mars 2020 - Page 6 sur 36 - Journal du niger

Coronavirus: des croisiéristes sur le Nil rapatriés d’Egypte

Vidé de ses touristes mercredi à Louxor, le bateau de croisière sur le Nil A-Sara, où 45 personnes ont récemment été testées positives au nouveau coronavirus, reste officiellement le principal foyer de Covid-19 en Egypte à ce jour.

Mercredi matin, le bateau de croisière à trois niveaux était toujours à quai à Louxor, ont constaté des journalistes de l’AFP. Amarré près de l’hôpital général de cette ville du sud de l’Egypte, le bateau se trouvait sous surveillance policière.

Non loin de là, le temple pharaonique de Louxor accueillait plusieurs groupes touristiques de diverses nationalités. Aucun touriste n’arborait de masque facial.

Sur une centaine de touristes à bord du bateau, 33 avaient été testés positifs en fin de semaine dernière, de même que 12 des quelque 70 membres d’équipage égyptiens. Les personnes testées « négatif » étaient restés confinées à bord.

Dans la nuit de mardi à mercredi, 46 touristes français et américains restés à bord ont été rapatriés, a indiqué le ministère du Tourisme égyptien.

– Soupçon sur l’Egypte –

« Ces étrangers ont quitté le gouvernorat de Louxor et ont été rapatriés (…) à la demande de leurs pays et en coordination avec l’OMS », a souligné mardi soir le ministère de la Santé.

Mercredi matin, 18 touristes indiens ont également été transférés à l’aéroport du Caire en vue de leur rapatriement, selon les autorités égyptiennes.

Au total, ils seraient donc 64 touristes étrangers au total à avoir été évacués d’Egypte.

Mais selon un communiqué du ministère du Tourisme publié à la mi-journée, il s’agirait de 63 touristes. Aucune source n’y était joignable mercredi pour expliquer cette différence.

« Tous les touristes à bord sont maintenant partis », a dit à l’AFP une source sécuritaire égyptienne sous couvert d’anonymat.

Par ailleurs, selon la même source, « les membres d’équipage égyptiens resteront à bord du bateau jusqu’à la fin de la période de 14 jours de quarantaine ».

Il n’a toutefois pas précisé le nombre de membres d’équipages concernés.

Si le bilan officiel actualisé mercredi après-midi, affichait 60 cas de coronavirus détectés en Egypte et une personne décédée –un touriste allemand de 60 ans– de nombreux soupçons pèsent sur la réalité des chiffres.

En effet, plusieurs pays dont la France, les Etats-Unis et le Liban ont signalé des cas de coronavirus sur des personnes ayant voyagé en Egypte.

Mercredi, un groupe de huit touristes de Hong Kong, ayant séjourné en Egypte du 27 février au 7 mars, ont été testés positif au nouveau coronavirus.

« Nous n’avons aucune idée de ce qui se passe en Egypte (…) Il faut encore déterminer pourquoi autant de membres du groupe touristique ont été infectés », a dit le Dr Chuang Shuk-kwan, chef du département des maladies contagieuses au Center for Health Protection à Hong Kong, lors d’un point presse télévisé quotidien.

L’un des ressortissants français qui se trouvaient à bord du A-Sara, Lucas Bonnamy, a confirmé qu’il avait été évacué dans la nuit de mardi à mercredi avec les autres ressortissants français et américains restés sur le bateau.

Toutefois, aucune source officielle française, ni américaine, n’avait confirmé en début d’après-midi mercredi les nationalités ou le nombre de touristes rapatriés.

– Stérilisation –

« Nous avons eu un retour en France », a confirmé M. Bonnamy dans un message à l’AFP avant de préciser que les touristes avaient reçu pour instruction de faire leur bagages vers 16H00 (14H00 GMT).

« Au bout d’une heure, après avoir patienté et signé des papiers, nous sommes partis (escortés) par la police jusqu’à l’aéroport de Louxor », avant d’être transférés au Caire puis à Paris.

Selon lui, les proches qui sont restés hospitalisés en Egypte « vont bien ». Trente-trois des touristes à bord du bateau, dont 14 français, ont été hospitalisés ce weekend.

Dans un message à l’un de ses proches, l’une des personnes hospitalisées a écrit: « C’est sale, on a deux repas froids par jour, on mange avec des fourchettes et nos doigts, pas de boissons chaudes et on doit rester dans nos chambres ».

Nicolas Gruwé, fils de l’un des rapatriés sollicité par l’AFP, pense que son père, âgé de 54 ans, sera confiné en quarantaine mais « n’en sait rien officiellement encore ».

Mardi soir, le ministère de la Santé a indiqué que 25 des 45 personnes testées positives au nouveau coronavirus sur le A-Sara avaient été testées négatives à la suite d’un second test.

Au Caire mercredi, le ministre de l’Aviation civile a assuré que des mesures de « stérilisation » avaient été prises dans « les différents aéroports » du pays. Et de son côté, Egyptair a annoncé également stériliser ses avions.

Coronavirus: des croisiéristes sur le Nil rapatriés d’Egypte

Vidé de ses touristes mercredi à Louxor, le bateau de croisière sur le Nil A-Sara, où 45 personnes ont récemment été testées positives au nouveau coronavirus, reste officiellement le principal foyer de Covid-19 en Egypte à ce jour.

Mercredi matin, le bateau de croisière à trois niveaux était toujours à quai à Louxor, ont constaté des journalistes de l’AFP. Amarré près de l’hôpital général de cette ville du sud de l’Egypte, le bateau se trouvait sous surveillance policière.

Non loin de là, le temple pharaonique de Louxor accueillait plusieurs groupes touristiques de diverses nationalités. Aucun touriste n’arborait de masque facial.

Sur une centaine de touristes à bord du bateau, 33 avaient été testés positifs en fin de semaine dernière, de même que 12 des quelque 70 membres d’équipage égyptiens. Les personnes testées « négatif » étaient restés confinées à bord.

Dans la nuit de mardi à mercredi, 46 touristes français et américains restés à bord ont été rapatriés, a indiqué le ministère du Tourisme égyptien.

– Soupçon sur l’Egypte –

« Ces étrangers ont quitté le gouvernorat de Louxor et ont été rapatriés (…) à la demande de leurs pays et en coordination avec l’OMS », a souligné mardi soir le ministère de la Santé.

Mercredi matin, 18 touristes indiens ont également été transférés à l’aéroport du Caire en vue de leur rapatriement, selon les autorités égyptiennes.

Au total, ils seraient donc 64 touristes étrangers au total à avoir été évacués d’Egypte.

Mais selon un communiqué du ministère du Tourisme publié à la mi-journée, il s’agirait de 63 touristes. Aucune source n’y était joignable mercredi pour expliquer cette différence.

« Tous les touristes à bord sont maintenant partis », a dit à l’AFP une source sécuritaire égyptienne sous couvert d’anonymat.

Par ailleurs, selon la même source, « les membres d’équipage égyptiens resteront à bord du bateau jusqu’à la fin de la période de 14 jours de quarantaine ».

Il n’a toutefois pas précisé le nombre de membres d’équipages concernés.

Si le bilan officiel actualisé mercredi après-midi, affichait 60 cas de coronavirus détectés en Egypte et une personne décédée –un touriste allemand de 60 ans– de nombreux soupçons pèsent sur la réalité des chiffres.

En effet, plusieurs pays dont la France, les Etats-Unis et le Liban ont signalé des cas de coronavirus sur des personnes ayant voyagé en Egypte.

Mercredi, un groupe de huit touristes de Hong Kong, ayant séjourné en Egypte du 27 février au 7 mars, ont été testés positif au nouveau coronavirus.

« Nous n’avons aucune idée de ce qui se passe en Egypte (…) Il faut encore déterminer pourquoi autant de membres du groupe touristique ont été infectés », a dit le Dr Chuang Shuk-kwan, chef du département des maladies contagieuses au Center for Health Protection à Hong Kong, lors d’un point presse télévisé quotidien.

L’un des ressortissants français qui se trouvaient à bord du A-Sara, Lucas Bonnamy, a confirmé qu’il avait été évacué dans la nuit de mardi à mercredi avec les autres ressortissants français et américains restés sur le bateau.

Toutefois, aucune source officielle française, ni américaine, n’avait confirmé en début d’après-midi mercredi les nationalités ou le nombre de touristes rapatriés.

– Stérilisation –

« Nous avons eu un retour en France », a confirmé M. Bonnamy dans un message à l’AFP avant de préciser que les touristes avaient reçu pour instruction de faire leur bagages vers 16H00 (14H00 GMT).

« Au bout d’une heure, après avoir patienté et signé des papiers, nous sommes partis (escortés) par la police jusqu’à l’aéroport de Louxor », avant d’être transférés au Caire puis à Paris.

Selon lui, les proches qui sont restés hospitalisés en Egypte « vont bien ». Trente-trois des touristes à bord du bateau, dont 14 français, ont été hospitalisés ce weekend.

Dans un message à l’un de ses proches, l’une des personnes hospitalisées a écrit: « C’est sale, on a deux repas froids par jour, on mange avec des fourchettes et nos doigts, pas de boissons chaudes et on doit rester dans nos chambres ».

Nicolas Gruwé, fils de l’un des rapatriés sollicité par l’AFP, pense que son père, âgé de 54 ans, sera confiné en quarantaine mais « n’en sait rien officiellement encore ».

Mardi soir, le ministère de la Santé a indiqué que 25 des 45 personnes testées positives au nouveau coronavirus sur le A-Sara avaient été testées négatives à la suite d’un second test.

Au Caire mercredi, le ministre de l’Aviation civile a assuré que des mesures de « stérilisation » avaient été prises dans « les différents aéroports » du pays. Et de son côté, Egyptair a annoncé également stériliser ses avions.

Coronavirus: l’Iran annonce 63 nouveaux décès, portant le total à 354 morts

L’Iran a annoncé mercredi la mort de 63 personnes supplémentaires infectées par le nouveau coronavirus, portant le total à 354 morts dans ce pays, l’un des plus touchés au monde.

« Malheureusement, au cours des dernières 24 heures, nous avons rapporté 63 décès et au total 354 personnes ont perdu la vie », a dit le porte-parole du ministère de la Santé, Kianouche Jahanpour.

Les autorités ont également recensé, selon M. Jahanpour, 958 nouveaux cas de contamination, portant à quelque 9.000 le nombre de personnes infectées en Iran.

La propagation du nouveau coronavirus est l’une des plus meurtrières en dehors de la Chine, où la maladie est apparue.

Téhéran, la capitale, a connu 256 nouveaux cas de contamination suivie par la province d’Ispahan (centre), avec 170.

L’Iran a annoncé son premier décès de coronavirus, dans la ville sainte chiite de Qom, le 19 février.

Il n’a pas encore imposé officiellement de quarantaines, mais les autorités ont appelé à plusieurs reprises les habitants à s’abstenir de voyager. Ils ont fermé des écoles et les universités et ont eu recours à la fermeture d’hôtels et d’autres logements touristiques pour décourager les voyages.

Dans ce contexte, le président Hassan Rohani a lancé mercredi un nouvel appel aux Iraniens, les invitant à limiter leurs mouvements afin de contenir le virus.

– 44 morts par intoxication –

« Les mouvements doivent être réduits au minimum », a déclaré M. Rohani lors d’une réunion du gouvernement, flanqué de ministres arborant tous un masque.

« Tout le monde doit être prudent afin que la propagation du virus puisse être contenue », a-t-il ajouté.

Le guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, a annulé le discours qu’il tient chaque année à Machhad (nord-est de l’Iran) pour le Nouvel An persan, à cause du nouveau coronavirus, a annoncé lundi son bureau.

Outre les décès directs, 84 personnes sont mortes d’une intoxication au méthanol en Iran après des rumeurs selon lesquelles boire de l’alcool pouvait aider à guérir ou à protéger contre le virus.

Un dernier bilan sur ces intoxications faisait état mardi de 44 décès.

Dans certaines provinces comme le sud-ouest du Khouzestan, le nombre de décès dus à l’intoxication est plus élevé que celui du coronavirus.

Depuis l’apparition du nouveau coronavirus en décembre, 119.711 cas d’infection ont été recensés dans 110 pays et territoires, causant la mort de 4.351 personnes, selon un bilan établi par l’AFP à partir de sources officielles mercredi à 09H00 GMT.

La Chine continentale, où toutes les personnes arrivant de l’étranger à Pékin sont désormais placées 14 jours en quarantaine, dénombre 80.778 cas, dont 3.158 décès et 61.475 personnes aujourd’hui guéries.

Les pays les plus touchés après la Chine sont l’Italie (10.149 cas, 631 décès), l’Iran (9.000 cas, 354 décès), la Corée du Sud (7.755 cas, 60 décès) et la France (1.784 cas, 33 décès).

La gestion du nouveau coronavirus s’est par ailleurs invitée dans la polémique entre l’Iran et les Etats-Unis: face à la menace de cette épidémie, les Etats-Unis ont appelé mardi l’Iran à « libérer immédiatement » tous les ressortissants américains « injustement détenus ».

Téhéran a accusé pour sa part Washington de « prendre en otages des prisonniers iraniens » et s’est dit inquiet pour leur santé en raison de ce qu’il a appelé la mauvaise gestion par le président Donald Trump du nouveau coronavirus.

La Fondation BGFIBank offre une salle multimédia à l’INP Félix Houphouët-Boigny, à Yamoussoukro

Le Directeur Général de BGFIBank Côte d’Ivoire, Monsieur Malick NDIAYE, a assisté ce jeudi 5 mars 2020 à l’inauguration de la salle multimédia de l’Institut National Polytechnique Félix Houphouët-Boigny (INP-HB) à Yamoussoukro, en Côte d’Ivoire.

Cette cérémonie a eu lieu en présence du Directeur Général de l’Institut, Monsieur Koffi N’GUESSAN accompagné de son Directeur Général Adjoint, Monsieur Moustapha SANGARE, du Secrétaire Général chargé de la coordination des services administratifs et techniques, Monsieur Sié PALE, de quelques invités triés sur le volet, ainsi que d’une centaine d’étudiants.

L’inauguration de la salle multimédia fait suite à la convention de mécénat conclue le 3 septembre 2019 entre la Fondation BGFIBank et l’Institut National Polytechnique Félix Houphouët-Boigny.

Composée entre autres de 20 ordinateurs avec une connexion internet haut débit, le tout financé par la Fondation BGFIBank à hauteur de 30 millions de francs CFA, cette donation est l’aboutissement d’un projet d’aménagement et d’équipement qui s’est étalé sur 3 mois.

Le Directeur Général, Monsieur Koffi N’GUESSAN a exprimé, au nom de toute la communauté INP-HB, sa gratitude à la Fondation et au Groupe BGFIBank pour ces équipements qui permettront sans nul doute d’améliorer les performances des enseignements et des activités de recherche.

Monsieur Malick NDIAYE, a quant à lui tenu à rappeler que « Ce don revêt une importance particulière dans l’atteinte des objectifs du Groupe en matière de responsabilité sociétale, car il vise en effet à offrir au personnel enseignant de l’INP-HB ainsi qu’aux étudiants, un cadre d’apprentissage de qualité digne du niveau d’excellence de l’Institut ».

A l’occasion de cette cérémonie qui a marqué une date historique dans le développement des activités de la Fondation BGFIBank en Côte d’Ivoire, Madame Manying GARANDEAU, Secrétaire Exécutif de la Fondation BGFIBank, prenant la parole au nom du Président de la Fondation, Monsieur Henri Claude OYIMA, a réitéré l’engagement du Groupe BGFIBank à soutenir les populations dans l’ensemble des pays où il est représenté.

 « Permettre l’accès à la connaissance est pour notre groupe, une action citoyenne qui vise à l’autonomie et au bien-être des individus » a-t-elle indiqué.

« Partant de ce principe, nous avons construit et équipé des centres de documentation et d’information, construit des écoles et augmenté la capacité d’accueil de certaines d’entre elles, formé des femmes à l’entreprenariat, notamment en Côte d’Ivoire pour ne citer que ces quelques exemples » s’est-elle félicitée.

Algérie: Karim Tabbou, figure de la contestation, condamné à six mois de prison ferme

Karim Tabbou, une figure de proue du mouvement de contestation en Algérie, a été condamné mercredi à un an de prison dont six mois ferme, a indiqué à l’AFP Saïdi Salhi, vice-président de la Ligue algérienne des droits de l’Homme (LADDH).

« Il s’agit d’une condamnation, cela s’inscrit dans la logique de durcissement de la justice. Le verdict est lourd », a estimé M. Salhi, en précisant que M. Tabbou serait « libéré le 26 mars ».

Placé en détention une première fois le 12 septembre après avoir été inculpé « d’atteinte au moral de l’armée » par un tribunal de Tipaza, à l’ouest d’Alger, il avait été remis en liberté le 25 septembre. A nouveau arrêté dès le lendemain, il avait été inculpé cette fois d' »incitation à la violence » et une nouvelle fois incarcéré.

Chef d’un petit parti d’opposition non enregistré, l’Union démocratique et sociale (UDS), M. Tabbou, 46 ans, est « accusé d’incitation à la violence » et est en détention provisoire depuis fin septembre.

Plusieurs dizaines de personnes restent en détention dans le cadre du mouvement de contestation, selon les organisations de défense des droits humains, leur nombre précis étant difficile à établir en raison des remises en liberté et des interpellations qui se succèdent.

Après avoir obtenu la démission du président Abdelaziz Bouteflika en avril 2019, le « Hirak » exige le changement du « système » en place depuis l’indépendance en 1962.

Indépendante depuis 30 ans, la Lituanie lutte encore contre les traumatismes du passé

Fière d’avoir été, il y a trente ans, la première république soviétique à proclamer son indépendance, et d’avoir déclenché la désintégration de l’URSS, la Lituanie cherche toujours à dépasser les traumatismes du passé et à rendre justice aux victimes.

Auksute Ramanauskaite Skokauskiene a passé son enfance sous un autre nom pour éviter que les autorités soviétiques ne retrouvent son père qui a dirigé la résistance armée contre le régime communiste après la Seconde Guerre mondiale.

Capturé en 1956 et exécuté l’année suivante, Adolfas Ramanauskas n’a eu des obsèques nationales qu’en 2018, après que son corps avait été identifié dans une fosse commune.

« J’ai toujours été très troublée par le fait que les Soviétiques ont calomnié mon père et d’autres combattants pour la liberté. Pour moi, il était toujours très important que j’aie une tombe où je puisse me recueillir », a déclaré à l’AFP Ramanauskaite Skokauskiene, ancienne députée et ingénieure à la retraite.

Le retour à l’indépendance de la Lituanie de l’URSS le 11 mars 1990 a déclenché une année de troubles qui ont contribué à l’effondrement de l’Union soviétique en décembre 1991.

Alors que les Lituaniens ont depuis connu une croissance économique impressionnante, notamment après leur adhésion à l’UE et à l’OTAN en 2004, la nation balte de 2,8 millions de personnes est aux prises avec des taux de suicide, d’alcoolisme et d’émigration parmi les plus élevés d’Europe.

Certains critiques attribuent ces maux à la pauvreté et aux fortes disparités des revenus. Mais d’autres y voient également des symptômes d’un traumatisme intergénérationnel causé par un « passé non digéré ».

« Se pourrait-il que notre société soit malade et que le nom de la maladie ne soit pas coronavirus? L’une des raisons pour lesquelles les Lituaniens sont déprimés pourrait être notre histoire difficile et compliquée », a déclaré Laimonas Talat Kelpsa, haut responsable du ministère des Affaires étrangères lors d’une récente conférence à Vilnius ayant réuni psychothérapeutes et diplomates.

Des participants ont souligné que l’injustice historique et le fait d’ignorer les besoins des victimes ont un impact énorme sur les sociétés hantées par leur histoire.

Selon Simon Wessely, professeur de médecine psychologique au King’s College de Londres, reconnaître le passé est important à la fois pour l’individu et la collectivité.

« Parfois (le passé) est trop douloureux pour le reconnaître, mais il faut le faire », a déclaré Wessely.

– Histoire turbulente –

À l’instar des deux autres pays baltes, la Lettonie et l’Estonie, la Lituanie a été annexée par l’URSS pendant la Seconde Guerre mondiale, puis occupée par l’Allemagne nazie, reprise par l’URSS et enfin profondément marquée par les déportations de centaines de milliers de personnes en Sibérie et en Asie centrale dans les années 1940 et 1950.

Les trois pays sont restés sous la coupe de Moscou pendant des décennies. Puis des fissures sont apparues après l’arrivée de Mikhaïl Gorbatchev au Kremlin en 1985.

Le 11 mars 1990, les députés lituaniens, y compris les rebelles du Parti communiste, ont voté massivement pour l’indépendance.

Moscou ne l’a reconnue qu’après un coup d’État manqué des extrémistes communistes dans la capitale soviétique en août 1991.

L’URSS a été officiellement dissoute quatre mois plus tard.

Depuis, les États baltes entretiennent des relations difficiles avec Moscou. L’une des raisons sont des perceptions radicalement différentes de la Seconde Guerre mondiale et de l’époque soviétique.

En 2016, la Lituanie a déclaré un ancien responsable du KGB coupable de génocide pour son rôle dans l’arrestation d’Adolfas Ramanauskas. La Cour européenne des droits de l’homme l’a approuvé en appel.

L’année dernière, plus de 60 anciens responsables soviétiques ont été condamnés par contumace en Lituanie pour la répression en 1991 du mouvement indépendantiste ayant fait 14 morts et plus de 700 blessés.

La Russie refuse de reconnaître la prise de contrôle des États baltes par l’URSS comme une occupation.

La Lituanie n’a jamais obtenu ni excuses ni réparations.

– « La grande menace » –

La Lituanie et d’autres États d’Europe centrale autrefois dominés par les Soviétiques ont récemment critiqué la Russie pour ce qu’ils considèrent comme des tentatives de minimiser les crimes de l’époque communiste et de réécrire l’histoire à des fins politiques.

Le président lituanien Gitanas Nauseda considère la Russie comme la « plus grande menace à long terme » pour son pays et s’est engagé à « repousser toute tentative de fabriquer l’histoire ».

Mais la Lituanie a elle aussi été critiquée pour ne pas avoir suffisamment reconnu le rôle des collaborateurs locaux des nazis allemands à l’heure de l’Holocauste.

La reconnaissance des victimes et des bourreaux n’est qu’une première étape dans la guérison des traumatismes historiques, a dit Danute Gailiene, professeur de psychologie à l’Université de Vilnius.

« Nous ne pouvons pas dire que nous sommes une société saine et mature. Il y a un long chemin à parcourir, mais nous y sommes engagés », a-t-elle déclaré.

Biden loin devant, les démocrates attendent la décision de Sanders

Joe Biden voit se profiler un duel face à Donald Trump lors de la présidentielle américaine, mais le clan démocrate attend désormais avec fébrilité de savoir si son rival Bernie Sanders se retirera pour favoriser le rassemblement.

L’ancien vice-président de Barack Obama a remporté mardi lors des primaires une série de victoires convaincantes, dans le Mississippi, le Missouri, l’Idaho, mais surtout le Michigan, prise chargée en symboles.

Désormais archi-favori pour l’investiture, il pourrait, dans un scénario inimaginable il y a encore 15 jours, se retrouver bientôt seul en piste pour se préparer à affronter le milliardaire républicain le 3 novembre.

Mais « Bernie », qui a, comme il y a quatre ans, su électriser les foules autour de ses promesses d’assurance-maladie universelle et d’études gratuites, n’a pas encore dit un mot sur ses intentions.

Et les jours à venir s’annoncent périlleux pour le parti démocrate, hanté par le souvenir de 2016 où l’acrimonie entre ses équipes et celles d’Hillary Clinton lui avait coûté cher.

Bernie Sanders se retirera-t-il de la course avant le débat prévu dimanche pour amorcer un rapprochement? Joe Biden saura-t-il trouver les mots pour séduire les électeurs de Sanders – souvent jeunes – qui déplorent son manque d’audace ? Reprendra-t-il à son compte des mesures – fortes ou symboliques – mises en avant par le sénateur du Vermont ?

Pour Julian Zelizer, professeur d’histoire à l’université de Princeton, les deux septuagénaires devront faire un pas l’un vers l’autre.

« Oui, il sera crucial que Sanders mobilise sa base électorale derrière le candidat. Mais Biden devra faire un geste envers le mouvement enthousiaste de Sanders. Cela demandera des efforts réciproques », soulignait-il sur Twitter.

Certaines personnalités, telles que l’étoile montante démocrate Alexandria Ocasio-Cortez, soutien actif de « Bernie », pourraient jouer un rôle d’intermédiaire.

– Obama toujours silencieux –

« C’est plus qu’un +come-back+, selon moi », a affirmé Joe Biden mardi soir, « c’est un +come-back+ pour l’âme de la Nation », qu’il a promis de « restaurer » en l’emportant sur l’ancien homme d’affaires de New York.

Louant l' »énergie » et la « passion » des troupes du sénateur socialiste, il a tendu la main à ce dernier. « Nous avons le même but et ensemble, nous battrons Donald Trump, nous rassemblerons ce pays ».

L’ancien « VP » de Barack Obama a confirmé sa capacité à s’imposer très largement dans le Sud des Etats-Unis et auprès des Afro-Américains, un électorat-clé pour les démocrates.

Mais sa large avance dans un bastion industriel du Midwest comme le Michigan est aussi encourageante pour les démocrates qui espèrent s’y imposer en novembre face à Donald Trump pour retrouver la Maison Blanche.

Après plus de trente-cinq ans comme sénateur et huit ans comme bras droit de Barack Obama, « Joe », connu pour se gaffes à répétition et ses faux-pas, devra cependant faire taire les interrogations sur son état de santé. Car Donald Trump a déjà prévenu: il l’attaquera sans relâche sur ce thème.

Barack Obama reste, pour l’heure, très discret. Selon toute vraisemblance, il devrait attendre que sa famille politique ait désigné son champion pour sortir du bois et peser de tout son poids sur la prochaine échéance électorale.

Une autre inconnue pèse sur le long marathon électoral à venir: l’évolution de l’épidémie de coronavirus aux Etats-Unis.

Par mesure de précaution, Joe Biden et Bernie Sanders ont dû annuler leurs meetings prévus mardi soir dans l’Ohio.

L’équipe de Donald Trump, qui a jusqu’ici plutôt minimisé la menace, a de son côté annoncé un rassemblement le 19 mars dans le Wisconsin baptisé « Les catholiques avec Trump ».

Interrogé mardi sur ce thème, le vice-président Mike Pence est resté évasif: « Je suis convaincu que l’équipe de campagne prendra en compte toutes les informations disponibles et prendra les meilleures décisions possibles ».

De son côté, Anthony Fauci, directeur de l’Institut national des maladies infectieuses, a souligné combien il était impossible, face à une situation « qui évolue en permanence », de faire des recommandations pour les meetings de campagne des mois à venir.

Italie: la grande fuite des touristes

Ils sont les seuls touristes devant la majestueuse cathédrale de Florence: ce couple croulant sous les valises s’apprête à quitter l’Italie, où les mesures limitant sévèrement les déplacements ont accablé un secteur touristique déjà en berne.

« Tout est fermé, nous rentrons à la maison », soupire Alex Gross, un Allemand de 32 ans, pendant que sa fiancée vérifie nerveusement le statut de leur vol sur son portable. « Enfin, si notre vol n’est pas annulé! »

Beaucoup de vacanciers avaient déjà pris la poudre d’escampette au début de l’épidémie dans la péninsule, où le coronavirus a infecté à ce jour plus de 10.000 personnes et fait 631 morts, notamment dans le nord, son poumon économique.

Le ciel est bleu et le soleil brille des Alpes à la Sicile, mais les quelques touristes encore présents n’ont plus que deux options: rester dans leur hôtel et dévaliser le mini-bar, ou alors tout simplement rentrer chez eux.

« 90% de nos réservations ont été annulées », se désole Nicola, directeur d’un hôtel florentin qui n’a pas souhaité donner son nom de famille.

Du Colisée à la Tour de Pise, le gouvernement a fermé les portes de tous les musées et monuments, ordonné la fermeture des bars et restaurants dès 18H00, et demandé aux 60 millions de quitter leur domicile seulement cas de strict nécessité, et ce jusqu’au 3 avril.

– « Etrangement calme » –

Une flopée de compagnies aériennes ont décidé de suspendre leurs liaisons avec l’Italie, dont Air France, Ryanair, Easyjet et British Airways, et de nombreux pays ont imposé des restrictions de voyage.

« Je ne sais pas si on peut partir de Milan. Personne ne semble vraiment comprendre ce qui se passe », se lamente Nick Manager, un Texan au regard perdu errant autour de l’immense gare centrale de la capitale lombarde.

Fini les foules sur la place Saint-Pierre à Rome, le long des canaux à Venise ou sur le site archéologique de Pompéi près de Naples.

Un silence pesant règne sur la place romaine Campo de’ Fiori, qui bourdonne habituellement du matin au soir avec son marché en plein air et ses bars fréquentés par les étudiants étrangers.

Stefano Ruggiero, 48 ans, qui gère une parfumerie près du Ponte Vecchio à Florence, est sous le choc: « Jamais la rue n’a été aussi calme » depuis l’ouverture de son établissement en 1911, dit-il. « Même après la terrible inondation de 1966, quand la boue (déposée par les eaux débordant du fleuve Arno) avait tout dévasté, il y avait plus de gens ».

Les musiciens de rue ont eux aussi plié bagage: « C’est étrangement calme ».

Selon l’Association professionnelle des hôteliers italiens Federalberghi, les réservations ont chuté de 80% au niveau national, soit une perte évaluée à 2,5 milliards d’euros.

Et ce chiffre n’inclut pas les pertes enregistrées dans les autres maillons du secteur touristique, qui englobe aussi les transports, les restaurants et les commerces.

Représentant 13% du PIB, ce secteur emploie environ un million de personnes, qui craignent désormais pour leur emploi.

– Sacrifices –

Le gouvernement a débloqué des milliards d’euros pour affronter l’impact de l’épidémie sur l’économie, mais le Premier ministre Giuseppe Conte a annoncé ce week-end à ses compatriotes qu’ils devraient faire de gros sacrifices pour endiguer le virus et empêcher l’effondrement du système sanitaire italien.

Pour Nicola, le directeur d’hôtel de Florence, cela signifie que la plupart des hôtels vont être contraints de fermer, « bien qu’il soit possible qu’on demande à certaines grosses structures comme la nôtre de rester ouverts au cas où on leur demande de pallier le manque de lits dans les hôpitaux ».

Agostino Ferrara, 52 ans, propriétaire du restaurant Spada dans le centre de Florence, explique qu’il a été contraint de mettre une grande partie de son personnel en chômage technique face à la chute du nombre quotidien de couverts de 140 à 20.

« Je n’ai jamais vu une situation pareille », confie-t-il, entouré de son personnel désoeuvré.

« Je reste quand même optimiste, parce qu’on sait que les gens ont tendance à oublier les choses horribles », ajoute-t-il en souriant. « J’espère qu’on va s’en sortir et que dans quelques semaines, dans quelques mois, les touristes reviendront en Italie, encore plus nombreux qu’avant. »

Coronavirus: 46 touristes d’un bateau de croisière rapatriés d’Egypte

Quarante-six touristes français et américains, retenus depuis vendredi sur un bateau de croisière à Louxor (sud de l’Egypte) en raison de cas de coronavirus, ont été rapatriés dans la nuit de mardi à mercredi, a indiqué le ministère du Tourisme dans un communiqué.

« Un groupe de 46 touristes français et américains ont quitté le bateau de croisière (…) où 45 cas positifs avaient été annoncés » parmi la centaine de personnes qui se trouvaient à bord, selon la même source.

En outre, mercredi matin, 18 touristes indiens ont également été transférés à l’aéroport du Caire en vue de leur rapatriement, selon Abdel Fattah el-Assi, le président de l’autorité de surveillance des installations touristiques.

Il s’agirait des derniers ressortissants étrangers présents sur le « A-Sara », bateau de croisière immobilisé depuis la semaine dernière à Louxor en raison de contaminations au Covid-19.

« Ces étrangers ont quitté le gouvernorat de Louxor et ont été rapatriés (…) à la demande de leurs pays et en coordination avec l’OMS », a souligné mardi soir le ministère de la Santé dans un autre communiqué.

L’un des ressortissants français qui se trouvaient à bord du A-Sara, Lucas Bonnamy, a confirmé qu’il avait été évacué avec les autres ressortissants français et américains présents sur le bateau.

Toutefois, aucune source officielle française, ni américaine, ne confirmait mercredi matin les nationalités ou le nombre de touristes rapatriés.

« Nous avons eu un retour en France », a confirmé M. Bonnamy dans un message à l’AFP avant de préciser que les touristes avaient reçu pour instruction de faire leur bagages vers 16H00 (14H00 GMT).

« Au bout d’une heure, après avoir patienté et signé des papiers, nous sommes partis (escortés) par la police jusqu’à l’aéroport de Louxor », avant d’être transférés au Caire puis à Paris.

Selon lui, les proches qui sont restés hospitalisés en Egypte « vont bien ». Trentre-trois des touristes à bord du bateau dont 14 français ont été hospitalisés ce weekend.

Nicolas Gruwé, fils de l’un des rapatriés sollicité par l’AFP, pense que son père, âgé de 54 ans, sera confiné en quarantaine mais « n’en sait rien officiellement encore ».

Mardi soir, le ministère de la Santé a indiqué que 25 des 45 personnes testées positives au nouveau coronavirus sur le A-Sara avaient été testées négatives à la suite d’un second test.

Japon: commémorations modestes pour le tsunami de 2011

Le Japon a sobrement commémoré mercredi le souvenir du grand tsunami du 11 mars 2011 qui a aussi entraîné la catastrophe nucléaire de Fukushima, l’épidémie de coronavirus ayant conduit à l’annulation des principaux hommages publics dans le pays.

« C’est le moment de prendre toutes les précautions nécessaires pour éviter la propagation du virus sur notre sol », a déclaré le Premier ministre Shinzo Abe lors d’une petite cérémonie dans ses bureaux à Tokyo.

Le Premier ministre a aussi exprimé ses condoléances aux victimes et renouvelé sa promesse de poursuivre la reconstruction des régions touchées par le désastre, toujours sinistrées neuf ans après.

La télévision japonaise a montré des images de familles venues se recueillir mercredi dans plusieurs endroits de la préfecture de Miyagi, particulièrement touchée par la catastrophe, qui a fait au total environ 18.500 morts et disparus dans le nord-est du Japon.

Comme chaque année, le pays a observé une minute de silence à 14H46 (05H46 GMT). Le moment exact où, il y a neuf ans jour pour jour, un terrible séisme sous-marin de magnitude 9,0 a secoué l’archipel avant qu’un gigantesque raz-de-marée ne s’abatte sur les côtes nord-est du pays.

Sous une pluie fine au parc Hibiya, dans le centre de Tokyo, des passants, pour la plupart arborant des masques chirurgicaux, se sont rassemblés pour prier en silence devant un autel entouré de fleurs de cerisiers.

Naoya Matsuoka, employé dans une entreprise financière, a jugé important de braver le coronavirus pour venir rendre hommage aux victimes. « Nous sommes confrontés à de nombreux problèmes et nous entendons beaucoup d’incitations à ne pas maintenir d’événements, mais la catastrophe (du 11 mars 2011) est quelque chose que nous ne devons pas oublier, donc c’est pour cela que je suis là », a-t-il expliqué.

En raison du coronavirus, le gouvernement japonais a annulé cette année la grande cérémonie nationale qui avait lieu tous les ans à Tokyo depuis 2012 en présence du Premier ministre, de membres de la famille impériale, d’élus locaux, de diplomates et de proches de victimes.

Le tsunami a entraîné la plus grave catastrophe nucléaire depuis celle de Tchernobyl en avril 1986 en URSS.

L’accident de la centrale nucléaire de Fukushima a forcé 160.000 personnes à fuir la région, face aux radiations.

« Plus de 40.000 résidents n’ont toujours pas pu retrouver leur foyer », a rappelé mercredi dans un communiqué le gouverneur de la préfecture de Fukushima, Masao Uchibori, exhortant la population du pays à maintenir son soutien aux sinistrés.

« Derrière l’intérêt faiblissant et les rumeurs nocives, il y a des enfants qui continuent de vivre des moments douloureux, et des résidents qui souffrent de solitude », a-t-il souligné.

Si le démantèlement complet de la centrale nucléaire n’est pas attendu avant quatre décennies, l’Etat espère mettre en avant lors des Jeux olympiques de Tokyo cet été les efforts de reconstruction accomplis jusqu’à maintenant.

Le relais de la flamme olympique au Japon doit notamment démarrer symboliquement le 26 mars de la région de Fukushima.