mars 2020 - Page 5 sur 36 - Journal du niger

Coronavirus: Trump suspend tous les voyages de l’Europe vers les Etats-Unis pour 30 jours

Le président américain Donald Trump a annoncé mercredi la suspension pour 30 jours de tous les voyages depuis l’Europe vers les Etats-Unis afin d’endiguer l’épidémie de nouveau coronavirus qui a de nouveau affolé les marchés financiers.

« J’ai décidé de prendre des actions fortes mais nécessaires pour protéger la santé et le bien-être de tous les Américains », a annoncé M. Trump lors d’une allocution solennelle depuis le Bureau ovale de la Maison Blanche

« Pour empêcher de nouveaux cas de pénétrer dans notre pays, je vais suspendre tous les voyages en provenance d’Europe vers les Etats-Unis pour les 30 prochains jours », a-t-il ajouté, déplorant que l’Union européenne n’ait pas pris « les mêmes précautions » que les Etats-Unis face à la propagation du virus.

Cette mesure, qui entrera en vigueur vendredi à minuit (04H00 GMT samedi), ne concernera pas le Royaume-Uni, a précisé le milliardaire républicain.

Au cours de son allocution de dix minutes, le président de la première puissance mondiale a qualifié le nouveau coronavirus de « virus étranger ».

Il y a quelques jours, le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo avait provoqué une polémique, et l’ire de Pékin, en parlant de « virus de Wuhan ».

Le 45e président des Etats-Unis a achevé son discours en martelant sa conviction que l’avenir des Etats-Unis restait « plus radieux que personne ne peut l’imaginer ».

Le président américain est accusé par nombre d’élus démocrates de vouloir minimiser à tout prix l’ampleur de la crise sanitaire à venir et d’envoyer des messages confus, parfois en contradiction avec ceux des autorités sanitaires.

« Cela va disparaître, restez calme », avait-il encore déclaré mardi. « Tout se déroule bien. Beaucoup de bonnes choses vont avoir lieu ».

– « L’Europe est la nouvelle Chine » –

M. Trump a par ailleurs appelé le Congrès américain à adopter rapidement une réduction des taxes sur les salaires pour aider les ménages américains à surmonter l’impact économique de l’épidémie de coronavirus.

Cette proposition faite par son administration en début de semaine n’a pas eu un écho très favorable auprès des élus, y compris de son propre parti.

Le président a aussi annoncé le report de la date butoir de paiement des impôts pour certains individus et entreprises, qui devrait permettre selon lui de réinjecter 200 milliards de dollars de liquidités supplémentaires dans l’économie.

Wall Street a connu une nouvelle séance noire mercredi: le Dow Jones Industrial Average s’est effondré de 5,87%, à 23.550,74 points, et le Nasdaq a perdu 4,70%, à 7.952,05 points.

Quelques heures avant l’allocution présidentielle, le directeur des Centres de détection et de prévention des maladies (CDC) Robert Redfield avait estimé que le principal risque de propagation de l’épidémie pour les Etats-Unis venait d’Europe.

« La vraie menace pour nous, c’est désormais l’Europe », avait-il affirmé. « C’est de là qu’arrivent les cas. Pour dire les choses clairement, l’Europe est la nouvelle Chine ».

Début février, Washington avait provisoirement interdit l’entrée aux Etats-Unis des non-Américains s’étant récemment rendus en Chine. Le président Trump a longtemps invoqué cette décision drastique pour assurer que la propagation de l’épidémie était sous contrôle sur le territoire américain.

Le département d’Etat a aussi recommandé aux ressortissants américains d’éviter les voyages non indispensables en Italie, un avertissement aux voyageurs susceptible d’être au moins partiellement étendu au reste de l’Europe.

Les Etats-Unis ont dépassé mercredi la barre des 1.200 cas d’infection au nouveau coronavirus, et 38 personnes en sont mortes, selon les statistiques de l’université américaine Johns Hopkins.

Le Congrès américain bride l’action militaire de Trump contre l’Iran

Le Congrès des Etats-Unis a définitivement adopté mercredi une résolution visant à limiter une action militaire de Donald Trump contre l’Iran, un camouflet pour le président américain, qui devrait toutefois y opposer son veto.

Le texte présenté par l’opposition démocrate avait déjà été approuvé mi-février par le Sénat, grâce au soutien d’une partie des membres du camp du milliardaire républicain qui dominent la chambre haute. Il a été adopté mercredi par la Chambre des représentants, qui est elle à majorité démocrate, par 227 voix contre 186.

Là aussi, six républicains ont joint leur voix à celles des démocrates.

Il doit maintenant être soumis au président Trump pour promulgation, mais la Maison Blanche a déjà fait savoir qu’il y opposerait son veto.

Selon cette résolution, le président des Etats-Unis ne peut pas engager ses militaires dans des « hostilités contre la République islamique d’Iran » ou « toute partie de son gouvernement ou de son armée » sans « autorisation explicite » du Congrès, sous la forme d’une déclaration de guerre ou d’un feu vert spécifique.

Il s’agit d’une réponse parlementaire aux tensions entre les deux pays ennemis, qui avaient atteint leur paroxysme lorsque Washington a tué le 3 janvier, dans une frappe ordonnée par Donald Trump, le puissant général iranien Qassem Soleimani.

Les démocrates et certains républicains avaient exprimé leur inquiétude de voir l’escalade dégénérer en confrontation militaire directe. Mais après une riposte de Téhéran qui a tiré des missiles sur des bases utilisées par l’armée américaine en Irak sans faire de mort, la tension extrême était quelque peu retombée.

– Nouvelle escalade en Irak –

L’administration Trump affirme que sa « campagne de pression maximale » contre Téhéran, avec des sanctions sans précédent, ainsi que la frappe du 3 janvier, ont « rétabli la dissuasion à l’encontre de la République islamique ».

Mais les attaques contre les forces américaines en Irak, le plus souvent attribuées par Washington à l’Iran ou à ses alliés locaux, n’ont pas totalement cessé.

Des tirs de roquette contre une base militaire en Irak ont même fait mercredi pour la première fois trois morts, dont deux soldats américain et britannique.

Aussitôt après cette attaque –la plus meurtrière recensée contre une base abritant des soldats américains depuis plusieurs années–, des raids aériens ont visé des positions de supplétifs de l’Iran à la frontière entre l’Irak et la Syrie, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).

Cette nouvelle escalade pourrait représenter un test pour la volonté de contrôle du Congrès.

Pour l’élu démocrate Steny Hoyer, « dans de nombreux pays au monde, une seule personne » décide s’il convient d’envoyer des jeunes à la guerre: « ce sont des dictateurs ». « Nos pères fondateurs n’ont pas voulu que des dictateurs dirigent l’Amérique », a-t-il lancé avant le vote.

« Pendant des années, le Congrès a abdiqué ses responsabilités en matière de guerre. Mais maintenant une majorité transversale au Sénat et à la Chambre a clairement statué que nous ne devrions pas nous engager dans des hostilités avec l’Iran sans un vote du Congrès », s’est félicité dans un communiqué le sénateur démocrate Tim Kaine, auteur de la résolution.

Il a souligné que son texte permettait au président de défendre les Etats-Unis en cas d’attaque.

Selon lui, « si le président Trump est sérieux au sujet de sa promesse de mettre fin aux guerres sans fin, il promulguera cette résolution ».

Or, l’ex-homme d’affaires new-yorkais avait prévenu avant le vote du Sénat qu’une telle loi lancerait « un très mauvais signal » pour la sécurité des Etats-Unis. S’il confirme son veto, le Congrès ne devrait pas réussir à réunir la majorité qualifiée nécessaire pour passer outre.

L’élu républicain Mike McCaul lui a fait écho en estimant que les « ennemis » de l’Amérique suivaient ce débat de près. « Il faut qu’ils aient bien à l’esprit que s’ils tuent des Américains, ils vont en payer le prix », a-t-il lancé sous les applaudissements nourris de son camp, après avoir salué la mort de Qassem Soleimani.

Au Mali, le tombeau des Askia, patrimoine mondial, va être réhabilité

Le tombeau des Askia à Gao (nord-est), un des quatre sites au Mali inscrits au patrimoine de l’Unesco, va être réhabilité, ont indiqué mercredi les autorités maliennes et une organisation de sauvegarde des monuments en zone de conflit.

Le plan de réhabilitation, qui s’étend sur deux ans jusqu’en 2022, doit permettre de sauvegarder « un témoignage spectaculaire de la richesse du patrimoine malien », a déclaré à l’AFP Valery Freland, directeur de l’Aliph, organisation qui finance à hauteur de 500.000 dollars le projet en collaboration avec l’Etat malien.

Le site du tombeau des Askias, construit en terre en 1495 par l’empereur songhoy Askia Mohamed, comprend un tombeau pyramidal et une mosquée. Celle-ci, l’une des plus grandes de la ville, est encore utilisée par les habitants.

Le site ne présente pas de signe flagrant de dégradation, mais le risque est structurel.

« Il faut restaurer certains piliers, notamment », a déclaré le directeur du patrimoine malien, Moulaye Coulibaly, lors d’une visite sur place. A cela doit s’ajouter une réfection du mur d’enceinte et de la mosquée attenante au tombeau, entre autres.

Classé au patrimoine mondial en 2004, le site a été ajouté en 2012 sur la liste du patrimoine en péril, en raison du conflit armé qui commençait alors à affecter le Mali et qui se poursuit aujourd’hui.

Cette année-là, quand un groupe jihadiste avait occupé Gao pendant dix mois, la population de la ville s’était levée pour protéger ce patrimoine, l’un des principaux héritages de la culture songhoy dont le peuple régna sur un large empire ouest-africain entre le 15e et le 16ème siècles.

« Nous avons craint que les jihadistes fassent comme à Tombouctou » où ils avaient détruit plusieurs mausolées, explique Mahamane Hameye, membre de la société civile et parmi les fondateurs du mouvement des « Patriotes » qui défendit le tombeau.

La menace jihadiste s’est éloignée du fait de la présence de forces maliennes, françaises et onusiennes.

Créée en 2017 sous l’impulsion de la France, l’Aliph est une organisation internationale de sauvegarde du patrimoine en zone de conflit. Huit pays en sont donateurs, parmi lesquels la France, les Émirats arabes unis et l’Arabie saoudite.

Irak: des tirs de roquettes font trois morts dont deux soldats américain et britannique

Des tirs de roquettes contre une base militaire en Irak ont pour la première fois fait trois morts mercredi, dont deux soldats américain et britannique, marquant une escalade dans les tensions entre Washington et ses alliés d’une part, et Téhéran et ses supplétifs de l’autre.

Aussitôt après cette attaque –la plus meurtrière recensée contre une base abritant des soldats américains depuis plusieurs années–, des raids aériens ont visé des positions de supplétifs de l’Iran à la frontière entre l’Irak et la Syrie, a indiqué à l’AFP le directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane. Ces raids ont notamment visé des factions armées irakiennes.

Ces tirs de roquette sont la 22ème attaque depuis la fin octobre contre des intérêts américains en Irak. Ils n’ont pas été revendiqués mais Washington –qui dirige la coalition internationale antijihadiste en Irak– attribue régulièrement ces attaques aux factions irakiennes pro-Iran.

Après les raids aériens, qui semblent être des représailles, le spectre de nouvelles violences plane en Irak, où les tensions entre les deux grands alliés du pouvoir à Bagdad, Téhéran et Washington, ont déjà dégénéré ces derniers mois.

– « Dix explosions » –

Deux soldats, l’un américain et l’autre britannique, ainsi qu’un sous-traitant américain ont été tués mercredi soir dans le tir de dix roquettes sur la base irakienne de Taji, au nord de Bagdad, a indiqué à l’AFP un responsable militaire américain.

Plus tôt, un responsable de la coalition internationale antijihadiste emmenée par les Etats-Unis avait affirmé à l’AFP que l’attaque avait fait plusieurs blessés, certains légèrement touchés et d’autres grièvement atteints.

Le responsable n’avait pas précisé leur nationalité. La coalition compte des dizaines d’Etats membres, dont les Etats-Unis qui ont déployé 5.200 soldats sur diverses bases militaires en Irak.

Quelques heures plus tard, « dix explosions » ont secoué une zone au sud de la ville syrienne de Boukamal, frontalière de l’Irak, a rapporté à l’AFP M. Abdel Rahmane.

« Trois avions probablement de la coalition internationale ont visé des positions iraniennes et des factions armées alliées, dont le Hachd al-Chaabi irakien », a indiqué le directeur de l’OSDH, en référence à cette coalition de paramilitaires désormais intégrés aux forces régulières irakiennes.

Les attaques à la roquette contre des soldats, des diplomates ou des installations des Etats-Unis en Irak ont déjà tué un sous-traitant américain et un soldat irakien par le passé.

– Marasme politique –

Régulièrement, une ou plusieurs roquettes s’abattent sur des bases accueillant des soldats américains ou sur l’ultrasécurisée Zone verte de Bagdad où siège l’ambassade américaine. Mais le nombre de roquettes tirées mercredi est particulièrement élevé.

Deux jours après la mort d’un Américain dans les tirs de 30 roquettes sur une base militaire irakienne à Kirkouk (nord) fin 2019, l’armée américaine avait frappé cinq bases, en Irak et en Syrie, d’une faction armée pro-Iran, les brigades du Hezbollah, faisant 25 morts dans ses rangs.

Les tensions s’étaient ensuite accentuées entre Washington et Téhéran, menant à l’assassinat à Bagdad du puissant général iranien Qassem Soleimani et de son lieutenant irakien dans une frappe américaine, ainsi qu’à des bombardements iraniens de bases irakiennes abritant des soldats américains en représailles.

La coalition internationale formée contre le groupe Etat islamique (EI) en 2014 continue de combattre et d’apporter un appui aérien aux troupes irakiennes car si l’EI a perdu son territoire, il conserve des cellules clandestines toujours capables de mener des attaques.

Dimanche, deux soldats américains ont été tués dans des combats contre des jihadistes dans le nord irakien, alors même que la coalition avait annoncé suspendre ses activités en Irak en raison des tensions entre Téhéran et Washington.

Le Parlement irakien a récemment voté l’expulsion des 5.200 soldats américains du pays, une décision qui doit encore être appliquée par le gouvernement. Mais l’Irak est plongé depuis des mois dans le marasme politique et est en proie depuis début octobre à un mouvement de contestation antigouvernemental inédit.

Le gouvernement démissionnaire depuis décembre n’a toujours pas été remplacé faute d’accord au sein du Parlement le plus éclaté de l’histoire récente de l’Irak.

L’OMS qualifie l’épidémie du Covid-19 de « pandémie »

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a qualifié mercredi l’épidémie du Covid-19, qui a contaminé plus de 110.000 personnes dans le monde depuis fin décembre, de « pandémie », mais a assuré que le coronavirus pouvait « être maîtrisé ».

Au cours des deux dernières semaines, le nombre de cas en dehors de la Chine a été multiplié par 13 et le nombre de pays touchés a triplé, selon l’OMS.

« Nous sommes profondément préoccupés tant par les niveaux alarmants de propagation et de gravité que par les niveaux alarmants d’inaction » dans le monde, a déclaré le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, en conférence de presse à Genève.

« Nous avons donc estimé que le Covid-19 peut être qualifié de pandémie », a-t-il dit.

« Nous n’avons jamais vu une pandémie déclenchée par un coronavirus », a-t-il dit.

« Décrire la situation comme une pandémie ne change pas l’évaluation de la menace posée par ce coronavirus. Cela ne change pas ce que fait l’OMS, et cela ne change pas ce que les pays devraient faire », a-t-il affirmé.

Le patron de l’OMS a estimé que dans « les jours et les semaines à venir », le nombre de cas, de décès et de pays touchés allait augmenter. Mais il a appelé, une fois de plus, les pays à agir pour « contenir » l’épidémie, qui a fait plus de 4.000 morts dans le monde.

« Nous devons être plus agressifs », a insisté Tedros Adhanom Ghebreyesus. « Plusieurs pays ont démontré que le virus peut être supprimé ou maîtrisé ».

Comme ces derniers jours, l’OMS a continué d’appeler la communauté internationale à « endiguer » l’épidémie plutôt que de simplement en « atténuer » l’impact.

– ‘Italie et Iran souffrent’ –

Apparu en décembre en Chine, le coronavirus affecte tous les continents, sauf l’Antarctique, et perturbe la vie quotidienne et économique dans un nombre croissant de pays.

« L’Iran et l’Italie sont en première ligne, ils souffrent », a souligné le directeur exécutif du Programme pour les urgences de l’OMS, Michael Ryan, assurant que d’autres pays allaient connaître la même situation.

« En ce moment en Iran, il y a une pénurie d’appareils d’assistance respiratoire, d’oxygène », a-t-il détaillé.

Le directeur général de l’OMS a assuré pour sa part que « l’Iran fait de son mieux ». « Ils ont besoin de beaucoup d’équipements. Nous essayons de mobiliser davantage de soutien pour l’Iran », a-t-il insisté.

Les responsables de l’OMS n’ont en revanche pas souhaité établir la liste des pays qui n’agissaient pas assez face à l’épidémie, M. Ryan faisant valoir que l’agence spécialisée des Nations unies « ne critiquait pas les Etats membres en public ». « Ce que nous essayons de faire c’est de travailler avec les Etats membres ».

Il a en revanche critiqué les pays qui imposaient beaucoup trop de conditions, telles qu’être très âgé ou revenir de Chine, pour tester les personnes.

Il a également appelé la communauté internationale à renforcer son système de surveillance, à mieux protéger les centres hospitaliers et à ne pas cesser de détecter les cas et de suivre les contacts des personnes malades afin de stopper la chaîne de transmission du coronavirus.

Et « d’autres pays ne communiquent pas bien avec leur population », tandis que d’autres peinent à s’organiser et coordonner leur action, a déclaré l’expert de l’OMS.

Harvey Weinstein ou la chute d’un producteur de cinéma visionnaire

Il était un producteur de cinéma visionnaire, faiseur d’Oscars, donateur du parti démocrate. Sa condamnation mercredi à 23 ans de prison, deux semaines après qu’il eut été reconnu coupable d’agressions sexuelles par un jury new-yorkais, scelle la descente aux enfers d’Harvey Weinstein, devenu l’incarnation du prédateur sexuel pour le mouvement #MeToo.

L’accession au gotha d’Hollywood de ce fils d’un diamantaire new-yorkais avait pris des années, il devint paria en quelques jours. En octobre 2017, le New York Times et le New Yorker publient les témoignages de femmes, actrices ou mannequins pour la plupart, accusant le producteur de les avoir agressées sexuellement, puis de les avoir parfois payées pour se taire.

Trois semaines après, plus de 80 femmes, dont des célébrités comme Ashley Judd, Angelina Jolie, Salma Hayek ou Léa Seydoux, l’avaient accusé de harcèlement ou d’agressions allant du baiser forcé au viol, à New York, Los Angeles, Cannes, Paris, Londres ou Toronto, sur plus de trois décennies.

Harvey Weinstein, qui aura 68 ans le 19 mars, marié deux fois et père de cinq enfants, a eu beau maintenir que ses relations étaient toutes consenties, #MeToo était né: ce mouvement a dénoncé les abus sexuels présumés de centaines d’hommes de pouvoir.

Celui qui était la coqueluche des festivals du 7e art est banni de l’Académie du cinéma qui remet les Oscars. Les plaintes contre lui au civil se multiplient.

Le 25 mai 2018, il est inculpé à New York, pour deux agressions seulement, une en 2006 et l’autre en 2013. Les images du producteur menotté font le tour du monde.

En liberté surveillée jusqu’à son procès, il fait profil bas pendant des mois.

Peu avant le début des audiences en janvier, il donne une rare interview, qui suscitera un tollé.

« J’ai fait plus de films réalisés par des femmes et sur des femmes que n’importe quel producteur (…) J’étais le premier! J’étais le pionnier! », déclarait-il au New York Post.

Il n’a pas témoigné à son procès, mais lors du prononcé de sa peine vendredi, il s’est présenté comme une victime du mouvement #MeToo.

« J’étais le premier exemple et maintenant, il y a des milliers d’hommes accusés », a-t-il fait valoir. « Je suis inquiet pour ce pays ».

Il a aussi plaidé auprès du juge qu’il ne « verrait peut-être jamais plus ses enfants ».

– Roi des Oscars –

Beaucoup d’accusations contre Harvey Weinstein datent des années 1990 ou du début des années 2000, les grandes années de Miramax, le studio qu’il créa en 1979 avec son frère cadet Bob (Mira pour leur mère Miriam, Max pour leur père).

Après « Sexe, mensonges et vidéo », de Steven Soderbergh, encensé par la critique en 1989, Miramax produit le premier succès de Quentin Tarantino, « Pulp Fiction » (1994), puis « Le Patient anglais » (1996, neuf Oscars) ou « Shakespeare in Love » (1998, sept Oscars).

Les frères Weinstein revendent Miramax à Disney dès 1993, mais y travaillent jusqu’en 2005, année où ils lancent The Weinstein Company, qui produira encore de grands succès, comme « Inglourious Basterds » de Tarantino (2009), « Le Discours d’un roi » (2010) ou « The Artist » (2011).

De 1990 à 2016, le producteur, surnommé « Harvey les ciseaux » pour ses interventions féroces au montage, décrocha 81 fois les célèbres statuettes d’Hollywood.

Lors de la cérémonie des Golden Globes en 2012, Meryl Streep le qualifia, en riant, de « Dieu ».

Aujourd’hui, s’il inspire Hollywood, c’est comme personnage maléfique: un thriller inspiré du scandale, « The Assistant », est sorti fin janvier et au moins un autre est en gestation, produit par Brad Pitt.

Un temps, sa fortune était évaluée entre 240 et 300 millions de dollars, et il contribuait généreusement aux campagnes de candidats démocrates, dont Barack Obama et Hillary Clinton.

Mais il a vendu depuis deux ans cinq de ses propriétés, pour 60 millions de dollars, selon l’accusation.

La Weinstein Company a disparu: mise en faillite, ses actifs ont été rachetés par le fonds d’investissement Lantern.

Ses avocats ont négocié un pré-accord de 25 millions de dollars pour solder la plupart des plaintes déposées contre lui au civil, sans qu’il ait à verser un centime, mais ses frais d’avocats se chiffrent en millions.

Il doit payer les pensions alimentaires de ses ex-femmes — la deuxième, la styliste Georgina Chapman, l’a quitté après le scandale.

Après 10 jours d’hospitalisation, pendant lesquels on lui a installé un « stent » (extenseur cardiovasculaire), il a passé les derniers jours à la prison de Rikers Island. Il devrait maintenant être transféré dans une autre prison de l’Etat de New York.

Le procureur de Los Angeles l’a également inculpé pour deux agressions sexuelles. Et ses avocats, qui ont toujours affirmé que la médiatisation de son dossier le condamnait d’avance, devraient faire appel.

La Finlande arrête un Sierra-Léonais pour des exactions pendant la guerre au Liberia

Un homme soupçonné de meurtres, viols et d’utilisation d’enfants soldats pendant la guerre civile au Liberia il y a une vingtaine d’années a été arrêté en Finlande, a déclaré la police mercredi.

Ce Sierra-Léonais, né en 1969, est accusé d’avoir commis « des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité aggravés » quand il était un haut responsable du Front révolutionnaire uni (RUF), une armée rebelle sierra-léonaise qui a participé de 1999 à 2003 à la guerre civile du Liberia.

L’homme, qui vit en Finlande depuis dix ans, est soupçonné de crimes, notamment « d’homicide et de violence sexuelle, ainsi que de recrutement et de déploiement d’enfants soldats », a expliqué le commissaire Thomas Elfgren du Bureau national d’enquête de Finlande, cité dans un communiqué.

La justice présume qu’il a, à la fois, commis ces crimes et incité d’autres personnes à les commettre, a indiqué la police.

L’ONG Civitas Maxima, qui défend les victimes de crimes de guerre, a dans un communiqué identifié cet homme comme étant Gibril Massaquoi, lieutenant-colonel et porte-parole du RUF.

La guerre civile au Liberia, l’un des plus atroces conflits du continent africain, a fait quelque 250.000 morts entre 1989 et 2003.

Elle a été marquée par des massacres commis par des combattants souvent drogués, des mutilations, des actes de cannibalisme, le recrutement forcé d’enfants soldats.

La police finlandaise avait ouvert en 2018 son enquête, interrogeant plusieurs dizaines de personnes au Liberia et en Sierra Leone.

Les juges du tribunal de Tampere (ouest) doivent décider jeudi du placement ou non de cet homme en détention provisoire.

Attentat de Lockerbie: une commission écossaise ouvre la voie à un procès en révision

Plus de huit ans après la mort du seul condamné dans l’affaire de l’attentat de Lockerbie, qui avait fait 270 morts en 1988, le dossier a franchi mercredi une étape décisive vers une possible réhabilitation posthume d’Abdelbaset Ali Mohamed Al Megrahi.

Saisie par la famille du Libyen, la Commission écossaise de révision des condamnations pénales (SRRC) a décidé de saisir la Haute cour de justice d’Edimbourg, a-t-elle annoncé dans un communiqué.

Il reviendra à cette dernière de décider ou non d’ordonner un procès en révision pour déterminer si Ali Mohmed Al Megrahi, qui a toujours clamé son innocence, a été victime d’une « erreur judiciaire », a expliqué Gérard Sinclair, directeur général de la SRRC, cité dans le communiqué.

Megrahi, agent des services de renseignement libyens, avait été condamné en 2001 à la prison à vie, avec un minimum de 27 ans derrière les barreaux, pour l’attentat à la bombe contre le Boeing 747 de la Pan Am. L’appareil, qui effectuait la liaison Londres-New York, avait explosé le 21 décembre 1988 au-dessus de Lockerbie, tuant 243 passagers, 16 membres d’équipage, ainsi que 11 habitants du village écossais.

Il s’agit de l’attentat le plus meurtrier sur le sol britannique.

L’explosion en vol de l’avion avait été provoquée par une bombe dissimulée dans un bagage enregistré en soute.

Un premier appel d’Abdelbaset Ali Mohamed al-Megrahi avait été rejeté en 2002. Une première fois saisie, la SCCRC avait estimé en 2007 qu’il devait pouvoir bénéficier d’un nouveau recours mais le condamné y avait renoncé en 2009.

Abdelbaset Ali Mohamed al-Megrahi avait été libéré en 2009 pour raisons médicales et est mort en 2012 à l’âge de 60 ans dans son pays, où il avait été accueilli en héros.

– Eléments « solides » –

Le régime de Mouammar Kadhafi avait reconnu officiellement sa responsabilité dans l’attentat, et a payé 2,7 milliards de dollars de dédommagement aux familles des victimes.

Dans sa décision rendue mercredi, la Commission a retenu deux des griefs exposés. D’une part le « verdict déraisonnable », car la Commission a souligné la faiblesse des preuves produites pour retenir la culpabilité de Megrahi.

D’autre part, elle a considéré que l’accusation aurait dû fournir à la défense un témoignage et un rapport de police, éléments qui l’ont privé « d’une véritable chance d’acquittement », selon la SRRC.

La Commission a également regretté le silence de l’accusation, lors du procès, sur la récompense versée par les autorités américaines à un témoin clé, le propriétaire du magasin où ont été achetés les objets qui se trouvaient dans la valise. Cela conforte sa conclusion que Megrahi a été « privé d’un procès équitable », a-t-elle expliqué.

Lors d’une conférence de presse à Glasgow, l’avocat de la famille Megrahi, Aamer Anwar a estimé ainsi disposer d’éléments « solides » pour un procès en révision. Si la justice décidait effectivement d’ordonner un tel réexamen, les premières audiences de procédure pourraient se tenir avant la fin de l’année et les audiences sur le fond du dossier l’année prochaine.

Il a rappelé que l’Iran avait depuis longtemps été désigné comme responsable de l’attentat, et que Megrahi avait été condamné à tort.

Mais l’Iran a démenti les accusations selon lesquelles il aurait décidé de l’attentat et financé un groupe armé palestinien en représailles à la mort de 290 passagers d’un avion d’Iran Air abattu par la marine américaine cinq mois plus tôt au-dessus du Golfe.

Cet Airbus de la compagnie nationale Iran Air avait été abattu peu après son décollage par deux missiles tirés de ce navire de guerre américain, l’équipage ayant affirmé avoir pris l’avion pour un avion de chasse iranien aux intentions hostiles.

Coronavirus : le risque de chaos se profile pour le sport

Après les huis clos et les reports, les équipes en quarantaine dans leur pays. Déjà touché de plein fouet par les restrictions liées à l’épidémie de nouveau coronavirus, le sport mondial voit se profiler le spectre du chaos, avec les difficultés de déplacement des joueurs eux-mêmes.

Le football européen commençait à peine à digérer les annonces de huis clos en pagaille pour limiter les déplacements de supporters qu’un nouveau problème est apparu mercredi à la veille des rencontres aller des 8e de finale de Ligue Europa.

Ainsi, l’AS Rome a annoncé qu’elle n’irait pas en Espagne pour son match contre le FC Séville, Madrid ayant interdit, du 11 au 25 mars, tous les vols en provenance d’Italie, pays européen le plus touché par l’épidémie du virus Covid-19, avec 631 décès sur plus de 4.300 morts.

De son côté, le président d’une autre équipe espagnole, Getafe, Angel Torres, a assuré que ses joueurs ne se rendraient pas en Italie pour affronter l’Inter Milan jeudi, toujours en Ligue Europa, de crainte de « pénétrer dans un foyer de coronavirus ». « Si nous devons perdre le match, nous le perdrons », avait même assuré mardi soir Angel Torres.

Mercredi après-midi, l’UEFA n’avait pas encore communiqué sur d’éventuelles reprogrammations, qui compliqueraient encore plus le calendrier italien. A Rome, le gouvernement a en effet annoncé la suspension de toutes les compétitions sportives, et donc de la Serie A, jusqu’au 3 avril. Or, le championnat italien ne pourra a priori pas empiéter sur l’été, car l’Euro-2020 doit commencer le 12 juin.

– pas d’escale à Moscou –

Trois autres rencontres de Ligue Europa, dont Linz-Manchester United, devaient se dérouler à huis clos jeudi, tout comme le choc de Ligue des champions entre le Paris SG et le Borussia Dortmund mercredi, les matches accueillant des spectateurs devenant l’exception, comme Glasgow Rangers-Bayer Leverkusen.

En France, la finale de la Coupe de la Ligue, PSG-Lyon, prévue le 4 avril, a été reportée au mois de mai, dans l’espoir d’éviter un huis clos au Stade de France.

Les restrictions de déplacement des équipes perturbent aussi les quarts de finale de l’Euroligue dames de basket-ball prévus mercredi. Le club de Montpellier a dû renoncer à se déplacer à Ekaterinbourg, en Russie, où il devait disputer le premier quart de finale de son histoire dans la compétition européenne reine, les joueuses ne pouvant faire escale à Moscou qui impose une période d’isolement de quatorze jours à toute personne provenant notamment de France. La Fiba devait encore statuer sur les conséquences sportives à en tirer, mais le problème risque de se poser à nouveau pour les joueuses de l’Asvel Lyon-Villeurbanne, qui ont rendez-vous à Orenbourg le 18 mars.

Chez les hommes, les prochaines rencontres des clubs italiens en Euroligue (Milan) et en Eurocoupe (Venise et Bologne) doivent être relocalisés.

– flamme sans public –

Alors que le Grand Prix moto d’Argentine, prévu du 17 au 19 avril, a été reporté mercredi du 20 au 22 novembre, soit la quatrième manche affectée d’une saison qui devait démarrer le 8 mars au Qatar pour toutes les catégories, de nouvelles inquiétudes ont rejoint mercredi la F1, qui doit inaugurer la sienne ce week-end en Australie.

Deux membres de l’écurie américaine Haas et un de la britannique McLaren se sont volontairement placés en isolement après avoir présenté des symptômes grippaux.

Le tennis continue aussi d’être touché : la Fédération internationale a annoncé mercredi le report, à une date encore à déterminer, de la phase finale de la Fed Cup initialement prévue mi-avril à Budapest.

Les reports, annulations et huis clos se multiplient à moins de cinq mois des Jeux Olympiques de Tokyo (24 juillet – 9 août), la plus grande manifestation sportive au monde, où sont attendus 11.000 athlètes et pour lesquels 4,5 millions de billets ont été vendus. Au Japon, le virus a contaminé 560 personnes, dont 12 sont mortes.

La ministre japonaise chargée des Jeux Olympiques a jugé mercredi « inconcevable » de reporter ou d’annuler les Jeux, même si un membre du comité d’organisation, Haruyuki Takahashi, a soulevé l’hypothèse selon le Wall Street Journal.

Pour la première fois en trois décennies, c’est sans spectateurs que la flamme olympique sera allumée, jeudi à Olympie en Grèce, berceau des Jeux antiques.

Pétrole: Saoudiens et Emiratis accentuent la pression, les prix replongent

L’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis, deux alliés majeurs au sein de l’Opep, ont accentué la pression dans la guerre des prix pétroliers qu’ils livrent à la Russie, en annonçant qu’ils pourraient inonder les marchés mondiaux d’or noir, dont les cours replongeaient mercredi.

L’Arabie saoudite, chef de file de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), fait pression pour que la Russie — deuxième producteur mondial mais non membre de l’Opep — accepte une réduction de la production mondiale de brut afin de compenser une baisse de la demande provoquée par l’épidémie de nouveau coronavirus.

Depuis le refus la semaine dernière de Moscou, Ryad a procédé à la plus forte baisse de ses prix en 20 ans, s’efforçant de capter des parts de marché de Moscou et déclenchant un séisme sur les marchés financiers, qui affecte tout particulièrement la Russie.

Au lendemain d’un rebond sur les places boursières, le géant pétrolier Saudi Aramco a annoncé mercredi qu’il envisageait d’augmenter sa capacité de production de pétrole d’un million de barils par jour (bpj), pour la porter à 13 millions.

« Saudi Aramco annonce avoir reçu une directive du ministère de l’Energie visant à augmenter sa capacité maximale durable de 12 à 13 millions bpj », a déclaré l’entreprise publique dans un communiqué publié sur le site internet de la Bourse saoudienne.

Mardi, le premier exportateur mondial de brut avait déjà décidé d’augmenter sa production d’au moins 2,5 millions de bpj pour atteindre un niveau record de 12,3 millions bpj à partir d’avril.

Les cours ont encaissé lundi leur pire chute en près de 30 ans, en plongeant d’environ 25% avant de rebondir le lendemain. Mercredi, après l’annonce de Saudi Aramco, les cours du pétrole sont repartis à la baisse.

– « Un accord est essentiel » –

Mercredi, vers 08H22 GMT, le baril de « light sweet crude » (WTI), référence américaine du brut, pour livraison en avril, cédait 0,42 dollar, soit 1,22%, à 33,94 dollars, dans les échanges électroniques.

Le baril de Brent, référence européenne, pour mai, perdait de son côté 0,32 dollar, soit 0,86%, à 36,90 dollars.

De leurs côtés, les Emirats, quatrième producteur de l’Opep et proche alliés de Ryad dans le Golfe, se sont aussi dits prêts à augmenter leur production en pétrole de plus d’un million de baril par jour (bpj).

« Conformément à notre stratégie de croissance de la capacité de production (…), nous sommes en mesure d’approvisionner le marché avec quatre millions de barils par jour (bpj) en avril », a indiqué Abu Dhabi National Oil Company (Adnoc) dans un communiqué.

« Par ailleurs nous allons accélérer notre objectif de capacité à cinq millions bpj », a renchéri l’entreprise publique émiratie, qui produit jusque-là environ trois millions de bpj.

« Les opérateurs des Emirats disposent d’une capacité de production importante qui sera rapidement mise en service compte tenu des circonstances actuelles », a prévenu le ministre émirati de l’Energie, Souheil al-Mazrouei, sur Twitter.

Mais son pays est « convaincu qu’un nouvel accord (entre l’Opep et la Russie) est essentiel pour soutenir un marché équilibré et moins volatile », a-t-il ajouté.

– Russie « renforcée », selon Poutine –

Les annonces des Saoudiens et des Emiratis ne semblent toutefois pas avoir fait plier Moscou. Le président russe Vladimir Poutine s’est montré confiant lors d’une réunion avec des investisseurs, se disant « certain » que l’économie russe sortirait « renforcée ».

« Je suis certain que la Russie traversera cette période turbulente avec calme et dignité », a assuré le chef de l’Etat, déjà confronté en interne à d’énormes défis économiques et à une contestation contre sa révision constitutionnelle lui permettant de se maintenir au pouvoir après la fin de son mandat actuel.

Mardi, le ministre de l’Energie Alexandre Novak avait déclaré ne pas « fermer la porte » aux négociations avec les pays de l’Opep. Le récent désaccord de Moscou « ne signifie pas qu’à l’avenir nous ne pourrons plus coopérer », avait-il ajouté.

Le royaume saoudien affirme avoir une capacité de production de 12 millions de bpj, mais il reste difficile de savoir si ce rythme sera viable à long terme.

L’Arabie dispose également de dizaines de millions de barils de brut stockés dans des réserves stratégiques censées être utilisées en cas de besoin et pourrait s’en servir pour fournir les barils supplémentaires.