octobre 2025 - Page 3 sur 12 - Journal du Niger

Cameroun : À 92 ans, Paul Biya réélu « pour l’éternité »

À 92 ans, Paul Biya décroche un huitième mandat dans un scrutin contesté, validé sans surprise par une Cour constitutionnelle fidèle au pouvoir. Une réélection qui illustre les dérives institutionnelles d’une démocratie verrouillée.

Yaoundé, 27 octobre 2025 – En Afrique francophone, la démocratie semble avoir adopté le principe des prolongations illimitées. Les présidents y défient les urnes, les calendriers… et parfois même la biologie. Dernier épisode en date : la Cour constitutionnelle camerounaise a validé, sans surprise, la réélection de Paul Biya pour un huitième mandat. À 92 ans, le « pharaon d’Étoudi » ne détonne plus : il incarne une forme de résilience institutionnalisée, où l’État prend des allures d’hospice géré par un conseil d’administration éternel.

 

Paul Biya : une victoire sans suspense

 

Le scénario est désormais bien rodé. Le 12 octobre, Paul Biya récolte 53,66 % des suffrages. Face à lui, une opposition fragmentée, menée par l’ancien ministre Issa Tchiroma Bakary, qui obtient 35,19 % — un score qui, dans un autre contexte, aurait pu ressembler à une percée. Mais ici, il tient lieu de lot de consolation. La Cour constitutionnelle, fidèle à sa réputation, balaie d’un revers de main les recours pour fraude, les pétitions sur l’inéligibilité liée à l’âge, et les soupçons d’irrégularités qui ont enflammé Douala et Garoua. Résultat : Biya, inchangé, inaltérable, réinvesti. La science politique camerounaise, une fois encore, défie les lois de la gravité démocratique.

 

Élections au Cameroun : une mécanique électorale sans surprise

 

Derrière l’ironie, une mécanique bien huilée. Les élections de 2025 ne sont qu’un remake des précédentes : bureaux de vote fantômes, bulletins préremplis, opposants tolérés pour la forme, puis relégués au rang de figurants. Maurice Kamto, Cabral Libii… les noms changent, le scénario reste. À la baguette, Clément Atangana, président de la Cour constitutionnelle, dont la proximité avec le pouvoir n’est plus un secret. Arbitre ? Non. Chef d’orchestre d’une symphonie où toute dissonance est soigneusement étouffée.

 

Paul Biya : Quand la longévité politique défie la démocratie

 

À 92 ans, Paul Biya pourrait prétendre au panthéon de la longévité politique, aux côtés de Fidel Castro ou de la reine Elizabeth. Mais là où d’autres démocraties fixent des limites, le Cameroun les efface. Une requête pour inéligibilité liée à l’âge ? Rejetée en août, comme un importun au bal des anciens. Le président gouverne désormais par inertie, dans un pays miné par une crise anglophone persistante, une économie en panne et une jeunesse en quête d’exil. La Constitution, devenue parchemin malléable, cède à toutes les torsions. La démocratie, elle, flirte avec le vaudeville.

 

Un syndrome francophone bien rodé

 

Le Cameroun n’est pas une exception, mais un maillon d’un système plus vaste. La Côte d’Ivoire d’Alassane Ouattara, le Congo-Brazzaville de Denis Sassou-Nguesso, le Togo de Faure Gnassingbé… Partout, les cours constitutionnelles ne jugent pas : elles entérinent. La fraude électorale n’est plus un scandale, mais un rituel. Une chorégraphie bien huilée où les urnes servent de décor à des successions dynastiques.

 

Une crédibilité en lambeaux

 

Cette répétition du même schéma mine la crédibilité du continent sur la scène internationale. L’Occident, prompt à prêcher les « valeurs démocratiques », détourne le regard tant que les contrats miniers tiennent et les bases militaires restent ouvertes. Résultat : l’Afrique se caricature elle-même, continent de promesses étouffées par des élites qui confondent État et patrimoine personnel. La validation de Biya n’est pas qu’un fait divers politique : c’est un message adressé à toute une génération de réformateurs. « Patience, votre tour viendra… en 2060, peut-être. »

 

Paul Biya : la normalisation de l’absurde

 

La Cour camerounaise n’a pas déclaré Biya « non aberrant » : elle a simplement confirmé que, dans certaines républiques, l’aberration est devenue la norme. Tant que les institutions judiciaires danseront au rythme des présidents à vie, l’Afrique francophone continuera d’offrir au monde des sketches dignes d’un Monty Python tropical. Reste à savoir si une nouvelle génération, lassée du spectacle, saura enfin réécrire le scénario. Sinon, rendez-vous en 2030. Ou en l’an 3000. Le monde, lui, retient son souffle… d’ennui.

 

Madagascar : Le magnat malgache Mamy Ravatomanga sous les verrous

Port-Louis, 24 octobre 2025 – Un séisme judiciaire ébranle l’océan Indien. L’homme d’affaires malgache Mamy Ravatomanga, figure centrale de l’économie de l’île rouge et proche des cercles du pouvoir, a été interpellé jeudi sur le territoire mauricien. Transféré manu militari d’une clinique privée à Phoenix par les enquêteurs de la Financial Crimes Commission (FCC), il est désormais visé par de lourds soupçons de blanchiment d’argent à grande échelle, impliquant des flux financiers massifs en roupies.

 

Ravatomanga : une arrestation sous haute tension

 

L’opération, menée avec une discrétion chirurgicale, a surpris l’octogénaire en pleine convalescence. À peine remis d’une intervention, Ravatomanga s’est vu notifier son placement en détention provisoire. Dans le même temps, les autorités mauriciennes ont gelé ses avoirs bancaires et lancé une perquisition musclée à son domicile. Si certains membres de sa famille ont pu quitter l’île en urgence, son épouse par contre  reste interdite de voyage par décision judiciaire.

Cette arrestation est l’aboutissement d’une traque transnationale. Le 16 octobre, Antananarivo avait émis un mandat d’arrêt international à son encontre, l’accusant de corruption endémique, de détournement de fonds publics, d’évasion fiscale et de montage de circuits occultes pour légitimer des gains illicites. Dès le lendemain, Maurice, hub financier régional, avait gelé des comptes estimés à plusieurs centaines de millions de dollars.

 

De l’ascension fulgurante à la chute brutale

 

Surnommé « le tsar d’Antananarivo », Ravatomanga a longtemps régné sur l’économie malgache via son conglomérat Sodiat, actif dans les secteurs stratégiques : distribution de carburants, grands travaux, logistique, hôtellerie de luxe et médias. En effet , son ascension s’est construite sur une alliance étroite avec l’ex-président Andry Rajoelina, dont il fut à la fois le bailleur discret et le stratège de l’ombre. En échange de soutiens financiers, il aurait également bénéficié d’une série d’appels d’offres lucratifs, érigeant un empire sur des bases fragiles.

Mais la chute de Rajoelina a précipité la sienne. Dans la nuit du 11 au 12 octobre, Ravatomanga a quitté Antananarivo à bord de son jet privé, accompagné de l’ancien Premier ministre Christian Ntsay. Leur périple – refus d’escale à La Réunion, atterrissage forcé à Maurice – a des allures de thriller géopolitique. À l’arrivée, une garde policière l’attendait déjà, transformant ainsi son exil en détention surveillée.

 

Ravatomanga : enquêtes en cascade et empire fragilisé

 

L’homme qui dictait autrefois les flux de carburant, les chantiers et les gros titres se retrouve aujourd’hui déchu. En plus, les nouvelles autorités malgaches réclament le rapatriement des fonds présumés détournés. Plusieurs enquêtes refont surface : trafic de bois de rose, implication dans les Panama Papers, falsification de contrats publics. Des ramifications internationales se dessinent également , avec des demandes d’assistance judiciaire en cours.

Pour certains, cette chute incarne une purge nécessaire d’un système clientéliste qui a saigné les ressources nationales. « Il a bâti sur du sable, et la marée est montée », glisse un analyste économique. Pour d’autres, il s’agit d’une vendetta politique : les successeurs de Rajoelina utiliseraient ce dossier pour liquider les vestiges de l’ancien régime. Depuis sa cellule, Ravatomanga clame aussi son innocence et dénonce une persécution orchestrée.

 

Une onde de choc régionale

 

À Maurice, plaque tournante des flux financiers africains, cette affaire met à l’épreuve les mécanismes de coopération judiciaire dans l’espace indo-océanique. Tandis que les négociations d’extradition se poursuivent en coulisses, le sort de Ravatomanga pourrait redéfinir les équilibres politiques à Antananarivo. Son empire, déjà fragilisé, risque la saisie. Ses concurrents guettent, prêts à récupérer les actifs.

En somme, dans un Madagascar en quête de renouveau, cette arrestation résonne comme un signal fort : les puissants d’hier ne sont plus intouchables. L’île attend, entre espoir de justice et soupçons de règlement de comptes.

 

Niamey : le Trésor public donne plus de 16 millions au FSSP

 

Niamey, 24 octobre 2025 – Un souffle de solidarité a parcouru les couloirs de la Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique (DGT/CP) ce vendredi matin. Les agents de l’institution ont officiellement remis une contribution de 16 632 500 francs CFA au Fonds de Solidarité pour la Sauvegarde de la Patrie (FSSP), traduisant ainsi leur adhésion pleine et entière à l’élan patriotique lancé par le président de la République, le général d’Armée Abdourahamane Tiani.

 

À Niamey, les agents du Trésor public versent plus de 16 millions de francs CFA au Fonds de Solidarité pour la Sauvegarde de la Patrie, illustrant l’engagement citoyen face aux défis sécuritaires du Niger.

Trésor public : une mobilisation exemplaire en réponse à l’appel national

 

La cérémonie, organisée dans les locaux de la DGT/CP, s’est déroulée sous la présidence de Mme Seydou Zeinabou Douka, directrice générale de l’institution. Aux côtés des agents du Trésor, Mme Réki Moussa Hassane Djermakoye, présidente du comité de gestion du FSSP, a reçu le chèque symbolique dans une ambiance empreinte de gravité et de cohésion.

Par ailleurs, ce geste s’inscrit dans le prolongement du discours présidentiel prononcé à Tillabéri, appelant chaque citoyen, sans distinction de rang ni de ressources, à contribuer à l’effort national de défense et de relance économique.
« Dans les heures sombres que traverse notre pays, entre menaces sécuritaires et pressions budgétaires, cet élan nous rappelle que nous sommes tous en première ligne », a souligné Mme Douka, saluant une mobilisation qui dépasse les murs de l’administration centrale pour toucher les trésoreries régionales et départementales.

Le Trésor public, pilier de la solidarité nationale

 

Au-delà du montant versé, c’est la dynamique collective qui marque les esprits. Fruit d’une cotisation volontaire des agents, cette contribution illustre aussi un engagement durable. Mme Douka a annoncé que cette initiative ne serait pas ponctuelle, mais inscrite dans la durée, avec des versements réguliers à venir.
« Nous, qui gérons les deniers de l’État au quotidien, ne pouvions rester en retrait face à cet appel à l’unité », a-t-elle déclaré, insistant sur le rôle moral et symbolique de cette démarche.

Émue, Mme Djermakoye a salué ce geste comme une « injection de cœur et d’espérance dans notre combat commun », remerciant les agents du Trésor pour leur exemplarité. Elle a aussi rappelé que le FSSP, destiné à renforcer les capacités des forces armées et à soutenir les populations affectées, puise sa légitimité dans ces contributions citoyennes, devenues le baromètre de la cohésion nationale.

À Niamey, les agents du Trésor public versent plus de 16 millions de francs CFA au Fonds de Solidarité pour la Sauvegarde de la Patrie, illustrant l’engagement citoyen face aux défis sécuritaires du Niger.

Une dynamique qui gagne du terrain

 

Cette remise intervient dans un contexte marqué par des défis sécuritaires persistants. Face à l’adversité, le Niger mise sur la mobilisation interne pour consolider ses défenses. D’autres institutions publiques ont déjà emboîté le pas, tissant un réseau de soutien qui transcende les frontières administratives.

D’ailleurs, cette initiative illustre la vitalité d’un peuple qui choisit la générosité comme réponse à la crise. À l’heure où les besoins en équipements et en aide humanitaire se multiplient, ce versement de plus de 16 millions CFA vient renforcer un fonds en pleine expansion.

La question demeure : combien d’autres contributions verront le jour d’ici la fin de l’année ? À Niamey, l’espoir est grand. Car dans la tourmente, c’est l’union qui fait la force – et la résilience budgétaire.

 

Lecture du Coran à Agadez : les femmes des FDS unies pour la nation

Agadez, 24 octobre 2025 – Dans une atmosphère empreinte de recueillement et de solidarité, les épouses des membres des Forces de Défense et de Sécurité (FDS), accompagnées de femmes engagées dans les rangs militaires, ont organisé ce jeudi 23 octobre une lecture intégrale du Coran au sein de la Zone de Défense nᵒ 2. Cette initiative spirituelle, portée par une ferveur collective, s’inscrit dans la dynamique nationale impulsée par le président de la République, le général d’Armée Abdourahmane Tiani, en faveur du Fonds de Solidarité pour la Sauvegarde de la Patrie (FSSP).

À Agadez, les épouses et femmes des FDS organisent une lecture du Coran en soutien au Fonds de Solidarité pour la Sauvegarde de la Patrie, mêlant ferveur spirituelle et engagement patriotique.

 Lecture du Coran : une journée de piété et de cohésion au cœur d’Agadez

 

Sous les arcades ombragées de la Zone de Défense 2, l’événement a rassemblé une mosaïque de participantes vêtues de tenues traditionnelles, incarnant une communauté unie face aux défis sécuritaires du Sahel. La récitation du texte sacré, portée par des voix harmonieuses, a résonné comme un appel à la paix intérieure et à la cohésion nationale.

Parmi les participantes figuraient des épouses de soldats et d’officiers, ainsi que des FDS féminines, toutes animées par une détermination palpable. Ce moment de spiritualité s’est transformé en un acte de fraternité, renforçant les liens entre civils et militaires. La cérémonie a également accueilli des hommes et femmes en uniforme, dont la présence a conféré à la veillée une dimension inclusive, rappelant que la défense de la patrie transcende les genres et les fonctions.

À Agadez, les épouses et femmes des FDS organisent une lecture du Coran en soutien au Fonds de Solidarité pour la Sauvegarde de la Patrie, mêlant ferveur spirituelle et engagement patriotique.

 Lecture du Coran : des figures régionales pour une mobilisation exemplaire

 

La solennité de l’événement a été rehaussée par la présence de personnalités influentes de la région. L’épouse du gouverneur d’Agadez a ouvert la cérémonie par un message d’encouragement, saluant l’engagement des femmes comme « le pilier invisible de notre résilience collective ». À ses côtés, l’épouse du Sultan de l’Aïr, gardienne des traditions touarègues, et celle du secrétaire général régional ont également incarné un pont entre modernité sécuritaire et héritage culturel.

Les conjointes des hauts responsables des FDS ont également marqué leur soutien, illustrant l’unité des élites locales autour d’une cause commune. Dans une région encore exposée aux menaces jihadistes, cette mobilisation féminine témoigne d’une volonté partagée de résister par la foi, la solidarité et l’action.

À Agadez, les épouses et femmes des FDS organisent une lecture du Coran en soutien au Fonds de Solidarité pour la Sauvegarde de la Patrie, mêlant ferveur spirituelle et engagement patriotique.

Un geste symbolique pour une cause nationale

 

Au-delà de la dimension spirituelle, la rencontre a pris une tournure concrète et patriotique. En réponse à l’appel du chef de l’État, invitant chaque citoyen à contribuer au FSSP, les épouses des FDS ont procédé à une collecte symbolique. Chacune a versé une contribution de 100 francs CFA, modeste mais porteuse de sens.
« C’est peu, mais multiplié par nos cœurs, cela forge une forteresse pour le Niger », a confié une participante, émue.

Ce don collectif, rapidement remis aux autorités compétentes, illustre l’adhésion populaire au FSSP, destiné à soutenir l’équipement et le bien-être des troupes. Il confirme que la solidarité nationale ne se décrète pas : elle se vit au quotidien.

Une dynamique citoyenne au cœur du Grand Nord

 

À Agadez, oasis fortifiée au milieu des dunes sahéliennes, cette cérémonie s’inscrit dans une série d’initiatives citoyennes qui irriguent le Nord nigérien. Face à l’instabilité persistante, ces mobilisations féminines rappellent que la paix se construit autant dans les cœurs que sur les fronts.

Alors que les derniers versets du Coran s’estompent dans l’air sec, l’écho de cette journée demeure : un appel à l’unité, à la générosité, et à une patrie défendue par tous. Pour les FDS d’Agadez, c’est un baume moral précieux. Et pour le Niger tout entier, un rappel que la force d’une nation repose sur ses femmes – gardiennes du foyer, soutiens des guerriers, et artisanes de l’avenir.

 

Diffa : 91 ex-membres de Boko Haram repentis

Diffa, 24 octobre 2025 – Dans les étendues arides du Sahel, un souffle d’espoir s’élève. Mercredi dernier, 91 anciens combattants, issus des rangs de Boko Haram et de groupes affiliés, ont officiellement quitté le camp de réinsertion de Goudoumaria. Cette septième promotion du programme national de désarmement, démobilisation et réintégration (DDR) incarne la volonté du Niger de combattre le terrorisme par la reconstruction humaine, en misant sur la réinsertion plutôt que sur la seule riposte militaire.

 

Un serment solennel pour tourner la page

 

Sous un soleil implacable, la cérémonie s’est déroulée en deux temps : d’abord à Goudoumaria, berceau du camp, puis à Diffa, capitale régionale. Devant une assemblée composée d’autorités locales, de leaders communautaires et de familles, les repentis – 40 hommes, 18 femmes et 33 enfants – ont prêté serment sur le Coran, renonçant publiquement à la violence.
« Devant Dieu et les hommes, nous renonçons à jamais aux armes et aux idéologies destructrices », ont-ils proclamé, dans un moment chargé d’émotion, vécu comme une libération collective.

Présidée par le gouverneur de Diffa, le général de division Mahamadou Ibrahim Bagadoma, la cérémonie a été ponctuée par la remise symbolique des kits de réinstallation : outils agricoles, semences, vêtements et aides financières. « Ce n’est pas une fin, mais un recommencement », a-t-il martelé, exhortant les ex-combattants à tenir leur engagement et à reconstruire leur avenir.

Des trajectoires brisées, reconstruites par l’éducation

 

Avant cette sortie officielle, les 91 bénéficiaires ont suivi un parcours exigeant : accompagnement psychologique pour surmonter les traumatismes, formations pratiques en agriculture, couture, élevage et entrepreneuriat.
« Nous avons appris à cultiver la vie plutôt que la haine », confie une mère de famille, rescapée des camps de Boko Haram depuis deux ans.

Le coordonnateur national des initiatives de stabilisation et le procureur de la République auprès du tribunal de grande instance de Niamey ont rappelé avec fermeté que ce serment engage autant la conscience individuelle que le respect des lois.

« Toute rechute sera traitée avec la rigueur de la justice », a prévenu le magistrat, soulignant que la clémence accordée aujourd’hui repose sur une responsabilité durable.

À Diffa, 91 ex-combattants de Boko Haram quittent le camp de Goudoumaria. Le Niger mise sur la réinsertion pour bâtir une paix durable face à l’extrémisme.

Un programme DDR qui fait ses preuves

 

Pilier de la stratégie antiterroriste du Niger, le programme DDR cible les volontaires repentis pour les transformer en acteurs de paix. À Diffa, région meurtrie par les incursions de Boko Haram depuis 2013, plus de 600 bénéficiaires ont déjà été réinsérés. Les résultats sont tangibles : villages apaisés, familles réunies, et une résilience communautaire renforcée face aux discours extrémistes.

Mais les défis restent nombreux. Si les kits remis constituent un tremplin, l’intégration socio-économique exige un accompagnement soutenu : accès à l’emploi, scolarisation des enfants, et vigilance contre la stigmatisation.
« Ces kits sont des semences ; c’est à la société de les arroser », illustre un animateur du programme, appelant ainsi à une mobilisation collective.

Vers un Sahel apaisé, un engagement à la fois

La sortie de Goudoumaria n’est qu’un chapitre d’une stratégie plus vaste : celle d’un Niger qui refuse de céder au fatalisme. En misant sur la déradicalisation, Niamey adresse un message fort à la sous-région : la paix se construit par les cœurs autant que par les armes.

Alors que ces 91 nouveaux citoyens regagnent leurs villages, les regards se tournent déjà vers la prochaine vague. Dans le vent du désert, résonne une promesse : celle d’un avenir où les armes se taisent, et où l’espoir prend racine.

 

Le Niger et les Émirats arabes unis explorent de nouveaux axes de coopération économique

 

Niamey, 23 octobre 2025 –Dans un climat de dialogue constructif, le Premier ministre nigérien, Ali Mahaman Lamine Zeine, également en charge du portefeuille de l’Économie et des Finances, a reçu en audience ce jeudi l’ambassadeur des Émirats arabes unis au Niger, Rashid Saeed Al Shamsi. Cette rencontre, survenue dans un contexte diplomatique particulièrement actif, ouvre la voie à un renforcement stratégique des relations bilatérales, notamment sur le plan des investissements et des partenariats économiques.

 

Le Niger et les Émirats arabes unis : des échanges porteurs d’ambitions partagées

 

Au cœur des discussions : la consolidation des liens entre deux États partenaires de longue date. À l’issue de l’entretien, le diplomate émirati s’est montré résolument optimiste quant aux perspectives de collaboration. « Nous avons abordé les axes de coopération entre nos deux États alliés », a-t-il déclaré, évoquant des initiatives concrètes à venir. Parmi celles-ci figurent des engagements financiers ciblés sur des projets structurants au Niger, ainsi que des domaines d’intérêt commun appelés à se développer rapidement.

Ce dialogue bilatéral témoigne d’une dynamique ascendante. « Les attaches entre nos deux peuples, ancrées dans l’histoire et consolidées par le temps, ne cessent de se renforcer », a souligné l’ambassadeur, exprimant sa satisfaction quant à la qualité de l’échange avec le chef du gouvernement nigérien. « C’est un plaisir de dialoguer avec Ali Lamine Zeine », a-t-il ajouté, mettant en lumière la dimension humaine de cette coopération intergouvernementale.

Une rencontre sous haute coordination diplomatique

 

Cette audience s’est tenue en présence du ministre nigérien des Affaires étrangères, de la Coopération et des Nigériens de la diaspora, garant d’une articulation cohérente des positions diplomatiques du pays. Ce dispositif illustre aussi  l’importance stratégique que Niamey accorde à ce type de pourparlers, qui s’inscrivent dans une politique plus large d’ouverture économique et de diversification des alliances internationales.

 

Des perspectives prometteuses pour le développement nigérien

 

Si les détails des investissements envisagés restent pour l’heure confidentiels, l’enthousiasme affiché par les deux parties laisse entrevoir des retombées concrètes pour le développement du Niger. Dans un contexte régional où l’Afrique de l’Ouest multiplie les passerelles avec les pays du Golfe, cette étape pourrait  aussi catalyser des avancées significatives en matière d’infrastructures, d’innovation et de croissance inclusive.

 

Un derby ardent à suivre absolument : l’annonce du choc Real Madrid – FC Barcelone par 1xBet

 

 Dimanche 26 octobre, la 10e journée de la Liga 2025/26 offrira l’un des matchs phares de la saison. Au Santiago Bernabéu de Madrid, le Real Madrid accueillera le FC Barcelone, son principal adversaire. 1xBet, le meilleur site de paris sportifs international, a préparé l’annonce du prochain Clasico. Suivez le lien, pariez sur le derby et rappelez-vous que seule une approche responsable du jeu peut vous aider à convertir vos connaissances footballistiques en argent réel !

 

Le premier Clasico d’Alonso à la tête du Real Madrid

 

Le légendaire milieu de terrain était déjà rentré à Madrid en tant qu’entraîneur avant le début du principal tournoi de clubs de l’été aux États-Unis. Lors de ce tournoi, le Real espérait faire mieux, mais Madrid s’est finalement incliné face au PSG en demi-finale des play-offs (0-4) et est rentré chez lui pour préparer la nouvelle saison. Après 9 matchs, le Real est en tête du classement de la Liga avec 24 points. Les Blancos n’ont perdu que dans le derby madrilène, écrasés à domicile par l’Atlético (5-2). Pour l’instant, seul Alavés a encaissé moins de buts que les protégés d’Alonso en championnat (8 contre 9). En termes de buts marqués, ils ne sont devancés que par un seul adversaire : FC Barcelone (20 contre 24).

 

En tant que joueur du Real Madrid, Xabi a participé à 20 Clasicos. Il ne peut désormais qu’espérer que lors du prochain derby, le numéro 21 confirmera son statut de chanceux. Alonso doit mettre fin à la série de 4 matchs sans victoire du Real dans ce type de rencontres.

 

Le Barça vise un nouveau succès dans le derby

 

Le premier derby de Flick contre le Real Madrid, le 26 octobre 2024, s’est avéré plus que réussi. Le doublé de Robert Lewandowski a permis au FC Barcelone de s’imposer à l’extérieur sur le score de 4-0. En janvier 2025, lors de la finale de la Supercoupe d’Espagne, malgré deux buts concédés, les Blaugrana ont réussi à en inscrire cinq.

 

La domination du collectif de Hansi ne s’est pas limitée à cela : en avril, ils ont célébré la victoire en finale de la Coupe du pays (3-2). Le point final dans l’histoire du Clasico de la saison 2024/25 a été mis en mai. Barcelone a une nouvelle fois renversé Madrid à domicile (4-3), anéantissant les derniers espoirs madrilènes pour le sacre en Liga.

 

Les Blaugrana jouent désormais le rôle de rattrapage, avec deux longueurs de retard sur les Blancos. Outre le match nul à l’extérieur contre le Rayo Vallecano (1-1), les hommes de Flick ont essuyé un échec inattendu face à Séville (1-4). Une victoire dans la douleur à domicile contre Gérone (2:1) et la disqualification du Hansi n’apportent pas non plus d’optimisme aux supporters du champion d’Espagne. Outre l’entraîneur, plusieurs joueurs clés ne pourront pas apporter leur obole au FC Barcelone lors du Clasico. Joan García, Marc-André ter Stegen, Gavi, Dani Olmo et Robert Lewandowski seront définitivement forfaits, alors que la participation d’Andreas Christensen et Rafinha est toujours douteuse. Le Real Madrid connaît également des problèmes de personnel. Le grand madrilène sera imputé d’Antonio Rüdiger et de David Alaba, et le niveau de préparation de Dean Huijsen, Ferland Mendy, Trent Alexander-Arnold, Dani Carvajal et Dani Ceballos pour ce genre de matchs est incertain.

 

Cotes : V1 – 2,123, X – 4,13, V2 – 3,305.

 

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Forum d’investissement au Burkina Faso : le Niger renforce sa coopération économique régionale

À l’occasion du premier Forum international sur les opportunités d’investissement au Burkina Faso, le Niger a affirmé sa volonté de renforcer les partenariats économiques sous-régionaux. Portée par le ministre du Commerce et de l’Industrie, la délégation nigérienne a multiplié les échanges stratégiques, illustrant une ambition claire : bâtir une souveraineté économique partagée en Afrique de l’Ouest.

Ouagadougou, 23 octobre 2025 – Dans une dynamique de consolidation régionale, le Niger a marqué sa présence au premier Forum international dédié aux opportunités d’investissement au Burkina Faso, tenu les 9 et 10 octobre à Ouagadougou. en effet , Cette rencontre, placée sous le signe de la relance économique et de la souveraineté productive, a positionné le Niger comme partenaire stratégique dans le développement sous-régional.

Le Niger affirme son rôle stratégique au Forum d’investissement du Burkina Faso, en faveur d’une intégration économique régionale durable.

 

Un forum axé sur les investissements structurants

 

Placé sous l’égide du président burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré, et inauguré par le président de l’Assemblée législative de transition, le Dr Ousmane Bougouma, le forum s’est articulé autour du thème : « Investissements structurants pour un Burkina Faso souverain ». Plus de 1 000 acteurs économiques, dont 400 venus de l’étranger représentant 48 pays, ont convergé vers la capitale pour explorer les leviers de croissance du pays.

Pendant deux jours, les participants ont pris part à des expositions sectorielles, des panels thématiques, des ateliers interactifs et des rencontres B2B. Ces formats ont aussi permis de valoriser les ressources locales, tout en favorisant la conclusion d’accords orientés vers une croissance inclusive et durable.

 

Forum d’investissement au Burkina Faso : le Niger, partenaire prioritaire dans la stratégie burkinabè

 

Aux côtés du Mali, du Ghana et de l’Inde, le Niger a été désigné comme pays partenaire prioritaire, tandis que la Chine occupait une place d’honneur. Ce choix stratégique traduit la volonté du Burkina Faso de renforcer ses liens économiques avec ses voisins ouest-africains, dans une logique d’intégration régionale et de mutualisation des efforts de développement.

 

Une délégation nigérienne mobilisée autour de l’investissement

 

Par ailleurs , la délégation nigérienne, conduite par le ministre du Commerce et de l’Industrie, Abdoulaye Seydou, a activement participé aux échanges. Sa présence a illustré l’engagement du Niger en faveur d’une coopération économique renforcée avec le Burkina Faso, considéré comme un partenaire naturel dans la sous-région.

Le ministre Seydou a multiplié les rencontres bilatérales, notamment avec son homologue burkinabè Serge Poda et le ministre ghanéen du Commerce. Ces discussions ont porté sur des axes de collaboration concrets : facilitation des échanges commerciaux, co-développement de projets industriels, et partage d’expertise en matière de transformation locale.

Le Niger affirme son rôle stratégique au Forum d’investissement du Burkina Faso, en faveur d’une intégration économique régionale durable.

Forum d’investissement au Burkina Faso : visites de terrain et valorisation des modèles industriels

 

En marge du forum, le ministre nigérien a été reçu par le président Traoré et a egalement visité plusieurs sites emblématiques, dont l’usine agro-industrielle « Double Star Yennega », capable de moudre jusqu’à 400 tonnes de blé par jour. Ce modèle de transformation locale a été présenté comme une source d’inspiration pour le Niger, qui cherche à renforcer ses capacités industrielles dans le secteur agroalimentaire.

Il a également découvert le programme présidentiel « Faso Mebo », axé sur la valorisation des produits locaux et l’autonomisation économique. Ces visites ont permis d’identifier des pistes de coopération technique et de transfert de savoir-faire.

Le Niger affirme son rôle stratégique au Forum d’investissement du Burkina Faso, en faveur d’une intégration économique régionale durable.

Une reconnaissance symbolique et diplomatique

 

En signe d’amitié et de reconnaissance, le ministre burkinabè Serge Poda a remis à Abdoulaye Seydou un trophée commémoratif. Ce geste, au-delà du protocole, symbolise la profondeur des relations entre les deux pays et leur volonté commune de bâtir une économie régionale résiliente.

La délégation nigérienne comprenait également le secrétaire général de la Chambre de Commerce et d’Industrie, le directeur général de l’Agence Nationale de Promotion des Investissements Privés et de Stimulation de l’Entreprise (ANPIPS), ainsi que des experts sectoriels. Cette composition témoigne d’une approche intégrée, mêlant vision politique et expertise technique.

 

Forum d’investissement au Burkina Faso : vers une souveraineté économique partagée

 

En somme, ce premier forum d’investissement au Burkina Faso ouvre des perspectives prometteuses pour l’Afrique de l’Ouest. En misant sur des projets structurants et des partenariats régionaux, les États comme le Niger et le Burkina Faso entendent co-construire une souveraineté économique capable de répondre aux défis globaux. La concrétisation de ces ambitions dépendra désormais de la capacité des acteurs à transformer les engagements en résultats tangibles.

 

TABEF 2025 : le Niger plaide pour l’investissement mutuel

Le Niger a marqué les esprits au 5ᵉ Forum Turquie-Afrique à Istanbul. Portée par le ministre Abdoulaye Seydou, la délégation nigérienne a multiplié les appels à l’investissement et les rencontres stratégiques, dans l’espoir de bâtir une coopération sud-sud solide et durable.

 

 

Istanbul, 23 octobre 2025 – Dans un contexte international marqué par de profondes turbulences économiques et géopolitiques, le Niger a fait entendre sa voix au 5ᵉ Forum économique et commercial Turquie-Afrique (TABEF), tenu du 16 au 17 octobre à Istanbul. En effet , conduite par Abdoulaye Seydou, ministre du Commerce et de l’Industrie, la délégation nigérienne a pris une part active à ce rendez-vous stratégique, visant à intensifier les échanges commerciaux et à structurer des partenariats économiques durables entre Ankara et les pays africains.

 Forum Turquie-Afrique 2025 : un cadre prestigieux pour stimuler les flux d’investissement

 

Placée sous l’égide du président Recep Tayyip Erdoğan, cette édition du TABEF a réuni des décideurs publics, des investisseurs privés et des représentants d’institutions financières autour d’un objectif commun : renforcer les synergies économiques entre la Turquie et l’Afrique. À travers des panels thématiques, des rencontres B2B ainsi que des sessions ministérielles, les discussions ont porté sur les leviers de croissance partagée et les mécanismes de financement innovants.

 C’est ainsi que le thème principal – « Affronter les aléas de l’économie globale : consolider l’alliance Turquie-Afrique » – a permis d’aborder des secteurs clés tels que l’agro-industrie, les énergies renouvelables, les infrastructures, la logistique, les technologies militaires, le textile, et les solutions numériques. Ces domaines représentent autant de pistes de coopération pour les économies africaines en quête de diversification et de montée en gamme.

 

 Forum Turquie-Afrique 2025 : le Niger plaide pour une intensification des investissements turcs

 

Dans ce contexte, le ministre Abdoulaye Seydou a mis en avant les opportunités qu’offre le Niger, en soulignant la solidité des relations bilatérales avec la Turquie et les projets déjà en cours dans plusieurs secteurs.

« Le Niger est résolument engagé dans une dynamique d’ouverture aux capitaux turcs, en cohérence avec notre stratégie nationale de transformation économique », a-t-il déclaré, en référence aux orientations fixées par le chef de l’État.

De même, la délégation nigérienne, composée de hauts responsables ministériels, de chefs d’entreprise et de porteurs de projets innovants, a multiplié les échanges avec des partenaires turcs afin d’identifier des pistes de collaboration concrètes. L’objectif : attirer des investissements structurants, favoriser aussi les transferts de compétences et renforcer les chaînes de valeur locales.

Le Niger a participé au Forum Turquie-Afrique 2025 pour renforcer ses partenariats économiques et attirer de nouveaux investissements.

 Forum Turquie-Afrique 2025 : des thématiques alignées sur les priorités continentales

 

Parmi les temps forts du forum, une session dédiée à l’autonomisation économique des femmes, animée par la Première dame turque Emine Erdoğan, a mis en lumière le rôle croissant des femmes dans l’entrepreneuriat africain. D’autres ateliers ont aussi exploré des enjeux stratégiques tels que :

  • L’optimisation des filières textiles pour une compétitivité accrue ;
  • Le recours au modèle turc « construire-exploiter-transférer » pour financer les infrastructures ;
  • L’accès aux produits pharmaceutiques et équipements médicaux ;
  • La création d’un hub logistique transcontinental ;
  • Le soutien aux initiatives féminines ;
  • La promotion d’une agriculture durable et sécurisée.

Une clôture placée sous le signe de l’unité africaine

 

En clôture du forum, le président Erdoğan a réaffirmé l’engagement de la Turquie en faveur du développement africain, en mettant en avant les performances de son pays dans les domaines du transport aérien, de la santé, de l’énergie et de la défense. Il a également appelé à une plus grande cohésion entre les États africains pour bâtir une autonomie économique collective, tout en dénonçant l’inaction internationale face aux crises humanitaires.

Des perspectives de coopération renforcées

 

Le TABEF 2025 ouvre ainsi de nouvelles perspectives pour le Niger, qui pourrait tirer parti de l’expertise turque pour accélérer sa transition économique. Toutefois, la concrétisation de ces ambitions dépendra de la capacité des deux parties à transformer les engagements en projets opérationnels, dans un contexte où les alliances Sud-Sud prennent une importance stratégique croissante.

 

 

Le Niger trace sa route médiatique : deux comités pour une information sécurisée

Dans un contexte sahélien fragilisé par les crises sécuritaires et la désinformation galopante, le Niger engage une réforme ambitieuse de son écosystème médiatique. Deux comités viennent d’être installés pour bâtir une gouvernance durable de l’information et contrer les dérives numériques. 

 

Niamey, 23 octobre 2025 – À l’heure où les flux numériques redessinent les contours de la vérité publique, le Niger franchit un nouveau cap stratégique. Le mercredi, le ministre de la Communication et des Nouvelles Technologies de l’Information, Adji Ali Salatou, a donné son aval à deux instances majeures : d’une part, un comité chargé d’élaborer une feuille de route décennale pour le secteur médiatique ; d’autre part, une structure dédiée à la lutte contre les infox et les discours toxiques en ligne. Ensemble, ces initiatives traduisent une volonté politique affirmée de renforcer la souveraineté informationnelle du pays, dans un contexte où l’information constitue à la fois une arme et un bouclier.

Le Niger lance deux comités pour structurer sa politique médiatique et lutter contre la désinformation en ligne.

Une cérémonie sobre pour une ambition nationale

 

La cérémonie, sobre mais hautement symbolique, s’est tenue dans les couloirs du ministère, en présence d’un cercle restreint de journalistes et d’experts. En premier lieu, le Comité National pour la Politique Nationale de la Communication (PNC) 2026-2035 a été officiellement investi. Composé d’une vingtaine de membres issus des sphères administrative, journalistique et associative, ce comité aura pour mission de dessiner les contours d’un plan ambitieux.

Vers une gouvernance claire du paysage médiatique

 

Concrètement, il s’agira pour eux de poser les fondations d’une gouvernance claire du paysage médiatique nigérien, en identifiant les chantiers prioritaires tels que la formation des professionnels, la régulation des contenus ou encore l’accès équitable aux ondes.

« Ce sera notre boussole pour les dix prochaines années », glisse un participant sous couvert d’anonymat, insistant sur le rôle structurant que ce texte jouera pour les institutions, les rédactions et les partenaires internationaux.

Le Niger lance deux comités pour structurer sa politique médiatique et lutter contre la désinformation en ligne.

Une riposte organisée contre la désinformation

 

Dans la foulée, le second comité a attiré tous les regards, tant l’urgence de sa mission semble évidente. Baptisé Comité Ad-hoc pour la Stratégie Nationale de Renforcement de l’Intégrité de l’Information et de Lutte contre la Désinformation, il s’attaque de front à un fléau globalisé : rumeurs virales, campagnes de dénigrement, appels à la haine… autant de menaces qui gangrènent les réseaux sociaux et fragilisent la cohésion nationale.

 

Former, alerter, modérer : les leviers d’action de la nouvelle politique médiatique

 

Face à ce défi, l’instance promet une approche équilibrée, ferme mais non liberticide. Au programme : des outils pédagogiques pour sensibiliser le grand public à la détection des fausses informations, des formations ciblées pour renforcer les compétences numériques des rédactions, ainsi que le déploiement de systèmes d’alerte rapide.

« Dans un monde saturé de bruit, il faut des garde-fous intelligents », confie une source proche du dossier, évoquant des partenariats potentiels avec des plateformes technologiques pour une modération locale et éthique.

Le Niger lance deux comités pour structurer sa politique médiatique et lutter contre la désinformation en ligne.

Un discours mobilisateur du ministre Salatou

 

Devant les membres fraîchement nommés, le ministre Salatou n’a pas ménagé ses mots pour galvaniser les troupes. « Votre charge est ardue, mais vitale pour le destin de notre nation », a-t-il déclaré, sur un ton empreint de gravité et de solennité. Il a esquissé les contours d’un avenir souhaité : un Niger maître de son récit collectif, où les citoyens ne sont plus otages de narratifs importés, mais deviennent les artisans d’une parole enracinée dans la transparence et le respect.

 

Une communication qui rassemble

 

Au-delà du rituel protocolaire, cette double installation marque un tournant stratégique pour le Niger. Dans un contexte sahélien où les crises sécuritaires exacerbent les fractures sociales, ces comités pourraient bien incarner les architectes d’une résilience informationnelle durable. Reste à savoir s’ils parviendront à transformer ces ambitions en actes concrets. Les premiers drafts, attendus d’ici mi-2026, en diront long. En attendant, à Niamey, l’air vibre d’un espoir prudent : celui d’une communication qui rassemble, plutôt que de diviser.