l’AES, signé par le Niger, le Mali et le Burkina Faso, nécessitait aussi un traité additionnel pour établir ce parlement. Ainsi , des techniciens ont déjà planché sur un projet de traité et un règlement intérieur, et c’est désormais aux trois présidents de parlements de peaufiner ces documents. Une fois validés, ils seront soumis aux chefs d’État pour adoption finale, marquant la naissance officielle de cette institution confédérale.

Ce parlement, loin d’être une structure administrative ordinaire, sera en fait un outil d’intégration et de souveraineté. Dans une région confrontée à l’insécurité, aux crises climatiques et aux pressions extérieures, l’AES cherche à unir ses forces pour parler d’une seule voix.

« Cette rencontre est un moment clé pour consolider notre vision commune », a souligné un représentant du Parlement burkinabè, mettant en lumière l’enjeu de cette initiative.

Une alliance face aux défis du Sahel

 

L’Alliance des États du Sahel, formée par le Niger, le Mali et le Burkina Faso, est née d’une volonté de rompre avec les dynamiques régionales traditionnelles, souvent marquées par des tensions et des influences extérieures. D’ailleurs, en instaurant un parlement conjoint, les trois nations transmettent une déclaration explicite : elles visent à établir une coopération robuste, fondée sur des institutions communes. Ce projet intervient dans un contexte où la sécurité, le développement économique et l’autonomie stratégique sont des priorités urgentes pour ces nations sahéliennes.

La réunion de Ouagadougou, qui s’étend sur deux jours, permettra aux présidents des parlements d’examiner chaque détail des textes proposés. En outre, leur mission est de s’assurer que ces documents reflètent les aspirations des populations et les réalités du terrain, tout en posant les bases d’une gouvernance confédérale efficace.

Réunis à Ouagadougou, les présidents des parlements de l’AES travaillent à la création d’un parlement confédéral. Objectif : renforcer l’unité sahélienne face aux défis sécuritaires, climatiques et politiques.

Un signal d’espoir pour l’Afrique de l’Ouest

 

Ouagadougou incarne aujourd’hui le renouveau d’une Afrique de l’Ouest en quête de solutions durables. Face aux multiples défis du Sahel – du terrorisme à la désertification – qui appellent des réponses concertées, l’Alliance des États du Sahel (AES) mise résolument sur l’unité et la solidarité. Par ailleurs,  la création d’un parlement confédéral, si elle se concrétise, pourrait redéfinir les dynamiques régionales en offrant une plateforme où les voix du Niger, du Mali et du Burkina Faso résonnent à l’unisson.

En somme, dans l’attente de l’adoption finale des textes par les chefs d’État, cette rencontre représente une lueur d’espoir pour des millions de Sahéliens. Elle rappelle qu’au cœur de l’adversité, l’innovation institutionnelle peut ouvrir de nouveaux horizons.

La question est désormais de savoir si cette audacieuse initiative parviendra à surmonter les obstacles politiques et économiques pour devenir une véritable force de frappe confédérale, capable de garantir la stabilité et le développement durable de la région face aux défis à venir.

 

Le Niger se dote d’une armure anti-corruption avec l’aide du FMI

À Niamey, le 16 septembre 2025, le gouvernement nigérien et le FMI ont restitué les conclusions d’une mission technique stratégique. Objectif : renforcer la gouvernance budgétaire, lutter contre la corruption et bâtir un Niger plus transparent et résilient.

 

Niamey,  17 septembre 2025-  À Niamey, où les défis futurs s’entrelacent avec les aspirations d’un pays en pleine mutation, le Niger a atteint une phase cruciale ce mardi. Sous la houlette du ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé du Budget, et en présence des poids lourds du ministère de l’Économie et des Finances, une réunion cruciale s’est tenue pour restituer les conclusions d’une mission d’assistance technique du Fonds Monétaire International (FMI).

C’était un moment charnière, car le Niger se dote d’outils concrets pour bâtir une gouvernance plus transparente, plus robuste, et résolument tournée vers le bien-être de ses citoyens. À l’heure où le monde scrute les efforts des nations africaines face aux défis économiques et sécuritaires, cet événement pourrait bien redessiner l’avenir du pays.

Enquête sur la gouvernance : le FMI dresse un diagnostic sans concession

 

La réunion, présidée par le ministre délégué, a permis de faire le point sur un processus lancé il y a plusieurs mois avec le FMI. En effet, tout a commencé en juin 2025, lors d’une mission exploratoire qui a posé les bases d’un diagnostic ambitieux.

Quatre axes prioritaires ont été identifiés : la gouvernance budgétaire, pour une gestion plus rigoureuse des finances publiques ; l’état de droit, pilier d’une démocratie solide ; la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT), un enjeu crucial dans une région secouée par l’instabilité ; et enfin, la surveillance du secteur financier, traitée au niveau régional par l’UEMOA et la BCEAO.

Une seconde phase, plus récente, s’est alors concentrée sur l’identification des vulnérabilités en matière de gouvernance et de corruption. L’objectif était de dégager des recommandations préliminaires pour colmater les brèches et renforcer les institutions.

« Ce diagnostic n’est pas une critique, mais une opportunité », a souligné le Secrétaire Général du ministère en ouverture, rappelant que ce travail vise à doter le Niger d’une armature institutionnelle capable de relever les défis du XXIᵉ siècle.

 

Recommandations phares pour un Niger plus résilient

 

La cheffe de mission du FMI, dans une intervention empreinte de gratitude envers les autorités nigériennes, a dévoilé les premières pistes d’action. Si les détails du rapport restent confidentiels à ce stade, les grandes lignes laissent entrevoir une volonté de transparence et d’efficacité.

Il s’agit notamment de l’amélioration des mécanismes de contrôle budgétaire, du renforcement des cadres légaux contre la corruption, et de l’harmonisation des pratiques financières avec les standards régionaux et internationaux.

Ces mesures, bien que techniques, touchent au cœur des préoccupations des Nigériens : des finances publiques mieux gérées signifient plus de ressources pour les écoles, les hôpitaux, ou encore les infrastructures vitales dans un pays où 40 % de la population vit sous le seuil de pauvreté.

Le Niger a présenté les résultats d’une mission du FMI visant à améliorer la gouvernance budgétaire, la transparence financière

L’engagement politique, la clé du succès

 

En clôture, le ministre délégué chargé du Budget n’a pas caché sa satisfaction face aux avancées réalisées. « Ces résultats sont une base solide, mais nous irons plus loin », a-t-il déclaré, promettant un examen approfondi du projet de rapport pour l’enrichir des réalités locales, tant techniques que politiques. Cette approche pragmatique, qui conjugue expertise internationale et ancrage national, est un signal fort : le Niger ne se contente pas de suivre des recommandations venues d’ailleurs, il les adapte pour en faire un levier de souveraineté et de développement.

 

La promesse d’un avenir plus juste et plus stable pour le Niger

 

Alors que le Niger navigue entre défis sécuritaires dans le Sahel et ambitions de croissance économique, cette collaboration avec le FMI sonne comme une promesse. Celle d’un pays qui, loin de se reposer sur ses acquis, choisit de se réinventer pour offrir à ses citoyens un avenir plus juste et plus stable. Les recommandations issues de cette mission ne sont pas une fin en soi, mais un point de départ. Dans les mois à venir, le projet de rapport sera affiné, débattu, et transformé en actions concrètes. Pour les Nigériens, c’est une lueur d’espoir : celle d’un État plus fort, plus transparent, et prêt à relever les défis d’un monde en mutation.

Le saviez-vous ? La gouvernance budgétaire est cruciale pour le développement d’un pays. Une gestion saine des finances publiques permet de mieux allouer les ressources et de financer les projets essentiels pour la population.

Ces mesures sont-elles suffisantes pour garantir la transparence totale, ou le plus grand défi ne réside-t-il pas dans leur mise en œuvre sur le terrain, face aux résistances potentielles ?

La Croix-Rouge nigérienne entame sa refondation

Mme Bako Hassana Sako a été officiellement reçue par le ministre d’État Mohamed Toumba. Cette rencontre marque le début d’une nouvelle ère pour la Croix-Rouge nigérienne, appelée à jouer un rôle central dans la réponse aux crises humanitaires.

Dans les couloirs mirobolants du ministère de l’Intérieur à Niamey, un vent de renouveau a soufflé hier, 16 septembre 2025. Une rencontre aussi symbolique que porteuse d’avenir a réuni le Général de Division Mohamed Toumba, ministre d’État chargé de l’Intérieur, de la Sécurité Publique et de l’Administration du Territoire, et la nouvelle administratrice déléguée de la Croix-Rouge nigérienne, Mme Bako Hassana Sako.

Accompagnée d’une délégation de haut rang, cette dernière est venue non seulement présenter ses respects, mais aussi poser les jalons d’une refondation ambitieuse pour une organisation au cœur des combats humanitaires du Niger. Dans un pays où les crises humanitaires se mêlent aux défis sécuritaires, cette rencontre n’est pas anodine : elle annonce une volonté de redonner à la Croix-Rouge nigérienne toute sa vigueur pour venir en aide aux plus vulnérables.

La nouvelle administratrice de la Croix-Rouge nigérienne a été reçue par le ministre de l’Intérieur à Niamey.

Une transition sous le signe de la rigueur et de l’orthodoxie

C’est dans une atmosphère empreinte de solennité que Mme Bako Hassana Sako, accompagnée du Secrétaire Général, de son adjoint et du Coordinateur de la Communication et de la Diplomatie Humanitaire de la Croix-Rouge nigérienne, a été reçue par le ministre d’État. Par ailleurs, cette visite de courtoisie marquait l’installation officielle de la nouvelle équipe dirigeante, nommée par le Président de la République, le Général d’Armée Abdourahmane Tiani, dans un contexte de refonte majeure de l’organisation.

Le Général Toumba n’a pas mâché ses mots. En sa qualité de ministre de tutelle des ONG et associations de développement, il a rappelé les raisons ayant conduit à la dissolution de l’ancien Conseil d’Administration et Comité de Direction de la Croix-Rouge nigérienne.

« Nous attendons de vous une gestion plus orthodoxe pour apporter sérénité et efficacité dans le fonctionnement de la Croix-Rouge », a-t-il insisté, prodiguant des conseils avisés à la nouvelle équipe.

Son message était clair : il est temps d’innover, de rompre avec la routine et de faire de la Croix-Rouge un acteur incontournable du paysage humanitaire nigérien. Un défi de taille, mais aussi Une opportunité unique pour cette organisation qui a pour mission de  soulager  les souffrances des populations touchées par les crises.

Une vision ambitieuse portée par une nouvelle voix à la Croix-Rouge

Prenant la parole, Mme Bako Hassana Sako a affiché une détermination sans faille. Consciente des attentes placées en elle, elle a assuré avoir pris bonne note des orientations du ministre. Mais elle ne s’est pas arrêtée là. Dans un élan audacieux, elle a dévoilé trois projets d’urgence que la Croix-Rouge nigérienne entend mettre en œuvre pour répondre aux besoins criants des populations.

Ces initiatives, encore en phase de planification, visent à apporter une aide concrète aux communautés affectées par l’insécurité, les catastrophes climatiques et les défis socio-économiques.

« Nous sommes là pour servir, pour agir, et pour faire la différence », a-t-elle déclaré, traduisant en mots l’urgence d’une action humanitaire revitalisée.

Le Niger, berceau d’un nouvel espoir humanitaire

Cette rencontre n’est pas seulement un échange entre une nouvelle équipe et son ministre de tutelle ; elle incarne une ambition collective pour le Niger. Dans un pays où plus de 3 millions de personnes ont besoin d’une assistance humanitaire, selon les chiffres des Nations Unies, la Croix-Rouge nigérienne joue un rôle crucial.

Que ce soit dans les zones touchées par les conflits, les inondations ou la sécheresse, son action peut changer des vies. Le soutien et les attentes exprimés par le Général Toumba témoignent de l’importance accordée à cette organisation, mais aussi de la nécessité d’une gouvernance irréprochable pour maximiser son impact.

Un signal fort pour les Nigériens

En somme, dans la poursuite de sa quête de stabilité et de développement, cette rencontre au ministère de l’Intérieur résonne comme un appel à l’action pour le Niger. Avec Mme Bako Hassana Sako à la barre, la Croix-Rouge nigérienne semble prête à écrire un nouveau chapitre, fait d’innovation, de rigueur et d’engagement.

Les trois projets d’urgence annoncés ne sont qu’un début, mais ils portent en eux une promesse : celle d’un Niger où l’humanitaire rime avec espoir, et où chaque citoyen en détresse trouve une main tendue. Au cours des prochains mois, toute l’attention se portera sur cette équipe pour observer comment elle concrétisera ses aspirations.

400 000 dollars pour propulser le marché des capitaux éthiopien

Addis-Abeba scelle un accord stratégique avec la BAD pour transformer son marché des capitaux. Transparence, innovation et financement durable sont au cœur d’un projet qui pourrait redéfinir l’avenir économique de l’Afrique de l’Est.

Éthiopie, 17 septembre 2025 – À Addis-Abeba, ce jeudi, un vent de transformation souffle sur l’avenir financier de l’Éthiopie. Dans les bureaux de l’Autorité éthiopienne du marché des capitaux (ECMA), un accord historique a été scellé avec la Banque africaine de développement (BAD) pour une subvention de 400 000 dollars.

Ce coup de pouce, financé par le Fonds fiduciaire pour le développement des marchés de capitaux (CMDTF), n’est pas qu’une ligne budgétaire. En effet, il marque le lancement d’une plateforme de divulgation publique et l’introduction de produits financiers innovants, comme des fonds négociés en bourse et des obligations vertes. À l’heure où l’Éthiopie ambitionne de devenir un moteur économique de l’Afrique de l’Est, ce projet pourrait bien être le tremplin qui propulse son marché des capitaux dans une nouvelle ère.

Un levier pour la transparence et l’innovation

L’accord, signé par Mme Hana Tehelku, directrice générale de l’ECMA, et Mme Akane Zoukpo Sanankoua, responsable du développement des marchés de capitaux à la BAD, s’inscrit dans une vision audacieuse : faire de l’Éthiopie un hub financier attractif et résilient. Ainsi, la nouvelle plateforme de divulgation publique permettra aux entreprises de partager des informations clés avec les investisseurs et les actionnaires en temps réel, garantissant une transparence accrue et des décisions d’investissement mieux informées.

« C’est un pas décisif vers un marché plus équitable et dynamique », a souligné Mme Tehelku lors de la cérémonie.

Cependant, l’ambition ne s’arrête pas là. Le projet introduira des produits financiers novateurs, tels que des fonds négociés en bourse (ETF), des sukuks (conformes à la finance islamique) et des obligations vertes, destinées à financer des projets durables. Ces outils, encore peu répandus en Afrique, pourraient transformer la Bourse éthiopienne (ESX) en un carrefour d’opportunités, attirant ainsi des investisseurs locaux et internationaux tout en répondant aux besoins de financement à long terme du secteur privé et public.

Une impulsion pour la transparence et l’innovation financière

Ce projet s’appuie sur les fondations posées par la BAD, notamment la création en 2021 du cadre juridique du marché des capitaux éthiopien.

« Nous voulons élargir l’accès au financement à long terme et stimuler la croissance économique », a déclaré Mme Sanankoua.

En renforçant les infrastructures de l’ECMA et en diversifiant les produits de l’ESX, ce partenariat vise aussi à faire de l’Éthiopie un modèle de résilience financière en Afrique. La présence à la cérémonie de M. Sebastian Beyenburg, représentant du Luxembourg, l’un des donateurs du CMDTF, a souligné l’élan international derrière cette initiative.

Le CMDTF, créé en 2019 et soutenu par les Pays-Bas, le Luxembourg et la Suède, gère un portefeuille de 6 millions de dollars couvrant 16 pays africains. Ce projet éthiopien marque une étape historique : c’est la première fois que le fonds soutient une initiative hors d’Afrique de l’Ouest, signe de son ambition d’élargir son impact à l’échelle continentale.

 Une opportunité pour l’Éthiopie et au-delà

En somme, l’Éthiopie ne se contente pas de poser une nouvelle pierre à son édifice économique ; elle envoie un signal fort à l’Afrique entière. Dans un pays où l’économie croît à pas de géant, mais où l’accès au financement reste un défi, ce projet pourrait débloquer des milliards de dollars d’investissements. Des obligations vertes pour des projets d’énergie renouvelable aux sukuks pour inclure les communautés musulmanes dans le système financier, l’Éthiopie se positionne comme un pionnier de l’innovation financière en Afrique.

Alors que le monde observe les transformations rapides de l’Afrique de l’Est, cet accord entre la BAD et l’ECMA est plus qu’un partenariat technique : c’est une promesse d’un avenir où les marchés financiers servent la croissance inclusive et durable. L’Éthiopie, avec cette subvention de 400 000 dollars, fait un pas de géant vers cet horizon. Et si c’était le début d’une révolution financière africaine ?

Afreximbank lance le moteur de l’innovation africaine à Alger

Afreximbank inaugure à Alger le Centre africain de recherche et d’innovation (ARIH), une initiative stratégique qui pourrait générer jusqu’à 70 milliards de dollars par an pour le continent. L’Afrique mise sur son génie scientifique pour transformer ses défis en opportunités durables.

ALGER, 16 septembre 2025— Imaginez un continent où les idées naissent dans les laboratoires, se transforment en solutions concrètes dans les usines, et irriguent l’économie pour changer des millions de vies. Ce rêve prend forme aujourd’hui, avec le lancement retentissant du Centre africain de recherche et d’innovation (ARIH) par la Banque africaine d’import-export (Afreximbank) à Alger. D’ailleurs, ce n’est pas qu’un projet ambitieux : c’est une promesse audacieuse de débloquer jusqu’à 70 milliards de dollars par an pour l’Afrique, en misant sur le génie de ses chercheurs, entrepreneurs et décideurs. Dans un monde où l’innovation est le moteur de la prospérité, l’ARIH pourrait bien être le catalyseur qui propulse l’Afrique vers un avenir plus fort, plus autonome et résolument durable.

Afreximbank lance à Alger l’ARIH, un centre panafricain dédié à la recherche et à l’innovation. Objectif : stimuler la R&D, renforcer la souveraineté technologique et générer 70 milliards de dollars annuels pour l’Afrique.

Une réponse audacieuse aux défis africains

Inauguré lors du Salon commercial intra-africain (IATF2025), qui s’est tenu à Alger du 4 au 10 septembre, l’ARIH ambitionne de combler un vide criant : le sous-investissement chronique en recherche et développement (R&D) en Afrique. Avec seulement 1 % du PIB continental dédié à la R&D et une contribution de moins de 3 % à la production mondiale de recherche, l’Afrique peine à transformer ses idées en solutions concrètes. L’ARIH veut changer la donne. En tissant des ponts entre universités, industries et gouvernements, ce centre vise à doubler les dépenses en R&D, stimulant ainsi la création de technologies locales, le commerce intra-africain et la transformation structurelle des économies.

« Ce centre marque un tournant pour l’écosystème scientifique et technologique africain », a déclaré le Dr Yemi Kale, économiste en chef d’Afreximbank, lors de l’IATF2025. « Nous voulons transformer le capital intellectuel africain en compétitivité industrielle et en croissance tirée par le commerce. »

Une vision ambitieuse, mais ancrée dans une réalité économique : un doublement des investissements en R&D pourrait générer 70 milliards de dollars de gains annuels, un levier colossal pour un continent en quête de souveraineté technologique.

Des projets concrets pour des défis urgents

L’IATF 2025 a été l’occasion de mettre en lumière le potentiel de l’ARIH. Parmi les moments forts, la remise de prix à 12 projets de recherche et d’innovation issus d’Afrique et des Caraïbes, sélectionnés parmi plus de 200 candidatures. Ainsi, ces initiatives, portées par des chercheurs, des étudiants et des entrepreneurs, s’attaquent à des problématiques cruciales : changement climatique, accès à l’énergie, santé publique ou encore agriculture durable.

« Continuez à repousser les limites de l’innovation pour combler les lacunes technologiques », a exhorté le Dr Anthony Coleman, directeur de la recherche pour le développement d’Afreximbank, en remettant les prix aux côtés de Mme Kanayo Awani, vice-présidente exécutive de la banque.

Ces projets ne sont que le début. En favorisant la commercialisation des innovations et en créant des synergies entre les acteurs, l’ARIH veut faire de l’Afrique un laboratoire mondial d’idées. Des partenariats avec des institutions comme l’Université d’Alger, représentée par le ministre algérien de l’Enseignement Supérieur, le Dr Kamel Bidari, renforcent aussi cette dynamique, ancrant le centre dans un écosystème local et continental.

Un salon record pour une ambition continentale

Le lancement de l’ARIH s’est déroulé dans le cadre d’un IATF2025 historique, qui a attiré 112 000 visiteurs de 132 pays et généré 48,3 milliards de dollars d’accords commerciaux et d’investissements en seulement sept jours. Avec 2 148 exposants, cet événement a prouvé que l’Afrique est prête à prendre sa place sur la scène mondiale, non seulement comme un marché, mais comme un moteur d’innovation et de croissance. La présence de figures clés, comme les ministres algériens de l’Économie de la Connaissance et du Commerce extérieur, ou encore leurs homologues du Lesotho et de la République centrafricaine, a souligné l’ampleur de cet élan collectif.

Afreximbank lance à Alger l’ARIH, un centre panafricain dédié à la recherche et à l’innovation. Objectif : stimuler la R&D, renforcer la souveraineté technologique et générer 70 milliards de dollars annuels pour l’Afrique.

Un avenir à inventer ensemble

En fait, l’Afrique se tient à un carrefour. Avec l’ARIH, elle dispose désormais d’un outil pour transformer ses défis en opportunités : des laboratoires de recherche aux usines, des salles de classe aux marchés internationaux. Ce centre n’est pas seulement une infrastructure, c’est un état d’esprit : celui d’un continent qui croit en son potentiel, qui mise sur ses talents et qui refuse de se contenter d’un rôle de spectateur. Alors que les premiers projets soutenus par l’ARIH commencent à prendre forme, une question demeure : et si l’Afrique devenait le prochain épicentre mondial de l’innovation ? Avec 70 milliards de dollars en jeu, la réponse pourrait bien changer la donne.

Niger-Koweït : un pont se lève sur le désert

Au cœur du Palais de Bayan, joyau architectural du Koweït où les fontaines murmurent des secrets d’histoire et les jardins luxuriants défient le désert environnant, deux nations scellent un lien qui pourrait transformer des vies. Le mardi 16 septembre 2025, Son Altesse Cheikh Meshal Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah, Émir du Koweït, a reçu les lettres de créance du Dr. Adam Abdou Hassan, Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de la République du Niger.

Ainsi, cette cérémonie solennelle, un geste protocolaire millénaire, porte en elle les promesses d’un partenariat moderne entre un géant pétrolier du Golfe et un pilier sahélien d’Afrique de l’Ouest. Dans un monde où les alliances se forgent au-delà des océans, ce moment n’est pas qu’une formalité : il tisse un pont vers l’énergie, le commerce et la coopération qui pourrait irriguer l’avenir de deux peuples.

 

Qui est Adam Abdou Hassan, le nouveau visage du Niger au Koweït ?

 

Le Dr Adam Abdou Hassan n’est pas un novice sur la scène internationale ; bien au contraire, il est même un profil d’excellence. Docteur en droit public international, enseignant-chercheur à l’Université de Rouen-Normandie en France et consultant chevronné, il apporte une expertise pointue en droit international et en relations diplomatiques. Par ailleurs, en tant que membre de l’Institut Nigérien des Études Stratégiques et Internationales (INESI), il a déjà marqué les esprits par ses analyses sur des thèmes cruciaux comme la stratégie européenne en matière d’immigration et le développement de l’économie bleue en Afrique.

De surcroît, auditeur de l’Académie de Droit International de La Haye, il incarne le Niger moderne : érudit, visionnaire et profondément ancré dans les défis globaux. Ainsi, sa nomination comme ambassadeur au Koweït, effective ce matin-là, signe le début d’une mission qui vise à renforcer les liens bilatéraux, dans un contexte où le Niger, sous la direction de son gouvernement de transition, cherche à diversifier ses partenariats au-delà de l’Europe et de l’Afrique de l’Ouest.

Dans cette perspective, la cérémonie, tenue dans l’enceinte prestigieuse du Palais de Bayan, s’est déroulée avec le faste coutumier du protocole koweïtien. Accompagné de hauts dignitaires, l’Émir a accueilli l’ambassadeur nigérien dans une atmosphère de respect mutuel, mettant en lumière l’importance de cette étape pour les relations entre les deux pays.

 

Histoire et futur : quand le Sahel rencontre le Golfe

 

Les liens entre le Niger et le Koweït ne datent pas d’aujourd’hui. En effet, depuis des décennies, ce petit émirat du Golfe, riche de ses immenses réserves pétrolières, entretient une diplomatie active et bienveillante avec l’Afrique, guidée par des principes de non-ingérence et de respect souverain. En tant que membre fondateur de l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP), le Koweït y voit un levier pour promouvoir la paix et la coopération Sud-Sud.

Du côté nigérien, la politique étrangère modérée, axée sur des relations amicales avec l’Est et l’Ouest, place le Koweït comme un partenaire stratégique. Bien que le Niger ne dispose pas d’une ambassade permanente à Koweït Ville — ses missions diplomatiques se concentrant sur 25 pays clés — cette nomination ouvre la voie à une présence accrue, potentiellement axée sur l’énergie, l’agriculture et l’aide humanitaire.

Dans un Sahel marqué par les défis sécuritaires et climatiques, ce rapprochement tombe à pic. Le Koweït, connu pour son rôle humanitaire et ses investissements en Afrique, pourrait injecter un élan vital : on peut imaginer des accords sur l’uranium nigérien — dont le Niger est l’un des plus grands producteurs mondiaux — couplés à l’expertise koweïtienne en gestion des ressources énergétiques. Ou encore, des projets d’irrigation sahélienne financés par les fonds souverains du Golfe, aidant le Niger à lutter contre la désertification qui ronge ses terres.

 

Un nouveau souffle d’espoir pour l’Afrique et le Golfe

 

Alors que le monde observe les soubresauts géopolitiques — des tensions au Moyen-Orient aux transitions en Afrique — cette cérémonie de remise de lettres de créance au Palais de Bayan apparaît comme une bouffée d’optimisme. Elle rappelle que la diplomatie, au-delà des dorures et des uniformes, est un outil concret pour le progrès. Pour les Nigériens, c’est l’assurance d’un allié fiable dans la diversification économique ; pour les Koweïtiens, une opportunité d’étendre leur influence bienveillante en Afrique subsaharienne.

Le Dr Adam Abdou Hassan, en tendant ses lettres de créance, n’a pas seulement officialisé son rôle : il a ouvert une porte. Une nouvelle histoire commence, celle d’un partenariat qui pourrait bien faire fleurir le désert. Mais une question demeure : ce pont nouvellement bâti saura-t-il résister aux tempêtes géopolitiques et mener à une coopération durable et prospère ? L’avenir nous le dira.