Patrick Essomba, Author at Journal du niger

Rencontre d’échanges entre Le Gouvernement nigérien et une mission de haut niveau du Congrès et du Sénat américains

Une rencontre d’échange a regroupé, hier matin à la Primature, les membres du gouvernement nigérien et une délégation bipartite de décideurs de haut niveau du Congrès américain composée de staffs représentant les membres du comité des crédits de la Chambre, ainsi que des responsables travaillant pour le comité des Affaires Etrangères de la Chambre et du comité des Relations Etrangères du Sénat américain est en mission de travail à Niamey du 6 au 11 octobre.

Cette mission s’inscrit dans la continuité du plaidoyer fait par le Directeur Exécutif du PAM depuis la dernière mission d’Août 2018 ou le Niger a présenté aux trois responsables des Agences de Rome son programme dit « Pro résilience 2019-2020.

La mission composée de onze (11) membres qui se rendra aussi dans la région de Maradi, va permettre d’avoir une compréhension globale de l’appui du Gouvernement américain en matière de sécurité alimentaire au Niger. Elle mettra aussi en évidence le partenariat Etats Unis – Nations Unies sur le terrain et l’impact continu du travail crucial que le PAM, l’USAID et d’autres acteurs mènent au Sahel.

Dans son intervention à cette rencontre d’échange, le ministre du Développement Communautaire et de l’Aménagement du territoire, M. Abdou Amani a rappelé que le Niger a élaboré depuis 2016, un programme structurant de résilience d’envergure nationale appelée « Pro- Résilience». Pour construire ce programme, le Niger s’est appuyé sur le plan de Développement Economique et Social (PDES 2017-2021) et notamment ses deux politiques sectorielles, à savoir l’Initiative 3N « les Nigériens Nourrissent les Nigériens » et le Programme Sectoriel de l’Education et de la Formation (PSEF) où quatre priorités ont été retenues à savoir la maitrise de l’eau pour les productions, la Maison du paysan, la restauration de l’environnement et des terres dégradées et la scolarisation de la jeune fille.

Selon le ministre, ce programme est élaboré sur la base de l’argumentation contextuelle qui indique qu’au Niger, le secteur agro sylvo pastoral, halieutique et forestier a toujours constitué le maillon fort de l’économie qui participe à près de 40¨% au PIB et concerne plus de 80% de la population active du pays. Ce maillon fort se caractérisepar ailleurs par un fort potentiel agro sylvo pastoral et halieutique, une agriculture marquée par de nombreux facteurs défavorables pour son développement ; une prise en compte de la jeune fille dans les programmes de développement et un engagement politique fort et des efforts financiers substantiels. L’objectif global du programme est « de contribuer à la résilience à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle des populations et à l’éducation et la formation des filles. Il s’agit de contribuer à l’amélioration durable des conditions de vie socio-économiques des populations en intégrant des interventions en matière de sécurité alimentaire et nutritionnelle et des interventions en lien avec l’éducation de la jeune fille considérée comme un des facteurs de la transformation sociale et du développement en particulier en milieu rural.

Le ministre Abdou Amani d’ajouter que le programme fait le constat que la pauvreté est rurale et féminine. Les femmes et les filles sont constamment mobilisées dans les tâches domestiques ou alors dans les activités qui complètent les revenus des familles. Pour un nombre important des filles en milieu rural, cette situation signifie une exclusion de l’école, ou alors crée les conditions d’un abandon précoce avant la fin du cycle de base 1. Les filles sont transformées en agents économiques à la tête d’Activités Génératrices de Revenus (AGR) au profit de la famille et pour préparer leur mariage. « Conformément à ses priorités de développement, le gouvernement s’engage résolument à rompre ce cercle vicieux qui condamne des millions de jeunes filles à subir les vicissitudes de la pauvreté », a déclaré le ministre du Développement communautaire.

Pour sa part, le Secrétaire général du Haut Commissariat à l’Initiative 3N a présenté une note introductive sur le programme «Pro- Résilience» qui a servi de point de départ aux discussions avec les membres de la mission américaine. Le programme vise à mettre à l’échelle les expériences et bonnes pratiques existantes découlant des programmes mis en œuvre depuis des décennies au Niger, sur financement du Budget National et des Partenaires..

A titre de rappel, les Etats Unis est le plus grand donateur du Programme Alimentaire Mondial (PAM). Ils sont reconnus depuis toujours, pour leur soutien aux programmes liés à la sécurité alimentaire au Niger et à travers le monde. source:aNiamey.com

Deux Morts Et Cinq Blessés à l’issue d’un accrochage entre les FDS et des terroristes dans la vallée de Bougou

Le dimanche 06 octobre 2019, vers 17 h 30 minutes, les éléments du détachement des forces de défense et de sécurité de Dosso basés à Dogon Kiriya ont eu un accrochage avec des terroristes lourdement armés dans la vallée de Bougou située à sept (07) km de ladite localité.

A l’issue d’intenses combats, l’ennemi a été repoussé. Le bilan suivant est enregistré :

Côté ami: deux (02) morts et cinq (05) blessés ;

Côté ennemi : non déterminé.

Pour parer à toute éventualité et continuer à assurer la libre circulation des personnes et des biens, l’ensemble des forces de défense et de sécurité sont mobilisées immédiatement pour engager des poursuites afin de neutraliser ces assaillants.

Le ministre d’Etat, de l’Intérieur salue le courage et la détermination de l’ensemble des FDS dans l’accomplissement de leur noble mission et invite par ailleurs l’ensemble de la population à une franche collaboration dans la traque de ces individus sans foi ni loi.

Il adresse, au nom du Président de la République, du gouvernement, du peuple nigérien et à son nom personnel, ses condoléances les plus émues aux familles des disparus et souhaite un prompt rétablissement aux blessés.

Que le Tout Puissant accueille les âmes des défunts dans son paradis éternel.

source: aNiamey.com

Niger: Maradi face à la fermeture de la frontière avec le Nigeria

Située aux portes du Nigeria, Maradi, capitale économique du Niger, se retrouve dans une situation économique difficile avec la fermeture de la frontière.

Le 20 août, le Nigeria a fermé ses frontières terrestres. Les raisons avancées sont le renforcement de la sécurité et la lutte contre les produits de contrebande. Ce protectionnisme a un impact pour les pays voisins, comme pour le Niger. Maradi est la capitale économique du pays et la fermeture des frontières du Nigeria n’est pas sans conséquences dans cette région.

Depuis quelques semaines, « on assiste à une baisse des prix, explique Elhadj Sani Souley Nassaley, le président de la Chambre de commerce régionale. On n’a pas de débouchés pour ces produits. On n’a que la consommation locale et elle est très faible ».

Impact sur l’agriculture

L’agriculture est le secteur le plus touché. L’exemple le plus frappant est celui du niébé. A la même période l’année dernière, un kilogramme coûtait 283 francs CFA (0,5 centime d’euros). Aujourd’hui, il en vaut seulement 190.

Mais pas de panique pour Zakari Oumarou, le gouverneur de Maradi. La région n’est pas dépendante de ces échanges et la situation est plus difficile au Nigeria qu’au Niger. « Quand vous prenez le nord du Nigeria, la clientèle de ces États, ce sont les Nigériens, les Maliens et les Tchadiens, qui n’arrivent plus à s’approvisionner sur les marchés importants, estime-t-il. Nous pensons qu’il y aura plus de pressions sur les autorités nigérianes que chez nous au Niger ».

Si pour l’instant la situation est sous contrôle à Maradi, elle risque de se compliquer dans la durée. Si les frontières restent fermées plusieurs mois, les produits importés du Nigeria comme le maïs pourraient venir à manquer.

source:aNiamey.com

 

Le Japon alloue € 9 millions au Niger pour l’infrastructure agricole et le riz

Vendredi, le Japon a octroyé deux dons au Niger, l’un pour renforcer la capacité de l’Office national des aménagements hydro-agricoles (Onaha), l’autre pour fournir du riz au Niger. Cette aide financière totalise FCFA 6 milliards, soit € 9,1 millions.

 

« Ce don est destiné à l’achat de grosses machines à savoir des excavatrices hydrauliques, des bulldozers, des tracteurs et des camions citernes à eau pour des travaux de génie civil ainsi que des équipements et pièces de rechange », a déclaré l’ambassadeur du Japon au Niger, Hideaki Kuramitsu. Il a rappelé qu’il y a environ une trentaine d’années, le Japon avait déjà fourni de grosses machines et équipements nécessaires au bon fonctionnement de l’Onaha. « Ce lot important de matériel est bien utilisé depuis longtemps et continue d’aménager les périmètres irrigués du territoire nigérien », a-t-il indiqué.

Le deuxième accord porte sur le Programme d’assistance alimentaire au titre de l’année fiscale 2019. D’un montant de FCFA 1,5 milliard (€ 2,3 millions), ce don est destiné à fournir du riz au Niger afin de combler le déficit alimentaire dans le pays, d’améliorer la balance des paiements et d’économiser les devises.

Le Fonds de contrepartie constitué des recettes de la vente du riz pourrait servir plus tard à financer divers projets de développement socio-économiques dans les domaines de l’agriculture, de l’éducation et bien d’autres, a souligné le diplomate.

source:aNiamey.com

Le président Issoufou Mahamadou reçoit d’anciens chefs d’Etats du Nigéria, Centrafrique, Bénin et Libéria

Le Président de la République, Chef de l’Etat, SEM Issoufou Mahamadou, a reçu jeudi, 3 octobre 2019, l’Ambassadeur de la République Populaire de Chine au Niger, M. Zhang Lijun

Le diplomate chinois a dit avoir remercié le Président de la République pour son message de félicitation à l’occasion du 70ème anniversaire de la République Populaire de Chine.

 

«J’ai expliqué au Chef de l’Etat la situation qui prévaut à Hong Kong », a-t-il indiqué, ajoutant qu’ils ont échangé des points de vue sur « la coopération sino-nigérienne surtout dans le domaine pétrolier. »

 

La sécurité dans la région sahélienne a été également évoquée au cours de cette rencontre, a-t-il noté.

 

« La Chine soutient fermement la lutte des pays du Sahel en général et du Niger en particulier contre le terrorisme », a-t-il souligné affirmant que « la Chine est toujours du côté du Niger. »

Source :aNiamey.com

Le Niger se joint à l’inde pour rendre hommage à l’icône de la non-violence

Le Président de la République, Chef de l`État SEM Issoufou Mahamadou a reçu, ce jeudi 19 septembre 2019, un Envoyé Spécial du Président de l’Afrique du Sud, M. Jeffrey Radebe

Célébration du 150ème anniversaire de la naissance du grand leader du Mouvement d’Indépendance et « Père de la Nation » de l’Inde chaque année du 02 octobre célébré par la communauté indienne ce Mercredi, 02 octobre 2019 à Niamey, sous l’égide de l’ambassadeur de l’Inde au Niger, SE Rajesh Agarwal en présence de plusieurs invités.
Dans le cadre de la célébration de ce 150ème anniversaire, en 2018, le gouvernement indien a lancé plusieurs initiatives et beaucoup de programmes ont été organisés au cours des 12 mois qui ont suivi.
Il s’est ainsi tenu à New Delhi une Convention Internationale Mahatma Gandhi sur l’Assainissement à laquelle le Ministre Issoufou Katambé du Niger a pris part, a rappelé l’ambassadeur de l’Inde au Niger.
Selon SE Rajesh Agarwal, cette convention vise à favoriser davantage de prise de conscience sur le problème de propreté et d’assainissement. Le Niger honore depuis longtemps la mémoire de la figure emblématique de la non-violence.
En Octobre 1968, lors de la célébration du 100e anniversaire de la naissance de Mahatma Gandhi, le Niger a imprimé des timbres postaux commémoratifs.
En 2019, aussi Niger Poste a imprimé deux autres timbres à l’effigie de Mahatma Gandhi, exposée à la cérémonie, a mentionné le diplomate indien.
Cette année, « VaishnavJanto », l’un des rituels que chantait Gandhi régulièrement avant ses rencontres, chanson qui fut écrite par Narsi Mehta au 15ème siècle, a été interprétée par la voix mélodieuse de l’artiste nigérienne Aichatou Ali connue sous le pseudo d’Aichatou Dan Kwali. « Nous devons acclamer le Groupe Sogha pour ce travail magnifique de classe qu’il a produit », a-t-il dit.
SE Rajesh Agarwal a noté que Mahatma Gandhi avait l’habitude de promouvoir le « Khadi ». Bien qu’il soit une sorte de pagne tissé à la main, ce Khadi, dit-il, n’était pas simplement un vêtement, mais une idée.
C’est à ce titre, d’ailleurs, que la Commission pour le Khadi et les Industries villageoises de l’Inde a envoyé à l’ambassade des produits d’exposition, de la documentation et des brochures qui étaient mis en exergue à ladite cérémonie.
A propos de la coopération entre l’Inde et le Niger, l’ambassadeur de l’Inde est revenu sur le choix de notre pays, comme premier en Afrique où un Centre de Conférences Internationales Mahatma Gandhi est en construction, pour un montant de 35,484 millions de dollars américains. « C’est un chef d’œuvre classique de bâtiment emblématique et un symbole fort de l’amitié entre l’Inde et le Niger », a déclaré SE Rajesh Agarwal.
Ainsi, le Secrétaire général du ministère de la Renaissance culturelle, des arts et de la modernisation sociale, M. Moussa Haro a d’abord transmis les vives félicitations du ministre Assoumana Malam Issa, pour la qualité de la coopération entre nos deux pays.
D’après M. Moussa Haro, plusieurs troupes artistiques nigériennes sont allées, au nom de cette coopération, prester sur des scènes indiennes, en plus des bourses de formation et des séminaires pluridisciplinaires qui sont offerts aux cadres nigériens.
Le Secrétaire général du ministère en charge de la Culture a également souligné l’humanisme de la philosophie de non-violence prônée par l’illustre Mahatma Gandhi. A conclut M. Moussa Haro.

Source : aNiamey.com

Le Président de la République a signé mercredi soir le Livre de Condoléances à l’Ambassade de France au Niger suite aux obsèques du Président Jacques Chirac

Le Président de la République, Chef de l’Etat, SEM Issoufou Mahamadou, s’est rendu mercredi en début de soirée, 2 octobre 2019, à l’Ambassade de France au Niger où il a signé le Livre de Condoléances ouvert suite aux obsèques de l’ancien Président français, feu SEM. Jacques Chirac, décédé le 26 septembre dernier.

Après avoir rappelé les qualités de l’homme d’Etat français, le Président Issoufou Mahamadou écrit notamment : « En lui, l’Afrique perd un ami et la France un des plus grands politiques de son histoire.

Le peuple Nigérien s’associe au peuple Français dans le deuil qui le frappe. En son nom et au mien propre, j’adresse mes sincères condoléances au Gouvernement et au peuple français ainsi qu’à la famille du défunt.

Que l’âme du Président Chirac repose en paix. »
Source : aNamey.com

Au Sahel, la France veut éviter la contagion djihadiste en protégeant le verrou burkinabé

Les autorités de Ouagadougou sont peu enclines à intensifier leur collaboration avec Paris malgré les faiblesses criantes de leurs forces de sécurité.

 

Il faut lire entre les lignes du « point de situation des opérations » publié le 23 septembre sur le site du ministère français des armées pour mesurer l’inquiétude de Paris. « Du vendredi 13 au lundi 16 septembre, la force [française de lutte antiterroriste au Sahel] “Barkhane” a participé à une opération de renforcement du camp de Djibo, est-il écrit. Un détachement a été mis en place pour soutenir les unités des forces armées nationales du Burkina Faso déployées à Djibo, verrou important entre le nord du pays et la capitale Ouagadougou. »

La réalité est bien plus alarmante. Sans l’arrivée d’une soixantaine de militaires français héliportés par des engins mis à disposition par l’armée anglaise, cette grande ville du nord « menaçait tout simplement de tomber ou tout au moins de subir une attaque majeure de la part de groupes armés », nous affirme une bonne source. Les soldats français ont sécurisé la ville et permis l’acheminement de 150 soldats burkinabés en renforts.

Source : Le monde

Au Niger, un camion-citerne explose à Niamey

Au moins cinquante-huit personnes ont été tuées dans la nuit du dimanche 5 au lundi 6 mai, dans l’explosion d’un camion-citerne transportant de l’essence. Les faits se sont produits à quelques centaines de mètres de l’aéroport international de Niamey. Près d’une quarantaine de personnes ont été blessées.

Selon des témoins interrogés par un journaliste de l’AFP, le camion s’est renversé sur les voies de chemin de fer à la sortie de la capitale, Niamey. Des badauds tentaient de récupérer l’essence qui fuyait lorsque l’explosion s’est produite.

« Il était un peu moins de minuit quand je suis sortie et j’ai vu le camion couché. Les gens sont venus de toutes parts pour prendre l’essence. puis j’ai vu un feu sur le côté et tout s’est embrasé« , a affirmé une collégienne sur place lundi matin à l’AFP.

« Il y avait des motocyclistes et des gens autour du camion quand le feu a surgi de nulle part et ca a fait « boum ». J’ai vu au moins 40 morts« , a affirmé un commerçant, un autre témoin de la scène.

Selon Jeune Afrique, 55 personnes sont mortes sur le coup. Trois autres ont succombé à leur blessures après avoir été transportées à l’hôpital.

Sur sa page Facebook, la présidence nigérienne rapporte que le président Issoufou s’est rendu ce lundi matin au chevet des blessés à l’Hôpital National de Niamey.

Lundi matin, le camion calciné et couché sur son flanc était toujours visible alors que des policiers ramassaient des débris et des motos brulés sur la route. Des maisons avoisinantes ont été touchées par les flammes.

L’explosion s’est produite sur la RN1 qui sort de Niamey en direction du Sud-Est. Un dépôt de carburant, d’où venait probablement le camion, se trouve quelques centaines de mètres plus loin.

Les activités de l’aéroport n’ont pas été perturbées par l’accident.

source:TV5Monde

Niger : que contient la loi de finances 2019 ?

La nouvelle loi de finances 2019 suscite des inquiétudes au Niger. Mais pour le gouvernement, elle s’inscrit dans la continuité du programme de 2018 et vise à accélerer le développement du pays, classé dernier mondial à l’indice de développement humain.

Le projet de loi de finances 2019 prévoit d’ajuster les impôts et les taxes existantes mais aussi d’introduire de nouvelles impositions, autrement dit d’élargir l’assiette fiscale.  Cent dix mesures, qui devraient selon le ministère des Finances, rapporter quatorze milliards de francs CFA.

Parmi les mesures les plus importantes, il y a d’abord une taxe pour « toute personne physique ou morale qui exerce une activité entrant dans le champ d’application de l’impôt sur les bénéfices, et qui réalise un chiffre d’affaires annuel, toutes taxes comprises, inférieur à 100 millions de francs CFA (150 mille euros) » explique le texte publié par le ministère des Finances du Niger, appliqué selon des barèmes établis.
Une nouvelle taxe qui s’adresse directement au secteur dit « informel », celui des petites et microentreprises.

Autre mesure prévue par la loi, une taxe sur les transactions financières. Seront concernés les banques et les établissements financiers, mais aussi les personnes physiques ou morales qui réalisent des opérations d’intermédiation financière comme les agents de change par exemple.

2019 marque aussi le retour d’une taxe pourtant supprimée en 2018,la taxe sur la terminaison du trafic international entrant (TATTIE). Tous les appels téléphoniques entrant seront ainsi facturés de 50 à 88 francs CFA supplémentaires par minute. Selon la commission des affaires économiques du parlement, cette taxe avait permis au fisc de gagner une vingtaine de milliards de francs CFA (environ 30 millions d’euros) en 2017.

Mais ce projet de loi 2019 a du mal a passer auprès d’une partie de la population. Depuis le début de l’année 18 journées de mobilisations ont été organisées par l’opposition, la plupart interdites par les autorités, pour dénoncer des mesures jugées antisociales et une pression fiscale accrue sur les pauvres.

Certains membres de la société civile continuent d’ailleurs de dénoncer les mesures de la loi 2018, qui a vu notamment la création d’une taxe d’habitation, le rehaussement du taux de l’impôt synthétique de 2 à 5% pour les activités commerciales et de 3 à 7% pour les prestations de service, l’extension de l’assiette de la TVA au transport routier des marchandises et des voyageurs, aux opérations de transfert d’argent et à l’abonnement à certaines chaînes de télévision étrangères.

Pour le ministre des Finances Massoudou Hassoumi, il s’agit de créer les conditions qui devraient permettre d’atteindre 6,5% de croissance en 2019, selon les premières estimations du ministère. Le gouvernement a d’ailleurs rappelé que ces mesures ne visent qu’à se conformer aux exigences de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).

source: TV5 Monde